Gestion de La Production
Gestion de La Production
Gestion de La Production
1
Sommaire
CHAPITRE 1 : L’IMPLANTATION DES MOYENS DE PRODUCTION ................................................. 3
I) LA NATURE DE LA PRODUCTION....................................................................................................................... 3
II) LA STRATEGIE DE PRODUCTION SELON LE PROCESSUS (FLUX) DE PRODUCTION.............................................. 3
III) STRATEGIE DE PRODUCTION SELON LA RELATION AVEC LE CLIENT............................................................... 4
IV) LA STRATEGIE DE PRODUCTION SELON LA QUANTITE PRODUITE ................................................................... 4
V) LES DIFFERENTES IMPLANTATIONS DES OUTILS DE PRODUCTION ................................................................... 4
VI) LES METHODES D’IMPLANTATION EN LIGNE DE PRODUCTION ....................................................................... 5
VII) LES METHODES D’IMPLANTATION EN ILOTS................................................................................................. 7
VIII) LA METHODE DES CHAINONS .................................................................................................................... 10
I) FONCTION ET DOCUMENTS............................................................................................................................. 14
II) GENERALITES SUR LES DONNEES TECHNIQUES ............................................................................................. 15
I) FONCTIONNEMENT DE BASE........................................................................................................................... 19
II) FONCTIONNEMENT DETAILLE ....................................................................................................................... 20
I) DEFINITION.............................................................................................................................................. 27
II) LE FONCTIONNEMENT DE LA SUPPLY CHAIN ............................................................................................ 27
Bibliographie :
• Anne Gratacap, Pierre Médan, Management de la production Concepts. Méthodes. Cas,
2ème édition, Dunod, 2005 ;
• Georges Javel, Organisation et gestion de la production, 3ème édition, Dunod, 2004 ;
• Alain Courtois, Chantal Martin-Bonnefous, Maurice Pillet, Gestion de production, 4ème
édition, édition d’organisations, 2003 ;
• Robert Labbé, Génie de la production Méthode d’aide à la décision Approche théorique
et études de cas développées, collection technosup, Ellipses, 2001 ;
• C. Barlier, B. Poulet, mémotech génie mécanique, édition Castéilla, 1999
2
CHAPITRE 1 : L’IMPLANTATION DES MOYENS DE PRODUCTION
Il existe plusieurs classifications des entreprises. Elles peuvent être classées suivant :
• La forme juridique : entreprise individuelle, SARL, SA, SNC
• La taille : - de 10 employés, - de 49 employés, micro entreprise, PME, …
• La structure : - Entreprise artisanale : un dirigeant assisté ou non de quelques employés. Il prospecte,
conçoit, fabrique, vend, achète, et gère.
- PME : un chef d’entreprise assisté par un service commercial (marché, clientèle), un
service comptable (finances, personnel), un service technique (étude, fabrication)
- Grande entreprise : Dans ce cas les pouvoirs sont plus dilués. L’étude du marché
revient au service marketing tandis que la clientèle revient au service clients. Les deux services sont
couverts par la direction commerciale. Du côté technique les produits sont fabriqués par le service
fabrication et leur conception revient au service étude. Ces deux services sont coiffés par la direction
technique. Du coté finance et personnel les finances seront dévolues au service comptable et la gestion
du personnel sera assurée par le service personnel. Une direction administrative et financière dirigera
ces deux services. Au sommet de tout cet ensemble se trouvera un PDG.
• Le secteur d’activité : transport, électronique, …
• La nature de la production
• La stratégie ou mode de production
• Le type de production.
La gestion de la production s’intéresse aux trois dernières classifications.
I) La nature de la production
1) Les entreprises fournissant des services
L’activité de l’entreprise est orientée vers la production de service ou d’une prestation
intellectuelle non matérialisée par un produit. La gestion de la production se ramène à la gestion
d’affaires permettant de maîtriser les coûts. Exemple : les bureaux d’études.
2) Les entreprises fabriquant des produits par montage
Pour réaliser ces produits, l’entreprise achète tout d’abord des éléments manufacturés
qu’elle assemble ensuite pour fabriquer des produits finis destinés aux clients. Nous pouvons
mettre en évidence des problèmes de toutes les fonctions de l’entreprise, mais ici le problème
crucial de la gestion de la production est la gestion des stocks. Exemple : La SIFA
3
2) La production en discontinue ou job shop
Dans ce type de production les équipements de production sont regroupés de façon
fonctionnelle en département ou en ateliers spécialisés. La production discontinue est capable
de fabriquer une gamme étendue de produits en petits lots. Les machines ont une
vocation générale ; il n’est pas nécessaire d’équilibrer les charges de travail. Exemple :
ordinateur (discontinue sur stock), fonderie, soudure (discontinue sur commande).
2 La production unitaire
3) La production en masse
4
Machine 1
Machine 1
Machine 1
Machine 2
Machine 2
Machine 2 PERCAGE
Machine 3
Machine 1
DEBIT TOURNAGE
FRAISAGE
Produits finis
Assemblage
Implantation en ligne
L’aménagement des îlots peut être très différent d’un cas à l’autre. On a couramment les cas
suivants : aménagement en ligne droite, aménagement en serpentin (S), aménagement en U et
l’aménagement en cercle.
L’implantation idéale des machines doit suivre le plus possible la gamme de production. C’est
pourquoi on cherchera dans la mesure du possible à mettre les machines en lignes. Il existe plusieurs
méthodes nous en présenterons ici deux.
5
M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9
P1 3 1 2 4 5 6
P2 1 5 3 2 4 6 7
P3 1 3 2 4 5
P4 1 5 3 2 4 6 7
Machines M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9
Antériorités M1 M1 M1 M1 M1 M1 M1
M3 M5 M3 M2 M2 M2
M4 M4 M3 M3 M3
M5 M5 M4 M4 M4
M6 M5 M5 M5
M7 M6 M6 M6
M7 M7
M8
Machines M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9
Antériorités M1 M1 M1 M1 M1 M1 M1
M3 M5 M3 M2 M2 M2
M4 M4 M3 M3 M3
M5 M5 M4 M4 M4
M6 M5 M5 M5
M7 M6 M6 M6
M7 M7
M8
M1
M3
Etape 3 : La machine M5 n’a plus d’antériorité. On revient à l’étape 2
Machines M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9
Antériorités M1 M1 M1 M1 M1 M1 M1
M3 M5 M3 M2 M2 M2
M4 M4 M3 M3 M3
M5 M5 M4 M4 M4
M6 M5 M5 M5
M7 M6 M6 M6
M7 M7
M8
Cette méthode consiste à calculer le rang moyen de chaque machine et à les classer
suivant cet ordre. En cas de rebroussement on inverse si cela est possible l’ordre des machines
concernées.
Appliquons cette méthode à la gamme précédente.
M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9
P1 3 1 2 4 5 6
P2 1 5 3 2 4 6 7
P3 1 3 2 4 5
P4 1 5 3 2 4 6 7
Total des rangs 3 16 1 8 4 6 12 22 20
Nombre de rangs 3 4 1 3 2 2 3 4 3
Rang moyen 1 4 1 2,666667 2 3 4 5,5 6,666667
N.B. 1 : On note dans ce tableau les points de rebroussement par une flèche.
N.B. 2 : Dans notre exemple, la méthode des rangs moyens donne la bonne gamme fictive. La gamme
fictive est l’implantation des machines qui permet la réalisation des gammes de fabrication avec le
minimum de point de rebroussement.
M1 M3 M5 M4 M6 M2 M7 M8 M9
P1 1 2 3 4 5 6
P2 1 2 3 5 4 6 7
P3 1 2 3 4 5
P4 1 2 3 4 5 6 7
Rang moyen 1 1 2 2,66 3 4 4 5,5 6,66
De nombreuses méthodes ont été développées pour trouver les dispositions optimales
en îlots. Nous en étudierons deux.
7
1) La méthode de Kuziack
M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7
P1 1 2
P2 2 1
P3 2 3 1
P4 1 2
P5 1 2
P6 2 1
P7 2 1
Etape 2 : On sélectionne les lignes attachées aux colonnes sélectionnées. Pour séparer des îlots
éventuellement rattachés entre eux par une machine, on ne prend dans un îlot que les pièces qui ont au
moins 50% des machines déjà rattachées à celui-ci. Ainsi on intègre la pièce P7 mais pas la pièce P3.
M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7
P1 1 2
P2 2 1
P3 2 3 1
P4 1 2
P5 1 2
P6 2 1
P7 2 1
M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7
P1 1 2
P2 2 1
P3 2 3 1
P4 1 2
P5 1 2
P6 2 1
P7 2 1
Etape 4 : On arrête lorsque la ligne (ou la colonne) ne comporte plus d’éléments. Dans le cas ci-dessous,
on ne regroupe pas M4 car cette machine concerne une pièce de cet îlot pour deux pièces hors îlot.
8
M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7
P1 1 2
P2 2 1
P3 2 3 1
P4 1 2
P5 1 2
P6 2 1
P7 2 1
Le premier regroupement est alors réalisé (M2, M3, M5)
Etape 5 : On retranche les pièces et les machines déjà regroupées. On réitère la procédure avec le
nouveau tableau ainsi constitué.
M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7
P2 2 1
P4 1 2
P6 2 1
M2 M3 M5 M4 M6 M1 M7
P1 1 2
P5 1 2
P7 2 1
P3 2 1 3
P2 2 1
P6 2 1
P4 1 2
Pour rendre les îlots indépendants on peut installer deux machines M4. Le choix dépendra de l’existence
des ressources financières disponibles.
La méthode consiste à :
• Modifier l’ordre des lignes en rapprochant celles qui se ressemblent puis ;
• Modifier l’ordre des colonnes en rapprochant celles qui se ressemblent.
La difficulté de cette méthode réside dans la détermination des critères de ressemblance.
Appliquons cette méthode à la gamme précédente.
9
M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7
P1 1 1
P2 1 1
P3 1 1 1
P4 1 1
P5 1 1
P6 1 1
P7 1 1
M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7
P1 1 1
P5 1 1
P2 1 1
P3 1 1 1
P4 1 1
P6 1 1
P7 1 1
La méthode des chaînons est une méthode d’implantation générale. Elle vise à repartir
les postes de travail de façon à éviter, dans la mesure du possible, les croisements de flux et en
cherchant à avoir une distance de transfert constante entre les postes.
1) Définitions
10
nombre de containers, de palette etc. L’unité d’expression du trafic doit être cohérente pour
l’ensemble de l’étude et significative de la densité de la manutention.
M1 M2
Dans cet exemple :
M1 possède 2 chaînons
M2 en possède 3
M3 M4
3) Exemple
Considérons la gamme de fabrication et le programme de production suivante.
Gammes Programme de production
Produit Gamme Quantité / mois Pièces / panier Panier / mois
P1 A-B-D-E-D-G 20000 100 200
P2 A-D-H 25000 250 100
P3 C-B-F-D-H 12500 100 125
P4 C-B-E 5000 10 500
P5 A-D-H 35000 500 70
Machines
Référence A B C D E F G H
Nom Tour Tour Tronçonneuse Machine à Reprise Reprise Rectifieuse Rectifieuse
n°1 n°2 laver 1 2 1 2
Solution
De
A…… B...... C...... D...... E...... F…… G…… H……
Vers
H 295 0
295
11
G 200 0
200
F 125 125
125
E 500 200 200
700
D 170 200 695 200 125
695
C 625
0
B 200 825 625
825
A 370
0
Somme des colonnes = trafic Somme des lignes = trafic aboutissant Trafic en sens inverse du sens
partant d’un poste déterminé. à un poste déterminé. général. (En dessous de la
diagonal
C B D H
12
A F G
Implantation théorique
Magasin sortie
C B D H
Magasin d’entrée
A F G
13
CHAPITRE 2 : FONCTION, DOCUMENTS ET DONNEES
TECHNIQUES
I) Fonction et documents
I-1) Fonction Études et documents techniques
I-1-1) Généralités
La fonction étude a pour mission d’exploiter les donner issues du marketing pour construire de
nouveaux produits ou innover les produits existants. Au delà des données du marketing ce
service fait de la recherche pour développer de nouveaux produits. À cette fonction incombe le
souci permanent d’étudier chaque produit ainsi que chacun de ses éléments dans une optique
de fonctionnalité, de fiabilité et de maintenance aisée.
L’ensemble des informations relatives à la conception d’un produit et aux différentes évolutions
qu’il subira tout au long de son utilisation doit être formalisé par des documents. Ces derniers
peuvent prendre la forme papier, mais ils sont de plus en plus directement traités sous la forme
numérique.
14
Le plan de détail ou dessin de définition explicite toutes les données nécessaires à l’exécution
d’une pièce ou partie d’un ensemble. Il contient toutes les spécifications géométriques, d’état
de surface, de traitements spéciaux... Il constitue une annexe au plan d’ensemble.
La nomenclature de bureau d’études donne chaque élément constituant le produit, identifié et
décrit de façon sommaire.
Les articles constituant l’ensemble produit doivent être identifiés. Il peut s’agir d’articles déjà
existants, donc possédant un code ou des articles nouveaux pour lesquels il faudra créer un
code.
15
• les données historiques résultant de l’activité passée (coûts de revient, livraisons, historique
des mouvements de stocks...).
II-1) Les articles
II-1-1) Définitions
Un article est un produit de l’entreprise ou un élément entrant dans la composition d’un produit,
que l’on veut gérer. C’est un terme général correspondant à un produit fini, un sous-ensemble,
un composant ou une matière première.
Il y a création d’une « fiche » ou « enregistrement » article chaque fois que l’on veut gérer un
tel élément : demande externe par les clients de produits ou de pièces de rechange, équilibre
interne de la demande et de la production ou de l’approvisionnement, reliquats de production
ou retours des clients, regroupements d’articles...
II-2) Nomenclatures
II-2-1) Définitions
Une nomenclature est une liste hiérarchisée et quantifiée des articles entrant dans la
composition d’un article-parent. L’article-parent est le composé, les autres étant les composants.
On appelle lien de nomenclature, l’ensemble composé-composant. Chaque lien est caractérisé
par un coefficient indiquant la quantité de composant dans le composé. Ce coefficient peut être
entier ou non (0,12 m ou 2,430 kg). Une nomenclature est ainsi un ensemble de liens.
16
Certaines entreprises incorporent des sous-ensembles standard pour constituer de nombreux
produits finis. Ces sous-ensembles comportent souvent eux-mêmes un grand nombre de
composants de base. Nous observons alors une structure à point de regroupement. Le plus
souvent, les gestions des deux parties seront différentes : gestion sur stock à partir de prévisions
de la demande pour la partie conduisant aux sous-ensembles et assemblage à la commande des
produits finis. C’est le cas typique de l’industrie automobile où les options de motorisation, de
freinage, de direction... sont installées à la demande.
Quand une entreprise a peu de produits et peu de matières premières ou composants, il s’agit
de structures parallèles. Nous citerons l’exemple de l’industrie d’emballage.
II-3) Gammes
II-3-1) Définitions
L’industrialisation d’un produit consiste à choisir le processus et la suite optimale des
opérations permettant d’aboutir au produit fini concerné. Toutes ces opérations sont répertoriées
et précisées sur un document comportant des données théoriques ou réelles, décrivant les
caractéristiques techniques utiles à la réalisation d’un article, c’est-à dire la manière de réaliser
ces opérations, le matériel à utiliser, les temps d’intervention, les tailles de lot... Ce document
est communément appelé gamme et édité par le service des Méthodes. Selon le secteur
d’activité, ce document prend d’autres noms : process (électronique), recette (agro-alimentaire),
formule (chimie)...
La gamme est donc l’énumération de la succession des actions et autres événements nécessaires
à la réalisation de l’article concerné.
Si l’article est obtenu par transformation de la matière, il s’agit d’une gamme d’usinage. Il existe
de même des gammes d’assemblage, des gammes de contrôle, gamme de transfert... Une
gamme de gestion de production est destinée à calculer la charge sur les postes de charge et les
délais d’obtention des articles.
17
• La référence de la gamme. Le plus souvent, il s’agit de la référence de l’article
correspondant
• La désignation de la gamme en clair.
• La description sous forme de commentaire ou de renvoi vers un dossier technique.
• Les conditions d’emploi (tailles maximales et minimales de lot, possibilité de
fractionnement de lot).
• Les outillages nécessaires.
• La référence de la gamme de remplacement ou gamme secondaire éventuelle qui se substitue
à la gamme principale.
• Les dates de création, mise à jour, validité...
18
CHAPITRE 3 : LA METHODE DE KANBAN
Kanban est mot japonais qui signifie étiquette, enseigne. La méthode Kanban a été développée
par Ohno dans l’usine TOYOTA en 1958. A cette époque il a constaté que la tendance dans
les usines était de faire la surproduction, alors il proposa une méthode dont l’objectif est de
permettre de produire le produit demandé et non pas un autre, au moment où il demandé (ni
avant, ni après), dans la quantité demandé (ni plus, ni moins).
I) Fonctionnement de base
1) la modélisation
Le système de Kanban est comparable à la relation client / fournisseur. Dans cette
relation le client commande au fournisseur les marchandises par un bon de commande. Celui-
ci livre les marchandises en les accompagnants d’un bon de livraison.
Dans le système Kanban chaque poste est client pour le poste qui est situé en amont par
rapport à sa position dans l’acheminement des pièces et fournisseur pour le poste qui est situé
en aval par rapport à sa position.
Ainsi le poste client passe commande au poste fournisseur par un Kanban (bon de
commande) et le poste fournisseur lui livre les pièces accompagnées d’un Kanban. On assiste
alors à la circulation d’un flux physique de produits et un flux inverse d’informations.
19
II) Fonctionnement détaillé
1) Hypothèses
Ce système ne fonctionne qu’après avoir admis plusieurs hypothèses :
• Les pièces circulent entre les postes dans des containers ;
• Tous les containers contiennent le même nombre de pièces ;
• Il n’y a pas de mélange de pièces dans un container ;
• Toutes pièces d’un container sont bonnes ;
• Les postes fabriquent en quantité des multiples de container ;
• Chaque container est associé à un seul Kanban ;
20
CHAPITRE 4 : LE LEAN MANAGEMENT
21
II-1) La suppression des gaspillages
Sur un poste de production, les 7 principales sources de gaspillage sont identifiées : on les
appelle les 7 Muda (gaspillage en japonais).
1. Surproduction : on continue à produire alors que l’ordre de fabrication est soldé.
2. Attentes : l’opérateur passe un pourcentage de temps important à attendre la fin des cycles
de la machine. Les temps de cycles ne sont pas équilibrés, les processus ne sont pas en ligne.
3. Déplacements inutiles : par exemple, lorsqu’une surproduction a été réalisée, on doit
emmener le surplus dans le stock puis le ressortir, d’où deux déplacements sans apport de valeur
ajoutée.
4. Opérations inutiles : tendance de tous les opérateurs à atteindre des niveaux de spécification
qui vont au-delà des attentes des clients. Cela est spécialement vrai pour des défauts visuels.
Cela augmente les temps de production, les retouches, les rebuts, et donc les coûts. D’où
l’intérêt de parfaitement définir le niveau attendu pour chaque spécification et de se donner les
moyens de mesurer correctement ces spécifications.
5. Stocks excessifs : outre les aspects coûts, les stocks excessifs conduisent à des gaspillages
de temps pour retrouver la référence.
6. Gestes inutiles : par une mauvaise conception des postes de travail, on diminue
considérablement l’efficacité de ces postes en imposant des déplacements, des gestes, des
transports inutiles.
7. Défauts : le processus génère de la non-valeur ajoutée ; il faut attendre pour avoir de
nouvelles matières premières, les défauts peuvent ne pas être vus alors que l’on passe à
l’opération suivante.
22
II-3 La réduction des cycles de développement des produits
Le Lean Management est lié à l’accélération du fonctionnement des processus. C’est vrai pour
le processus de production, mais aussi pour les autres processus comme le développement de
nouveaux produits, la facturation, les approvisionnements…
Le développement de nouveaux produits est particulièrement important dans la démarche Lean.
Pour adapter l’entreprise aux situations fluctuantes du marché, il faut être capable de développer
en un temps record de nouveaux produits accueillis positivement par les clients.
23
CHAPITRE 5 : LA MESURE DE PERFORMANCE DU SYSTEME DE
PRODUCTION
I) Contexte et définition
La mise en place d’un tel système implique que l’on recherche la satisfaction des clients en
identifiant les CTQ (pour Critical To Quality) qui sont les éléments essentiels de la pérennité
de l’entreprise. On doit dans un premier temps procéder à l’identification de ces CTQ au niveau
stratégique. La seconde étape consiste à se poser la question suivante : « Comment mesurer la
façon dont on atteint les objectifs fixés ? » On voit bien ici le lien avec les indicateurs de niveau
stratégique pour l’entreprise.
Pour illustrer ce point essentiel dans une démarche qualité, prenons pour exemple une petite
entreprise qui produit des motocyclettes. Le premier travail consiste à identifier les clients de
24
l’entreprise, leurs besoins, leurs exigences et la façon dont on mesure l’atteinte de ces
exigences. Ce travail donne lieu à un tableau CTQ ci-dessous (tableau 2)
Tableau n°1
Fonction Agrégation Plan / Horizon
Définir : Plan stratégique ou global
• Où va l’entreprise long terme
• Ce qu’elle doit faire Planification
(Demande) stratégique (Plan industriel et
commercial)
25
Participation à la Nombre de stagiaire
formation
26
CHAPITRE 6 : SUPPLY CHAIN
I) Définition
II) Objectifs
27