Apaiser ses émotions avec le magnétisme

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Direction de la publication : Isabelle Jeuge-Maynart et

Ghislaine Stora
Direction éditoriale : Élodie Bourdon
Édition : Mélissa Lagrange
Conception de la couverture : Marion Alfano
Conception de la maquette intérieure et mise en pages : Nord
Compo
Préparation de copie : Muriel Villebrun
Illustrations : Hung Ho Thanh
Relecture : Céline Haimé
Fabrication : Nicolas Jover

© Larousse 2022

Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par


quelque procédé que ce soit, de la nomenclature et/ou du texte
et des illustrations contenus dans le présent ouvrage, et qui
sont la propriété de l’Éditeur, est strictement interdite.

ISBN : 978-2-03-600043-8

Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo.


Table des matières
Couverture

Titre

Copyright

Introduction

Réconcilions-nous avec nos émotions

Qu'est-ce qu'une émotion ?

La dimension énergétique des émotions

L'impact de ce qui nous entoure sur nos émotions

Notre relation aux autres

Notre culture et nos croyances

Notre cadre de vie

Les conditions météo

L'incidence de la Lune

L'influence des planètes

Quel profil émotionnel en fonction de notre signe du zodiaque ?

Comment les émotions s'expriment-elles à travers le corps ?

Comprendre le mécanisme
La peur

La colère

La joie

La tristesse

Le dégoût

La surprise

Les émotions, leurs organes et leurs maux

La peur

La colère

La tristesse

La joie

Le dégoût

Les chakras, de bons indicateurs de notre santé émotionnelle

Comment fonctionne le système des chakras ?

Les caractéristiques de chaque chakra


Le chakra racine

Le chakra sacré

Le chakra du plexus solaire

Le chakra du cœur

Le chakra de la gorge

Le chakra frontal

Le chakra couronne
Les émotions, responsables de nos dépendances

L'addiction au sucre

Le tabagisme

Les problèmes liés à l'alcool

Traiter les émotions à leur source

4 postures qui améliorent votre état d'esprit

La posture du héros

Le switch

La posture de la chandelle

La posture du cobra

Un soin énergétique pour traverser vos tempêtes émotionnelles

Apaisez votre mental grâce à la respiration

Concentrez-vous sur le moment présent

Procédez à l'activation de vos mains

Harmonisez vos chakras

Des soins pour ne plus être une éponge à émotions

Un soin pour aider vos proches dans la gestion de leurs émotions

Les 4 habitudes utiles pour votre « bien-être émotionnel »

Ancrez-vous dans le présent dès le saut du lit

Privilégiez les aliments bons pour le moral


Trouvez le bon équilibre alimentaire

Vitalisez votre nourriture

Faites de votre eau une source d'allégresse

Exprimez votre gratitude et votre moral vous dira merci

Des plantes et des pierres pour soulager vos émotions

La phytothérapie
Une décoction relaxante et apaisante

Une tisane contre les angoisses

Une infusion « grand calme »

Une tisane « anti-dépression »

L'aromathérapie
Contre le stress

Contre l'anxiété, la nervosité ou les troubles de l'endormissement

Contre les troubles de l'humeur liés au cycle féminin

Contre la déprime

L'homéopathie

Les fleurs de Bach


Peurs et insécurité

Doutes et incertitudes

Manque d'intérêt pour le présent

Solitude

Hypersensibilité

Découragement et déprime

Préoccupation excessive des autres


La lithothérapie
Pour calmer les angoisses

Pour se sentir plus apaisé

Pour plus de joie de vivre

Pour lâcher prise

Pour retrouver la paix intérieure


et/ou l'harmonie dans son couple

Pour éloigner le pessimisme et la morosité

Pour surmonter sa tristesse

Pour une humeur plus constante

Pour panser ses blessures émotionnelless

Conclusion

Inspirations

Prière pour se libérer de la colère

Charme pour surmonter les coups de blues

Incantation pour vaincre ses peurs

Remerciements

Table des pratiques et des soins

Index des notions et des noms propres


Introduction

« Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer » : ce


passage culte du Barbier de Séville de Beaumarchais est encore cité
aujourd’hui, deux siècles et demi après son écriture. Mais pourquoi donc
aurions-nous peur de pleurer ? Cela prouve combien la relation que nous
entretenons avec certaines de nos émotions est ambiguë et combien nous
avons des difficultés à accepter nos peurs, nos accès de colère ou nos
passages à vide, lorsque nous sommes tristes. Et c’est vrai aussi avec la
joie, lorsque celle-ci se manifeste de manière un peu trop expressive ! La
plupart du temps d’ailleurs, nous ne vivons pas nos émotions, nous les
subissons. Et pour cause. Depuis notre plus jeune âge, nous entendons des
injonctions qui nous invitent à nous en méfier : « Arrête de pleurer, t’es pas
un bébé », « Faut pas avoir peur » ou encore « Ris moins fort ! ». Or, si le
refoulement de nos émotions peut effectivement sembler sur le moment une
idée judicieuse et nous éviter beaucoup de tracas, elle est au contraire bien
pire poison. En effet, une émotion ignorée aura tendance à s’intensifier
jusqu’à pouvoir parfois devenir incontrôlable, en raison d’un phénomène
que les psychologues appellent « l’amplification ».
Psychologue de renom et experte des émotions, Susan David s’est rendu
compte, au cours des recherches qu’elle effectue sur ces thématiques depuis
plus de vingt ans, que plus d’une personne sur trois s’en veut lorsqu’elle est
triste ou en colère1. « Être positif est devenu une nouvelle forme de
correction morale. On dit automatiquement à ceux atteints de cancer de
rester positifs. Aux femmes, d’arrêter d’être en colère. Et la liste continue.
C’est une tyrannie. C’est une tyrannie de positivité. Et c’est cruel. Méchant.
Et inefficace2. » Inefficace, effectivement, puisqu’une étude menée au
printemps 2021 – certes en pleine crise pandémique – révélait que 22 % des
Français souffraient de dépression et 64 % des personnes interrogées
déclaraient avoir souffert de troubles du sommeil la semaine précédant
l’enquête. Un chiffre qui est en constante augmentation ces dernières
années. Et les médicaments que nous ingurgitons de manière massive pour
tenter d’étouffer nos émotions ne semblent pas vraiment d’un grand
secours3. Si, évidemment, la médication peut se révéler indispensable dans
certaines situations, nous avons trop souvent tendance à croire qu’elle nous
dispense d’apprendre à repérer nos émotions au moment où celles-ci
surviennent, à les écouter et à les comprendre. C’est d’ailleurs dans cette
idée que réside le plus gros facteur de risque de rechute.
Aussi, face à ce mal-être croissant, il semble plus qu’urgent de remettre
les émotions à leur juste place et se rappeler une évidence que nous avons
trop souvent tendance à balayer : les émotions font partie de la vie. Là
encore, citons les propos de Susan David, délibérément provocateurs :
« Des centaines de personnes m’ont dit ne rien vouloir ressentir. Ils disent
des choses comme : “Je ne veux pas essayer car je ne veux pas être déçu.”
Ou : “Je veux juste que ce sentiment disparaisse.” Je leur dis que je
comprends mais que ce sont des objectifs de gens morts4. » Il est temps de
reconsidérer le caractère essentiel et indispensable de la large palette de ce
que nous pouvons éprouver et de nous souvenir que nos émotions sont nos
alliées. À ce titre, nous devons donc les accueillir avec reconnaissance. Ce
que nous pouvons en revanche avoir envie de corriger ou tout du moins de
modifier, ce sont les comportements qui accompagnent ces émotions : par
exemple, le fait d’exploser de manière disproportionnée sous le coup de la
colère ou de se réfugier dans la nourriture et dans l’alcool quand nous
sommes triste. Il convient alors de chercher en toute bienveillance les
solutions alternatives et naturelles qui pourraient nous convenir et nous
aider à nous libérer de ces schémas et de ces conduites susceptibles de nous
gâcher la vie…
Ces techniques existent, et elles sont même à notre portée, bien plus
facilement qu’on ne pourrait le croire au premier abord. En effet, parce
qu’elles n’ont pas de forme particulière, pas d’existence matérielle, nous
avons tendance à croire que nous n’avons aucune prise sur nos émotions.
Nous pouvons pourtant les ressentir au plus profond de notre chair, elles
nous procurent une sensation agréable ou désagréable que nous conservons
parfois longtemps dans notre corps. Preuve que, aussi intangibles soient-
elles, elles renferment une puissante énergie capable de nous rendre plus
forts ou de nous détruire. Partant de ce constat, il ne semble pas aberrant de
convenir que les émotions sont d’abord et avant tout une forme d’énergie, et
que, par conséquent, il peut être judicieux de conduire un travail
énergétique pour apprendre à mieux les gérer.
Les avantages de ce type de soin, pratiqué avec l’intention de libérer les
émotions, sont multiples. Primo, il ne nécessite pas de dévoiler une partie
douloureuse de notre histoire ou de revivre les événements traumatisants
qui ont déclenché telle ou telle émotion, contrairement à ce qui peut se
passer dans le cadre d’une consultation auprès d’un psychologue ou d’un
psychanalyste et qui peut constituer un frein pour certaines personnes. En
effet, un guérisseur, un magnétiseur ou tout autre thérapeute spécialiste de
l’énergétique n’a pas besoin de connaître les tenants et les aboutissants de la
situation pour pouvoir prodiguer son soin de manière efficace. Il lui suffit
de savoir que ce sont des troubles émotionnels qui vous conduisent à
consulter. Pour le reste, ce sont ses mains et son ressenti qui le guident et le
poussent à intervenir sur les différents points d’énergie avec plus ou moins
d’insistance.
Secundo, le fait d’appréhender l’individu de manière holistique, dans
l’ensemble de ses dimensions, permet une réharmonisation globale de nos
énergies, et conduit à une cohérence de l’ensemble de nos systèmes
(cardiaque, nerveux, digestif, squelettique…) et donc un mieux-être
général. D’ailleurs, Platon l’avait déjà verbalisé en son temps sans qu’il y
ait quoi que ce soit à ajouter à ses propos : « On ne peut guérir la partie sans
soigner le tout. On ne doit pas soigner le corps séparé de l’âme, et pour que
l’esprit et le corps retrouvent la santé, il faut commencer par soigner l’âme.
Car c’est une erreur fondamentale des médecins d’aujourd’hui : séparer dès
l’abord l’âme et le corps. » C’est la raison pour laquelle il n’est pas rare de
voir, à la suite d’un soin énergétique, certains symptômes physiques qui ne
faisaient absolument pas l’objet de la séance disparaître spontanément.
Tertio, un soin énergétique pratiqué correctement est totalement indolore,
tant sur le plan physique qu’émotionnel, ce qui là encore constitue un
avantage non négligeable. Il n’existe d’ailleurs pas de contre-indication à la
pratique du magnétisme. Je déconseille cependant aux débutants d’effectuer
un soin sur une femme enceinte et sur un malade du cancer. On évite ainsi
le risque de toute mise en cause en cas de complication de grossesse, et
celui de stimuler plus encore les cellules cancéreuses dans le second cas.
Cela étant, quel que soit le motif du soin, « une crise de guérison » peut
survenir dans les jours qui suivent. Elle peut se présenter sous la forme d’un
bref épisode d’instabilité émotionnelle ou faire ressurgir des émotions de
manière très intense pendant 24 à 72 heures, le temps que les énergies,
jusque-là perturbées, s’équilibrent et se stabilisent.
Enfin, dernier point positif et non des moindres : chacun de nous peut
pratiquer un auto-soin pour apaiser les états émotionnels qu’il juge
envahissants, sans que cela nécessite aucun matériel autre que ses mains.
Cela permet d’agir où que l’on soit, de canaliser rapidement l’énergie de
nos émotions et d’éviter ainsi l’installation de désagréments plus profonds.
Et pour les cas les plus compliqués, cela permet de patienter jusqu’à
l’obtention d’un rendez-vous avec un professionnel, qu’il s’agisse d’un
thérapeute en énergétique, d’un psychologue ou d’un médecin. Nous en
profitons en effet pour rappeler les précautions d’usage : ni le magnétisme
ni aucune thérapie dite « alternative » ne peuvent se substituer à la
médecine conventionnelle et aucun praticien n’est habilité à vous faire
arrêter votre médication. Cette mise en garde est particulièrement
importante dans la mesure où nous nous adressons ici à des personnes
pouvant être en proie à des maladies telles que la dépression ou à des
addictions, et qu’à ce titre, leur a été prescrit un traitement à base
d’anxiolytiques, d’antidépresseurs ou autres. Des médicaments qui ne
doivent en aucun cas être arrêtés sans un avis médical préalable. L’idée de
notre propos est plutôt de venir compléter la prise en charge médicale et/ou
psychologique avec des techniques douces et bienveillantes et d’apprendre
à mieux nous connaître.
« Sans émotions, il est impossible de transformer les
ténèbres en lumière et l’apathie en mouvement. »
Carl Gustav Jung

Pourquoi avons-nous tendance à vouloir refouler et contrôler nos


émotions ? Serions-nous tous éminemment masochistes ? Évidemment,
non. Nous avons tout simplement perdu de vue leur utilité première. Pire,
66 % d’entre nous ne savons même plus les différencier, selon des études
menées par un chercheur américain, spécialiste des émotions,
Travis Bradberry1, sur un échantillon de la population californienne. Nous
ne voyons plus dans la plupart de nos émotions qu’une source de
désagrément et l’inconfort qu’elles nous procurent. Elles sont un peu
l’équivalent pour nous du sparadrap dont le capitaine Haddock essaie de se
débarrasser en vain dans L’Affaire Tournesol. Espérons qu’en comprenant
mieux comment elles fonctionnent, nous aurons davantage envie de les
apprivoiser, bien plus que de les maîtriser ou de les étouffer. Ce qui, à long
terme, provoque un effet « cocotte-minute » et se révèle généralement
dramatique autant sur notre santé physique que psychique.

Qu’est-ce qu’une émotion ?


La question peut paraître simple, presque enfantine, au premier abord, car
nous sommes tous capables de citer des situations, récentes ou mémorables,
dans lesquelles nous avons ressenti des émotions plus ou moins fortes.
Nous sommes généralement capables d’analyser ce qui les a suscitées, ce
que nous avons éprouvé et ce que nous avons mis en place comme stratégie
pour éviter cet état, ou au contraire le prolonger. Mais sommes-nous
capables d’en tirer une définition générale, susceptible de refléter toutes les
dimensions des émotions ? Pas forcément, et c’est bien naturel. Même les
scientifiques qui se sont penchés sur la question, notamment dans ce
domaine relativement nouveau qu’est la psychologie des émotions,
divergent et de nombreuses définitions et théories existent. Car ressentir une
émotion est une expérience unique, subtilement complexe, voire parfois
même totalement inexplicable, y compris pour celui qui la vit. Pour autant,
il existe une universalité incroyable dans chacune de nos émotions. Lorsque
quelqu’un dit qu’il est effrayé, peu importe le niveau auquel il se situe sur
l’échelle de la peur, peu importent les pensées et les manifestations
physiques très spécifiques que cela peut provoquer chez lui, nous
comprenons ce que cela signifie au plus profond de nous-mêmes. C’est
d’ailleurs en se basant sur cette caractéristique que le neurobiologiste
français Robert Dantzer en livre sa définition : « Le terme “émotion”
désigne globalement les sentiments que chacun peut reconnaître en lui-
même par introspection ou prêter aux autres par extrapolation2. »
Une fois cette notion posée et à défaut d’examiner l’ensemble
cacophonique des définitions proposées par la communauté scientifique,
reprenons tout simplement la définition qu’en donne le
dictionnaire Larousse :
« Émotion : Réaction affective transitoire d’assez grande intensité,
habituellement provoquée par une stimulation venue de
l’environnement. »
Notre psychologie occidentale moderne propose un classement en
deux catégories : les émotions fondamentales, dites « primaires », et les
émotions « secondaires ». Les émotions primaires sont la joie, la tristesse, la
peur, la colère, le dégoût ou la surprise. Elles sont qualifiées de primaires
car considérées comme innées. Nous les ressentons donc dès notre plus
jeune âge et nous les partageons avec un certain nombre d’espèces
animales, ces autres « êtres sensibles3 », tels qu’en témoignent par exemple
la queue du chien qui frétille lorsqu’il est content ou la ruade d’un cheval
qui a peur. Comme tout ce qui relève de l’instinctif, les émotions primaires
ont pour rôle d’assurer notre survie au sein de l’environnement dans lequel
nous évoluons. Ainsi, la peur nous signale l’imminence d’un danger tandis
que le dégoût nous protège des maladies, via le phénomène de la nausée. La
tristesse, elle, nous donne à voir notre sentiment de perte. La joie nous
montre qu’un de nos besoins vient d’être satisfait. Quant à la colère, elle se
déclare lorsqu’une limite a été franchie : nos valeurs, nos règles, nos
principes ont été foulés au pied par les autres ou par nous-mêmes. C’est en
revanche un peu différent pour la surprise. Cette émotion très brève est
neutre. Elle constitue en fait une sorte de préambule, de premier pas vers
l’expression démultipliée d’une autre émotion : la peur, la joie ou la
tristesse.
Même sous leur allure désagréable, les émotions dites « négatives », comme
la colère ou la tristesse, ont donc bien un message à nous délivrer. C’est
pourquoi nous aurions tort de les fuir ou de les chasser sans même nous
interroger sur leurs raisons d’être. Elles ont pour mission d’assurer notre
propre conservation en nous faisant réagir de manière appropriée. Ce n’est
pas pour rien que le mot « émotion » vient du latin motio qui signifie
« mouvement, action de mouvoir » ! On peut même noter que nos émotions,
lorsqu’elles sont puissantes, sont généralement à l’origine des changements
les plus profonds et les plus favorables de notre existence. En nous faisant
découvrir la fragilité de la vie, en nous poussant à puiser dans nos
ressources pour y découvrir des forces insoupçonnées, elles nous amènent
généralement sur des chemins que nous n’aurions sans doute pas pris
naturellement, si nous n’avions rencontré aucun obstacle.

❊ Tenez le journal météo de vos émotions


Chaque soir, prenez quelques minutes pour noter, dans votre agenda ou dans un carnet
spécialement dédié à cet usage, les trois grandes émotions que vous avez ressenties au cours de
la journée. Puis, en vous appuyant sur le tableau suivant, essayez de décrypter leurs messages
et de voir quels enseignements vous pouvez en tirer :

Émotion Quel message cette émotion essaie de vous faire passer ?

Colère Une situation, un état de faits demande réparation.

Peur Une situation constitue un danger et il faut vous en protéger.

Dégoût Vous percevez une personne/une situation comme toxique ou nocive


et votre émotion vous invite à vous en éloigner.

Tristesse Vous avez un besoin de réconfort.

Surprise Une personne ou un événement inattendu a surgi dans votre vie.


Quelle suite souhaitez-vous y donner ?

Joie Vous êtes à votre place, vos énergies sont alignées.


Une fois ce travail effectué, remerciez ces émotions de vous avoir donné accès à de telles
informations et remerciez-vous pour en avoir pris conscience.

David McFarland, l’un des grands spécialistes mondiaux du comportement


animal, enseignant à l’université d’Oxford, souligne que « l’une des
principales différences entre l’émotion humaine et l’émotion animale, est
que, si les êtres humains connaissent une grande variété d’émotions (…),
les animaux, eux, n’en ressentent que très peu (…). L’animal n’a, semble-t-
il, que des émotions qui correspondent à certains problèmes de survie et
pour lesquels la pression d’adaptation est extrêmement forte4 ». C’est donc
notamment cette possibilité de ressentir des émotions dites « secondaires »
qui nous différencieraient de l’animal. Celles-ci découlent, il est vrai, d’un
apprentissage et de constructions mentales que nous forgeons et
développons tout au long de notre enfance. Il en existe toute une palette :
l’enthousiasme, la fierté, le plaisir ou la satisfaction, mais aussi le mépris, la
culpabilité, l’embarras, la honte, la jalousie… Elles se présentent sous des
formes relativement élaborées, une sorte d’alliage subtil entre nos
expériences de vie, certains de nos traits de personnalité et une ou plusieurs
émotions fondamentales. Le mépris est, par exemple, une combinaison de
colère et de peur (la peur d’exprimer ses sentiments), tout comme la
jalousie (la peur de perdre ou de n’être pas assez).
Les émotions secondaires peuvent aussi jouer le rôle de caisse de
résonance. Parce que nous n’avons pas pris garde à nos émotions primaires
ou que nous avons sciemment décidé de ne pas les écouter, elles servent de
signal d’alarme, nous empêchant de les ignorer plus longtemps. Les crises
de jalousie en sont le modèle typique, car celles-ci cachent souvent des
peurs sous-jacentes que nous nous efforçons de faire taire. Il arrive aussi
que les émotions secondaires viennent se substituer à des émotions de base
que nous percevons comme inacceptables. Une personne qui a des
difficultés à exprimer sa vulnérabilité aura ainsi tendance à transformer sa
tristesse en colère. C’est le cas notamment chez un certain nombre
d’hommes, à qui l’on a inculqué qu’ils devaient se montrer forts en toutes
circonstances. À l’inverse, la gent féminine, trop souvent éduquée dans le
culte de la gentillesse et de la discrétion dès le plus jeune âge, pourrait avoir
tendance à masquer la colère par des comportements de tristesse ou de
culpabilité.
Il est à noter que derrière une réaction qui paraît disproportionnée ou peu
rationnelle se cache souvent une émotion primaire que l’on essaie de
dissimuler. Le problème, c’est que ce double langage constitué d’émotions
qui se déguisent sous d’autres envoie des signaux confus quant à nos
besoins. Le fait de se sentir triste, par exemple, appelle une forte demande
de soutien, d’empathie. Mais si cette émotion revêt les traits de la colère,
impossible d’en obtenir de la part des autres qui, au contraire, y lisent une
invitation à rester à distance. Même notre propre cerveau n’est pas à l’abri
d’être berné par cette feinte, ce qui nous empêche d’identifier clairement
nos besoins et donc de les satisfaire. C’est à ce moment-là que les émotions
peuvent devenir sources de souffrance, jusqu’à nous faire tomber malades :
la tristesse qui se prolonge devient de la mélancolie et peut alors nous faire
sombrer dans la dépression. De même pour la peur qui tourne peu à peu à la
phobie et nous donne des crises d’angoisse.

❊ L’impermanence des émotions ou pourquoi la nuit porte


conseil
Pourquoi le bon sens populaire nous dit-il que la nuit porte conseil ? En nous parlant de
« réaction transitoire », le dictionnaire souligne bien le caractère éphémère de nos émotions,
lequel a été confirmé par une étude menée par des chercheurs belges en 2014 qui ont mesuré la
durée des émotions ressenties par 233 élèves du secondaire au cours des semaines précédentes.
Et il semblerait qu’aucune ne passe la barre fatidique des 48 heures. La honte serait ainsi
l’émotion qui aurait la durée de vie la plus courte, avec une moyenne de 30 minutes tandis que
la colère met une journée entière à se dissiper, et la tristesse deux jours. Cette étude a aussi mis
en évidence, sans néanmoins l’expliquer, le fait que les émotions persistent généralement plus
longtemps chez les femmes que chez les hommes : cinq heures contre deux heures. Et bien plus
encore si la personne rumine ses idées noires. D’où le conseil de bon sens qui nous dit de nous
laisser oublier en dormant.

La dimension énergétique des émotions


Dans la culture asiatique et dans ses différents enseignements, le concept
d’énergie5 est omniprésent et acquis depuis des siècles. C’est d’ailleurs le
fondement même de la médecine traditionnelle chinoise, du feng shui ou
encore du yoga. Ces trois disciplines reposent en effet sur une logique
commune que cette formule, qui circule abondamment sur Internet, résume
parfaitement :
« Tout est énergie, et c’est là tout ce qu’il y a à comprendre dans la vie.
Aligne-toi à la fréquence de la réalité que tu souhaites et cette réalité se
manifestera. Il ne peut en être autrement. Ce n’est pas de la philosophie.
C’est de la physique. »
Si cette citation est généralement attribuée à Albert Einstein, père génial de
la théorie de la relativité, sans qu’aucune référence y soit apportée, elle a,
quoi qu’il en soit, le mérite de nous expliquer une idée relativement simple :
chacun de nous possède son propre niveau énergétique et vibratoire, tout
comme les pierres, les plantes, les animaux ou encore les objets qui nous
entourent. Mais celui-ci peut fluctuer en fonction d’un certain nombre de
facteurs, aussi bien internes qu’externes. Pour bien comprendre ceci,
prenons l’exemple de l’eau. En dessous de 0 °C, les vibrations des électrons
autour des atomes d’hydrogène et d’oxygène se font plus faibles, du coup,
le niveau vibratoire de l’eau baisse et elle se solidifie pour devenir de la
glace. À l’inverse, à 100 °C, les vibrations autour des molécules d’oxygène
et d’hydrogène se font plus intenses, l’eau entre en ébullition pour se
transformer en vapeur d’eau, atteignant ainsi l’état gazeux. Mais si l’eau a
cette faculté de pouvoir changer d’état à l’envi, sans aucune altération, nous
risquons pour notre part de nous exposer à diverses défaillances au fil du
temps. D’où l’importance de nous maintenir à un niveau énergétique
satisfaisant, sur une fréquence « alignée ».
Pour mesurer le niveau vibratoire d’un être vivant ou d’un objet, les
énergéticiens utilisent un pendule ou un instrument de mesure plus précis
appelé « biomètre de Bovis ». Il s’agit d’un instrument constitué d’une sorte
de réglette à utiliser avec un pendule, qui doit son nom à
Alfred Bovis (1871-1947), un incroyable quincaillier niçois, passionné de
radiesthésie et d’aviculture. Et c’est en balançant son pendule sur des
volailles malades qu’il s’est rendu compte que ce dernier oscillait
différemment en fonction de l’état de santé de l’animal. À force de patience
et d’observation, il est ainsi parvenu à établir, peu de temps avant sa mort,
une échelle de mesure des niveaux vibratoires qui fait encore référence. De
nos jours, on considère qu’un niveau vibratoire qui avoisine les
12 500 UB (Unités Bovis) est gage de bonne santé. On parle du niveau
d’équilibre biotique idéal, c’est-à-dire qui nous offre les conditions
optimales pour notre épanouissement. Et pour ce faire, il est important que
tout ce qui constitue notre environnement vibre à une fréquence identique
(ou supérieure), que ce soit notre habitation, les objets qui la peuplent, notre
alimentation, la musique que nous écoutons, etc. Il en va de même pour nos
pensées et nos émotions.
Si cette notion de fréquences caractéristiques qui s’appliquent à l’eau et à
tout ce qui nous entoure peut sembler assez facile à comprendre, elle
s’avère plus compliquée à saisir pour des réalités que l’on pourrait qualifier
d’« immatérielles », comme les émotions ou les pensées. Le simple rappel
que ce principe s’applique également au son et à la lumière devrait suffire à
nous convaincre car nul n’aurait idée aujourd’hui de remettre en question
l’existence des infrasons et des ultrasons, des rayons infrarouges et
ultraviolets, pourtant inaudibles et invisibles pour l’être humain. Nous
avons d’ailleurs tous expérimenté cette « force d’action », pour reprendre
l’étymologie du terme grec energeia, que représentent les émotions : cette
joie qui nous fait sauter du lit le matin, cette colère qui nous pousse à
vouloir faire changer les choses, etc. Et le langage courant fait aussi
largement référence à cette réalité énergétique que peuvent revêtir certaines
ambiances qualifiées de « pesantes », certains lieux « chargés » d’histoire,
en opposition à des échanges dits « fluides » ou des conversations
« légères ». En effet, les émotions que nous ressentons comme agréables et
positives ont des niveaux vibratoires plus élevés que celles qui nous
apportent du mécontentement, du chagrin et des ressentis négatifs. Des
radiesthésistes sont parvenus à estimer les fréquences vibratoires de
chacune des émotions, en fonction des oscillations de leur pendule au
contact de personnes ressentant telle ou telle émotion, voici le résultat de
ces observations :

Émotion Fréquence vibratoire 6

La honte +/ – 20 Hz
Le chagrin +/ – 75 Hz

La peur +/ – 100 Hz

Le désir +/ – 125 Hz

La colère +/ – 150 Hz

L’amour +/ – 500 Hz

La joie +/ – 540 Hz

La sérénité +/ – 600 Hz

La lumière (à titre comparatif) +/ – 700 Hz

Les fréquences vibratoires de nos émotions ont des répercussions sur notre
santé puisque notre vitalité dépend, entre autres, de la fluidité de la
circulation de notre énergie dans l’ensemble de notre corps. Cette
propagation se fait via un circuit extrêmement complexe, qui n’a rien à
envier au mécanisme qui transporte le sang vers nos différents organes, via
les artères, les veines et les vaisseaux. Notre corps fonctionne en effet
comme un petit générateur, qui transforme en énergie les aliments que nous
mangeons, bien sûr, l’air que nous respirons, mais aussi les énergies
ambiantes, cosmiques et telluriques auxquelles nous sommes soumis (voir
ici). D’où l’importance de veiller à manger des aliments pleins de bons
nutriments, de respirer un air pur autant que possible et d’être vigilants à
notre cadre de vie. Car, comme pour tout système de transport, il peut
arriver que des embouteillages, des blocages se forment au niveau de
certains points stratégiques. Ces carrefours, ce sont les « chakras » sur
lesquels nous reviendrons plus en détail dans la partie suivante. Lorsque
l’harmonie est rompue, lorsque les troubles énergétiques s’installent, mal-
être, douleurs et maladies peuvent apparaître au grand jour, aussi bien sur le
plan physique que psychologique…
Au-delà de leurs conséquences sur notre santé, ces blocages peuvent aussi
créer en nous un climat susceptible d’attirer un certain type de situations.
En effet, ils nous conduisent généralement à reproduire toujours les mêmes
actions, lesquelles aboutissent, sans grande surprise, à des résultats
identiques. C’est ainsi que se mettent en place les cercles vicieux ou
vertueux, en fonction du mécanisme initié.
Émotions (+) ➤ Actions (+) ➤ Résultats (+)
Émotions (–) ➤ Actions (–) ➤ Résultats (–)
Le principe de résonance que nous évoquons ici est d’ailleurs bien connu
des musiciens, utilisateurs éclairés du diapason. Une expérience
relativement simple consiste à frapper les branches d’un premier diapason
avant d’en approcher un second. L’estocade portée au premier le fait vibrer
et l’instrument produit alors un son. Ce qui est plus étonnant, c’est que le
second diapason se met également à frémir naturellement, sans le moindre
contact, et produit exactement la même note que le premier quand bien
même il n’aurait pas été correctement réglé ! C’est ce que l’on appelle le
phénomène de résonance, lequel s’applique également à nos pensées et à
nos émotions, puisque celles-ci, comme le diapason, produisent une
vibration. On peut donner à ce phénomène d’autres dénominations : loi de
l’attraction, loi karmique, ou encore principe de cause à effet. L’idée qui
apparaît derrière ces différentes appellations, c’est que l’intention que nous
mettons dans chacune de nos paroles, de nos pensées, de nos actions
préjuge déjà des retombées que celles-ci peuvent avoir. Ainsi, si nos
motivations sont bonnes, les conséquences seront positives. Mais si nos
intentions sont neutres ou mauvaises, alors les répercussions iront dans le
même sens. Voilà qui devrait nous convaincre de l’importance d’agir en
conscience, mais aussi de la nécessité d’analyser nos actions après coup,
afin de corriger nos façons d’être ou de faire, si nécessaire. C’est ce qui
nous permet d’agir sur certains dénouements dont nous ne voulons plus.
« Vous devez incarner le changement que vous voulez voir dans ce
monde », nous dit Gandhi. La première chose que nous devons faire pour
« incarner ce changement », c’est donc de changer l’énergie qui nous anime
et contrairement à ce que l’on peut croire, ce n’est pas si compliqué – nous
allons le voir. C’est en tout cas moins compliqué que d’essayer de changer
les choses dans le monde physique, dans la matière.

❊ Apprenez à ressentir l’énergie


Cet exercice permet d’éveiller notre ressenti au monde énergétique et de découvrir notre
environnement, les objets qui nous entourent, de manière inédite et inattendue. Il nous aide
aussi à prendre conscience des différents états d’être ou modes de fonctionnement.
1. Frottez-vous vigoureusement les mains l’une contre l’autre pendant une quinzaine de
secondes environ. En réveillant la sensibilité de vos mains, vous facilitez l’émission
d’énergie et vous augmentez vos perceptions.
2. Avec votre pouce droit, pratiquez des petits massages circulaires sur un point qui se situe
au milieu de la paume de votre main gauche. Malaxez-le pendant 15 secondes environ,
puis faites de même avec votre pouce gauche sur votre main droite.

3. Placez devant vous deux objets que l’on pourrait opposer : une bouteille vide et une autre
pleine, un ordinateur allumé et une machine éteinte, un récipient en plastique et un autre
en verre, une plante en pot et un bouquet de fleurs coupées… Faites selon votre
imagination.
4. Fermez alors les yeux afin de bien vous concentrer sur vos mains et rapprochez
délicatement celles-ci des objets que vous venez de disposer devant vous en essayant de
ressentir l’énergie qui s’en dégage. Cela peut prendre une forme différente en fonction de
chacun : certains éprouveront une sensation de chaleur, de fraîcheur, une attraction ou une
répulsion, d’autres une sensation de velouté, d’épaisseur, de douceur, ou encore des
picotements… Si aucune sensation n’apparaît dans vos mains, pas d’inquiétude,
persévérez sans vous mettre la pression, en portant toute votre attention sur la paume de
vos mains. Il n’est pas rare que les débutants en pratique énergétique obtiennent des
résultats très honorables (mieux-être général, vitalité, soulagement…), malgré une
absence totale de ressenti.
L’impact de ce qui nous entoure
sur nos émotions
La dimension énergétique constitutive de chaque être vivant et de chaque
chose a un nom : c’est l’aura. C’est ainsi que l’on appelle cette coquille
énergétique qui enveloppe notre corps physique et qui reflète notre niveau
vibratoire global, en fonction de notre état de santé, de nos pensées et de
nos humeurs. Cette aura est en permanence en contact avec d’autres : celles
des personnes qui nous entourent, celles des lieux où nous nous trouvons,
celles des objets dont nous nous approchons. Et un peu à la manière des
masses d’air chaud et d’air froid qui circulent dans l’atmosphère, créant des
dépressions ou des anticyclones, elles déterminent des zones d’harmonie ou
de perturbation et de conflit. Des émotions comme la sympathie, l’amour ou
la haine sont totalement liées à ces échanges vibratoires, sans que nous en
ayons jamais conscience, c’est-à-dire sans qu’aucune pensée se soit
manifestée à notre conscience pour nous guider dans un sens ou dans
l’autre.
À ce stade, il convient de prendre le temps de poser correctement les
notions de pensées et d’émotions. Parfois, les émotions ne sont connectées à
aucune pensée particulière, c’est ce qu’on appelle les « résurgences
archaïques instantanées ». Il nous est arrivé, à tous, d’assister à un
événement, de sentir un parfum, d’entendre une musique qui éveillent en
nous une impression de déjà-vu, sans que nous arrivions à identifier les
souvenirs en question. Mais très souvent, pensées et émotions sont
intrinsèquement liées. Prenons un exemple. En ouvrant nos placards, nous
nous souvenons qu’il nous faut racheter du riz : cela ne nous procure
aucune émotion notable. C’est une pensée neutre. Mais il se peut que cette
réflexion prenne une coloration émotionnelle particulière selon que nous
comptions préparer un délicieux riz au lait tel que nous le cuisinait jadis
notre grand-mère (joie) ou que nous nous sentions barbouillés et en manque
flagrant d’appétit (dégoût). Un lien existe donc bien entre nos émotions et
certaines des 6 200 brillantes réflexions qui traversent chaque jour notre
esprit, de manière plus ou moins consciente et furtive7.
Les perceptions que nous avons de notre environnement se font en effet à
travers nos sens, processus qui engendre dans notre cerveau des images, des
mots et des émotions. Tout cela se passe bien souvent de manière
inconsciente et c’est la raison pour laquelle nous nous sentons parfois
dépassés par notre état émotionnel. C’est ce qui arrive, par exemple, lorsque
nous nous réveillons de mauvaise humeur, sans raison apparente, alors que
nous avons dormi nos huit heures de sommeil : notre cerveau nous a
connectés à des images ou à des mots désagréables, ce qui a entraîné des
pensées négatives et déclenché notre mauvaise humeur. Pour bien
comprendre comment cela se passe, nous pourrions comparer le flot de nos
pensées à un train. Une première idée vient à nous, c’est la locomotive. Elle
est reliée par un frêle crochet à un wagon qu’elle remorque derrière elle. Ce
wagon en tire lui-même un autre, qui en tracte un autre et ainsi de suite.
Chacun d’entre eux est rempli de nouvelles images et de nouveaux mots, de
sorte que l’image qui se situe en queue de cortège n’a généralement plus
rien à voir avec l’idée qui se trouvait en tête de train. Reprendre la main sur
nos pensées consiste à prendre conscience de la composition du train et à se
glisser dès que possible dans l’interstice existant entre chaque wagon. C’est
en remettant du calme et du silence mental à cet endroit-là que nous
pouvons rompre les chaînes d’idées négatives qui nous conduisent
inévitablement dans les mêmes états émotionnels plus ou moins
désagréables. Apprenons donc à les réorienter !

Notre relation aux autres

Les relations que nous entretenons avec nos semblables jouent


incontestablement un rôle prépondérant sur nos émotions : notre famille,
nos amis, notre employeur et nos collègues ont le pouvoir de nous booster –
quand ils nous complimentent et nous incitent à nous surpasser – mais ils
peuvent aussi, à l’inverse, nous anéantir. Ou plus exactement, nous les
laissons exercer ce pouvoir sur nous. Car en vérité, les mots prononcés ne
changent pas notre réalité et ce que nous sommes intrinsèquement : ce sont
nos émotions et nos actions qui peuvent en être profondément modifiées.
Personne n’a jamais changé d’apparence physique après que quelqu’un a
émis un jugement, flatteur ou critique, sur notre nez, notre grain de peau ou
notre silhouette, mais cela peut colorer nos émotions pour la journée, voire
davantage.
Il s’agit donc d’un pouvoir précieux. Bien trop pour que nous laissions le
regard et l’approbation de n’importe qui diriger notre vie. C’est la raison
pour laquelle il est préférable de s’entourer de personnes joyeuses, positives
et déterminées, qui augmenteront notre fréquence vibratoire et nous
permettront de profiter pleinement des bienfaits de la loi de l’attraction, tout
comme nous l’avons vu dans l’expérience du diapason (voir ici). Prenons
conscience aussi que nous abandonnons très souvent ce pouvoir aux mains
de parfaits inconnus, plus ou moins bien intentionnés : journalistes,
influenceurs, publicitaires… Ces derniers notamment ne se privent pas
d’exploiter cette faille. Généralement, ils n’essaient même pas de vanter les
mérites des produits qu’ils veulent nous vendre, quitte même à s’exempter
de nous les montrer. Suggérer que telle voiture nous rend plus libres, ou tel
parfum plus sensuels, constitue un levier d’action bien plus puissant qu’une
liste d’options ou d’ingrédients. À quoi bon s’échiner puisqu’une émotion
suffit pour jeter notre libre arbitre8 aux oubliettes et déclencher un achat ?
Pour éviter de nous retrouver trop souvent sous ce genre d’emprises, nous
devons commencer par apprendre à exercer notre libre arbitre hors de toute
influence émotionnelle. Comment ? En reprenant la main sur nos pensées et
en nous ancrant davantage dans l’ici et le maintenant grâce à la pratique
quotidienne d’exercices de pleine conscience, mais aussi en dynamisant
notre chakra solaire, afin de renforcer notre pouvoir personnel et notre
volonté. Nous verrons comment ultérieurement.

❊ La leçon pleine de sagesse du vieux samouraï

Il était une fois un vieux samouraï qui avait cessé de se battre pour enseigner son art à ses
jeunes disciples. Un jour, un jeune guerrier, désireux d’augmenter sa gloire, vint le défier. Il
était connu pour son habile tactique qui lui avait permis de sortir victorieux de tous ses
combats : chaque fois, il provoquait ses adversaires jusqu’à ce que ces derniers, exaspérés,
réagissent et lancent l’offensive. En un instant, grâce à sa rapidité et à son intelligence
remarquable, il parvenait alors à cerner les faiblesses de son rival pour proposer une contre-
attaque infaillible. Face au vieux samouraï, le jeune guerrier commença donc, comme à son
habitude, à proférer des insultes et à lui cracher au visage. Mais le vieux sage restait
impassible, sous les yeux et les encouragements de ses élèves qui l’exhortaient à réagir et à se
défendre. Après des heures d’efforts vains, le jeune guerrier n’eut d’autre solution que de
capituler, épuisé et humilié. Lorsque les élèves, dépités d’avoir vu leur maître traîné dans la
boue, reprochèrent à ce dernier de ne pas avoir tenté de faire taire le trublion avec son épée, il
répondit : « Si quelqu’un vous apporte un cadeau et que vous ne l’acceptez pas, à qui
appartient-il ? Cela vaut aussi pour la rage et les insultes qui, face à un refus, restent à celui qui
les porte dans son cœur. »

Notre culture et nos croyances

Nous sommes tous sous l’emprise de nos croyances, ces lunettes singulières
et plus ou moins déformantes à travers lesquelles nous regardons le monde,
nous ressentons les événements, et qui dictent nos choix en matière de
carrière, de sociabilité, d’alimentation, d’habillement, de distractions même.
Prenons l’exemple de la tauromachie, vue par certains comme un acte de
barbarie innommable et élevée par d’autres au rang d’art. L’idée n’est bien
sûr pas de dire ici qui a tort ou raison mais d’entériner le fait que nous
voyons les choses différemment, en fonction de notre lieu de naissance, de
l’époque et de l’environnement dans lesquels nous évoluons. Sur ces bases-
là, nous construisons nos croyances et nos vérités, et nous leur sommes
tellement attachés que nous avons souvent bien du mal à les remettre en
cause.
Frédéric Lenoir écrit d’ailleurs dans L’Âme du monde 9 : « Le regard que
nous portons sur le monde n’est pas le monde lui-même, mais le monde tel
que nous le percevons à travers le prisme de notre sensibilité, de nos
émotions. »

❊ Prendre soin de nos émotions :


un enseignement essentiel du bouddhisme

Les « quatre nobles vérités » constituent une sorte de résumé des principaux enseignements de
Bouddha. Il nous explique, primo, que la souffrance10 est inhérente à la vie, secundo, qu’elle est
toujours due à nos désirs : convoitise, désir d’exister ou de nuire, recherche du plaisir… C’est
donc en apprenant à les contrôler que nous pouvons amoindrir notre douleur. Enfin, Bouddha
nous invite à prendre conscience de notre responsabilité dans les épreuves que nous traversons,
à imaginer de nouvelles solutions et à transformer nos comportements dans l’optique de voir
évoluer la situation. Pour cela, il nous donne huit pistes censées nous conduire à
l’épanouissement plein et entier, le nirvana. C’est la quatrième « noble vérité » et nous pouvons
y voir un certain nombre de similitudes avec les quatre accords toltèques11 dont nous parlerons
plus tard :
• une vision parfaite, qui prend forme dès que l’on a compris le sens de la vie ;
• une relation harmonieuse entre notre raison et nos émotions ;
• une parole impeccable, utile, vraie et bienveillante ;
• une action exemplaire pour que nos faits et gestes soient guidés par l’honnêteté et la
sincérité ;
• des moyens de subsistance convenables nous permettant de déployer notre vision
spirituelle ;
• un effort juste passant par la prévention et le refus de situations qui pourraient nuire à
notre santé mentale ;
• une prise de conscience de nous-mêmes à travers une pratique régulière de la méditation ;
• une concentration parfaite qui correspond à l’état d’éveil ultime.

Notre cadre de vie

Goethe nous le dit : « Il est le plus heureux, qu’il soit roi ou paysan, celui
qui trouve la paix dans sa maison. » Les magazines de décoration ne le
démentiront pas : se sentir bien chez soi est essentiel pour notre équilibre.
Notre home sweet home est un cocon dans lequel nous devons pouvoir nous
ressourcer sur le plan énergétique. Or, si notre environnement est perturbé à
ce niveau, cela aura forcément un impact sur nos émotions. C’est d’ailleurs
ce qui constitue la pierre angulaire du feng shui, cet art, développé par des
sages asiatiques il y a des millénaires, qui vise à permettre une circulation
fluide des énergies au sein de nos habitations. Les bâtisseurs de temples et
de cathédrales, en Occident, n’étaient pas en reste, pratiquant le feng shui,
ou plutôt la géobiologie, à leur manière. Aujourd’hui encore, certains
édifices provoquent instantanément chez ceux qui les visitent sérénité et
apaisement, en dehors de toute considération religieuse, parce que la
structure du monument, le choix des matériaux ou encore l’orientation des
ouvertures ont été savamment calculés pour éveiller en nous de telles
émotions… De même qu’ont été étudiées la présence de galeries
souterraines, la proximité de cours d’eau, de sources ou de failles,
susceptibles d’entraîner des perturbations énergétiques. En effet, la Terre est
parcourue par des émissions naturelles de radioactivité, appelées en
géobiologie « réseaux telluriques ». Ce maillage, composé essentiellement
d’axes orientés Nord/Sud et Est/Ouest, peut montrer des signes de
perturbation aux croisements de ces différentes lignes : on parle de « points
géopathogènes ».
Pour préserver l’harmonie de notre foyer, il est donc préférable d’éviter ces
nœuds géopathogènes lorsque nous choisissons l’emplacement de certaines
pièces phares de notre mobilier : notre lit, notre table à manger, notre
bureau ou notre canapé, c’est-à-dire des endroits où nous allons passer des
temps relativement longs, sans bouger. En effet, les énergies telluriques
rayonnent du centre de la Terre vers le ciel, tandis que les énergies
cosmiques circulent en sens inverse. Lorsque nous sommes en station
debout, c’est-à-dire à peu près les deux tiers du temps, notre corps est donc
traversé de part en part de manière éphémère et uniforme par ces énergies,
puisque celles-ci se déplacent verticalement. En revanche, lorsque nous
sommes allongés, notre exposition à ces rayonnements n’est plus aussi
uniforme et un organe ou une partie de notre corps peut être fréquemment
soumis à l’énergie néfaste d’un point géopathogène. Si cela se reproduit
régulièrement et/ou sur de longues périodes, comme lorsque nous dormons,
des déséquilibres énergétiques peuvent apparaître et avec eux, des troubles
pathologiques et fonctionnels.
Une fois cela dit, comment détecter les réseaux telluriques spécifiques qui
parcourent notre intérieur ? En observant les endroits où se couchent nos
enfants ou nos animaux de compagnie. En effet, les enfants, comme les
chiens, sont naturellement attirés par les zones neutres tandis que les chats
préfèrent les zones perturbées. Ainsi, un enfant qui se retrouve chaque
matin tête bêche dans son lit essaie tout bêtement de s’écarter d’une
perturbation énergétique. Observez aussi la santé de vos plantes : une plante
a tendance à dépérir lorsqu’elle est placée sur un nœud tellurique, et au
jardin, un arbre qui penche, qui développe des excroissances ou dont le
tronc vrille, essaie tout simplement d’échapper à la ligne énergétique ou au
point géopathogène sur lequel il se situe.
En plus de ces quelques précautions à avoir à l’esprit, il nous faut aussi
prendre en considération, sans grande surprise, la proximité des égouts, des
sources enfouies, des galeries de métro et des parkings souterrains qui, par
les perturbations qu’ils engendrent dans le maillage énergétique, sont des
sources d’ondes nocives pour le corps. Quant aux lignes à haute tension,
transformateurs électriques et antennes relais, ils génèrent de puissants
champs électromagnétiques qui peuvent nous perturber, tout comme, à
moindre échelle, les fours à micro-ondes, les lampes halogènes et tous les
appareils fonctionnant en WiFi. C’est ce qui explique que les énergies ne
soient pas les mêmes selon que nous évoluons en ville ou à la campagne, en
maison ou en appartement, c’est-à-dire dans un environnement plus ou
moins saturé d’ondes. C’est aussi la raison pour laquelle il est fortement
recommandé de déconnecter le WiFi et d’éloigner son téléphone portable la
nuit, si l’on veut conserver une bonne qualité de sommeil. Par ailleurs, et en
dehors de toute considération des points pathogènes propres au domicile, il
est conseillé aux personnes en bonne santé de ne pas dormir la tête orientée
vers le sud mais plutôt vers le nord, afin de favoriser un sommeil réparateur.
En revanche, lorsque nous nous sentons malades, fébriles ou affaiblis, il
peut être judicieux de se coucher la tête en direction de l’est et du soleil
levant, propice aux forces vitalisantes de la nature.

❊ Nos vêtements pour seconde peau

Toujours dans le souci de ne pas entraver la bonne circulation des énergies qui parcourent notre
corps, nous devons accorder une attention privilégiée à la nature des vêtements que nous
portons, qui sont comme une deuxième peau. Il est donc judicieux de privilégier les vêtements
en matières naturelles comme le cuir, le coton, le lin, la laine, le chanvre, ou encore la soie
plutôt que ceux confectionnés avec des fibres synthétiques, car ces dernières ont la fâcheuse
tendance de perturber la circulation des énergies, en raison de leur pouvoir isolant. L’électricité
statique, qui nous fait dresser les cheveux sur la tête ou crépiter lorsque nous nous
déshabillons, est la preuve de ce manque de fluidité énergétique. Quant aux accessoires de type
sac à main ou banane, il est déconseillé de les porter en cross body, c’est-à-dire en bandoulière
par le travers, afin de ne pas bloquer et dévier les énergies : mieux vaut adopter un sac à dos
qui ne nuit en aucun cas à la circulation des énergies.

Les conditions météo

L’art délicat de la métaphore, qui emprunte au jargon météorologique,


lorsque nous disons qu’il y a de l’orage dans l’air ou que notre moral est au
beau fixe, nous montre à quel point nos émotions peuvent être liées à la
couleur du ciel. Effectivement, qui n’a jamais eu le moral plombé par une
pluvieuse journée d’hiver lorsque la grisaille et la nuit se succèdent sans
même qu’on puisse les distinguer ? Cela correspond à la croyance que l’on
nous inculque dès l’enfance selon laquelle soleil = joie et pluie = tristesse,
au point que cela devienne une construction mentale très ancrée, mais aussi
à une réalité scientifique. En effet, lorsque le ciel est bas et sombre, notre
organisme ne reçoit pas la dose de luminosité qui lui est nécessaire pour
synthétiser la vitamine D, celle-là même qui est responsable de la solidité
de nos os, du bon fonctionnement de notre système immunitaire et de la
régulation de nos humeurs. Quant à l’énervement et au mal-être qui nous
envahissent à l’approche de l’orage, il s’explique par l’importante
concentration d’électricité statique dans l’air qui vient perturber notre
champ magnétique et amplifier nos instabilités énergétiques.
Puisque nos humeurs et nos émotions sont influencées par ces changements
de luminosité, de température ou d’humidité relativement subtils, rien
d’étonnant à ce que nous soyons sensibles aux changements de saison. Les
thérapeutes l’ont bien remarqué, comme en témoigne la psychanalyste
Marie Romanens : « Les intersaisons, automne et printemps, sont des
moments particulièrement critiques pour (les patients) les plus fragiles. J’ai
travaillé en psychiatrie et, dans ces hôpitaux, tout le monde sait bien qu’il
faut redoubler de vigilance dans ces périodes de l’année12. » L’incidence de
l’automne est tout à fait concevable : les jours qui se font plus courts et qui
s’obscurcissent, l’arrivée des premiers frimas… En effet, lorsqu’il fait froid,
le corps a tendance à se contracter pour éviter les déperditions de chaleur
corporelle et toute cette tension favorise mal-être et stress psychologique. À
l’inverse, un organisme exposé à la chaleur se relâche, libérant ainsi
certaines tensions musculaires et douleurs. Au final, c’est comme si la
période nous invitait à caler notre rythme de vie sur celui de la nature qui
entre en somnolence pour l’hiver, ce qui n’est pas toujours simple dans la
course effrénée à laquelle nous sommes tous soumis, sans plus aucune
connexion à la Terre. Pour bien faire, nous devrions laisser le temps
s’allonger et abandonner toute idée de performance pour nous concentrer
sur des activités centrées sur notre intérieur afin de permettre à notre corps
et à notre esprit de se ressourcer : la méditation, le yoga, la lecture, ou
pourquoi pas la planification des projets qui attendront les beaux jours pour
être réalisés. Nous nous sentirons ainsi moins exténués et plus paisibles.
Quant au printemps, il nécessite une sorte de remise en route pas toujours
évidente : « Cette saison demande, après un certain temps
d’endormissement hivernal, de réveiller notre agressivité vitale, cet élan de
vie qui nous a fait naître au monde et nous permet d’y grandir, précise
encore Marie Romanens. Pour certains, cette transition peut générer de
l’angoisse. » C’est la raison pour laquelle il est bon de réveiller notre corps
et nos énergies engourdis progressivement, avec une reprise douce de
l’exercice physique et un petit nettoyage en interne, qui permet de remettre
les compteurs à zéro, notamment au niveau du foie, siège de la colère, du
côlon et l’intestin, sièges des mémoires émotionnelles. Un coup de propre
qui passe par l’adoption d’une alimentation allégée et d’une cure détox
adaptée.

L’incidence de la Lune

En janvier 2021, une étude menée par des chercheurs américains est venue
corroborer ce que le bon sens populaire affirmait depuis longtemps et que
d’autres expériences avaient déjà tenté de mettre en valeur de manière plus
ou moins convaincante : notre sommeil peut être altéré durant les jours
précédant la Pleine Lune. Cette fois, l’utilisation de bracelets connectés sur
pas moins de 500 volontaires a permis d’apporter des données plus précises
et tangibles. Il est ainsi apparu que nous dormons en moyenne 46 à
58 minutes moins longtemps, en raison de réveils nocturnes mais aussi d’un
endormissement retardé de 30 minutes. Une mauvaise qualité de sommeil
qui jouerait sur nos émotions, notre stress et notre seuil de tolérance à la
frustration et qui a donné naissance à l’expression « mal luné ». Cependant,
aucune explication satisfaisante n’a été apportée pour éclaircir ce
phénomène. La sécrétion d’hormones influencée par le cycle lunaire
pourrait, selon certains scientifiques, être une piste à creuser.
Mais comment la Lune, située à une distance de 384 400 kilomètres,
quatre fois plus petite que la Terre, peut-elle bien avoir le moindre effet sur
celle-ci et sur ses habitants ? Pendant très longtemps, l’homme n’y a pas cru
et la communauté scientifique cherchait partout sauf là une explication
rationnelle au phénomène des marées. Un phénomène parfaitement observé
et identifié depuis l’Antiquité, qui a fait l’objet de dizaines et de dizaines de
théories scientifiques mais qui a dû sagement attendre 1687 et la loi
universelle de la gravitation d’Isaac Newton pour enfin être compris. Avant,
nous pensions que seul le Soleil était doté d’un pouvoir d’attirance mais le
physicien, mathématicien et astronome britannique a démontré que tous les
objets du cosmos s’attirent mutuellement. La Terre attire donc certes la
Lune comme un aimant et c’est ce qui la fait tourner autour de notre
planète, en échange de quoi la Lune pousse les eaux du globe à elle, créant
ainsi les marées : marée haute dans les endroits dont elle est la plus proche,
et marée basse ailleurs, par effet de vases communicants.
Une fois que l’on sait la Lune capable d’agir sur de telles quantités d’eau,
on conçoit plus aisément qu’elle ait aussi de l’influence sur la plupart des
êtres vivants, ceux-ci étant majoritairement constitués de liquide. Les
bienfaits d’un jardinage qui respecte les cycles de la Lune, favorisant ainsi
la croissance des plantes, sont d’ailleurs vantés dans de nombreux et très
anciens ouvrages de botanique. L’explication, bien qu’elle ne soit pas
scientifiquement prouvée, tiendrait au fait que pendant la Lune montante, la
sève, attirée par l’astre de la nuit, grimpe le long des tiges et des feuilles
tandis qu’elle retourne vers les racines au moment de la Lune descendante.
Pourquoi en serait-il autrement pour nous, humains, qui sommes composés
d’au moins 60 % d’eau, ce pourcentage atteignant plus de 75 % lorsqu’il
s’agit de nos muscles, de notre cerveau ou de nos poumons ? Cela
représente 5 packs d’eau, 45 litres, pour une personne pesant 70 kilos ! Bien
sûr, il n’est pas ici question de croissance accélérée comme pour les plantes
– même si d’aucuns auraient constaté un impact sur la pousse des cheveux –
mais de nos désordres émotionnels. Il n’a jamais été prouvé que les actes de
violence augmentaient lors de la Pleine Lune, contrairement à ce que
voudrait la légende ; néanmoins, amusez-vous à observer attentivement vos
humeurs et votre état émotionnel en fonction du cycle lunaire, sur plusieurs
mois, vous verrez probablement revenir certaines fluctuations…
• La Nouvelle Lune correspond au début d’un nouveau cycle lunaire.
Elle se caractérise par une belle montée de notre niveau d’énergie :
notre enthousiasme bat son plein, nous avons des envies de renouveau
et des projets plein la tête.
• Le premier croissant est une toute première phase d’expansion. Mais ce
nouveau départ, cette page blanche qui reste encore à écrire peut
générer chez nous des doutes et des peurs, qui peuvent avoir tendance
à nous freiner et à nous affaiblir.
• Le premier quartier nous voit nous emplir d’une énergie puissante.
Cette période, durant laquelle la Lune forme un angle droit avec la
Terre et le Soleil, est un moment bénéfique pour prendre des décisions
et concrétiser nos projets, malgré la persistance de certains de nos
doutes et de nos peurs.
• La Lune gibbeuse croissante est la phase qui précède la Pleine Lune.
C’est une période souvent agitée, où nous pouvons nous sentir stressés
mais où il convient de garder le cap.
• La Pleine Lune correspond à la fin du cycle de croissance de la Lune,
au moment où la Terre se situe entre la Lune et le Soleil, dans un axe
parfait. C’est une période intense, où les énergies sont fortes et peuvent
impacter la vitalité et l’état émotionnel des plus sensibles d’entre nous.
• La Lune gibbeuse décroissante se veut propice à la détente, après la
véhémence de la Pleine Lune, mais aussi à la réflexion : la pression est
retombée, nous avons donc davantage de discernement. Ce qui nous
permet d’analyser ce qui vient de se produire, de l’accepter, et
éventuellement de lâcher prise.
• Le dernier quartier nous propose de poursuivre ce travail de
conscientisation et de renoncement. Certains de nos vieux conflits
intérieurs peuvent ressurgir, nous poussant à nous remettre en cause, à
corriger nos erreurs et à nous débarrasser d’anciens schémas, pensées
ou habitudes devenus inutiles.
• Le dernier croissant, aussi appelé « Lune balsamique », signe le retour
au calme, à l’harmonie, il nous incite à nous montrer résilients et plus
doux envers nous-mêmes.

❊ Femmes lunes rouges et femmes lunes blanches

De tout temps, la Lune a été vue comme le symbole du féminin, de la fécondité et de la


maternité. Le philosophe grec Aristote puis Ambroise Paré, le pionnier de la médecine
moderne, avaient déjà établi un lien entre les menstruations féminines qui surviennent en
moyenne tous les 28 jours et la durée de 29,5 jours de chaque lunaison. Tout comme les
Amérindiens, dont la jolie expression « avoir ses lunes » indiquait la clairvoyance, à une
époque où toutes les femmes avaient leurs règles en même temps – comme c’est souvent le cas
dans une communauté – et se retiraient alors de la vie de la tribu pour vivre pleinement ce
temps sacré de purification.
Dans son best-seller Lune rouge : Les forces du cycle féminin13, Miranda Gray, auteure et
enseignante anglaise en thérapies alternatives, explique qu’il existe, selon elle, deux types de
femmes : celles dont les règles tombent peu ou prou au moment de la Nouvelle Lune, appelées
« femmes lune blanche » et les « femmes lune rouge », qui ont leurs menstruations à la Pleine
Lune. Et même si ce canevas est amené à évoluer au cours de la vie d’une femme, selon
l’auteure, la grande majorité des femmes seraient dans le premier cas. Une chance puisque la
concordance entre les énergies neutres de la Nouvelle Lune et les règles, parfois accompagnées
de fatigue, de douleurs et d’irritabilité, permettraient de passer ce cap en douceur. À l’inverse,
les « femmes lune rouge », qui cumulent l’influence perturbatrice de la Pleine Lune avec les
désagréments liés aux règles, s’exposent à des situations pour le moins explosives. C’est ce qui
a amené à considérer ces dernières comme des sorcières au Moyen Âge. D’autres traditions
considèrent au contraire le fait d’avoir ses règles durant la Pleine Lune comme le signe d’une
évolution spirituelle. Les guérisseuses et autres « femmes médecine » seraient ainsi en majorité
des femmes lune rouge.

L’influence des planètes

Ce que nous venons d’expliquer pour la Lune vient corroborer la thèse


selon laquelle les planètes interagissent les unes avec les autres, en fonction
de toute une série de facteurs physiques et chimiques, tels que leur masse,
leur position, la vitesse de leur mouvement… C’est sur ce postulat que
repose l’astrologie : notre énergie, notre biochimie et donc nos humeurs,
notre santé, notre rapport aux autres sont conditionnés par les mouvements
planétaires et leur position dans le ciel. Une influence subtile appelée
« thème astral14 » qui conditionne notre profil psychologique et émotionnel,
en fonction de notre lieu de naissance et des influences cosmiques
auxquelles cet endroit est soumis au moment de notre venue au monde. Le
ciel, « ce grand livre des âmes » comme l’appelle Carl Gustav Jung, est
découpé en 12 signes qui correspondent à 12 constellations figurant des
créatures vivantes. Le mot « zodiaque » vient du mot grec zodiakos, qui
signifie « cercle de petits animaux ». Pour l’anecdote, notons en effet que
chacune de ces effigies est un symbole très fort, en parfaite synergie avec le
moment de l’année : le Bélier signe l’époque du retour au pâturage des
troupeaux, lorsque les beaux jours reviennent. La Vierge, déesse de la
fécondité, à la fin de l’été, célèbre l’heure de la récolte, tandis que
l’amphore du Verseau est le symbole de la saison des pluies. Les dates
d’entrée et de sortie dans chaque signe correspondaient, à l’origine, au
moment où la constellation en question était traversée par le Soleil.
Notre profil astrologique dépend donc de notre signe mais aussi de
l’élément (eau, air, feu ou terre) auquel ce signe est associé :
• Les signes d’eau sont souvent présentés comme sensibles, rêveurs et
contemplatifs. Ils ont une excellente mémoire, une très bonne intuition
et un important besoin d’être ancrés dans leurs petites habitudes.
• Les signes d’air sont, en toute logique, d’un caractère léger, pétillant,
plutôt exubérant. Ils célèbrent la vie avec appétit et énergie, en
épicuriens. Ils ont le goût de la fête, de l’amour, et sont dotés d’une
grande force d’adaptation.
• Les signes de feu sont spontanés et toujours prêts à relever de
nouveaux défis. Mais ce tempérament affirmé, fougueux, conquérant
et passionné peut aussi les faire glisser vers l’impulsivité, la colère et
l’orgueil.
• Les signes de terre se caractérisent par leur pragmatisme, leur
pugnacité et leur rigueur. Ils peuvent vite se sentir en insécurité si leur
besoin de tranquillité et de confort n’est pas satisfait.
A priori, les signes d’eau s’opposent aux signes de feu, et ceux d’air à ceux
de terre, ce qui peut présager une certaine incompatibilité émotionnelle,
mais retenons aussi qu’il n’existe aucun prédéterminisme astral et nous
pouvons très bien ne pas percevoir chez nous tel ou tel grand trait
généralement observé. Dans ce cas, il peut être utile de se rapprocher d’un
astrologue pour mieux comprendre notre thème astral et comment celui-ci
peut exacerber certaines de nos caractéristiques.

Quel profil émotionnel en fonction de notre signe du zodiaque ?


Signe du Période Élément Profil émotionnel
zodiaque associé

Bélier Du 21 mars Feu D’un tempérament fougueux, volcanique et


au 20 avril téméraire, il est porté par son goût de la
compétition et de la victoire. Il s’impose
donc rapidement comme un pionnier, un
conquérant et un meneur d’hommes. Son
impatience et son impulsivité le rendent
cependant sujet à des crises de colère
parfois dévastatrices.

Taureau Du 21 avril Terre La nature est importante pour ce caractère


au 21 mai pragmatique, réaliste, tenace et bon vivant,
très attentif à ses ressentis. Elle l’aide à
conserver sa patience et son calme naturels,
et à se libérer d’un stress qu’il n’arrive pas
toujours à exprimer. Il se montre aussi
parfois possessif, jaloux et têtu.

Gémeaux Du 22 mai au Air Ce curieux autodidacte a un besoin


21 juin infatigable de découvrir, d’apprendre et de
vivre de nouvelles expériences. Volubile,
doté d’un sens inné de la communication, il
incarne la joie de vivre même s’il a parfois
du mal à exprimer ses émotions. Il peut
avoir tendance à la superficialité et à la
dispersion, du fait de son incapacité à tenir
en place et de sa peur de l’ennui.

Cancer Du 22 juin au Eau Côté pile, il est sensible, protecteur envers


22 juillet sa famille, très tendre avec ses enfants et
un poil nostalgique. Côté face, son
émotivité lui vaut de belles sautes
d’humeur, en fonction de l’ambiance du
moment et des personnes avec lesquelles il
se trouve, tandis que son manque de
confiance en lui demande à être sans cesse
rassuré.

Lion Du 23 juillet Feu Son magnétisme, sa chaleur, sa générosité


au 23 août et son sens de la famille n’ont d’égal que
son narcissisme, son goût de la domination
et sa convoitise. Son grand besoin de sentir
les yeux des autres briller le rend exigeant
dans le choix de ses relations et sa grande
ambition est nourrie par son courage, son
volontarisme et son goût du challenge.

Vierge Du 24 août Terre Courageuse et dévouée, elle se met


au 23 septembre facilement au service des autres. Très
intelligente, dotée d’un sens aigu de
l’analyse, de l’ordre et du détail, elle
touche du doigt la perfection mais cela lui
donne une tendance à l’obsession et un
esprit critique parfois encombrant. À cause
de son anxiété et de son manque de
confiance en elle, elle a toujours peur de
manquer, d’où une prévoyance excessive.

Balance Du Air Fidèle et attentionnée en amitié et d’un


24 septembre au romantisme à toute épreuve, en amour, elle
23 octobre donne sans compter (à ceux qui le
méritent). À la recherche incessante de la
beauté, de l’harmonie, de la justice et de la
sérénité, elle a un goût esthétique très sûr et
fuit le conflit. Mais du coup, elle a du mal
à se décider et à trancher et se laisse trop
souvent influencer.

Scorpion Du Eau Profondément honnête et lucide, il cherche


24 octobre au la vérité et n’a pas peur de percer la part
22 novembre d’ombre qui existe en tout, y compris chez
lui, au risque parfois de passer pour
agressif, cynique. Il a d’ailleurs le don de
pousser les autres dans leurs
retranchements. Passionné et fougueux, il
ne peut vivre sans amour et ses émotions,
exacerbées, ne connaissent pas la demi-
mesure. Il possède parfois des dons
médiumniques.

Sagittaire Du Feu C’est un optimiste, un épicurien qui profite


23 novembre au des plaisirs de la vie mais il est aussi très
21 décembre généreux et comme il a besoin de donner
du sens à sa vie, cet idéaliste s’engage
souvent au service de nobles causes.
Perspicace et intuitif, il a aussi tendance à
vouloir dominer et à se disperser, ce qui
peut engendrer un manque de lucidité et
d’attention.

Capricorne Du Terre Parce qu’il est fidèle, fiable, stable et


22 décembre au patient, il est l’ami idéal, quoiqu’un peu
20 janvier introverti. C’est aussi un ambitieux prudent
et réfléchi qui est capable de prendre son
temps pour arriver au sommet. Mais son
perfectionnisme et son désir de rigueur
peuvent parfois être extrêmes.

Verseau Du 21 janvier Air Militant dans l’âme, visionnaire original et


au 18 février anticonformiste, il rêve d’égalité, de
fraternité et de liberté. Mais cela peut le
rendre intransigeant, individualiste et
provocateur, capable d’accès de colère
soudains et imprévisibles.

Poisson Du 19 février Eau Empathique et dévoué, il sait se montrer à


au 20 mars l’écoute et défend de nombreuses causes
humanitaires. Il a une vie intérieure riche et
mouvementée, possiblement enrichie par
des dons médiumniques et un sixième sens.
Le risque, c’est qu’il se laisse envahir par
ses émotions ou qu’il évolue en décalage
avec la réalité, préférant alors la rêverie, la
fuite ou la paresse.
« N’oublions pas que les petites émotions sont les grands
capitaines de nos vies et qu’à celles-là, nous obéissons sans
le savoir. »
Vincent Van Gogh

Être rouge de colère, avoir l’estomac noué, le souffle coupé, la gorge serrée,
les jambes en coton, la boule au ventre, ou encore rester bouche bée… Les
expressions populaires qui associent émotions et manifestations physiques
sont légion, preuves d’un lien étroit entre les deux. « Il y a émotion quand
coexistent chez un individu un certain nombre de composantes :
changements physiologiques, modifications de l’expression faciale,
variations sur les plans subjectif, comportemental et cognitif1. » C’est
comme si les émotions constituaient une sorte de passerelle entre le cerveau
et le corps et c’est la raison pour laquelle elles provoquent toutes ces
réactions sur le plan musculaire, hormonal ou encore neurologique.

Comprendre le mécanisme
Prenons l’exemple de la peur, l’une des émotions les plus étudiées.
Imaginons ce que la définition du mot « émotion » que nous avons
décortiquée précédemment nomme une « stimulation venue de
l’environnement » sous la forme d’un bruit inhabituel, répétitif et strident et
voyons comment la peur monte en nous. Un mécanisme complexe se met
en route à ce moment-là et la peur se manifeste alors de différentes
manières. L’information est reçue par le thalamus, une partie de notre
cerveau qui a pour fonction, entre autres, d’enregistrer l’ensemble des
données que nous percevons par le biais de nos sens – ici, en l’occurrence,
l’ouïe. Le message est alors envoyé à plusieurs zones du cerveau
simultanément :
– à l’amygdale qui, à l’instar d’un système d’alarme intérieur, va
préparer l’organisme à réagir en cas de danger ;
– à l’hippocampe, région impliquée dans le fonctionnement de la
mémoire, qui va examiner cet événement à l’aune de ce que nous
connaissons déjà (est-ce une alarme incendie ? un klaxon ?) ;
– et enfin, une fraction de microseconde plus tard, au néo-cortex, siège
de notre raison qui, lui, va tenter d’élaborer une réflexion logique et
cohérente.
Le circuit de nos émotions arrive à son terme si notre questionnement
donne à cet étrange vacarme une explication satisfaisante, exempte de
danger. Nous nous calmons alors instantanément. Dans le cas contraire,
l’amygdale lance l’alerte sans attendre les atermoiements du néocortex, car
il se peut que notre survie en dépende. Cela déclenche alors un certain
nombre de réactions en chaîne. Du côté du système nerveux autonome, le
souffle se fait discret pour mieux entendre et éviter que nous nous fassions
repérer, les yeux s’écarquillent, à l’affût. Nos muscles qui se tendent nous
permettront de bondir en arrière, si une forme surgit face à nous et cela,
avant même d’avoir compris qu’il s’agit d’un chien qui aboie. La
circulation sanguine se concentre sur les fonctions vitales, d’où notre
pâleur, la digestion ne devient plus prioritaire et se ralentit, voire se bloque,
pouvant provoquer des nausées. Parallèlement, la production d’hormones,
comme l’ACTH, le cortisol, l’adrénaline, la noradrénaline et l’ocytocine,
s’intensifie. Ces substances amoindriront la sensation de douleur si
nécessaire. Elles permettront aussi la fuite ou le combat.
Quelle que soit l’émotion que nous ressentons, la réponse que nous
apportons à un stimulus s’articule toujours un peu de la même manière.
C’est ce qui explique les nombreuses similitudes physiologiques qui
peuvent apparaître notamment entre la peur et la colère : même décharge
hormonale, même tension dans notre corps qui se tend, paré au combat. En
revanche, sous le coup de la colère, notre respiration, bien que forte et
bruyante, se fait superficielle, insuffisamment profonde. La circulation
sanguine s’accélère, c’est pourquoi nous devenons rouges. Sur le plan
cognitif2, notre discernement laisse place à la fougue et à l’obsession. Nous
nous focalisons sur le fait de sortir vainqueur de la bataille, coûte que coûte.
La colère est par ailleurs liée au foie et à la vésicule biliaire, en médecine
chinoise. Ce qui peut générer des difficultés à digérer que nous exprimons
sans même nous en rendre compte lorsque nous utilisons des phrases
comme « Il va me falloir du temps pour digérer ses paroles » ou « Ça me
gave ! ». Notons aussi qu’un accès de colère a très souvent tendance à se
transformer, dans les instants qui suivent, en un puissant sentiment de
tristesse. La colère est en effet un tel concentré d’énergie que nous nous
sentons vidés énergétiquement, secs et exsangues, comme si elle avait
balayé et détruit tout sur son passage. Et cela est vrai y compris lorsque
nous essayons de maîtriser son explosion car cela exige de nous un effort
surhumain.
À l’inverse, sous l’effet de la joie, nous nous emplissons d’enthousiasme et
de vitalité. Notre corps est souple et relâché, notre respiration complète,
profonde, en provenance du ventre, se fait calme, détendue et ample. Nous
avons des papillons dans l’estomac et nos battements de cœur passent sur
un mode régulier et apaisé, même si celui-ci peut battre la chamade. Cette
puissance, associée à un rythme cardiaque régulier, permet de propulser
efficacement le sang dans l’ensemble du corps. Celui-ci est donc
parfaitement irrigué, les cellules bien alimentées. Le travail du système
digestif s’en trouve facilité, ce qui nous procure davantage d’énergie et de
vitalité et une grande sensation de bien-être. À la lecture de ces
manifestations, on comprend pourquoi la médecine traditionnelle chinoise
relie la joie au cœur et à l’intestin grêle. Parallèlement, nos glandes
surrénales libèrent abondamment de la dopamine et de la sérotonine,
surnommées « les hormones de la bonne humeur », ainsi que de
l’adrénaline et de l’ocytocine, une hormone qui favorise l’amour, la
confiance, le lien social et que les femmes produisent à profusion au
moment de l’accouchement, ce qui leur permet d’aimer instantanément leur
nouveau-né. Ce puissant cocktail hormonal nous donne des envies de
partage, de rencontres, il nous pousse à aller de l’avant, à oser, à repousser
nos limites. Nous irradions cette bonne humeur et nous sentons forts et
puissants.
Lorsque nous sommes sous l’emprise de la tristesse, notre corps devient
mou, encombrant, lourd et lent à se mouvoir, notre respiration se fait
incomplète et saccadée, la digestion est perturbée, depuis la gorge serrée qui
nous empêche d’avaler quoi que ce soit jusqu’au transit qui se bloque, en
passant par l’estomac qui se noue. Le parallèle est d’ailleurs évident avec le
fait que nous n’ayons plus goût à rien : nous devenons irritables tant nous
nous sentons faibles, abattus et en manque de vitalité. En médecine
chinoise, la tristesse est reliée aux poumons et au gros intestin. La
sérotonine, l’hormone du bonheur, est en chute libre tandis que grimpe le
cortisol, l’une des cinq hormones qui interviennent dans la gestion du stress.
Sur le plan cognitif, on peut aussi remarquer que les personnes anxieuses
sont plus attentives aux stimuli menaçants alors que les personnes sous
l’emprise d’une haute vibration énergétique auront tendance à analyser les
signes de manière positive. C’est ce que le philosophe grec Épictète a
exprimé en disant « Nos émotions ne naissent pas de choses mais du
jugement que nous portons sur les choses » et que nous traduisons
trivialement par la formule « voir le verre à moitié vide ou à moitié plein ».

La peur

Manifestations extérieures Manifestations physiologiques

• corps raide, figé ou tremblant • cœur battant la chamade


• teint blême • gorge sèche
• sans voix ou voix blanche, étranglée • respiration haletante ou coupée
• débit de paroles saccadé
• jambes coupées
• mains moites
• dents qui claquent
• cheveux et poils hérissés
• sueurs froides
• chair de poule
• tremblements

La colère

Manifestations extérieures Manifestations physiologiques

• mains et jambes raides • muscles contractés


• mouvements brusques • respiration coupée
• tremblements • diaphragme contracté
• traits déformés et crispés
• yeux exorbités
• mâchoire bloquée
• teint rouge
• sourcils froncés
• voix grave
• débit de paroles accéléré

La joie

Manifestations extérieures Manifestations physiologiques

• corps détendu, qui se redresse • sensation de chaleur et d’excitation


• jambes et mains agitées • corps léger et bondissant
• teint rose
• yeux brillants, plissés
• larmes de joie
• narines palpitantes
• lèvres souriantes
• menton tremblant
• voix claire et chaleureuse
• débit de paroles rapide

La tristesse

Manifestations extérieures Manifestations physiologiques

• corps figé, qui se replie sur lui-même • gorge serrée


• mains crispées • respiration ample et lente, entrecoupée de
• visage fermé, qui se creuse profonds soupirs et de petites inspirations
• teint blême ou jaune • ralentissement de la fréquence cardiaque
• regard terne ou embué par les larmes
• peau qui se ride
• nez et lèvres pincés
• voix sourde, voilée et monocorde
• débit de paroles lent, hésitant

Le dégoût

Manifestations extérieures Manifestations physiologiques

• traits déformés • état nauséeux


• front plissé • ralentissement de la fréquence cardiaque
• narines fermées • fermeture des sens
• lèvres rétractées ou bouche grande
ouverte

La surprise

Manifestations extérieures Manifestations physiologiques

• corps agité • palpitations


• mouvements des membres désordonnés • respiration bloquée
• teint pâle • malaises
• yeux écarquillés
• sourcils levés
• bouche entrouverte
• voix étranglée ou aiguë
• débit de paroles hésitant
Les émotions, leurs organes et leurs maux
Ce n’est finalement que récemment que nous avons voulu faire du cerveau
l’organe supérieur, le seul et unique poste de commandement, non
seulement de notre raison mais aussi de nos émotions. La réalité est bien
plus complexe : pour faire face à chacune des émotions que nous
ressentons, notre cerveau opère des réglages très pointus et active la juste
sécrétion d’hormones par les glandes endocrines (hypophyse, thyroïde,
surrénales…).

Hormone Produite par… Agit sur…

Cortisol Les glandes surrénales Le stress et l’anxiété

Mélatonine La glande pinéale Le sommeil et le vieillissement

TSH et hormones La thyroïde L’humeur et la sensation de bien-


thyroïdiennes être

Adrénaline Le système nerveux central et les Le degré de motivation, l’instinct


glandes surrénales de survie et l’anxiété

Dopamine Les neurones dopaminergiques, Le contrôle moteur, l’attention, le


situés dans le cerveau plaisir, la motivation, le sommeil,
la mémoire…

Sérotonine Les neurones sérotoninergiques, Le sommeil, l’humeur, la


situés dans le cerveau dépression

Endorphine La glande pituitaire La sensation de bien-être et de


plaisir

Ocytocine L’hypothalamus et l’hypophyse Le sentiment d’attachement

Progestérone Les ovaires Le cycle menstruel

Testostérone Les ovaires, les testicules et les La libido et le stress


glandes surrénales
En plus de ces différentes hormones, le cerveau va aussi libérer un certain
nombre de neurotransmetteurs sous le coup de l’émotion. Leur objectif ?
Informer les organes qu’ils doivent accélérer ou au contraire
ralentir leur activité pour être en capacité d’adapter la réaction du corps à la
situation. Dès lors, on comprend mieux de quelle manière chacun de nos
organes subit l’impact de nos émotions.
Notons que notre médecine traditionnelle, telle qu’elle se pratiquait
autrefois dans nos campagnes, a toujours fait le lien entre nos émotions et
les différentes pathologies dont nous pouvons souffrir. Il n’y a qu’à lire ce
texte, dont on ne sait à quand il remonte et qui se transmet parmi les
guérisseurs, pour en être convaincu :
La Guérisseuse de l’âme disait :
« On n’a pas mal au dos, ce qui fait mal, c’est le poids de nos maux du
passé et du présent.
On n’a pas mal aux yeux, ce qui fait mal, c’est l’injustice de l’enfance à
aujourd’hui.
On n’a pas mal à la tête, ce qui fait mal, ce sont les pensées sombres et la
culpabilité.
On n’a pas mal à la gorge, ce qui fait mal, c’est ce qu’on n’exprime pas
par peur ou exprime avec rage.
On n’a pas mal à l’estomac, ce qui fait mal, c’est ce que l’âme ne digère
pas, la malveillance envers nous-même ou envers autrui.
On n’a pas mal au foie, ce qui fait mal, c’est la colère et la haine.
On n’a pas mal au cœur, ce qui fait mal, ce sont les blessures liées à la
mauvaise interprétation de l’amour qui vous ont conduit à vivre
l’abandon, le rejet, la trahison et la déception sentimentale.
Et c’est bien lui, malgré tout, L’amour, l’énergie divine créatrice, Qui
contient le plus puissant médicament. L’amour est la réponse à tous vos
maux. »
Quant à la médecine traditionnelle chinoise, il y a bien longtemps qu’elle
aussi a établi une corrélation entre nos émotions et nos organes. Elle en a
même fait un de ses principes de base, considérant chacun de nos organes
comme les miroirs de nos émotions et leur attribuant de fait un rôle bien
spécifique dans la filtration de nos émotions et la prévention d’éventuels
débordements :
• peur, frayeur → reins et vessie
• colère → foie et vésicule biliaire
• joie → cœur et intestin grêle
• tristesse, anxiété → poumons et gros intestin
Notons ici que la médecine traditionnelle chinoise ne considère pas le
dégoût et la surprise comme des émotions à part entière : le dégoût est
davantage perçu comme une réaction physiologique tandis que la surprise
est classée parmi les peurs, brèves à modérées, qui évoluent, selon la
situation, vers une autre émotion. Elle est donc dite « incomplète ». C’est
l’émotion qui surgit dans un second temps qui est susceptible de déclencher
d’éventuels déséquilibres et de possibles pathologies. En revanche, le souci
et la rumination constituent en médecine traditionnelle chinoise une
cinquième émotion, très proche de la peur, mais avec des impacts physiques
différents.

La peur

La légende raconte que la nuit précédant son exécution, la reine Marie-


Antoinette aurait vu sa chevelure blanchir entièrement d’un coup. Le
phénomène aurait également touché le philosophe anglais Thomas More,
deux siècles plus tôt, dans des circonstances similaires, ainsi que de
nombreux survivants des atrocités de la Seconde Guerre mondiale. C’est à
la peur que doivent être imputés ces bouleversements capillaires. D’après
les études du docteur Caroline Leaf, pathologiste de la communication et
neuroscientifique cognitive, spécialisée en neuropsychologie cognitive et
métacognitive, la peur active en effet une trentaine d’hormones différentes
et déclenche pas moins de 1 400 réactions physiques et chimiques !
En médecine traditionnelle chinoise, la peur est liée aux reins et à la vessie.
Semblables à deux gros haricots situés dans la région lombaire, les reins ont
plusieurs fonctions : la régulation de la balance hydrique, bien sûr, grâce à
la production d’urine, mais aussi la fabrication de certaines hormones et la
purification du sang. C’est en effet par là que circulent les nutriments,
l’oxygène, mais aussi les toxines et autres agresseurs extérieurs de types
microbes, virus et bactéries. En débarrassant notre corps de ses déchets, les
reins participent à nous libérer de ces schémas qui nous maintiennent dans
un sentiment d’insécurité (peur de l’abandon notamment) et des vieilles
appréhensions qui nous habitent et nous encombrent. C’est d’ailleurs de là
que vient l’expression « avoir les reins solides » : elle signifie que nous
sommes en capacité de surmonter une épreuve ou de mener à bien une
entreprise a priori difficile sans nous laisser submerger par notre peur.
La vessie, quant à elle, a pour mission le stockage des liquides sous forme
d’urine et son élimination, au moment de la miction. En médecine
traditionnelle chinoise, le méridien de la vessie est bien celui qui a pour rôle
de nous débarrasser de tout ce qui est toxique pour nous, et notamment des
émotions comme la peur. C’est aussi la raison pour laquelle, en cas de
frayeurs extrêmes, un phénomène de vidange incontrôlée peut survenir. À
l’origine, cette miction avait pour but d’alléger notre corps et donc de
faciliter notre fuite, mais aussi d’éloigner les prédateurs par un marquage
odorant.
Il est impossible d’évoquer la peur sans s’intéresser à sa variante en
médecine chinoise, le souci, qui n’est ni plus ni moins qu’une forme
particulière de peur face à un événement passé ou à venir. En cas
d’exposition au souci, ce sont l’estomac, la rate et le pancréas qui sont
susceptibles de voir leurs fonctionnements perturbés. La rate, organe
méconnu situé sous le poumon gauche, est rattachée au système
lymphatique et joue, à ce titre, un rôle capital dans la filtration et la
purification du sang. En effet, le système lymphatique constitue une sorte
de tout-à-l’égout par lequel sont évacués un certain nombre de déchets,
comme les cellules mortes ou les globules rouges usés, que la rate va
détruire et recycler. La rate est par ailleurs essentielle dans la régulation de
notre système immunitaire. Sur le plan psychologique, la rate nous aide à
éliminer la peur de l’échec que nous pouvons avoir après de mauvaises
expériences ou des situations lors desquelles nous avons justement
l’impression d’avoir « raté » quelque chose. Lorsque nous avons peur, ce
système peut devenir vulnérable, ne nous offrant alors plus la protection
nécessaire face aux virus et autres microbes. Tout comme le foie, la rate fait
également office de réserve de sang pour tout notre organisme. Et
finalement, ce n’est peut-être pas un hasard si les organes les plus sensibles
aux débordements émotionnels sont les organes les plus en lien avec le
sang. Rappelons que le sang est vecteur de vie, il porte en lui l’énergie
vitale qu’il fournit à chacune de nos cellules ; c’est également lui qui
propage les émotions dans tout l’organisme.
Pour en revenir aux cheveux de Marie-Antoinette devenus brutalement
blancs, phénomène appelé aussi « canitie subite », la communauté médicale
y voit aujourd’hui une réaction auto-immune. Sous l’effet d’un choc
intense, le système immunitaire – commandé, nous venons de le voir, par la
rate – rejetterait en effet la totalité des follicules pileux pigmentés, ce qui
entraînerait une perte très abondante de cheveux et la seule subsistance des
cheveux blancs… Dans le cas d’une chevelure poivre et sel, cela peut donc
passer pour un blanchiment complet.

❊ Troubles liés à un excès de peur

• anxiété généralisée, crises de panique, phobies ;


• fragilité du système immunitaire ;
• troubles obsessionnels du comportement et notamment troubles du comportement
alimentaire ;
• addictions (sport, travail, consommation, sexe, alcool, drogues, médicaments…) ;
• troubles du sommeil ;
• perte de mémoire ;
• nausées, perte d’appétit ;
• démangeaisons cutanées, sécheresse de la peau, de la bouche et/ou des muqueuses ;
• œdèmes au niveau du visage et des pieds, bouffées de chaleur ;
• essoufflement, palpitations, transpirations nocturnes ;
• yeux enfoncés ;
• incontinence, énurésie nocturnes ;
• hypertension ;
• anémie ;
• manque de calcium et/ou de magnésium entraînant une décalcification des os et/ou des
crampes…
La colère

Sénèque, le plus grand philosophe de l’Empire romain, lui a consacré un


ouvrage tout entier dans lequel il explique à ses lecteurs comment
« l’extirper » de leur âme. Vingt siècles plus tard et après une classification
dans la catégorie des « péchés capitaux » par la religion catholique, la
colère est encore et toujours systématiquement dénigrée. Pourquoi ? Parce
que la colère est l’une des émotions les plus intenses que nous puissions
connaître et qu’à ce titre, elle peut effectivement être dévastatrice pour les
autres mais aussi pour nous-mêmes. Souvenons-nous cependant qu’elle est
d’abord et avant tout le signe d’un élan vital, d’un désir et un moteur qui
nous pousse vers l’action et vers le combat, si nécessaire. C’est lorsqu’elle
s’installe sur le long terme qu’elle devient nuisible pour notre santé : « La
colère est comme une avalanche qui se brise sur ce qu’elle brise3. » Et nous
ne pouvons malheureusement pas y échapper : que nous la laissions
s’exprimer ou que nous la réprimions, elle finit par nous rendre malades.
Comment ? Essentiellement en attaquant le foie, organe qui nous est vital
au même titre que le cœur ou les poumons. Cet organe, qui ressemble à une
sorte de tricorne et se situe dans la partie supérieure droite de l’abdomen,
juste sous le diaphragme et derrière les côtes, est en effet très polyvalent. Il
est d’ailleurs souvent comparé à une grosse usine chimique qui traite,
transforme et élimine un certain nombre de substances que nous ingérons,
en participant notamment à la production de la bile. Ainsi, il métabolise les
sucres, les graisses et les protéines dont notre corps a besoin pour en faire
de bons nutriments. Il recycle également l’alcool, les drogues et les
médicaments afin de permettre leur élimination.
Lorsque nous refoulons notre colère, son énergie stagne au niveau du foie,
occasionnant tout un tas de complications possibles :
• Le foie perturbé métabolise moins bien le glucose et les acides gras qui
restent donc dans le sang. Celui-ci est par conséquent moins fluide, ce
qui peut entraîner un essoufflement plus rapide et une fatigue
prolongée.
• Pour les mêmes raisons, les mucosités se font plus nombreuses et sont
susceptibles à terme d’altérer le fonctionnement de la digestion, du
système ORL et des voies aériennes.
• Des troubles digestifs peuvent apparaître : ballonnements, alternance
de diarrhée et de constipation.
• Chez les personnes menstruées, les règles peuvent devenir irrégulières,
le syndrome prémenstruel s’intensifier, avec notamment d’importantes
variations d’humeurs.
Des accès de colère fréquents, répétés et inappropriés, provoquent pour leur
part un afflux important d’énergie au niveau de la tête qui peut causer des
céphalées, des migraines, des acouphènes ou des vertiges, mais aussi une
forte sensation de chaleur dans toute la tête et de rougeurs au niveau du cou,
du visage et autour des yeux. Et parce que le foie est, avec le cerveau, les
muscles et les glandes endocriniennes, l’un des acteurs de la régulation
thermique, il n’est pas rare de constater aussi des dérèglements à ce niveau-
là, avec pour conséquences un dessèchement généralisé, notamment au
niveau de la bouche, qui favorise l’apparition des brûlures d’estomac. Un
foie soumis à un trop-plein de colère aura aussi du mal à gérer l’histamine,
une molécule synthétisée par le corps ; celle-ci est indispensable mais
également responsable de nombreuses manifestations allergiques.
La colère, la rage ou la haine peuvent aussi avoir un impact sur le
fonctionnement de notre glande thyroïde, qui, tout comme le foie, joue un
rôle de chef d’orchestre dans notre corps, permettant la régulation et le bon
équilibre de notre métabolisme. Un dysfonctionnement tel que
l’hyperthyroïdie a des conséquences sur le transit, la solidité des os, la
glycémie, mais aussi sur le plan cognitif et émotionnel. Peuvent alors
apparaître des signes d’irritabilité, de nervosité, d’impatience ou des sautes
d’humeur soudaines. Et bien que le cœur ne soit pas l’organe cible de la
colère, les crises cardiaques sont aussi très fréquentes chez les personnes
qui ont tendance à s’emporter facilement. En effet, la présence excessive de
cette puissante énergie dans le chakra du plexus solaire vient pousser de
toutes ses forces sur le chakra cardiaque et ses organes (voir la partie sur les
chakras), lesquels finissent par lâcher face à ce déferlement émotionnel
écrasant.

❊ Troubles liés à des explosions de colère


ou à son refoulement
• maux de tête, vertiges, acouphènes ;
• tensions entraînant une raideur dans le dos, que ce soit dans la partie haute (nuque,
trapèzes…) ou basse (lombaires), hernies discales ;
• douleurs abdominales, avec possible alternance de constipation et diarrhée, et distension
de la paroi abdominale ;
• troubles digestifs de type brûlures d’estomac et ulcères ;
• pathologies typiquement féminines (fibromes, kystes ovariens ou utérins, syndrome des
ovaires polykystiques) mais aussi herpès génitaux ;
• syndromes allergiques de type urticaire, psoriasis, eczéma ou asthme ;
• maladies cardiovasculaires, accidents vasculaires cérébraux, hypertension ;
• dépression nerveuse.

La tristesse

Pleurs, humeur maussade, perte d’appétit ou désir d’isolement… La


tristesse se manifeste sous différentes formes et disparaît au bout d’un
temps plus ou moins long en fonction de chacun d’entre nous. Mais elle a
toujours pour rôle de nous aider à prendre conscience de notre sentiment de
manque face à la perte d’une personne, d’une chose ou d’une condition de
vie. « Une émotion, c’est une situation qui déstabilise l’organisation
intérieure », explique bien la psychothérapeute Catherine Aimelet-Périssol.
Il est donc tout à fait normal de ressentir du chagrin, de la tristesse à la suite
d’un décès, d’une rupture sentimentale ou d’un licenciement, par exemple.
Laissons-la être notre guide pour nous ajuster à ce changement
d’environnement et nous conduire vers ce qui peut nous offrir de la
satisfaction et de la stabilité. Car si nous n’écoutons pas ce que notre peine,
notre chagrin ont à nous dire, notre besoin restera en souffrance. Le risque
est alors que survienne la dépression. Cette incapacité à moduler ses
émotions est reconnue comme une maladie par l’Organisation mondiale de
la santé (OMS) et même comme « la première cause d’incapacité dans le
monde4 ». Pourtant, la dépression a longtemps été perçue comme honteuse.
Il fallait la faire taire, la cacher, ce qui ne faisait qu’aggraver la situation.
Aujourd’hui, ce n’est plus le cas tant la maladie se généralise : on estime
désormais que près d’un Français sur cinq a souffert ou souffrira d’une
dépression au cours de sa vie5. Des chiffres en hausse constante ces
dernières années, et plus encore depuis la crise sanitaire du Covid-19. La
dépression peut en effet intervenir sous le coup du chagrin ou d’un stress
important et prolongé – c’est ce qu’on appelle aujourd’hui le « burn-out » –
mais pas seulement : la dépression peut aussi surgir sans qu’il semble y
avoir de raison apparente. La science suspecte désormais une anomalie
génétique qui altérerait le transport de la sérotonine et qui, associée à
d’autres facteurs comme la résurgence sourde de traumatismes de l’enfance,
serait à l’origine de certains épisodes dépressifs.

❊ Quel lien peut-il y avoir entre stress, dépression


et cancer ?

L’idée selon laquelle les personnes stressées ont plus de risques de développer un cancer n’a à
ce jour pas pu être prouvée scientifiquement. Pourtant, elle continue de circuler et donne
l’impression à des milliers de malades d’être dans une impasse… Mais qui peut se targuer
aujourd’hui de ne jamais être stressé ? Ce à quoi il faut être vigilant en revanche, ce sont les
comportements à risques que peut induire le stress, comme le tabagisme par exemple, facteur
avéré de cancer. Même chose pour la dépression, qui a par ailleurs tendance à affaiblir le
système immunitaire en raison du manque de vigueur de la rate. Il n’est donc pas inutile,
lorsque l’on se sent déprimé ou stressé, de se suppléer en vitamines, d’essayer de conserver une
bonne alimentation… et surtout, de ne pas se mettre de pression supplémentaire !

La médecine traditionnelle chinoise associe la tristesse aux poumons et au


gros intestin, raison pour laquelle de nombreuses maladies d’ordre
respiratoire peuvent se déclencher lors de périodes de tristesse intense.
Celles-ci, tout comme des pathologies telles que le syndrome de l’intestin
irritable (hypersensibilité des parois de l’intestin se manifestant sous forme
de douleurs et de diarrhées), la maladie de Crohn (inflammation chronique
de l’intestin) ou la rectocolite hémorragique (qui touche à la fois l’intestin,
le côlon et le rectum), sont autant de signes montrant des difficultés à
accepter un état de fait et à lâcher prise. La tristesse pousse aussi notre
organisme à produire beaucoup de cortisol, l’hormone dite du stress,
responsable notamment de la régulation de la pression sanguine, de la
glycémie et du sommeil. Par effet rebond, il n’est donc pas rare que se
développent, lors de grands moments de tristesse, des maladies
cardiovasculaires et sanguines, une tendance à l’insomnie, une perte brutale
d’appétit ou encore des maladies inflammatoires. Ces dernières peuvent
toucher n’importe quel organe, avec une prédilection pour les articulations,
les muscles ou encore la peau. Tout comme pour la colère, la glande
thyroïde, très sensible aux stimuli psychologiques, peut également voir son
fonctionnement profondément bouleversé par la tristesse. Le dérèglement
prendra cette fois la forme d’une hypothyroïdie, avec pour conséquences
des troubles de la mémoire, de l’attention et de la concentration, une perte
progressive d’initiative et d’intérêt, et une certaine confusion mentale…
Autant de symptômes que l’hypothyroïdie partage avec la dépression.
La rumination mentale et le souci sont une sorte de mix constitué de peur et
de tristesse face à nos faiblesses et nos échecs, qui pèse directement sur
notre pancréas et surtout sur notre rate. D’où les termes « raté » comme on
l’a déjà vu, mais aussi le mot « spleen » qui se traduit par « rate » en
anglais. Défini comme une « mélancolie sans cause apparente » par le
dictionnaire Larousse, le « spleen » a été popularisé par Charles Baudelaire
dans son poème du même nom dont voici la première strophe. Elle illustre
parfaitement la sensation que l’on peut ressentir dans ces moments-là :
« Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l’horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits (…) »
Nous sentons notre cœur se serrer, notre estomac se nouer tout comme notre
gorge, obstruée par trop de mots étranglés, et à long terme, un certain
nombre de pathologies peuvent se déclarer.

❊ Troubles liés à un déferlement de tristesse

• dépression, troubles obsessionnels compulsifs, troubles explosifs intermittents (crises de


colère inexpliquées)… ;
• maux de tête, migraines ;
• essoufflement pouvant aller jusqu’à une gêne dans la poitrine ou à une maladie
pulmonaire ;
• bronchite ;
• emphysème (formation de bulles dans les poumons) ;
• pleurésie (inflammation de la plèvre) ;
• pneumonie ;
• affaiblissement du système immunitaire ;
• perte d’appétit pouvant entraîner carences et faiblesse ;
• syndrome de l’intestin irritable ;
• maladie de Crohn ;
• rectocolite hémorragique ;
• constipation, ballonnements… ;
• baisse, voire absence de libido ;
• hypothermie ;
• pathologies cardiaques et notamment arythmie ;
• faiblesse de la voix pouvant aller jusqu’à l’extinction ;
• douleurs articulaires ;
• contractures et tensions musculaires au niveau de la nuque et des épaules.

La joie

Nous avons aujourd’hui tendance à penser qu’une bonne gestion des


émotions demande de s’opposer de manière systématique à nos états d’âme,
trop négatifs et peu dynamisants, pour ne laisser la place qu’à des ressentis
positifs et stimulants. C’est une erreur. Une erreur terrible pour l’art car,
comme nous venons de le voir avec Baudelaire, une émotion telle que la
tristesse, méprisée par notre classification populaire binaire, est souvent très
bénéfique pour la créativité du poète : comme quoi, un ressenti négatif dans
sa vibration peut se révéler positif dans son adaptation. Mais surtout, ce
serait follement monotone puisque toutes les émotions, hormis la joie,
seraient donc effacées de la palette. Pire, cela pourrait même se révéler
néfaste pour notre santé : en 2016, des chercheurs de l’hôpital universitaire
de Zurich ont fait une découverte qui peut nous paraître totalement contre-
intuitive, à l’heure où la « positive attitude » est prônée au petit déjeuner, au
déjeuner et au dîner, en intraveineuse et sous toutes les formes possibles et
imaginables ! Mais il semblerait bien qu’à l’instar de la tristesse ou de la
colère, un excès d’émotions dites « positives » pourrait être néfaste pour
notre santé. Lorsque nous avons des difficultés à réguler notre plaisir, nous
fatiguons en effet nos organes, notamment notre cœur. C’est ce que ces
médecins suisses ont mis en évidence en essayant de comprendre ce qui
avait provoqué une typologie de cardiomyopathie particulière,
généralement imputée au stress, appelée « syndrome du cœur brisé » chez
485 patients. Ils se sont rendu compte que si la plupart des malades
évoquaient effectivement un drame familial, un accident ou des conflits
interpersonnels, dans 4 % des cas, la crise cardiaque avait été déclenchée
par une naissance, un mariage, un anniversaire, voire même la victoire
d’une équipe sportive… bref, des épisodes de joie intense que le cœur n’a
pas été capable de supporter. Bien sûr, il s’agit de cas extrêmes, mais
d’autres symptômes, plus bénins mais néanmoins handicapants, peuvent
souvent faire leur apparition : de l’insomnie à la difficulté à se concentrer,
en passant par les crises de tachycardie.

❊ Troubles liés à la joie

• migraines ;
• palpitations ;
• insomnie ;
• désordres psychologiques ;
• perte de mémoire ;
• crise cardiaque.

Évidemment, les bienfaits de la joie sont bien plus nombreux que les
risques que nous venons de citer, et dans la majorité des cas, le bonheur et
la joie offrent plutôt une bonne assurance de développer moins de maladies
cardiovasculaires. Selon une étude menée par les équipes de l’University
College London, les analyses sanguines montrent, chez les personnes les
moins heureuses, une présence douze fois plus élevée de fibrinogènes, des
protéines plasmatiques indispensables à la coagulation mais qui, à trop
haute dose, augmentent les risques de troubles cardiovasculaires. Même
chose pour le cortisol qui atteint des taux bien supérieurs (jusqu’à + 32 %)
chez les personnes les plus stressées et les moins heureuses, les exposant à
terme à un affaiblissement de leur système immunitaire, une accélération du
processus de vieillissement et une possible apparition d’ulcère6.

Le dégoût

Le dégoût serait un comportement d’évitement archaïque, arrivé très tôt


dans l’histoire de l’évolution des espèces. Il s’agit en effet d’une émotion
forte qui a pour mission de nous tenir à distance de maladies pouvant
compromettre notre intégrité physique. Mais le dégoût a aussi pour fonction
– et c’est une spécificité exclusivement humaine – de nous avertir de
menaces d’ordre moral ou social. En effet, nous pouvons ressentir un réel
dégoût face à des actes perçus comme socialement et moralement
inacceptables. D’un point de vue anatomique, le dégoût est donc, sans
grande surprise, intimement lié à notre système digestif. Il peut aussi venir
perturber le bon fonctionnement du pancréas et ralentir la production
d’insuline, l’hormone chargée de faire baisser le taux de glucose dans le
sang, augmentant alors considérablement les risques de développer un
diabète. Une maladie telle que l’anorexie trouve aussi son point de départ
dans cette émotion du dégoût, et notamment du dégoût de soi, ainsi que
dans une perception déformée du corps. Mais d’autres troubles alimentaires
existent, dont on parle peu, comme la néophobie ou l’orthorexie. Une
personne atteinte de néophobie alimentaire refuse systématiquement de
goûter certains types d’aliments. Cette attitude, fréquente chez les enfants,
peut perdurer à l’âge adulte. Considérée comme un trouble obsessionnel du
comportement (TOC), l’orthorexie, quant à elle, consiste à porter une
attention excessive à la qualité notamment nutritionnelle des aliments
ingérés, contrairement à la boulimie et à l’anorexie qui se focalisent plutôt
sur la quantité.
L’alcoolisme et la toxicomanie sont aussi des pathologies qui reposent sur
la notion de dégoût. Les personnes qui en sont atteintes y trouvent un
moyen de contourner leurs émotions, leurs douleurs et de ne plus penser.

❊ Troubles liés au sentiment de dégoût

• anorexie mentale ;
• troubles et phobies alimentaires ;
• troubles de l’hypophyse ;
• diabète ;
• maladies digestives : occlusion intestinale, appendicite, etc. ;
• maladies du goût et de l’odorat (lésions de la bouche, sinusite, anosmie, agueusie, etc.) ;
• alcoolisme et toxicomanie.

Les chakras,
de bons indicateurs de notre santé
émotionnelle
Le système des chakras est une sorte de carte énergétique nous montrant où
concentrer notre travail de guérison pour améliorer notre vie. En effet, à
l’instar de notre système circulatoire sanguin très perfectionné, nous
sommes dotés d’un réseau des plus élaborés qui nous permet de capter
l’énergie dans notre environnement et de la transporter là où nous en avons
besoin, afin que chacune de nos cellules puisse être alimentée par l’énergie
des forces cosmo-telluriques. C’est ce que l’on appelle le « champ aurique »
ou plus simplement l’« aura ». Celle-ci regroupe plusieurs corps
énergétiques qui s’emboîtent les uns dans les autres, un peu à la façon des
poupées russes, en fonction de leur densité : le plus familier pour nous est
indiscutablement notre corps physique, visible, palpable car très dense et
donc facilement perceptible. L’enveloppe qui l’entoure est nommée « corps
éthérique ». C’est une sorte de sas énergétique entre notre corps physique et
le corps astral, lequel constitue notre réserve d’énergie vitale. Viennent
ensuite les corps mental, causal et divin, sièges respectifs de la conscience,
de l’âme et de l’esprit.
L’aura agit comme une immense antenne radio. Elle capte les énergies qui
nous entourent, qu’elles soient d’origine naturelle (radiation terrestre ou
influence de la Lune par exemple) ou non (fours micro-ondes, WiFi,
réseaux téléphoniques 4G ou 5G, lignes très haute tension…), sans oublier
bien sûr l’énergie que dégagent les personnes que nous côtoyons. Ces
rayonnements conditionnent la circulation de nos énergies et peuvent
entraîner certaines perturbations en interne car ils ont la capacité de pénétrer
notre corps physique en s’introduisant par les portes d’entrée que sont nos
chakras.
La connaissance des chakras est très ancienne puisque ceux-ci apparaissent
déjà dans les Veda, les tout premiers textes sacrés hindous rédigés, selon les
estimations, 1 400 ans avant notre ère. À l’origine, le terme signifie en
sanskrit « disque, roue », référence à la fois au Soleil et à la roue des chars
des Aryas7. Il est devenu au fil du temps un symbole de puissance, de
pouvoir, d’ordre céleste et d’harmonie. D’où la présence d’une roue sur le
drapeau indien. Plus tard, ce sont les Yoga Upanishad et les Yoga Sutras de
Patanjali, écrits respectivement 1 300 et 200 ans avant Jésus-Christ, qui
précisent davantage le fonctionnement des chakras, leur localisation, et ce,
pour les besoins du yoga, dont le but est justement de nous mettre en pleine
possession de notre puissance.

Comment fonctionne le système des chakras ?

Les chakras sont des points de rencontre entre les différents plans qui nous
constituent. Ils ont pour fonction de redistribuer à l’ensemble de
l’organisme l’énergie captée autour d’eux, du système nerveux au système
immunitaire, en passant par les organes de la respiration ou de la digestion.
En somme, le fonctionnement des chakras est comparable à celui des
éoliennes, avec un processus en trois étapes : d’abord la captation des
énergies qui nous entourent, puis leur conversion – pour en permettre la
consommation –, et enfin la distribution aux différents organes du corps.
Nos 88 000 chakras contribuent aussi à alimenter des champs plus subtils,
tels que nos pensées, nos émotions, notre créativité ou encore notre vitalité.
Ils ont donc un grand rôle dans notre vie, mais nous ne nous en rendons
généralement pas compte car leur action est quasi imperceptible.
Seuls les sept chakras dits « majeurs » jouent un rôle vraiment visible sur
notre niveau d’énergie. Ces derniers sont répartis le long d’un axe médian
qui va de la base de notre colonne vertébrale jusqu’au sommet de notre
crâne. Ils ont, chacun, un rôle bien défini, qu’ils assurent de manière à la
fois autonome et interdépendante, à l’image des aiguilles d’une montre. Il
suffit d’un choc, d’une poussière, d’un taux d’humidité trop élevé pour que
l’une des aiguilles tourne trop vite ou s’arrête et que l’ensemble de ce
système ultra-perfectionné soit détraqué. C’est le même processus pour nos
chakras qui s’ouvrent ou se ferment de manière combinée en fonction des
comportements que nous adoptons de manière plus ou moins consciente, de
ce que nous ressentons – chacune de nos émotions est en effet susceptible
d’impacter le degré d’ouverture d’un ou de plusieurs de nos chakras – mais
aussi des divers événements de notre vie et autres facteurs exogènes.
Parfois, ce ne sont pas les circonstances du moment qui conditionnent nos
comportements et font surgir des émotions inattendues mais de lointains
souvenirs, enfouis dans nos chakras. Le plus souvent toutefois, c’est une
savante combinaison de tous ces facteurs qui est en cause et qui occasionne
un verrouillage de plusieurs chakras. Il n’est pas rare, par exemple, de
détecter, chez les personnes qui ont des difficultés à prendre la parole, un
double blocage : l’un au niveau du chakra de la gorge, centre de supervision
de la communication, l’autre au niveau du chakra du plexus solaire, garant
de notre pouvoir personnel. Et ces difficultés, qui transparaissent à travers
notre attitude, notre posture, nos expressions ou encore notre regard, sont
captées de manière plus ou moins instinctive par les autres : ils se
comportent alors avec nous d’une certaine manière, susceptible d’entretenir
le problème, et c’est ainsi que nous nous retrouvons pris dans un engrenage
infernal avec la fâcheuse impression d’être le jouet de la fatalité. Les
thérapies énergétiques, en intervenant directement sur les chakras, peuvent
changer considérablement les choses et permettre un retour à une bonne
circulation des énergies.

❊ Notre état de santé tout en couleurs

Si l’aura demeure invisible à la plupart d’entre nous, il est tout à fait possible de la percevoir
avec un peu d’entraînement. Elle prend la forme d’un halo de couleur d’environ deux mètres
autour de notre corps physique et change de teinte selon notre humeur ou notre état de santé.
Jaune vif, dorée ou bleue, elle montre un état d’esprit positif et une certaine vigueur. Quant à
nos chakras, ils sont eux aussi associés à des couleurs, les mêmes que les sept couleurs de
l’arc-en-ciel.
En effet, la lumière se caractérise par sa longueur d’ondes, qui se mesure, tout comme les sons,
en fréquence. Ainsi, plus la fréquence est élevée et plus les sons et les lumières sont subtils
laissant décliner toute une gamme de couleurs et de notes. Inversement pour les fréquences
moins élevées qui correspondent à des fréquences plus denses. C’est la même chose pour les
chakras. Les chakras inférieurs sont ceux qui vibrent le moins rapidement, ce qui explique la
coloration des chakras en correspondance avec le spectre lumineux et la gamme des notes de
musique.

Chakras Localisation Fréquence Note de Couleur


vibratoire musique

Chakra Situé à la base de la colonne 396 Hz Do Rouge


racine vertébrale, au niveau du
périnée

Chakra Situé au niveau du sacrum, 417 Hz Ré Orange


sacré trois doigts en dessous du
nombril

Chakra Situé trois doigts au-dessus 528 Hz Mi Jaune


du plexus du nombril
solaire

Chakra Situé au milieu de la poitrine 639 Hz Fa Vert


du cœur au niveau du cœur

Chakra Situé au niveau de la gorge et 741 Hz Sol Bleu


de la gorge de la thyroïde ciel

Chakra Situé entre les deux sourcils 852 Hz La Indigo


frontal

Chakra Situé au sommet de la tête, au 963 Hz Si Violet


couronne niveau de la fontanelle

Depuis toujours, les guérisseurs, les magnétiseurs et autres énergéticiens


considèrent qu’il est nécessaire de porter autant d’attention à notre corps
énergétique qu’à notre corps physique. De la même façon que nous faisons
la toilette quotidienne de notre corps physique, il convient donc de procéder
quotidiennement au nettoyage de nos chakras, pour nous maintenir en
pleine santé mentale, physique et spirituelle. Cette toilette quotidienne de
nos chakras est très simple à mettre en œuvre. Elle se pratique grâce à des
auto-soins qui nous aideront, dans un premier temps, à nous libérer de nos
tensions musculaires puis à réharmoniser nos chakras, ce qui aura pour effet
de relancer la circulation énergétique. Nous reviendrons plus en détail sur
cette pratique dans la troisième partie.

❊ Déterminez l’état de vos chakras

Nous pouvons dresser un premier bilan de l’état de santé global de nos chakras en répondant
simplement au questionnaire suivant. Pour chaque affirmation, il suffit de cocher la case
correspondant à la réponse qui nous convient le mieux. À la fin du questionnaire, la somme des
points ainsi obtenus permettra d’évaluer le degré de vigueur (faible, équilibré ou excessif) de
chacun de nos chakras.
1 = non 2 = plutôt non 3 = plutôt oui 4 = oui

Chakra racine 1 2 3 4

Vous avez l’habitude de vous promener dans la nature (jardins,


parcs, forêts, bord de mer…).

Vous faites régulièrement de l’exercice physique/du sport (yoga,


gym, randonnée…).

Vous estimez être en bonne santé.

Le travail et l’argent sont des valeurs importantes à vos yeux.

Vous considérez que votre vie est stable.

Vous avez un rapport calme et apaisé à votre corps.

Vous vous sentez à votre place, tant sur le plan personnel que
professionnel.

(1 ×…) + (2 ×…) + (3 ×…) + (4 ×…) =…………..

Chakra sacré 1 2 3 4

Vous avez une bonne capacité à ressentir et à éprouver des


émotions.
Vous êtes satisfait de votre sexualité.

Vous savez profiter des plaisirs que la vie vous offre.

Vous avez une bonne souplesse physique.

Vous avez une bonne souplesse émotionnelle.

Vous êtes capable de donner et de recevoir de l’affection de


manière équilibrée.

Vous êtes à l’aise avec l’expression de vos émotions, quelles


qu’elles soient.

(1 ×…) + (2 ×…) + (3 ×…) + (4 ×…) =…………..

Chakra plexus solaire 1 2 3 4

Vous avez un bon niveau d’énergie.

Vous avez un bon métabolisme, une bonne digestion.

Vous menez toujours à bien ce que vous décidez de faire.

Vous êtes d’un naturel confiant et optimiste.

Vous assumez vos différences.

Vous ne vous laissez pas intimider facilement.

On dit de vous que vous êtes fiable.

(1 ×…) + (2 ×…) + (3 ×…) + (4 ×…) =…………..

Chakra du cœur 1 2 3 4

Vous savez entretenir vos relations amoureuses et amicales pour


les faire durer.
Vous acceptez les autres tels qu’ils sont.

Vous vous sentez en harmonie avec le monde qui vous entoure.

Vous ne vous laissez pas emporter par vos émotions.

Vous ressentez de la compassion pour les gens qui rencontrent


des difficultés, pour les personnes malades ou handicapées.

Vous savez pardonner pour les blessures que l’on a pu vous


infliger par le passé.

Vous ressentez de l’amour et de la bienveillance pour vous-


même.

(1 ×…) + (2 ×…) + (3 ×…) + (4 ×…) =…………..

Chakra de la gorge 1 2 3 4

Vous savez vous montrer à l’écoute des autres.

Vous exprimez généralement vos idées de manière claire.

Vous dites toujours la vérité et savez vous faire entendre lorsque


c’est nécessaire.

Vous avez beaucoup d’imagination et un grand sens créatif.

Vous pratiquez régulièrement une discipline artistique.

Vous avez une voix plutôt aiguë.

Vous vous sentez en harmonie avec votre existence.

(1 ×…) + (2 ×…) + (3 ×…) + (4 ×…) =…………..

Chakra frontal 1 2 3 4

D’un naturel observateur, vous remarquez les détails.


Vous faites des rêves intenses et vous vous en souvenez.

Vous avez déjà fait des expériences psychiques (intuitions,


visions, prémonitions…).

Face à l’adversité, vous vous montrez audacieux et novateur.

Vous êtes attentif aux signes que la vie vous envoie.

Pour réussir, vous visualisez clairement les objectifs que vous


voulez atteindre.

Vous avez des objectifs précis qui vous guident dans la vie.

(1 ×…) + (2 ×…) + (3 ×…) + (4 ×…) =…………..

Chakra couronne 1 2 3 4

Vous pratiquez régulièrement la méditation.

Vous vous sentez connecté à une force supérieure (Dieu, la


nature…).

Votre épanouissement ne dépend pas des autres ni d’une


quelconque réussite matérielle.

Vous aimez lire et vous êtes curieux.

Vous apprenez rapidement et facilement.

À votre échelle, vous essayez de contribuer à un monde meilleur.

Vous vous montrez ouvert et tolérant face aux modes de vie et


façons de penser des autres.

(1 ×…) + (2 ×…) + (3 ×…) + (4 ×…) =…………..


Pour chaque tableau, le score général obtenu permet de déterminer l’état de santé du chakra sur
lequel portaient les questions :
– Un score compris entre 6 et 12 signale que le chakra demande à être fortifié (faible).
– Un score compris entre 13 et 20 indique que le chakra est en bonne santé (équilibré).
– Un score compris entre 21 et 28 indique que le chakra est surchargé et demande à être
désaturé (excessif).
Pour obtenir un panorama précis de votre état de santé énergétique, entourez sur le schéma de
la page suivante le qualificatif trouvé pour chaque chakra, en fonction des scores que vous avez
obtenus.

Cette vue d’ensemble va nous permettre d’agir de manière appropriée. En


effet, pour fonctionner correctement, nos chakras ont besoin d’avoir des
niveaux énergétiques homogènes. Le manque d’énergie d’un chakra signale
une stratégie d’évitement, alors qu’un excès témoigne d’une stratégie de
compensation. Il est donc judicieux de les conduire dans leur ensemble vers
un état de santé médian avant de les élever progressivement vers un niveau
supérieur. Pour cela, il faudra apaiser les chakras saturés, et au contraire,
stimuler les chakras en vide énergétique. Nous le verrons, la méthode pour
y parvenir est simple, mais elle exige de la patience et de la persévérance
car seule une pratique énergétique régulière permet de réharmoniser un
système affaibli.

Les caractéristiques de chaque chakra

Reste une dernière chose à développer avant de détailler les méthodes que
nous avons à notre disposition pour nous libérer de nos émotions toxiques :
il s’agit bien sûr de comprendre l’influence de chaque chakra. Nos
émotions, nos aptitudes et nos comportements dépendent toutes d’un
chakra, et parfois de la combinaison de plusieurs d’entre eux.

Le chakra racine
Le chakra racine est associé, comme son nom l’indique, à nos racines, nos
fondements, ce que nous sommes au plus profond de nous-mêmes. De la
même manière que les arbres s’ancrent à la Terre par les racines et y puisent
l’eau et les nutriments qui leur donneront force et vigueur, le chakra racine
constitue pour nous le point d’entrée des énergies de la Terre qui vont
alimenter l’ensemble de notre organisme. Notre vitalité, notre combativité,
notre capacité à agir, à satisfaire nos besoins primaires en dépendent. Son
bon fonctionnement réveille notre appétit pour la bonne chair mais aussi
pour les richesses. Il joue un rôle essentiel dans l’épanouissement de notre
sexualité puisqu’il fait monter l’énergie vitale de la Terre jusqu’au chakra
sacré où se fortifient le désir et la fertilité. C’est aussi le chakra racine qui
conditionne notre faculté de concentration, notre rapport à l’honneur, à la
loyauté ou aux spécificités culturelles.
Pour résumer, ce chakra, puissamment connecté aux énergies de la Terre,
assure notre ancrage, notre stabilité et notre capacité à résister aux aléas de
la vie. De ce fait, lorsque notre chakra racine est fermé, à l’image d’un arbre
qui se couche au moindre vent violent lorsqu’il est peu enraciné, nous nous
laissons dominer par nos peurs (la peur du danger, de manquer ou de
tomber malade), nous nous replions sur nous-mêmes, nous nous sentons
déracinés, fragiles, perdus, absents et nous avons des difficultés à passer à
l’action. A contrario, si ce chakra est en excès énergétique, nous nous
sentons lourds, apathiques et nous manquons de vitalité.
Le chakra sacré
Comme nous venons de l’évoquer ci-dessus, le chakra sacré est celui dont
dépendent nos désirs, notre sexualité, notre fertilité, notre sensibilité
émotionnelle ainsi que nos sensations. Il est aussi, de manière assez
logique, la source de notre créativité et de notre fibre artistique et le garant
de notre capacité à apprécier les plaisirs de la vie et à faire fructifier nos
actes et nos biens de manière générale. Nous y puisons notre confiance et
notre foi en la vie. C’est la raison pour laquelle, lorsque nous sommes en
présence d’une personne dont le chakra sacré est fort, nous nous sentons
instantanément à l’aise, en sécurité. Dans la culture japonaise, il est appelé
hara. Et c’est ce centre d’où s’écoule notre énergie vitale que les samouraïs
déshonorés se perforaient à l’aide de leur sabre pour se donner la mort,
pratiquant ainsi le fameux hara-kiri. Lorsque ce chakra montre des signes
de faiblesse, nous avons des difficultés à savoir ce que nous voulons
vraiment, à visualiser et à suivre notre chemin de vie. Du coup, nous
pouvons nous montrer incapables de rationaliser nos émotions, naïfs,
crédules ou encore incapables de profiter des plaisirs de la vie. Lorsqu’il est
en excès d’énergie, nous sommes trop émotifs et nous nous dispersons dans
toutes les directions, nous ne discernons pas bien les limites, nous sommes
beaucoup trop indulgents, et nous pouvons connaître des phénomènes
d’addiction (drogues, tabac, alcool, mais aussi sucre, sexe ou jeux) ou
d’intenses sentiments de culpabilité, voire les deux à la fois. C’est ce qui
arrive par exemple, lorsque nous craquons et reprenons deux fois d’un
délicieux gâteau au chocolat après des semaines de restriction alimentaire et
que, passée l’euphorie de l’instant, les remords et la culpabilité s’invitent à
notre table.

Le chakra du plexus solaire


Le chakra du plexus solaire est le siège de la volonté, de la persévérance et
de notre capacité à mettre des informations en perspective dans l’optique
d’agir, ce qui lui vaut le surnom de « chakra du pouvoir ». Il nous donne le
carburant indispensable pour nous affirmer, nous dépasser et réaliser nos
projets. Sens des responsabilités, esprit logique et goût pour le raffinement
sont des dénominateurs communs aux personnes dont le chakra solaire est
bien équilibré. Lorsque notre chakra solaire est faiblement ouvert, nous
pouvons avoir tendance à nous faire du souci, à nous montrer suspicieux et
à ne pas vouloir prendre les commandes de notre vie. Du coup, nous
renonçons régulièrement à nos rêves, ce qui nous conduit à vivre par
procuration ou à nous complaire dans un rôle de victime. Nous pouvons
aussi éprouver des difficultés à nous mettre en avant et à prendre la parole
en public, parce que nous ne nous sentons pas à la hauteur ou pas légitime
(syndrome de l’imposteur). Le chakra solaire est effectivement le berceau
de la honte, laquelle nous fait croire que nous sommes indignes d’être aimés
et nous donne un sentiment de vulnérabilité pesant et douloureux. À
l’inverse, un chakra du plexus solaire trop ouvert accentue notre agressivité
et notre colère, il développe chez nous un caractère dominateur et
contrôlant qui peut facilement nous entraîner vers l’arrogance et l’orgueil,
mais aussi vers une forme d’hyperactivité. Ces déséquilibres peuvent
découler de perturbations qui affectent en amont le chakra racine et/ou le
chakra sacré. Lorsque nos énergies ne sont pas harmonisées, nous avons
l’impression de subir notre existence et nous ne parvenons pas à nous
connecter à notre pouvoir personnel.

Le chakra du cœur
Le chakra du cœur se situe au centre de notre structure énergétique, au
carrefour entre les chakras « inférieurs », qui sont alimentés par l’énergie
tellurique et les chakras « supérieurs », activés par l’énergie cosmique. Il
nous invite à nous mettre en relation avec les autres, à nous laisser guider
par nos sentiments et à « suivre notre cœur » plutôt que notre raison.
L’amour, l’empathie et l’acceptation de soi et des autres sont donc les
principales valeurs associées au chakra du cœur. C’est ce qu’illustre
parfaitement l’adage « dans le cœur, tout est juste », mais aussi le parcours
inspirant de personnalités comme l’Abbé Pierre ou Gandhi. Ils incarnent en
effet ce que permettent l’ouverture de ce chakra portée à son maximum et
cette capacité profonde à aimer le monde et les autres.
Mais attention, un trop-plein d’énergie dans le chakra du cœur génère une
soif excessive d’amour et peut nous conduire à une peur déraisonnée du
rejet, à la recherche permanente de l’approbation des autres, et donc au
final, à une forme de reniement de ce que nous sommes. Dans ce cas, il
n’est évidemment pas question de faire taire le chakra du cœur mais bien de
cultiver un juste équilibre entre tous les chakras. C’est ce qui nous mènera
sur le chemin de la paix intérieure. À noter aussi que de trop fréquentes
rencontres avec l’égoïsme, la possessivité, la tromperie et le mensonge
peuvent engendrer une fermeture du chakra du cœur, ce qui peut nous
amener à nous dévaloriser, à nous sentir à l’écart, seuls et isolés, sans savoir
comment nous connecter aux autres.

Le chakra de la gorge
Le chakra de la gorge est le garant de l’expression de soi. Il est un point de
convergence de toutes les énergies et informations en provenance des autres
chakras : c’est là, dans le vase sacré de la gorge, que celles-ci sont
métabolisées, décomposées puis reconstituées, jusqu’à nous devenir
parfaitement personnelles et exprimer de manière juste ce que nous
sommes. À ce titre, il est donc primordial et peut être envisagé comme le
socle de notre créativité et de notre capacité à communiquer, c’est-à-dire de
notre faculté à exprimer nos émotions, nos idées. Les non-dits et les
mensonges, même lorsque l’intention est bonne (par peur de blesser),
peuvent altérer le bon fonctionnement de ce chakra. Il en va de même
lorsque nous avons tendance à refouler nos émotions. Un chakra de la gorge
fermé nous rend timides et réservés, nous craignons de nous exprimer,
persuadés que ce que nous avons à dire n’intéresse personne. De fait, les
autres nous voient comme des personnes secrètes et mystérieuses. Le risque
de ne pas être compris augmente considérablement car nos propos et tout ce
qui relève de la communication paraverbale semblent froids. À l’inverse, le
fait de parler trop, trop fort ou à un débit trop rapide est également la preuve
de certains déséquilibres : un besoin excessif d’attirer l’attention pour
cacher un manque de confiance et/ou une peur de l’abandon, ou encore un
stress sous-jacent. Dans ces cas-là, la bienveillance et l’énergie d’amour qui
émanent du chakra du cœur seront d’un grand secours pour soutenir le
chakra de la gorge.

❊ Le pouvoir créateur de la parole

« Il n’est rien qui ne puisse se dire et l’on peut dire le rien8. » La parole est puissante. Tellement
puissante qu’un seul mot peut changer une vie tout entière, voire plusieurs. Et c’est bien ce que
nous essayons de mettre à profit lorsque nous scandons des prières, des invocations ou des
mantras.
Selon la physique quantique, le fait de formuler une pensée et de la verbaliser produit des
ondes, qui, de la sorte, génèrent un champ vibratoire. Les reproches, les critiques et autres
sentences sont donc bien plus que des mots, ils créent un climat énergétique négatif autour de
celui qui les reçoit mais aussi autour de celui qui les a émis. À l’inverse, les pensées d’amour,
les encouragements ou les compliments génèrent, eux, une énergie positive et dynamisante.
Quand on connaît ce pouvoir, on comprend mieux la nécessité d’être attentifs à l’orientation
que prennent nos pensées, au choix de nos mots : ce n’est pas un hasard si le tout premier
commandement des Quatre Accords toltèques9 – best-seller international traduit dans
46 langues – est « Que ta parole soit impeccable ». Évidemment, il en va de même lorsque nos
remontrances et nos jugements s’adressent… à nous-mêmes, comme nous y habitue si souvent
notre petite voix intérieure !

Le chakra frontal
Le chakra frontal est celui qui gouverne nos cinq sens. De ce fait, il
influence directement la façon dont nous allons entendre, voir, goûter, sentir
ou encore toucher l’autre. Il est donc responsable de la perception que nous
avons de l’environnement dans lequel nous évoluons. Également appelé
« troisième œil », il est par ailleurs aux commandes de notre imagination et
de notre intuition. Lorsqu’il est ouvert de manière juste, il permet donc
l’expression de capacités extrasensorielles exceptionnelles comme la
clairvoyance ou encore les dons de médiumnité. Mais s’il est fermé, il peut
être à l’origine de notre manque d’imagination, de nos difficultés de
concentration. En revanche, son ouverture excessive, qui se fait au
détriment des autres chakras, peut nous conduire sur le chemin de
l’aveuglement : nous avons alors l’impression d’être en permanence
submergés par un trop-plein d’informations. Pour avancer sur la voie de
l’harmonie intérieure et pour que notre intuition devienne un véritable
sixième sens, fort et puissant, nous devons apprendre à maîtriser les deux
grands pôles qui sont sous le commandement du chakra frontal : le mental
et l’ego. Apprendre à les maîtriser permet d’ouvrir le chakra frontal et de
libérer son énergie, ce qui a pour effet immédiat de décongestionner aussi le
chakra couronne.
Le chakra couronne
Le chakra couronne est celui à qui nous devons notre conscience de nous-
mêmes et notre manière de comprendre le monde en général. C’est lui qui
nous donne l’accès à une vie plus consciente où nous profitons pleinement
de l’instant présent. Ce centre énergétique est le berceau de nos pensées.
Elles y prennent vie avant de se transformer en visions, en paroles ou en
actions selon qu’elles sont traitées par le chakra frontal, le chakra de la
gorge ou les chakras inférieurs. Il a donc une grande interdépendance avec
les autres chakras, et c’est de son équilibre dans un ensemble énergétique
harmonieux que découle l’éveil ultime de notre conscience. C’est le Graal
que recherchent tous les moines bouddhistes et autres explorateurs en
spiritualité. La pratique de la méditation est évidemment excellente pour
cela. Mais notre chakra couronne est rarement équilibré dans une société où
tout repose sur le matérialisme. Lorsqu’il est encombré, notre pensée est
confuse et nous avons tendance à trop cogiter et à ruminer. Nous pouvons
aussi nous montrer obtus, fermés d’esprit, n’acceptant qu’une seule manière
de voir les choses. Nous passons beaucoup de temps à nous projeter dans un
futur hypothétique ou dans un passé nostalgique, sans jamais parvenir à
vivre pleinement l’instant présent. Notre ego et notre attachement aux
possessions matérielles, s’ils sont excessifs, peuvent bloquer ce chakra, tout
comme notre peur – légitime – de perdre les gens que nous aimons. Lorsque
le chakra couronne est saturé en énergie, nous intellectualisons tout et
perdons de vue notre corps et les contingences terrestres que nous jugeons
bassement matérielles. Du coup, bien souvent, le chaos règne sur notre vie.
Nous pouvons aussi prétendre tout savoir et avoir quelques difficultés à
nous connecter à notre cœur.
Pour résumer, on pourrait comparer le système de progression des chakras à
l’échelle de Jacob dont nous parle la Bible : celle-ci est censée relier le Ciel
et la Terre, le spirituel et le matériel, jusqu’à ce que tout s’unisse. Chaque
chakra correspond à l’un des barreaux de cette échelle et donc à l’un de nos
besoins, depuis les plus primaires et naturels jusqu’à ceux qui sont pour
nous les plus grandes sources d’épanouissement. Nous ne pouvons nous
passer d’aucun d’entre eux et c’est de leur harmonie générale que découlent
notre équilibre global et notre bien-être.
Voici un tableau récapitulatif qui permet de regrouper les informations
développées dans ces deux derniers chapitres et qui montre comment nos
émotions interagissent non seulement avec le système des chakras, mais
également au niveau de notre corps physique, en gouvernant directement
certains organes.

Chakra Influence Influence Pathologies


physiologique émotionnelle associées

Chakra racine, Membres inférieurs, À l’équilibre : Obésité, anorexie,


centre de notre ovaires/testicules, confiance, stabilité boulimie, sciatique…
sécurité et de nos anus, glandes En cas de blocage :
instincts de survie surrénales peurs, incertitudes…

Chakra sacré, Sacrum, nerf À l’équilibre : Troubles sexuels,


centre de la sciatique, vessie, enthousiasme et problèmes urinaires,
sexualité et du désir reins, optimisme infertilité…
ovaires/testicules, En cas de blocage :
prostate, vertèbres culpabilité,
lombaires inhibitions…

Chakra du plexus Estomac, foie, À l’équilibre : estime de Problèmes digestifs,


solaire, centre de vésicule biliaire, soi, confiance fatigue, hypertension…
notre volonté et de pancréas, côlon, En cas de blocage :
notre pouvoir glandes surrénales, honte, tendance à
personnel rate, vertèbres procrastiner, syndrome
thoraciques de l’imposteur…

Chakra du cœur, Thymus, cœur, À l’équilibre : amour, Asthme, problèmes


centre de l’amour poumons, vertèbres compassion, acceptation respiratoires, troubles
inconditionnel et de dorsales de soi cardiaques…
la compassion En cas de blocage :
douleur, déni

Chakra de la gorge, Membres supérieurs, À l’équilibre : Maux de gorge,


centre de la cervelet, éloquence, persuasion problèmes de thyroïde,
communication et glandes thyroïde et En cas de blocage : bégaiement…
de la réalisation de parathyroïde, mensonges, non-dits…
soi trachée, vertèbres
cervicales

Chakra frontal, Glande pinéale, À l’équilibre : Problèmes


centre de l’intuition oreilles, nez, bouche, imagination, ophtalmologiques,
yeux clairvoyance, maux de tête,
clairaudience… acouphènes, déficience
En cas de blocage : d’un ou plusieurs
illusions/désillusions sens…

Chakra couronne, Glande pituitaire, À l’équilibre : Dépression, aliénation


centre de la cerveau, joie, lâcher-prise, mentale (perte de son
compréhension et de hypothalamus empathie… libre arbitre, et de son
l’unité être essentiel, de sa
En cas de blocage : raison d’être et de
agitation mentale, vivre, l’individu vit
confusion, dépendances, intégralement séparé
notamment affectives, et du monde extérieur)…
attachement excessif
aux choses
matérielles…

Exercice d’ancrage et de bien-être


En nous mettant en connexion avec les énergies telluriques, cet exercice
va nous permettre d’être plus présents à nous-mêmes et va nous procurer
un plus grand niveau de concentration. Plus nous le pratiquerons
régulièrement, plus nous nous sentirons productifs, investis et puissants.
Il nous permettra aussi de fluidifier la circulation de l’énergie du chakra
racine vers les chakras supérieurs.
1. Asseyez-vous en lotus si vous le pouvez, ou sur un fauteuil ou une
chaise. Dans un cas comme dans l’autre, vous devez être
confortablement installé et garder le dos bien droit. Pour cela, fixez un
point face à vous.
2. Inspirez longuement et profondément par le nez et concentrez-vous sur
cet endroit, juste derrière vos yeux, où vous ressentez la fraîcheur de
votre inspiration (lorsqu’elle est suffisamment puissante).
3. À l’expiration, fermez les yeux pour mieux vous concentrer sur votre
chakra racine, qui se situe à la base de votre colonne vertébrale, là où
vous ressentez probablement une légère vibration ou palpitation.
4. Imaginez qu’un cordon de couleur rouge, ou un rayon laser, relie ce
point d’énergie au centre de la Terre et qu’il s’élargit de plus en plus
pour devenir un gros tuyau. Soyez bien à l’écoute de vos sensations,
des battements de votre cœur, des palpitations qui peuvent survenir
dans vos mains et dans vos pieds. Si vous ressentez de la douleur,
donnez à cette dernière la permission de partir, de quitter votre corps
et de glisser le long de ce fil pour rejoindre le noyau terrestre. Faites-
en de même avec les éventuelles émotions de tristesse, de peur ou de
colère qui se présentent à vous. En faisant cela, vous sentirez peut-être
l’énergie monter du noyau terrestre pour se répandre en votre chakra
racine et s’élever dans tous vos chakras supérieurs.
5. Passez en revue les couleurs de chacun des chakras et activez vos
mains, en les frictionnant une quinzaine de secondes.
6. Avec le pouce de votre main droite, massez le point qui se situe au
centre de votre paume opposée pendant environ 15 secondes (voir
l’exercice « Apprenez à ressentir l’énergie »). Puis changez de main et
massez toujours en faisant de petites rotations.
7. Placez vos mains à une vingtaine de centimètres devant votre chakra
racine et rapprochez-les lentement vers vous, comme si vous vouliez
ramener l’énergie à vous. Faites cela pendant 30 secondes à 1 minute,
tout en restant bien à l’écoute de vos sensations, des possibles
résistances de l’air, des variations de température, d’épaisseur, etc.
8. Recommencez l’étape 7 au niveau du chakra sacré puis de tous les
autres chakras.

9. Réalisez à présent 3 passes lentes, depuis le sommet du crâne vers les


pieds. D’abord à une distance d’environ 10 centimètres pour la
première passe, puis à 20 centimètres et enfin à 30 centimètres pour la
troisième, ceci afin d’évaluer l’aspect général de vos centres
énergétiques.
10. Soyez de nouveau conscient de votre corps, et maintenez une forte
présence derrière vos yeux. Donnez-vous la permission de maintenir
la même forte présence dans tout votre corps. Dites-vous simplement
« J’aime mon corps, j’adore être dans mon corps, j’adore être sur la
planète Terre ».
11. Maintenant, gardez ce même sentiment de gratitude les yeux fermés
et rappelez-vous cet endroit précis que vous regardiez avant de fermer
les yeux, pour que vous puissiez le retrouver les yeux fermés.
Rappelez-vous à nouveau votre respiration, et ouvrez les yeux tout en
continuant de maintenir cette forte présence dans votre corps, juste
derrière vos yeux.

Les émotions, responsables


de nos dépendances
Au-delà des pathologies qu’elles peuvent générer directement, les émotions
peuvent aussi s’exprimer par des comportements qui, à force de répétitions,
auront un impact négatif sur notre santé. C’est le cas de nos addictions et
dépendances en tout genre : drogues, alcool, tabac mais aussi sucre, travail,
jeux d’argent ou jeux vidéo, sexe, etc. Nous les chargeons de nous aider à
soulager notre stress, à oublier nos déceptions ou à lâcher prise afin de nous
octroyer un moment de plaisir et de détente, et c’est vrai qu’à première vue,
nous pouvons y trouver une source de réconfort immédiat face à la tristesse,
la peur, la colère ou le dégoût qui nous envahit et que nous ne savons
comment gérer. Mais au fur et à mesure, ces substances et activités
deviennent des béquilles émotionnelles dont nous ne pouvons plus nous
passer sans nous sentir en manque. Aujourd’hui, pour permettre à leurs
patients de reprendre le contrôle face à leurs conduites à risques, de plus en
plus de médecins addictologues inscrivent la méditation, la relaxation et
autres techniques de pleine conscience dans leurs protocoles de soin. Toutes
ces méthodes permettent en effet de mieux comprendre le fonctionnement
de nos émotions, et donc de ne plus nous laisser submerger par elles. Car le
réel problème, lorsque nous développons des addictions, ce ne sont pas les
émotions mais ce que nous en faisons.
Prenons ici quelques instants pour faire un pas de côté et nous pencher sur
la physiologie du corps humain. Nous l’avons vu précédemment, l’eau est
un élément fondamental de notre bonne santé, de telle sorte que si l’on peut
rester environ trente jours sans nourriture, nous ne pouvons pas nous passer
de boire au-delà de trois jours. En effet, notre organisme étant composé à
60 % d’eau, il nous faut pouvoir maintenir en permanence ce taux
d’hydratation relativement stable pour nous maintenir en forme.
L’alimentation et la respiration nous permettent aussi de nous
réapprovisionner en énergie. En effet, la nourriture « solide » nous apporte
des matériaux de construction indispensables au développement du corps
lors de la croissance, puis plus tard, une fois l’âge adulte atteint, à son
entretien. Il faut savoir en effet qu’en moyenne, à l’âge adulte, nous avalons
pas moins de 8 litres d’air par minute, lorsque nous sommes au repos, et
entre 80 et 150 litres pendant un effort, selon son intensité ! Or, le processus
de transformation de ces carburants en énergie disponible nécessite lui-
même beaucoup d’énergie. Aussi, lorsque nous pratiquons des excès quels
qu’ils soient, notre organisme tout entier est impacté. Il est donc capital de
bien nourrir son corps, car, chaque jour, celui-ci renouvelle environ
300 milliards de cellules, de 200 types différents, que ce soit au niveau de
nos organes, de notre squelette ou de nos muscles et de nos tendons. Et pour
cela, il a besoin de protéines, de vitamines, de minéraux et d’acides gras. La
nourriture nous apporte aussi, bien évidemment, du carburant au travers des
glucides et des lipides. Transformés en glucose, ces derniers permettent à
nos cellules de fonctionner correctement, dès lors qu’ils sont associés à
l’oxygène que nous respirons. Sans cet oxygène, dont nos cellules sont si
friandes, la vie n’est pas possible et nous ne pouvons guère interrompre
cette fonction vitale qu’est la respiration plus de trois minutes. Pour nous
hydrater efficacement, le bon geste se limite à une seule option : boire de
l’eau pure. En revanche, en ce qui concerne l’alimentation, c’est la diversité
qui est recommandée.
Mais il existe d’autres moyens d’influer sur nos humeurs. Ainsi, une bonne
séance de sport a le pouvoir extraordinaire de booster notre bonne humeur,
en permettant la sécrétion d’endorphines et de dopamine notamment. À
l’inverse, après une nuit trop courte, nous nous sentons généralement
grincheux. En effet, le manque d’énergie impacte fortement nos émotions et
empêche le bon fonctionnement du duo corps/esprit. Car le sommeil nous
permet non seulement de produire de l’énergie mais aussi de « digérer » les
événements et les émotions que nous avons vécus dans la journée. Une
étude menée à Amsterdam par des spécialistes des neurosciences a
d’ailleurs permis de le démontrer. L’équipe a demandé à deux échantillons
de personnes de se remémorer des souvenirs embarrassants. Parmi ces deux
groupes, l’un était constitué de personnes souffrant de troubles du sommeil.
En analysant l’activité cérébrale de ce panel, les auteurs de l’étude ont
constaté que, chez les personnes en dette de sommeil, les circuits
neurologiques qui s’activaient étaient différents et qu’une certaine
confusion s’opérait entre ces souvenirs et d’autres, plus récents. Ils en ont
conclu que « les bons dormeurs tirent profit du sommeil lorsqu’il s’agit de
dissiper une tension émotionnelle ». À l’inverse, un organisme saturé,
« encrassé » par des excès alimentaires, une surconsommation d’alcool ou
d’autres substances nocives, et par un manque d’activité physique, voit sa
vitalité baisser et ses humeurs s’épaissir. Or, des humeurs physiologiques
chargées engendrent des humeurs psychologiques sombres et négatives.
Pour son bon fonctionnement de base (digestion, respiration, etc.) mais
aussi pour nous permettre de faire toutes les activités dont nous avons envie
(courir, travailler ou chanter), notre corps a besoin d’énergie, qu’il produit à
partir de divers carburants que nous ingérons lors de notre alimentation et
que nous retrouvons sous la forme liquide avec l’eau, ou solide avec les
aliments.

L’addiction au sucre

Un excès alimentaire ne se limite pas à la quantité d’aliments que nous


ingérons, il inclut également la nature des produits qui composent nos
repas. Si nous nous contentons de 300 grammes de nourriture par jour, soit
l’équivalent de trois pots de yaourt, mais qu’il s’agit uniquement de
chocolat (même le meilleur du monde !), nous serons en excès de sucre et
de graisse, et en carence de plusieurs nutriments essentiels. Or, nous avons
vu précédemment que lorsque nous nous sentons contrariés, tristes ou
nostalgiques, notre corps se met à sécréter davantage de cortisol, l’hormone
dite du stress, dont le rôle premier est de produire rapidement et
massivement de l’énergie pour nourrir nos muscles, notre cerveau et notre
cœur en cas de menace. Comment ? En transformant la graisse en sucres
mobilisables immédiatement. Résultat : sous l’effet du cortisol et du
message qu’il envoie, nous demandant de reconstituer nos réserves
d’énergie rapidement, nous avons tendance à grignoter davantage,
particulièrement des aliments gras et sucrés.
Le cercle vicieux s’installe d’autant plus vite que le sucre appelle le sucre.
En effet, lors de la digestion, le sucre a tendance à générer une certaine
acidité dans l’estomac, que nous tentons généralement d’atténuer par une
dose de douceur que nous trouvons dans… le sucre ! Et ainsi de suite. Du
coup, la digestion tourne au ralenti et nécessite plus d’énergie. C’est la
raison pour laquelle nous ressentons un coup de mou et une baisse de tonus
plus ou moins importante après les repas. Une surcharge de sucre a aussi
tendance à encombrer le foie, carrefour d’échanges important entre les
nutriments et le sang. Celui-ci a du mal à assumer correctement son rôle de
filtre, laissant de plus en plus de déchets dans le sang. Sur le long terme, il
s’agit d’un véritable fléau car l’addiction au sucre favorise la prise de poids
avec, là encore, de très nombreuses répercussions possibles sur notre santé.
Mais cette frénésie de sucre agit de manière encore plus sournoise, en
entraînant une acidose généralisée de l’organisme, qui offre un terrain
propice au développement d’un grand nombre de maladies, notamment
inflammatoires, mais aussi du cancer qui, pour nourrir ses cellules, trouve
en milieu acide tout le sucre dont il a besoin.

Le tabagisme

Dans une cigarette, c’est essentiellement la nicotine, substance


naturellement présente dans le tabac, qui déclenche la dépendance
physique, même si son action est renforcée par des additifs chimiques,
comme l’ammoniaque ou le menthol. Une fois absorbée par les poumons, la
nicotine passe dans le sang et rejoint le cerveau, auquel elle donne l’ordre
de libérer de la dopamine et de l’endorphine, deux des principales
hormones du bien-être que nous sécrétons par exemple lorsque nous
sommes amoureux ou que nous pratiquons une activité sportive de manière
intense et prolongée. À force de répétitions, le cerveau n’arrive plus à se
passer de la présence de ces molécules psychoactives rassurantes. Et c’est
ce sentiment, créé artificiellement et qui disparaît très vite, que les fumeurs
essaient de prolonger chaque fois qu’ils allument une nouvelle cigarette.
D’autant que le cerveau devient paresseux et qu’il rencontre de plus en plus
de difficultés à synthétiser dopamine et endorphines. De plus, la
dépendance insidieuse provoquée par la nicotine entraîne un certain nombre
de croyances et d’associations que les fumeurs ont beaucoup de mal à
combattre, quand bien même ils connaissent parfaitement les méfaits du
tabagisme. Certains vont ainsi jusqu’à penser qu’ils sont incapables de
démarrer leur journée, de raisonner, de se détendre ou de patienter dans les
embouteillages sans cigarette. L’addiction est par ailleurs entretenue par le
fait que la sensation de manque peut se manifester de manière très
désagréable : difficulté à se concentrer, à dormir, anxiété, irritabilité, maux
de tête, tremblements ou étourdissements ne sont pas rares quand la dose de
nicotine présente dans le sang devient insuffisante. Des symptômes qui
disparaissent instantanément, dès les premières bouffées d’une nouvelle
cigarette. Résultat ? Il suffit de quelques mois à deux cigarettes par jour
pour que s’instaure la dépendance tabagique.

❊ Le poison mais aussi le remède

Ne condamnons toutefois pas trop vite nos émotions, lorsque nous parlons de nos addictions.
Car, si ce sont généralement elles qui peuvent déclencher nos addictions, elles ont aussi le
pouvoir de les détricoter. À condition de transformer le mécanisme que nous venons de décrire,
aussi appelé « circuit de la récompense » pour en faire un usage positif. C’est pourquoi il est
capital, lorsqu’on veut mettre un terme à une addiction, quelle qu’elle soit, d’être parfaitement
au clair avec la ou les raisons principales qui nous font nous arrêter. Est-ce pour faire des
économies ? Pour ne plus avoir cette odeur désagréable imprégnée partout ? Pour pouvoir
reprendre la course à pied ? Il est essentiel de revenir à ces fondamentaux régulièrement pour
stimuler sa motivation dans les moments les plus difficiles du sevrage et pourquoi pas, les
accompagner d’objectifs concrets. Par exemple, s’offrir tel ou tel cadeau avec la cagnotte
engrangée en un mois. Pourquoi pas un parfum qui ancrera une nouvelle signature olfactive ?
On peut aussi, si le sport est notre booster, s’inscrire à un semi-marathon à une échéance
raisonnable.

Les problèmes liés à l’alcool

Nous connaissons bien les risques physiques liés à une surconsommation


d’alcool et la manière dont ils surviennent : le bon fonctionnement du foie
s’interrompt pour permettre la métabolisation de l’alcool. Ce processus
entraîne d’inévitables déséquilibres chimiques qui, peu à peu, altèrent et
détruisent les cellules hépatiques, entraînant des problèmes inflammatoires
et la formation de dépôts graisseux ou de tissus cicatriciels. Le risque de
développer un cancer du foie est alors fortement démultiplié. Mais que se
passe-t-il sur le plan émotionnel ? Lorsqu’on interroge les personnes ayant
des problèmes avec l’alcool, elles racontent généralement la même chose :
le besoin de faire taire le mental, de ne plus penser. En cause donc une vraie
difficulté à gérer ses émotions. C’est comme si, faute de pouvoir agir
directement sur celles-ci et sur la cause du mal-être qui les ronge, ces
personnes utilisaient l’alcool pour anesthésier leur souffrance. Il est vrai que
sous l’effet de l’alcool, le cerveau tourne au ralenti, la mémoire a tendance
à s’effacer et la proprioception, ce sens qui nous permet de nous situer dans
notre environnement, s’amenuise, ce qui permet de maintenir à distance la
réalité.
Si cette stratégie d’évitement semble fonctionner à court terme, elle est
contre-productive à long terme puisqu’une consommation excessive
d’alcool (comme toute autre addiction d’ailleurs) entraîne généralement un
puissant sentiment de honte, qui lui-même générera, dans son sillage, une
estime de soi déplorable, des difficultés relationnelles et un risque réel de
dépression, ce qui complique encore plus un éventuel processus de
guérison. Par ailleurs, si l’alcool modifie nos propres sensations, il a aussi
tendance à affecter la manière dont nous percevons les émotions et
comportements des autres. En effet, en agissant sur le système nerveux, il
peut entraîner, à terme, des difficultés à interpréter les émotions des autres.
Des addictologues belges ont en effet constaté que les personnes souffrant
de problèmes d’alcool ont une propension à voir de la colère et du rejet là
où il n’y en a pas forcément, conduisant les individus à se replier sur eux-
mêmes et à s’enfoncer de plus en plus.
C’est peu ou prou le même mécanisme qui se met en place lorsque
surviennent des problèmes de consommation de drogues. En effet, la
surexposition à des substances toxiques, quelles qu’elles soient, entraîne
une saturation générale, y compris au niveau de la pensée, d’où les
ruminations incessantes et des dialogues intérieurs impossibles à contrôler,
qui sont à l’origine de la perte de repères, de volonté et de confiance en soi.
Adopter un nouveau regard, sur soi et sur les autres, ne se fait pas en un
jour : cela demande un long travail d’introspection et, de préférence, une
aide extérieure. Elle est d’autant plus utile que l’intervention de tierces
personnes, dans le cadre d’une psychothérapie ou d’une thérapie de groupe,
permettra de réapprendre à construire des relations de confiance avec son
entourage. Par ailleurs, les techniques de méditation de pleine conscience
permettent de développer une meilleure gestion des émotions et de mieux
accepter certains aspects de la réalité. D’un point de vue énergétique, il
faudra veiller à renforcer l’ancrage du chakra racine et à harmoniser les
chakras inférieurs en pratiquant de manière régulière des auto-soins (voir
ici).

❊ Un rituel hawaïen pour apprendre à se pardonner

Connaissez-vous le Ho’oponopono ? En hawaïen, ce mot joliment chantant signifie « remettre


les choses en place », « rétablir l’équilibre », et désigne un rituel traditionnel plusieurs fois
millénaire conçu par les anciens pour maintenir l’harmonie et la paix au sein des clans de
l’archipel. Face à un problème, les familles se réunissaient pour l’examiner, et surtout, pour
que chacun prenne sa part de responsabilité dans l’histoire. Les Occidentaux que nous sommes
ont adapté cette méthode pour en faire un outil de développement personnel très puissant,
notamment dans la gestion de nos émotions et pensées toxiques. L’idée qui sous-tend en effet
ce rituel est que chacun de nous est responsable de ce qui lui arrive, que chaque situation fait
écho à nos mémoires ou à celles de nos ancêtres (par le biais de la transmission
transgénérationnelle). Il faut en être conscient sans céder à la tentation très judéo-chrétienne de
se blâmer pour autant.
Une fois que chacun a regardé sa responsabilité, il est alors temps de « rétablir l’équilibre »,
grâce à un mantra constitué de quatre mots tout simples, qui résument à eux seuls le
Ho’oponopono : « Désolé, pardon, merci, je t’aime. » On commence par se montrer désolés et
donc par reconnaître avoir pu être à l’origine de la situation inconfortable dont il est question.
Cela nous amène à demander pardon aux autres mais aussi à nous-mêmes, et c’est sans doute
bien souvent ce que nous avons le plus de difficulté à faire. Nous remercions ensuite nos
interlocuteurs ainsi que la vie, l’univers ou Dieu, selon nos croyances, qui, au travers de cet
événement, ont mis en lumière une mémoire que nous avions grand besoin de nettoyer. Un
nettoyage qu’il convient évidemment de terminer par un message d’amour et d’espoir afin de
générer de nouvelles énergies formellement positives ! De sorte que nous prenons
naturellement de la distance face à l’événement pour nous ouvrir à d’autres solutions. Il est
judicieux d’appuyer cette intention en prenant trois grandes respirations qui permettront de
clore efficacement le rituel.
« Les émotions non exprimées ne meurent jamais. Elles sont
enterrées vivantes et libérées plus tard de façon plus laide. »
Sigmund Freud

Il nous est arrivé, à tous, un jour ou l’autre, d’avoir l’impression de subir


nos émotions, de nous sentir submergés et dépassés par un puissant
sentiment de fatalité. Que diriez-vous donc si nous vous annoncions qu’il
existe une télécommande qui nous permet de zapper sur un programme
émotionnel qui nous conviendrait davantage ? Bien évidemment, c’est une
métaphore, d’un point de vue technique, cette télécommande reste encore à
inventer. Néanmoins, nous pouvons mettre en œuvre un certain nombre
d’actions thérapeutiques pour transformer notre état d’esprit, que ce soit de
manière ponctuelle, lors d’événements que nous jugeons désagréables, ou
sur du plus long terme. Et ces actions tournent autour de trois grands axes,
sur lesquels nous pouvons agir de manière simultanée ou en
nous concentrant sur un domaine particulier :
• notre état énergétique ;
• la chimie de notre corps ;
• notre posture.
Pour transformer notre état énergétique, nous devons agir sur nos chakras.
C’est donc un travail en profondeur qui peut changer foncièrement notre
manière de penser, notre vitalité et même notre environnement. Lorsque
nous parlons de modifier la chimie du corps, nous suggérons en fait tout
simplement de rectifier la manière plus ou moins bienfaisante dont nous
envisageons notre corps et lui permettons de fonctionner, c’est-à-dire la
manière dont nous nous alimentons, dont nous nous hydratons et même
dont nous respirons ! Enfin, aussi anecdotique qu’elle puisse paraître a
priori, la manière dont nous nous tenons, notre posture, est très importante
et permet réellement d’améliorer notre état d’esprit, nous allons voir
comment immédiatement.
4 postures qui améliorent votre état
d’esprit
Quand nous nous sentons d’une humeur joyeuse, notre posture est bien
droite, nos épaules relâchées mais ouvertes, notre tête haute ; c’est ce que
nous avons vu dans la partie I. Lorsque nous sommes sous pression ou en
proie à de la colère et de l’énervement, notre position est également bien
droite, mais nous avons alors tendance à bomber le torse, à relever le
menton. Notre regard s’assombrit, notre démarche et nos gestes deviennent
vifs et brusques, notre débit de parole s’accélère et nous parlons plus fort.
En revanche, lorsque nous nous sentons tristes, déprimés ou fatigués, nous
nous tenons voûtés, le dos rond, les épaules rentrées, la tête basse. Une
posture qui a des effets sur notre respiration, qui se fait plus courte et
saccadée mais aussi, par voie de conséquence, sur notre cerveau, dont
l’oxygénation n’est pas optimale. Résultat ? Des pensées confuses et plutôt
négatives, et des difficultés à communiquer de manière claire.
Ces postures sont donc l’une des conséquences – inconscientes – de notre
état émotionnel différent. Mais ce qui est fou, c’est qu’il est possible, en
adoptant en pleine conscience d’autres postures, de déclencher un état
émotionnel différent. La logique est implacable : puisque le mental agit sur
le corps et le corps sur le mental, lorsqu’une émotion conduit à une certaine
attitude, alors l’émotion peut être modifiée lorsque l’on change cette
posture. C’est ce phénomène que les Anglo-Saxons décrivent au travers de
la très jolie formule Emotion is motion (« L’émotion est le mouvement ») et
cela nous donne un puissant levier d’action pour nous permettre de façonner
notre humeur. Il n’est donc pas inutile de prendre le temps d’observer
régulièrement notre attitude corporelle pour nous permettre de réaliser une
sorte de bulletin météo de notre humeur. C’est simple et cela ne nous oblige
pas à nous lancer dans une introspection parfois compliquée quand
différentes émotions viennent à se mélanger, ni à chercher à tout prix le
pourquoi du comment. Il suffit d’examiner avec conscience son corps ou, si
besoin, de jeter un œil dans un miroir pour dresser le constat nécessaire.
Ensuite, grâce à un petit exercice très simple qui repose sur le pouvoir de
l’esprit et qui est connu sous le nom de « la posture du héros », nous
pouvons essayer de remplacer cette posture par une autre, plus positive ou
tout simplement plus adaptée à la situation. Voyons dès à présent comment
faire.

La posture du héros

La posture du héros consiste à adopter une attitude dynamisante, chargée


des pouvoirs de l’émotion que l’on désire revêtir. C’est finalement un peu
comme si on enfilait la tenue d’un super-héros. Cette pratique s’inspire de
la méthode mise au point au début du siècle dernier par Émile Coué et de la
technique du peak state ou « état de certitude » mise au point par
Anthony Robbins. Cet essayiste et conférencier américain, aujourd’hui
multimillionnaire, a été l’un des pionniers du coaching et accompagne
aujourd’hui les hommes d’affaires et politiques les plus puissants du
monde. Leurs ingrédients de base ? Une bonne dose d’autosuggestion et
une pointe d’autohypnose.

La technique
Les yeux fermés, commencez par déterminer l’objectif qui pourrait vous
être bénéfique en fonction des circonstances que vous vivez : cela peut être
ressentir davantage de gratitude lorsque vous vous sentez triste ou en
colère, ou plus de joie, mais vous pouvez aussi vouloir augmenter votre
degré de confiance en vous face à un défi qui s’annonce.
Pour vous aider à activer cet état émotionnel, laissez remonter à votre esprit
le souvenir d’expériences où vous avez déjà ressenti cette émotion. Il se
peut que l’exercice vous semble difficile dans un premier temps. Il demande
en effet un peu de patience et de persévérance. Voici donc quelques pistes
qui peuvent être utiles pour vous orienter lors de vos premières tentatives.
Rappelez-vous :
– votre dernier fou rire ou l’expérience la plus drôle que vous ayez vécue ;
– la plus belle preuve d’amour que vous ayez reçue ou la dernière ;
– votre plus grande fierté ou la plus récente ;
– les trois événements de votre journée ou de votre semaine qui vous
donnent envie d’exprimer votre gratitude.
Pour revivre ces moments le plus intensément possible et vous mettre dans
un état d’esprit similaire, n’hésitez pas à vous remémorer un maximum de
détails. Cela vous permettra de vous concentrer davantage sur les sensations
physiques qui l’accompagnaient. Là encore, si l’exercice ne vous semble
pas naturel, n’hésitez pas à vous faire une sorte de check-list mentale.
Remémorez-vous d’abord le paysage, le lieu ou le cadre dans lequel votre
souvenir s’est déroulé puis précisez le moment, la saison, l’heure, etc.
Visualisez ensuite les visages, les attitudes des personnes qui vous
entouraient. Puis passez en revue chacun des cinq sens, en commençant par
l’ouïe, et laissez revenir à vous tous vos ressentis : quel était
l’environnement sonore, qu’est-ce qui s’est dit et de quelle manière ? Y
avait-il un parfum particulier dans l’air ? Passez ensuite aux sensations
corporelles, comme le contact du soleil, du vent ou de vos vêtements sur
votre peau. Au fur et à mesure que vous prenez davantage conscience de
votre corps, votre posture va se modifier tout naturellement pour se caler
sur celle qui était la vôtre à ce moment-là. Tout comme votre respiration et
votre niveau d’énergie. Dans le même temps, très logiquement, les ressentis
négatifs vont s’amenuiser petit à petit jusqu’à disparaître.
Le but est ensuite de pouvoir convoquer ces images et ces sensations
facilement, dès que le besoin s’en fait sentir et pour cela on peut utiliser la
méthode dite de « l’ancrage », qui est l’un des outils principaux de la
programmation neuro-linguistique, plus communément appelée « PNL ».
Cette thérapie, développée dans les années 1970 par deux Américains, un
professeur de linguistique et un psychothérapeute et mathématicien, repose
sur nos représentations mentales et nos automatismes. Son postulat de base
est simple : toutes les personnes qui réussissent ont des schémas
comportementaux communs. Dès lors, il n’est pas absurde de penser qu’en
adoptant une conduite similaire, nous pouvons nous aussi nous ouvrir les
portes du succès. Pour cela, nous sommes invités à « ancrer » en nous ces
comportements, c’est-à-dire à les rendre instinctifs et mécaniques.
Comment ? En dotant notre mental d’une sorte de « bouton magique » sur
lequel nous pouvons appuyer lorsque nous voulons susciter une certaine
réaction émotionnelle.
C’est une technique très utilisée notamment chez les sportifs de haut niveau
qui la pratiquent avant leurs compétitions afin de conserver une bonne
confiance en eux et ne pas perdre de vue leur objectif à cause de doutes et
de peurs intempestives. À chacun de trouver le bouton qui lui convient,
c’est-à-dire le petit rituel que l’inconscient associera d’emblée à cette
posture positive. Il s’agit généralement de la combinaison d’un geste et
d’une parole à répéter trois à cinq fois. Par exemple, un grand « Yes ! »
associé à ce geste que l’on fait lorsqu’on marque un point dans un match.
Mais n’hésitez pas à faire preuve d’imagination et à trouver l’ancrage qui
vous ressemble. Petit conseil : il est préférable de choisir un ancrage
différent pour chaque émotion que vous recherchez.

❊ Comment choisir son ancrage ?

Lorsque l’on a trouvé son ancrage, il est important de le stimuler régulièrement afin d’accéder
plus vite, et de manière quasi automatique, à l’émotion à laquelle nous l’avons associé. L’idée,
c’est de choisir un son et un geste qui nous plaisent, qui ont du sens pour nous. Mais pour que
cet ancrage prenne tout son sens, il convient toutefois de choisir un rituel que nous n’effectuons
pas déjà à longueur de temps : si vous avez l’habitude de jouer avec votre alliance en cas de
stress ou d’entortiller une mèche de cheveux autour de vos doigts lorsque vous êtes en pleine
réflexion, cherchez autre chose qui soit vraiment différent. Veillez aussi évidemment à ne pas
adopter un geste qui risquerait de renforcer l’émotion que vous voulez balayer : pas de
mouvement qui vous pousserait à serrer la mâchoire ou à agiter votre jambe de manière
compulsive si vous êtes déjà un grand nerveux. Pour le son, vous pouvez prononcer un mot
court capable de déclencher une énergie positive : OK, fait, yes, done ou switch, twist…
Associez-le à un geste aux propriétés toniques ou calmantes, selon l’effet recherché : claquer
des doigts, exercer un contact entre le pouce et l’index d’une même main (soit une ou deux fois
avec une certaine pression, soit sur le mode de la caresse pour une action plus relaxante que
stimulante), taper du talon, sautiller sur place, caresser le lobe de son oreille, se masser les
tempes…

Le switch

L’exercice qui suit est tout aussi rapide que le précédent – moins de
5 minutes – et repose globalement sur les mêmes modèles. Il est à mettre en
pratique dès que vous prenez conscience que votre esprit s’enfonce dans des
pensées toxiques persistantes.

La technique
Debout, dans une position confortable, les bras le long du corps, les jambes
légèrement écartées et les yeux fermés, imaginez un écran géant face à
vous : à gauche, visualisez votre pensée toxique telle que vous vous la
représentez. Donnez-lui une forme, une couleur, une texture. Il est probable
que l’image soit terne, sombre.
Puis, faites la même chose avec la pensée à laquelle vous aspirez, que vous
projetterez en bas, à droite de l’écran. Là encore, prenez le temps de
construire les détails qui constituent cette image. Quelle est sa forme ? Sa
couleur ? Ressentez l’énergie affluer et irradier dans votre main droite. Pour
vous y aider, vous pouvez imaginer qu’il s’agit d’un projecteur de cinéma
qui diffuse, dans son faisceau de lumière, les images d’un film. Votre main
est lumineuse et gaie et elle est posée sur votre hanche. Quant à votre main
gauche, plus sombre et plus triste, elle renferme solidement toutes les
pensées toxiques qui vous encombrent. Portez-la à hauteur de votre
poitrine.
Frappez alors dans vos mains, tout en ouvrant les yeux et en disant à voix
haute le mot « Switch1 ! » puis refermez aussitôt les yeux pour bien sentir
l’énergie de votre main droite venir pulvériser l’énergie toxique de votre
main gauche et envahir progressivement l’ensemble de votre corps.
Recommencez l’exercice 7 fois de suite en allant de plus en plus vite et
terminez le processus en ouvrant les yeux brièvement puis en les refermant,
pour vous assurer que vous avez bien atteint l’état émotionnel que vous
souhaitiez. À la fin, posez votre main droite sur votre cœur et la paume de
votre main gauche à hauteur de votre chakra racine, les doigts pointés vers
la terre. Gardez la posture entre 20 et 30 secondes en essayant de vous
connecter à un sentiment de gratitude.
Voyons à présent deux pratiques plus actives, qui ne reposent pas
uniquement sur des techniques de visualisation et qui, de ce fait,
correspondront davantage à certains tempéraments et à des situations de
stress et de colère, où l’on ressent physiquement le besoin de mouvement.
Dans ce cadre, il est évidemment impensable de ne pas évoquer le yoga,
une discipline justement conçue pour travailler sur les trois branches du
triangle des émotions (état énergétique, chimie du corps et posture) que
nous avons présenté en début de partie. Les deux postures ci-dessous sont
idéales pour réharmoniser la circulation énergétique des chakras, relancer
nos fonctions vitales et retrouver un bon équilibre entre notre corps et notre
esprit. Il est à noter qu’elles ne nécessitent pas, par ailleurs, une souplesse
ou une condition physique particulières. Elles sont toutefois contre-
indiquées en cas de grossesse, d’hypertension, de maux de dos, de maladies
inflammatoires et en période de convalescence post-opératoire. La posture
de la chandelle est également déconseillée lors des périodes de digestion ou
de règles et il conviendra de l’adapter chez l’enfant, en fonction de son âge.

La posture de la chandelle

Il s’agit d’une posture verticale, appelée aussi Sarvangâsana2, dans laquelle


notre corps tout entier se trouve à l’inverse de sa position habituelle. Cela
génère une augmentation importante de l’afflux sanguin au niveau du
cerveau, ce qui permet, entre autres bienfaits constatés, de stimuler le retour
veineux au niveau des jambes, de booster le fonctionnement de notre
thyroïde mais aussi nos facultés mentales, et notamment notre mémoire. En
obligeant notre respiration et notre rythme cardiaque à se faire plus lents et
en agissant sur notre système nerveux central, cette posture permet aussi de
diminuer l’intensité de notre activité mentale et de nos perceptions
sensorielles, ce qui permettra d’apporter une profonde relaxation.

La technique
Allongez-vous sur le dos, idéalement sur un tapis de yoga afin de vous
assurer davantage de confort. Vos bras sont tendus le long du corps et les
paumes des mains, à plat tournées vers le sol. Assurez-vous du bon
alignement de votre colonne vertébrale.
Sur une inspiration lente et profonde, soulevez les jambes à la verticale, en
prenant appui sur le sol avec vos mains. Vos jambes doivent être tendues,
orteils en extension, mais pas contractées. Continuez l’élévation jusqu’à ce
que le bas de votre dos ne soit plus en contact avec le sol et prenez appui
sur vos coudes, les mains positionnées sous les lombaires, au niveau des
reins. À présent, tout votre corps repose en équilibre sur les bras, les
épaules et la nuque. Le menton est rentré mais la respiration doit être aisée,
lente et abdominale.
Maintenez la position de 3 à 5 minutes.
Pour quitter la posture, fléchissez les genoux sur une expiration. Reposez
lentement les avant-bras et les paumes de mains tout en contractant les
abdominaux. Lorsque vos genoux touchent votre front, reposez le bassin au
sol avant d’étendre les jambes. Prenez quelques instants de récupération
avant de vous relever.

La posture du cobra

La posture du cobra – Bhujangâsana en sanskrit – fait partie de la


« salutation au soleil », l’un des enchaînements de postures les plus connus
dans la pratique du yoga. Originellement, celui-ci se pratiquait en effet face
au soleil levant, dans le but de réveiller notre énergie vitale, aussi appelée
kundalini. Au rang des bienfaits avérés de cette posture : l’alignement de la
colonne vertébrale et le renforcement des articulations des membres
supérieurs, l’étirement et le renforcement de la région lombaire et des
muscles du dos, l’amélioration de la circulation sanguine et la décongestion
du système nerveux.
La technique
Pour la position de départ, vous êtes allongé sur le ventre, là encore
idéalement sur un tapis de yoga. Vos paumes de mains sont posées sur le
sol, à hauteur des épaules, les doigts dirigés vers l’avant, vos coudes sont
serrés le long du corps, votre front collé au sol. Vos jambes sont tendues et
vos pieds joints, les orteils pointés en extension.
Tout en inspirant lentement, poussez sur vos mains de façon à soulever
votre nombril du sol. Ouvrez bien la poitrine, étirez le menton vers l’avant,
basculez la tête vers l’arrière et contractez vos muscles fessiers. Vos bras
doivent être légèrement fléchis. Cherchez alors à rapprocher vos omoplates
au maximum tout en veillant à garder les épaules basses et le pubis collé au
sol. Normalement, vous devez ressentir l’étirement du rachis.
Maintenez la posture le temps d’inspirer et d’expirer profondément une
dizaine de fois. Vous vous assurerez de toujours expirer plus longtemps que
vous n’inspirez.
Au moment où vous relâchez la posture, posez délicatement votre poitrine
au sol en étirant votre corps au maximum. Placez vos mains l’une sur
l’autre juste devant vous, de façon à former un coussin sur lequel vous
déposez votre tête tournée d’un côté. Prenez bien le temps de récupérer
quelques instants dans cette position avant de vous redresser.

Un soin énergétique pour traverser


nos tempêtes émotionnelles
Lorsque nous entamons un travail énergétique, nous devons prendre
conscience, au préalable, de l’énergie qui se trouve en nous et autour de
nous. Ce processus demande plus ou moins de temps, selon notre capacité à
percevoir des informations aussi impalpables mais nous pouvons tous, avec
un peu de persévérance, réussir et utiliser pleinement notre potentiel
énergétique. « La puissance magnétique de chacun est essentiellement liée à
[notre] coefficient de vie », écrivait Hector Durville, l’un des pionniers du
magnétisme moderne, dans son ouvrage L’Enseignement du magnétisme3.
Pour vous accompagner pas à pas dans cette découverte, nous vous
présentons ici une méthodologie en quatre étapes simples et très
progressives. L’idée, c’est de vous aider à traverser l’état émotionnel
désagréable que vous vivez et de le transformer en quelque chose de plus
positif, sans aucune aide extérieure, en 20 à 30 minutes en moyenne. Les
personnes déjà familières du magnétisme ou celles qui ont des facilités
particulières pour capter les énergies auront peut-être l’impression
d’avancer à pas de fourmi. Dans ce cas, il convient de survoler les étapes
les plus simples pour passer aux suivantes et ne pas hésiter à adapter la
pratique en fonction de vos ressentis, comme lorsque l’on fait de la cuisine :
certains suivent la recette au gramme près, d’autres aiment y ajouter leur
petite touche personnelle. C’est la même chose pour un soin énergétique.
Voici les 4 étapes que nous allons détailler pour ressentir et activer vos
énergies :
1. Apaisez votre mental grâce à la respiration
2. Concentrez-vous sur le moment présent
3. Procédez à l’activation de vos mains
4. Harmonisez vos chakras

Apaisez votre mental grâce à la respiration

La méditation et la relaxation sont évidemment des alliées de choix


lorsqu’il s’agit d’apprendre à ne plus nous laisser emporter par le flot de nos
émotions et les bavardages incessants dans notre esprit. Cependant, elles
s’intègrent mal dans notre démarche en quatre étapes, car même si ce sont
deux disciplines relativement simples dans leur mise en pratique, elles
demandent d’avoir un peu de temps devant soi et d’avoir conscience que,
parfois, ne rien faire peut s’avérer productif. Mais surtout, lorsque nous
nous trouvons sous le coup d’une émotion intense, avec une agitation
mentale importante (et c’est ce que nous essayons ici de traverser au mieux
grâce à cette méthode), nous sommes généralement dans l’incapacité de
rester immobiles plus de quelques minutes, comme l’exigent ces deux
disciplines. Nous avons donc choisi de vous proposer une méthode plus
rapide mais tout aussi efficace, qui peut se pratiquer en mouvement, et
notamment en marchant par exemple. Cette méthode, c’est la cohérence
cardiaque.
Ce concept, développé outre-Atlantique dans les années 1990 et importé en
France par le docteur David Servan-Schreiber en 2003, repose sur un
constat scientifique acquis depuis des siècles : nous respirons en moyenne
plus de 18 720 fois par jour, à raison de 13 à 20 cycles par minute, sans
même que nous ayons à y penser. Mais cela ne veut pas dire que ce que
nous vivons n’a pas d’incidence sur notre respiration. Sous le coup de la
peur ou du stress, nos rythmes respiratoire et cardiaque s’emballent tous les
deux en même temps, avant de ralentir, là aussi simultanément, lorsque le
danger est passé. L’amplitude et la fréquence de nos inspirations et de nos
expirations se modifient, produisant un apport en oxygène souvent
insatisfaisant. D’ailleurs, notre corps meurtri garde en mémoire ces
blocages. Pire, ceux-ci ont même tendance à se cristalliser, transformant
alors petit à petit notre manière de respirer.
Si nous ne pouvons évidemment pas contrôler les battements de notre cœur
par notre seule volonté, nous pouvons en revanche maîtriser notre
respiration. Donc, en adoptant une respiration lente, ample, régulière et
abdominale, nous pouvons permettre à nos rythmes cardiaque et respiratoire
d’entrer en cohérence et de se synchroniser, ce qui permet au système
nerveux de s’apaiser. Nous pouvons même lever un certain nombre de
blocages émotionnels qui nous paralysent et nous réapproprier notre souffle.
Cette méthode de la cohérence cardiaque est donc considérée comme un
anti-stress naturel, rapide et sacrément efficace, d’autant qu’elle peut être
pratiquée n’importe où, que ce soit au bureau ou dans les transports en
commun, en position assise ou même en marchant. Une seule règle compte
finalement pour que la méthode paie : la persévérance. Développée par un
médecin franco-québécois4 sous le nom de « cohérence cardiaque 365 », ce
dernier suggère de pratiquer la cohérence cardiaque 3 fois par jour, à raison
de 6 respirations par minute, pendant 5 minutes. Si nous vous invitons à
pratiquer de cette manière quotidienne et rigoureuse, dans le cadre d’une
routine de bien-être émotionnel, ce petit exercice marche aussi lorsqu’il est
réalisé de manière ponctuelle, comme ici, dans le contexte d’une urgence
émotionnelle.

La technique
Asseyez-vous sur une chaise, un fauteuil, un lit ou à même le sol, le dos
bien droit. L’important est que vous soyez confortablement installé et que
vous puissiez tenir la position tout le temps du processus. Inspirez
lentement en comptant jusqu’à 5 puis expirez, là encore jusqu’à 5, et ainsi
de suite. Mathématiquement, vous devriez ainsi atteindre les 6 respirations
par minute ! C’est évidemment à la portée de tout le monde, mais pour les
plus flemmards ou les férus de technologies, il existe même des vidéos sur
Internet ou des applications à télécharger sur smartphone pour vous guider
et faire le décompte à votre place.

❊ Une séance de méditation en remplacement ? Oui, mais


laquelle ?

Si, quelle qu’en soit la raison, vous vient l’envie de remplacer cet exercice de cohérence
cardiaque par un temps de méditation, libre à vous. Dans ce cas, choisissez le style qui vous
correspond le mieux. Mais ce n’est pas forcément facile de s’y retrouver tant les appellations
sont nombreuses. Voici quelques explications qui vous permettront de savoir si vous êtes plutôt
méditation indienne, tibétaine ou japonaise.
Méditation Vipassana : en version originale, « voir les choses telles qu’elles sont réellement ».
Cette pratique, enseignée en Inde depuis plus de 2 500 ans, est l’une des plus répandues
aujourd’hui. Elle consiste à se concentrer sur sa respiration nasale et à observer les pensées et
les émotions qui vont et viennent sans les empêcher ni les juger. Cela nous permet de voir la
réalité telle qu’elle est et non le fantasme que nous nous en faisons.
Méditation Zazen : venue du Japon, cette méthode se pratique par sessions plus courtes, d’une
vingtaine de minutes, et se concentre davantage sur notre posture (dont découle une respiration
satisfaisante). Elle se pratique en effet assis, dans la position du lotus ou du semi-lotus, et peut
se poursuivre en marchant. À la différence de Vipassana, elle invite à faire le vide dans notre
esprit plus qu’à un réel travail d’introspection.
Méditation Metta : c’est Matthieu Ricard, moine bouddhiste proche du Dalaï-Lama, qui a
démocratisé cette pratique tibétaine dans les pays francophones. Grâce à cette méditation basée
sur la notion d’amour universel, qui nous demande de nous observer dans nos relations, nous
apprenons à développer notre empathie et à accepter davantage les autres, mais aussi à nous
montrer plus indulgents envers nous-mêmes. Très bénéfique pour les perfectionnistes ou ceux
qui ont une faible estime d’eux.
Méditation Kundalini : cette pratique se concentre sur le ressenti de notre énergie vitale, dont
elle tire d’ailleurs son nom. Elle permet un travail très intéressant au niveau de tous les chakras
et de la colonne vertébrale. Parfaite pour se débarrasser de la fatigue après une grosse journée
de travail.
Méditation sonore et méditation guidée : que l’on se laisse porter par une voix ou que l’on se
répète un mantra qui prendra la forme d’un mot, d’une phrase ou même d’un simple son (tel le
classique « Ommm »), ce genre de pratique nous permet de reprendre le dessus sur nos pensées
et d’éloigner les bavardages de notre esprit pour nous concentrer sur l’instant présent, et ainsi
retrouver la paix intérieure. Idéale pour débuter.

Concentrez-vous sur le moment présent

Depuis Épicure et son fameux « Carpe diem » jusqu’à Eckhart Tolle,


l’auteur du best-seller Le Pouvoir du moment présent qui a vu sa vie
transformée par le chant d’un oiseau, en passant par les grands philosophes
français, que ce soit Pascal ou Montaigne, tous les penseurs ont constaté la
difficulté que nous avons à être vraiment attentifs à ce que nous vivons au
moment où nous le vivons. Un chercheur américain, Matt Killingsworth, a
même déterminé qu’en moyenne, nous nous évadons mentalement 47 % de
notre temps, et parfois même plus selon l’activité qui nous occupe. Ainsi,
lorsque nous sommes sous la douche, au lieu de penser aux précieuses
gouttelettes censées nettoyer notre corps et délasser notre esprit, nos
pensées vagabondent 60 % du temps ! D’après les scientifiques, c’est notre
besoin de continuité mentale qui serait à l’origine de ce phénomène. À nous
de le discipliner pour revenir au moment présent, le seul sur lequel nous
avons un quelconque pouvoir : « Quand vous faites du présent, et non pas
du passé ou du futur, le point central de votre vie, votre capacité à prendre
plaisir à ce que vous faites augmente de façon spectaculaire, tout comme la
qualité de votre vie5. » Et pour maximiser le phénomène, nous pouvons
répéter des mots ou des phrases dans notre tête ou à voix basse. Par
exemple, lorsque vous vous brossez les dents, vous pouvez vous dire :
« Maintenant, je me brosse les dents. » Il est en effet très naturel, lorsque
nous faisons des choses très routinières ou rébarbatives, de voir notre esprit
s’envoler.
Grâce à la respiration consciente que nous venons d’effectuer, nos pensées
devraient plus ou moins rapidement s’effacer pour ne laisser place qu’au
moment présent et au ressenti de notre corps physique. La respiration est en
effet un merveilleux outil pour ramener notre conscience à l’instant présent
car il est plus facile de maintenir notre esprit concentré sur un mouvement,
sur un phénomène dynamique plutôt que sur un point fixe : le mental a,
dans ce cas, tôt fait de nous bombarder de pensées qui font dériver notre
attention. Pour cette deuxième étape, prenons donc le temps de revenir à
l’instant présent et cultivons une attitude positive qui devrait déjà permettre
un premier pas vers le mieux-être physique et psychologique, et
potentiellement, déclencher la loi de l’attraction.

❊ Le pouvoir de l’intention

Connaissez-vous le Système d’Activation Réticulaire (SAR) ? C’est le nom qu’ont donné les
scientifiques en 1949 à cette structure nerveuse du cerveau dont le rôle est de nous pousser vers
nos objectifs et de valider nos croyances… Lorsque nous formulons une intention ou une
certitude, le SAR va en effet filtrer toutes les informations susceptibles de les favoriser ou de
les valider, et va les envoyer à notre inconscient. C’est la raison pour laquelle, pendant leur
grossesse, les futures mamans voient des femmes enceintes partout. C’est aussi
malheureusement pour cela que les personnes qui ont une mauvaise estime d’eux-mêmes ont
l’impression que leur vie n’est qu’une succession d’échecs, et qu’à l’inverse, les optimistes et
les téméraires créent de l’abondance dans leur vie… Nous utilisons ce phénomène dans le
cadre d’un travail énergétique, lorsque nous énonçons un « souhait de guérison ».

La technique
Commencez par appliquer la méthode que nous avons présentée dans les
pages consacrées à la posture du héros, pour faire éclore des graines de
pensées positives et dynamisantes. Pour cela, répétez-vous plusieurs fois
dans la journée des mantras comme « J’attire à moi le meilleur », « J’ai
confiance en moi », « Je mérite le meilleur », « Ce que je suis suffit » ou
encore « Je suis énergie » qui vous permettront de repousser vos limites.
Mais soyez conscient, cependant, que ces phrases resteront une simple
succession de mots si elles ne sont pas associées à l’énergie positive censée
les accompagner. Il est donc important de les vivre et de les répéter
régulièrement. Et pour ancrer cette habitude dans notre quotidien, l’astuce
consiste à afficher la phrase qu’on a choisie dans un endroit bien en vue, sur
le réfrigérateur, le miroir de l’entrée, notre bureau ou le tableau de bord de
la voiture et de la lire au minimum trois fois à voix haute chaque fois qu’on
passe devant.
Lorsque vous vous êtes appliqué à ressentir intrinsèquement les vibrations
de votre mantra, concentrez-vous sur le moment présent et sur vos
sensations corporelles. Sentez l’air, plus ou moins chaud, plus ou moins
humide, entrer par vos narines ou par votre bouche lorsque vous inspirez.
Sentez ensuite votre diaphragme se contracter, déclenchant une dépression
dans les poumons, votre ventre ou votre poitrine se soulever et se gonfler.
Laissez-vous éprouver cet infime temps d’arrêt, avant que ne débute le
mouvement d’expiration. L’air expulsé, cette fois plus chaud, s’échappe
délicatement par votre nez ou par votre bouche. Le diaphragme, le ventre et
la poitrine s’abaissent et se détendent. Votre corps tout entier est relâché,
avant une seconde micro-pause qui lancera un nouveau cycle respiratoire.
Cherchez aussi le contact du soleil, du vent ou tout simplement de vos
vêtements sur votre peau. Examinez ensuite les bruits et les sons qui
émanent de votre environnement. Sont-ils proches ou lointains ? Quelle est
leur nature ? Leur intensité ? Puis, observez ce qui se trouve dans votre
champ de vision, les formes, les couleurs, les luminosités… et amusez-
vous, si vous le souhaitez, à déterminer les odeurs, peut-être très subtiles,
qui se dégagent du lieu où vous vous trouvez. Terminez en dirigeant votre
attention sur les différentes parties de votre corps, en scannant vos
sensations depuis la pointe de vos orteils jusqu’au sommet de votre crâne.
Profitez de cet état des lieux pour tenter de dénouer les tensions et détendre
vos muscles au maximum, et ce, afin de permettre une meilleure circulation
des énergies.

Procédez à l’activation de vos mains


Comme nous l’avons évoqué dans notre premier ouvrage6, les mains sont
notre instrument principal lorsque nous effectuons un soin en magnétisme.
Mais elles ne sont rien si l’on ne développe pas une certaine capacité
mentale à distinguer les différents signaux subtils qui peuvent émaner du
champ énergétique du sujet que nous traitons. Et cela, même lorsque nous
pratiquons un auto-soin et que le sujet, c’est nous ! Voilà pourquoi nous
insistons sur le fait qu’il est important de ne pas négliger les deux premières
étapes du processus, indispensables pour retrouver le calme mental suffisant
à la suite. Cela étant dit, passons donc à présent à la phase 1 du magnétisme
à proprement parler, qui consiste à réveiller la sensibilité de nos mains et le
ressenti énergétique grâce à quelques frictions et pressions exercées sur des
points bien spécifiques.

La technique

1. Commencez par vous frictionner les mains pendant une dizaine de


secondes. Cela consiste à frotter vigoureusement les paumes de vos
mains l’une contre l’autre d’avant en arrière ou en faisant des gestes
circulaires, des mouvements qui nous viennent tout naturellement
lorsque nous essayons de nous réchauffer car ainsi, nous activons le
flux sanguin dans nos mains et stimulons notre énergie.
2. Effectuez à présent une série de massages rotatifs au niveau du centre
de vos paumes, en utilisant le pouce de la main opposée. Dix fois dans
un sens, dix fois dans l’autre. C’est là que se situe un chakra mineur
qui permet de capter et transmettre l’énergie.
3. Répétez encore une fois la friction des mains et alternez ces deux
gestes pendant trente secondes à une minute.
À la fin de cet exercice, vous devriez sentir une sensation de chaleur ou des
fourmillements dans vos mains mais aussi peut-être une perception
différente des choses à l’approche de vos mains, un peu comme si l’air
devenait plus dense, plus résistant.

Harmonisez vos chakras


Il s’agit ici de faire un travail de remise à niveau des énergies et nous
devrions y veiller quotidiennement pour nous maintenir en pleine santé
physique et psychique, au même titre que nous nous brossons les dents
chaque matin ou que nous nous efforçons de méditer. Cette pratique vient
en effet en complément de la méditation et l’une ne va finalement pas sans
l’autre. En effet, tandis que la méditation va faire taire le mental,
l’harmonisation des chakras permet, quant à elle, de vidanger notre trop-
plein d’émotions. Pour résumer, la première vise à cesser de remplir notre
réservoir émotionnel et la seconde à le vider !

La technique
1. Massez délicatement, du bout des doigts, le sommet de votre crâne,
votre visage, votre nuque puis votre cou. Descendez ensuite vers les
trapèzes, les épaules, les bras, les avant-bras, les mains, avant de
passer aux lombaires, au bas du dos et aux muscles fessiers. Revenez
côté face, et effleurez votre thorax avec des mouvements transversaux
du cœur vers l’extérieur. Exercez quelques mouvements circulaires
dans le sens horaire depuis le haut des côtes jusqu’aux hanches, puis
sur le ventre, les cuisses, les mollets et les pieds.
2. Concentrez-vous à présent sur votre respiration : à l’inspiration,
gonflez d’abord le ventre puis la poitrine, et à l’expiration, relâchez,
lentement et calmement, comme si vous étiez un ballon qui se
dégonfle.
3. Une fois que cette respiration profonde est bien installée, imaginez
qu’un halo de lumière blanche enveloppe votre corps physique. C’est
votre corps énergétique. Puis visualisez au-dessus de vous un soleil qui
vous illumine et vous réchauffe de ses rayons. À chaque inspiration,
absorbez cette chaleur et à chaque expiration, laissez-la irradier dans
tout votre corps. Faites ceci pendant 5 minutes minimum.
4. Placez ensuite vos deux mains sur votre chakra cardiaque jusqu’à ce
que vous ressentiez une forte chaleur s’en dégager. Lorsque c’est bien
le cas, assurez-vous que la guérison, la bienveillance et la joie sont
bien au centre de vos pensées. N’hésitez pas, pour cela, à prononcer
mentalement ou même à voix haute une prière ou un souhait de
guérison (voir ici).
5. Apposez alors vos mains au sommet de votre crâne, sur votre chakra
couronne et pensez au mot « unité », tout en restant dans cette position
pendant 1 à 3 minutes.
6. Positionnez ensuite la paume de votre main droite sur votre chakra
frontal, soit au niveau du front, deux doigts au-dessus de la racine du
nez. Votre main gauche est à la même hauteur, mais à l’arrière du
crâne. Gardez cette position et pensez au mot « intuition » pendant 1 à
3 minutes.
7. Descendez vos mains au niveau du chakra de la gorge, main droite au
niveau de la gorge, main gauche sur la nuque et focalisez-vous sur le
mot « réalisation ».
8. Idem pour le chakra du cœur : mains superposées au milieu de la
poitrine, en vous concentrant sur la notion d’« amour inconditionnel ».
9. Idem pour le plexus solaire : mains superposées, au niveau de
l’estomac, en vous concentrant sur votre « pouvoir personnel ».
10. Idem pour le chakra sacré : mains superposées, trois doigts sous le
nombril, en pensant au mot « créativité ».
11. Idem pour le chakra racine : mains superposées, au-dessus des parties
intimes, et le terme « sécurité » en ligne de mire.
12. Les mains jointes au niveau de votre poitrine, doigts orientés vers le
ciel, imaginez l’énergie terrestre monter le long de votre corps depuis
votre chakra racine jusqu’au chakra couronne. Si l’image ne vient pas,
visualisez un récipient transparent qui se remplit d’eau pure petit à
petit, ou encore l’icône qui s’affiche sur votre téléphone lorsque vous
le chargez : le niveau d’énergie qui monte progressivement puis le
symbole rouge qui devient vert jusqu’à afficher une charge à 100 %.
13. Pour terminer, formulez une prière ou un souhait de guérison, les
mains superposées sur votre chakra cardiaque. Ce peut être la même
qu’à l’étape 4 ou une autre. Prenez aussi quelques instants pour
remercier l’univers, la vie ou Dieu, et vous-même qui vous êtes
accordé ce moment de bienveillance envers vous-même.
Si nous présentons ici une méthode globale très efficace en cas de
débordement émotionnel, sachez que vous pouvez aussi pratiquer certains
de ces exercices de manière totalement indépendante, hors crise, notamment
pour ce qui est des deux premières étapes (respiration apaisée et
concentration sur le moment présent). Celles-ci peuvent s’avérer très
efficaces dans une démarche de prévention de troubles de l’humeur et
trouveront parfaitement leur place dans une routine régulière de bien-être,
pour nous permettre d’être plus à l’aise au quotidien avec nos émotions.
Pourquoi attendre d’être stressé pour pratiquer ces exercices si vous sentez
qu’ils vous procurent du bien-être ? Effectués de manière quotidienne, ils
peuvent améliorer durablement votre humeur ! Cela vous permettra aussi
d’expérimenter la chose à tête reposée et de vous entraîner un peu comme
un musicien qui répète ses gammes. En revanche, il est important de passer
par chacune des phases avant d’accéder à l’étape 4, sans quoi nous risquons
d’y perdre notre énergie et de nous fatiguer davantage, ou de prodiguer un
soin qui s’avérera au final inutile (il ne présente toutefois aucun danger).

Face aux accès de panique,


un exercice de respiration rapide et efficace
Voici une solution rapide et puissante à mettre en pratique lorsque nous
commençons à prendre conscience que nous sentons poindre la peur et
que nous nous enfermons dans un schéma d’émotion paralysante.
Comment ? Grâce à la respiration alternée, c’est-à-dire par le fait de
respirer par une seule narine à chaque fois. Cela permet d’ouvrir le chakra
du cœur et de rééquilibrer le système nerveux.
Assis, le dos bien droit et les muscles aussi relâchés que possible, placez
votre pouce droit près de votre narine droite et inspirez lentement.
Bouchez votre narine gauche avec le majeur et expirez par la narine
droite. Puis, bouchez votre narine droite avec le pouce et inspirez par la
narine gauche. Bouchez alors la narine gauche et ouvrez celle de droite et
expirez.
Au fur et à mesure que vos gestes deviennent de plus en plus
automatiques, portez votre attention sur l’origine de votre respiration.
Cette méthode permet en effet de faire venir l’inspiration de la région du
cœur, et l’expiration de celle du plexus solaire, au niveau de l’estomac.
Continuez pendant au moins 3 à 5 minutes, jusqu’à ce que vos
appréhensions diminuent.

Des soins pour ne plus être une éponge


à émotions
Il arrive que l’humeur des autres nous impacte bien plus que nous le
voudrions, que nous nous sentions oppressés par notre environnement et à
la longue, cela peut nuire à notre propre équilibre émotionnel. Cette
personne à laquelle nous attribuons un comportement, une attitude que nous
estimons défavorable, que nous avons des difficultés à supporter, peut être
un collègue, un supérieur ou quelqu’un de plus proche, un ami ou un
membre de notre famille. Nous allons voir à présent ce que nous pouvons
faire pour transformer l’humeur maussade ou massacrante de cette
personne, et ce, pour le bien de nous deux. Le lien d’amour qui nous unit à
cette personne n’est absolument pas remis en cause ni altéré par le travail
énergétique que nous nous apprêtons à faire. Notre approche se veut en effet
totalement lumineuse, elle ne doit être utilisée que pour le bien commun et
l’intérêt de tous. Sans quoi, d’ailleurs, nous pourrions recevoir des « chocs
en retour », c’est-à-dire nous voir confrontés à des événements ou des effets
nous rappelant que l’on ne fait pas n’importe quoi avec l’énergie. « L’amour
est un remède à tous les maux. » Voyons donc comment.
Comment transformer l’état émotionnel d’autrui
1. Écrivez le nom, le prénom et, si vous la connaissez, la date de
naissance de cette personne sur un papier que vous prendrez dans vos
mains, comme si c’était la personne elle-même.
2. Lorsque vous inspirez, visualisez votre chakra cardiaque qui se remplit
d’amour. Pour cela, vous pouvez imaginer une immense bulle qui
grossit en se remplissant d’un liquide vert. Lorsque vous expirez,
visualisez ce liquide qui se diffuse, dans vos mains, dans vos bras mais
aussi dans le papier que vous tenez. Au bout de 5 à 10 minutes, vous
devriez sentir qu’un certain apaisement, davantage de bienveillance et
de sérénité se dégagent de ce petit bout de papier qui représente
symboliquement cet autre dont le comportement vous agresse. Si ce
n’est pas le cas, recommencez l’exercice jusqu’à constater un
changement réel (cette pratique peut se faire sur plusieurs jours).
Il arrive cependant que cela ne soit pas suffisant pour instaurer un climat
serein autour et en vous. C’est d’autant plus vrai pour des hypersensibles,
des personnes qui sont dotées de beaucoup d’empathie ou encore qui
évoluent dans un milieu professionnel ou familial particulièrement hostile
ou conflictuel. L’exercice qui suit nous invite à nous protéger et à nous
envelopper dans une sorte de cocon magique, de façon à ce qu’aucune
énergie ou émotion toxique en provenance de notre environnement ne
puisse nous atteindre. Mais avant de prendre nos quartiers dans notre
forteresse, petite précaution toutefois : il convient d’observer et de
déterminer notre propre état émotionnel. S’il est neutre ou dynamisant, pas
de souci. En revanche, si nous sommes en proie à des émotions plutôt
négatives, attention, car le cocon agit comme une carapace isolante, et de ce
fait, nous risquons de baigner « enfermés » dans ces émotions sans pouvoir
les changer.
Comment vous protéger dans un cocon
de lumière
1. Assis, le dos bien droit, les bras le long du corps, inspirez et expirez
3 fois, de manière profonde et relaxante.
2. Portez votre attention sur votre chakra racine (au niveau du pubis) et
visualisez un flot d’énergie rouge, couleur qui lui est associée,
descendre depuis ce point pour s’enfoncer jusqu’au centre de la Terre,
et voyez une énergie rouge purifiée remonter le long de vos jambes
vers le chakra racine, lorsque vous inspirez. Vous vous sentez en
parfaite connexion avec la Terre. Imaginez alors que ce chakra est une
boule rouge, pleine d’énergie, qui grandit progressivement jusqu’à
atteindre la taille d’un ballon, placez vos mains de chaque côté de
cette boule et sentez cette énergie vous emplir, ressentez-vous
solidement ancré sur cette Terre, pendant une dizaine de respirations.
3. Sur une inspiration, guidez cette énergie jusqu’au chakra sacré avec
vos mains placées de part et d’autre de la boule. Celle-ci change de
couleur et devient orange. Laissez-vous ressentir les pulsations de
cette énergie qui bat en vous et ressentez votre créativité, pendant
encore une dizaine de respirations.
4. De la même manière, sur une inspiration, faites monter l’énergie
jusqu’au chakra solaire. Observez la boule devenir jaune et se
transformer en un soleil diffusant votre pouvoir personnel. Gardez la
position pendant une dizaine de respirations.
5. Puis faites de même jusqu’au chakra du cœur. La boule devient verte
et vous ressentez l’énergie de l’amour qui irradie en tous sens. Gardez
la position pendant une dizaine de respirations.
6. Passez au chakra de la gorge. La boule se teinte d’une douce lumière
bleu ciel. Observez-la qui se dilate et exprime votre capacité à vous
réaliser. Restez dans cette position environ 10 respirations.
7. Montez vos mains jusqu’au chakra frontal, tout en inspirant pour faire
monter l’énergie jusqu’à celui-ci. Voyez et ressentez une sphère de
lumière bleu nuit qui gonfle en diffusant l’intuition tout autour de
vous. Restez dans cette position environ 10 respirations.
8. Enfin, lors d’une nouvelle inspiration profonde, venez apposer vos
mains au sommet de votre crâne et contemplez cette boule d’énergie
aux mille couleurs (comme une boule à facettes) vous envelopper.
Appréciez la sensation d’unité et de compréhension qui se dégage de
cette sphère. Gardez-la pendant encore une dizaine de respirations, le
temps de vous sentir bien protégé par ce cocon, rassurant et
inatteignable.
9. Pour terminer, bras croisés, les coudes serrés sur votre poitrine, placez
vos mains au niveau des clavicules, dans la position des pharaons, et
prenez quelques minutes pour vous remercier de ce temps et de cette
protection que vous venez de vous accorder.
Les bonhommes allumettes,
une méthode de libération simple et puissante
Mise au point par un thérapeute québécois, Jacques Martel, la méthode
des bonhommes allumettes semble presque enfantine de prime abord, et
c’est vrai qu’elle est extrêmement simple à réaliser. Elle n’en est pas
moins terriblement efficace (et encore plus au moment de la Lune
décroissante) pour couper les émotions potentiellement toxiques et les
liens énergétiques néfastes dont nous ne voulons plus. Pour cela, il suffit
d’une feuille et de crayons de couleur…
1. Sur une feuille disposée à l’horizontale (format paysage), dessinez
deux bonhommes de la manière la plus basique qui soit. Sous celui de
gauche, inscrivez votre prénom et la première lettre de votre nom de
famille. Écrivez sous celui de droite le nom de la personne avec
laquelle le lien est difficile et que vous voudriez voir amélioré.
2. Entourez chacun des personnages dans un cercle et ajoutez-y des
rayons comme s’il s’agissait de deux soleils. Ils symbolisent l’aura
ainsi que le bonheur et la joie que vous vous souhaitez à vous ainsi
qu’à cette autre personne.
3. Entourez à présent dans un même cercle les deux bonhommes à la fois,
en y ajoutant là encore des rayons. Il n’est pas nécessaire de projeter
une intention particulière : contentez-vous de vous souhaiter le
meilleur pour vous deux.
4. L’idée est de représenter à présent les liens d’attachement qui
enchaînent ces deux bonhommes d’un point de vue énergétique. Pour
cela, tracez un trait rouge entre leurs deux chakras racines, puis un
trait orange entre leurs chakras sacrés, et ainsi de suite jusqu’aux
chakras couronnes, en respectant toujours le code couleur que nous
avons vu ici.
5. Pliez à présent la feuille en deux, de sorte que les deux bonhommes se
superposent et découpez-la au niveau de ce pli pour rompre ce lien
d’attachement dont vous ne voulez plus.
6. Pour terminer, débarrassez-vous des deux morceaux de la feuille, dans
une broyeuse à papier, en les brûlant, ou tout simplement en les jetant
à la poubelle. N’hésitez pas à asseoir votre geste par la parole avec des
mots comme « C’est fait » ou encore « Tes problèmes sont tes
problèmes et je ne les endosse pas ». L’Univers s’occupe du reste.

Un soin pour aider vos proches dans


la gestion de leurs émotions
Nous pouvons parfois nous sentir désemparés face à la détresse de nos
proches, surtout lorsque ces derniers s’isolent et se réfugient dans le silence.
Il peut alors sembler difficile de trouver les mots appropriés et
réconfortants. Le soin énergétique peut être une réponse très intéressante à
explorer car, comme nous l’avons déjà dit en introduction de ce livre, il ne
nécessite pas de mettre des mots sur la situation désagréable qui est à
l’origine des émotions douloureuses, comme l’exige une psychothérapie. La
méthode détaillée ci-dessous permet d’accompagner avec pudeur un ado
confronté à un chagrin d’amour, un tout-petit encore dans l’apprentissage
du langage et qui peine à exprimer ses émotions, ou un ami en deuil. Les
émotions vécues comme « désagréables » ne disparaîtront pas – et c’est tant
mieux, au regard de ce que nous avons dit dans la partie 1 sur leur rôle
d’alarme – mais elles deviendront plus supportables et leur impact
potentiellement destructeur sera atténué. Une fois que ce lien avec
l’émotion douloureuse sera rompu, un travail de réharmonisation et de
rééquilibrage des énergies permettra alors d’atteindre un plus grand calme
intérieur.
D’un point de vue pratique, nous demanderons à la personne que nous nous
apprêtons à traiter de s’asseoir, sur un lit, un futon, un tapis de gym ou de
yoga posé au sol, ou sur une table de massage pour les mieux équipés. Le
plus important est que la personne soit confortablement installée, que vous
puissiez vous déplacer autour d’elle et faire vos gestes librement. Vous
veillerez aussi à ce que vous soyez tous deux vêtus de vêtements plutôt
amples et fabriqués en matières naturelles comme le coton, la laine ou le
lin, afin de ne pas entraver la circulation des énergies.
Voici les différentes étapes du soin :
1. Activation des mains
2. Coupure des liens énergétiques
3. Brossage rapide des corps énergétiques
4. Scan en passe lente
5. Libération corporelle
6. Brossage rapide
7. Libération des chakras
8. Scan en passe lente
9. Croisement des énergies
10. Ouverture des canaux inférieurs
11. Ouverture des canaux supérieurs
12. Activation des chakras
13. Montée du serpent
14. Équilibre des polarités
15. Souhait de guérison et intégration

La technique

1. Installez-vous à la droite de votre patient. Frottez énergiquement vos


mains l’une contre l’autre pour les activer.
2. Ouvrez votre main droite, tendez les doigts et concentrez-vous sur sa
partie externe, celle qu’on appelle « le tranchant de la main » en arts
martiaux. Imaginez alors qu’il s’agit d’un sabre que vous utilisez pour
couper les liens énergétiques négatifs qui retiennent le patient, dans le
sens de la longueur, depuis la tête vers les pieds. Lorsque vous avez
effectué cette opération sur la face antérieure du corps, faites-en de
même sur les côtés, gauche et droit, puis sur la face postérieure.
3. Faites ensuite allonger le sujet sur le dos, et sans changer de place,
disposez vos mains ouvertes au niveau de son crâne, à une distance
d’environ 10-15 centimètres. Vos doigts doivent être légèrement
recourbés, comme s’ils étaient crochus. Descendez vos mains le long
de son corps jusqu’aux orteils, sur une durée d’environ 5 secondes
pour aller de la tête aux pieds. Renouvelez l’opération une dizaine de
fois. Cette action a pour but de réaligner les énergies, à l’image de ce
que peuvent faire les adeptes de ces magnifiques jardins japonais
miniatures lorsqu’ils tracent de beaux sillons parallèles et harmonieux
avec leur râteau.
4. Déplacez vos mains, ouvertes, en formant des Z au-dessus de votre
patient, en commençant par la tête et en restant bien à 5-10 centimètres
de son corps. Continuez ainsi jusqu’aux pieds, très lentement : chaque
lettre Z que vous dessinez doit prendre entre 20 et 30 secondes. Mettez
toute votre conscience dans vos mains pour être bien à l’écoute de vos
sensations. Pour cela, imaginez que vous êtes une personne non-
voyante qui découvre un visage avec ses mains. L’idée de ce « scan »
est de repérer les zones où les sensations diffèrent, mettant en évidence
des déséquilibres énergétiques. Il est possible que, dans les premiers
temps, vous ne ressentiez rien, mais au fur et à mesure de votre
pratique, vous devriez noter des picotements dans vos mains ou encore
une impression d’épaisseur, de chaleur… Refaites ce geste encore 1 ou
2 fois.
5. À présent, en commençant encore et toujours par le sommet du crâne,
effectuez des mouvements de friction sur tout le corps, en insistant
particulièrement sur les zones où vous sentez des tensions musculaires
ou articulaires. Vos gestes doivent être fermes et adaptés à la zone que
vous traitez : utilisez donc plutôt le bout des doigts sur le crâne, le
visage ou le ventre. De même, si vous sentez sous vos doigts beaucoup
de contractures, un corps très dur, contentez-vous de gestes très légers
et d’affleurements. Au niveau du ventre, effectuez un mouvement de
rotation dans le sens horaire plutôt qu’une friction, pour libérer le gros
intestin des énergies liées aux émotions refoulées. Pour cela, dessinez
un cercle d’environ 10 à 15 centimètres de diamètre tout autour du
nombril. Puis, effectuez des cercles de 5 cm de diamètre, pour dégager
cette fois l’intestin grêle. Placez à présent la personne sur le ventre afin
de faire le même travail au niveau du dos. Pour cela, effectuez des
mouvements de rotation en privilégiant la paume des mains, pour un
contact plus tonique sur le dos, les épaules, les fessiers et les cuisses.
Cette phase peut durer de 5 à 10 minutes, en fonction du niveau de
tension constaté.
6. Répétez l’opération de l’étape 3 afin d’optimiser la libération des corps
énergétiques maintenant que les tensions du corps physique sont
dissipées.
7. Avec votre main gauche ouverte, à l’horizontale, faites des
mouvements circulaires, dans le sens anti-horaire, au-dessus de chacun
des chakras en partant du chakra couronne, tout en visualisant
l’énergie et/ou l’émotion toxique que vous libérez. Elle peut par
exemple prendre la forme d’une fumerolle ou d’un vortex de couleur.
Ne succombez pas à la tentation de bâcler les derniers chakras :
consacrez à chacun une durée à peu près équivalente (environ une
minute), sans quoi vous risquez de générer un nouveau déséquilibre.
8. Répétez l’étape 4 afin d’évaluer les changements énergétiques que le
soin a permis.
9. D’un geste rapide et légèrement appuyé, tracez un grand X dans le dos
de la personne : votre main droite effectue la barre partant du trapèze
droit vers la hanche gauche, et votre main gauche celle allant du
trapèze gauche vers la hanche droite. À répéter 3 fois minimum avant
de demander au patient de se retourner sur le dos et de faire la même
chose côté face, d’abord sur le haut du corps puis sur le bas, c’est-à-
dire des clavicules jusqu’aux hanches puis des hanches jusqu’aux
orteils. Là encore, l’opération est à répéter 3 fois.
10. Installez-vous à présent face aux pieds du patient et joignez les bouts
des doigts de chacune de vos mains afin qu’elles forment deux poires.
Placez-les au niveau de la plante des pieds du patient, sur un point
énergétique situé dans l’axe médian du pied, à environ 3 doigts de la
base des orteils. Imaginez alors qu’un faisceau de lumière rouge sorte
de vos doigts pour se propager dans les jambes de votre patient et
rejoindre le chakra racine. Restez dans cette position 1 à 2 minutes.

11. Installez-vous ensuite au niveau de la tête du patient et formez une


coupe avec vos mains comme si vous vouliez récupérer de l’eau, le
bout de vos doigts se situant à la hauteur de la fontanelle. Maintenez la
position pendant 1 à 3 minutes tout en visualisant un rayon de lumière
blanche qui se diffuse depuis vos doigts jusque dans le chakra
couronne.
12. À votre place initiale, sur le côté du patient, reprenez l’étape 7, en
effectuant cette fois les rotations avec la main droite et dans le sens des
aiguilles d’une montre.
13. Tendez l’index et le majeur de votre main droite et pliez l’annulaire et
l’auriculaire de sorte qu’ils rejoignent votre pouce et, avec votre main
configurée de la sorte, formez des ∞ depuis le chakra racine jusqu’au
chakra couronne. Puis, faites les mêmes mouvements à la verticale,
comme s’il s’agissait cette fois de 8, toujours du chakra couronne vers
le chakra racine. Terminez par ancrer ce dernier chakra à la Terre :
pour cela, visualisez son énergie se connecter au noyau terrestre.

14. Positionnez votre main droite sur le côté gauche du crâne de votre
patient et votre main gauche sur le côté droit. Glissez alors vers les
tempes, la nuque, les épaules, les bras, les avant-bras, les mains. Puis
remontez au-dessus de la poitrine avant de redescendre vers les basses
côtes, le ventre, le bassin, les cuisses, les chevilles et les pieds.
15. Pour terminer, placez votre main droite au-dessus du chakra cardiaque
de votre patient et la main gauche sur le vôtre et projetez dans votre
esprit son image en pleine santé, dans des émotions dynamisantes et
heureuses, puis dites-vous mentalement : « Je demande l’intégration
parfaite du soin et des énergies. »
Vous pouvez aussi vous aider d’un pendule lors de ce soin. Le pendule est
un excellent outil pour traiter les émotions d’un point de vue énergétique.
Vous pouvez l’utiliser sur un tiers, sur vous-même, lorsque vous vous
sentez trop fatigué ou que vos émotions sont vraiment trop fortes, que ce
soit à titre personnel (si votre condition physique ne vous permet pas de
procéder à l’auto-soin), mais aussi pour un travail à distance. Bien utile par
exemple pour soulager discrètement le petit dernier qui vient de vivre son
premier chagrin d’amour ou juste avant un examen !
Vous aurez besoin d’un pendule dit « égyptien » dont la forme allongée est
particulièrement recommandée pour des soins. De plus, il a la propriété très
intéressante de ne pas se charger en énergie négative. Il vous faudra
également un objet témoin (mèche de cheveux, vêtement, carte
d’identité…) et une photo au dos de laquelle vous inscrirez les nom,
prénom et date de naissance de la personne sur laquelle vous souhaitez agir.

La technique

1. Prenez la photo et l’objet témoin entre vos mains quelques instants


comme s’il s’agissait de la personne elle-même (cela vaut également
pour l’auto-soin : la photo sera alors la vôtre et l’objet témoin vous
appartiendra).
2. Balancez à présent le pendule au-dessus de ces deux objets posés
devant vous, en le tenant par le cordon et en répétant 3 fois : « Mon
pendule est guérisseur, mon pendule guérit. »
3. Vous constaterez rapidement que votre pendule se mettra à tourner
dans un seul et même sens. Lorsque c’est le cas, visualisez l’état
émotionnel dans lequel vous voudriez voir le patient – ou vous-même
si vous réalisez un auto-soin. Maintenez votre pendule au-dessus de la
photo tant qu’il est en rotation, et cela même s’il change de sens au
bout d’un certain temps.
4. Lorsque le pendule est à l’arrêt, remerciez-vous et rendez grâce à
l’univers ou à qui vous le souhaitez pour la guérison apportée à X
(prénom de la personne).

Les 4 habitudes utiles pour votre « bien-


être émotionnel »
Une des clés du changement, lorsque nous voulons nous débarrasser des
habitudes qui nous nuisent et nous plombent, consiste à faire entrer à la
place dans notre vie une compensation positive et consciente. En effet,
lorsque nous nous contentons de mettre un terme à nos mauvaises manies, à
la force de notre seule volonté, et au prix d’efforts parfois immenses, sans
autre transformation, le risque de rechuter dès que la vie nous malmène est
grand. Prenons l’exemple des fumeurs qui veulent décrocher. Bon nombre
d’addictologues leur suggèrent de reprendre une activité physique au
moment du sevrage. Pas seulement pour enrayer une probable prise de
poids, mais bien parce que le sport va leur permettre d’établir une hygiène
de vie et un état d’esprit positifs. C’est la même chose lorsque nous voulons
nous défaire des schémas émotionnels qui nous gâchent la vie : nous devons
mettre en place des routines adaptées pour booster notre énergie, asseoir
notre posture, fortifier notre métabolisme et nous engager à son application
stricte pendant au moins 21 jours consécutifs afin que ces nouvelles
habitudes s’impriment dans notre inconscient.

Ancrez-vous dans le présent dès le saut du lit

Pour bon nombre d’entre nous, c’est une véritable course contre la montre
qui s’engage dès l’instant où nous mettons le pied hors du lit : nous
planifions tout ce que nous avons à faire durant la journée sous la douche,
puis nous avalons notre petit déjeuner à toute vitesse, une oreille à l’écoute
des dernières nouvelles à la radio et l’œil tout à la fois sur l’horloge, l’état
du trafic, nos mails et le cartable des enfants. Or, comment peut-on, dès lors
que la journée commence ainsi, ne pas se laisser avaler par le temps et voir
notre taux de stress grimper en flèche ? D’autant que notre taux de cortisol,
l’hormone du stress, est à son paroxysme entre 7 et 9 heures du matin.
Alors quelles solutions ? Beaucoup de personnes ont été convaincues par la
méthode du Miracle Morning que prône l’Américain Hal Elrod, dans un
best-seller vendu depuis 2012 à des millions d’exemplaires à travers le
monde. Le message ? En vous levant une à deux heures plus tôt et en
instaurant une routine qui vous permettra de vous sentir mieux à base
d’exercices physiques, de méditation et d’écriture, vous accomplirez tous
vos rêves. L’intérêt de cette organisation est de se recentrer sur soi et sur
l’instant présent, sans que rien ni personne vienne y faire obstacle.
C’est effectivement un raisonnement intéressant et une méthode que nous
pouvons tous essayer de suivre pendant quelque temps pour savoir si elle
nous convient. Dans le cas contraire, il est toujours possible de s’astreindre
à quelques actions, plus simples mais néanmoins très efficaces, à condition
de s’y tenir ! Forcez-vous, pour commencer, à accomplir chaque tâche plus
lentement que d’ordinaire. Cela ne vous prendra pas beaucoup plus de
temps mais vous permettra d’être pleinement à ce que vous faites. Dans le
même ordre d’idée, concentrez-vous sur une tâche et une seule. Si vous êtes
une personne hyperactive ou qui a tendance à se disperser, n’hésitez pas à
dresser des to-do lists et imposez-vous de ne passer à la mission suivante
que lorsque la précédente est terminée. Et pour éviter de vous laisser polluer
par d’autres impératifs, ne consultez vos mails qu’en milieu de journée et
filtrez vos appels.

Privilégiez les aliments bons pour le moral

Ça peut paraître une évidence que de rappeler que l’alimentation est la base
de notre santé, et Hippocrate, le père de la médecine occidentale, le clamait
déjà au ve siècle avant Jésus-Christ, bien avant les chantres de la healthy
food et l’apparition des applications consacrées à scanner la composition
des produits que nous trouvons dans nos supermarchés. Mais ce dont nous
avons sans doute moins conscience, c’est que ce que nous mettons dans
notre assiette a aussi un impact sur notre humeur. D’ailleurs, quel enfant n’a
pas entendu « Mange tes carottes, ça va te rendre aimable ! », un jour où il
faisait la moue devant son assiette de crudités ? D’aucuns expliquent
l’origine de ce subterfuge parental par le fait que, jadis, la carotte était
utilisée pour faire avancer les ânes, animaux réputés têtus qui, soudain,
devenaient plus accommodants face à cette orange promesse. Mais c’est
oublier que la carotte, en raison de sa teneur importante en vitamine C et
surtout en caroténoïdes, a pour propriété de réguler le transit, de fluidifier la
bile, et est préconisée dans un certain nombre d’affections du foie. Donc la
carotte, si elle ne nous rend pas aimables à proprement parler, permet de
libérer certains de nos organes, dont le fonctionnement, nous l’avons vu
précédemment, est étroitement lié à nos émotions. Et c’est la même chose
avec tous les fruits et légumes de couleur orange : la patate douce, les
courges, la mangue, le melon, les abricots… mais également avec les
épinards, le persil ou les brocolis. Quant au chocolat, il est même considéré
comme un anxiolytique et un antidépresseur naturel, dès lors qu’il est noir
et composé de 70 % minimum de cacao (à condition de se contenter de 2-
3 carrés et de le manger plutôt en début de journée). Pourquoi ? Parce que
sa consommation régulière permet de faire baisser notre taux de cortisol, et
parce qu’il est riche en phényléthylamine, un neurotransmetteur qui stimule
la fabrication d’endorphines, et en magnésium dont nous manquons tous ou
presque aujourd’hui, dès lors que nous avons un rythme de vie intense et
que nous pratiquons une activité sportive régulière. Une carence qui peut se
manifester par des crampes ou le tressautement des paupières, mais aussi
par une intense fatigue nerveuse, de l’irritabilité ou des troubles du
sommeil, ce qui évidemment joue beaucoup sur notre humeur.

Apport en… Pour quels bienfaits ? Dans quels aliments ?

Oméga 3 En aidant à booster notre production • l’huile (olive, colza, noix ou lin)
de sérotonine et à contenir le cortisol,
ils participent à la régulation de • les graines (chia, lin…)
l’humeur. • les légumes verts (mâche,
épinards, laitue ou avocat)
• les œufs
• les petits poissons gras
(maquereau, truite ou sardine),
crustacés, mollusques et algues

Magnésium En permettant de réguler les taux de • le chocolat ou la poudre de cacao


sérotonine, de cortisol et
d’adrénaline, il agit sur notre état de • les bananes
fatigue et de stress. Il favorise aussi • les fruits secs (dattes, figues,
la relaxation musculaire.
abricots secs…)
• les légumineuses (haricots secs,
pois chiches, lentilles)
• les graines et oléagineux (noix
diverses, amandes, cacahuètes,
graines de lin, de tournesol…)
• les petits poissons gras
(maquereau, truite ou sardine),
crustacés, mollusques
• les céréales complètes

Vitamines B6, Elles sont impliquées dans le • les féculents à base de farine
B9 et B12 fonctionnement du système nerveux, complète
la production d’hormones surrénales,
importantes pour la régulation de • les légumes verts (brocolis,
l’humeur, et la bonne oxygénation du asperges, avocats…)
cerveau, ce qui peut permettre
d’atténuer l’anxiété. • les champignons
• les œufs
• les levures (de bière, germes de
blé)
• les abats (foie, rognons)
NB : Les personnes qui suivent un
régime végétalien doivent être
suppléées en vitamine B12.

Vitamine C En permettant une meilleure • les fruits et notamment les


absorption du fer, elle prévient les agrumes, le cassis, les fraises
risques de fatigue liés à une carence.
• les légumes (tomates, avocats,
choux, poivrons, brocolis…)
• le persil
• les algues

Vitamine D Elle est indispensable à la production • les petits poissons gras (hareng,
de sérotonine, « l’hormone du morue, maquereau, truite ou
bonheur ».
sardine)
• l’huile de foie de morue
• les œufs
• les laitages et produits laitiers

Trouvez le bon équilibre alimentaire

À l’inverse, essayons autant que faire se peut de réduire les sucres raffinés,
les graisses saturées et les aliments industriels qui peuvent être à l’origine
d’un certain nombre de perturbations endocriniennes, responsables de nos
dérèglements hormonaux et par voie de conséquence, d’éventuelles sautes
d’humeur. Ce type d’aliments est aussi une source avérée d’acidité pour
l’organisme. Or, en surchargeant le foie, ils favorisent aussi une plus grande
agressivité et diminuent notre élan vital. Quant aux laitages, notamment à
base de lait de vache, nous les tolérons de moins en moins bien. Pourquoi ?
Parce qu’aujourd’hui, le soja ou le maïs, pauvres en bons acides gras
(oméga 3), constituent l’essentiel de l’alimentation des vaches, bloquées
dans les étables. Ajoutez à cela une forte dose d’hormones et vous obtenez
un cocktail inflammatoire détonnant pour l’organisme humain ! Le label bio
nous garantit que les animaux sont nourris à l’herbe, sans farine animale et
sans OGM, et avec le moins possible d’hormones et d’antibiotiques. On
peut aussi choisir de se tourner vers des laitages à base de lait de chèvre, de
brebis, de jument ou d’ânesse, encore autorisées à brouter une bonne partie
de l’année. D’autant qu’ils sont plus digestes que le lait de vache,
notamment les laits de jument et d’ânesse, dont la composition
nutritionnelle est très proche du lait maternel. Seul bémol : le lait de brebis,
deux fois plus gras que le lait de vache, sera déconseillé aux personnes qui
souffrent de problèmes de poids. Quoi qu’il en soit, ces laitages doivent être
consommés avec parcimonie. Bien loin des injonctions de consommer
3 produits laitiers ou 5 fruits et légumes par jour, impersonnelles et
purement commerciales, préférez plutôt vous souvenir de la règle du
60/20/20. Cela signifie que l’assiette idéale est composée de :
• 60 % de produits d’origine végétale pour leur fonction vitalisante ou
détoxifiante (les fruits et les légumes qu’ils soient crus ou cuits) ;
• 20 % de protéines, indispensables, non seulement pour le
renouvellement de nos tissus, mais aussi pour la production
d’hormones jouant un rôle important sur notre humeur (des
légumineuses, des oléagineux, de la viande – provenant de préférence
de petits animaux comme le canard, le poulet, la dinde ou le lapin… –,
du poisson, des œufs et des laitages) ;
• 20 % de glucides, source d’énergie et facteur indispensable à la
production de sérotonine (du pain, du riz, des céréales, des châtaignes,
des pommes de terre…).
Ce réglage alimentaire permet un apport équilibré entre les aliments acides
et basiques, et contribue ainsi à maintenir un pH neutre, le seul qui
convienne au corps humain. En effet, une acidité trop importante ouvre la
porte aux maladies. Le corps, pour lutter contre cette acidité, va alors puiser
dans les os qui sont une réserve de minéraux, fragilisant ainsi tout le
squelette, les cartilages, les articulations, favorisant de ce fait les douleurs et
inflammations. De plus, cette acidité affaiblit le système immunitaire et
fatigue les organes, laissant libre cours à la colère, à la peur, au stress ou
encore à la jalousie. La qualité nutritionnelle des aliments que nous
consommons entre évidemment aussi en jeu, et plus ceux-ci sont frais, plus
ils auront été cultivés de manière responsable, sans pesticide et autres
produits nocifs, moins l’acidité sera grande.

Vitalisez votre nourriture

Il est possible de vitaliser notre nourriture et de démultiplier ses bienfaits


sur notre énergie et notre joie de vivre grâce au magnétisme, voyons
comment.

La technique

1. Disposez vos aliments dans un plat ou une assiette.


2. Activez vos mains en les frictionnant pendant une dizaine de secondes
(voir exercice).
3. Placez-les ouvertes au-dessus de l’assiette, paumes vers le bas.
4. Prenez quelques profondes respirations pour vous recentrer.
5. Pendant au moins une minute, visualisez l’énergie qui s’écoule de vos
mains pour se diffuser dans cette assiette et ce qu’elle contient. Vous
pouvez vous aider du pendule pour cette étape si vous le souhaitez.
Dans ce cas, lorsque le pendule est positionné au-dessus de l’assiette,
prononcez trois fois la phrase suivante : « Mon pendule vitalise,
vitalisation parfaite. »
6. Une fois que le pendule s’arrête totalement, remerciez l’univers, la
nature… pour cette nourriture que vous vous apprêtez à déguster.
❊ La recette des « biscuits de la joie »

Si nous regardons beaucoup du côté de l’Antiquité, de l’Asie, de la médecine traditionnelle


chinoise et de l’ayurvéda, en raison de leur approche holistique de la santé, une nonne
allemande, Hildegarde de Bingen, avait elle aussi insisté sur l’importance de notre alimentation
pour nous assurer un bon équilibre physique, psychique et spirituel, après qu’elle aurait reçu
des révélations divines à ce sujet. Canonisée en 2012, Hildegarde est aujourd’hui considérée
partout en Europe comme la pionnière des naturopathes. Pour elle, chaque aliment influence
notre humeur, en fonction de sa composition, de sa nature (chaude ou froide), de son taux
d’humidité… L’un des aliments dont elle vante les mérites est l’épeautre, une céréale qui
contient douze fois plus de magnésium que son cousin le blé, du tryptophane en grande
quantité, essentiel pour notre production de sérotonine, et de l’acide gamma-aminobutyrique,
considéré comme un anxiolytique naturel. L’épeautre est justement l’ingrédient principal des
« biscuits de la joie » qu’elle a imaginés, une préparation qui « adoucit l’amertume du corps et
de l’esprit, ouvre le cœur, aiguise les sens émoussés, rend l’âme joyeuse, purifie les sens,
diminue les humeurs nocives, apporte du bon suc au sang et fortifie ».
Pour une vingtaine de biscuits :
• 250 g de farine de petit ou de grand épeautre
• 2 jaunes d’œufs
• 3 g de sel
• 90 g de beurre
• 70 g de sucre de canne
• 35 g de miel
• 30 g d’épices pour biscuits de la joie (disponibles dans les magasins hildegardiens) ou un
mélange fait maison avec 6 g de noix de muscade, 6 g de cannelle et 24 clous de girofle
Faites fondre le beurre à feu doux avant d’ajouter le miel, le sucre, les jaunes d’œufs, le sel, les
épices et la farine.
Pétrissez la pâte ainsi obtenue et étalez-la sur votre plan de travail légèrement fariné.
À l’aide d’un emporte-pièces, découpez les biscuits.
Enfournez pendant 10 à 15 minutes à 180 degrés en surveillant bien la cuisson : les biscuits
doivent être encore mous en fin de cuisson. C’est en refroidissant qu’ils deviendront durs.

Faites de votre eau une source d’allégresse


Nous avons tous appris à l’école qu’il était capital pour notre santé de
s’hydrater régulièrement et suffisamment – au minimum 1,5 litre par jour –
et qu’en moins de 24 heures, les premiers signes de la déshydratation
pouvaient apparaître. Ce que nous savons peut-être moins, c’est que l’eau
est également indispensable à notre bien-être émotionnel. Cela ne devrait
cependant pas nous surprendre car qui n’a pas déjà constaté l’effet relaxant
d’une promenade en bord de mer ou d’un bon bain chaud ? C’est un
Japonais, Masaru Emoto, spécialiste des médecines alternatives, qui a, le
premier, permis de comprendre de quelle façon l’eau pouvait agir sur nos
émotions. Avec ses équipes, il a soumis des gouttes d’eau à des vibrations,
des énergies, tantôt positives, tantôt négatives, puis il les a placées au
congélateur pendant quelques heures, jusqu’à ce que les gouttes deviennent
des cristaux. Résultat ? Les cristaux qui avaient été soumis à des ondes
positives avaient une forme parfaite, très géométrique, tandis que les autres
montraient un aspect plutôt dysharmonieux. Le docteur Emoto en a conclu
que les molécules d’eau sont soumises à l’influence de nos pensées, de nos
paroles et de nos sentiments. C’est ce qu’il a appelé « la mémoire de
l’eau ». Ces études ont été très décriées mais les travaux de deux
scientifiques français, le docteur Jacques Benveniste et le professeur
Luc Montagnier, bien que très différents de ceux réalisés par le chercheur
japonais, ont confirmé ce concept de mémoire de l’eau. Or, sachant que
l’être humain est composé d’environ 70 % d’eau, il est facile de
comprendre comment la nature de nos pensées, de nos émotions et de nos
paroles peut avoir un impact sur notre bien-être psychologique. À l’inverse,
il est possible de booster les vibrations énergétiques de l’eau et d’y
imprimer des émotions de joie, d’amour et de sérénité, pour en faire une
alliée de nos émotions au quotidien.

La technique

1. Versez de l’eau dans un verre ou une carafe en verre, en privilégiant


une eau de source.
2. Activez vos mains en les frictionnant pendant une dizaine de secondes
(voir ici).
3. Placez-les autour du récipient, mains ouvertes, paumes vers l’intérieur.
4. Prenez quelques profondes respirations pour vous recentrer.
5. Pendant une minute minimum, visualisez l’énergie qui s’écoule de vos
mains et se diffuse dans le récipient et dans l’eau qu’il contient. Si
vous le souhaitez, vous pouvez vous aider d’un pendule. Prononcez
alors trois fois les mots suivants : « Vitalité, dynamisme, joie et
amour » lorsque le pendule est positionné au-dessus de l’eau.
6. Une fois que le pendule se sera arrêté de lui-même, remerciez
l’univers, la nature… pour cette eau que vous allez boire.

Exprimez votre gratitude et votre moral vous dira merci

Bien souvent, nous disons merci, nous manifestons notre reconnaissance,


par politesse ou parce que nous voulons nous montrer sympathiques. Mais
savez-vous que, bien plus qu’un geste généreux qui va bénéficier aux
autres, exprimer sa reconnaissance est d’abord un acte qui nous fait du bien,
à nous ? Au cours de ses recherches, le psychologue américain,
Robert Emmons, spécialiste de la psychologie des émotions, a en effet
observé que la gratitude permettait d’améliorer nos performances
intellectuelles, notre qualité de sommeil mais aussi notre niveau
d’enthousiasme, de détermination et d’optimisme, sans compter les effets
sur notre état de santé général. Et cela passe aussi par la reconnaissance de
ce que nous envisageons trop souvent comme des acquis.
Apprenons à nous réjouir d’avoir un toit sur la tête, des gens qui nous
aiment à nos côtés et d’être en bonne santé lorsque nous avons la chance de
ne pas avoir de souci de ce côté-là. L’idée est d’appréhender les choses et
les situations qui se présentent dans notre vie comme des cadeaux et ce,
quelle qu’en soit l’importance, même si vous avez l’impression que ce sont
des choses insignifiantes, et même si la journée dans son ensemble n’a pas
été aussi satisfaisante que vous l’auriez voulue. Nous pouvons d’ailleurs
aussi remercier les choses négatives qui se présentent à nous : elles nous ont
sans doute appris beaucoup. Gardons en tête en effet que plus nous serons
dans la gratitude, plus nous attirerons la chance à nous, selon ce que
suggère la loi de l’attraction. C’est d’ailleurs là que résident les clés du
succès et de la réussite selon l’animatrice américaine, devenue star du petit
écran mondialement connue et reconnue, Oprah Winfrey : « Soyez
reconnaissant pour ce que vous avez, et vous finirez par avoir plus.
Concentrez-vous sur ce que vous n’avez pas, et vous n’en aurez jamais
assez. »
Pour exprimer sa gratitude, il suffit de quelques minutes, chaque soir,
consacrées à faire le bilan. Listons 3 à 5 moments de la journée, états de
faits ou choses pour lesquels nous avons envie de dire merci. À qui ? Nos
amis, notre famille, la vie, l’univers, Dieu si nous sommes croyants… là
encore, peu importe. Il est même possible d’aller plus loin, en les notant et
en les compilant dans un « journal de gratitudes » que nous aurons alors la
possibilité de lire et de relire pour nous mettre du baume au cœur, en cas de
baisse de moral. Mais si vous préférez, vous pouvez aussi écrire le sujet de
votre gratitude sur un petit papier et le glisser dans un bocal que vous
regarderez se remplir avec encore plus de satisfaction. Si vous n’êtes pas
très à l’aise avec les mots, prenez des photos de chacun de ces petits
moments. Clichés que vous pouvez afficher, coller dans un album ou même
conserver dans votre téléphone, afin de pouvoir les consulter à tout moment
et n’importe où. Et même si l’exercice peut paraître étrange dans notre
monde où le cynisme prend de plus en plus de place, vous constaterez
rapidement de réels bienfaits sur votre état d’esprit. Les soirs où vous avez
pratiqué un soin énergétique, prenez vraiment le temps d’effectuer ce petit
rituel, plus encore que les autres soirs, car sa pratique maintient vos chakras
dans un état dynamisant et positif, et vous permet de vous régénérer
physiquement après vos efforts, en vous libérant du stress et en améliorant
la qualité de votre sommeil.

La technique
Voici des questions qui peuvent aider les débutants à identifier 3 sources de
gratitude dans leur journée :
• Qu’ai-je aimé faire aujourd’hui ? Qu’est-ce qui m’a apporté de la
satisfaction ou de la fierté ?
• Pour quelle action/quel événement qui m’a apporté de la joie, de la
satisfaction, du réconfort, ai-je envie de remercier quelqu’un dans mon
entourage ? Ma réaction lui aura-t-elle donné l’envie de renouveler
cette « bonne action » ?
• Qu’ai-je aimé voir, entendre, sentir, toucher, goûter au cours de ma
journée ?

❊ Cédez à l’appel de la forêt

Au Japon, les shinrin yoku, que l’on peut traduire littéralement par « bains de forêt », sont une
véritable institution et ont même été reconnus par le ministère de la Santé comme une mesure
de santé préventive il y a une quarantaine d’années. La « sylvothérapie » consiste à une
reconnexion à la nature : sentir l’odeur de l’humus, écouter le chant des oiseaux, toucher
l’écorce des arbres, tout cela contribue à réduire notre niveau d’anxiété, de stress et de fatigue.
Comment ? Grâce à la libération par les arbres de phytoncides, des molécules qui permettraient
de diminuer notre taux de cortisol, de ralentir ainsi notre rythme cardiaque et de renforcer notre
immunité, mais aussi, bien sûr, en permettant une meilleure oxygénation, et même grâce aux
pouvoirs de la chromothérapie (le vert a un effet apaisant pour l’esprit). Selon
Laurence Monce, naturopathe, chaque essence d’arbres aurait des vertus différentes : plutôt
relaxantes pour les feuillus tels que les bouleaux, les peupliers ou les trembles, et tonifiantes
pour les conifères, les sapins et les pins notamment. Ce qui correspond d’ailleurs aux propriétés
qui leur sont conférées en aromathérapie ou en gemmothérapie.
Et si le cœur vous en dit, vous pouvez même pratiquer le tree hugging qui consiste à faire un
câlin aux arbres et cumule les bienfaits liés à l’immersion dans la nature et aux exercices de
gratitude. Pour ce faire, choisissez un arbre qui vous attire, enlacez-le de tout votre amour et
collez votre front contre son écorce, les yeux fermés. Prenez alors plusieurs respirations
profondes, en restant attentif à vos ressentis et à l’instant présent. Pour vous recharger encore
davantage, vous pouvez prolonger ce câlin en appuyant votre dos contre le tronc, en direction
du Nord. Lorsque vous avez terminé, prenez le temps de remercier l’arbre pour ce qu’il vient
de vous offrir.

Des plantes et des pierres pour soulager


vos émotions
Lorsque l’immersion dans un bain de nature n’est pas possible ou n’est plus
suffisante, nous pouvons aussi faire venir la nature à nous. Bien sûr, aucun
traitement de naturopathie ne peut remplacer une consultation médicale et
une prescription d’antidépresseurs ou d’anxiolytiques lorsque notre mal-être
se prolonge. Mais il peut parfois nous arriver de constater une baisse de
moral passagère au moment de l’entrée dans l’hiver, après une déception,
une épreuve ou un coup de fatigue. Dans ces moments-là, un petit coup de
pouce n’est jamais de refus et le recours aux plantes, sous quelque forme
que ce soit, et/ou aux pierres, dont l’action est douce et sans effets
secondaires, peut être une bonne solution, avant, si besoin, de passer à la
vitesse supérieure.

La phytothérapie

La phytothérapie ou l’herboristerie consiste à utiliser les plantes pour se


soigner. Et autant vous dire que, comme Monsieur Jourdain qui faisait de la
prose sans le savoir, nous pratiquons tous, d’une manière ou d’une autre, la
phytothérapie dans notre vie de tous les jours : lorsque nous appliquons une
crème à l’arnica sur un bleu ou lorsque nous buvons un jus de canneberge
aux premiers signes de cystite. Et même notre thé vert du matin dont on
nous vante partout les mérites anti-oxydants, c’est de la phytothérapie !
Depuis la nuit des temps, les hommes consomment des plantes et des
racines qu’ils transforment en potion pour soulager leurs souffrances, c’est
d’ailleurs la toute première forme de médecine.
Et si certaines plantes peuvent nous aider à prendre soin de notre corps
physique, d’autres sont très utiles sur le plan émotionnel et psychique. Nous
connaissons tous les vertus sédatives de la lavande, du tilleul ou de la
verveine, mais la passiflore, la valériane ou le coquelicot sont elles aussi
des plantes recommandées pour retrouver un sommeil de qualité. Quant à la
rhodiole, elle nous aidera à nous sentir moins fatigués, plus résistants face
au stress. On peut aussi citer le millepertuis, reconnu depuis des siècles
pour ses vertus calmantes et sa capacité à favoriser un meilleur sommeil.
C’est une plante particulièrement puissante qui, en boostant notre
production de dopamine et de sérotonine, peut nous permettre de passer le
cap à la sortie de l’hiver, période délicate pour certaines personnes. Elle
peut aussi être conseillée lors du sevrage tabagique. L’efficacité de cette
plante est telle que nous recommandons un véritable accompagnement
avant de commencer une cure, en raison notamment de ses propriétés
photosensibilisantes et de possibles interactions avec d’éventuels
traitements médicamenteux (antidépresseurs, anxiolytiques, pilules
contraceptives…).
La plante la plus en vogue actuellement dans l’univers du complément
alimentaire est sans nul doute le chanvre, dont la France est le premier pays
producteur au monde. On l’utilise depuis longtemps pour la fabrication de
textiles, de papeterie, de matériaux isolants, et désormais en phytothérapie.
Il favorise en effet la détente, la relaxation, atténue les douleurs et améliore
le sommeil sans créer d’effet de dépendance. Car attention, il est très
différent de son illégal et controversé cousin, le cannabis : ce n’est pas ici
en effet la THC (pour « tétrahydrocannabidiol »), la molécule psychotrope
qui modifie notre état de conscience et qui fait « planer », qui intéresse les
phytothérapeutes. Non, la molécule star pour les phytothérapeutes, celle qui
a fait redécouvrir le chanvre en raison de ses puissantes vertus
anxiolytiques, s’appelle le cannabidiol ou CBD. Du coup, la variété de
chanvre utilisée dans ce cadre totalement licite présente une teneur en THC
inférieure à 0,2 %. C’est la réglementation. Le CBD est commercialisé un
peu partout désormais sous la forme d’une huile, dont on met quelques
gouttes sous la langue ou que l’on peut mélanger avec un aliment ou une
boisson. On trouve aussi de plus en plus fréquemment aussi des tisanes
contenant du CBD. À noter toutefois que son utilisation est contre-indiquée
pour les personnes allergiques au pollen, présentant des troubles cardiaques
ou artériels, ainsi que les femmes enceintes ou allaitantes. Consommé à des
doses inappropriées, le CBD augmente aussi le risque de somnolence durant
la journée.
Toutes ces plantes peuvent être utilisées aussi bien à titre curatif que
préventif. La médecine naturelle étant en effet celle du bon sens, l’idée
d’anticiper d’éventuels déséquilibres et de préserver la santé de chacun est
évidemment toujours intéressante. Il est par ailleurs possible d’utiliser
certaines plantes en synergie, afin d’en améliorer les effets. C’est d’ailleurs
le principe même de la plupart des infusions et autres décoctions. Nous
vous proposons ici quelques recettes particulièrement efficaces. Il est
possible d’en optimiser encore les effets en magnétisant l’eau et les plantes
utilisées selon le procédé décrit ici.
❊ Infusion et décoction : quelle différence ?

L’infusion consiste à verser de l’eau chaude sur des plantes, généralement des fleurs ou des
feuilles, donc des éléments plutôt fragiles, tandis qu’une décoction concerne les parties plus
dures de la plante : l’écorce, la tige ou les fruits. Ceux-ci ayant besoin de plus de chaleur pour
libérer leurs principes actifs, ils sont plongés dans de l’eau froide et mis sur le feu pendant
plusieurs minutes avant que le mélange ne soit filtré.

Une décoction relaxante et apaisante


Voici une tisane aux doubles vertus : d’un côté, la lavande, la marjolaine,
l’oranger et le bigaradier, sédatifs légers et antispasmodiques, apaiseront
vos nerfs, tandis que la sarriette et le romarin aideront à rebooster votre
organisme. Consommez une tasse de cette infusion le matin, une autre dans
l’après-midi et une dernière en soirée (toujours entre les repas).

❊ La recette

1. Dans un bocal, préparez un mélange constitué de 50 g de fleurs de lavande, 25 g de


feuilles de marjolaine, 50 g de boutons de bigaradier, 50 g de fleurs d’oranger, 50 g de
romarin et 50 g de sarriette. Ce mélange vous servira pour plusieurs préparations.
2. Dans une casserole, versez-en quatre cuillères à soupe et un litre d’eau froide.
3. Portez l’eau à ébullition et laissez encore bouillir pendant une minute.
4. Faites infuser 10 minutes hors du feu et à couvert.
5. Filtrez.

Une tisane contre les angoisses


Le bigaradier, aux propriétés équilibrantes sur le système nerveux, est ici
combiné à une plante très efficace contre la fatigue nerveuse et les troubles
du sommeil car riche en magnésium : l’angélique. Le cohobat d’angélique,
que l’on trouve sous forme d’ampoules en herboristerie, consiste en une
double distillation de la plante, ce qui permet une plus grande concentration
des principes actifs et donc une plus grande efficacité. À boire matin et soir.

❊ La recette

1. Mettez 5 boutons de bigaradier dans un bol d’eau bouillante.


2. Laissez infuser à couvert pendant 10 minutes.
3. Filtrez et ajoutez une ampoule de cohobat d’angélique.

Une infusion « grand calme »


Cette infusion est particulièrement recommandée aux anxieux, aux grands
nerveux et aux personnes hypersensibles, mais aussi en cas de déprime ou
de fatigue nerveuse. Nous retrouvons encore le bigaradier, associé cette fois
à la marjolaine. Cousine de l’origan que nous mettons sur nos pizzas, cette
plante est connue pour apaiser le système nerveux et aider à
l’endormissement. Ce breuvage se consomme en dehors des repas.

❊ La recette

1. Préparez un mélange de 50 g de feuilles de marjolaine et de 25 g de boutons de bigaradier,


qui vous servira pour plusieurs préparations.
2. Prélevez une cuillère à soupe de ce mélange et versez dans un filtre à thé.
3. Placez ce dernier dans votre tasse et recouvrez d’eau bouillante.
4. Laissez infuser 15 minutes avant de consommer.

Une tisane « anti-dépression »


Bien connue des montagnards pour ses vertus fortifiantes et tonifiantes, la
gentiane est ici utilisée en synergie avec le basilic et la marjolaine, calmants
tous les deux, à l’hibiscus, réputé pour réduire la fatigue et la tension
artérielle, au cynorrhodon dynamisant, et enfin au citron, antiseptique et
puissant nettoyant hépatique. N’hésitez pas à en boire jusqu’à trois grandes
tasses par jour, toujours entre les repas.

❊ La recette

1. Mélangez à parts égales des racines de gentiane, des fleurs d’hibiscus, des feuilles de
marjolaine, des feuilles de basilic, des baies de cynorrhodon, des écorces de citron (50 g
de chaque pour un bocal environ).
2. Dans une casserole, versez-en quatre cuillères à soupe et un litre d’eau froide.
3. Mettez sur le feu : une fois l’eau à ébullition, laissez encore bouillir pendant une minute.
4. Filtrez.

L’aromathérapie

Les plantes que nous venons d’utiliser dans la préparation des tisanes ont
toutes été préalablement séchées, ce qui garantit une meilleure
conservation. Mais il existe un procédé qui permet de préserver encore
mieux les propriétés des plantes, et même de concentrer leurs principes
actifs : c’est la distillation, découverte au viiie siècle par les Arabes avec
l’invention de l’alambic. Pour cela, on chauffe dans une cuve un mélange
de plantes et d’eau jusqu’à ce que celle-ci se transforme en vapeur, on
récupère alors cette vapeur qui, lorsqu’elle se refroidit, nous permet
d’obtenir une potion riche en principes actifs : ce sont les huiles
essentielles. Celles-ci sont très puissantes, c’est la raison pour laquelle elles
doivent être manipulées avec précaution, sans être banalisées comme c’est
trop souvent le cas aujourd’hui. Rappelons donc qu’il ne faut pas les ingérer
ou les utiliser pures sur la peau et qu’il convient d’éviter une application sur
les muqueuses ou avant une exposition au soleil car bon nombre d’huiles
essentielles sont photosensibilisantes. Nous conseillons aussi de réaliser un
test allergique avant toute première utilisation d’une huile essentielle. Pour
cela, il suffit de poser une goutte de l’huile essentielle au creux du coude et
de s’assurer qu’aucune rougeur n’apparaisse dans les 30 minutes suivantes.
Pour chacune des huiles essentielles que nous vous présentons ci-dessous,
nous vous suggérons une application cutanée. Pour ce faire, mélangez
2 gouttes avec 5 gouttes d’une huile neutre (tournesol, amande douce,
abricot, jojoba…) qui, en plus, nourrira votre peau.

Contre le stress
Lavande vraie : connue depuis longtemps pour ses vertus réparatrices, ses
propriétés calmantes et relaxantes permettent d’utiliser cette huile
essentielle en diffusion pour procurer sérénité et bien-être.

❊ La recette

Il est possible de conjuguer les bienfaits des plantes à ceux de l’hydrothérapie grâce à une
pratique aujourd’hui un peu oubliée en dehors des thalassothérapies : le bain aux plantes.
Pourtant, il n’y a pas plus simple, à condition évidemment d’avoir une baignoire chez soi. Et si
ce n’est pas le cas, essayez le bain de pieds, très relaxant également.
Pour un bain relaxant, mélangez 3 gouttes d’huile essentielle de lavande à votre gel douche ou
votre produit pour le bain, et versez votre mélange dans l’eau bien chaude du bain. Respirez et
détendez-vous. Pour faciliter l’endormissement, mélangez 2 gouttes de cette huile essentielle à
5 gouttes de l’huile de votre choix, puis massez avec quelques gouttes les faces internes de vos
poignets ainsi que le chakra du plexus solaire, en respirant profondément.

Marjolaine à coquilles : très réputée pour ses vertus calmantes et sédatives,


elle peut permettre d’apaiser l’irritabilité, l’agitation mentale, les troubles
obsessionnels types rumination, mais aussi les troubles physiques qui
découlent des états de stress (contractures musculaires, démangeaisons
cutanées, insomnies et maladies pulmonaires).

❊ La recette

En synergie avec l’huile essentielle de lavande vraie (1 goutte de chaque dans 5 gouttes d’huile
neutre) pour une diffusion atmosphérique ou un massage de la plante des pieds.

Contre l’anxiété, la nervosité ou les troubles de l’endormissement


Camomille romaine : réputée pour être un calmant puissant et nous aider à
lutter contre le stress, les insomnies ou les cauchemars, et à dénouer les
tensions.

❊ La recette

Appliquez en massage à l’intérieur des poignets ainsi qu’au niveau du plexus solaire, respirez
profondément le parfum qui s’en dégage.

Petit grain bigaradier : favorise la détente, notamment au moment de


l’endormissement, réduit les tensions quotidiennes et lutte contre les baisses
de moral.

❊ La recette

Appliquez en massage à l’intérieur des poignets ainsi qu’au niveau du plexus solaire, respirez
profondément le parfum qui s’en dégage. Vous pouvez aussi utiliser cette huile essentielle en
diffusion atmosphérique ou déposer 2-3 gouttes directement sur votre oreiller au moment de
vous coucher.

Contre les troubles de l’humeur liés au cycle féminin


Sauge sclarée : huile essentielle de la femme par excellence, notamment au
moment de la ménopause, elle est efficace contre les sautes d’humeur mais
aussi contre la déprime saisonnière et peut aider à régler les tensions
relationnelles.

❊ La recette

Appliquez en massage au niveau du chakra sacré pour apaiser les tensions douloureuses, ou
utilisez en diffusion atmosphérique avec d’autres huiles essentielles comme le citron, la
bergamote ou le pin.
Contre la déprime
Laurier noble : aide à surmonter les craintes, en apportant force et courage.

❊ La recette

Appliquez en massage au niveau du chakra de la gorge et au niveau du chakra frontal. Le fait


de sentir l’huile essentielle directement dans le flacon permet également d’en recueillir les
bienfaits.

Ravintsara (à ne pas confondre avec l’huile essentielle de ravensara) : très


efficace contre la fatigue nerveuse ou physique, susceptible d’entraîner un
état de déprime.

❊ La recette

Appliquez en massage à l’intérieur des poignets ainsi qu’au niveau du plexus solaire, respirez
profondément le parfum qui s’en dégage. Au moment de l’endormissement, utilisez en
diffusion atmosphérique ou appliquez le long de la colonne vertébrale.

❊ Un bain 100 % détente

Versez dans votre eau chaude (à une température comprise entre 38 et 42 °C selon vos
préférences) un mélange constitué de 5 gouttes d’huile essentielle de camomille, 5 gouttes
d’huile essentielle de pin et deux cuillerées à soupe d’huile neutre.
Si vous le souhaitez, si vous êtes enceinte ou si vous allaitez votre bébé, vous pouvez
remplacer les huiles essentielles par une poignée de fleurs de camomille et une poignée
d’aiguilles de pin que vous aurez préalablement placées dans un petit sachet en mousseline en
tissu fin ou dans un vieux collant. Cela vous évitera de boucher votre siphon d’évacuation
lorsque vous viderez l’eau du bain.

L’homéopathie
Tout à la fois plébiscitée par la population française et décriée par une partie
de la communauté médicale, l’efficacité de ces petits granules blancs et
sucrés repose sur deux grands principes : la globalité et la similitude. Le
concept de globalité est commun à toutes les thérapies holistiques et part du
postulat que l’on ne peut prétendre soigner durablement en se concentrant
uniquement sur la maladie et en ne prenant pas en compte le patient dans
l’ensemble de ses dimensions. Quant à la notion de similitude, elle acte le
fait qu’une substance peut à la fois être le poison et le remède, en fonction
de la dose instillée. Un principe qui préside également à la fabrication des
vaccins et qui s’appuie sur la loi de la similitude, énoncée par Hippocrate,
bien avant la création de l’homéopathie par le docteur Samuel Hahnemann
en 1796. Ainsi, un principe actif toxique à l’origine de maux de ventre peut
permettre de nous en libérer, dès lors qu’il est hautement dilué. C’est
d’ailleurs ce degré de dilution qui est exprimé par les lettres DH (dilution
hahnemannienne au dixième) pour une dilution très basse, ou CH (dilution
hahnemannienne au centième) que l’on trouve dans le nom de ces
traitements, juste après le nom latin des substances actives utilisées. Celles-
ci, aussi appelées « souches homéopathiques », peuvent être d’origine
végétale, minérale et même animale. Et s’il est vrai que les petits granules à
laisser fondre sous la langue sont les plus connus (3 à 5 granules pour une
prise, à consommer loin des repas, minimum 15 minutes avant ou 1 h 30
après), l’homéopathie existe désormais sous d’autres formes : crèmes,
solutions liquides, etc.
Il est très facile aujourd’hui de se procurer un traitement homéopathique en
pharmacie, « conseillé par une connaissance pour qui ça a fonctionné du
tonnerre », que les contre-indications et effets secondaires sont nuls, nous
conseillons une consultation préalable auprès d’un médecin homéopathe.
C’est en effet notre propension à l’automédication homéopathique qui attire
le discrédit sur l’efficacité de cette thérapeutique : établir le bon traitement
tient de l’horlogerie fine ! Et de nombreux aspects sont à prendre en compte
avant de trouver le bon remède. Le traitement de la colère, que nous allons
détailler ci-dessous, est un bon exemple de la finesse et de la précision avec
lesquelles l’homéopathie doit être maniée.
Quels granules pour soulager quel type
d’émotions ?
Avant toute chose, il convient de préciser que c’est en agissant sur notre
corps physique que l’homéopathie peut modifier notre état émotionnel :
en apaisant tel organe en suractivité ou en stimulant tel autre, trop faible,
le traitement homéopathique impactera par la même occasion l’émotion
en lien avec l’organe en question.

Anxiété

Après les trois repas de la journée, prenez 5 granules d’Arsenicum album


CH 9.

Colère

Prenez 10 granules en une prise 1 fois par semaine des deux souches les
plus évocatrices suivantes :
– Cimex 15 CH : si fureur, violence, avec risque de déchaînement de
violence ainsi que contraction importante des muscles.
– Nux vomica 15 CH : si colère chez un sujet bagarreur qui manifeste par
ailleurs une tendance aux excès alimentaires et à une surconsommation
d’alcool.
– Stramonium 15 CH : si colère cachant une peur ou de la jalousie.
Exemple : enfant qui frappe et/ou mord lorsqu’il est contrarié.
– Arum metallicum 15 CH : si tendance à s’isoler et à se montrer asocial
chez des sujets autoritaires, refusant catégoriquement la contradiction et
montrant généralement des signes de regret a posteriori.
– Anacardium orientalis 15 CH : si crises ponctuées de grossièretés et de
jurons et forte tendance au soupçon. Ces sujets supportent par ailleurs mal
la faim.
– Lycopodium clavatum 9 CH : en cas d’explosion de colère et de
violence verbale chez des sujets irascibles et susceptibles, qui cachent
généralement un fort manque de confiance en eux.
Irritabilité liée au syndrome pré-menstruel

Prenez 5 granules 3 fois par jour de Colocynthis 7 CH.

Manque de confiance en soi

Prenez 5 granules 3 fois par jour d’Aurum metallicum 9 CH.

Surmenage intellectuel

Prenez 5 granules 3 fois par jour de Kalium phosphoricum 9 CH.

Timidité, surmenage, insomnies

Prenez 5 granules 3 fois par jour d’Ambra Grisea 7 CH.

Trac, vertiges, palpitations

Prenez 5 granules 3 fois par jour de Moschus 7 CH.

En cas de deuil ou suite à un événement contrariant

Après les trois repas de la journée, prenez 5 granules d’Ignatia 9 CH.

Les fleurs de Bach

Vous avez sûrement déjà croisé ces petites fioles en verre teinté aux noms
étranges. C’est à un médecin et bactériologiste londonien, Edward Bach,
que nous les devons, et non au célèbre compositeur (bien qu’elles aient elles
aussi le pouvoir d’adoucir les mœurs). Au fur et à mesure que sa carrière
avançait et que lui-même rencontrait des soucis de santé, il sembla de plus
en plus évident au docteur Bach (qui avait par ailleurs étudié
l’homéopathie) que le psychisme, en influençant notre système
immunitaire, jouait un rôle important dans le développement de certaines
pathologies. Voilà pourquoi, selon lui, certains médicaments conventionnels
marchaient sur un type particulier de patients et pas sur d’autres. Et alors
qu’il cherchait une alternative, cet amoureux de la nature, qui arpentait la
campagne britannique dès qu’il en avait le loisir, découvrit les vertus
médicinales des plantes, tout particulièrement des fleurs sauvages, qui
« poussent là où elles se sentent bien ». C’est ainsi qu’il mit au point les
38 élixirs floraux qui portent encore aujourd’hui son nom. Ceux-ci sont
l’aboutissement de toute une série de processus : macération, ébullition,
filtrage… jusqu’à l’obtention d’une teinture mère dans laquelle on retrouve
de l’eau, bien sûr, mais également de l’alcool, du cognac en l’occurrence,
pour permettre une meilleure conservation de ces fragiles essences florales.
Et c’est dans cette eau que la mémoire énergétique de la plante choisie
s’enregistre, permettant ainsi de transformer une émotion de manière
positive. C’est donc en agissant sur notre corps énergétique que les fleurs de
Bach nous aident à surmonter nos traumatismes, nos chocs émotionnels
passés ou présents, et nous permettent de corriger les penchants et
inclinations dont nous ne voulons plus.
Chacune est associée à un état d’esprit très précis, qui appartient lui-même à
l’une de ces sept grandes familles d’émotions :
• le sentiment de peur et d’insécurité ;
• les doutes et les incertitudes ;
• le manque d’intérêt pour le présent ;
• le sentiment de solitude ;
• l’hypersensibilité face aux événements et influences extérieures ;
• le découragement ;
• une préoccupation excessive pour le bien-être des autres.
Le choix d’un élixir adapté dépend d’un autodiagnostic mettant en lumière
l’émotion ou les émotions bloquantes. Il est généralement recommandé de
prendre 2-3 gouttes de cet élixir directement sous la langue ou dilué dans un
peu d’eau, 4 fois par jour. Si vous souhaitez un effet à long terme, en
profondeur, sur des émotions parfois persistantes, il convient de poursuivre
le traitement pendant au minimum 21 jours. Vous pouvez aussi, si vous le
souhaitez, mélanger plusieurs fleurs – jusqu’à 7 – sans perdre en efficacité.
Notez enfin que, selon les marques que vous trouverez dans votre magasin
bio ou dans une boutique estampillée « bien-être naturel », le nom de la
fleur sera mentionné en français ou en anglais (indiqué ici entre
parenthèses).
Peurs et insécurité

Tremble
Sensation de menace, sans raison réelle
(Aspen)

Prunus blanc Impression de perdre le contrôle de nos actes et de nos pensées


(Cherry Plum)

Mimule Peurs précises comme la peur du noir, des transports, de la


(Mimulus) solitude

Marronnier rouge
Peur excessive pour nos proches
(Red Chestnut)

Hélianthème Sentiment de peur, de panique face aux événements,


(Rock Rose) cauchemars…

Doutes et incertitudes

Plumbago Manque de confiance en soi et difficultés à s’affirmer


(Cerato)

Gentiane Sentiment de découragement, d’abattement et de mélancolie


(Gentian)

Ajonc Sentiment de désespoir, idées noires et pessimisme


(Gorse)

Charme Manque de courage et tendance à la procrastination


(Hornbeam)

Scléranthe ou Gnavelle
Difficulté à trancher et à faire des choix
(Scleranthus)

Avoine sauvage Wild Oat Difficulté à trouver sa voie et à se donner des objectifs clairs

Manque d’intérêt pour le présent


Bourgeon de marronnier
Difficulté à apprendre de ses erreurs
(Chestnut Bud)

Clématite Tendance à être dans la lune, déconnecté de la réalité


(Clematis)

Chèvrefeuille Tendance à la nostalgie et à rester tourné vers le passé


(Honeysuckle)

Moutarde Mélancolie et morosité sans raison apparente


(Mustard)

Olivier
Surmenage, épuisement et burn-out
(Olive)

Marronnier blanc Mental en ébullition permanente avec une tendance à la


(White Chestnut) rumination

Églantine Difficultés à profiter des plaisirs de la vie, fatalisme


(Wild Rose)

Solitude

Bruyère Tendance à l’égocentrisme et difficultés à écouter


(Heather) les autres

Impatiente Sentiment que les choses ne vont jamais assez vite,


(Impatiens) refus des contraintes

Violette d’eau ou Hottonie des marais Tendance à se montrer réservé et distant pouvant
(Water Violet) être perçue comme de la froideur et du dédain

Hypersensibilité

Aigremoine Tendance à masquer ses blessures et ses souffrances derrière une joie
(Agrimony) feinte
Centaurée Incapacité à dire non
(Centaury)

Houx
Sentiment de colère, de jalousie et de défiance
(Holly)

Noyer Besoin de protection face aux événements, aux changements et à des


(Walnut) personnalités imposantes

Découragement et déprime

Pommier sauvage Sentiment d’impureté, de honte et besoin de se purifier


(Crab Apple)

Orme Sensation d’être débordé et de ne pas pouvoir y arriver


(Elm)

Mélèze Manque de confiance en soi et peur de l’échec


(Larch)

Chêne Tendance à dépasser ses limites, obstination excessive


(Oak)

Pin Tendance à se montrer très dur envers soi-même,


(Pine) sentiment de culpabilité

Dame de onze heures ou Étoile de


Bethléem État de détresse et de stress à la suite d’un chagrin
(Star of Bethlehem)

Châtaignier Sentiment de désespoir et difficulté à surmonter un échec


(Sweet Chestnut)

Saule Sentiment d’injustice, amertume, tendance à la


(Willow) victimisation et à l’apitoiement

Préoccupation excessive des autres


Hêtre Exigence excessive envers les autres et tendance au dénigrement
(Beech)

Chicorée
Tendance à la possessivité et à la jalousie
(Chicory)

Eau de roche Exigence et rigueur excessives envers soi-même


(Rock Water)

Verveine Tendance à insister pour convaincre les autres à tout prix, voire au
(Vervain) fanatisme

Vigne Tendance à l’autoritarisme et à se montrer inflexible sans dialogue


(Vine) possible

Il existe enfin un dernier élixir, appelé Rescue Remedy, littéralement


« remède d’urgence », qui s’utilise de manière ponctuelle, contrairement
aux autres élixirs, et peut convenir à tout un tas de situations dans lesquelles
nous pouvons avoir du mal à canaliser nos émotions, par exemple en cas de
crise de panique, de colère, ou avant un événement stressant (examen, prise
de parole, etc.), ou encore lorsque nous nous sentons submergés par le
quotidien. Ce mélange de 5 fleurs (la dame de onze heures, l’hélianthème,
la clématite, l’ornithogale et le prunus blanc) se présente sous deux
formats : en gouttes, ou plus pratique encore, en spray. Il est alors conseillé
de prendre quatre gouttes diluées dans un verre d’eau ou deux
pulvérisations sous la langue, 5 minutes avant la situation redoutée ou dès
que possible après le traumatisme. À répéter 3 à 4 fois par jour jusqu’à ce
qu’apparaisse une sensation de mieux-être.

La lithothérapie

Ce n’est sans doute pas un hasard si, de tout temps, les rois et les reines se
sont mis sous la protection des pierres et des cristaux qui ornaient les
couronnes et les tiares, et si, dès le Moyen Âge, les médecins ont exploré
les principes de l’alchimie, à la recherche de la « pierre philosophale ». Les
pierres semi-précieuses et les cristaux pourraient impacter notre énergie
grâce à un magnétisme dit « minéral », c’est-à-dire grâce à un rayonnement,
plus ou moins intense selon leur composition. Pour cela, rien de plus
simple, il suffit de les porter sur soi, en bijou ou dans la poche. Cependant,
le rayonnement des pierres est tel qu’il n’est pas nécessaire d’être en
contact direct avec elles pour bénéficier de leurs vertus. Une améthyste
posée sur la table de chevet pourra ainsi aider à lutter contre les difficultés
d’endormissement. De même, un cristal de roche ou, encore mieux, une
fluorite, la pierre de l’intelligence, placée sur votre bureau améliorera vos
capacités de concentration.
L’intérêt des praticiens pour cette discipline qu’est la lithothérapie s’est
encore renforcé lorsque se sont développées les philosophies hindouiste et
bouddhiste, et avec elles la connaissance des chakras. Ils se sont alors rendu
compte qu’une sorte de phénomène de résonance existait entre certaines
pierres et ces points d’énergie, ceux justement auxquels on avait associé la
même couleur. Ainsi, par exemple, le rubis et toutes les pierres de couleur
rouge ont le pouvoir d’équilibrer le chakra racine tandis que le vert
émeraude permet l’harmonisation du chakra du cœur.

Pierres Couleur Associées au… Bienfaits

L’améthyste ou le Violet chakra Apporte paix intérieure et


cristal de roche couronne lucidité.

La sodalite ou le Bleu foncé chakra frontal Calme, favorise la clarté mentale


lapis lazuli et la concentration en évitant
l’invasion des pensées toxiques.

La turquoise ou Bleu ciel chakra de la Apaise le mental et apporte les


l’aigue-marine gorge mots justes et la fluidité dans la
communication.

Le péridot ou Vert chakra du cœur Soulage le stress, la dépression


l’aventurine et la colère, aide à combattre les
peurs et la jalousie.

La citrine ou l’œil Jaune chakra solaire Dissipe la colère et atténue la


du tigre tristesse, procure optimisme et
perspicacité.

La topaze ou la Orange chakra sacré Procure chaleur, joie de vivre et


cornaline confiance en soi. Participe à la
fluidité des énergies.
Le rubis ou le Rouge chakra racine Offre courage, force et énergie
jaspe rouge pour concrétiser ses projets.

La technique
1. Confortablement allongé sur un lit, sur un tapis de yoga ou à même le
sol, dans une ambiance calme et sereine, placez les pierres sur l’axe
médian de votre corps, au niveau des chakras qui leur sont associés (la
pierre du chakra couronne sera placée sur la table ou l’oreiller, au-
dessus de la tête). Vous pouvez également ne travailler que sur un
chakra, avec une seule pierre que vous prenez dans vos mains.
2. Recentrez-vous sur vous en pratiquant l’exercice d’ancrage détaillé ici.
Lorsque vous vous laissez emporter par vos pensées, focalisez-vous
sur votre respiration, ce qui vous permettra de revenir au moment
présent.
3. À la fin de la séance, retirez les pierres une à une, en commençant par
le chakra couronne et en continuant jusqu’au chakra racine.
4. Ne finissez jamais votre séance sans purifier vos pierres, c’est-à-dire
sans les débarrasser de tout ce qui pourrait être négatif. Pour cela, il
existe différentes techniques comme passer les pierres dans la fumée
d’un bâton de sauge, les plonger dans de l’eau distillée, les laisser
tremper pendant 24 heures dans de l’eau salée ou les recouvrir
entièrement de sel de mer…
5. Enfin, maintenant ou avant une prochaine utilisation, il faudra aussi
recharger les pierres. Pour cela, il conviendra d’exposer vos pierres
aux rayons du soleil, sauf pour les pierres associées au chakra frontal
et au chakra couronne qui, elles, se régénéreront aux rayons de la
pleine lune. Vous pouvez également les déposer une à une dans un bol
tibétain ou dans un verre en cristal que vous ferez tinter. Les vibrations
ainsi produites permettront de recharger les pierres en
quelques minutes.
Quelles pierres pour quelles situations ? Gardez en tête que le choix d’une
pierre est très personnel et va bien au-delà des propriétés qu’on lui confère,
d’autant qu’il est possible de les programmer, nous verrons comment tout à
l’heure. Adoptez donc, d’abord et avant tout, celle avec laquelle vous vous
sentez une affinité, en fonction de sa couleur, de sa forme, de son contact
lorsque vous la touchez… Il est d’ailleurs souvent très drôle de découvrir
a posteriori les vertus de la pierre qu’on vient d’acquérir, car notre
préférence va souvent inconsciemment vers ce dont nous avons besoin.
Voici toutefois quelques pistes et de quoi découvrir l’étendue du potentiel
des pierres et des cristaux.

Pour calmer les angoisses


L’andalousite nous aide à surmonter nos craintes et à dissiper nos doutes
concernant notre identité. Elle favorise donc la confiance en soi. Elle peut
aussi nous être utile pour découvrir notre mission de vie et nous
accompagner lorsque nous avons des choix à faire : elle nous permet alors
de voir grand, sans nous laisser embarquer par nos peurs.

Pour se sentir plus apaisé


L’aventurine nous apporte une vision positive et objective de la vie, en
restaurant notre sensation de bien-être et notre estime. Son énergie douce
nous aide aussi à diminuer notre nervosité et nous offre davantage de
compassion, d’empathie, d’humour et de recul face aux événements.
L’aventurine verte est tout particulièrement recommandée aux personnes
colériques ou impatientes.

Pour plus de joie de vivre


L’œil-de-tigre est une pierre de protection qui nous aide à tenir éloignées de
nous les énergies négatives. Elle favorise par ailleurs notre résistance à
l’effort, notre audace et notre persévérance : elle nous permet en effet de
garder toujours en tête nos objectifs, ce qui nous aide à puiser dans nos
ressources, à repousser nos limites et à surmonter nos peurs. C’est aussi la
pierre de la distanciation et de la remise en question, celle qui nous aide à
prendre conscience de nos défauts et à surmonter nos blocages émotionnels.

Pour lâcher prise


L’améthyste est réputée apaiser nos angoisses, notre colère et notre tristesse
tout en stimulant notre créativité, notre imagination, notre humilité et notre
sagesse. C’est aussi une pierre de passage que l’on peut utiliser dans les
moments de deuil (aussi bien pour soutenir celui qui reste que pour
accompagner le défunt en la déposant dans son cercueil).

Pour retrouver la paix intérieure et/ou l’harmonie dans son couple


La labradorite blanche renforce la confiance, le lien amoureux et le désir
sexuel. Elle nous aide aussi à mieux communiquer et à développer notre
intuition, notre clairvoyance mais aussi notre sensibilité. C’est pourquoi elle
est recommandée pour apaiser les tempéraments un peu trop sévères.

Pour éloigner le pessimisme et la morosité


L’œil de faucon favorise le changement, la bienveillance et l’ouverture
d’esprit en nous laissant entrevoir de nouvelles façons de penser et de
nouvelles possibilités. Elle est fortement recommandée aux personnes
introverties, têtues, très conservatrices ou celles qui ont du mal à écouter les
autres.

Pour surmonter sa tristesse


L’opale noire nous aide à dépasser notre chagrin de deux manières : d’abord
en agissant sur nos blocages énergétiques en absorbant les ondes négatives
qui nous entourent grâce à sa nature très poreuse, ensuite, en nous incitant à
lâcher prise, à vivre davantage dans l’instant présent et à nous montrer plus
tolérants.
Pour une humeur plus constante
L’obsidienne est une pierre volcanique, elle est donc très puissante et doit
être maniée avec précaution. Mais lorsqu’elle est bien utilisée, elle nous
donne du courage et nous aide à stabiliser notre état psychique et à nous
libérer des tensions qui nous encombrent. Elle est recommandée pour les
personnes qui ont tendance à se montrer excessives voire violentes.

Pour panser ses blessures émotionnelles


La tourmaline rose permet d’adoucir la douleur due à nos blessures
émotionnelles, notamment celles qui remontent à l’enfance. Elle nous aide à
voir les schémas destructeurs que nous avons mis en place pour faire face à
certaines situations difficiles, et à les transformer en agissant notamment sur
le chakra du cœur. Elle est idéale pour les personnes soumises à des
émotions très fortes, qui voudraient en comprendre la cause.

Programmez vos pierres


Pour donner un petit plus à vos pierres, il est possible de les personnaliser
et de les programmer, c’est-à-dire de leur insuffler une intention
particulière, voire différente des propriétés qu’elles possèdent de manière
intrinsèque. Vous pouvez par exemple programmer une pierre pour qu’elle
booste votre confiance pour votre prochain entretien d’embauche et
renforcer les bienfaits de la pierre. Les pierres les plus appropriées pour ce
faire sont les cristaux de roche, les quartz… c’est-à-dire les pierres
blanches ou translucides, car elles ont une énergie neutre.

La technique
Pour programmer une pierre, placez-la sur votre chakra frontal et posez
votre intention, d’abord mentalement puis à voix haute. Par exemple, si
vous aspirez à plus de prospérité, vous pouvez dire « abondance » et
visualiser une corne d’abondance.
❊ Quand les bienfaits de l’eau se conjuguent à ceux
des pierres

L’eau de quartz permet de rétablir en douceur notre harmonie intérieure lorsque notre équilibre
émotionnel est chamboulé sans raison particulière ou que nous nous sentons instables sur le
plan affectif. Pour cela, il suffit de plonger un quartz rose dans un récipient en verre et d’y
ajouter un litre d’eau de source. Cette pierre, associée au chakra du cœur, nous aide à nous
apaiser et à retrouver confiance en nous mais aussi dans ceux qui nous entourent. Laissez
reposer l’eau pendant toute une nuit avant d’en consommer chaque matin un verre à jeun.
Conclusion

Pour terminer, nous ne résistons pas à l’envie de partager avec vous cette
belle légende amérindienne que vous connaissez peut-être car elle est
souvent étudiée désormais dans les classes élémentaires :
« Un soir, un vieil Indien cherokee raconta à son petit-fils l’histoire du
combat intérieur qui se livre en chacun de nous : “Il y a une bataille entre
deux loups à l’intérieur de nous tous. L’un est le Mal : c’est la colère,
l’envie, la jalousie, la tristesse, l’avidité, le rejet, le mensonge, la fierté.
L’autre est le Bien : c’est la joie, la paix, l’amour, l’espoir, la sérénité,
l’humilité, la gentillesse, la bienveillance, l’empathie, la générosité, la
vérité, la compassion et la confiance.”
Le petit-fils songea à cette histoire pendant un instant et demanda à son
grand-père : “Mais alors, lequel des deux loups gagne ?”
Le vieux Cherokee répondit simplement : “Celui que tu nourris.” »
Au moment où nous écrivions ces lignes, Anne et moi avons connu,
comme beaucoup d’entre vous, une succession d’événements relativement
désagréables qui nous ont fait vivre un véritable ascenseur émotionnel. Cela
a été pour nous l’occasion d’approfondir nos réflexions sur la source de nos
émotions et les mécanismes qui les sous-tendent. Nous en avons aussi
profité pour expérimenter en temps réel un certain nombre de techniques
que nous vous proposons dans ce livre. C’est pourquoi nous les avons
voulues simples, rapides et adaptées à ces moments où notre esprit a du mal
à se poser, où la motivation nous fait défaut et où nous avons tendance à
nous retrancher derrière des schémas comportementaux que nous
maîtrisons, même s’ils sont nocifs pour nous.
Mais nos mésaventures et autres sujets de contrariétés nous ont surtout
permis de constater encore une fois que les épreuves que nous traversons
sont aussi souvent celles qui nous élèvent et nous transforment le plus. Ou
plutôt, ce sont les émotions qu’elles suscitent en nous qui ont ce pouvoir-là.
Qu’est-ce que cet événement vient réactiver chez moi, qui fait que j’ai peur
ou que je suis en colère ? Pourquoi le dégoût que je ressens est-il si intense
lorsque je me trouve dans telle ou telle situation ? Ces questions n’ont
d’ailleurs pas forcément besoin de réponse : le simple fait de les poser, en
conscience, est déjà un grand pas en soi. Cela nous permet, au fil du temps,
d’apprendre à nous connaître et d’accepter de mieux en mieux ces émotions
qui nous traversent.
Voilà encore une notion que nous devons garder en tête : nos émotions
finissent toujours par passer. Laissons-les donc s’exprimer sans jugement,
sans culpabilité, accueillons-les avec discernement, sans nous identifier à
elles. Cessons, comme le dit Deepak Chopra en résumé, de lutter contre nos
émotions pour mieux combattre notre mental. Nous ne sommes pas notre
colère, notre peur ou notre tristesse, ces émotions se présentent à nous
aujourd’hui pour nous faire passer un message, mais tôt ou tard, lorsque
nous les aurons comprises et entendues, elles finiront par partir. Et alors la
lumière aura pris une autre teinte, les sons, les sourires, les petits moments
dont nous ne faisions pas cas auparavant se savoureront différemment.
Même notre corps nous semblera différent, comme si tout à coup nous
étions davantage connectés au grand tout qui nous entoure. Car rappelons-
nous ces mots écrits par Anatole France en 1921 : « Rien n’est bon dans la
vie que les émotions… »
Inspirations
Voici quelques textes inspirants à lire intérieurement ou à voix haute, et à
se répéter à la façon d’un mantra ou d’un souhait de guérison.

Prière pour se libérer de la colère


Lorsque nous nous sentons submergés par la colère, nous pouvons réciter
cette prière pour éviter d’exploser et nous aider à nous libérer.
Je l’avoue, ô mon Dieu, je m’abandonne souvent à l’impatience, la
moindre contradiction me révolte.
En me mettant si souvent en colère, je m’expose à contracter l’habitude de
cette dangereuse passion.
Je sens la nécessité de vaincre mon impétuosité naturelle et de me former
de bonne heure à la patience.
J’ai mes défauts, j’en ai plus que les autres, je suis bien aise qu’on les
supporte, il est bien juste que je supporte également ceux d’autrui.
Faut-il, ô mon divin Sauveur ! que j’aie tant de répugnance à observer
une loi que vous m’avez si bien enseignée par vos leçons et par vos
exemples ?
Faut-il que je sois si sensible à un léger mépris, tandis que je vous vois
souffrir avec une patience inaltérable les plus noires calomnies, les plus
sanglants outrages et endurer le supplice de la croix, sans laisser
échapper la moindre plainte ?
Jésus, qui êtes le Dieu de paix, Jésus qui êtes doux et humble de cœur et
qui me commandez d’imiter votre douceur, aidez-moi à réformer mon
naturel impétueux.
Faites qu’il ne m’arrive jamais de rendre le mal pour le mal et, qu’à votre
exemple, je garde un profond silence lorsqu’on me dira des injures.
Vous déclarez heureux ceux qui sont doux ; vous déclarez enfants de Dieu
ceux qui aiment et entretiennent la paix.
Donnez-moi, ô mon Dieu, ce caractère pacifique, cette humeur douce et
facile que vous voulez trouver dans vos enfants.
Amen

Charme pour surmonter les coups de blues


Cette incantation, non religieuse, vous permettra de ne pas vous enfoncer
dans la déprime et de retrouver votre joie de vivre. Avant de la prononcer à
voix haute, allumez une chandelle jaune et une chandelle rose que vous
placerez devant vous.
Déesse bénie de lumière et d’amour
Aide-moi cette nuit, avant le jour
Mon cœur est lourd et mes idées noires
Mon âme est triste je ne peux plus voir
Aide-moi à bannir cette peine qui me ronge
Cette nervosité dans laquelle je me plonge
Aide-moi à sentir l’amour remplir mon cœur
Ôte-moi maintenant toutes mes peurs
Fais-moi sortir de ce trou béant
Ne me laisse pas tomber dans le néant
Je veux être avec toi dans mon cœur
Dans mon corps et dans mon âme
Je te prie, toi la déesse en cette nuit,
Apprends-moi la joie, la sérénité et éloigne l’ennui
Qu’il en soit ainsi !
Incantation pour vaincre ses peurs
Si vous vous sentez régulièrement bloqué par vos peurs et autres angoisses,
adonnez-vous à ce petit rituel quotidien d’une très grande efficacité.
Commencez par allumer une bougie blanche que vous placerez à environ un
mètre en face de vous. Pendant environ une minute et en essayant de ne
penser à rien d’autre, regardez la base de la flamme, là où elle est de
couleur bleutée.
À présent, fermez les yeux – ce qui permettra d’activer la glande pinéale
pour entrer en connexion directe avec l’univers – et récitez les mots
suivants en les laissant résonner en vous :
Terrifié, pétrifié, par une peur
que plus rien ne parvient
à chasser de mon cœur,
afin que ma lutte contre le mal
je puisse poursuivre,
ôte-moi ces peurs
qui m’empêchent de vivre.
Remerciements
Je remercie tous les patients qui m’ont accordé leur confiance depuis plus
de quinze ans. Grâce à chacune et chacun d’entre vous, je contribue à mon
petit niveau à rendre le monde plus agréable à vivre. Je tiens à remercier
tout particulièrement Fabienne Tanti pour son expertise en astrologie et son
conseil dans l’écriture de ce chapitre, ainsi que Michel et Didier, mes deux
compagnons de quête qui m’ont apporté leurs lumières… Je remercie
également tous les lecteurs de notre premier livre Découvrez vos pouvoirs
de guérisseur.

Christophe Limayrac

Merci à nos lecteurs qui nous ont permis de récidiver.


Merci à Larousse, notre très chère maison d’édition, pour la confiance
renouvelée, et surtout à Élodie et à Mélissa pour la qualité de leur
accompagnement, pour leur gentillesse et pour le délai accordé avec
beaucoup de compréhension.
Merci à Muriel, pour son œil acéré et précis autant que pour sa
gentillesse.
Enfin, merci encore une fois à ceux qui me portent et me supportent au
quotidien, et notamment à Julie pour sa relecture bienveillante.

Anne Ghiringhelli
Table des pratiques et des soins
Tenez le journal météo de vos émotions
Apprenez à ressentir l’énergie
Déterminez l’état de vos chakras
Exercice d’ancrage et de bien-être
La posture du héros
Le switch
La posture de la chandelle
La posture du cobra
Un soin énergétique pour traverser nos tempêtes émotionnelles
Face aux accès de panique, un exercice de respiration rapide et efficace
Comment transformer l’état émotionnel d’autrui
Comment vous protéger dans un cocon de lumière
Les bonhommes allumettes, une méthode de libération simple et
puissante
Un soin pour aider vos proches dans la gestion de leurs émotions
Vitalisez votre nourriture
Exprimez votre gratitude et votre moral vous dira merci
Cédez à l’appel de la forêt
La phytothérapie
L’aromathérapie
L’homéopathie
Les fleurs de Bach
La lithothérapie
Programmez vos pierres
Quand les bienfaits de l’eau se conjuguent à ceux des pierres
Index des notions
et des noms propres
Abbé Pierre 107
Aimelet-Périssol Catherine 81
Ancrage 136
Aristote 51
Aura 33, 90, 94, 167

Bach Edward 212


Bain de forêt 193
Benveniste Jacques 189
Bingen Hildegarde (de) 187
Biomètre de Bovis 26
Biscuits de la joie 187
Bouddha 39
Bovis Alfred 26
Bradberry Travis 17
Burn-out 82

Chanvre 197
Chopra Deepak 229
Chromothérapie 193
Cohérence cardiaque 147
Corps astral 91
Corps énergétique 158, 213
Corps éthérique 90
Coué Émile 134

Décoction 198
Durville Hector 145

Einstein Albert 25
Elrod Hal 180
Emmons Robert 191
Émotions primaires 19
Émotions secondaires 19
Emoto Masaru 189
Énergies cosmiques 42
Énergies telluriques 42
Épictète 66
Épicure 151

Femme lune blanche 51


Femme lune rouge 51
Feng shui 41
France Anatole 229

Gandhi 31, 107


Goethe Johann Wolfgang von 41
Gray Miranda 52

Hahnemann Samuel 209


Hippocrate 181, 209
Huiles essentielles 203
Infusion 198
Intention 30, 152

Journal de gratitudes 192

Killingsworth Matt 151

Leaf Caroline 73
Lenoir Frédéric 39
Loi de l’attraction 30, 152, 192
Lune 47

Mantra 153
Martel Jacques 167
McFarland David 22
Méditation 149
Mémoire de l’eau 189
Miracle Morning 180
Monce Laurence 193
Montagnier Luc 189
Montaigne Michel (de) 151

Naturopathie 187, 193


Niveau d’équilibre biotique 27
Niveau vibratoire 25

Paré Ambroise 51
Pascal Blaise 151
Peak state 134
Pendule 177, 186
Points géopathogènes 42
Programmation neuro-linguistique (PNL) 136

Quatre accords toltèques 40, 109


Quatre nobles vérités (Les) 39

Résonance 30
Résurgence archaïque instantanée 34
Ricard Matthieu 150
Robbins Anthony 134
Romanens Marie 46-47

Sénèque 77
Similitude 208
Souhait de guérison 153, 158
Sylvothérapie 193
Syndrome de l’imposteur 106
Système d’activation réticulaire (SAR) 152

Thème astral 53
Tolle Eckhart 151
Tree hugging 193

Winfrey Oprah 192


Pour davantage d’informations
sur le magnétisme et les secrets de guérisseur :

www.guerisseur-rebouteux.fr
www.christophelimayrac.fr
Des mêmes auteurs
Christophe Limayrac

Découvrez vos pouvoirs de guérisseur, Larousse, 2019.

Anne Ghiringhelli

Découvrez vos pouvoirs de guérisseur, Larousse, 2019.


Blessures émotionnelles. Comment grandir de ce qui nous fait souffrir,
Larousse, 2020.
Également aux éditions Larousse
1. Sondage mené auprès de 70 000 personnes.
2. Susan David, L’Agilité émotionnelle, J’ai lu, 2018.
3. Aujourd’hui, un Français sur dix serait sous antidépresseurs.
4. Susan David, op. cit.
1. Auteur du livre Intelligence émotionnelle 2.0, Les Éditions
Transcontinental, 2010.
2. Les Émotions, Presses Universitaires de France, 1988.
3. C’est en 2008, dans le traité de Lisbonne, que l’Union européenne
utilise, pour la première fois, cette notion d’« êtres sensibles » pour définir
les animaux. Le Code civil français en fera de même en 2015, les animaux
passant alors du statut de « biens meubles » à celui d’« êtres vivants doués
de sensibilité ».
4. Le Comportement animal : psychobiologie, éthologie et évolution,
éditions De Boeck, 2020 (réédition).
5. Le terme « énergie » vient du grec « energeia », qui signifie « force en
action ». Il est employé en physique pour désigner une capacité à changer
d’état ou à produire un mouvement, un rayonnement : de la lumière ou de la
chaleur, par exemple. Il en est de même pour nous, qui déployons de
l’énergie dans le but d’accomplir une tâche.
6. Un niveau vibratoire se mesure généralement en Unité Bovis (UB) mais,
dans la mesure où il s’agit d’une fréquence, il peut aussi être exprimé en
Hertz (Hz).
7. Selon une étude canadienne réalisée en 2020.
8. Le libre arbitre se définit comme « une aptitude à pouvoir faire librement
des choix ». Choisir est un acte de renoncement qui peut entraîner une
frustration, comme c’est souvent le cas chez les enfants. Or, pour faire un
choix en toute objectivité, nous devons être libres de toute émotion afin de
peser le pour et le contre en pleine conscience.
9. NiL Éditions, 2012.
10. Les souffrances sont, selon ces « quatre nobles vérités », au nombre de
sept : la maladie, la vieillesse et la mort, bien sûr, mais aussi la naissance, le
fait de ne pas obtenir ce que l’on veut, le fait d’être séparé de ce/ceux que
l’on aime, et enfin, à l’inverse, être associé à ce/ceux que l’on n’aime pas.
11. Miguel Ruiz, Les Quatre Accords toltèques, Jouvence, 1999.
12. Marie Romanens et Patrick Guérin, Pour une écologie intérieure :
Renouer avec le sauvage, éditions Payot, 2010.
13. Macro éditions, 2013.
14. Le thème astral comprend le signe solaire, le signe lunaire et
l’ascendant.
1. Interview de Bernard Rimé, spécialiste de la psychologie des émotions à
l’université catholique de Louvain, lexpress.fr, 2 décembre 1999.
2. Les fonctions cognitives regroupent l’ensemble des mécanismes utilisés
par le cerveau pour traiter l’information : ce sont l’attention,
l’apprentissage, la mémoire, la prise de décision, etc.
3. Sénèque, De ira.
4. Site de l’Organisation mondiale de la santé.
5. Baromètre de Santé publique France, 2017.
6. Étude dirigée par le psychologue Andrew Steptoe, et menée en 2005, sur
216 personnes âgées de 45 à 59 ans.
7. Environ 2 000 ans avant notre ère, les Aryas (d’où vient le mot
« aryen ») désignaient les nobles sur une zone géographique qui correspond
à l’Inde moderne, ainsi qu’au Bangladesh, au Népal, au Pakistan et à
l’Afghanistan en partie. Ils sont plus ou moins l’équivalent antique de nos
chevaliers du Moyen Âge.
8. Pierre Bourdieu, Ce que parler veut dire, Fayard, 1982.
9. Miguel Ruiz, op. cit.
1. Littéralement, « Changer ! ».
2. Ce qui signifie en sanskrit « posture du corps entier ».
3. Hachette Livre BNF, 2017.
4. David O’Hare, Cohérence cardiaque 3.6.5, Thierry Souccar éditions,
2019.
5. Eckhart Tolle, Le Pouvoir du moment présent, J’ai Lu, 2010.
6. Christophe Limayrac et Anne Ghiringhelli, Découvrez vos pouvoirs de
guérisseur, Larousse, 2019.
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