Mine de Djebel Djerissa
Mine de Djebel Djerissa
Mine de Djebel Djerissa
Compte rendu
Présenté par
KADDOUSI Oussama
Génie Géoressources et Environnement et Aménagement 3
Option : Géo-Environnement et Aménagement
Enseignant responsable :
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Table des figures
Figure 1.1 : Hydrographie de la zone ………………………………….......................................................…. P03
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Table des tables
Tableau 2.1 : Produits de base de la Mine de Djerissa ……………………………………………………………….. P06
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Introduction
Le développement des mines et de l’extraction des minerais et des énergies fossiles s’est
accompagné de la mise en place de cités et de villages miniers. Ces cités industrielles
connaissent des évolutions diverses et des formes organisées, dont le cœur du système,
élément moteur de l’ensemble est la fosse et son carreau
En Tunisie, les mines de fer de Djerissa découvertes en 1887 et exploitées à partir de 1900
étaient sous le contrôle de la Compagnie algérienne de Crédit et de Banque, actuellement
l’ONM.
Djerissa, à 50 kilomètres de la ville du Kef, est un lieudit du nom de Henchir Hadid d’origine
berbère, organisé autour de terres agricoles et de pâturages.
La zone est à pluviométrie notable vers les 500mm/an définie par un climat continental
subhumide. L’hydrographie à la Djerissa n’est pas très développée.
: Djerissa
Ces données désignent des zones à cultures saisonnières (blé, orge…) et des arboricultures
(oliviers, figues…)
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La faille de Djerissa est l’accident majeur à raison duquel il y a formations des concentrations
en fer d’ordres décamétriques ; Ces concentrations sont encaissées dans les carbonates du
récif du dôme.
: Djerissa
Figure 1.3 : Extrait de la Carte Geo – Tajerouine (51) Figure 1.4 : Contexte structurale de la zone
Les nombreux accidents qui affectent le massif de DJérissa peuvent être regroupés en trois
directions privilégiées : NE-SW, NS, NW-SE
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Section 2 :
Etude des ressources
I. Présentation de la société :
La société Djebel Djerissa, est une société fondée coloniale. Elle exploite exclusivement le
minerai de fer en Tunisie, elle a entamé son activité dès 1901 (institution de la concession), à
partir du 23 décembre 1905, la société a pris le nom Société DJEBEL DJERISSA qui a été
nationalisée le premier Janvier 1965.
Les concentrations sont entre les niveaux 650 à 900mNGT ; Le gisement est dit profond. La
puissance dans la couche principale atteint les 130m.
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Image 2.2 : Carte géologique Djebel Djerissa Image 2.3 : Log lithostratigraphique Djerissa
La genèse de cette province est liée à la tectonique. Des failles transverses de direction N-S
sont les majeures à permettre l’extension E-W et puis un apport minéral maximal.
Cet apport désigne une minéralisation hydrothermale. Ce mode favorise la création des
figures du karst dans les carbonates de la transition Aptien-Albien : la faille est perméable, a
laissé passer les concentrations ferrugineuses et l’emmagasinement de ces ressources utiles.
On peut donc lier la minéralisation contrôlée par la fracturation qui d’une part crée
un milieu favorable pour la circulation des solutions minéralisées et d’autre part elle
est à l’origine de la formation des pièges structuraux et la création d’une porosité
secondaire.
De part et d’autre du niveau statique, on définit une zone de transition entre les corps
minéralisés en sidérites et en hématites : Ceci touche la concentration en carbonates.
Alternances marno-grèseuses Dépôt des Minéraux supergènes
(Hématite, Goethite…)
Niveau statique Fm.Hmaima
-610m
Carbonates de la Serj Fm. Dépôt des sidérites et Carbonates…
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Ces 3 formes de minéralisation caractérisent la combinaison des 6 gites en question.
L'association minéralogique est formée de: Hématite – Goethite - Sidérite – Quartz – Calcite
- Minéraux argileux
Actuellement, les gîtes I, IV et VI sont totalement épuisés, les réserves de la mine sont
assurées par:
La société Djebel Djerissa vend des produits actuellement en vrac, soit pour les industries
alimentaires de bétails, soit pour les cimenteries à y utiliser comme additifs.
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Image 2.5 : Blocs d’Hématite Image 2.6 : Four autrichien
Adoptant cette méthode, la calcination est effectuée en utilisant la Pet Coke pour alimenter
les fours.
L’atteinte du niveau statique exige le pompage des eaux pour façonner les zones de
roulement en sous-sols.
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Section 3 :
Etude d’impact environnemental
De la mine de Djerissa
L’impact environnemental de
La Mine Djebel Djerissa
L’exploitation d’un gisement qualifié profond provoque des nuisances suite à l’aspect
mécaniques lors du processus.
La Minerai du Djebel Djerissa est devenue attraction de l’exode des populations ; cette
concentration humaine sera dérangée par :
A. Les bruits :
La circulation, en continu, des engins de transport fait l’objet des nuisances. Les effets
sonores des engins sont additionnés à des bruits en permanence produites par le matériel de
sondage et les équipements de travail (forage, concassage…) sur site minier.
Les populations sont à deux pas proches des gites ; toute opération inopinée de tir de mine
est gênante et provoque des perturbations, à forte intensité dans lapse de temps faible.
B. Emissions et poussières :
Lors de la calcination, l’utilisation du PetCoke, un dérivé du pétrole, émet des gaz à effet de
serre suite à sa combustion. Pour traiter dans le carreau d’une mine, une gigantesque
quantité de petcoke est à utiliser, proportionnellement une forte émission de GES.
Toujours en termes des GES, la calcination est utile pour la transformation vers l’hématite,
mais avec du CO2 échappé.
Les projections lors des forations et tirs peuvent nuire à la santé des miniers sur site ou son
environnement (matériel, engins…).
L’ensemble des opérations laisse sur sols des poudres déchets de fer, à former dans les zones
d’extraction et le carreau un horizon ferrugineux très concentré.
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Image3.1 : Déchets fins de fer sur sols
C. L’esthétique et le paysage :
Le paysage est intact et conservé sur le carreau de la mine. Actuellement, il présente un
monument, une fierté et une identité de la ville ferrifère.
L’état actuel de lieu est mal conservé, tout est détruit et oxydé semblable à des dégâts de
guerre.
Image 3.2 :
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Ainsi, les fronts et les gradins… en gite laissent un contraste de couleur et forme dans le
paysage.
L’extraction de Djebel Djerissa s’est déroulée dès l’antiquité ; le volume de terrains stériles
en couverture du gisement profond est géant : à ce propos, la société garde une zone
spécifique et isolée des zones des engins, où on stocke les stériles pour des réhabilitations
futures et garder l’aspect naturel du terrain.
Mais cette zone peut être susceptible à des contaminations dans les zones de transition
minerai-stérile, soit susceptible à des instabilités lors de remblayage du terrain.
Malgré cet impact, la société pompe les eaux de ces galeries sous-terraines pour assurer la
stabilité des chambres et tunnels, et distribue librement ces eaux pour le public voisin du
carreau. Cette eau est douce, à faible salinité adéquate pour l’agriculture et l’irrigation mais
présente des impuretés (taux élevé de fer, impuretés ETM…)
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Pour bien maitriser et utiliser ces ressources, on suggère la mise d’unité de traitement
des eaux, pour une zone déficitaire en ressources et à perturbations de distribution
des eaux.
La distribution libre peut-être canalisée et couverte, pour ne pas nuire à la qualité des
eaux (Attaques algaires, pathologies microbiennes…)
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Conclusion
La mine de Djebel Djerissa est le premier gisement fournisseur des ressources en fer à la
Tunisie. Ces ressources semblent un raison de concentration humaine et la formation d’un
espace urbain en périphérie de la mine.
Les fers de Djebel Djerissa sont formés sous des réactions hydrothermales contrôlées par un
régime tectonique extensif.
L’extraction des réserves en fer depuis plus 100 ans tend vers l’épuisement de ces ressources.
Des ajustements sur les cycles de travail dans la mine sont exercés, des réductions sur les
quantités extraites sont appliquées.
Des recherches géologiques dans la région sont entamées, surtout au niveau de structure
anticlinale aptiennes cachés ; et à raison des minéralisations ferrifères, ils existent des indices
de plomb, de zinc, de barytine et de cuivre.
L’impact environnemental de la mine touche les diverses composantes en voisinage selon des
niveaux variés.
D’autres ajustements sont effectués pour réduire toute nuisance envers l’environnement de
la mine, et des solutions probables peuvent être effectuées pour mieux maitriser ces impacts.
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