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DEPRESSION

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DEPRESSION : DIAGNOSTIC ET CAT extrêmes du plaisir et de la douleur, en fonction des

événements et des émotions qui commandent nos


INTRODUCTION-GENERALITES : réponses.
La dépression est une pathologie : Un état dépressif est un sd clinique qui comprend deux
-ubiquitaire signes fondamentaux :
-très fréquente (jusqu’à 20% de la Pop. G) - une humeur dépressive (tristesse pathologique) ou
-sous diagnostiqué et insuffisamment traitée du fait de : douleur morale qui implique une vision pessimiste du soi/
* sa méconnaissance par le malade /les médecins de monde/l’avenir
1ère ligne. -et la diminution globale des forces pulsionnelles, des
* hétérogénéité clinique et nosographique processus intellectuels et de l’activité motrice, appelée
L’importance d’une PEC adéquate découle de ses souvent inhibition psychomotrice ou perte de l’élan vital.
complications liées au risque de chronicité (15-20%), de D’autres signes comme l’anxiété, les troubles du caractère
rechute et de récidive, de résistance et surtout du risque ou les plaintes somatiques peuvent se voir et sont
majeur de suicide susceptibles, s’ils dominent le tableau, de faire errer le dg.
Elle constitue donc un problème de santé public++
EPIDEMIOLOGIE
HISTORIQUE : *Prévalence de la dépression : le trb psychiatrique le plus
Le terme dépression est utilisé depuis le milieu du XIX ème fréquente
siècle. Il s’est imposé progressivement en englobant le -ponctuelle : chez la femme : 5-9% ; homme : 2-3%
terme « mélancolie », historiquement introduit par -sur la vie : 15-25%
Hippocrate (du grec melan : noir et cholé : bile) qui est *Mortalité :
réservé à une forme clinique spécifique. -elle est essentiellement due au suicide
La diffusion progressive du terme dépression est en relation (10 à 20% des déprimés  se suicident
avec un double mouvement, d’une part de médicalisation Et 50% des suicides dus  état dépressif)
de ce concept et d’autre part d’ouverture de la psychiatrie -la mort par cachexie : exceptionnelle depuis l’avènement
des AD
DEFINITIONS : *Sex ratio= 2 femmes/1homme.
L’humeur ( ou la thymie) est une disposition affective de Cela s’explique par les particularités endocriniennes et
base qui donne à chacun de nos états d’âme une tonalité biologiques de la femme et son aptitude à exprimer ses
agréable ou désagréable oscillant entre les deux pôles symptômes avec plus de recours aux soins.
*L’âge moyen de début est de 40 ans, Le risque morbide chez les apparentés de premier degré
Mais on note l’augmentation de la prévalence des formes à d’un proposant déprimé est de 1,5 à 3 fois X la population
début précoce < de 20 ans générale.
Chez la femme : pic < 35 ans et chez l’homme : pic [55 et La concordance entre jumeaux monozygotes > des
70 ans]. dizygotes, sans qu’elle soit complète, suggérant la
Avec l’âge, la différence entre les sexes s’estompe. participation de facteurs environnementaux à l’expression
*le statut marital : les femmes mariées et de la maladie.
les hommes célibataires 2) Données biologiques :
*Le NSE bas semble être également un facteur de risque. L’hypothèse d’un substratum organique aux troubles de
l’humeur a été avancée depuis longtemps, compte tenu en
*Les dépressions secondaires représentent 14% des particulier de la fréquence des états dépressifs ou
dépressions maniaques au cours de nombreuses affections du système
La dépression est fréquemment associée à : nerveux central, et notamment de la région diencéphalo-
-des événements de vie négatifs, stressants hypothalamique.
-mort précoce des parents
-ATCD familiaux de dépression et/ ou de suicide 1-l’hypothèse d’un dérèglement 2-anomalies du métabolisme des
hormonal monoamines cérébrales
*comorbidités :
les accès maniaco-dépressifs déficit de la transmission
-troubles de la personnalité : histrionique,
augmentent au cours des phases monoaminergique notamment de
dépendante,
critiques de la vie génitale de la la sérotonine et de la
obsessionnelle
femme (puberté, puerpéralité, noradrénaline
-troubles anxieux : TOC, TP, phobie sociale,
ménopause).
agoraphobie 3-maladie des récepteurs

Les travaux récents ont confirmé la déficience monoaminergique


ETIOPATOGENIE : serait la conséquence d’une
l’existence d’une hyperactivité
1) Données génétiques : hypersensibilité des récepteurs
de l’axe hypothalamo-
L’intervention de facteurs génétiques est parfaitement qui freinerait par feed-back la
hypophyso-corticosurrénalien
établie dans les dépressions majeures. synthèse et la libération de ces
dont témoignent l’élévation du
cortisol plasmatique de base et monoamines.
l’augmentation de Pensée dichotomique : si je réussis, c’est parfait, si j’échoue, je
l’excrétion  4-perturbation de la régulation
urinaire des 17OHCS chez les des horloges internes ne vaux rien.
Abstraction abusive : si j’échoue à cet examen, je ne vaux
déprimés endogènes. Les malades perturbation de nombreux
rien en tout.
présentent aussi une absence de rythmes biologiques pdt la
Abstraction sélective : consiste à ne considérer que les
freination ou un échappement dépression
aspects négatifs d’une situation.
précoce à la freination par la
Toutes ces modalités de traitement de l’information
Dexaméthasone.
concourent à générer une pensée dépressive.

ETUDE CLINIQUE : Forme typique


3) Données psychopathologiques : Le début est généralement insidieux
a) les évènements de la vie : toutes les études confirment Les symptômes initiaux sont variables mais en cas de
l’existence d’une corrélation entre les évènements de vie récurrence dépressive, les mêmes symptômes initiaux
traumatisants et la survenue d’un trouble dépressif. Ils réapparaissent à chaque début d’épisode. Ces symptôme-
peuvent être des évènements précoces ou récents. signaux permettent alors un dg précoce.
b) la personnalité prémorbide : certaines personnalités a. L’humeur dépressive :
orale, dépendante, obsessive compulsive, histrionique C’est un état de tristesse pathologique intense et
semblent plus vulnérables à la dépression. permanente tous les jours pendant au moins 15j qui
imprègne l’ensemble de la vie mentale.
c) les apports de la psychanalyse : (voir Depr Bipolaire) Elle se traduit par :
l’application des concepts psychanalytiques a beaucoup apporté
- un vécu pénible avec ennui, découragement,
à la compréhension de la PMD. Dans cette perspective, la
- abattement jusqu’au pessimisme,
mélancolie constitue un mode de réaction particulier à la perte
d’objet. Ce dernier est identifié à une partie du Moi et introjecté. - et à l’extrême une douleur morale intense, profonde et
Dans la perspective Kleinienne, le mélancolique a raté atroce.
l’élaboration de la position dépressive, celle où le nourrisson
reconnaît un objet total et se situe par rapport à lui. L’expression de cette humeur varie d’un déprimé à un
autre :
d) les apports des cognitivistes : la dépression résulte d’un *parfois d’une tristesse hyperexpressive avec
mauvais traitement de l’information, provenant du monde incontinence émotionnelle, crises de larmes,
environnant. Celle-ci est déformée par le prisme des distorsions gémissements, plaintes incessantes, voire agitation ;
cognitives.
*ou bien le malade est prostré avec un visage allant jusqu’à la persécution et la vision négative du
hypomimique jusqu’à l’oméga mélancolique. futur va du pessimisme jusqu’à un sentiment
d’incurabilité
L’humeur dépressive peut alterner et s’associer avec
l’anhédonie (perte de plaisir et d’intérêt pour des situations b. L’inhibition :
agréables) avec une sensation douloureuse d’indifférence, L’inhibition ou perte de l’élan vital se traduit généralement
de monotonie et d’émoussement affectif jusqu’à par un ralentissement psychomoteur et une fatigue
l’anesthésie affective. intense :
1) Le ralentissement moteur et psychique :
La conscience douloureuse du trouble, souvent Caractérisé par une réduction des mouvements qui
accompagnée d’une culpabilité intense, est un signe d’une deviennent lents, laborieux parfois inachevés.
grande valeur diagnostique. Dans les cas extrêmes, la La Bradykinésie : démarche et des gestes lents et rares,
conscience du trouble n’est parfois ni verbalisée, ni une perte de la mobilité du tronc, une mobilité faciale
exprimée. également diminuée, posture affaissée, épaules tombantes.
L’expression du visage est monotone, figée (oméga
La pensée du déprimé est faite de représentations mélancolique).
fondamentalement négatives sur lui-même, sur le monde Bradyphémie : Le débit verbal est diminué, le discours est
et sur l’avenir avec des schémas à caractère rigide : lent, monocorde, avec des réponses lentes, inachevées,
 Le sujet porte sur lui-même un regard négatif avec un différées entrecoupées de pauses et de soupirs.
sentiment d’insatisfaction, de dévalorisation, Aprosodie La tonalité de la voix est basse avec absence de
d’autodépréciation, d’insuffisance, d’infériorité, modulation et monotonie générale du discours.
d’incapacité conduisant, dans les cas les plus graves, à A un degré extrême, prostration, stupeur et mutisme.
des idées torturantes d’indignité, de culpabilité, de Le ralentissement psychique est douloureusement ressenti
honte, de châtiment, de ruine et d’incurabilité. par le patient comme une altération sensible de ses
Parfois, cette culpabilité est remplacée par l’auto- fonctions intellectuelles (c’est le symptôme dépressif le
apitoiement avec propension à se plaindre et à rejeter la plus courant >90 % des cas).
culpabilité sur autrui. Bradypsychie : la pensée du déprimé semble freinée,
laborieuse, appauvrie, avec des troubles subjectifs de la
 La vision négative du monde extérieur est concentration et de la mémoire avec conscience de cet
caractérisée par un sentiment d’incompréhension appauvrissement de la part du malade. Au maximum, le
ralentissement psychique aboutit à une stagnation sur une intolérant vis-à-vis de son entourage, avant d’apparaître
idée unique (monoïdéisme) ou à une élimination de tout comme authentiquement déprimé.
contenu idéique (anidéisme). Ailleurs, les troubles du caractère peuvent venir émailler
Il existe également une inhibition de la volonté, une perte l’évolution d’un syndrome dépressif : augmentant souvent
de la motivation avec baisse de l’initiative et incapacité à la culpabilité du malade, peuvent accroître le risque de
se projeter dans l’avenir et à anticiper son future jusqu’à passage à l’acte suicidaire.
l’aboulie complète.
*Les symptômes somatiques : Ces symptômes sont
2) La fatigue dépressive : asthénie, épuisement, jusqu’à presque constants, et pour la plupart indépendants des
l’anergie totale. facteurs culturels :

c. Les symptômes associés : -Les troubles digestifs sont dominés par l’anorexie (80 % à
L’anxiété, les troubles du caractère et les symptômes 90 % des cas), la constipation et l’amaigrissement ;
somatiques sont les symptômes associés les plus beaucoup plus rares sont la boulimie, la prise de poids, les
fréquemment rencontrés dans les états dépressifs. nausées et la diarrhée
* L’anxiété consiste le plus souvent en un sentiment
pénible d’attente d’un danger imminent et imprécis qui -Les troubles du sommeil (60 %). L’insomnie est l’anomalie
peut se traduire soit par une agitation motrice qui vient la plus fréquente. Il peut s’agir d’une insomnie
alors « masquer » le ralentissement dépressif, soit par une d’endormissement (avec ruminations et mentisme en cas
inhibition totale, véritable « paralysie » psychogène. de dépression anxieuse), de réveils nocturnes fréquents ou
Le cortège de troubles somatiques est plus ou moins riche ; d’insomnie matinale (la plus évocatrice du diagnostic). Le
l’état de tension intérieure avec fébrilité, nervosité, voire plus souvent l’insomnie est mixte, quelquefois
tension musculaire, peut aboutir à un comportement brutal, accompagnée d’une somnolence diurne. L’hypersomnie est
explosif (raptus anxieux). La possibilité de ce type de plus rare mais le sommeil dans ce cas n’est aucunement
comportement accroît le risque suicidaire chez le déprimé réparateur.
anxieux.
-Les troubles sexuels sont rattachés aux troubles
*Les troubles du caractère : somatiques mais sont également révélateurs d’une perte
Ils peuvent être véritables prodromes symptomatiques : Le de l’élan vital avec diminution de la libido, impuissance ou
sujet peut devenir irritable, hostile, impulsif, violent,
frigidité ; l’augmentation du désir sexuel est, à l’opposé, isolement, caractères d’endogénicité, ATCD de conduites
très rare. suicidaires dans la famille, levée de l’inhibition au début de
TTT, etc.)
D’autres troubles paraissent aussi fréquents : e. Les variations nycthémérales de la
- des troubles neuromusculaires (sensation de tension symptomatologie dépressive :
musculaire, Le type de fluctuation nycthémérale aide à caractériser
crampes, tremblements, paresthésies) ; d’un point de vue nosographique l’état dépressif :
- des céphalées ou des algies faciales ; -les dépressions appelées « endogènes » pour lesquelles
- des troubles urinaires (pollakiurie, oligurie) ; l’hypothèse d’un substratum biologique est souvent émise
- des troubles cardio-vasculaires (tachycardie, palpitations, se caractériseraient par une aggravation matinale des
oppression thoracique, hypo ou HTA) troubles avec prédominance de l’asthénie, de l’inhibition et
de la douleur morale au réveil ;
d. le désir de mort et les conduites suicidaires: -à l’inverse, au cours des dépressions dites « névrotiques »,
Le désir de mort est presqu’une constante dans la « réactionnelles », « d’épuisement », etc., on observerait
dépression. plus volontiers une dégradation progressive de l’humeur au
Son intensité varie selon le type dépression. cours de la journée avec asthénie croissante.
Les IS peuvent aller de simples représentations passives à
l’élaboration de plans suicidaires.
Le passage à l’acte peut prendre plusieurs formes : f. Les éléments suivants à rechercher devant
-raptus suicidaire sous tendu par l’anxiété tout épisode dépressif:
-suicide minutieusement préparé et prémédité - Une rupture avec l’état antérieur
-sous forme d’un équivalent suicidaire : refus - Le niveau d’anxiété
alimentaire, refus de TTT, automutilation. - Le risque suicidaire:
- Signes mélancoliques :
Le désir de mort est souvent l’aboutissement logique de la L’humeur est franchement dépressive avec
vision négative que porte le déprimé sur son existence. Il pessimisme extrême, culpabilité pathologique et
conçoit donc la mort comme l’unique moyen de mettre fin désir de mort. Le ralentissement psychomoteur est
à se souffrance. très marqué, se traduisant par une mimique figée,
L’évaluation du risque suicidaire est toujours délicate et un discours monotone pauvre voire inintelligible et
dépend de beaucoup de facteurs (anxiété, âge, sexe, une clinophilie.
D’un point dépression endogène : ATCD fx de trouble
de vue bipolaire, dépression psychogène : ATCD fx d’une
familial autre nature (personnalité pathologique par ex)
NOSOLOGIE : d’un point les dépressions endogènes répondent mieux aux
1) la nosologie classique : (modèle dichotomique de vue tttiq AD que les dépressions réactionnelles (qui sont
plus sensibles aux psychothérapies).
traditionnel) :
Longtemps utilisée, elle oppose : 2) DSM-IV :
# la dépression endogène (mélancolie) liée a) critères diagnostiques pour l’épisode dépressif
essentiellement à des facteurs biologiques et majeur :
héréditaires
# à la dépression exogène (psychogène) survenant (A) ≥5 symptômes/9 pendant une même période d’une
chez un sujet de personnalité ± immature durée de 2semaines et avoir représenté un changement
(névrotique) dans des situations plus ou moins par rapport au fonctionnement antérieur ; au moins un des
pénibles (réactionnelles). symptômes est soit une 1-humeur dépressive, soit 2-une
Cette opposition repose sur 5 séries d’arguments : perte d’intérêt ou de plaisir.
D’un point la dépression psychogène : serait réactionnelle Avec :
de vue soit à un événement causal précipitant 3- augmentation ou diminution de l’appétit et/ou perte
étiologique =dépression réactionnelle ; soit à des conflits ou gain de poids significatif presque tous les jours
internes ou à un dysfonctionnement de la 4- insomnie ou hypersomnie presque tous les jours.
personnalité= dépression névrotique. La distinction 5- agitation ou ralentissement psychomoteur presque
étant difficile, on est amené svt à diagnostiquer tous les j
une dépression névroticoréactionnelle. 6- fatigue ou perte d’énergie presque tous les jours
D’un point la dépression endogène est caractérisée par : un 7- sentiment de dévalorisation ou de culpabilité
de vue RPM marqué, des idées de culpabilité, un excessive ou inappropriée
symptomat amaigrissement et des signes végétatifs.
8- diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer
iq Dans la dépression exogène, on trouve une
9- Idée ou tentative de suicide
tendance à rejeter la responsabilité sur autrui.
D’un point la dépression psychogène : symptomatologie se
de vue modifier en fonction du milieu environnemental (B) Les symptômes ne répondent pas aux critères
évolutif (réactivité aux évènements agréables) d’épisodes mixte.
la dépression endogène : les symptômes sont peu
ou pas sensibles aux modifications de l’ambiance.
(C) Ils induisent une souffrance cliniquement significative  qualité de l’humeur particulièrement
ou une altération du fonctionnement social, professionnel dépressive,
ou dans d’autres domaines importants.  prédominance matinale de la dépression,
(D) Les symptômes ne sont pas imputables aux effets  réveil matinal précoce,
physiologiques directs d’une substance ou d’une affection  culpabilité excessive ou inappropriée,
médicale générale.  anorexie ou perte de poids significative
(E) Les symptômes ne sont pas mieux expliqués par un  agitation ou ralentissement moteur marqué.
deuil. iii. atypiques : réactivité de l’humeur à
l’environnement, prise de poids ou appétit accru,
Dans le DSM-IV, le diagnostic d’EDM doit préciser, s’il est hypersomnie, lourdeur des membres de plomb,
isolé ou récurrent (au moins 2 EDM) en spécifiant : sensibilité au rejet dans les relations. Ces
* La sévérité : ± CPCH ou CPNCH. caractéristiques doivent prédominer pdt ≥ 2
* Le niveau de rémission : partielle, complète ; semaines
* La chronicité (EDM pendant au moins deux ans) ;
* La présence de caractéristiques : iv. Début lors du post-partum : 1er mois du post-
i. catatoniques : 2/5 éléments suivants: partum.
1ᵉʳ. Une catalepsie/stupeur, b) Les principaux cadres nosographiques du DSM-IV :
2ᵉ. activité motrice excessive sans but, - Le trouble dépressif majeur isolé ou récurrent
3ᵉ. négativisme extrême ou mutisme, - Le trouble bipolaire
4ᵉ. mvts volontaire bizarres : l’adoption de - Le trouble dysthymique
postures, de mvts stéréotypés, d’un - Le trouble de l’adaptation avec humeur dépressive ou
maniérisme ou d’une mimique grimaçante, mixte
5ᵉ. écholalie ou échopraxie. - Le trouble dépressif secondaire
ii. mélancoliques en présence des symptômes
suivants :  Troubles dépressifs : on distingue :
 1/2 :  Le trouble dépressif majeur, épisode isolé
 perte de plaisir quasi- totale,
 absence de réactivité aux stimuli habitlnt  Le TDM récurrent, à partir du 2ème épisode
agréables
 3/6:
 Le trouble dysthymique : une humeur dépressive perturbant le travail, la
chronique qui survient plus 1jour/2 pendant ≥ scolarité, ou les
2ans : activités habituelles,
 L’intensité de l’humeur dépressive est moins 3-Disparaissent
complètement pdt ≥ 1
importante que dans le trouble dépressif majeur
semaine après les
règles.
 avec ≥ 2/6 symptômes additionnels suivants sont
trouble un épisode dépressif trouble
présents : dépressif post- majeur surajouté : dépressif dû à
- perte d’appétit ou hyperphagie, psychotique de à un trouble délirant, une affection
- insomnie ou hypersomnie, la SCZ : un trouble psychotique médicale
- baisse d’énergie ou fatigue, un épisode non spécifié ou générale ou
- faible estime de soi, dépressif majeur à la phase active d’une induit par une
- difficultés de CC° ou à prendre des décisions, au cours de la schizophrénie substance
- sentiments de perte d’espoir. phase résiduelle
d’une SCZ

 Intervalle libre < 2 mois.

 Trouble dépressif non spécifié :


 Troubles bipolaires : on distingue :
trouble trouble dysphorique trouble  le trouble bipolaire I
dépressif prémenstruel : dépressif bref  Le trouble bipolaire II
mineur : 1-lors de la plupart des récurrent  Le trouble cyclothymique (au moins 2 ans)
cycles menstruels de  Le trouble bipolaire non spécifié
des épisodes ≥ 2 l’année écoulée, des durée de 2 jours
semaines de symptômes sont à 2 semaines,  Les troubles de l’adaptation avec humeur dépressive ou
symptômes survenus régulièrement mixte (anxieuse et dépressive) :
dépressifs au cours de la phase survenant au 
lutéale. (avant les moins 1 x /mois
à développement de symptômes dans les registres
règles) pendant 12 mois.
émotionnels et comportementaux,
mais < 5 sympto 2-Symptômes sévères
à en réaction à un ou plusieurs facteurs de stress 5 Trouble dépressif non spécifié
identifiables, au cours des 3 mois suivant la
survenue de celui-ci. RQ : Trouble d’adaptation : chapitre « trb lié à des
Traumatismes ou des fact de stress »
à Ces symptômes ou comportements sont
cliniquement significatifs, comme en témoignent une Trouble disruptive avec dysRégulation émotionnelle
souffrance marquée ou une altération significative du ö Crises de colère sévères récurrentes
fonctionnement social ou professionnel. ö Age de début < 10 ans
ö Age de 1er dg : 6-18 ans
à Le tableau ne remplit pas les critères d’une ö Fréquence : ≥ 3 X /sem
dépression majeure et non d’un deuil. ö Durée ≥ 12 mois
TDC # TDM :
à Le trouble dure <6 mois une fois que le facteur de 5 Elimination du critère d’exclusion de 2 mois lié au
stress a disparu. Mais il peut persister pendant une longue deuil
période s’il survient en réaction à un facteur de stress prolongé 5 Elimination du critère B (‘ne répondant pas à un
ou dont les conséquences sont durables.
ep.mixte’)
5 Modification des spécifications :
5 Avec détresse anxieuse
3) DSM 5 :
5 Avec C. mixtes
5 Avec début en PERI-partum (Grossesse ou < 1mois
Trouble dépressif : chapitre à part (# inclus trouble de
post-partum)
l’humeur DSM IV)
5 Dans les caractéristiques catatoniques : 3/12 au lieu
Le cadre nosographique :
de 2/5
5 Trouble disruptive avec dysRégulation
émotionnelle
Autre trouble dépressif spécifié
5 TDCaractérisé
- Dépression brève récurrente : humeur dépressif
5 Trouble dépressif persistant (dysthymie)
+ ≥4 sympt ; pdt 2-13jours ; 1X/mois pdt 12
5 Trouble dysphorique prémenstruel
mois
5 Trouble dépressif induit par une subst/Mdct
5 Trouble dépressif dû à une affection médicale
5 Autre trouble dépressif spécifié
- Episode dépressif de courte durée= 4-13 jours Certains EDM d’intensité sévère peuvent+ CP :
(pas de récurrence) - CPCH (thèmes de ruine, de punition divine, de
culpabilité, d’incurabilité, de mort...)
- Episode dépressif avec sympt insuffisants - ou CPNCH (persécution, influence, pensée
imposée..).
Trouble dépressif non spécifié :
- Le clinicien choisit de ne pas préciser les b) Formes séméiologique :
raisons pour lesquelles les critères ne sont pas * Les formes mélancoliques : (DSM IV =DSM 5)
réunis Ces dépressions sont qualifiées d’endogènes
- Manque d’information pour établir un Dg plus Critères : voir spécification DSM IV
spécifique Le risque de suicide et de récurrences sont importants.

* Les formes catatoniques : (DSM5 : 3/12 critères# DSM IV


2/5)
Critères : voir spécification DSM IV

* les formes atypiques : (DSM IV =DSM 5)


Critères : voir spécification DSM IV
Ces dépressions sont particulièrement sensibles aux
IMAO !!!
Mais le terme dépression atypique dans la classification
FORMES CLINIQUES : (1selon l’intensité ; française veut dire dépression annonciatrice d’une entrée
2séméiologique ; 3selon la prédominance symptomatique ; dans la SKZ.
4selon l’âge et le terrain ; 5Formes trompeuses ; 6selon
l’évolution ; 7étiologiques) c) Formes selon la prédominance symptomatique :

a) Formes selon l’intensité : l’évaluation repose sur :


- l’importance des symptômes,
- leur sévérité,
- le degré d’incapacité fonctionnelle
- et les répercussions somatiques
* Les formes anxieuses : * Les formes délirantes :
Le Sd anxieux svt associé au tableau clinique , mais il - Présence d’idées délirantes et d’hallucinations.
n’appartient pas au syndrome central de la dépression et peut - Ces CP doivent être circonscrites à l’épisode
s’associer de façon variable. dépressif(#TSA…).
Si persistent au-delà de l’EDM :évoquer plutôt une pathologie
Psychiatrie classique : La « mélancolie anxieuse » ou psychotique.
« mélancolie agitée »; elle se caractérise par :
A Une agitation extrême et stérile : -Peuvent être :
A Alternant avec perplexité soudaine confère à ses * CH « catathymiques » ++: idées d’incapacité, de
gestes un caractère étrange et contradictoire. culpabilité, de ruine, d’indignité, de damnation, de
A un risque suicidaire accru dans le cadre d’un raptus néantisation avec ou sans délire hypocondriaque de
anxieux. négation d’organes ou de transformation corporelle (le
sd de Cotard=idées délirantes de damnation, de
Dans d’autres cas, l’anxiété peut être plus modérée et se châtiment éternel et de négation d’organes, de
modifier en fonction des moments de la journée, et du milieu négation du corps et d’immortalité, d’incurabilité).
environnant.
* Parfois, les thèmes délirants sont NCH « non
DSM5 : spécification « avec détresse anxieuse » ≥ 2/5 : catathymiques » : idées délirantes de persécution, de
5 sentiment d’énervement ou de tension préjudice, d’empoisonnement, de référence, avec ou sans
5 sentiment d’agitation inhabituel hallucinations
5 difficultés de CC° à cause des soucis
5 peur que quelque chose d’horrible ne survienne -Le délire amplifie le risque suicidaire (par sa thématique et/
ou les injonctions hallucinatoires).

* Les formes stuporeuses : urgence thérapeutique


Elles accompagnent quelquefois certaines dépressions
délirantes.
* Les formes confusionnelles :
Elles sont rares, sauf chez des personnes âgés chez lesquelles
Stupeur et mutisme masquent alors une activité idéique centrée
elles prennent un aspect confuso-démentiel dont la
sur des thèmes d’incapacité et d’incurabilité et une douleur
caractéristique principale est d’être réversible sous traitement
morale intense.
antidépresseur.
La DOTS, l’agitation ou la stupeur et l’incohérence des propos
A ces symptômes peuvent s’associer une catalepsie et une
sont au 1er plan.
rigidité cireuse réalisant un tableau de catatonie.
Il faut toujours rechercher l’organicité

Dg : HDM ; ATCD d’épisode thymique ; mimique oméga


mélancolique.
d) Les formes selon l’âge et le terrain: ou à un simple sd de morosité transitoire de
l’adolescent. !!!!
* Dépression de l’enfant : * Dépression du sujet âgé :
ð souvent trompeuse
ð -cpts défensifs type ludique (clownerie) ou échec
scolaire. « mélancolie d’involution »= survenue d’un 1er accès dépressif >
ð -L’humeur dépressive remplacée par une irritabilité 50 ans
ð il peut y avoir une cassure de la courbe de Pds
La sémiologie serait dominée par l’importance de :

*Dépression de l’adolescent : se rapproche de l’EDM de D l’agitation anxieuse


l’adulte D des préoccupations hypocondriaques
Mais, la symptomatologie peut être remplacée par D la fréquence des symptômes obsessionnels,
d troubles du comportement, D voire par une symptomatologie délirante (des idées de
d troubles du caractère (une irritabilité, hostilité), préjudice, de jalousie, d’indignité, de transformation ou
d des troubles alimentaires,
d un passage à l’acte ou une toxicomanie, La dépression du sujet âgé est par ailleurs caractérisée par la
d des difficultés scolaires et relationnelles. diversité de l’expression clinique :
D dépressions typiques rares
Chez l’adolescent, la dépression est svt atypique
(hyperphagie, hypersomnie…) ; D humeur dépressive svt remplacée par Indifférence
Une comorbidité : anxieuse élevée : plus de 50 % affective.
troubles de la personnalité fréquents
Chez l’adolescent, l’indication psychothérapeutique et D Les manifestations délirantes ne sont pas rares : des
médicamenteuse, si nécessaire, doit être mûrement réfléchie et hallucinations auditives malveillantes et obscènes,
doit tenir compte de chaque adolescent et de sa un délire de préjudice (héritage convoité et
psychopathologie éclairée par les relations familiales et négligence volontaire de la part de l’entourage) ou
environnementales.
un délire de négation d’organe.
De plus, chez l’adolescent, il faut toujours penser à un
D Les troubles somatiques : sont présents dans 60%
début de TB
des cas et peuvent être au premier plan.
ou à une entrée dans la SKZ
D Les troubles du comportement sont aussi fréquents: D TTT repose sur les AD : (les TC de plus en plus délaissés
certaines dépressions sont qualifiées de passives- au profit des nouveaux AD qui sont mieux tolérés). Le
agressives-régressives :
Passives-Agressives-Régressives TTT devra être augmenté par palier et les doses
préconisées chez l’adulte ne doivent être atteintes qu’en
Passives: des manifestations hystériformes peuvent être au cas d’efficacité insuffisante. L’ECT est souvent un TTT de
premier plan 2ème intention, après échec des AD.
D La réhabilitation psychosociale du sujet âgé déprimé est
Agressives : trb caractériel (irritabilité, hostilité, un temps indispensable : stimulation de la mémoire,
agressivité)au1er plan : mécanisme de projection vis-à-vis de réapprentissage de certains savoir-faire (cuisine,
l’autoagression / autodévalorisation. bricolage), mobilisation du corps…

Régressives : « syndrome de glissement » : URGENCE médicale


Désinvestissement global et progressivement les comportements Forme confuse :
vitaux ne sont plus assumés (refus alimentaire, clinophilie, incurie Réversible sous traitement antidépresseur.
La dépression pseudodémentielle: VOIRE COURS DEP SUJET
AGE
Les troubles cognitifs au premier plan posant ainsi un *les formes ethnoculturelles :
problème de diagnostic avec les états démentiels. Les symptômes dépressifs relativement universels :
D Le début brutal et d’aggravation rapide (bien daté par l’humeur dépressive et le désintérêt
l’entourage). Mais d’autres sympt sont très dépendants du milieu
D Les troubles mnésiques portent aussi bien sur les faits culturel tels que :
récents que sur les faits anciens.  les conduites suicidaires,
D Le patient est conscient de son trouble et devient  le ralentissement,
anxieux.  l’anxiété et
D Les altérations du jugement et du raisonnement liées à  les thèmes délirants
des troubles de l’attention et de la concentration.
D La perte des habilités sociales est précoce -le déprimé occidental=>thème de culpabilité
D PAS de sd aphaso-apraxo-agnosique ni véritable DOTS. -le déprimé maghrébin=>thème de préjudice, de
D MMS et tests psychométriques ne permettent pas de persécution
différencier la démence de la dépression.
-le déprimé africain=>thème de possession, Les Syndrome dépressif masqué par des crises
d’ensorcellement formes d’agressivité : l’irritabilité, l’opposition et
hostiles : l’hostilité au premier plan.
En Tunisie (et au Maghreb), on retrouve fréquemment Ces troubles du caractère sont en rupture avec la
les formes suivantes : (non
personnalité habituelle du sujet et apparaissent et
reconnue disparaissent avec la pathologie dépressive.
T la dépression hostile
dans les Le diagnostic est souvent retardé au prix d’un
T la dépression masquée
classificatio retentissement du sujet sur les plans social,
T la dépression délirante avec CPNCH ns familial et professionnel.
*dépression du post-partum : internation
Elle survient dans les 6 semaines !!! qui suivent ales)
l’accouchement. * dépressions La dépression masquée est un syndrome
p I.Délirantes de culpabilité concernant son rôle de masquées et dépressif dont les symptômes psychiques
maman, les équivalents de dépression sont au 2ème plan, masqués
p des phobies d’impulsion et des pensées dépressifs : par une symptomatologie différente, le plus
egodystoniques d’agression de l’enfant. svt somatique.
Les plaintes somatiques les plus
p Le risque de suicide et l’infanticide sont présents.
fréquemment
s les céphalées,
*dépression durant la grossesse :
s la fatigue générale et musculaire,
- souvent d’intensité modérée s les paresthésies, les gênes douloureuses
- Dysphorie anxieuse +quête affective précordiales,
excessive+plaintes somatiques - Les formes s les douleurs abdominales et divers autres
mélancoliques sont rares. troubles digestifs.

Ces plaintes : vagues, exprimées sur un


e) Formes trompeuses : 4 mode hypocondriaque, variables d’un jour à
l’autre. Leur prédominance matinale, leur
caractère diffus et non systématisé, associé
Les Nécessitent un examen attentif à la
avec de fréquents trb du sommeil +
formes recherche de RPM,
souffrance morale banalisée +sensibilité au
pauci Elle est fréquente chez le sujet âgé.
AD
symptôm
atiques
Les équivalents dépressifs = des épisodes
(frustes) :
pathologiques sans aucun élément dépressif obsessi/hypocondriaq d’apparition récente,
manifeste mais des symptômes psychiques e des troubles isolés des conduites
de nature non dépressive ou des alimentaires des troubles isolés des
symptômes somatiques dont la périodicité, conduites sexuelles
le caractère saisonnier et la sensibilité à un e un alcoolisme intermittent.
traitement AD permettent de faire Les Présentation souriante avec un sourire
l’hypothèse d’une pathologie dépressive formes plaqué, souvent mélancolique avec haut
sous-jacente. souriante risque suicidaire.
Les équivalents les plus répandus sont s: « En fait, le sujet a déjà pris la décision de
e des troubles isolés du caractère, se suicider »
e symptômes névrotiques : phobiques/
f) Les formes selon l’évolution : 5

*épisode unique : *les dépressions chroniques :


qui peut durer en moyenne sans traitement près d’un an. DSM IV(5) : critères d’un EDM continus durant au moins 2 ans.
Pendant ces 2 ans, la symptomatologie dépressive persiste avec
altération de l’adaptation sociale ou professionnelle.
*Dépression saisonnière : les femmes ; âge de début moyen=23 ans *les dépressions récurrentes : on distingue :
les dépressions récurrentes brèves : EDC récurrent du DSM 5
Rosenthal a décrit la 1ère fois « Seasonnal Affective Disorder (SAD) » brièveté évolutive « dépression (TDMr IV):
Hémisphère nordique : ces épisodes débutent [octobre-décembre], intermittente de 3 jours » (durée < 15
durent 3 à 4 mois et guérissent spontanément au début du Printemps. jours DSM IV).  présence ≥2 EDC
La symptomatologie banale : Leur sémiologie est caractérisée par
S 2 symptômes atypiques : hypersomnie et hyperphagie (produits b la sévérité,  Intervalle ≥ 2 mois
sucrés). consécutifs durant
b la soudaineté,
S une anxiété, laquelle les critères d’un
b un haut potentiel suicidaire et épisode dépressif majeur
S une irritabilité avec b récurrences  Handicap socio/profess ne sont pas remplis.
S une susceptibilité qui majorent la tendance au retrait social. ++
S Des antécédents de syndrome prémenstruel.
Au printemps, les sujets sont à nouveau pleins d’énergie; durant la période Elles répondent bien aux IMAO
estivale, l’hyperactivité et le dynamisme sont souvent bien proches de
l’hypomanie. Reconnues par la psychiatrie française
comme conséquence de difficultés
Serait dû à : Retard de phase des rythmes circadiens internes % à relationnelles d’origine conflictuelle
l’horloge externe.  Ainsi, la période du trouble dépend du facteur dans un contexte névrotique ou trb
d’ensoleillement. personnalité.
Bonne réponse à la photothérapie et/ ou à la mélatonine.
*Dépression résistante :
Selon le DSM 5, le caractère saisonnier implique : Absence ou l’insuffisance de réponse à 2 AD consécutifs de
-l’existence d’une relation temporelle régulière entre : mécanismes d’action différents, utilisés à dose adéquate sur
* la survenue d’un EDC et une période particulière de l’année une durée suffisante chacun (6 à 8 semaines). (nb La réponse =
* des rémissions complètes et une autre période particulière de une diminution de plus de 50 % du score sur une échelle de dépression
de type Hamilton ou Montgomery et Asberg))
l’année.
[Agency for Healthcare Research and Quality; 2018]
- ≥ 2 EDC au cours des 2 dernières années confirment cette relation Devant une dépression résistante : revérifier le dg, posologie/durée du
temporelle sans aucun EDM de caractère non saisonnier au cours de cette TTT, la qualité de l’observance, les comorbidités somatiques, les
même période interactions mdcts et surtout éliminer l’organicité (notamment
- au cours de la vie entière du sujet, ED saisonniers : fréquence > ED non l’hypothyroïdie ou la carence en folates)
saisonniers

g) formes étiologiques : 3 (endo/exog/IIaire) * exogènes ou psychogènes : sont beaucoup plus


hétérogènes sur le plan clinique. L’intervention des facteurs
* endogène ou mélancolie : particulièrement sévère, psychologiques récents ou anciens parait prépondérante.
Rentre dans le cadre d’un TB ou d’un TDC récurrent. X Dépression réactionnelle :
Elle dépend de facteurs génétiques et biologiques. Survenant en étroite relation avec un évènement stressant
Les paramètres en faveur de l’endogénicité : Se caractérise par :
les ATCD familiaux de suicide ou de trouble de  Début le plus souvent brutal, suite à l’évènement
l’humeur,  Variabilité en fonction des conditions extérieures
la périodicité des accès dépressifs antérieurs,  Aggravation vespérale avec insomnie de début de
l’absence fréquente des circonstances la nuit
déclenchantes,  Thèmes dépressifs centrés sur l’évènement
le RPM, la douleur morale, l’insensibilité aux déclenchant
sollicitations  Absence de culpabilité
l’aggravation matinale …  Réactivité aux sollicitations extérieures

X Dépression d’épuisement :
Elle survient à la suite d’une exposition prolongée à des - une fatigue - baisse d’intérêt
situations stressantes ou à des périodes durables de - une plus grande résistance au TTT
tension et de conflits. Elle survient préférentiellement chez le sujet âgé.
Elle évolue en trois phases : De nombreuses affections organiques peuvent
phase prodromique Phase phase s’accompagner ou être révélées par un état dépressif :
ou psychosomatique dépressive o des affections qui mettent en jeu le PV (IDM, HIV,
hyperesthésico- proprement cancer),
avec les plaintes dite :
asthénique o affections invalidantes (PR, SEP, RCH)
somatiques : tristesse,
avec susceptibilité, o affections contraignantes (diabète, asthme).
céphalées, rumination
irritabilité, sensibilité
vertiges, dépressive, On cite aussi :
exagérée, asthénie et
palpitations, anxiété, o Les affections du SNC : tm frontales, maladie de
troubles du sommeil.
oppression thx … insomnie… parkinson, épilepsie, démence, SEP
o Les affections endocriniennes : hypothyroïdie,
Il s’agit d’une dépression à évolution insidieuse, traînante maladie d’Addison ou de Cushing
avec de lourdes conséquences sur le fonctionnement o Les affections infectieuses : SIDA, Tbc, hépatite
familial et socio-professionnel. virale
o Les affections métaboliques : IRC, diabète, carence
X Dépression névrotique : sur un terrain névrotique vitaminique…
- Sur Personnalité fragile qui vit en permanence des o Autres : hémopathies, collagénoses….
sentiments de faiblesse et d’insécurité.
- Elle est souvent d’intensité modérée.
Certains auteurs évoquent une entité particulière
- L’asthénie et les plaintes somatiques sont au premier
« la dépression vasculaire » :
plan ;
= des dépressions de survenue tardive IIre à des lésions
- Insomnie d’endormissement ;
d’origine Vx du système striato-pallado-thalamo-
- TS sont fréquentes : une signification « d’appel à l’aide ».
cortical. SPTC
Elles sont caractérisées par
* Dépression symptomatique ou II aire :
V un début tardif,
 Dépression secondaire à une affection organique :
V l’absence d’ATCD psychiatriques familiaux,
(DSM5 : trouble dépressif du une autre affection médicale)
V la baisse d’initiative,
Tableau dépressif souvent associé à
V le RPM,
- une anxiété, - dysphorie de l’humeur,
V les troubles des fonctions supérieures,
V l’impotence fonctionnelle Ž d’un épisode dépressif faisant partie du tableau
V la faible réponse aux AD clinique des poussées processuelles (en particulier
DSM5 : spécifications : dans le TSA)
Avec caractéristiques dépressives
Avec épisode evoquant un EDC Ž d’un état dépressif qui complique l’évolution de la
Avec caractéristiques mixtes maladie surtout au décours des exacerbations
délirantes : dépression post psychotique.
 Dépression induit par une Substance /Mdct -Des délires chroniques : PHC, paranoïa (délire de
Kretschmer++). Le dg différentiel se pose surtout avec la
Induit par un Mdct Induit par une Substance mélancolie délirante. L’antériorité du délire sur le sd
- Aldomet, bétabloquant, - avec début pendant dépressif peut aider au dg.
- INH, une intoxication (par
- corticoïdes, l’effet dépressogène de -Psychose puerpérale.
- OP, certains toxiques)
- NLP (haldol …) …. - avec début pendant le -pathologies névrotiques et anxieuses (TP, TAG, TOC,
Il faut rechercher les sevrage (souvent ESPT )
« critères d’imputabilité » : d’origine mixte :
*Apparition du trouble psychogène et -Des troubles de la personnalité : type limite,
dépressif après la prescription organique) psychopathique, histrionique, évitante, dépendante
du mdct RQ : le cannabis ne donne éléments de mauvais Pc (mauvaise réponse TTT, rechute,
*Disparition après l’arrêt du pas un trouble dépressif récidive, chronicité, dysthymie).
mdct)
DIAGNOSTIC POSITIF :
 Dépression secondaire à une affection  Il est essentiellement clinique :
psychiatrique : -étude des ATCD familiaux et personnels d’épisodes
-la schizophrénie : prévalence dépression  25 %. Il peut dépressifs
s’agir : -la présence des symptômes fondamentaux :
Ž d’une dépression atypique qui constitue un mode Humeur dépressive +RPM
d’entrée dans la SCZ : caractérisée par l’indifférence, -la rupture avec l’état antérieur
le retrait et la présence de bizarreries
- la variation nycthémérale des symptômes dépressifs - Les sentiments prédominants : particulièrement sévère aux
 On peut aussi s’aider en cherchant les critères dg du le vide + la perte anniversaires qui peuvent
DSM 5 - L’intensité diminue au fil des aboutir à des TS.
 Les échelles d’évaluations principales sont : jours/sem et survient par vague
(affres de la douleur) DSM5 : (Deuil complexe
- l’inventaire de dépression de Beck
- La Dlr du deuil peut être persistant : autre trb, lié à des
- l’échelle de dépression de Hamilton (HDS)
accompagné par émotions positives et Traumatismes ou des fact de
- L’échelle de Montgomery et Asberg (MADRS) par de l’humour stress, spécifié)
Pas dg mais plutôt pour : - Estime de soi svt préservé - Une peine et des réactions de
-quantifier l’intensité des symptômes - Le contenu des pensées : deuil sévères et persistantes
-suivre l’évolution sous TTT préoccupations/ souvenirs concernant - Durée et expression
-la recherche scientifique la personne DCD variables selon les cultures
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL : - Idées d’autocritiques : rares, si
1) Tristesse: présentes : % sentiments de
- liée à un évènement précis manquements vis-vis du défunt
- Pas d’idées suicidaires mais idées de
- pas de RPM
mort (pour rejoindre le défunt)
- non handicapante avec préservation des capacités
d’adaptation
En cas de contexte de deuil EDM (EDC) est posé si
DSM IV DSM 5
2) Cas particulier du deuil (exemple le plus
commun) :  Durée > 2 mois - Humeur dépressif
 altération fonctionnelle + persistante
+ - incapacité à anticiper la
Deuil Deuil pathologique (DSM IV)
 préoccupations morbides joie ou le plaisir
DSM-IV : à la suite de la perte d’un DSM-IV : sentiment morbide
être cher, on doit porter le diagnostic d d’inutilité, de dévalorisation, - Idées d’autocritiques et
de deuil d de culpabilité  symptômes psychotiques de dévalorisation ++
même si les symptômes répondent d des IS,  un RPM, le dg d’EDM peut - IS en rapport à un
aux critères d’un EDM; d une momification être porté sentiment de
mais durée doit être< 2 mois (conservation des affaires
cela rejoint la notion de deuil dévalorisation
du défunt à la place exacte compliqué!!!
DSM5 : (section III : deuil non ou elles étaient)
compliqué) d une réaction
2) Les troubles anxieux (TAG++) :
Ils constituent le principal dg différentiel++ Ž contact froid, détaché,
épisode trouble anxieux Ž discours : étrange, énigmatique, relâchement des
dépressif associations.
ATCD fx/Ps +++ ± Ž Bizarrerie
dépression Chez les jeunes, les dépressions atypiques peuvent etre un
insomnie milieu de nuit et endormissement mode d’entrée à la SCZ. Souvent seule l’évolution
matinale permettra de trancher.
prédominance des matinale nocturne
trb
4) Le trouble délirant :
RPM +++ O
« devant une dépression avec CPNCH »
perte d’intérêt +++ O
La thématique de mort, les antécédents familiaux
sentiment profond +++ O
thymiques sont des arguments importants du diagnostic de
d’incapacité,
ruminations
dépression.
concernant le passé
conduites suicidaires +++ ± 5) La démence :
anxiété permanente avec évolue par accès Devant la dépression du sujet âgé
accentuation avec des IL, ou bien -RPM dépressif (difficultés de concentration, d’attention et
matinale elle est de mémoire) peut donner le change avec le début d’une
situationnelle démence.
-La distinction est d’autant plus difficile qu’il est fréquent
De manière générale, il existe entre ces 2 pathologies un qu’une démence se manifeste initialement par un
important chevauchement symptomatique et une forte syndrome dépressif.
comorbidité. -->Bien souvent : seule l’épreuve thérapeutique
(antidépresseurs, voire sismothérapie) permet de trancher
Lorsque les symptômes dépressifs et anxieux sont francs et 12
intenses, le dg porté est celui d’une dépression anxieuse démence Dépression
pseudodémentielle
3) La schizophrénie débutante : caractérisée par -Début progressif -début brutal
Ž une athymie, un émoussement, une indifférence -pas de Facteur -facteur déclenchant
affective (plutôt que humeur dépressive) déclenchant
-pas d’ATCD dépressifs -ATCD dépressifs Devant un tableau dépressif avéré et diagnostiqué, il faut
-Evolution lente -évolution rapide savoir le situer dans un cadre étiologique car la PEC
-indifférence, Banalisation / -inquiétude, majoration/ son thérapeutique diffère :
son état état DEPRESSION PRIMAIRE
ENDOGENE
-donne des Réponses -répond par : je ne sais pas Mélancoliques :
Synchronique : Diachronique :
fausses
1-simple ************
-Humeur labile tristesse/ désespoir
---------------------------------------
-Aggravation nocturne -aggravation matinale
2-anxieuse
-constance des troubles -variabilité des troubles ---------------------------------------- Unipolaire
Intellectuels intellectuels 3-stuporeuse
-DOTS+ -DOTS peu fréquente ---------------------------------------
4-délirante (culpabilité ; Bipolaire
-TDM : atrophie CSC -pas d’atrophie
possession ; hypochondria ;
-TTT : AD : réponse -AD : réponse positive
ruine ; incurabilité..)  Sd
négative
Cotard
----------------------------------------
6) état mixte : (DSM 5 : éliminer comme dg differentiel) 5-mélancolie
monosymptomatique
(masquée)
---------------------------------------
6-mélancolie d’involution
(femme ; 50 ans)
EXOGENE (psychogène)
Névrotique (dysthymie) : hyst, phobique, obsess
Réactionnelle
D’épuisement

DEPRESSION SECONDAIRE
DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE : Cause organique/ Cause toxique ; médicamenteuse/
Psychiatrique

Saisonnière :
en automne/hiver (≥4sem
RQ : Dépression exogène=Trouble de l’adaptation avec selon le DSM 5. Ils représentent un FdR majeur de rechutes
humeur dépressive DSM5 [trb lié à des Traumatismes ou des dépressives. Ils peuvent persister jusqu’à 1 an.
fact de stress]:
RECHUTE: recrudescence des symptômes au décours d’un
Développement d’une humeur dépressive, en réaction à un  A long terme (3 cas de figures) :
épisode dépressif. (Dans les 4 à 6 mois qui suivent)
facteur de stress identifiable (en dehors d’un deuil), dans  Guérison
Ceci justifie le TTT d’entretien
les 3 mois. Cet état est à l’origine d’une souffrance  Récidive d’un nouvel épisode dépressif (après
marquée ou d’un retentissement SP. Une fois que ce rémission complète)
facteur est levé, les symptômes ne persistent pas au-delà - 50% des dépressions : 1 récidive dans les 2
de 6 mois. ans
- augmente avec le nombre d’EDM
- peut évoluer vers une dépression persistante,
EVOLUTION : en particulier chez le sujet âgé. Ceci est deux
 A court-moyen terme fois plus fréquent chez la femme.
*SANS TTT : - Entrant dans un TDC récurrent ou un TB
-la guérison spontanée dans 4 à 12 mois avec le risque  Chronicité : 15 à 20% des cas (persistance ; dysthymie)
ultérieur de rechutes et de récidives fréquentes. Cette évolution vers la chronicité est plus fréquente chez les
-l’évolution vers la chronicité est possible unipolaires que chez les bipolaires. Les facteurs de risque :
-une issue fatale : cachexie extrême avec AEG - le nombre important d’EDM antérieurs
-le risque de mort par suicide - PEC tardive ou inadéquate, mauvaise observance
- Comorbidité psychiatrique/organique (anxiété,
*SOUS TTT ADEQUAT : alcoolisme, toxicomanie, trb personnalité …)
-l’évolution se fait vers la rémission = une diminution - environnement psychosocial inadéquat
>50% des symptômes dépressifs évalués par une échelle - beaucoup d’événements de vie stressants
standardisée (Hamilton) !!!?. - la résistance au TTT (le concept de dépression
Cette rémission est soit : chronique se rapproche de la dépression résistante)
- Totale : avec disparition de tous les symptômes (70% des
GUERISON: persistance d’une rémission complète sur une
cas)
période
- Partielle=incomplète=persistance de SRésiduels (20 à
de 6 à 12 mois
30% des cas) qui ne remplissent pas les critères d’un EDC
RECIDIVE: apparition d’un nouvel épisode dépressif : après que
la guérison soit obtenue c.-à-d. après un IL de tout symptômes >
6 mois.
les facteurs de stress les formes mélancoliques,
anxieuses (raptus), délirantes,
stuporeuse
Certains auteursleparlent
CHRONICITE: même
syndrome de dépression
dépressif chronique
demeure présent > 2absence
ans de facteurs de Levée de l’inhibition au début de
résistante (épisode dépressif résistant pendant
sans périodes de rémission durable (< 2mois) plus de 1 an protection TTT
à cinq interventions adaptées consécutives). alcoolisme ou toxicomanie
PRONOSTIC : associée
Les indices pronostic de risque de rechute ou récidive sont *2 Alcoolisme : Il dépend beaucoup du mode évolutif de la
 facteurs socio-environnementaux, maladie dépressive ; il est généralement chronique quand
 la comorbidité organique ou psychiatrique, le trouble est permanent et dipsomaniaque quand le
personnalité sous-jacente pathologique, trouble est récurrent. La toxicomanie est aussi possible.
 âge avancé, l’installation tardive
 dépression délirante,
 la forme bipolaire, nombre d’épisodes élevé, *3 le retentissement familial, social et professionnel, les
 la durée de l’épisode prolongée complications somatiques, la chronicisation et la
 la mauvaise observance dysthymie.
 TTT à posologie insuffisante et/ ou de durée
insuffisante.
Les signes de gravité de la dépression sont d’ordre :
COMPLICATIONS : Les complications les plus fréquentes *personnel : ATCD de CS, âge avancé, sexe masculin, la
sont : comorbidité psychiatrique ou organique
*1 Le suicide : c’est la complication la plus redoutable.
Le taux annuel de suicide chez les déprimés *social : mauvaises CSE, entourage non rassurant,
4 X celui des autres troubles psychiatriques et conjugopathie…
22 à 36 X Population Générale.
Les FdR du suicide/ dépression : *clinique : symptomatologie mélancolique, délirante,
sujet âgé, isolement anxieuse, agitée, avec stupeur, avec IS
le sexe masculin ATCD Fx/Ps de CS
Dépression de post- trb grave Personnalité, impulsivité *iatrogène : les 5 premiers jours du traitement : levée
partum d’inhibition ; mauvaise réponse

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