Anatomie Et Phyiologie Du Foie

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UNIVERSITE DE BANDUNDU

Club all about medecine (caam)

FACULTE DE MEDECINE

Anatomie & physiologie du


foie

PAR DOTRINS MUTAZU LETA BACII

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REMERCIEMENTS
La rédaction de ce présent travail a été rendue possible grâce à la contribution
d’une manière ou d’une autre de certaines personnes dont nous ne passerons
pas sans leur exprimer notre degré de gratitude.

Nous osons croire que sa lecture aiderait les étudiants en premier cycle sur la
dite matière mais également toutes les générations futures du CAAM

Avant tout, nous rendons grâce au bon Dieu et grand maitre qui, ses bienfaits
sont innombrables.

Nous remercions ces personnages précieux et bienveillants dont je site :

 Notre maitre Kasongo Kalonda Madibulaya MOISE, lui qui nous a formé
et ne cesse de prêter attention sur notre avancement du coté
scientifique
 Un grand merci à notre très cher ainé et Cordon MULAMBA CHARLES
 A tous les étudiants membres du CAAM et d’ABOMAF, particulièrement :
 Au vice coordonnateur YANNICK NIOKA
 Au vice coordonnateur et chargé d’administration PRINCE MVADI
 A la trésorière TANKUTU ELYSEE
 Un grand merci à ma très chère amie et consœur SAFIETTE
NZEMBA

Ainsi qu’à tous les ainés et membres de ce Club, eux qui luttent avec nous
dans cette bataille.

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I ères parties : ANATOMIE DU FOIE

3
Le foie est une volumineuse glande située dans le récessus sousphrénique
droit de l’étage sus-mésocolique.

Il a une double fonction : excrétion de la bile d’une part et métabolisme du


glucose, des protéines et des facteurs de coagulation d’autre part.

La couleur du foie est rouge brun, sa consistance est ferme mais friable ; son
poids est de 1500 gr ± 800 gr de sang chez le vivant. Ses dimensions sont :
16cm dans le diamètre antéro-postérieur, 28cm dans le diamètre transversal et
8cm d’épaisseur ; il est donc le plus volumineux des organes du corps humain.

I. ORGANOGENESE DU FOIE

Le diverticule hépatique, d’origine endoblastique, apparait à la 3è semaine à


l’extrémité distale de l’intestin antérieur et prolifère intensément dans le
septum transversum.

Au cours de cette prolifération, le canal unissant le diverticule hépatique au


tube digestif se rétrécit pour former la voie biliaire principale. Celle-ci émet un
bourgeon qui va former la vésicule biliaire et le canal cystique. Dans le septum
transversum, les cordons hépatiques s’entremêlent avec les sinus sanguins des
veines vitellines et ombilicales et se différencient en parenchyme hépatique.
Les autres cellules hépatiques (cellules hématopoïétiques, cellules de Kupffer,
tissu conjonctif) se différencient à partir du mésoblaste du septum
transversum.

Le foie augmente rapidement de volume pour occuper une grande partie de la


cavité abdominale. A sa surface, le mésoblaste se transforme en péritoine
viscéral sauf dans la zone où le foie est en contact direct avec le mésoblaste du
septum transversum qu’on appelle « l’aire extra-péritonéale du foie ou
ligament triangulaire ». Le mésoblaste du septum transversum constitue plus
tard la portion tendineuse du diaphragme (centre phrénique ).

A la 10è semaine, le foie représente à lui seul 10% du poids total de l’embryon
suite à la grande prolifération des sinusoïdes sanguins (siège d’importants
métabolismes) et à la fonction hématopoïétique.

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Vers la fin de la gestation, cette dernière fonction régresse considérablement
et le poids hépatique ne représente plus que 5% du poids embryonnaire. La
fonction biliaire débute à la 12è semaine.

En ce moment le canal cystique s’unit au canal hépatique pour former le canal


cholédoque. On note l’action diverse des gènes spécifiques dans la
différenciation et le développement du foie et de ses annexes. Parmi ces
facteurs, on doit signaler l’action de FGF-2, des BMP et des HFN-3 et 4. Les
anomalies de développement du foie et de la vésicule biliaire sont rares ; on
peut toutefois citer :

 les canaux hépatiques accessoires et les duplications de la vésicule


biliaire;
 l’atrésie des voies biliaires extra-hépatiques;
 les hypoplasies des voies biliaires intra-hépatiques

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II. ORGANISATION MACROSCOPIQUE

Le foie est la plus volumineuse glande de l'organisme. Il assure de nombreuses


fonctions biologiques et sécrète la bile. C'est un carrefour veineux: ombilico-
cave chez le fœtus, porto-cave chez l'adulte.

1. Situation
Le foie est un organe thoraco abdominal localisé dans la loge sous
phrénique droite. Il déborde cette loge pour occuper la partie supérieure de la région
cœliaque et la partie voisine de loge sous phénique gauche. En surface, le foie se
projette sur l’hypochondre droit, l’épigastre et l’hypochondre gauche.

2. Configuration externe
Le foie a la forme d’un ovoïde à grosse extrémité droite sectionné à sa
partie inférieure suivant un plan oblique en bas, en avant et à droite. Il a une coloration
rouge brune. Sa consistance est ferme mais malléable et friable car il se laisse déprimer
par les organes voisins qui creusent des empreintes ± profondes à sa surface. Il
présente trois faces (supérieure, inférieure et postérieure) et 3 bords (antérieurs,
postéro-supérieur et postéro-inférieur). Les faces supérieure et postérieure forment la
face diaphragmatique. La face inférieure correspond à la face viscérale.

2.1. La face supérieure ou face antérieure


Est convexe et lisse. Elle est moulée sous le diaphragme et constituée d’un versant
supérieur et d’un versant antérieur. Elle est reliée au diaphragme par le ligament
falciforme ou ligament suspenseur du foie qui sépare le lobe gauche et le lobe droit. Le
lobe droit est plus volumineux.

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2 .2. La face inférieure
Rejoint la face postérieure suivant un angle obtus. Elle est parcourue par deux sillons
antéro postérieurs reliés par un sillon transversal. Le sillon transversal est appelé « le
hile du foie ». Le sillon antéropostérieur droit est assez large et peu profond. Il
correspond à la fossette de la vésicule biliaire. Le sillon antéro postérieur gauche est
formé par la gouttière du ligament rond en avant du hile et par le sillon du canal
d’Arantius (ligament veineux) en arrière. Les deux sillons antéro postérieurs délimitent
trois champs sur la face inférieure du foie. Le champ gauche correspond au lobe gauche
tandis que le champ droit correspond au lobe droit. Le champ moyen est subdivisé par le
hile du foie en deux parties l’une antérieure ou lobe carré du foie et l’autre postérieure ou
lobe de Spiegel (lobe caudé). Sur la face inférieure du foie plusieurs organes laissent
des empreintes.

2.2. La face postérieure


C’est la plus petite. Elle est concave pour se mouler sur la saillie vertébrale. Elle est
parcourue par deux sillons verticaux. Le sillon droit est une gouttière creusée par la veine
cave inférieure tandis que le sillon gauche est curviligne et représente un prolongement
du sillon du canal d’Arantius de la face inférieure. Ces sillons délimitent ainsi trois
champs sur la face postérieure (champ droit, champ gauche et champ moyen).

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Ces faces sont séparées par 3 bords : un bord antérieur parfois appelé bord inférieur, un
bord postero-supérieur et un autre postéro-inférieur.

 Bord antérieur : Oblique en bas ct à droite, il est aigu et marqué dans sa


partie moyenne par l'incisure du ligament rond.
 Bord postérieur : épais, il s'amincit de droite à gauche. Il répond au
diaphragme ct à la colonne vertébrale qui détermine une échancrure en
rapport avec la veine cave inférieure, l'aorte et l'œsophage abdominal. Il
est longé par la lame inférieure du ligament coronaire.

3. Moyens de fixité foie est un organe solidement fixé par :

3.1. Ses liaisons à la VCI assurées par les veines hépatiques. Lors de la traversée
diaphragmatique, la VCI est solidement amarrée au diaphragme qui supporte
indirectement le foie.

3.2. La zone d’adhérence entre le diaphragme et la face postérieure du foie dans


l’épaisseur du ligament coronaire droit (aréa nudéa)

3.3. Les ligaments péritonéaux :

 le ligament coronaire unit la face postérieure du foie au diaphragme. Il est très


court et très large. De chaque côté, il est formé d’un feuillet supérieur et d’un
feuillet inférieur. A droite ces feuillets se continuent par le ligament
triangulaire. A gauche, ces feuillets divergent d’abord avant de se rapprocher
pour former le ligament triangulaire.

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 les ligaments triangulaires droit et gauche qui sont des prolongements
latéraux des ligaments coronaires
 le ligament falciforme ou ligament suspenseur du foie qui relie la face
supérieure du foie au diaphragme et à la paroi abdominale antérieure ;
 le petit épiploon ou petit omentum unissant le foie à la partie supérieure du
duodénum et à l’estomac. Il est parfois prolongé à droite du pédicule
hépatique par un ligament avasculaire : le ligament cysticoduodéno colique.

4. RAPPORTS

Les rapports seront étudiés en fonction de différentes faces du foie.


 La face supérieure est diaphragmatique. Elle est en rapport avec les
organes intra thoraciques par l’intermédiaire du diaphragme (poumons
et plèvres, cœur et péricarde). En bas, elle peut répondre à la paroi
abdominale antérieure.

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 La face inférieure est viscérale. Elle recouvre de nombreux organes
de l’étage supra mésocolique de l’abdomen. De droite à gauche nous
avons : - le pôle supérieur du rein droit ;
- l’angle hépatique du colon
- la partie droite du colon transverse
- le duodénum sus mésocolique
- le pylore
- l’estomac et
- le petit omentum ou petit épiploon.

 La face postérieure répond dans l’ensemble au diaphragme. Deux


organes y dessinent leurs empreintes : la surrénale à droite et
l’œsophage abdominal à gauche. Cette face est parcourue par la veine
cave inférieure.

5. VASCULARISATION ET INNERVATION

Le foie est irrigué par deux vaisseaux afférents ;


Une veine fonctionnelle : c’est la veine porte,
Une artère nourricière : c’est l’artère hépatique propre qui est la branche
terminale de l’artère hépatique commune venant du tronc cœliaque Le sang
apporté par ces deux vaisseaux est drainé par les veines hépatiques ou
veines sus hépatiques qui le conduisent dans la veine cave inférieure.
On distingue 3 veines hépatiques (droite, moyenne et gauche). Les veines du
lobe caudé sortent du foie pour rejoindre directement la V.C.I. à la face
inférieure du foie.
Les lymphatiques sont dirigés vers 3 groupes ganglionnaires
- les ganglions du hile reçoivent les lymphatiques superficiels
venus de la moitié antérieure de la face supérieure et de la face
inférieure ainsi que la moitié des lymphatiques profonds ;
- les ganglions juxta aortiques droits sous diaphragmatiques filtrent
les lymphatiques superficiels venus de la moitié postérieure de la
face supérieure et de la face postérieure ainsi que la moitié des
lymphatiques profonds ;
- les ganglions retro xiphoïdiens intra thoraciques reçoivent les
lymphatiques superficiels situés dans le voisinage du ligament
falciforme qui vont traverser le diaphragme grâce à ce ligament.
Les nerfs proviennent du pneumogastrique et du plexus cœliaque.

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6. LA SEGMENTATION HEPATIQUE

La segmentation hépatique est une division fonctionnelle du foie adaptée à la


chirurgie. Elle est principalement fondée sur la distribution intra hépatique de
la veine porte et consiste à décrire les fissures, les secteurs et les segments.
Les fissures ou scissures sont des plans de dissection dans lesquels
cheminent les veines hépatiques et qui servent de repères chirurgicaux pour
délimiter les lobes et les secteurs hépatiques. Il existe 3 fissures : principale,
droite et gauche. La fissure principale contient la veine hépatique moyenne.
Elle part du bord gauche de la veine cave inférieure et passe au milieu de la
fosse vésiculaire pour séparer le foie droit et le foie gauche (différents du lobe
droit et du lobe gauche). La fissure droite part du bord droit de la veine cave
inférieure. Elle contient la veine hépatique droite et sépare les secteurs latéral
droit et médial droit. La fissure gauche ou ombilicale est parcourue par la
veine hépatique gauche. Elle passe au niveau du ligament rond et divise le
foie gauche en un secteur médial et un secteur latéral. Les secteurs
hépatiques sont des subdivisions fonctionnelles du foie. Chaque secteur reçoit
un pédicule artériel, veineux et biliaire de 1ere division lui permettant lorsqu’il
est isolé de présenter toutes les propriétés fonctionnelles du foie.
Le foie droit comprend un secteur latéral droit et un secteur médial droit
séparés par la fissure droite.
De la même manière, le foie gauche comprend un secteur médial gauche et
un secteur latéral gauche séparés par la fissure gauche.
L’isolement chirurgical des secteurs est facilité par l’existence de repères
anatomiques et de plans de clivage.
Les segments hépatiques sont des subdivisions de secteurs. Ils sont associés
à des conduits de 2ème division et sont difficiles à isoler chirurgicalement en
raison de plans de clivage moins nets pour la dissection.
Ils se présentent de la manière suivante :
 Le segment I correspond au lobe caudé qui est considéré comme
formant le foie postérieur
 Le secteur latéral gauche comprend le segment II (postéro-latéral
gauche) et un segment III (antérolatéral gauche)
 Le secteur médial gauche correspond au segment IV
 Le secteur latéral droit est subdivisé en un segment VI
(antérolatéral droit) et un segment VII (postérolatéral droit)
 Le secteur médial comprend le segment V (antéro-médial droit) et
un segment VIII (postéro-médial droit).

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III. STRUCTURE HEPATIQUE

La structure histologique du foie est lobulaire. Il est recouvert par la capsule de Glisson
en dessous de laquelle se trouve le parenchyme hépatique subdivisé en lobules
hépatiques. Chaque lobule hépatique est une masse prismatique polygonale d’environ
0,7×2mm. Entre 2 lobules, il existe une fente ou fissure de Kiernan, tandis qu’entre 3
lobules se trouve un espace inter-lobulaire dit aussi espace de espace porte ou de
Kiernan.

A certains endroits, la séparation entre lobules n’est pas apparente ou évidente. Au


centre de chaque lobule se trouve la veine centro lobulaire ou intra-lobulaire. Du
centre de chaque lobule partent les travées d’hépatocytes avec les sinusoïdes entre
elles. Le sang des branches de l’artère hépatique et de la veine porte passe à travers les
sinusoïdes qui s’ouvrent ou le drainent dans la veine centro-lobulaire.
Une autre référence est l’unité fonctionnelle du foie, le lobule-porte ; il comprend le
parenchyme hépatique compris dans le triangle ayant pour sommets, 3 veines centro-
lobulaires voisines et pour centre, un espace porte.

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Une autre façon de voir est de considérer comme une unité, le parenchyme hépatique
irrigué par les branches terminales des veines et artères inter-lobulaires. Cette unité est
appelée « acinus hépatique ». Elle a la forme d’un diamant et comprend le parenchyme
hépatique compris dans un losange ayant une diagonale reliant une veine centro-
lobulaire à chaque extrémité (sommet opposé) et 2 espaces portes reliés par une
diagonale (espace-espace) comprend les branches terminales de la veine porte et de
l’artère hépatique ainsi qu’un canal biliaire. Cette façon de voir indique que le foie est
composé de nombreux acini, en forme de diamant et que les cellules les plus proches
des vaisseaux sont les mieux irriguées. En dehors de cette zone 1, vient la zone 2 et
plus en périphérie la zone 3. Cette répartition en zones explique la différence de la
sévérité des lésions observées au niveau des hépatocytes par agents toxiques variées.
La veine centro-lobulaire est juste bordée d’une couche endothéliale se continuant avec
l’endothélium des sinusoïdes tapissant la surfaces des hépatocytes. Les hépatocytes
sont des cellules polyédriques à noyau rond central.

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Dans l’espace porte se trouvent plusieurs canaux biliaires bordés d’un épithélium
cubique couvert d’un fin tissu conjonctif. On y trouve des branches de l’artère hépatique
à petite lumière ronde et une paroi épaisse, une branche de la veine porte ayant une
large lumière ainsi que des vaisseaux lymphatiques. Le long des sinusoïdes se trouvent
les cellules du système réticulo-endothélial à savoir les cellules de KUPFFER formant
une ligne discontinue dans les sinusoïdes et présentant des prolongements
cytoplasmiques. Entre les hépatocytes de chaque travée hépatocytaire se trouve des
canalicules biliaires se ramifiant latéralement entre ces hépatocytes. Le long des
sinusoïdes se trouvent des fibres de réticulum. Les hépatocytes renferment de
nombreuses mitochondries colorées en rouge et les gouttelettes de lipides colorées en
bleu après coloration d’ALTMANN. (Fixation avec le bicarbonate de potassium coloré
avec la fuschisine et différencié avec l’acide picrique.) ils contiennent aussi beaucoup de
glycogène.

LA VESICULE BILIAIRE

Sa paroi comprend une muqueuse dont les replis apparaissent dans une vésicule vide
ou relâchée et disparaissent dans celle distendue. Sa muqueuse est bordée d’un
épithélium cylindrique simple à noyau basal. Dans sa lamina propria s’observent des
diverticules ou cryptes donnant une fausse impression des glandes lorsqu’ils sont
transversalement. Les lymphocytes infiltrent normalement la lamina propria et

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l’épithélium. Sous la lamina se trouve une couche de fibres musculaires lisses mêlées à
des fibres élastiques et du tissu fibreux irrégulier. Il n’y existe pas de muscularis
mucosae. La couche de muscle lisse est recouverte d’un épais tissu fibreux irrégulier
recouvert à son tour par la séreuse péritonéale sauf là elle est attachée au foie.

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IIème partie : physiologie hépatique

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1. Le métabolisme des glucides.

Permet le maintien d’une glycémie normale.


Permet de convertir le glucose en glycogène (glycogenèse) lorsque le taux de
glucose dans le sang est élevé, et transformer le glycogène en glucose
(glycogénolyse) lorsque le taux de glucose est bas.
Permet de convertir certains acides aminés et l’acide lactique en glucose
(néoglucogenèse) lorsque le taux de glucose dans le sang est bas ; transformer
d’autres sucres, tes que le fructose et le galactose, en glucose, et convertir le
glucose en triglycérides.

2. Le métabolisme des lipides

Le foie emmagasine certains triglycérides (graisses neutres), transforme les


acides gras en acétylcoenzyme A (processus appelé « oxydation beta » et
l’acétylcoenzyme A excédentaire en corps cétoniques (cétogenèse).
Le foie synthétise des lipoprotéines, qui transportent les acides gras, les
triglycérides, et le cholestérol en provenance et à destination des cellules du
corps.
Les cellules hépatiques synthétisent du cholestérol et l’utilisent pour fabriquer
des sels biliaires.

3. Le métabolisme des protéines

Le foie désamine les acides aminés (en enlève le groupement aminé NH2) de
manière à ce qu’ils puissent être utilisés pour la production d’ATP ou convertis en
glucides ou en graisses.
Il convertit l’ammoniac toxique (NH3), qui résulte de la désamination en urée
beaucoup moins toxique pour qu’elle soit excrétée dans l’urine. (L’ammoniac est
également produit par les bactéries du tube digestif.)
Les cellules hépatiques synthétisent la plupart des protéines plasmatiques telles
que les globulines alpha et beta, l’albumine, la prothrombine et le fibrinogène.
Enfin, les enzymes du foie peuvent effectuer la transamination. Ce processus
consiste à transférer un groupement aminé d’un acide aminé à une autre
substance en vue de convertir un acide aminé en un autre.

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4. L’élimination des médicaments et des hormones

Le foie peut détoxiquer ou excréter dans la bile des médicaments tels que la
pénicilline, l’érythromycine et les sulfamides.
Il peut également modifier chimiquement ou excréter les hormones thyroïdiennes
et les hormones stéroïdes, telles que les estrogènes et l’aldostérone.

5. L’excrétion de la bile

La bilirubine, dérivée de l’hème des globules rouges usés, est absorbée par le foie à
partir du sang et est sécrétée dans la bile.
La plus grande partie de la bilirubine est métabolisée dans les intestins par des
bactéries, puis éliminée dans les fèces.

6. La synthèse des sels biliaires

Les sels biliaires sont utilisés dans l’intestin grêle pour l’émulsification et l’absorption
des graisses, du cholestérol, des phospholipides et des lipoprotéines.

7. L’emmagasinage

Outre le glycogène, le foie emmagasine des vitamines (A,Bj2, D, E, et K) et des


minéraux (fer et cuivre).
Les cellules hépatiques renferment une protéine appelée apoferritine, qui s’associe
au fer pour former la ferritine, forme sous laquelle le fer est emmagasiné dans le foie.
Le fer est libéré par le foie lorsqu’il est requis ailleurs dans l’organisme.

8. La phagocytose

Les cellules réticulo-endothéliales étoilées (cellules de Kupffer) du foie phagocytent


les globules rouges et les globules blancs usés ainsi que certaines bactéries.

9. L’activation de la vitamine D

La peau, le foie et les reins participent à l’activation de la vitamine D.

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10. SECRETION BILIAIRE

10.1. Introduction
Chez l’homme adulte, le foie produit 0, 5 à 1, 2 litre de bile par jour. Une
distinction doit être faite entre la bile hépatique et la bile vésiculaire. En effet,
la bile est concentrée pendant son séjour dans la vésicule biliaire. Si jusqu’à 1,
2 litre de bile hépatique sont sécrétés chaque jour, le volume qui est
généralement déversé dans le duodénum peut n’être que de 0, 25litre.

10.2. Les fonctions principales de la bile sont les suivantes et plusieurs


sont essentielles: Emulsification des graisses par les acides biliaires
pour permettre leur digestion par les enzymes pancréatiques.
Solubilisation des produits de digestion des graisses par les acides
biliaires pour faciliter leur absorption. Voie d’excrétion du cholestérol, de
la bilirubine, d’hormones, de médicaments et de divers métabolites.
L’excrétion du cholestérol est facilitée par ces acides biliaires.
Contribution à la neutralisation de l’HCl gastrique au niveau intestinal
par le HC03- Protection du système biliaire extra hépatique (voies
biliaires) en le rinçant avec une solution alcaline.
10.3. Composition de la bile
La bile est une solution alcaline vert jaunâtre contenant des sels
biliaires, des pigments biliaires (bilirubine, …) du cholestérol, des
graisses neutres, des phospholipides (lécithine et autres) et divers
électrolytes. De tous ces composés,,
seuls les sels biliaires et les phospholipides contribuent au processus de
la digestion. Les sels biliaires, principalement l’acide cholique et les
acides chénodésoxycholiques (sous leur forme d’anion) sont les dérivés
du cholestérol. Ils ont pour fonction d’émulsionner les graisses, c’est à
dire de les disperser dans l’eau contenue dans l’intestin. Les sels
biliaires divisent donc les gros amas de matières grasses qui entrent
dans l’intestin grêle en millions de fines gouttelettes, exposent ainsi une
surface importante à l’action des enzymes digestives qui s’attaquent aux
lipides.
10.4. Mécanisme de la sécrétion de bile hépatique
La composition en constituants inorganiques de la bile hépatique est la
résultante de 3 sécrétions différentes: 42 la sécrétion canaliculaire
indépendante des acides biliaires (cholérèse non cholalodépendante): cette
sécrétion déversée par les hépatocytes dans les canalicules biliaires a une
composition ionique voisine de celle du plasma.

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Elle implique un mécanisme de transport actif du Na+ dans les canalicules. Ce
transport actif génère un gradient osmotique dont résulte un mouvement
d’eau. Celui Ŕci génère à son tour des gradients de concentration pour la
diffusion des autres constituants inorganiques.
Cette sécrétion canaliculaire indépendante des acides biliaires prédomine à
l’état de repos. A ce moment, , en ce qui regarde la composition ionique, la
sécrétion biliaire est voisine du plasma.
La sécrétion canaliculaire dépendante des acides biliaires (cholérèse cholalo-
dépendante): elle est sécrétée par les hépatocytes dans les canalicules
biliaires lorsque le gradient osmotique généré par la sécrétion active d’acides
biliaires dans les canalicules induit un flux d’eau, d’ions et d’autres petites
molécules.
C’est cette sécrétion qui s’observe lorsque la cholérèse est provoquée par les
acides biliaires. La cholérèse induite par les acides biliaires fait augmenter
aussi les concentrations du cholestérol et de la lécithine dans le sécrétat. La
sécrétion canalaire: elle résulte de l’activité sécrétoire des cellules épithéliales
des canaux biliaires. Le sécrétat est riche en HC03 - et est le fait d’une
stimulation par la sécrétine. On estime que dans les conditions normales,
chacune des 3 sécrétions contribue pour 1/3 au volume quotidien de bile
hépatique. La composition en constituants organiques de la bile hépatique
faite par la sécrétion des hépatocytes dans les canalicules biliaires est assuré
par un mécanisme divisé en 3 étapes: Uptake à partir du plasma: il s’agit d’un
processus de diffusion facilitée ou de transport actif ne concernant que la
fraction des acides biliaires qui sont résorbés au niveau intestinal et gagnent le
foie par le système porte, ainsi que la bilirubine. Métabolisme et / ou
conjugaison dans les hépatocytes. Transport actif dans les canalicules biliaire

10.5. Mécanisme de la concentration biliaire


Au niveau de la vésicule biliaire, la bile se concentre fortement jusqu’au
10ème de son volume initial à la suite de phénomènes d’absorption:
absorption couplée de NaCl et de NaHC03 avec flux secondaire d’eau.
Elle est inhibée par l’AMPc et la VIP. Absorption active de certains acides
aminés (lysine, glycine) et du glucose. absorption par diffusion de substances
organiques, l’épithélium vésiculaire étant plus perméable aux molécules
faiblement ionisées (bilirubine non conjuguée, acide arachidonique, acide
désoxycholique, ) qu’aux molécules fortement ionisées (bilirubine conjuguée,
produits de contraste iodés).
Le degré de concentration varie selon la durée du séjour vésiculaire de la bile.
Le mécanisme de concentration explique la diminution du Clet du HC03 - . Le

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Na+ ne diminue pas parce que les micelles contiennent de grandes quantités
de sodium, , grandes par rapport à la quantité de Na+ réabsorbée au cours du
processus de concentration.

10.6. Régulation de la sécrétion de bile hépatique


Les hépatocytes produisent de 500 à 1000 ml de bile par jour, et cette
production s’accroît lorsque le tube digestif contient un chyme gras.
Les sels biliaires constituent le principal stimulus faisant augmenter la
sécrétion biliaire; lorsque le cycle entéro-hépatique retourne de grandes
quantités de sels biliaires au foie, le taux de sécrétion biliaire de ce dernier
s’élève de façon marquée. La sécrétine, synthétisée par les cellules
intestinales en présence de chyme acide, , fait libérer, à son tour, une
sécrétion aqueuse riche en bicarbonate et dépourvue de sels biliaires, par les
cellules tapissant les conduits biliaires du foie. 44 La stimulation
parasympathique augmente la composante canalaire de la sécrétion de bile
hépatique. Ce mécanisme régulateur n’intervient que de façon très accessoire.

10.7. Régulation de l’évacuation vésiculaire

La vidange vésiculaire dans le duodénum est la conséquence de 2


phénomènes simultanés: contraction de la paroi vésiculaire et relaxation du
sphincter d’Oddi. En dehors des périodes digestives, le sphincter d’Oddi est
hermétiquement fermé; la bile produite reflue dans le conduit cystique et dans
la vésicule biliaire, où elle est emmagasinée jusqu’à ce qu’elle devienne
nécessaire. Le foie produit de la bile de façon continue, mais celle-ci n’entre
généralement dans l’intestin grêle que lorsque la vésicule biliaire se contracte.
Le principal stimulus de la contraction vésiculaire et de la relaxation du
sphincter d’Oddi est une hormone intestinale, la cholécystokinine (CCK), qui
est libérée dans le sang quand un chyme acide et gras entre dans le
duodénum. Elle stimule en plus la sécrétion du suc pancréatique. La gastrine,
la sécrétine et la substance P ne jouent que des rôles mineurs ou douteux.
Les influx du système parasympathique provenant des nerfs vagues exercent
une stimulation peu importante sur la contraction vésiculaire. N.B: - La
contraction vésiculaire est importante pour le déversement initial de la bile
dans le duodénum. Pendant la digestion, la présence constante de CCK
empêche le stockage de la bile dans la vésicule. La bile (à cause de la
stimulation des hépatocytes par les acides biliaires) continue à être sécrétée
et déversée dans le duodénum sans transit vésiculaire. Il en résulte que la bile
déversée dans le duodénum au début de la digestion est de la bile vésiculaire,

23
et qu’ultérieurement, , lorsque la digestion progresse, la bile qui est déversée
dans le duodénum est de la bile hépatique. La résorption des acides biliaires
se faisant au niveau de l’iléon terminal, la phase “hépatique” de la sécrétion
biliaire ne se produit que si les acides 45 biliaires déversées dans le
duodénum pendant la phase “vésiculaire” peuvent gagner l’iléon terminal c.-à-
d. si la motilité intestinale est normale.

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BIBLIOGRAPHIE

 CT Dr Kasongo Madibulaya Support de cours de splanchnologie


(2021) Tome II
 Prof Dr Kabanga Thomas, support de cours de splanchnologie
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 CT Dr Kanza Simplice-stéphane support de cours d’histologie
spéciale (2019)
 Prof Dr M.Guy, support de cours d’histologie spéciale UK, (2022)
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unikin, (2014)
 ………….., Anatomie & physiologie du système digestif, by google
 Dr J.N.Nkodi, notes de cours physiologie digestive, unikin
 Kamina Pierre, Tome III Anatomie clinique, Thorax et Abdomen

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