GMEC1014

Matériaux en ingénierie

Chapitre I

Méthodes de caractérisation des matériaux

Benoit Landry
Hiver 2025
Sommaire
Caractérisation des matériaux
Essai de traction
Courbe de traction et rigidité

Objectifs d’apprentissage :
• Définir contraintes et déformations.
• Établir les relations entre les contraintes et les déformations, en élasticité
linéaire.
• Calculer dans des cas simples la contrainte dans un matériau.
• Déterminer, à partir des résultats d’un essai de traction :
𝐸, 𝑅𝑒0.2 , 𝑅𝑚 et 𝐴

2
Vocabulaire nouveau

Allongement Fragilité
Allongement à la rupture Limite d’élasticité
Cisaillement Loi de Hooke
Cission Module de Young
Coefficient de Poisson Module de cisaillement
Compression Rigidité
Contrainte Résistance à la traction
Déformation Striction
Énergie élastique Tension
Essais mécaniques Traction
Flexion

3
1.1 Contraintes et déformations

Action des forces Contraintes à l’intérieur du Déformations

extérieures corps du corps

Dans le domaine élastique : les déformations sont réversibles

Dans le domaine plastique : les déformations sont permanentes

Domaine élastique : relations contraintes et les déformations définies par

la théorie de l’élasticité linéaire

Hypothèses de élasticité linéaire :

a) Les propriétés du corps sont homogènes, pas de variation d’un point à
l’autre
b) Les propriétés sont identiques dans toutes les directions : milieu isotrope

4
 1.1.1 Traction simple
Soit un corps cylindrique soumis à deux forces colinéaires 𝐹1 et 𝐹2 de grandeurs
égales avec sens opposés.
𝐹1

𝑑𝐹 ෍ 𝑑𝐹 = 𝐹
𝑆

𝑚 𝑆

𝐹2 𝐹

La section 𝑆 délimitée par le plan 𝑚 est soumise à une contrainte de tension 𝝈.

𝑑𝐹 (à retenir)
En chaque point sur 𝑆 : 𝜎=
𝑑𝑆
𝐹 Unités SI :
Si la contrainte est uniforme sur la surface : 𝜎= N/m2 = Pa
𝑆 1 MPa = 106 Pa 5
Déformations
Aux contraintes appliquées sont associées des déformations.
Cube élémentaire 𝑢, 𝑣, 𝑤 de surface 𝑆 → contrainte selon l’axe 𝑧 (𝜎𝑧 )
𝑑𝐹 𝑑𝐹
𝜎𝑧 = =
𝑧 𝑢𝑣 𝑑𝑆

Déformations dans les trois

𝑤 + 𝑑𝑤
directions!
𝑂𝑧 → allongement 𝒅𝒘
𝑤

𝑂 𝑂𝑥 → raccourcissement 𝒅𝒖
𝑦 𝑂𝑦 → raccourcissement 𝒅𝒗
𝑥 𝑣
𝑣 − 𝑑𝑣
Déformation : Rapport de l’allongement à la longueur initiale.

𝑑𝑤 𝑑𝑢 𝑑𝑣
𝜀𝑧 = 𝜀𝑥 = 𝜀𝑦 =
𝑤 𝑢 𝑣
déformation selon 𝑧 déformation selon 𝑥 déformation selon 𝑦 6
Déformations

Définition d’une déformation :

Rapport de l’allongement à la longueur initiale. En général :

𝐿 − 𝐿0 Δ𝐿
𝜀= = (à retenir)
𝐿0 𝐿0

où 𝐿 est longueur et 𝐿0 est la longueur initiale.

Note: La déformation n’a pas d’unités.

La déformation est parfois exprimée en pourcentage :

Δ𝐿
𝜀 % = × 100%
𝐿0
Par exemple si 𝜀 = 0.1, on a 10 % de déformation.

7
Coefficient de Poisson

Les trois déformations, suivant les axes 𝑥, 𝑦 et 𝑧 sont liées entre elles par le
coefficient de Poisson 𝜈 tel que :

𝜀𝑥 = 𝜀𝑦 = −𝜈𝜀𝑧 Cas où seulement une contrainte en

𝑧 est appliquée.
(à retenir)

Remarques:
Malgré que les contraintes 𝜎𝑥 = 𝜎𝑦 = 0, les déformations 𝜀𝑥 = 𝜀𝑦 ≠ 0

Si 𝝂 < 0.5 les matériaux subissent un changement de volume

(exemple des métaux 𝜈 ≈ 0.3)

Cas particulier:
Si 𝝂 = 0.5 les déformations n’entrainent pas de changement de volume
(ex: élastomères)

8
Relation contrainte-déformation
Dans le domaine élastique, la contrainte 𝝈 appliquée est proportionnelle à la
déformation 𝜺 :

𝜎𝑧 = 𝐸𝜀𝑧 (à retenir)

où 𝐸 est le module d’élasticité (ou module de Young). Cette relation s’appelle

la Loi de Hooke.

Le module d’élasticité est propriété fondamentale du matériau. Il est une

indication de la rigidité d’un matériau.

Valeur du module d’élasticité de différents matériaux :

Aluminium 69 GPa Verre 70 GPa

Acier 207 GPa Magnésium 45 GPa

9
Exercice 1−1

Le module d’élasticité du verre est de 70 GPa.

a) Quelle est la déformation d’une pièce en verre soumise à une contrainte de

traction de 140 MPa?

b) Si la longueur initiale de la pièce est de 200 mm, calculez son allongement

et sa longueur finale.

10
Exercice 1−2

On soumet une éprouvette en aluminium dont la section transversale

rectangulaire est de 10 mm × 12.7 mm à une force de traction de 35.5 kN
produisant une déformation élastique.

Calculez la déformation sachant que le module d’élasticité de l’aluminium est

de 69 GPa.

11
Exercice 1−3

On soumet une tige cylindrique de cuivre (𝐸 = 110 GPa) à une charge de

6660 N.

Si la longueur de la tige est de 380 mm et que la déformation est élastique,

quel doit être son diamètre pour que l’allongement soit de 0.5 mm?

12
1.1.2 Torsion simple
Lorsque l’on applique des forces de cisaillement sur un corps, la contrainte
de cisaillement (ou cission) est donnée par :

𝐹parallèle à S
𝜏=
𝑆
Le cisaillement 𝜏 agit parallèlement à la surface, tel que :

𝑇
𝜏=
𝑢𝑣 𝐶
𝑧 𝑧
𝑏 𝐵 𝑏 𝑏′ 𝐵 𝐵′ 𝑇

𝑇
𝑤

𝑂 𝑦
𝑦
𝑥 𝑣 𝑥
13
1.1.2 Torsion simple

La déformation en cisaillement est mesurée par :

𝑑𝑣
𝛾=
𝑤
𝐶
𝑧
𝑑𝑣
𝑏 𝑏′ 𝑇
𝐵′

𝑤
𝑇
𝛾
𝑦

𝑥
14
Cisaillement d’une pièce jusqu’à la rupture

𝐹
𝐹
𝑡

𝐹parallèle à S 𝐹
𝜏= =
𝑆 𝑡⋅𝐿
où 𝐿 est la largeur de la pièce.

15
Module de cisaillement

La relation qui lie le cisaillement 𝜏 et la déformation 𝛾 est définie par :

𝜏 = 𝐺𝛾

où 𝐺 est le module de Coulomb (ou module de cisaillement)

De plus, il existe une relation entre 𝐸, 𝐺 et 𝜈 :

𝐶
𝐸 𝑧
𝐺= 𝑏 𝑏′ 𝐵 𝐵′ 𝑇
2(1 + 𝜈)
𝑇
Si l’on connait deux des propriétés, 𝑦
on peut calculer la troisième.
𝑥
16
 Caractérisation des propriétés mécaniques

Questions que le concepteur peut se poser:

• À partir de quelle charge la pièce se déforme-t-elle de façon irréversible
• À partir de quelle charge y a-t-il modification de la géométrie ?
• À partir de quelle charge y a-t-il risque de rupture ?

Pour répondre à ces questions, l’ingénieur réalise des essais mécaniques afin
d’évaluer et mesurer les propriétés des matériaux.

Il existe plusieurs normes :

• ASTM (American Society for Testing and Materials)
• ACNOR (Association canadienne de normalisation)
• AFNOR (Association française de normalisation)
• ISO (Organisation internationale de normalisation)

But des normes:

Universalité des essais : géométrie, machine d’essais, étalonnage, résultats, etc.

17
1.2.1 Essai de traction
Pour caractériser un matériau, l’essai de traction est le plus souvent utilisé.
On applique une charge sur une éprouvette jusqu’à la rupture.
Dynamomètre

𝐿0 Éprouvette standard Éprouvette

𝐷 Extensomètre
Piston
mobile

À partir de l’essai, on obtient :

• Courbe de traction (contraintes en fonction des déformations)
• Déformation à la rupture
• Résistance à la traction
• Contrainte à la rupture
18
Évaluation de la contrainte dans l’éprouvette

a) Plan perpendiculaire à l’axe de traction :

𝑑𝐹

𝑑𝑆

plan de coupe

𝑤
𝑣

𝑑𝐹 𝑑𝐹
𝜎nom = = 𝜏=0
𝑑𝑆 𝑢𝑣
Contrainte de tension Contrainte de cisaillement
19
Évaluation de la contrainte dans l’éprouvette

a) Plan perpendiculaire à l’axe de traction :

𝑑𝐹

𝑑𝑆

plan de coupe

𝑤
𝑣

𝑑𝐹 𝐹
Si la contrainte est uniforme sur la surface : 𝜎nom = =
𝑢𝑣 𝑆

Note : la contrainte nominale de traction 𝜎nom est toujours déterminée sur un

plan perpendiculaire à l’axe de traction.
20
Évaluation de la contrainte dans l’éprouvette

b) Plan à un angle 𝛼 à l’axe de traction : 𝑑𝐹 se divise en deux

composantes (𝑑𝑁, 𝑑𝑇)
𝑑𝑆 𝑢𝑣
𝑑𝑁 = 𝑑𝐹 sin 𝛼 𝑑𝑆 ′ = = 𝑑𝐹
sin 𝛼 sin 𝛼
𝑑𝑁 𝑑𝐹 2
𝜎= = sin 𝛼
𝑑𝑆′ 𝑑𝑆 𝑑𝑁
𝑑𝑇
𝜎 = 𝜎nom sin2 𝛼 Contrainte de tension 𝛼

𝑑𝑆′
𝑑𝑇 = 𝑑𝐹 cos 𝛼
𝑑𝑇 𝑑𝐹
𝜏= ′= cos 𝛼 sin 𝛼 𝑣
𝑑𝑆 𝑑𝑆

𝜏 = 𝜎nom cos 𝛼 sin 𝛼 Contrainte de cisaillement

Note: Si 𝛼 = 45°, 𝜏 est maximal → 𝜏 = 0.5𝜎nom

21
Résultats de l’essai de traction

Force 𝐹 en fonction de l’allongement Δ𝐿

→ Trois types de comportements

a) Le comportement fragile

• Rupture avec déformations élastiques seulement.

• Allongement proportionnel à la charge.

Exemples de matériaux fragiles : 𝐹

Fontes, verre, céramiques, béton
× Rupture

Δ𝐿

22
Résultats de l’essai de traction

b) Le comportement ductile 𝐹 Rupture

• Déformation élastique suivie par une déformation

plastique (permanente).

Exemple de matériaux ductiles :

Majorité des métaux et alliages : acier, aluminium,
cuivre, bronze, etc. Δ𝐿

c) Le comportement élastique non-linéaire

𝐹
• Déformation élastique non proportionnelle à la Rupture

charge.

Exemple de matériaux élastiques non-linéaires :

Certains plastiques et caoutchoucs.

Δ𝐿 23
Utilisation des courbes de traction

Permettent de déterminer les propriétés mécaniques d’un matériau.

Les résultats doivent être fonction du matériau et non de sa géométrie.

On utilise la courbe de traction :

𝐹 Δ𝐿
axe vertical : 𝜎= axe horizontal : 𝜀=
𝑆0 𝐿0

𝜀
24
Courbe de traction d’un matériau ductile

Trois domaines : 1) déformation élastique, 2) déformation plastique

homogène et 3) striction.

Domaine de
déformation plastique
Déformation plastique Striction
homogène
Domaine de
déformation élastique
Contrainte 𝜎nom

Rupture

Striction

𝐿0 𝐿0 + Δ𝐿

Déformation 𝜀
25
Module d’élasticité 𝐸

Dans le domaine élastique, on désigne la pente de la courbe par 𝐸 :

𝜎
×

Δ𝜎
𝐸= Module d’élasticité
Δ𝜎 Δ𝜀

Δ𝜀

26
Courbe de traction d’un matériau ductile
Cas élastique Cas plastique

1. On charge jusqu’au point 𝐴 1. On charge jusqu’au point 𝐴

𝜀t = 𝜀él 𝜀t = 𝜀él + 𝜀pl

𝜎 𝐴
𝜎

𝜀él 𝜀 𝜀pl 𝜀él 𝜀

𝜀t
2. On relâche la charge 2. On relâche la charge
𝜀t = 𝜀él = 0 𝜀t = 𝜀pl
27
Limite élastique

Limite d’élasticité : 𝑅𝑒
• Contrainte lorsque la déformation cesse
d’être élastique.

Limite conventionnelle d’élasticité : 𝑅𝑒0.2

• 𝑅𝑒 est difficile à déterminer.
• On utilise le point correspondant à une
déformation plastique de 0.2 %

28
Remarques importantes
Selon la définition de 𝑅𝑒0.2 , il faut que la déformation plastique dépasse
0.2 % pour que l’échantillon entre dans le domaine plastique. La déformation
totale (c.-à-d. instantanée) peut dépasser 0.2 % sans que la contrainte
atteigne 𝑅𝑒 ou 𝑅𝑒0.2 .

Exemple :
𝐸 = 100 GPa, 𝑅𝑒 = 300 MPa, 𝑅𝑒0.2 = 330 MPa
𝜎
300 MPa

0.3 % 𝜀 29
Limite élastique

En pratique, s’il existe des discontinuités dans la courbe (comme c’est le cas
pour certains aciers) on utilise la limite inférieure pour évaluer 𝑅𝑒 .

30
Résistance à la traction

Résistance à la traction : 𝑅𝑚
• Contrainte maximale atteinte durant l’essai de traction.
• Dans le cas des matériaux fragiles 𝑅𝑚 et 𝑅𝑒 sont les mêmes.

𝑅𝑚
Contrainte 𝜎

Déformation 𝜀 31
 Allongement et striction à la rupture
Allongement à la rupture : 𝐴

𝐿𝑓 − 𝐿0
𝐴= × 100%
𝐿0
où 𝐿𝑓 est longueur finale après la rupture et 𝐿0 est la longueur initiale.

L’allongement à la rupture est une mesure de la ductilité. Pour un matériau

fragile, 𝐴 = 0.

Striction à la rupture : 𝑍
Variation de la section à l’endroit où la rupture s’est produite.

𝑆0 − 𝑆𝑓
𝑍= × 100%
𝑆0

où 𝑆0 est la section initiale et 𝑆𝑓 est la section finale.

32
Propriétés mécaniques
Module d’élasticité Module de cisaillement
Matériau Coefficient de Poisson
(GPa) (GPa)
Acier 207 83 0.30
Aluminium 69 25 0.33
Cuivre 110 46 0.34
Laiton 97 37 0.34
Magnésium 45 17 0.29
Nickel 207 76 0.31
Titane 107 45 0.34

Limite conventionnelle
Résistance à la traction Allongement à la rupture
Matériau d’élasticité
(MPa) A (%)
(MPa)
Acier (1020) 390 470 25
Aluminium (6061−T6) 270 310 12
Cuivre 69 200 45
Fer 130 262 45
Laiton (70 Cu−30 Zn) 75 300 68
Nickel 138 480 40
Titane 450 520 25
33
Énergie de déformation

L’aire sous la courbe 𝜎 − 𝜀 représente l’énergie de déformation par unité de

volume (𝑊𝑡 ).

𝑊𝑡 = ∫ 𝜎𝑑𝜀

𝜀𝑡 𝜀
Énergie de déformation totale par unité de volume.
Unités : Pa ∙ m/m = N/m2 ∙ m/m = J/m3
(1 Joule = 1 N∙m)

34
Énergies de déformations élastique et plastique
Énergie de déformation plastique :
𝜎
𝑊𝑝𝑙 = 𝑊𝑡 − 𝑊é𝑙

Énergie de déformation élastique :

Aire du triangle

1 1 𝜎2
𝜀𝑝𝑙 𝜀é𝑙 𝜀 𝑊é𝑙 = 𝜎𝜀é𝑙 =
2 2𝐸
𝜀𝑡
(à retenir)
Notes :
L’énergie de déformation élastique est emmagasinée puis libérée à la
rupture ou lorsque la charge est retirée.
L’énergie de déformation plastique est dissipée sous forme de chaleur
(énergie perdue).
35
1.2.2 Essai de compression

Les éprouvettes ont généralement une forme cylindrique.

Difficultés de l’essai de compression :

Flambage (instabilité élastique) si l’éprouvette est trop haute par rapport à son
diamètre. Pour éviter le flambage on choisit : ℎ < 3𝑑
Frottements sur les plateaux de compression (déformation en barillet)

𝑑
ℎ

𝐹
Notes:
Généralement, on n’atteint pas la rupture d’un matériau ductile.
L’essai sert principalement à caractériser les matériaux fragiles (béton et
céramiques)
36
1.2.3 Essai de flexion
a) Flexion à trois points :
La contrainte maximale sur les faces extérieures est donnée par :
𝐹
3 𝐹𝐿
ℎ 𝜎max =
2 𝑏ℎ2
𝐹/2 𝑏
𝐹/2
𝐿
b) Flexion à quatre points :

𝑙
𝐹/2 𝐹/2
3 𝐹(𝐿 − 𝑙)
ℎ
𝜎max =
2 𝑏ℎ2
𝑏
𝐹/2 𝐿 𝐹/2
Note : on atteint difficilement la rupture pour les matériaux ductiles. L’essai sert à
caractériser les matériaux fragiles (ex : les céramiques).
37
1.2.4 Essai de dureté
La dureté est la mesure de la résistance d’un matériau une
indentation permanente.
La profondeur de l’indentation est fonction de : Pénétrateur
• la déformation élastique et plastique du matériau
• le frottement entre le pénétrateur et le matériau Surface
• la géométrie du pénétrateur, ses propriétés mécaniques
et la charge qui y est appliquée.
Méthodes d’essais de dureté Charge
• Brinell
• Vickers
• Rockwell A, B, C, etc.
• Knoop
Cas des aciers ordinaires au carbone :
𝑅𝑚 MPa = 3.45 𝐻𝐵
où 𝐻𝐵 est la dureté Brinell.
38
Essai de dureté

39
Échelles de dureté

40
Essai de fatigue en flexion rotative
Laboratoire → voir section 7.5 Fatigue

La contrainte maximale appliquée au point

d’entaille est donnée par:
32𝐹𝐿
𝜎=
𝜋𝑑3
où 𝐹 est la force appliquée, 𝐿 est la longueur
(bras de levier) et 𝑑 est le diamètre à l’entaille

Nombre de cycles 𝑁
avant la rupture
(échelle logarithmique)

41
Travaux suggérés

Réviser les notes de cours

Exercices suggérés

42
Exercice 1−4
La barre représentée ci-dessous est soumise à une force axiale de traction égale
à 14.5 kN dans le domaine élastique. Son allongement élastique total est de
2 mm. On néglige les concentrations de contraintes.
(a) Quelle est la contrainte nominal développée dans chacune des sections?
(b) Quel est le module de Young du matériau?
(c) Quelle est la valeur de la tension 𝜎 et du cisaillement 𝜏 s’exerçant dans le
plan 𝑃 incliné de 𝛼 = 60°?

𝛼 𝐹
𝐷 = 10 mm
43
Exercice 1−5
Un échantillon d’acier est soumis à un essai de traction. L’éprouvette de
traction a une section circulaire d’un diamètre 𝑑0 et d’une longueur initiale 𝐿0 .
Le tableau ci-dessous présente les résultats obtenus lorsque l’éprouvette est
soumise à une charge de traction de 5000 N.

Longueur sous
𝑑0 (mm) 𝐿0 (mm)
charge (mm)
5.0 100 100.121

a) Quelle est la déformation de l’acier (en %) sous la charge de 5000 N?

b) Quel est le module d’élasticité de l’acier?
c) La limite conventionnelle d’élasticité de l’acier est de 600 MPa. Quelle sera
la déformation élastique subie par le matériau lorsque sa limite
d’élasticité sera atteinte?
d) Calculez l’énergie élastique emmagasinée par l’acier à sa limite
élastique.

44
Exercice 1−6

Lors d’un essai de traction, on détermine une limite conventionnelle

d’élasticité 𝑅𝑒0.2 de 360 MPa. À cette valeur de la contrainte, la déformation
totale 𝜀𝑡 de l’éprouvette est de 0.371 %. Quel est le module d’élasticité du
matériau?

45
 Exercice 1−7
On réalise un essai de traction sur une éprouvette d’un matériau
de section circulaire (𝐷 = 6 mm, 𝐿0 = 100 mm). Les données
expérimentales enregistrées au cours de cet essai sont les
suivantes :
• Sous une force 𝐹1 de 5 kN, la distance entre les points de
référence est égale à 100.6 mm.
• Si cette force est supprimée, la distance entre les points de 𝐷
𝐿0
référence est égale à 100.2 mm.
• Au maximum de la courbe brute de traction, la force maximale
𝐹max est 7 kN et la distance entre les points de référence est de
112 mm.

• La rupture se produit sous une force 𝐹𝑓 de 6.5 kN. Après la

rupture, la distance entre les points de référence est de
114 mm.

46
Exercice 1−7 (suite)

À partir de ces données, on vous demande de caractériser le comportement

en traction de ce matériau et de calculer :
a) La limite conventionnelle d’élasticité 𝑅𝑒0.2 .
b) Le module de Young (en GPa).
c) La résistance à la traction.
d) L’allongement après la rupture 𝐴 (en %).
e) La déformation 𝐴𝑚 (en %) qui est la borne supérieure du domaine de
déformation plastique homogène de ce matériau.
f) L’énergie élastique 𝑊é𝑙 qui était emmagasinée par unité de volume de
matériau juste avant sa rupture.

47