Microbiologie de Lair

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Microbiologie de l’air

Les poussières atmosphériques d'origine


naturelle contiennent, en plus de particules de
terre, pollen et autres, des virus, des bactéries,
des algues, des protozoaires ainsi que des
spores bactériennes et des spores de
champignons.
Divers auteurs ont signalé la présence de
micro-organismes jusqu‘à des altitudes de
6000 ou même plus de 27 000 mètres.
Dans ce dernier cas, il s'agissait de
moisissures des genres Alternaria, Aspergillus
et Qadosporium trouvées dans des
échantillons prélevés, à l’aide d’un
échantillonneur transporté en ballon, à des
altitudes de 9000 à 27 500 mètres où ces
genres prédominaient (Drapeau et Jankovic,
1977).
Aérobiologie

L'air n'est pas un milieu propice à la


croissance des micro-organismes vu l'absence
de nourriture et le manque d'humidité. Il n'y a
donc pas, à proprement parler, de microflore
particulière de l'air.
Les bactéries qui y sont présentes ne peuvent
donc pas s’y multiplier et s’y installer
durablement. Elles sont en transit (Leyrat et
Vierling, 2007).
Toutefois, des micro-organismes s'y
rencontrent en densité extrêmement variable,
et proviennent de différentes sources dans le
cas de l’air externe :
 Flore de surface du sol ;
 Des matières en décomposition ou de la
végétation qui est soulevée par le vent ;
 Micro-organismes fixés sur des poussières
d'origines diverses ou dans des gouttelettes
d'eau en aérosol provenant de chutes d'eau ;
 De liquides de pulvérisation et d'irrigation
associés aux activités de la région ;
 L'épandage par pulvérisation de fumier
liquide ou de purin, entre autres, est une
source importante de germes pour les zones
avoisinantes.
Ces différents micro-organismes survivent un
certain temps dans l'air avant de disparaître,
les plus résistants persistant plus longtemps,
c'est le cas, en particulier, des spores de
moisissures et de bactéries.
Les levures peuvent également être
présentes, mais elles sont généralement
moins abondantes que les bactéries et les
moisissures.
Le froid, les ultraviolets du soleil et les
précipitations réduisent la densité des micro-
organismes dans l'air.
La densité et les types de micro-organismes
présents dans l'air des habitations varient
considérablement en fonction de plusieurs
facteurs dont :
 le taux de renouvellement ;
 l'agitation de l'air (courants d'air, ventilation,
mouvements des personnes...);
 l'humidité ;
 la température ;
 l’activité qui y est exercée (Leyrat et Vierling,
2007) ;
 le nombre de personnes présentes et la
quantité de poussière ou de gouttelettes de
liquide en suspension.
La dispersion des micro-organismes dans l'air
est le résultat des fluctuations turbulentes des
vents (Drapeau et Jankovic, 1977).
Les gouttelettes buccales et nasales émises par
les humains (ventilation pulmonaire, paroles,
éternuements, toux...) renferment de grandes
quantités de micro-organismes de la flore
respiratoire.
Ces germes meurent plus ou moins
rapidement au contact de l'air.
La conversation, la toux et l'éternuement
produisent des milliers de gouttelettes, mais
l'éternuement est le mode de génération le
plus puissant:
Il peut expulser dans l'air jusqu'a un million de
gouttelettes d'un diamètre inferieur a 100 µ, et
des milliers d'autres d'un diamètre plus grand.
Certaines moisissures expulsent leurs spores
et les projettent violemment à des distances
appréciables, pouvant aller jusqu'à 50 cm,
quoique dans la plupart des cas les spores
expulsées ne parcourent qu'une distance de
0,5 a 2 cm.
Certains auteurs ont observé la présence de
spores de champignons et de bactéries a des
centaines de kilomètres de leur point d'origine
(Drapeau et Jankovic, 1977).
Dans les systèmes de ventilation mécanique,
les filtres doivent être fréquemment changés
ou stérilisés, car ils peuvent devenir une cause
de contamination de l'air.
D'après les résultats d'études, l'air polaire ainsi
que l'air tropical au-dessus de l'océan ne sont
pas entièrement exempts de bactéries et de
champignons, l'air tropical en contenant plus
que l'air polaire.
Zobell C.E signala la présence de bactéries et
de moisissures à plus de 400 miles marins
(environ 740 km) de la terre ferme, et
dénombra les colonies de bactéries et de
moisissures formées sur des plaques de gélose
exposées pendant une heure a différentes
distances de la terre ferme (Drapeau et
Jankovic, 1977).
En l’absence de tout mouvement d’air, les plus
grosses particules sédimentent, il ne reste que
les poussières les plus fines.
Les microorganismes y sont donc en nombre
plus faible. Les bactéries apportées par l’air
extérieur sont des microcoques, des
staphylocoques et des Bacillus.
En somme, la flore de l’air renferme
essentiellement des microorganismes
résistants à la dessiccation, c’est ce qui
explique la prédominance des Gram+ et des
spores fongiques par rapport aux Gram-
(Leyrat et Vierling, 2007).
Aérobiologie et contamination des locaux

1. Biocontamination par aérosol au laboratoire :


En fonction de la taille des particules, on
distingue la transmission « air » (taille des
particules inférieure à 5 μm), de la
transmission « gouttelettes » (taille des
particules supérieure à 5 μm).
Les particules, véhiculées sous forme
d’aérosol, représentent un risque infectieux
réel au laboratoire.
Plus la particule est petite et plus la vitesse à
laquelle elle est propulsée est grande, plus le
risque d’aérosolisation est élevé.
Ce phénomène n’étant pas macroscopiquement
visible, sa reconnaissance et son évaluation sont
complexes.
C’est classiquement le mode de transmission le
plus fréquent au laboratoire. Le risque le plus
important se situe dans l’environnement
immédiat de la formation de l’aérosol, mais il
peut s’étendre à la faveur de courants d’air ou
de pollutions massives (ex. : bris de flacons de
culture).
En pratique, au laboratoire, les aérosols sont
dus :
 A la centrifugation qui par les mouvements
d’accélération, de freinage entraîne des
vibrations, sources importantes de production
d’aérosols
 A l’ouverture des boîtes de subculture
d’hémocultures ou à l’examen olfactif en
particulier lorsqu’il s’agit d’espèces comme
Brucella et Francisella (l’arrêté du 16 juillet
2007 interdit clairement la pratique de
l’examen olfactif)
 Aux vibrations induites lors de l’utilisation de
certains appareils (ultrasons, vortex…) qui
projettent des gouttelettes par effet «
catapulte » ;
 Au broyage ;
 A la rupture de film liquide à l’orifice d’un
flacon, à l’extrémité d’une pipette ou au
contact d’une anse d’ensemencement.
 Au mélange gaz-liquide occasionné par
l’agitation d’une culture, d’une éprouvette, ou
du fait d’un brusque rejet de liquide hors d’une
pipette ou d’une seringue qui contenait
quelques bulles d’air.
 Au flambage d’anses d’ensemencement en
métal, passage d’un récipient à la flamme, qui,
sous l’effet de la chaleur, provoquent la
vaporisation de liquides résiduels, si
rapidement que les microorganismes sont
encore infectieux.
 A l’« explosion » d’une goutte qui tombe sur
une surface et engendre la formation de
gouttelettes secondaires, plus importante s’il y
a accélération comme celle provoquée par
l’expulsion du résidu d’une pipette.
 A l’ouverture de récipients sous vide, au
grattage de matériels desséchés ou lyophilisés,
à la filtration favorisant l’émission de petites
particules.
2. Transport d'organismes pathogènes Pour les
végétaux :

Le taux de propagation d'un pathogène peut


être considéré comme étant à peu près le
même que le taux d'augmentation de la
maladie qu'il provoque.
En effet, la propagation de la maladie de la
pomme de terre connue sous le nom de
mildiou, dont l'agent responsable est la
moisissure Phytophthora infestans.
Les pommes de terre cultivées dans les
champs contaminés appartenaient à la variété
Bintje ( Solanum tuberosum).
L'air a servi à véhiculer Phytophthora
infestans (oomycète responsable du mildiou
de la pomme de terre) non seulement d'un
champ à l'autre, mais aussi d'un plant a l'autre
d'un même champ et d'une feuille à l'autre.
Modes de filtration des microorganismes

1. Filtres :

L'efficacité des filtres à air pour l'enlèvement


des micro-organismes est fonction du taux de
filtration de l'air a travers le filtre, des
dimensions des particules que l'on désire
enlever, de la nature et des caractéristiques du
filtre.
2 Laveurs et épurateurs d'air ;
3. Incinérateurs ;
4. Précipitateurs électrostatiques ;
5. Radiations ultraviolettes :
La région du spectre électromagnétique
comprise entre 2500 et 2600 A est reconnue
pour ses propriétés bactéricides, mais les
radiations ultraviolettes ne possèdent qu'un
faible pouvoir de pénétration.
En d'autres termes, ces longueurs d'ondes
doivent être en contact direct avec les
organismes en suspension dans l'air. L'œil et
la peau des humains sont très sensibles à ces
rayons qui peuvent les irriter.
6. Aérosols :
On trouve sur le marché différentes pompes
aérosols, contenant un agent chimique
bactéricide avec ou sans antibiotique, que l'on
peut vaporiser dans l'air d'une pièce.
Ces produits doivent être exempts de
substances toxiques ou irritantes pour les
humains.
7. Sédimentation naturelle :
La sédimentation naturelle dans l'air
tranquille ne peut être considérée comme un
moyen efficace de débarrasser l'air des
diverses particules qu'il contient.
La pluie et la neige concourent d’une certaine
façon à nettoyer l’atmosphère de ses
impuretés, mais cela est insuffisant et
inefficace dans notre civilisation de plus en
plus industrielle.
8. Technique combinée :
Une technique tout à fait spéciale et efficace
utilisée dans certaines pièces de bâtiments des
National Institutes of Health des Etats-Unis.
L'air y pénètre par la partie supérieure des
murs et, grâce à une pression positive, il se
déplace du haut vers le bas et s'échappe par
des ouvertures près du plancher.
La turbulence engendrée par les marcheurs
est en grande partie limitée à une hauteur de
50 cm au-dessus du sol. Le dispositif de
filtration est précédé de pré-filtres en fibre de
verre et suivi d'une post-filtration
électrostatique.
L'humidification se fait par pulvérisation de
chlorure de lithium afin d'obtenir un effet
bactéricide.
On obtient ainsi un courant d'air ultra-pur de
34 m3/minute, ou le dénombrement bactérien
est d'une bactérie /0,0283 m3 (Drapeau et
Jankovic, 1977).

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