Bill Gates et la saga Microsoft

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Bill Gates et la saga Microsoft

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Résumé de « Bill Gates et la saga Microsoft – Nouvelle édition 2020 » de Daniel


Ichbiah : dans cette biographie détaillée de Bill Gates, Daniel Ichbiah
retrace l’épopée hors-norme du fondateur intrépide de Microsoft. Il nous plonge
au cœur de ses fulgurants débuts, de ses controverses jusqu’à
ses combats titanesques pour bâtir et défendre son empire technologique
tentaculaire.

Par Daniel Ichbiah, 2020, 453 pages.

Édition anglaise : « The Making of Microsoft: How Bill Gates and His Team Created
the World’s Most Successful Software Company« , 1992 (pas de réédition en 2020
dans cette édition).

Chronique et résumé de « Bill Gates et la saga


Microsoft – Nouvelle édition 2020 » de Daniel
Ichbiah
Préambule
Ce livre, écrit par Daniel Ichbiah, retrace l’histoire de Bill Gates et celle
de Microsoft, des débuts de l’entreprise en 1995 à aujourd’hui.

L’édition du livre que je résume ici a été largement mise à jour en 2020. Ainsi, cette
actualisation est à l’origine d’un nouveau chapitre qui raconte les 20 dernières
années de cette aventure.

Dans son préambule, l’auteur recommande de se replacer dans le contexte des


années 1990, quand l’informatique et internet étaient encore naissants, pour bien
comprendre le point de vue de l’époque.

Introduction – Insolite personnalité

Daniel Ichbiah, l’auteur, choisit d’introduire son ouvrage « Bill Gates et la saga
Microsoft » en nous dressant le portrait atypique de Bill Gates.

Il le décrit alors comme surdoué, entrepreneur précoce, optimiste, technophile,


exigeant mais fédérateur et à la fortune colossale. C’est, résume-t-il, quelqu’un
qui a toujours suscité la controverse.

Bill Gates, un génie aux multiples facettes

Puis l’auteur entre dans le détail et revient sur son enfance.

Il nous présente Bill Gates comme ayant une personnalité hors du commun, dotée
de qualités exceptionnelles depuis tout petit.

En effet, surdoué en mathématiques (notamment), le jeune Bill impressionne dès


l’enfance. Il force l’admiration par son intelligence vive et sa capacité stupéfiante
à assimiler une quantité phénoménale d’informations pour en tirer
des conclusions visionnaires.

Dès lors, à l’école primaire déjà, cette vivacité de raisonnement désarçonne ses
professeurs.

Daniel Ichbiah le décrit aussi comme un « Géo Trouvetout du logiciel » : Bill Gates,
dit-il, est capable de « discerner des modèles au milieu du chaos » tout en
trouvant, dans cet exercice intellectuel, une satisfaction intense.

Un entrepreneur précoce à la détermination sans faille

Dès l’âge de 20 ans, Bill Gates fonde Microsoft. Daniel Ichbiah montre comment le
jeune entrepreneur entrevoit déjà le potentiel révolutionnaire des ordinateurs
personnels. Et ce, bien avant la plupart des observateurs.

L’auteur explique aussi ici comment la détermination et l’arrogance en affaires de


Bill Gates sans limite ont aidé au succès de son entreprise. « Tyrannosaurus
Gates » – pour reprendre les termes de l’auteur – peut même parfois se
montrer impitoyable. Il n’hésite pas, entre autres, à éliminer ses concurrents en
usant de méthodes agressives. Il est capable, par exemple, d’offrir des logiciels
concurrents gratuitement juste dans le but de les mettre en faillite.

En somme, l’auteur décrit un homme prêt à tout pour gagner et :

« S’il était général, il porterait « officiellement » la guerre en Pérou, ferait en sorte


que ses ennemis déplacent leurs troupes sur les hauteurs de la Cordillère des
Andes. Et pendant que s’agiterait ce théâtre, il investirait tranquillement le
Vénézuéla.«

Un patron exigeant mais rassembleur

Bill Gates, poursuit l’auteur, est aussi quelqu’un qui sait s’entourer de grands
créatifs à qui il offre, dans le campus de Microsoft à Redmond, un environnement
idéal pour s’épanouir et innover.

Mais le fondateur de Microsoft attend en échange qu’ils fassent preuve


d’un dévouement total et d’une acuité intellectuelle à son niveau.

Patron exigeant, il peut d’ailleurs se montrer d’une dureté extrême, confie Daniel
Ichbiah.

Toutefois, s’il n’hésite pas à rabrouer ses collaborateurs, son aura et son
absence de prétention est fédérateur : Bill Gates a cette capacité à souder les
équipes autour d’un défi commun.

Un optimiste technophile désireux d’améliorer le monde


Bill Gates est aussi décrit comme un optimiste convaincu, persuadé que
les technologies numériques vont radicalement améliorer le quotidien et la
société.

Bien qu’impitoyable en affaires, le chef d’entreprise reste accessible et humble


dans sa vie privée, avec un désir philanthropique assumé de distribuer
l’essentiel de sa fortune. D’ailleurs, l’auteur relève le contraste entre la froideur
en affaires de Bill Gates et sa sentimentalité dans l’intimité.

« J’ai interviewé Bill Gates une vingtaine de fois et eu l’occasion de l’approcher à


maintes reprises (…). Au fil des années, j’ai été agréablement surpris de voir qu’il
avait conservé sa désarmante simplicité, une absence de préjugés et de
mondanités.«

Un empire technologique qui suscite la controverse

Avec la position ultra-dominante acquise par Microsoft dans les années 90, Bill
Gates devient rapidement la cible de vives critiques, indique ici Daniel Ichbiah.

On l’accuse, en effet, de chercher à contrôler et régenter le monde de


l’informatique.

Ses méthodes agressives et son arrogance attirent l’attention des régulateurs qui
y voient de l’abus de position dominante. Par ailleurs, sa fortune et sa réussite
démesurées suscitent la suspicion.

Ainsi confronté à la controverse grandissante sur son empire technologique, Bill


Gates prend finalement conscience de la nécessité d’adopter une attitude plus
humble et mesurée pour assurer un rééquilibrage entre les acteurs du secteur des
logiciels.

Être le meilleur

Daniel Ichbiah termine l’introduction de son livre « Bill Gates et la saga Microsoft »
sur ce constat :

« Au fond, si Bill a un défaut, c’est une obsession à vouloir être constamment le


meilleur en tout. Il semble détester se retrouver en position d’infériorité, ne serait-ce
que pendant quelques secondes. Lors d’un dîner informel à Paris, je m’étais permis
de lui dire, d’un ton de plaisanterie « Quoi ! Tu ne parles pas le français ? Mais moi,
à trois ans, je savais déjà parler français ! » Gates m’a alors répondu de façon sèche
« Oui, mais à vingt ans, tu n’avais pas créé ta propre société ! ». Il n’y avait aucune
trace d’humour dans sa réponse. Il n’appréciait tout simplement pas d’être
déstabilisé.«

Chapitre 1 – Surdoué

L’auteur nous l’a dit en introduction, mais insiste : dès l’enfance, Bill Gates fait
preuve de capacités intellectuelles exceptionnelles.
Il est le premier de sa classe, saisit très vite de grandes quantités
d’informations et possède une mémoire remarquable. Mais l’auteur note aussi, ici,
que cette intelligence supérieure à la moyenne le coupe parfois des autres. À
l’adolescence notamment, Bill Gates est un garçon brillant d’une « espèce
particulière » écrit l’auteur : « il apparaît comme un garçon étrange, méditatif, et
fortement autodéterminé« .

Bill Gates grandit dans un milieu aisé à Seattle.

Son père est avocat, sa mère enseignante puis mère au foyer.

Tous deux encouragent leur fils Bill à développer sa soif de connaissances. Ils
l’inscrivent dans une école privée réputée pour sa rigueur.

Chapitre 2 – De Lakeside à Harvard

2.1 – Une révélation : la programmation

Au lycée Lakeside, Bill Gates découvre la programmation sur un ordinateur


PDP-10. Immédiatement passionné par l’interaction avec la machine, il passe ses
soirées avec ses amis Paul Allen et Kent Evans à expérimenter le codage en
BASIC.

« Lors de la rentrée scolaire, Bill Gates et son meilleur ami Kent Evans entrent en
huitième année. Au cours de la classe d’informatique qui démarre en janvier, les
élèves sont invités à introduire quelques petits programmes au moyen du langage
BASIC. Pour Bill, il s’agit d’une révélation. Quelle est cette machine sur laquelle il
suffit de taper quelques instructions pour qu’elle vous donne quelques secondes plus
tard la solution d’un problème ?«
Daniel Ichbiah poursuit :

« Bill se découvre une passion dévorante pour la programmation. Par chance, Kent
Evans est pareillement fasciné par les possibilités ouvertes par le BASIC et le PDP-
10. Après les cours, les deux adolescents se retrouvent spontanément dans la salle
du terminal. Parfois, ils sèchent la gymnastique pour gagner la pièce dédiée à la
programmation. Ils y croisent souvent un garçon blond de quinze ans qui arbore une
moustache. Paul Allen, élève de dixième année dans le même établissement
manifeste un enthousiasme tout aussi débordant pour l’engin.

2.2 – La passion dévorante de l’informatique réunit Bill Gates et Paul Allen

L’attrait pour la programmation et pour la science-fiction rapprochent Paul et Bill :

« Et comme leurs professeurs connaissent fort peu le sujet, les deux garçons se
forment eux-mêmes sur l’ordinateur en étudiant dans le détail tous les manuels sur
lesquels ils parviennent à mettre la main. Ils assimilent les concepts liés au BASIC et
à la machine de DEC en un temps record, montrant une compréhension naturelle
des mécanismes de l’informatique.«

Un jour, Bill, Kent et Paul parviennent à obtenir du temps d’utilisation


supplémentaire de l’ordinateur PDP-10 au lycée en échange de la détection de
bugs dans le logiciel. Les lycéens s’auto-proclament alors « programmeurs de
Lakeside ». Mais les adolescents, poussé par cette passion dévorante, vont même
modifier des programmes sans autorisation.

2.3 – Des talents remarqués


Forts de leur expérience en programmation, Bill Gates décide alors de fonder, avec
son ami Paul Allen, une startup. Les adolescents conçoivent un ingénieux
programme d’analyse statistique du trafic routier à partir de données brutes et
créent ainsi Traf-O-Data.

« Lors de la rentrée 1973, Bill entame sa dernière année de lycée. La société Traf-O-
Data dont il s’occupe avec Paul lors de ses temps libres, gagne plusieurs milliers de
dollars en diffusant des informations sur les statistiques routières.«

Les incroyables capacités de programmation des trois lycéens attirent


rapidement l’attention de plusieurs sociétés. Lorsque TRW (une société qui mène
un énorme projet de contrôle de distribution pour le Ministère des Armées) les
contacte pour le embaucher afin de développer des logiciels complexes sur PDP-
10, Bill et Paul sont aux anges :

« Paul Allen ne se fait pas prier. La vie universitaire l’ennuie, et il rêve de se frotter à
la vie active. Gates bénéficie d’une permission accordée par le lycée de Lakeside,
autorisant ses élèves à terminer leurs études en effectuant un stage en entreprise.
Sur place, les deux programmeurs sont aux anges. Ils œuvrent au milieu d’un
environnement de rêve : cinq ordinateurs DEC qui se communiquent mutuellement
des informations. Ils travaillent durement pour une rétribution dérisoire – 165 dollars
par semaine, l’équivalent d’une paye d’étudiant. Mais Paul considère que le simple
fait d’être rémunéré pour effectuer ce qu’il adore représente le bonheur ultime.«

2.4 – L’université de Harvard

En 1973, Bill Gates, diplômé du lycée, entre à la prestigieuse université de


Harvard pour devenir mathématicien.

Mais, observe Daniel Ichbiah, l’étudiant se montre alors beaucoup plus intéressé
par l’informatique naissante. Et pressentant le potentiel de cette industrie, il passe
ses nuits à discuter avec Paul Allen de la création d’une société d’édition de
logiciels.

2.5 – Un esprit pragmatique

Daniel Ichbiah termine le chapitre 2 de « Bill Gates et la saga Microsoft » en


évoquant davantage d’aspects de la personnalité de Bill Gates à cette époque.

Nous apprenons ainsi que déjà, Bill Gates :

 Fait preuve d’un sens des affaires précoce et d’un certain


opportunisme : l’auteur nous fait remarquer, par exemple, qu’adolescent, Bill
Gates revendait des badges de campagne électorale pour en tirer du profit.
Ou encore, avec Traf-O-Data : le jeune homme avait compris très tôt l’intérêt
des microprocesseurs Intel. Ainsi, pour Daniel Ichbiah, le fondateur de
Microsoft a un vrai flair pour détecter les technologies prometteuses.
 Est un excellent pirate informatique : en effet, fasciné par le défi intellectuel,
Bill Gates n’hésite pas à pirater des systèmes informatiques
complexes pour en percer les faiblesses. Par exemple, quand il n’a que 13
ans, le jeune programmeur parvient à provoquer un plantage généralisé sur
le réseau national CDC (Control Data Corporation) en s’introduisant sur leur
ordinateur central. Si cet épisode lui a valu de sévères réprimandes par la
suite, le jeune Bill s’est pour autant beaucoup amusé de cette péripétie,
raconte l’auteur.
 Possède un caractère ambivalent : Bill Gates peut se montrer déterminé et
intraitable dans la poursuite de ses projets, n’hésitant pas à évincer ses
anciens partenaires comme Paul Allen et Kent Evans. Mais il sait aussi
déjà fédérer des équipes de programmeurs autour d’une vision
enthousiasmante de l’informatique du futur.

Chapitre 3 – L’Altair

3.1 – 1975 : la révolution de l’Altair, premier micro-ordinateur

Le chapitre 3 du livre « Bill Gates et la saga Microsoft » commence par un retour


en 1975.

Cette année-là, l’ordinateur Altair fait la une du magazine « Popular Electronics ».

Vendu en kit à 399$ par la société MITS, cet ordinateur minimaliste à monter
soi-même déclenche un engouement fou parmi les passionnés d’informatique,
avides de posséder leur propre machine, rappelle Daniel Ichbiah.

Le succès phénoménal de l’Altair surprend même son créateur : Ed Roberts, qui a


du mal à honorer les 4000 premières commandes.

3.2 – Le défi du BASIC : une prouesse technique et une première réussite

Pour les deux passionnés de programmation que sont Bill Gates et Paul Allen, l’Altair
est l’opportunité historique de créer le premier langage de programmation
BASIC pour micro-ordinateur.

Ils contactent Ed Roberts pour lui proposer leur produit. Ed Roberts se


montre d’abord sceptique, mais ensuite impressionné quand il constate que le
BASIC fonctionne !

Car, sans même avoir vu l’Altair, Bill et Paul parviennent à développer en


quelques semaines un BASIC parfaitement fonctionnel.

Pour y arriver, les deux programmeurs ont simulé le comportement du


microprocesseur 8080 sur un ordinateur PDP-10. Et pour tenir les délais, ils ont
travaillé d’arrache-pied jour et nuit. Contre toute attente, leur persévérance paie :

« »Ca marche ! » s’exclame Roberts lors de la démonstration à Albuquerque. Paul


Allen lui-même est abasourdi que le programme fonctionne du premier coup.«

3.3 – Un marché en effervescence


Avec ses 4000 premières commandes, l’Altair révèle l’existence d’un immense
marché naissant des passionnés d’informatique personnelle.

La révolution micro-informatique tant attendue est enfin en marche, lance


l’auteur, « et désormais, plus rien ne pourra l’arrêter.«

Chapitre 4 – Naissance de Microsoft, la soif de liberté

4.1 – L’association de Paul Allen et Ed Roberts

Paul Allen, alors employé chez Honeywell, est fasciné par le projet Altair d’Ed
Roberts.

Il contacte très souvent le patron du MITS – Ed Roberts – pour lui faire de ses
suggestions. Séduit, Ed Roberts lui propose de rejoindre son équipe. Paul Allen
accepte sans hésiter, attiré par les opportunités offertes par cette révolution de la
micro-informatique.

Paul Allen, nommé directeur de la division logiciel (mais seul membre de ce


service) travaille d’arrache-pied pour doter l’Altair d’une solide base logicielle. Bill
Gates, toujours étudiant, le rejoint pendant les vacances universitaires afin de
finaliser le BASIC de l’Altair. Les deux amis partagent une chambre miteuse dans un
motel. Bill Gates, intrépide perfectionniste, travaille sans relâche à l’amélioration du
langage.

Mais Bill Gates n’hésite pas à critiquer vertement la piètre qualité de l’Altair et
de ses cartes mémoire défaillantes. Il s’attire alors l’animosité de Ed Roberts.
Persuadé du bien-fondé de ses critiques, Bill Gates exige d’être rémunéré 10$ de
l’heure pour poursuivre son travail.

4.2 – 1975 : Fondation de Microsoft

Un peu plus tard, Bill Gates découvre avec fureur que le BASIC est copié et
distribué gratuitement par ceux que l’on appelle « les hobbyistes ». Il publie une
lettre ouverte virulente pour dénoncer ce piratage néfaste. Mais sous la pression
d’Ed Roberts, il modère ses propos dans une seconde lettre, tout en maintenant sa
position.

Dans ce contexte, Bill Gates et Paul Allen décident de fonder une société afin
de commercialiser et développer le BASIC eux-mêmes.

Naît alors,à Albuquerque, en juillet 1975, Microsoft.

Bill Gates prend 60 % des parts et conserve les droits de propriété du logiciel
révolutionnaire.
Microsoft signe un contrat d’exclusivité avec MITS pour la diffusion du BASIC.
Toutefois, l’accord indique que Microsoft reste propriétaire de son langage. Les deux
fondateurs touchent 3000$ à la signature mais les revenus ensuite sont
faméliques : « chaque fois que MITS diffuse un exemplaire, elle doit reverser 35 $ à
Microsoft« .

4.3 – L’irrésistible envol de Microsoft

Au fur et à mesure de leur collaboration, les relations entre Bill Gates et Ed


Roberts sont devenus de plus en plus difficiles.

Bill Gates commence alors à prendre ses distances avec MITS, stipule Daniel
Ichbiah.

En effet, de nouveaux microprocesseurs apparaissent : le 6800 de Motorola, le


6502 de MOS Technology ou le Z80 de Zylog par exemple. Bill Gates entreprend
alors de développer des versions du BASIC pour ces autres constructeurs
intéressés. Il écrit lui-même les versions du BASIC pour ces puces puis sillonne les
États-Unis pour convaincre les constructeurs de les adopter.

Ses talents de programmeur et sa conviction enthousiasmante séduisent.


Les commandes affluent.

4.4 – Premiers bureaux, employés et fin des études pour Bill Gates

Devant le succès du BASIC, Microsoft ouvre ses premiers vrais


locaux et commence à recruter.
L’équipe jeune, rebelle et motivée travaille durement, mais toujours dans
une atmosphère décontractée et propice à la créativité, à l’image d’une start-up
informatique de la côte Ouest américaine de l’époque.

En décembre 1976, fasciné par les perspectives qui s’ouvrent à lui avec la micro-
informatique, Bill Gates décide d’interrompre ses études de mathématiques à
Harvard. Il veut se consacrer entièrement à Microsoft. Ses parents s’inquiètent, mais
leur ami Samuel Stroum, conquis par l’enthousiasme du jeune homme, l’encourage
vivement à poursuivre sa voie.

Bill Gates est habité par une soif intarissable de réaliser son rêve. Et avec
Microsoft, il entend participer activement à l’émergence d’une nouvelle ère
informatique : celle de la micro-informatique personnelle !

Chapitre 5 – La cause du BASIC

5.1 – Le succès du BASIC

« Vers la fin 1976, une controverse s’élève au sujet de la propriété du langage. Ed


Roberts rencontre de sérieuses difficultés à gérer MITS : il est obligé de rembourser
à de nombreux clients les extensions défectueuses de l’Altair.«

En fait, à cette époque, la micro-informatique souffre d’un manque de


professionnalisme et de fiabilité, informe Daniel Ichbiah. Les premières machines
sont artisanales, bricolées de façon approximative par des passionnés. L’assistance
technique est quasi inexistante.

Mais dès 1977, de vrais produits grand public comme l’Apple II ou le TRS-80
apparaissent. Et en adoptant le BASIC de Microsoft, ces nouvelles machines vont
finalement assurer le succès commercial de la jeune société qu’est
alors Microsoft.

5.2 – L’avènement de l’Apple II et l’émergence de CP /M

Ainsi, dans le 5ème chapitre du livre « Bill Gates et la saga Microsoft », Daniel Ichbiah
nous raconte comment, grâce à sa détermination et à d’habiles négociations,
Microsoft parvient, en 1977, à conserver la propriété de son
BASIC révolutionnaire. Et comment il devient rapidement le langage de
programmation de référence des micro-ordinateurs naissants.

Avec son design réussi, sa robustesse et son BASIC intégré, l’Apple II de Steve
Jobs et Steve Wozniak séduit rapidement les particuliers. Soutenu par des
investisseurs, Apple s’impose alors comme le premier véritable succès
commercial de l’histoire de la micro-informatique.

« L’Apple II fait l’objet d’éloges de la part des magazines spécialisés : il s’agit d’un
ordinateur disponible en boutique qui fonctionne dès qu’on le branche. Il devient le
premier succès de la micro-informatique.«
De plus, le système d’exploitation CP/M, créé par Gary Kildall, permet de faire
fonctionner les logiciels sur différents micro-ordinateurs grâce à une interface
standardisée. Son adoption généralisée facilite grandement le développement
d’un véritable marché du logiciel indépendant des constructeurs.

5.3 – Une secrétaire découvre le monde étrange de Microsoft et de la


programmation

Daniel Ichbiah nous parle ici de Myriam Lubow, secrétaire embauchée par
Microsoft en 1977.

Il raconte, non sans humour, comment cette mère de famille de 4 enfants, et âgée
de 42 ans, d’abord, découvre avec perplexité l’étrange et nouveau monde du
« logiciel », et celui de l’équipe de Microsoft. Puis, il explique comment la
secrétaire est vite impressionnée par la personnalité hors-norme et l’énergie
débordante du jeune président Bill Gates.

5.4 – L’essor des langages

Daniel Ichbiah termine ce chapitre de « Bill Gates et la saga Microsoft » en nous


apprenant que, fort de son BASIC à succès, Microsoft se diversifie rapidement.
L’entreprise propose, en effet, d’autres langages comme le Pascal ou le COBOL,
tous compatibles avec le standard CP/M.

En quelques années, lance alors l’auteur, Microsoft s’impose comme le leader


incontesté du logiciel pour micro-ordinateurs.

Chapitre 6 – Retour au pays

6.1 – Une équipe atypique

À Albuquerque puis Seattle, les jeunes programmeurs de Microsoft mènent


un rythme de vie intense. Ils travaillent jour et nuit avec un dévouement total à
leur mission. Mais l’ambiance est décontractée et anticonformiste au sein de
cette dream team de l’informatique, confie Daniel Ichbiah.

« Bob O’Rear est embauché le 8 janvier et découvre, à sa grande stupéfaction, une


compagnie différente de toutes celles qu’il a connues auparavant. Lorsqu’il arrive au
huitième étage de la Two Park Central Tower, vers neuf heures, il lui arrive de
trouver Bill Gates ou Paul Allen endormis à même le sol.«

6.2 – Le succès au Japon

Daniel Ichbiah nous raconte ici l’amitié que Bill Gates a noué avec Kazuhiho
Nishi, un passionné de technologie japonais qui devient le représentant de
Microsoft au Japon.

Grâce à lui, affirme l’auteur, le BASIC séduit rapidement les grands constructeurs
japonais. Et le PC NEC 8001 qui l’adopte connaît un très grand succès
commercial.
6.3 – Le retour dans l’état de Washington

En 1978, Microsoft déménage du Nouveau-Mexique.

Beaucoup incitent vivement les fondateurs de Microsoft à s’installer dans la Silicon


Valley où les plus grandes sociétés de l’informatique résident. Mais Paul Allen a le
mal du pays et Bill se fiche de l’endroit où s’installer à condition que le lieu soit
propice à son extension. Ils choisissent donc de partir pour Bellevue, dans la
banlieue de Seattle, leur ville d’origine.

Les lecteurs de cet article ont également lu : 8 études de cas en Vidéo : La


semaine de 4 heures, c'est possible !

« La plupart des employés consentent à migrer vers l’état du Washington » souligne


Daniel Ichbiah. Myriam Lubow, quant à elle, ne peut pas les suivre. Mais au final, ce
rapprochement géographique et familial soude l’équipe, explique l’auteur de « Bill
Gates et la saga Microsoft ». Et change le quotidien de Bill Gates qui n’avait pas pris
la mesure des effets de la proximité familiale : « Plusieurs fois par jour, sa mère Mary
téléphone pour prendre des nouvelles et veiller à ce qu’il prenne son déjeuner et
dorme suffisamment.«

6.4 – Microsoft affiche une croissance explosive !

Daniel Ichbiah termine ce sixième chapitre du livre « Bill Gates et la saga


Microsoft » en revenant sur la croissance sans précédent de Microsoft à ce
moment-là.
Il décrit ainsi comment l’entreprise :

 Réussit à dépasser les nouveaux challenges technologiques : avec le


puissant microprocesseur Intel 8086, Microsoft relève le défi de développer
un nouveau BASIC 16 bits en un temps record, grâce à un partenariat
fructueux avec la société locale SCP.
 Atteint 2,5 millions de dollars de CA, en 1979, grâce à ses langages de
programmation multi-plateformes, désormais compatibles avec le système
standard CP/M.
 S’impose comme le leader incontesté du logiciel micro-informatique : et
ce, dans un contexte où la micro-informatique connaît une croissance
explosive et devient un marché extrêmement porteur. Apple, par exemple,
fort du succès de l’Apple II, s’apprête à entrer en bourse.

Ces évolutions n’échappent pas à la puissante société IBM qui observe le


secteur avec attention…

Chapitre 7 – Le projet le plus insolite d’IBM

7.1 – Un projet secret chez IBM

Dans le chapitre 7 de l’ouvrage « Bill Gates et la saga Microsoft« , Daniel Ichbiah


nous plonge dans les coulisses d’IBM.

Nous apprenons qu’en 1980, IBM forme une équipe secrète baptisée « projet
Chess ». Son but est de concevoir rapidement un micro-ordinateur destiné au
grand public.

Ce projet insolite, dévoile l’auteur, est confié à des esprits libres et créatifs,
totalement affranchis de la lourdeur administrative habituelle d’IBM.

Contrairement aux habitudes d’IBM, le comité Chess est chargé de s’appuyer sur
des fournisseurs externes pour le matériel et les logiciels. Il s’inspire en fait,
selon l’auteur, du succès de l’Apple II, avec sa conception hardware ouverte et
sa capacité à évoluer grâce aux extensions par cartes.

7.2 – Le BASIC de Microsoft s’impose

Pour ce qui concerne le logiciel, le BASIC de Microsoft apparaît incontournable. Il


semble évident que c’est celui qui devra être intégré nativement à tous les
micro-ordinateurs du marché.

IBM contacte donc Bill Gates comme consultant et lui commande plusieurs
langages :

 L’option du microprocesseur 8086 : Bill Gates plaide avec succès pour


qu’IBM choisisse le puissant microprocesseur 16 bits 8086 d’Intel. Ce choix
audacieux ouvre la voie au développement d’une nouvelle génération de
logiciels bien plus élaborés.
 Le système d’exploitation QDOS : devant l’échec des négociations tendues
avec Digital Research pour obtenir CP/M dans les délais, IBM demande à
Microsoft de leur trouver une solution. Microsoft mise alors, pour cela,
sur QDOS, un clone de CP/M pour le 8086 développé par Tim Paterson de
SCP. C’est semble-t-il, pour Bill Gates, le système d’exploitation parfait pour le
futur PC IBM.

Chapitre 8 – Le sauna MS-DOS

Le huitième chapitre de « Bill Gates et la saga Microsoft » décrit les challenges


rencontrés par Microsoft pour répondre aux commandes d’IBM.

8.1 – Un développement sous haute sécurité

Pour développer en secret le MS-DOS et les logiciels du futur PC IBM, les


programmeurs de Microsoft sont confinés à Bellevue dans une petite pièce sans
fenêtre, sous des conditions de sécurité draconiennes imposées par IBM.
La porte doit rester fermée à clef et les documents conservés dans des coffres,
relate l’auteur.

« Les conditions de travail que devront supporter les programmeurs sont


infernales » écrit Daniel Ichbiah : « la pièce ne mesure que 3 mètres sur 2, n’a ni
fenêtres ni ventilation ».

8.2 – Un travail d’adaptation colossal

Par ailleurs, Microsoft doit adapter et étendre considérablement les capacités


limitées du système QDOS racheté à Tim Paterson pour créer un MS-DOS digne
d’équiper le futur PC grand public d’IBM. Et les délais imposés par IBM pour livrer
une première version sont extrêmement serrés.

8.3 – Des problèmes techniques majeurs

La fiabilité hasardeuse du prototype fourni par IBM et les changements


continuels de spécifications matérielles causent des retards importants.

Les programmeurs de Microsoft perdent un temps précieux à diagnostiquer des


bugs qui proviennent en fait du hardware de mauvaise qualité.

8.4 – Une collaboration étroite entre IBM et Microsoft

Malgré les difficultés techniques, IBM et Microsoft collaborent étroitement au


quotidien pour tenter de respecter les délais convenus. Des ingénieurs d’IBM sont
dépêchés à Seattle et un système de messagerie électronique relie en
permanence les équipes des deux sociétés.

8.5 – Des tests de qualité draconiens

Avant validation, les logiciels sont soumis à une batterie de tests intensifs et
rigoureux conduits par IBM. Cette exigence de qualité totale force l’admiration
des développeurs de Microsoft et leur permet d’atteindre un nouveau niveau
professionnel.

8.6 – Objectif enfin atteint !

En 1981, après des mois de labeur intense dans des conditions difficiles,
la version 1.0 du MS-DOS est enfin approuvée par IBM pour équiper le futur PC
grand public.

La version 1.0 de MS-DOS soumise pour approbation comporte quatre mille lignes
de langage assembleur et occupe 12 Ko de mémoire. IBM valide le système créé par
Microsoft.

« Un soir de juillet 1981, Bill apprend que Big Blue se prépare à annoncer la sortie de
sa machine. L’événement est célébré avec délire dans un restaurant chic de Seattle.
Pour les programmeurs, une grande quantité de travail reste à fournir puisqu’il faut
achever les langages Pascal, Fortran, Cobol, Assembleur… Le travail reprend donc
de plus belle. Le 27 du même mois, Paul Allen acquiert les droits du QDOS de Tim
Paterson auprès de SCP pour la somme de 50 000 dollars. Gates reçoit un message
pour le moins formel de son commanditaire : « Cher Fournisseur. Vous avez
accompli un bon travail ». »

Chapitre 9 – Le kid de Big Blue

9.1 – L’annonce de l’IBM PC

En août 1981, IBM créé la surprise en annonçant l’IBM PC, un micro-


ordinateur 16 bits performant doté du MS-DOS de Microsoft :

« IBM annonce un ordinateur personnel commercialisé au prix de 1.565 dollars.


Cette machine, destinée aux entreprises, écoles et foyers peut utiliser plusieurs
centaines de logiciels. Elle comporte un microprocesseur 16 bits à haute vitesse. Le
PC peut être utilisé avec un écran couleur ou noir et blanc. Il intègre le célèbre
BASIC de Microsoft et peut exécuter le logiciel de prévision financière VISICALC.«

La machine séduit par son design soigné et suscite un fort engouement, bien au-
delà des prévisions prudentes d’IBM.

De plus, contrairement aux habitudes monolithiques d’IBM, le PC est conçu de


manière ouverte, avec des composants standard et des spécifications publiées.
D’autres constructeurs sont donc en mesure de produire des « clones »
compatibles.

Quant à Apple, l’entreprise accueille « ce concurrent redoutable avec courtoisie et


humour en s’offrant une pleine page dans le Wall Street Journal,
intitulée : « Bienvenue à IBM, sérieusement« . » Le texte se poursuit dans le même
esprit :

« Bienvenue sur le marché le plus excitant et le plus important depuis que la


révolution informatique a commencé il y a trente-cinq ans. Et félicitations pour votre
premier ordinateur personnel. En mettant la puissance d’un ordinateur entre les
mains des individus, il est possible d’améliorer la façon dont ils travaillent, pensent,
apprennent à communiquer et occupent leur temps de loisir. L’aptitude à
l’informatique devient aujourd’hui aussi presque aussi fondamentale que savoir lire
ou écrire.«

Apple termine en disant « qu’elle espère qu’IBM sera un concurrent responsable et


contribuera à apporter cette technologie américaine au monde entier« .

9.2 – Le match MS-DOS / CP/M

Daniel Ichbiah expose ici la concurrence rude entre le MS-DOS et le CP/M,


alors leader du marché.

Gary Kildall, créateur du CP/M, considère qu’en s’inspirant de CP / M pour créer le


MS-DOS, Microsoft les a tout simplement volé. Dès lors :

« Il [Gary Kildall] va jusqu’à envisager un procès à l’encontre d’IBM. Don Estridge


[père de l’IBM PC] calme la situation en expliquant qu’il n’était pas au courant de ce
plagiat et propose un arrangement à l’amiable. IBM proposera officiellement deux
systèmes d’exploitation pour son PC : le MS-DOS, et la version 16 bits de CP/M, dès
que celle-ci sera prête.«

À ce moment-là, Bill Gates réalise que rien n’est gagné face à la popularité
soutenue du CP/M parmi les passionnés. Et que le nom d’IBM n’est pas
suffisant pour imposer le MS-DOS ni même le PC :

« CP/M reçoit le soutien de la presse spécialisée et fait l’objet d’une adulation


persistante. […] Lorsque InfoWorld élit les dix meilleurs produits de l’année 1981,
neuf titres correspondent à des logiciels CP/M. Il faudra attendre mars 1982 pour que
ce magazine se résigne à publier le banc d’essai d’un produit MS-DOS.«

Ainsi, face à des ordinateurs concurrents de meilleure qualité que l’IBM PC et


souvent équipés de CP/M, Bill Gates et Tim Paterson (le créateur du système
d’exploitation) décident d’aller activement démarcher les
fabricants pour promouvoir le MS-DOS, espérant le faire adopter sur leurs
machines.

Et leurs efforts auprès des constructeurs paient. En 1984, Microsoft équipe 80 %


des PC et compatibles.

9.3 – L’essor du logiciel

Finalement, porté par le succès d’IBM, le MS-DOS s’impose comme standard de


facto et stimule le développement massif de logiciels spécifiques par des éditeurs
tiers indépendants. L’industrie du logiciel décolle.

« Des milliers de programmeurs réfléchissent activement aux logiciels du futur et


entretiennent l’espoir de réaliser les premiers best-sellers de la machine d’IBM…«
Chapitre 10 – Une application irrésistible

10.1 – Créer une application marquante pour le grand public

L’auteur du livre « Bill Gates et la saga Microsoft » souligne, dans ce chapitre, que
Bill Gates devient ensuite conscient d’un point important : le micro-ordinateur a
besoin d’applications marquantes pour séduire le grand public, à l’image de
VisiCalc pour l’Apple II dans les années 1970.

Le président de Microsoft se lance alors dans le développement de Multiplan,


un tableur destiné à concurrencer VisiCalc.
10.2 – Le développement de Multiplan, le futur concurrent de VisiCalc

C’est Charles Simonyi, un ingénieur hongrois venu de Xerox, qui prend en


main le développement de Multiplan en 1981.

Ce dernier structure une équipe pour programmer le logiciel selon une approche
pyramidale qu’il a théorisée. Le tableur de Simonyi et son équipe est conçu pour
fonctionner sur un maximum de machines différentes, dans une stratégie
d’encerclement du leader VisiCalc : « Par cette stratégie d’encerclement, Gates et
Allen espèrent établir Electronic Paper comme le tableur n°1 de la micro-
informatique« .

Microsoft informe IBM, son partenaire privilégié, du projet Multiplan et accepte de


brider les capacités du logiciel pour qu’il puisse tourner sur les PC d’entrée de
gamme de la firme. Après de multiples péripéties, Multiplan est finalement
commercialisé en août 1982 sur Apple II, avant d’arriver en octobre sur IBM PC.

10.3 – L’arrivée fracassante de Lotus 1-2-3, le futur leader

En novembre 1982, au salon Comdex de Las Vegas, Microsoft découvre avec


stupéfaction Lotus 1-2-3, un tableur développé spécifiquement par Mitch
Kapor pour exploiter toute la puissance des IBM PC haut de gamme.

« À son grand dam, Simonyi sait que ce nouveau concurrent, Lotus, détient
l’application irrésistible de l’IBM PC !«

Commercialisé en janvier 1983 après un lancement pharaonique, Lotus 1-2-3


s’impose en quelques mois comme le tableur de référence. Il distance
rapidement Multiplan, bridé par les choix initiaux de Microsoft. Mitch Kapor refuse
la proposition de rachat par Microsoft. En 1984, Lotus devient alors le premier
éditeur de logiciels, dépassant Microsoft.

« L’ascension de Lotus agace fortement Bill Gates », glisse Daniel Ichbiah. Et


l’arrivée tonitruante de Lotus 1-2-3 marque un tournant pour Microsoft.

Car à ce moment-là, Bill Gates prend la mesure du talent de conception de logiciels


de Mitch Kapor. Et malgré ses indéniables qualités techniques, Multiplan ne peut
rivaliser avec le produit phare de Lotus.

Chapitre 11 – Word, le littéraire

11.1 – Word, le traitement de texte révolutionnaire

Après Multiplan, Bill Gates et Charles Simonyi se lancent dans le développement


de Word, un traitement de texte appelé à révolutionner l’écriture sur ordinateur.

Word est conçu par Charles Simonyi en s’inspirant de Bravo, un traitement de


texte innovant doté d’une interface graphique qu’il avait créé chez Xerox. L’auteur
le décrit comme le premier traitement de texte PC « dont les services seront
accessibles en manipulant une souris« avec un écran affichant « certains aspects
du texte : gras, souligné, italique, interlignes, etc. »

11.2 – Aux USA, Word est un succès très mitigé

Face à WordStar, leader du marché, Word mise sur la convivialité et


l’ergonomie.

Présenté en 1983, le fameux traitement de texte reçoit d’abord un accueil mitigé :

 Aux États-Unis, il ne parvient d’abord pas à percer, car il est largement


dominé par WordPerfect. Ce n’est qu’après 3 ans et 3 versions, que Word
s’impose enfin aux USA :

« Si les premières moutures de Word n’étaient pas satisfaisantes, la version 3,


publiée en avril 1986 le met au diapason de ses concurrents. Elle intègre un
didacticiel qui permet aux débutants de maîtriser les subtilités du traitement de texte.
Un correcteur orthographique analyse les documents et propose de rectifier les
anomalies. Cette troisième tentative est la bonne : Word obtient un accueil
chaleureux, et vient se classer à la cinquième position des ventes de l’année. »

 En France, par contre, Word rencontre rapidement un franc succès grâce


à une stratégie marketing audacieuse : en effet, le PDG de Microsoft
France Bernard Vergnes et son équipe mènent une offensive de charme
auprès des revendeurs pour promouvoir Word. Ils sillonnent le pays de long
en large pour former en masse les distributeurs qui deviennent des
ambassadeurs du logiciel.Grâce à cette stratégie marketing audacieuse et à
l’arrivée des imprimantes laser, Word devient le traitement de texte le plus
vendu en France en 1987.

Chapitre 12 – La révolution Macintosh d’Apple

Le chapitre 12 du livre « Bill Gates et la saga Microsoft » nous plonge au cœur


d’une révolution informatique : celle déclenchée par le lancement du mythique
Macintosh.

Le Macintosh – ou Mac – est une machine conviviale dotée d’une interface


graphique innovante. Son lancement est un séisme numérique, car c’est ce qui va
enfin rendre les ordinateurs accessibles au grand public. À son origine : Steve
Jobs et son équipe chez Apple.
12.1 – Les découvertes de Xerox inspirent Apple à créer le Macintosh

L’auteur de « Bill Gates et la saga Microsoft » relate d’abord une anecdote sur la
genèse du Macintosh.

Un jour de septembre 1979, Steve Jobs est invité à visiter les laboratoires de
recherche de Xerox (Xeros a, en effet, investi un million de dollars dans la société
Apple, et a donc accepté de dévoiler certaines de ses inventions à des membres
triés sur le volet).

Daniel Ichbiah relate la visite :

« Lorsque Lawrence Tessler [alors président de Xeros] a dévoilé l’ordinateur Alto, les
hôtes de Cupertino [ville de la Silicon Valley qui abrite le siège d’Apple] ont poussé
un cri d’admiration : ils n’ont jamais rien vu de tel ! Job a été effaré par la
démonstration effectuée par Tessler : un écran qui affiche des images à la place de
mots, une souris pointe sur des objets graphiques et les déplace à volonté. C’est
ainsi qu’il faut concevoir les ordinateurs ! Or, Xerox néglige cette manne
providentielle :

– Mais pourquoi ne commercialisez-vous pas cela ? C’est extraordinaire ! Vous


pourriez pulvériser tout le monde ! s’exclame Jobs.

Jobs, Atkinson, Raskin et leurs six autres collègues sont revenus de Palo Alto avec
la ferme conviction d’avoir entrevu l’ordinateur du futur.«
C’est ainsi, qu’inspiré par ces innovations, Steve Jobs décide d’intégrer les
interfaces graphiques développées chez Xerox au Macintosh, l’ordinateur
expérimental qu’Apple mijote en secret.

12.2 – Apple et Microsoft travaillent ensemble pour développer le


Macintosh

Microsoft est appelé à la rescousse pour co-développer le Mac.

Charles Simonyi, le maitre d’œuvre du logiciel Word de Microsoft, participe alors


activement à la conception de ce bijou technologique. Sous la direction de Steve
Jobs, le Macintosh introduit des concepts révolutionnaires comme la souris, les
icônes, le glisser-déposer. Microsoft développe des applications comme Multiplan.

Mais la collaboration prometteuse entre Apple et Microsoft tourne court : les


premiers mois, c’est la dolce vita entre les deux entreprises. On code nuit et jour
dans une ambiance décontractée. Mais la lune de miel est de courte durée.
Microsoft ne parvient pas à tenir les délais irréalistes imposés par Apple. Et à
peine le Macintosh sorti, des tensions éclatent. Apple accuse Microsoft de lui
avoir subtilisé des secrets technologiques pour développer Windows, l’interface
graphique de Microsoft pour PC.

L’ambiance est électrique dans la Silicon Valley !

12.3 – Un lancement tonitruant pour le Macintosh

Dévoilé en 1984, le Macintosh suscite l’émerveillement par son interface


graphique révolutionnaire.

« Le public découvre avec ravissement l’interface graphique du Mac. MacPaint, qui a


été conçu par Bill Atkinson est simple d’emploi. Le dessin est effectué à la souris en
sélectionnant des formes et en les étirant à volonté » décrit l’auteur.

Steve Jobs orchestre un lancement pharaonique pour le Macintosh, présenté


comme l’antithèse de la rigueur IBM. Malgré des débuts tonitruants, les ventes
du Macintosh vont rapidement décliner, la machine restant trop coûteuse.

Chapitre 13 – Excel

Le treizième chapitre du livre « Bill Gates et la saga Microsoft » revient sur la


création d’Excel.

Daniel Ichbiah nous raconte comment ce tableur signé Microsoft va


s’imposer, non sans rebondissements, audace et obstination, pour devenir
l’application reine de sa catégorie dans les années 80.

Grâce à son interface intuitive, le logiciel séduit massivement les utilisateurs. En


quelques mois à peine, le petit poucet Excel détrône le géant Lotus 1-2-3. Une
incroyable démonstration de force signée Bill Gates.
13.1 – Excel, le tableur de Microsoft censé détrôner Lotus

Dans cette partie de « Bill Gates et la saga Microsoft« , Daniel Ichbiah revient plus
en détail sur la naissance laborieuse d’Excel.

Année 1983 : rappelez-vous, sur le marché des tableurs, Lotus 1-2-3 règne en
maître absolu. Il écrase littéralement ses concurrents. Cette situation hérisse Bill
Gates. Mais le fondateur de Microsoft aime les défis impossibles. Il réunit son équipe
dans un chalet isolé avec une mission : créer un tableur pour détrôner Lotus.

Les brainstormings, lors de cette retraite, suscitent des débats houleux ! Mais le
projet Excel finit par émerger des discussions animées. Parmi les développeurs
positionnés sur le projet, Doug Klunder s’investit corps et âme. Le problème, c’est
que les délais imposés par Bill Gates sont intenables.

Et surtout, coup de tonnerre en 1985 : Apple lance le Macintosh… avec Lotus


Jazz, concurrent direct d’Excel ! Bouleversé, Bill Gates décide de changer Excel
de plateforme pour contrer Lotus Jazz. Doug Klunder, lui, claque la porte, ulcéré
de voir son boulot réduit à néant, promettant de « ne jamais remettre les pieds dans
cette boite« .

13.2 – Quand Excel faillit ne jamais voir le jour

C’est alors le début d’un développement cauchemardesque. Le nouveau


responsable du projet, Phil Florence, est « submergé par les responsabilités du
projet, en butte aux remontrances persistantes de Gates« . Il finit par craquer et est
victime d’une « défaillance cardiaque« .

Excel frôle même l’annulation. Heureusement, Doug Klunder revient in


extremis sauver son bébé :

« Au sein de l’équipe de développement, l’atmosphère est lourde et le moral entame


une chute libre. Tandis que Florence part pour la clinique, l’avenir d’Excel apparaît
compromis. La chance donne alors un coup de pouce. Doug Klunder se fait voler le
bagage qu’il avait emmené sur les routes de Californie. Totalement démuni, il se
trouve dans une situation où il doit au plus vite gagner un peu d’argent. Tout bien
réfléchi, Microsoft apparaît la solution la plus adéquate. Doug Klunder revient à
Seattle et s’en vient frapper à la porte de son ancien employeur. Il est accueilli les
bras ouverts, à la façon d’un messie.«

Le 30 septembre 1985, après moult péripéties, Excel sort enfin ! Un accouchement


douloureux qui marquera à jamais ses créateurs.
13.3 – Le triomphe d’Excel sur Macintosh

Grâce à une intense campagne marketing, Excel rencontre un immense succès


sur Macintosh.

Encore une fois, en quelques mois seulement, il supplante Lotus Jazz, pourtant
présenté comme LE tableur du Macintosh ! Porté par des capacités techniques
supérieures, Excel s’impose même comme l’application incontournable des
tableurs sous Mac.

En avril 1986, le verdict tombe : Excel vend 2 fois plus que son rival ! rapporte
l’auteur.

Si bien qu’avec Excel et Word, Microsoft s’arroge 50 % du marché des logiciels


sur Macintosh en 1987.

Grisé par ce comeback retentissant, Bill Gates a désormais le regard rivé vers un
horizon encore plus ambitieux : reproduire cette domination écrasante sur
l’énorme marché des PC compatibles IBM. Avec son précieux
sésame : Windows.

L’appétit de Microsoft semble décidément sans limite. Et Bill Gates est prêt à
tout pour assouvir ses ambitions dévorantes !

Chapitre 14 – Windows ou la conception chaotique d’un géant

14.1 – Un projet pharaonique semé d’embûches


En 1981, en pleine effervescence graphique, Microsoft se lance dans un pari
fou : développer Windows, un système d’exploitation qui se veut
révolutionnairedestiné à uniformiser l’apparence des logiciels.

Mais très vite, ce projet titanesque vire au chemin de croix.

En effet, le développement d’un tel système s’avère d’une complexité technique


insoupçonnée, fait observer l’auteur. Dès lors, les délais ambitieux ne sont pas
tenus et Windows accumule les retards, au grand dam de Bill Gates. Ce
dernier change constamment d’avis sur les spécifications du
système, exaspérant les développeurs. « Entre conflits et départs, le projet
Windows devient chaotique » lance l’auteur.

Les lecteurs de cet article ont également lu : The Unwritten Laws of Business

Bref, retards à répétition, changements de cap incessants imposés par Bill


Gates, départs en cascade des développeurs à bout de nerfs… Windows devient
le projet maudit de Microsoft !

14.2 – La sortie laborieuse de Windows 1.0, première version du système


d’exploitation

Après 4 ans de déboires et de retard par rapport aux prévisions


initiales, Windows 1.0 voit enfin le jour fin 1985. Sous le triomphalisme de
façade, la réalité est cruelle : jugé lent, buggé et inutilisable, Windows 1.0 est un
loupé retentissant.

En effet, le public boude massivement le système d’exploitation de


Microsoft, moqué et devenu tristement célèbre sous le nom de « vaporware », soit
logiciel fantôme. « Windows 1.03 apparaît comme une imitation bâtarde et médiocre
de l’interface graphique du Mac » assène l’auteur.

Ce qu’on ne sait pas encore, c’est que, contre toute attente, cet accouchement
douloureux marquera, en fait, la naissance d’un futur géant, souligne Daniel
Ichbiah. Car en dépit des railleries, Bill Gates persiste. Le chef d’entreprise
visionnaire pressent le potentiel révolutionnaire de Windows. Et bien lui en
prend, car quelques années plus tard, Windows s’imposera comme LE système
d’exploitation quasi universel…

Chapitre 15 – L’introduction en Bourse de Microsoft

Dans le quinzième chapitre de « Bill Gates et la saga Microsoft« , Daniel Ichbiah met
en lumière un évènement majeur de la saga Microsoft : il relate comment,
en 1986, après des années de croissance fracassante, Microsoft devient enfin une
société cotée en bourse.

En fait, l’introduction en Bourse de la société a été méticuleusement préparée


par Bill Gates et ses équipes, confie l’auteur…
15.1 – La préparation minutieuse de l’opération boursière

Nous voilà donc en 1986. Malgré ses réticences initiales, Bill Gates, s’est résout,
cette année-là, à introduire Microsoft en Bourse.

La société peaufine l’opération avec le plus grand soin. Elle est conseillée par les
cabinets financiers Goldman Sachs et Alex Brown. « Un prospectus est rédigé
avec soin, Bill Gates effectue une tournée promotionnelle auprès des
investisseurs » note l’auteur.

Après âpres négociations entre Frank Gaudette, directeur financier de Microsoft, et


les équipes de Goldman Sachs, le prix de l’action est fixé à 21 $. 12 % du capital
de Microsoft sera proposé aux investisseurs. La machine est lancée !

15.2 – Un succès boursier retentissant propulse Bill Gates au sommet

Le 13 mars 1986 restera à jamais une date historique, témoigne l’auteur de « Bill
Gates et la saga Microsoft« .

Oui, ce jour-là, l’action Microsoft entre en fanfare à la Bourse de New York.


Affichée à 27,75 $ avec une demande massive, elle flambe rapidement jusqu’à 35
$.
La valeur de Microsoft explose littéralement, pulvérisant tous les records du
secteur. Celle-ci est estimée à 661 millions de dollars.

Grâce à ses 11 millions d’actions, la fortune personnelle de Bill Gates est évaluée,
elle, à 350 millions de dollars. « L’action de Microsoft progressant de façon rapide,
le montant de la richesse de Gates s’élève, moins d’un an plus tard, à plus d’un
milliard de dollars « fait remarquer Daniel Ichbiah.

L’opération boursière a donc propulser Bill Gates au rang de milliardaire. À


seulement 31 ans, Bill Gates figure parmi les hommes les plus riches du
monde. Emperor Bill est né !

Chapitre 16 – La redistribution des cartes dans le monde du PC

Au milieu des années 1980, de nouveaux acteurs bouleversent l’équilibre


établi dans le monde des PC et du logiciel. IBM décline, Microsoft poursuit son
ascension. Plus que jamais.

C’est ce que nous raconte Daniel Ichbiah dans le chapitre 16 du livre « Bill Gates et
la saga Microsoft« .

16.1 – Le déclin progressif d’IBM, leader historique mais géant aux pieds
d’argile

Vers la moitié de la décennie 1980, IBM subit de plein fouet l’offensive des
constructeurs de compatibles à bas prix. Incapable d’imposer ses normes
propriétaires OS/2 et PS/2, sa domination sur le standard PC s’effrite
rapidement. Big Blue sombre inexorablement. Pendant ce temps, Bill Gates mise
avec génie sur les clones de Compaq…

16.2 – La montée en puissance de Microsoft

Grâce au succès foudroyant d’Excel, Microsoft double Lotus : en 1987, la


marque s’empare de la pole position des éditeurs de logiciels.

Mais la sortie de Windows 2.0, bien plus performant, et l’accord avec les
fabricants de compatibles renforcent encore davantage la position
dominante de Microsoft.

Seul bémol, Apple intente un procès retentissant contre Windows, accusé de


plagier éhontément le Macintosh…

La Silicon Valley entre dans la tempête !

16.3 – Un nouvel ordre s’installe

En quelques années à peine, l’ordre établi dans la micro-informatique a volé en


éclats, termine l’auteur de « Bill Gates et la saga Microsoft« . IBM n’est plus qu’un
acteur de second plan et Microsoft règne en maître.
Sous l’impulsion de Bill Gates, un Nouveau Monde s’est imposé. Et ce n’est
pourtant que le début de l’ère Microsoft…

Chapitre 17 – Microsoft Inc.

Dans le chapitre 17 de son livre « Bill Gates et la saga Microsoft« , Daniel Ichbiah
montre comment Bill Gates a créé chez Microsoft un environnement de travail
singulier. Un fonctionnement hors-norme qui reflète parfaitement la personnalité
charismatique et travailleur acharné du fondateur de la firme imposante.

17.1 – Microsoft Inc., un empire aussi fou que son génie de fondateur

Grâce au génie de Bill Gates, Microsoft est le cocktail détonnant d’un esprit
« potache » de campus et d’obsession concernant les résultats : « L’ambiance
est celle d’un campus universitaire potache » écrit Daniel Ichbiah.

Étrangement, malgré la pression infernale, l’état d’esprit y reste très décontracté.


Une grande liberté est accordée aux employés.

L’actionnariat et les stock-options permettent à de nombreux employés de


s’enrichir considérablement. C’est un puissant facteur de motivation et de
fidélisation au sein de Microsoft.

17.2 – Un dirigeant passionné, exigeant et colérique

Bill Gates se dévoue corps et âme à Microsoft, travaillant sans relâche jour et
nuit, week-ends et vacances. Passionné par l’informatique, il est d’une exigence
extrême envers lui-même mais aussi envers ses collaborateurs. Et il insuffle, de fait,
un rythme effréné à son entreprise.

Les colères, homériques du chef d’entreprise, et son caractère entier suscitent


des clashs violents et des hurlements au sein de Microsoft. « Il existe un autre Bill,
que certains représentent comme tyrannique, blessant et dédaigneux » souffle
Daniel Ichbiah. Puis, il rajoute : « Gates est célèbre pour une expression que de
nombreux employés avouent avoir pris au visage de plein fouet : « C’est l’idée la plus
stupide que j’aie jamais entendue ».

Toutefois, Bill Gates sait reconnaître ses torts. Et derrière son caractère volcanique
se cache aussi un fin psychologue très doué pour repérer les talents et les
galvaniser, assure l’auteur.

17.3 – L’ADN Gates coule dans toutes les veines

Finalement, en un peu plus de 10 ans, Bill Gates a créé un empire à son image :
démesuré, passionné, incontrôlable. Chez Microsoft, on vit, respire et transpire
Microsoft 24 heures sur 24. La patte Gates est partout, son ADN coule dans
toutes les veines. Et dans cet univers décalé, on travaille dur mais on s’amuse
bien ! soutient l’auteur.

Chapitre 18 – La magie de Windows 3.0


Dans ce nouveau chapitre, l’auteur du livre « Bill Gates et la saga Microsoft » nous
parle du lancement spectaculaire de Windows 3.0 en 1990 par Microsoft.
Son succès immédiat fait entrer les interfaces graphiques dans une nouvelle
dimension et marque aussi la fin de la collaboration avec IBM.

18.1 – Le lancement hollywoodien de Windows 3.0

Le 22 mai 1990, Bill Gates orchestre le lancement de Windows 3.0 comme


un véritable show à grand spectacle. 5000 personnes assistent à l’événement au
Manhattan Center de New York. « Jamais dans l’histoire du PC, un produit n’a été
annoncé avec une telle fanfare et un sens aussi aigu du spectacle » s’enthousiasme
l’auteur.

Le jour J, un film introduit la nouvelle version de Windows, présentée comme


une révolution :

« 14 heures 45. Un jazz synthétique aux accents californiens baigne l’atmosphère.


La musique s’estompe discrètement tandis que les lumières progressivement
s’éteignent. Le film qui présente Windows 3.0 aux cinq mille spectateurs présents à
New York ce jeudi 22 mai 1990 semble avoir été conçu avec autant d’attention que le
logiciel lui-même. Le message est clair : ce moment est historique. Nous traversons
les années de genèse de la micro-informatique depuis l’apparition des premiers
microprocesseurs sur fond de Watergate jusqu’aux années 90. Des éclairs laser
jaillissent de toute part sous les applaudissements.«

18.2 – Le public est conquis !

Lors de la démonstration, la luxuriance des couleurs et des icônes saisit le


public :

« À présent, la vidéo présente un utilisateur passablement étonné devant son PC


« ancienne mode » recouvert du MS-DOS. À la façon d’Alice qui pénétrait de l’autre
côté du miroir, il enjambe l’écran qui s’est transformé en fenêtre et s’introduit à
l’intérieur du PC. Il se retrouve dans une pièce colorée, décorée de palettes géantes,
où l’on voit défiler les titres de logiciels appelés à entrer dans la légende : Excel,
PageMaker… Un mot-clé emplit l’écran, symbolisant le nouvel esprit qui doit présider
à la micro-informatique sur PC : COOL ! Le film d’introduction se conclut sur une
déclaration éclatante : IL EST LA ! MAINTENANT ! Lui, c’est Windows 3.0, et son
architecte, le Maître Gates apparaît sur la scène, accueilli comme un réalisateur qui
viendrait de rafler plusieurs Oscars.«

Après sa présentation, la foule fait une ovation à Bill Gates :

« Comme un adolescent qui viendrait de jouer sa première pièce devant un parterre


d’adultes, il [Bill Gates] apostrophe la foule : « Alors, qu’en pensez-vous ? » Pour
toute réponse, il reçoit une salve d’applaudissements ponctuée de cris joyeux.
Businessmen, analystes financiers et hauts responsables, oublient leur réserve
habituelle et manifestent leur allégresse.«
Des événements similaires sont ensuite organisés dans le monde entier.
L’auteur rapporte que 25 programmeurs ont œuvré à cette version de Windows. À
chaque représentation, ces derniers sont présents et invités par Bill Gates à monter
sur scène. Sur leurs tee-shirts est écrit : « Nous croyons dans la magie« .

18.3 – Un triomphe commercial immédiat et la fin de l’alliance avec IBM

Windows 3.0 est accueilli avec un grand enthousiasme : dès sa première semaine
de commercialisation, il devient le logiciel le plus vendu. De nombreuses
entreprises annoncent leur passage à Windows.

Grâce à cette version 3.0, les interfaces graphiques entrent définitivement dans
les usages, observe Daniel Ichbiah.

« Du côté d’IBM, le désarroi est grand. Microsoft n’était-elle pas censée œuvrer
avant tout sur le système OS/2 ? Comment est-il possible que Gates ait ainsi
retourné la situation ? » s’interroge l’auteur.

Le triomphe de Windows 3.0 marque la fin de la collaboration étroite entre


Microsoft et IBM. Désormais, Microsoft mise sur la réussite des interfaces
graphiques Windows pour s’imposer face aux offensives d’IBM.

Chapitre 19 – Divorce avec IBM

19.1 – La romance IBM-Microsoft tourne court

Nous le savons, les alliances stratégiques dans le monde des affaires sont
« éphémères, tactiques et intéressées ».

Aussi, Daniel Ichbiah commence ce chapitre de « Bill Gates et la saga Microsoft« ,


en relatant comment l’alliance historique IBM-Microsoft, pilier du succès de
DOS, finit, avec le temps, par voler en éclats :
Avec le temps, l’union IBM-Microsoft a fini par ressembler à celle d’un vieux couple
curieusement assorti. Le fringant Bill Gates avait épousé la richissime Big Blue, qui
en guise de dot, lui avait donné les clés d’un royaume doré. La présence du système
d’exploitation MS-DOS sur les IBM PC a permis au gigolo de Seattle d’amasser les
dollars par millions. Oui, mais voilà : l’union est devenue invivable, car fort de sa
richesse, Madame se croyait tout permis. IBM a voulu imposer des décisions que Bill
savait erronées et absurdes !

Autrement dit : quand IBM veut imposer son OS/2, Bill Gates prévient IBM : la
conception d’OS/2 est une erreur. Mais IBM n’écoute pas ses arguments, et
malgré ses avertissements, campe sur ses positions bureaucratiques.
L’innovation made in Microsoft se heurte au mur de la lourdeur IBM.

C’est à partir de là que le divorce commence à se profiler. Daniel Ichbiah


analyse les tenants et aboutissants de l’histoire :

« Dès 1989, Bill Gates a été clairement tenté par le divorce. […]. Mais on ne se
sépare pas impunément de Big Blue. Trop d’intérêts sont en jeu. Constructeurs de
compatibles PC ou d’accessoires, éditeurs de logiciels, magazines spécialisés, tous
tirent parti de l’image idyllique renvoyée par le couple. Bill a manqué de courage et
préféré une porte de sortie, graduelle et furtive. Avait-il le choix ? Pas si sûr. Il reste
que lorsque la divorcée découvrira le pot aux roses, elle aura mille raisons de se
sentir bafouée. Quant aux amis de la famille, ils auront le sentiment d’avoir été trahis.
Persuadés que Microsoft exécutait sans rechigner les volontés d’IBM, ils ont
naturellement inscrit leur parcours sur la trace de celle-ci. Comme IBM criait
« OS/2 », ils ont suivi la route d’OS/2, alors que dans le plus grand secret, Bill Gates
se tournait délibérément vers Windows…«

19.2 – Le développement laborieux d’OS/2

Le développement d’OS/2 sous la supervision d’IBM s’est fait de manière


bureaucratique, à l’opposé de la culture d’innovation chez Microsoft. Avec des
équipes gigantesques de 1700 programmeurs répartis sur 3 sites, la prise de
décision était lente et compliquée :

« À Seattle, si l’un d’entre eux est traversé par une idée brillante, il lui suffit de
traverser quelques couloirs pour en faire part à son directeur de projet. Si
nécessaire, il peut même adresser un message à Steve Ballmer ou même à Bill
Gates lui-même. En quelques heures, la décision d’aller de l’avant ou non est prise.
À Boca Raton, dans les laboratoires d’IBM, le projet OS/2 était dirigé de façon
bureaucratique par une hiérarchie de comités. La prise de décision pouvait s’étaler
sur plusieurs jours ou semaines, le temps qu’une proposition gravisse un à un les
échelons de commandement.«

Lenteurs, tergiversations : Bill Gates sait qu’OS/2 court à la catastrophe.

Pendant qu’il comprend l’échec annoncé de OS/2, Windows 2.0 caracole en tête
grâce à Excel. Microsoft prépare en secret la riposte avec Windows 3.0.

19.3 – Bataille à mort dans la Silicon Valley


Année 1990 : tandis qu’OS/2 s’écrase au décollage, Windows 3.0 triomphe.

Les éditeurs de logiciels sont furieux du double jeu de Bill Gates. Ils se sentent
trahis par l’alliance IBM-Microsoft. La rupture est inévitable. Et la guerre est
déclarée !

« Jim Manzi de Lotus a manifesté publiquement sa colère et laissé entendre qu’il


soupçonnait Microsoft d’agir de façon déloyale. Tandis que Steve Ballmer a tenté de
calmer le jeu, en coulisses, certains sont allés jusqu’à envisager la constitution d’un
front anti-Microsoft.«

Quand un jour, un document confidentiel rédigé par Bill Gates fuite dans la
presse… Il s’agit d’un mémo dans lequel le chef d’entreprise indique qu' »il faut
« attaquer » le système d’IBM par tous les moyens« . Cette publication signe la
fin des relations. Désormais, IBM misera sur son alliance avec Apple, en
1991, pour contrer l’ennemi Gates…

19.4 – Microsoft assoit sa domination, IBM amorce son déclin

Avec Windows 3.1 (qui succède à Windows 3.0), Microsoft devient n°1 mondial
des éditeurs et enchaîne les milliards de revenus.

Pendant ce temps, IBM dégringole et doit se séparer de 30 000 employés. Cruel


retournement de situation ! L’alliance historique n’était qu’un mariage de raison. Ce
divorce était inéluctable… pour le meilleur et pour le pire !

Chapitre 20 – Enquête sur l’empire Microsoft

Dans le chapitre 20 du livre « Bill Gates et la saga Microsoft« , Daniel Ichbiah nous
explique comment, malgré ses dénégations, Microsoft se retrouve dans le
collimateur des autorités pour ses pratiques anticoncurrentielles
présumées au début des années 90.

L’auteur montre que, même si la FTC (« Federal Trade Commission » ou


« Commission Fédérale du Commerce » en anglais) échoue dans son action,
l’enquête du ministère de la Justice promet un long bras de fer juridique avec le
tout puissant empire Microsoft.

20.1 – L’empire du logiciel sous la loupe

Avec le succès fulgurant de Windows à partir de 1990, Microsoft connaît


une croissance exponentielle et devient un véritable empire du logiciel,
réalisant 2,7 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 1992.

Mais cette expansion fascine autant qu’elle inquiète, signale l’auteur. Le géant
Microsoft donnerait-il la priorité à ses profits plutôt qu’à l’innovation ? Ses pratiques
commerciales sont-elles équitables ? L’administration américaine décide de se
pencher sérieusement sur ces questions.

20.2 – Une annonce qui éveille les soupçons


Tout commence par une annonce lors d’une conférence à Las Vegas en 1989.

Microsoft et IBM y déclarent publiquement avoir trouvé un accord pour


qu’OS/2 devienne le système d’exploitation haut de gamme, tandis
que Windows restera cantonné au bas de gamme.

Cette annonce alerte aussitôt la Federal Trade Commission (FTC), qui y voit un
signe de collusion illégale entre les deux mastodontes du logiciel pour éliminer
la concurrence.

20.3 – Cinq chefs d’accusation contre Microsoft

Sous l’impulsion de son nouveau président Janet D. Steiger, la FTC ouvre


discrètement une enquête confidentielle en 1990. Celle-ci est d’abord axée sur la
relation entre Microsoft et IBM, mais ne révèle aucune preuve concrète de
collusion illégale.

Par contre, énonce Daniel Ichbiah, de nombreux éditeurs de logiciels accusent


Microsoft d’abus de position dominante.

L’enquête s’élargit donc et porte désormais sur une tentative présumée de monopole
dans le secteur des logiciels. En 1992, la FTC rend publiques ses conclusions
accablantes. Elle accuse Microsoft de 5 pratiques anticoncurrentielles graves.

Selon elle, Microsoft a :

1. Imposé son système d’exploitation MS-DOS aux constructeurs


informatiques via des accords contraignants.
2. Pu mener une guerre des prix et proposer ses logiciels à très bas coût,
subventionnés par les importants revenus générés par les licences MS-DOS.
3. Permis à ses équipes de développement pour Windows de bénéficier
d’informations et d’accès privilégiés par rapport aux autres éditeurs de
logiciels concurrents.
4. Annoncé à plusieurs reprises la sortie prochaine de nouveaux produits qui
n’existaient pas encore, dans le but de gêner ses concurrents.
5. Volé des idées innovantes développées par des entreprises
concurrentes pour ses propres logiciels, sans contrepartie.

20.4 – L’échec d’une injonction préliminaire

La FTC recommande une injonction préliminaire pour faire immédiatement


cesser ces agissements, mais elle échoue à convaincre le comité décisionnel.

« Le 21 juillet, un nouveau vote est organisé à la FTC et le résultat est


rigoureusement identique à celui de février : deux contre deux. Mary Azcuenaga, la
seule membre qui eût permis de faire pencher la balance en faveur du « oui »
déclare qu’elle n’a pas trouvé dans le dossier suffisamment de preuves justifiant
d’attaquer Microsoft en justice. »
Suite à ce blocage, le ministère américain de la Justice reprend l’enquête en
1993 sous la direction de la pugnace Anne Bingaman.

20.5 – L’offensive des rivaux de Microsoft

Années 90. Fort de ses succès, Microsoft se retrouve maintenant dans le


collimateur de ses concurrents.

Son rival Novell, un autre éditeur de logiciel réputé, devient un opposant de poids.
Son PDG Ray Noorda s’allie à Lotus et dépose plainte auprès de l’Union
Européenne. Il dénonce, en effet, des accords liant le MS-DOS aux constructeurs
d’ordinateurs, qui empêchent, dit-il, Novell de vendre son DR-DOS concurrent.

Bill Gates contre-attaque avec sarcasme. « La nouvelle du rapprochement de Lotus


et Novell est annoncée en fanfare en avril. Gates la commente d’une boutade en
demandant ce que peut bien faire l’addition de « 1 » plus « 1-2-3″. »

Mais Novell fournit des documents compromettants, relançant l’enquête aux


USA…

20.6 – Une bataille d’influence sans merci

Dans le même temps, Andrew Schulman, expert réputé de Windows, affirme


que Microsoft a sciemment introduit des « pièges » dans Windows pour le
rendre incompatible avec DR-DOS de Novell.

La révélation fait l’effet d’une bombe et renforce considérablement


l’accusation.

Bill Gates vacille.

Jusqu’au dernier vote en juillet 1993, les deux camps mènent un lobbying intensif
pour influencer la FTC. Le résultat est à nouveau un blocage de la FTC.

Mais le ministère de la Justice mené par Bingaman reprend l’affaire. Furieux,


Microsoft se prépare à une longue bataille judiciaire. L’Empire Gates tremble sur
ses bases !

Chapitre 21 – Bill Gates et la civilisation multimédia

Dans le chapitre 21 de « Bill Gates et la saga Microsoft« , Daniel Ichbiah revient


sur la capacité visionnaire de Bill Gates à anticiper, dès les années
80, l’avènement d’une « civilisation multimédia », qu’il voit comme la « nouvelle
Renaissance ». Une époque où Microsoft, nous le verrons, compte bien, sous la
férule de son dirigeant ambitieux, conserver sa position dominante de maître du
monde numérique.

21.1 – L’avènement annoncé du multimédia

Dès 1986, Bill Gates entrevoit la naissance d’une « civilisation multimédia« .


Pour lui, c’est clair : avec la démocratisation des PC, le numérique envahira tous les
foyers, voitures, poches, etc. Et Microsoft fournira les logiciels indispensables à
cet avenir tout numérique.

Bill Gates mise alors sur le CD-ROM. Il anticipe son avènement : le CD-ROM
permettra d’accéder à des contenus multimédias interactifs. En 1989, il crée
même Continuum, future Corbis, pour acquérir les droits d’œuvres d’art à
numériser.

21.2 – Le futur multimédia : l’info « au bout des doigts »

Au Comdex 1990, Bill Gates prédit un futur où l’information sera accessible


partout. Un monde où chacun recevra quotidiennement l’actualité
personnalisée et bénéficiera d’enseignements à distance.

C’est que le fondateur de Microsoft appelle la « nouvelle Renaissance ».

Anticipant cette révolution, Microsoft se dote rapidement d’une division dédiée au


grand public pour développer des CD-ROM de divertissement. Et ce, avant même
qu’Al Gore ne popularise le concept « d’autoroutes de l’information ».

21.3 – Garder sa couronne

Bill Gates s’allie avec Intel et d’autres pour la télévision interactive. Il mise aussi
sur un « Wallet PC« , assistant électronique miniature futuriste.

En 1994, le marché du CD-ROM explose, les ventes aux particuliers dépassent


celles aux entreprises.

Mais Internet pointe son nez, et cette montée inquiète Microsoft.

Bill Gates investit alors massivement – des milliards – pour rester


incontournable dans la distribution de l’information : hors de question de perdre
son statut de maître du monde du numérique !

Chapitre 22 – Bill Gates intime

Derrière l’image d’homme d’affaires impitoyable et malgré son immense fortune, Bill
Gates mène une vie simple, note Daniel Ichbiah. C’est ce qu’il nous décrit avec
détail dans ce nouveau chapitre de « Bill Gates et la saga Microsoft » consacré
au milliardaire dans son intimité.

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22.1 – La fortune colossale de Bill Gates

Bill Gates déteste qu’on évoque sa richesse colossale. « L’argent ne me rapporte


rien« , confie le titan du logiciel, « si ce n’est des questions indiscrètes » continue-t-il.
Sa fortune est pourtant devenue la plus importante des États-Unis en 1992, avec
6,3 milliards de dollars selon Forbes.

Le fondateur de Microsoft minimise cet aspect, rappelant que sa richesse n’est


que virtuelle via ses actions Microsoft.

Malgré ses milliards, il mène d’ailleurs un train de vie simple et modeste, révèle
l’auteur de « Bill Gates et la saga Microsoft« . Il déteste gaspiller. Par exemple,
pour ses déplacements en avion, il voyage quasiment toujours en classe
économique, se refusant le confort de la première classe.

22.2 – La vie sentimentale discrète de Bill Gates

Bill Gates est très discret sur sa vie privée. Avant son mariage, on le connait
comme étant peu enclin à la fidélité. Il a alors de nombreuses petites amies,
attiré par les femmes intelligentes et indépendantes, divulgue l’auteur.

Sa relation la plus notable reste, à cette époque, dans les années 80, celle
avec Ann Winblad. Selon l’auteur, celle-ci a eu une influence positive sur son
hygiène de vie. Ann le décrit comme un homme qui aime les situations extrêmes.

Puis, « peu après sa rupture avec Winblad, Bill a entamé une relation sentimentale
avec une employée de Microsoft, de neuf ans sa cadette, Melinda French » confie
l’auteur.

En 1992, Melinda devient sa compagne officielle. Leur mariage secret a


lieu début 1994 à Hawaï. Selon Daniel Ichbiah, sa relation avec Melinda French
l’a assagi. Cette dernière réussit même à le convaincre de fonder une famille.

22.3 – Une résidence high-tech estimée à 50 millions

Daniel Ichbiah nous apprend ici que le couple Gates habite un manoir high-tech
spectaculaire de 20 000 m2 sur les rives du lac Washington, avec piscine,
bibliothèque, home cinéma…

« La propriété privée de Bill est ainsi appelée à devenir l’endroit idéal pour effectuer
des démonstrations de technologies avancées à ses visiteurs et méditer sur la
société numérique du futur. »

La maison est entièrement contrôlée par ordinateur.

22.4 – Un philanthrope passionné par Léonard de Vinci

L’auteur du livre « Bill Gates et la saga Microsoft » termine ce portait intime de Bill
Gates en évoquant son côté philanthrope et ses passions. Nous apprenons que :

 Bill Gates a annoncé qu’il léguerait 95 % de sa fortune à des œuvres


philanthropiques.
 En 1994, il a battu des records en achetant pour 30 millions de dollars des
manuscrits de Léonard de Vinci aux enchères : « »c’est la personnalité la
plus stupéfiante que la Terre ait jamais porté » estime Bill » à propos de De
Vinci.
 Son autre passion est la biotechnologie, dans laquelle il investit
massivement.

Chapitre 23 – Splendeurs et misères de Microsoft

Dans le chapitre 23 de « Bill Gates et la saga Microsoft« , Daniel Ichbiah nous


explique comment, avec sa puissance grandissante dans les années 90, l’image
de Microsoft et de son dirigeant Bill Gates a connu un spectaculaire
retournement. De génie visionnaire adulé à tyran assoiffé de pouvoir détesté, il
n’a suffi que d’un pas !

23.1 – L’image de prédateur colle à la peau de Bill Gates

De leader cool et charismatique faisant figure de génie de l’informatique, Bill


Gates devient, en quelques années seulement, la cible de critiques virulentes et
de caricatures assassines. On l’assimile à un prédateur assoiffé de pouvoir et de
domination démesurée. Et les enquêtes anti-trust menées par les autorités
américaines ont largement alimenté cette image négative, souligne Daniel Ichbiah.
Le golden boy se mue en ogre !

23.2 – Un accord à l’amiable avec le gouvernement controversé

En 1994, après de longues investigations, le ministère américain de la Justice finit


par proposer un accord à l’amiable pour clore son enquête anti-trust contre
Microsoft. Mais cet accord jugé trop clément par les nombreux concurrents du
géant du logiciel est très critiqué.

Menés par l’avocat Gary Reback, plusieurs éditeurs de logiciels font


alors pression sur le juge Stanley Sporkin pour annuler cet accord négocié. Et ils
n’ont pas tort, sous-entend l’auteur. Car Bill Gates continue ses attaques afin
d’asseoir sa domination avec le lancement en fanfare de son propre réseau en
ligne – le Microsoft Network – intégré à Windows 95 et sa tentative de rachat de
l’éditeur Intuit (cette fois bloqué par le ministère de la Justice devant le tollé
provoqué).

Mais coup de théâtre ! La ministre Janet Reno prend la défense de Microsoft. En


juin 1995, la Cour d’Appel entérine l’accord à l’amiable initial conclu entre
Microsoft et le gouvernement, provoquant la colère du camp anti-Gates.

23.3 – Une réputation de mégalo assoiffé de pouvoir

Sur Internet, Bill Gates devient la cible de rumeurs délirantes et de caricatures le


dépeignant en tyrannosaure obsédé par la domination du monde..

Il faut dire que son ambition démesurée d’être le maître absolu du monde
numérique finit par inquiéter et agacer. Même la presse économique sérieuse s’y
met ! Le magazine The Economist le parodie sous les traits d’une araignée géante.
Bref, l’image de Microsoft continue de se dégrader, et à vitesse grand V à
présent. En quelques années, la société passe de start-up triomphante et
sympathique à empire tout-puissant et tentaculaire prêt à écraser impitoyablement
ses concurrents. Et la réputation sulfureuse d’homme d’affaires
impitoyable de Bill Gates lui colle désormais à la peau…

Chapitre 24 – L’année de tous les anniversaires

Ce chapitre de « Bill Gates et la saga Microsoft » nous amène en 1995 : année


historique et triomphale pour Microsoft. Elle marquée précisément
par l’accession de Bill Gates au rang de premier milliardaire mondial et le
succès planétaire de Windows 95.

24.1 – Trois anniversaires symboliques


L’année 1995 est une année charnière pour Bill Gates et Microsoft.

Elle est en effet, indique Daniel Ichbiah, marquée par trois anniversaires :

 Les 20 ans de Microsoft,


 Les 10 ans de Windows,
 Les 40 ans de Bill Gates.

La compagnie est florissante, avec un chiffre d’affaires de près de 6 milliards de


dollars. Le campus de Redmond s’est considérablement agrandi : il « s’étend sur
cent cinquante hectares et abrite vingt-six bâtiments« . C’est aussi l’année du
lancement tant attendu de Windows 95, en août. Et oui, malgré les critiques,
Microsoft connaît une croissance insolente.

Quant à Bill Gates, en 1995, il devient l’homme le plus riche du monde selon
Forbes. Sa fortune est estimée à 12,9 milliards de dollars. Malgré cela, il conserve
un train de vie simple et déteste évoquer sa richesse. « Il écarte la possibilité
d’acquérir un avion personnel qui rendrait ses mouvements plus efficaces. » Il
aborde la quarantaine comme un cap important, conscient du poids des années.

24.2 – Le lancement titanesque de Windows 95

Le lancement mondial de Windows 95, en août 1995, est un événement


planétaire, dont s’emparent tous les médias.

Microsoft dépense sans compter en publicité, avec une campagne titanesque sur
fond sonore des Rolling Stones.

« En fond sonore des images du spot publicitaire Windows 95, les Rolling Stones
déclament Start me up ! C’est la première fois que le groupe de rock a autorisé une
utilisation commerciale d’une de ses chansons. Selon un tabloïd anglais, Bill Gates
n’aurait pas hésité à débourser 12 millions de dollars pour obtenir l’aval de Mick
Jagger. […] La raison pour laquelle Gates voulait à tout prix la chanson des Stones
est la présence sur le bureau de Windows 95 d’un bouton crucial portant la mention
Start (Démarrer).«

Microsoft participe à une émission télévisée animée par une star de la télé.
De nombreuses marques prestigieuses s’associent également à cette campagne.

24.3 – Le succès phénoménale de Windows 95

Mais il reste quand même des ombres au tableau, souligne Daniel Ichbiah : le
ministère américain de la Justice poursuit son enquête anti-trust, notamment sur le
Microsoft Network. Par ailleurs, un groupe de consommateurs tente d’interdire
la vente de Windows 95 via des plaintes pour publicité mensongère.

Mais malgré les appels au boycott et les menaces du ministère américain de la


Justice, Windows 95 sort finalement en août 1995.
Et c’est un triomphe mondial ! Le nouveau Windows intègre le controversé
Microsoft Network. Les ventes démarrent sur les chapeaux de roue. Les files
d’attentes ne cessent de s’allonger devant les magasins la nuit du lancement.

Mais si 1995 marque l’apogée de Windows et l’entrée dans une nouvelle ère
numérique, avec Internet notamment, de nouveaux nuages s’amoncèlent à
l’horizon pour le tout puissant empire Microsoft.

Chapitre 25 – La conquête d’Internet

Le chapitre 25 du livre « Bill Gates et la saga Microsoft » décrit comment,


menacé, Microsoft passe à la vitesse supérieure pour ne pas rater le virage
d’Internet. Et comment le géant du logiciel parvient, au final, à mettre Netscape K.-
O. debout.

25.1 – La naissance du Web


En 1989, Tim Berners-Lee, chercheur au CERN à Genève, imagine le World Wide
Web : un réseau reliant entre eux tous les documents disponibles sur Internet.

Son idée de génie est d’utiliser des « liens hypertextes » pour connecter les
pages web entre elles. Mais pour rendre la navigation sur ce réseau réellement
accessible au grand public, il faut développer un logiciel intuitif…

25.2 – L’arrivée tonitruante de Netscape

En 1993, Marc Andreessen, étudiant à l’Université de l’Illinois, crée Mosaic, le


premier navigateur doté d’une interface graphique.

Jim Clark, pionnier de la réalité virtuelle, décide de s’associer à lui.

Ils fondent ensemble la société Mosaic Communications en 1994, rapidement


rebaptisée Netscape.

Leur navigateur Netscape Navigator rencontre un succès foudroyant à sa sortie en


octobre 1994. Et grâce à sa convivialité, il s’impose comme le logiciel de
référence pour surfer sur le web.

25.3 – De sceptique à pionnier : l’évolution de Bill Gates face à Internet

Bill Gates, de son côté, se montre d’abord très sceptique sur l’intérêt d’Internet.

Sa priorité est autre : il préfère focaliser sur le développement de Microsoft


Network, un service en ligne payant.

Mais petit à petit, sous l’influence de conseillers comme Steve Sinofsky, il prend
conscience du potentiel du web. En 1995, il décide d’intégrer le protocole TCP/IP
dans Windows 95 et rachète le navigateur Spyglass pour créer Internet Explorer.

25.4 – L’alliance fatale Netscape-Java menace l’empire Microsoft

Quand, en 1996, Netscape s’allie à Sun et son langage de programmation Java,


c’est un coup de tonnerre dans la Silicon Valley .

Pourquoi ? Parce que Netscape devient alors une menace stratégique pour
l’empire de Microsoft, lance Daniel Ichbiah. En effet, en permettant d’écrire des
applications multi-plateformes, Java remet en cause le modèle Windows.

Aussi, quand l’action Netscape s’envole en Bourse, c’est la panique à bord. La


pression sur Microsoft est à son maximum, lâche l’auteur.

25.5 – L’Empire contre-attaque

La réponse de Bill Gates est immédiate : Internet Explorer est amélioré et proposé
gratuitement. Autre contre-attaque : des accords sont passés avec les
constructeurs de PC. Ces accords leur imposent de pré-installer Internet Explorer
sur les ordinateurs.
Petit à petit, Netscape perd des parts de marché. Résultat, la firme chute
lourdement. Et en 1997, le ministère de la Justice ouvre une enquête anti-trust
contre Microsoft pour abus de position dominante. Bill Gates est encore dans le
collimateur des autorités. Une nouvelle bataille judiciaire commence…

Chapitre 26 – Abus de position dominante

Dans cette partie du livre « Bill Gates et la saga Microsoft« , expose longuement le
déroulé des batailles judiciaires du titan du software.

Daniel Ichbiah note l’arrogance et le manque d’humilité qu’affiche Microsoft


dans sa défense. Une posture qui va largement contribuer à fédérer ses
opposants et à ternir durablement l’image de marque de l’entreprise.

Mais que cela ne tienne ! En dépit du tollé provoqué, de la vindicte de ses rivaux et
des menaces judiciaires, le mastodonte Microsoft poursuit coûte que coûte son
développement.

Quitte à s’attirer les foudres de la Silicon Valley toute entière !

26.1 – Le durcissement des relations avec le Ministère de la Justice

Fin des années 90 : l’incompréhension s’accroît entre Microsoft et le Ministère


de la Justice, distant tant géographiquement que philosophiquement. De plus en
plus, la firme perçoit les injonctions du gouvernement comme du harcèlement
bureaucratique.

Mais c’est l’affaire Internet Explorer qui va vraiment faire déborder le vase.

En effet, des constructeurs (comme Compaq) témoignent avoir été forcés sous
la menace de pré-installer Internet Explorer sur leurs machines. En mars 1997,
une enquête anti-trust est ouverte.

Des documents internes attestent de la volonté délibérée de torpiller Netscape,


de l’éliminer du marché des navigateurs. En octobre 1997, l’inévitable se
produit : le procès historique « USA contre Microsoft » est officiellement lancé.

Du côté de la Silicon Valley, on se frotte les mains. Le mastodonte vacille enfin. Et


la meute de ses détracteurs aiguise ses crocs, prête à le dévorer…

26.2 – L’arrogance de Microsoft dessert sa défense

Plutôt que de faire profil bas, Microsoft affiche une arrogance et un mépris vis-à-vis
des poursuites. Cette attitude lui est très dommageable, souligne l’auteur de la
biographie de Bill Gates.

Le chef d’entreprise de Microsoft nie avec aplomb toute intention


anticoncurrentielle devant le Congrès. Mais des extraits accablants d’emails
internes et le témoignage de cadres de sociétés partenaires contredisent ses
dires. Son audience difficile au Congrès, en août 1998, entame sérieusement son
image d’enfant prodige intouchable.

De plus, tout au long du procès à grand spectacle, d’anciens partenaires comme


Intel ou IBM viennent témoigner des pressions reçues pour favoriser Microsoft au
détriment de ses rivaux.

26.3 – Le procès du siècle déclenche un cataclysme

Novembre 1999 : le verdict tombe tel un couperet. Microsoft est reconnu coupable
d’abus de position dominante.

3 avril 2000 : nouveau séisme. Le juge ordonne purement et simplement


de scinder Microsoft en deux !

Conséquence immédiate de cette annonce : l’action Microsoft s’effondre,


entraînant la débâcle boursière des valeurs technologiques de la « net
économie ».

« Ce plongeon est si important qu’il entraîne la plupart des valeurs Internet dans la
dégringolade. Onze jours plus tard, le 14 avril, le Nasdaq enregistre la plus forte
baisse de son histoire. Bill Gates voit s’envoler 11,1 milliards de ses dollars en une
seule journée. La chute de l’action Microsoft, même si elle n’est que temporaire,
sonne le glas de ce que l’on a appelé la « net-économie ». Les start-ups apparues
depuis 1995 s’écroulent une à une et des dizaines de milliers de dépôts de bilan sont
à l’horizon.«

Bref, le procès du siècle provoque un véritable cataclysme sur les marchés, « une
crise qui va se prolonger sur 4 ans » annonce l’auteur.

26.4 – Un front anti-Microsoft se constitue

Outre le ministère de la Justice, un front d’États américains (menés par leurs


procureurs) et une coalition d’entreprises high-tech mènent désormais une action
concertée contre Microsoft.

En l’espace de 2 ans, l’image de Microsoft se dégrade fortement.

Bill Gates passe du statut de génie adulé à celui d’impitoyable monopoleur abusif.
Mais en dépit des coups durs et des procès, la machine Microsoft poursuit
inexorablement son expansion, comme imperméable aux critiques.

Chapitre 27 – Les tribulations de Bill Gates philanthrope

Le dernier chapitre du livre « Bill Gates et la saga Microsoft » aborde la carrière


philanthropique de Bill Gates, marquée par ses ambitions démesurées et sa
formidable énergie au service de nobles causes. Mais Daniel Ichbiah montre
aussi que, dans ce domaine, sa communication maladroite et
quelques controverses évitables vont, encore une fois, sérieusement nuire à son
image publique.
27.1 – La naissance d’une vocation philanthropique

En 1993, lors d’un voyage en Tanzanie avec Melinda, Bill Gates découvre la
misère et les maladies comme la polio qui ravagent l’Afrique.
Profondément choqué par la pauvreté des populations, il prend conscience
de l’urgence d’agir et décide de consacrer l’essentiel de sa colossale fortune
personnelle à des actions humanitaires.

Quatre ans plus tard, en 1997, la lecture d’un article poignant sur les
conséquences mortelles de l’eau polluée dans les bidonvilles le pousse à passer
à l’action.

Avec Melinda, son épouse, il créé la Fondation Bill et Melinda Gates en


2000, qu’il dote immédiatement de 31 milliards de dollars issus de ses actions
Microsoft.

27.2 – Les ambitions titanesques de la Fondation Gates

Une fois lancé, Bill Gates s’attaque avec sa fougue habituelle à des défis
humanitaires monumentaux, à l’échelle de ses moyens financiers
considérables : éradiquer des maladies comme la polio, fournir de l’eau
potable aux populations les plus démunies, lutter contre le réchauffement
climatique.

Il finance des chercheurs pour mettre au point des toilettes révolutionnaires


n’utilisant ni eau courante ni électricité.

Il mise aussi sur l’énergie nucléaire propre avec des investissements


massifs dans la start-up TerraPower.

Son optimisme inébranlable et sa détermination à trouver des solutions forcent


l’admiration.

27.3 – Une image progressivement ternie

Pourtant, en dépit de ses indéniables succès médicaux en Afrique, Bill Gates


suscite rapidement la controverse par ses liens étroits avec le géant agricole
Monsanto et sa promotion des OGM.

Puis, suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon en 2011, son


soutien ferme à l’énergie nucléaire civil est aussi largement critiqué.

Surtout, ses propos maladroits sur la nécessaire réduction de la population


mondiale par la vaccination sont déformés et utilisés contre lui.

En 2020, il devient même la cible n°1 des conspirationnistes sur l’épidémie de


coronavirus.

Encore une fois, en quelques années, son image d’optimiste bienveillant s’est
sérieusement ternie.

27.4 – Le lent déclin de Microsoft


Pendant ce temps, souligne l’auteur, Microsoft perd inexorablement du terrain
face aux géants de l’internet Apple et une jeune pousse, Google, nettement
plus innovants.

Sa tentative de diversification dans les consoles de jeux avec la Xbox reste


un demi-succès.

Bill Gates donne parfois l’impression d’un capitaine dépassé par l’époque qu’il
a lui-même largement façonnée. Mais cela ne l’empêche absolument pas de
poursuivre inlassablement ses combats humanitaires à très grande échelle, avec
une générosité et une opiniâtreté qui forcent le respect, termine l’auteur.

Conclusion de « Bill Gates et la saga Microsoft –


Nouvelle édition 2020 » de Daniel Ichbiah
1/ Les 3 grandes thématiques développées dans cette biographie
de Bill Gates

1.1 – Le destin exceptionnel d’un génie de l’informatique

Dans cet ouvrage passionnant, Daniel Ichbiah brosse le portrait d’un homme
fascinant, doté d’un esprit brillant, à la fois geek surdoué, entrepreneur
intrépide et dirigeant charismatique.

Ainsi, Daniel Ichbiah revient, en détail, sur le parcours hors-normes de Bill


Gates qui, avec son intelligence vive et ses capacités de visionnaire, est
parvenu, en quelques années, à bâtir rien de moins que l’entreprise leader mondial
du logiciel informatique !

1.2 – La saga mouvementée de la création de Microsoft

L’auteur nous plonge ensuite dans les coulisses de la genèse de Microsoft.


Une aventure exaltante mais semée d’obstacles, de revirements stratégiques et
de coups de poker audacieux.

Daniel Ichbiah montre très bien comment, avec une énergie et une détermination à
toute épreuve, Bill Gates et son équipe sont parvenus à imposer leur vision en
faisant de Microsoft une machine à innover devenue incontournable.

1.3 – Une hyperpuissance controversée

Enfin, le livre retrace les années 1990 et la montée en puissance controversée de


l’empire Microsoft, son dirigeant charismatique se muant progressivement en
tyran pour certains.

L’ouvrage revient sur les pratiques commerciales agressives du géant du


logiciel, les procès retentissants pour abus de position dominante et l’image de
Bill Gates, passant du statut de héros admiré des nouvelles technologies à celui
de redoutable tyran avide de pouvoir.
2/ Ce que la lecture de « Bill Gates et la saga Microsoft » va vous
apporter

Avec ce récit captivant aux nombreux rebondissements, Daniel Ichbiah nous fait
revivre de l’intérieur l’une des épopées les plus fascinantes de l’histoire de
l’informatique.

En suivant le parcours de Bill Gates, c’est aussi toute une industrie en pleine
ébullition créative que vous découvrirez, avec la formidable aventure humaine qui
l’a portée. L’ouvrage est ainsi une plongée passionnante dans les coulisses de la
révolution numérique qui a profondément transformé nos sociétés.

3/ Une biographie incontournable, à lire comme une épopée des


temps modernes

« Bill Gates et la saga Microsoft » est une épopée passionnante ! Je vous en


recommande vivement la lecture si vous vous intéressez à l’histoire de
l’informatique, aux grandes sagas entrepreneuriales ou plus largement
à l’aventure des nouvelles technologies qui ont radicalement changé nos modes
de vie.

Porté par une galerie de personnages hauts en couleur et de nombreux


rebondissements, « Bill Gates et la saga Microsoft » se dévore comme un roman
d’aventure haletant. C’est assurément l’une des biographies les plus complètes
jamais écrites sur Bill Gates et Microsoft.

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