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La France défaite et occupée : collaboration et résistance

RÉSUMÉ : le 1er septembre 1939, l’Allemagne nazie attaque la Pologne. Le 3 septembre 1939, la
France déclare la guerre à l’Allemagne. Cependant, les combats ne commencent pas avant mai
1940 : c’est la drôle de guerre. L’o ensive allemande débute le 10 mai 1940. La « guerre éclair »
entraine l’occupation de la moitié Nord de la France dès le mois de juin 1940. Le 16 juin, le
maréchal Pétain, considéré comme le héros de la bataille de Verdun (1916), est nommé chef du
gouvernement. C’est la n de la IIIe République. Le régime de Vichy est mis en place et collabore
avec les nazis. La résistance française s’organise en parallèle.

I. La défaite de la France et la n de la République

LA DÉFAITE ET L’ARMISTICE :
L’o ensive allemande commence le 10 mai 1940. Face à l’aviation allemande et aux
bombardements, l’armée française est en déroute. Six millions de civils doivent fuir les
départements du Nord et aller vers le sud.

L’armée allemande entre dans Paris le 14 juin 1940.

Le 16 juin, le maréchal Pétain est nommée chef du gouvernement, le lendemain il annonce à


la population son désir de mettre n aux combats en demandant l’armistice à l’Allemagne.

L’armistice signé le 22 juin 1940, dans la forêt de Rethondes où a été signé celui du 11
novembre 1918, impose des conditions très di ciles à la France :
- l’Allemagne récupère l’Alsace et la Moselle
- La France doit payer de lourds frais d’occupation, des soldats sont faits prisonniers.
- Le pays est coupé en deux par une ligne de démarcation : le Nord est occupé par l’Allemagne
et le Sud est gouverné par Pétain depuis Vichy.

L’INSTAURATION DU RÉGIME DE VICHY :


Pétain obtient les pleins pouvoirs le 10 juillet 1940. Il installe sa capitale à Vichy, d’où le nom
de « France de Vichy ».

Pétain impose une « révolution nationale », par laquelle il supprime la IIIe République. Il la
remplace par un régime autoritaire, l’Etat français, avec une nouvelle devise « Travail, Famille,
Patrie », qui signi e la suppression des valeurs républicaines et des droits des citoyens. La
propagande est utilisée par la gouvernement au service de la personnalité du maréchal.

Les partis et les syndicats sont interdits. Les libertés sont limitées, la presse et la radio sont
contrôlées, les opposants politiques sont pourchassés par la police et par la milice.

DÉFINITION : MILICE : organisation créée pour lutter contre les opposants politiques puis les juifs
et les résistants.

Le régime de Vichy impose une politique d’exclusion puis de persécution des Juifs, qui
doivent obligatoirement se faire recenser auprès des autorités. Les lois promulguées en octobre
1940 puis en juin 1941 les excluent de la société. Ils perdent le droit d’exercer certains métiers,
d’abord dans la fonction publique, puis sont interdits d’exercer des professions libérales,
commerciales, artisanales, et industrielles. Dès octobre 1940, le régime accorde le pouvoir aux
préfets d’interner les étrangers de religion juive ( 40 000 personnes sont détenues).

Mai 1942 = port de l’étoile jaune imposé aux juifs

II. Le régime de Vichy : la collaboration de l’Etat français

UNE COLLABORATION ÉCONOMIQUE ET MILITAIRE :


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Pétain et Hitler se rencontrent à Montoire le 24 octobre 1940. Au cours de cette réunion, ils
mettent en place les conditions de la collaboration de la France à l’e ort de guerre de
l’Allemagne.
L’armée allemande multiplie les réquisitions de nourriture et de production industrielles sur le sol
français. Des français sont également envoyés en allemagne d’abord dans le cadre de la relève :
un travailleur permet le retour de trois prisonniers de guerre. Puis en 1943, le gouvernement de
Vichy impose le Service du travail obligatoire. Il oblige les jeunes hommes français de 20 à
23 ans à partir travailler dans les usines d’armement Allemandes.

Des volontaires français s’engagent avec l’armée allemande sur le front de l’Est contre l’URSS de
Staline, dont le gouvernement a rme vouloir la défaite. En 1943-1944, entre 40 000 et 60 000
hommes s’engagent dans la légion des volontaires français, aux côtés des soldats allemands sur
le front Est.

LA PARTICIPATION DE LA FRANCE DE VICHY AU GÉNOCIDE JUIF :


Le gouvernement de Pétain participe à l’arrestation de plusieurs dizaines de milliers de Juifs, non
seulement étrangers ou apatrides mais aussi français. Vichy annule la naturalisation française
accordée avant la guerre à des milliers de juifs.

Le 16 et 17 juillet 1942, la police parisienne organise en accord avec l’occupant nazi la ra e du


Vél d’Hiv (vélodrome d’hiver) : 13 152 juifs sont arrêtés dans Paris et dans la banlieue
parisienne.

La police et la milice participent également à la déportation des familles juives vers les camps de
concentration et d’extermination. Les populations arrêtées sont d’abord faites prisonnières sur le
territoire français dans des camps d’internement, à partir desquels elles sont déportées.

Environ 76 000 juifs ont été déportés avec l’aide de l’Etat français.

III. La résistance face à l’occupation et à Vichy

LA RÉSISTANCE EXTÉRIEURE :
Le 18 juin 1940, le général de Gaulle lance un appel depuis Londres pour dénoncer la
demande d’armistice et poursuivre le combat. Après son appel radiodi usé par la BBC le 18
juin 1940 depuis Londres, de Gaulle est rejoint par environ 50 000 personnes, avec lesquelles il
crée les FFL = les Forces françaises libres.

Depuis Londres, de Gaulle organise la résistance sur le territoire français et prépare la


libération du territoire. Le 28 juin 1940, le gouvernement anglais le reconnaît comme le « chef de
tous les français libres » et accepte de le nancer. Dès lors, de Gaulle aide les résistants de
l’intérieur en leur fournissant de l’argent et des armes pour mener la lutte sur le territoire français.

LA RÉSISTANCE INTÉRIEURE :
Les réseaux de résistance participent notamment à l’évasion de prisonniers et à la
multiplication d’actes de sabotage contre l’occupant nazi ou contre le gouvernement de Vichy.

Les mouvements de résistance rédigent des tracts et des journaux clandestins qui s’opposent
à l’occupation et à la propagande nazie ou pétainiste. Les communistes s’engagent dans la
Résistance au moment de l’invasion allemande de l’URSS. Après l’instauration du STO, ils sont
rejoints par d’autres résistants qui refusent de partir en Allemagne et trouvent refuge dans les
maquis.

DÉFINITION : MAQUIS : lieux où les résistants se retrouvent durant la seconde guerre mondiale. Ils
se trouvent dans des régions peu peuplées, des forêts ou des montages. On surnomme d’ailleurs
les résistants les « maquisards ».

Les Justes s’opposent à la politique antisémite, ils cachent des juifs victimes de la persécution
des nazis et du régime de Vichy.
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En mai 1943, Jean Moulin, chargé par de Gaulle de fédérer les mouvements de résistance,
crée le Conseil national de la Résistance (CNR).

La résistance s’a rme comme une force ayant participé aux combats contre les nazis au moment
de la Libération. C’est ce qui va permettre à la France libre de faire partie des vainqueurs et non
des vaincus. Ainsi, les Forces françaises de l’intérieur et les forces françaises libres
participent largement aux débarquement en Normandie le 6 juin 1944 et en Provence le 15
aout.

Paris est libéré en aout 1944 et le territoire français est libéré en février 1945.
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