Le Développement Psychologique de L'enfant de 0-12 Ans

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Le développement psychologique de l'enfant de

0-12 ans

Dr houhat nadjia
Maitre assistante en psychiatrie service de
psychiatrie légale EHS Frantz Fanon
1.  L’ENFANT DE 0-3 ANS

1      Le développement moteur et intellectuel


 
 Cette croissance est divisée en 4 niveaux ou périodes majeures eux-
mêmes répartis en sous périodes appelées stades
 
 
• Période sensori-motrice
• Période pensée pré-opérationnelle
• Période opérations concrètes
• Période opérations formelles
La période sensori-motrice (de la naissance à 2 ans)

•  1er stade  (0-1 mois)

Réflexes innés.  Ex : d’instinct il suce, pleure, tousse, urine, défèque, gigote…

• 2e stade (1-4mois) .

Il adapte ses actions en fonction de son environnement. On dit qu’il "accommode ses
schèmes".
 Exemple : il suce son pouce, non plus par hasard, mais par coordination entre la main
et la bouche, donc par "accommodation acquise »
• 3e stade (4-8 mois)
Actions intentionnelles. L’enfant se perçoit distinct du monde extérieur.
Il répète un acte accompli au départ par hasard et qui lui a apporté une certaine
satisfaction. Ce sont des réactions circulaires secondaires, c’est-à-dire avec prise
de conscience de l’environnement extérieur.
• 4e stade (8-12 mois)

Vrais actes d’intelligence. Il y a prise de conscience de la présence de personnes et d’objets : c’est


le concept de permanence de l’objet. Dès que l’objet a quitté le champ de vision de l’enfant, il le
cherche. L’enfant comprend aussi la relation de cause à effet, il sait prévoir une situation et
adapter ses actes. Son comportement est dit intentionnel.

• 5e stade (12-18 mois)

 Réactions circulaires tertiaires]. L’enfant recherche par une expérimentation en quoi l’objet ou
l’événement est nouveau. Il va non seulement subir mais provoquer les résultats au lieu de
se contenter de les reproduire une fois qu’ils se seront manifestés par hasard. il utilise le
processus d’accommodation pour remodeler ses schèmes et en construire d’autres plus
appropriés. En d’autres mots, l’enfant applique ses moyens connus aux situations
nouvelles.
1.2 L’acquisition du langage

• Les enfants "comprennent" le langage verbal avant de pouvoir s’en servir


eux-mêmes.

• Avant que l’enfant ne prononce ses premiers mots réels, il émet une série
de cris et de sons. C’est d’ailleurs en criant que l’enfant fait son entrée
dans le monde.

• Après le 1er mois, les cris se différencient en fonction de leurs causes. Les
parents proches de leur enfant peuvent commencer à différencier les
pleurs, cris : la faim, les coliques, le sommeil, l’angoisse... 
De 0 à 1 ans c’est le stade pré linguistique

• Vers 6 semaines : l’enfant émet ce que l’on appelle des roucoulements


(gargouillements, cris aigus,...) véritable expression orale de ses besoins et de
ses émotions.

• Vers 3-4 mois des gazouillis, babillages se font entendre, il "parle" (émissions
vocales nombreuses). Il commence à avoir des sons préférés et il lui arrive de
les répéter (la-la-la...ma-ma-ma...bi-bi-bi...) On appelle ce phénomène la
"lallation".

• Entre 9-10 mois, l’enfant semble imiter les sons produits par les autres même
s’il ne les comprend pas. "L’écholalie" est donc une sorte de dialogue entre
l’enfant et les parents.
• A partir d’1 an c’est le stade linguistique.

• L’enfant commence à faire des mots-phrase, il prononce un mot qui pour lui


est l’équivalent d’une phrase.
Exemple : mia = donne-moi ça; da = fais ça à nouveau; ah = c’est beau...  

• Au mot phrase, succède la préphrase (vers 18 mois) à savoir 2 ou plusieurs


mots rangés selon l’importance affective que donne l’enfant (sorte de langage
télégraphique). Moi pa-ti (Je veux partir)...

• A la période de la préphrase, l’enfant entre dans le premier âge


questionneur où la question du type "c’est quoi ça ?" correspond à son besoin
d’extension de son vocabulaire.
• L’accès au langage se poursuit à partir de 2 ans 1/2- 3 ans.

Cette évolution s’observe notamment dans l’intérêt croissant que l’enfant


porte à la parole de l’adulte, son goût pour les histoires qu’on lui raconte,
la découverte du dialogue avec l’adulte, l’utilisation pertinente de
questions "où ? quand ? comment ? pourquoi ?" exprimant son intense
désir de connaître.

Le pourquoi ? exprime à l’origine (vers 2 ans 1/2-3ans) une protestation à


une contrainte (Exemple : mange ta soupe!-Pourquoi ?).
• A 3 ans époque du deuxième âge questionneur 

C’est donc entre deux et trois ans que l’enrichissement du vocabulaire est
le plus important (en moyenne le nombre de mots passe de 100-200 à 2
ans à 1000-1200 mots à 3 ans).

L’enfant entend le langage parlé par les personnes de son entourage de


manière globale. Il en résulte parfois de nombreuses déformations (date
pour regarde/ yateau pour rateau/ apapé pour attrapé...).

Ces déformations disparaissent tout naturellement entre 4-7ans pour


autant que les adultes ne se mettent pas à "parler bébé".
1.3 Le développement affectif

•  A 1mois, le bébé réagit positivement au confort et à la satisfaction de ses


besoins, négativement à l’inconfort et aux frustrations. Il fixe le visage
humain. Petit à petit les pleurs se différencient et s’érigent en moyen de
communication pour exprimer divers types d’inconfort.
•  A 4 mois, il ne se limite plus à fixer le visage, mais il lui sourit. Il reconnaît
sa mère, anticipe les événements. Il commence à être plus actif, commence
à jouer. Son besoin de sociabilité augmente. Il aime qu’on s’occupe de lui.
•    A 10 mois, sa discrimination sociale (il fait des différences entre les
personnes) est plus grande et il commence à imiter.
•  A 1 an il aime avoir un public, mais il traverse une période de timidité vis-
à-vis des étrangers.
• A 15 mois, il affirme son indépendance par rapport à l’alimentation, mais il
est encore maladroit. les contacts de personne à personne s’affinent.
• A 18 mois, il aime participer à son habillement et déshabillement. Il vit dans
l’ici et maintenant. le sens de la propriété apparaît. Il prend plaisir à participer
aux tâches domestiques. C’est un âge plutôt turbulent.

•  A 2 ans, il dit souvent, triomphant : "ça y est!". Tout aussi fréquente à cet âge
là, l’expression "c’est à moi" qui révèle son incapacité à partager.

• A 2 ans 1/2, incapable de choisir entre 2 alternatives.  

Il est indécis et commence donc à craindre les choses qui lui paraissent trop
nouvelles.  Besoins de rites autour du bain, de la mise au lit.
Il commence à s’opposer et se montre très autoritaire. A cet âge paradoxal, il
peut se montrer timide, agressif, reculer, avancer...Le sentiment du Moi et de
ses besoins est très aigu.
1.3.1 La relation objectale (relation à l’objet) (selon
Spitz

• L’enfant se différencie peu à peu de sa mère et la relation objectale


s’établit vers la fin de la première année. Son développement
comporte trois stades :

1) Stade non objectal :

• Le nouveau-né ne différencie pas le moi du non-moi. Entre 2 et 3


mois, le nourrisson suit des yeux les mouvements d’un visage et fixe
le visage de sa mère durant la tétée.
• La peau du bébé est en contact avec celle de la mère, il est sensible
aux changements de position.
2) Le sourire du 3e mois (stade du précurseur de l’objet)

• Entre 2 et 6 mois l’enfant sourit à n’importe quel visage mobile représenté


de face, de façon qu’il puisse voir les deux yeux.
 L’enfant répond à une image, pas à une personne privilégiée.

• L’apparition de la réponse par le sourire marque le début des relations


sociales chez l’homme.
Elle constitue le prototype et la base de toutes relations sociales
ultérieures.

• A 3 mois, l’enfant devient une entité psychologique distincte, il différencie


le Je (ce qu’on sent à l’intérieur) et le non-Je (ce qu’on voit à l’extérieur).
2) L’angoisse du 8e mois (stade de l’objet libidinal)

• Après 6 mois, l’enfant ne sourit plus à n’importe quel visage,


tout inconnu l’effraie.

• Il distingue donc bien ses parents, puis les personnes amies,


des personnes étrangères
1.3.3 : les différents stades (selon Freud

• )
•  
• Les stades de l’évolution psycho-sexuelle de l’enfant sont :
•  Stade oral (0-1 an)
• Stade anal (1-3 ans)
• Stade phallique (3-6 ans)
• Période de latence (6-12 ans)
• Stade génital ( à partir de la puberté)
•  
• Pour les enfants de 0-3 ans c’est donc les stade oral et anal.
• Le stade oral c’est lorsque la zone érogène, c’est-à-dire liée à la sensation de plaisir, est la
bouche.
•  
• Le stade anal c’est lorsque l’enfant a atteint le contrôle de ses sphincters. Freud pense alors
que l’enfant retire un plaisir à retenir ses matières fécales (désir de maîtrise et de puissance).
1.4 le développement social

 
 
• A partir de 6 mois, chaque bébé fait connaissance avec ses voisins
immédiats : placés ensemble sur un tapis ou un parc, les enfants se recherchent,
ils s’étreignent, s’accrochent, sans paraître d’abord s’en rendre compte.

• Vers 8-9 mois, la découverte de l’autre se développe avec la locomotion


: les enfants commencent à s’observer, se toucher, se sourire, s’imiter, se
tendre des objets, se livrer à toutes sortes de manoeuvres d’approche.
• Les jeux à 2 à cet âge consistent en manifestations affectueuses ou
agressives : se caresser, s’embrasser, se mordre, se tirer les cheveux
• Vers 9 mois,
apparaît la jalousie : l’enfant crie, pleure quand une grande personne s’occupe
d’un autre enfant. Les premiers conflits au sujet d’objets naissent aussi bientôt.

• A 18 mois,
l’enfant ne pleure plus avec l’autre, mais essaie de le consoler : il éprouve de la
compassion, le désir d’aider et de soulager. La sympathie devient possible,
l’enfant faisant la différence entre soi et autrui.

• Mère et Père influencent le profil de comportement de l’enfant et les premières


années de la vie se révèlent capitales pour son élaboration. Le développement
social, comme le développement affectif, se constitue donc en grande partie
entre 0-3 ans et à partir de la relation aux parents.
 
2.  L’ENFANT DE 3-6 ANS
•  
• 2.1 Le développement moteur et intellectuel

• Il est certain que l’enfant n’a pas encore la maîtrise motrice de l’adulte, mais il a
déjà acquis la tonicité musculaire, des automatismes, la locomotion et la
préhension, l’aptitude à imiter et à créer des mouvements.

• L’enfant à cet âge oriente spontanément toutes ses activités vers le jeu.
Il jette par exemple les blocs dans toute les directions plutôt que les utiliser pour
construire une tour.

• Quand il joue dans le sable il ne construit pas un château, mais il touche, il lance le
sable, il exerce ses fonctions sensori-motrice et en retire une certaine satisfaction.
Ces jeux sont fonctionnels (3-4 mois à 3-4 ans).
 
• Quand l’enfant joue au facteur, à l’épicier,....il imite des actes en effectuant
des mouvements ayant une signification sociale. Ce sont
les jeux de fiction (2-5 ans).

• Si l’enfant écoute une histoire qu’on lui raconte, s’il regarde des images dans
un livre ou à la télévision, il s’agit alors de jeux de réception (2-5 ans).

• Dans les jeux de construction (3-7 ans), l’enfant éprouve le maximum de


plaisir dans ce qu’il construit plutôt que dans ce qu’il fait présentement.
Quelle joie en effet que celle de l’enfant qui a terminé son puzzle, accompli
son dessin...
• Les mouvements deviennent de plus en plus coordonnés
(imitation, manipulation, préhension...). Les psychologues ont
d’ailleurs appelé cette période "age de la grâce" en raison de
l’aisance, de la liberté des mouvements et de l’harmonie de
certains d’eux.

• C’est aussi la période de la latéralisation (dominance latérale)


ou un côté du corps est plus habile et utilisé de préférence à
l’autre. (gaucher ou droitier)
• 2.1.2 le développement de la perception (syncrétisme perceptif)

 
• a) Le globalisme (l’enfant centre sa perception sur le tout) On présente à
l’enfant des dessins constitués de 2 ou plusieurs objets dont les lignes sont
enchevêtrées et on leur demande de contourner à l’aide de couleurs
différentes les différents objets qu’ils voient. Les réussites varient avec l’âge.
On peut aussi leur présenter des dessins d’animaux composites (composés de
parties d’animaux différents) et leur demander de dénommer le croquis.

• b) La juxtaposition (l’enfant est attentif aux parties) Les enfants de 4 à 6-7 ans
dessinent des détails, mais simplement juxtaposés, sans forcément de liens. Ex
: une maison (la maison ne tient pas debout, mais l’enfant y a représenté
toutes les tuiles, les volets, les rideaux...).
• 2.1.3 Le développement intellectuel
• C’est la période pré-opératoire 
• Apparition de la représentation symbolique qui consiste à élaborer "en
pensée" des images à partir des objets ou des mouvements du monde réel.
Elle s’achève par la pensée intuitive qui se caractérise par la concentration
de l’enfant sur l’apparence des choses et par l’absence de raisonnement
logique. Exemple : un enfant, qui à cette époque, entend pour la première
fois le bruit du tonnerre peut penser que quelqu'un a fermé bruyamment
une portune autre e dans la chambre voisine. Il assimile alors cette
nouvelle expérience et réajuste ses idées sur les bruits et leur origine

• ).
•  
• La représentation symbolique :
l’enfant peut penser à la voix de sa mère, par ex, sans l’avoir entendue ou il s’imagine
sa tétine sans voir le biberon. Le petit garçon de 3 ans qui a vu son père se raser le
matin peut reproduire le geste l’après-midi dans un jeu à l’école. la pensée de l’enfant
dépasse l’ici et maintenant, elle peut évoquer un objet absent.
 
• La pensée intuitive : (selon Piaget) :
on présente à l’enfant une boule de plasticine et on lui demande d’en faire de même
grandeur.
On laisse sur la table la boule confectionnée par l’enfant à titre de témoin.
On transforme, sous les yeux de l’enfant, la boule en galette, puis en boudin. Quand
on lui demande s’il y a encore dans les boules transformées "la même chose" (la même
quantité) l’enfant répond qu’il y a moins dans la galette car elle est plus fine que la
boule et plus dans le boudin car il est plus long. L’enfant est plus centré sur l’apparence
des choses (intuition) et n’a pas de raisonnement logique.
• .2 Le développement du langage

• Jusqu’à l’âge de 12-13 ans (au moins) l’enfant continue à développer son langage par
un processus long et graduel qui occupe une partie importante de ses activités

• L’enfant doit progressivement s’approprier les données linguistiques de l’entourage


familial et scolaire : il doit abandonner les formulations simplistes pour accéder aux
énoncés plus élaborés et mieux articulés.

• Les corrections, approbations, désapprobations, commentaires des parents sont


adaptés aux possibilités de l’enfant (selon l’âge). Les parents ont donc un rôle
important dans la construction du langage chez leur enfant. On pense à la
prononciation, mais aussi à la reconnaissance correcte des syllabes et l’assimilation
des règles grammaticales...
• .
2.3 Le développement affectif

• 2.3.1 Le stade phallique

La zone érogène du stade phallique est la zone génitale dont


les premières excitations et satisfactions sont en rapport avec
la miction (le fait d’uriner).

L’enfant entre 3-6 ans a des comportements typiques :


exhibitionnisme, voyeurisme...Il s’intéresse à l’origine des
enfants et élabore ses théories par rapport à la conception
• 2.3.2 Le complexe d’Oedipe 

• Remarque : la fille change d’objet libidinal (investissement affectif)


(d’abord la mère puis le père). Le garçon transforme sa relation à
l’objet initial. Le complexe d’Oedipe simplifié : la fille est amoureuse
de son papa, le garçon de sa mère.

• La résolution du complexe d’Oedipe réside dans la renonciation des


désirs libidinaux et hostiles ("on ne veut plus tuer l’autre parent pour
épouser l’autre") et dans l’identification au parent de même sexe : la
petite fille devient comme sa mère et le petit garçon comme son
père. Sorte d’intériorisation des images parentales. 
• 2.4 Le développement social
• Présocialisation : Tendance à aller vers l’autre se développe de 2-3 ans à 7-8 ans..
Jusqu’à 4 ans les échanges restent très limités et les rares actions communes sont
commandées par le matériel. A partir de 4 ans, les interactions se multiplient. Les
enfants commencent à agir ensemble et à poursuivre des fins constructives.
Séquence de collaboration plus fréquente et plus durable.
•  
• Développement du jugement moral : (selon Piaget) Dans ses jugements d’une
maladresse ou d’un vol, l’enfant tient compte du résultat matériel (celui qui a plus
cassé est plus coupable).
• Le réalisme moral de l’enfant de moins de 6 ans est aussi la conséquence de la
contrainte de l’adulte et du respect unilatéral (avec ses pairs, camarades, frères...)
Il croit à une justice immanente. La sanction juste est la sanction expiatoire. Elle
est même nécessaire et d’autant plus efficace qu’elle est sévère. La nécessité de la
sanction conduit l’enfant à une attitude de responsabilité.
  L’ENFANT DE 6-12 ANS
• .
• 3.1 Le développement moteur et intellectuel
• 3.1.1 Le développement moteur
•  
• Les progrès moteurs de l’enfant de 6-12 ans se manifestent de plusieurs façons
complémentaires :
•  La coordination des mouvements augmente (maîtrise des mouvements de l’écriture,
manipulation de certains outils, exécution de certains mouvements gymniques, pratiques de la
danse...)
• La force s’accroît pendant cette phase de façon considérable (le goût pour les jeux violents en est
la preuve)
• La rapidité, la précision, l’endurance se développent d’une manière très marquée (jusqu’à 13-15
ans) et se manifestent dans les jeux de compétition.
• La période de 6-12 ans est l’âge scolaire. La vie en groupe y prend une importance croissante.
Les possibilités motrices permettent aux enfants (garçons notamment) de se mettre en valeur, de
se mesurer à des "rivaux".
3.1.2 le développement intellectuel

• Passage de l’intuition à l’opération.

•  Si on présente deux boules identiques de plasticine et qu’on en


écrase une, l’enfant de 5-6 ans nie que la quantité de pâte reste la
même; au contraire vers 7-8 ans, il affirme que la quantité est
conservée. La pensée se détache de la perception momentanée,
corrige l’intuition perceptive et établit des relations objectives qui
permettent l’apparition des notions de conservation et d’invariance.

• Apparition du symbolisme et de la conceptualisation (plus passer


systématiquement par le concret).
3.2 Le développement affectif

•  
• A 6 ans l’enfant se montre hésitant, indécis (incapable de choisir), passe
d’une extrême à l’autre (colère-gentillesse par ex). Il est impulsif et
inconstant, il est le centre de l’univers
• A 7 ans équilibre entre ses dispositions internes et les exigences de son
milieu, âge de l’assimilation. il est plus introverti, plus rêveur et auto-critique.
• A 8 ans, c’est l’âge de socialisation, l’enfant est plus extraverti. Il a le sens de
lui-même et de ses droits, il est vivant voire euphorique parfois. il est assoiffé
de connaissance. il commence à faire des ségrégations fille-garçon...
• A 9 ans, il est réaliste et a du bon sens. Il désire améliorer ses capacités, il est
moins superficiel qu’avant et préfère converser avec ses pairs (de même
sexe), il préfère élaborer des projets, plutôt que jouer ; A 9-10 ans il
s’identifie au groupe de son âge et commence à se détacher de sa famille
• A 10 ans l’enfant se trouve un idéal, manifeste un culte pour une
personne (star...), il a le sens de la solidarité. il partage des secrets avec
ses amis auxquels il accorde beaucoup d’importance. Il est conscient de
sa personne, ses vêtements, son look...

• A 11 ans Il est plus concentré, plein d’ardeur et d’enthousiasme. il est


rempli d’émotions. il interpelle plutôt que répondre, bref situation parfois
difficile avec les parents. Il y a de l’exagération dans les récriminations,
discussions, injures, cris, réponses et grossièretés spectaculaire qui
marquent l’éveil de l’adolescence (ces changements rappellent ceux
observés à 6 ans). " l’enfant aidera quand ça lui plaira, il fera tout ce qu’il
voudra sauf la vaisselle, il ne veut pas qu’on crie après lui, il ne veut pas
qu’on le dise à son père, il veut qu’on cesse de le critiquer ..."
• Le développement affectif est caractérisé par la période de latence
et la phase génitale (Freud) :

• La période de latence : diminution des activités sexuelles : l’enfant


emploie ses pulsions sexuelles ) des buts nouveaux, la curiosité
sexuelle devient une pulsion de recherche et de savoir.

• La phase génitale : la pulsion sexuelle qui jusque là avait été


égocentrique, s’attache à un objet sexuel (un pair), la zone génitale
prime sur les autres zones érogènes. Liée à la puberté et la
maturation sexuelle de l’adolescence.
.3 Le développement social

 Socialité :

• L’enfant présente à partir de 6 ans des comportements socialisés : respect des autres, conscience
de leur qualités, collaboration, préoccupation d’autrui...

• Vers 8 ans, l’enfant passe de l’égocentrisme ) l’aptitude à se mettre à la place de l’autre dont il
commence à saisir les intentions.

• A 10 ans, la coopération et l’autonomie existent, l’enfant dénonce la tricherie, le "soufflage", le


mensonge, il a le sens de la justice .

 Age du groupe social (âge de la bande) :

• L’enfant mène entre 10 et 12-13 ans une vie sociale intense. C’est l’âge où chacun donne au groupe
tout ce que le groupe attend de lui. Les groupes se forment avec des règles à respecter par tous et
possibilité d’exclusion si pas respectées.
 

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