Karl Marx (1818-1894)
Karl Marx (1818-1894)
Karl Marx (1818-1894)
0. Biographie
1. L’œuvre : un précurseur de la sociologie
1.1. Une conception de la société
1.2. La théorie des classes sociales
2. Le système de pensée marxiste
2.1. Le sous-système socio-philosophique
2.2. Le sous-système socio-économique de Marx
a) La plus-value
b) La dynamique économique
c) Les lois tendancielles chez Marx
0. Biographie
•Le mode de production d’une société est composé de « forces productives » (les hommes, les machines, les
techniques) et de « rapports de production » (esclavage, métayage, artisanat, salariat).
•Définition de mode de production : chaque société peut se caractériser à un moment donné de son histoire par son
mode de production qui n’est autre que la combinaison des forces productives et des rapports de production.
•Définition de rapports (sociaux) de production : c’est l’ensemble des relations sociales qui vont s’établir entre les
hommes dans le cadre de cette activité productive. Dans l’analyse de Marx, les rapports de production correspondent
plus particulièrement aux rapports de propriété des moyens de production (machines, usines etc.)
•Cette critique repose sur le constat d’une aliénation (au sens de divorce avec la nature humaine) générale, associée à
ce mode de production.
•L’aliénation, selon Marx, ne saurait être combattu par l’Etat, dans la mesure où il est lui-même un instrument de la
classe dominante (les capitalistes) et participe donc de l’aliénation de ces derniers. L’avènement du communisme,
dont le programme est l’abolition de la propriété privée et le dépérissement progressif de l’Etat, après une phase
préparatoire de dictature du prolétariat, est alors nécessaire pour permettre « la réconciliation de l’homme avec la
nature.
2.2. Le sous-système socio-économique de Marx
a) La plus-value
• « Supposons que la valeur de la force de travail pour une journée est de 6h de travail moyen,
correspondant à une valeur monétaire des marchandises nécessaires au travailleur de 3
euros. Mais la journée de travail est quant à elle de 12h. Les marchandises obtenues seront
vendues 12h, soient 6 euros, par le capitaliste. Il y a ainsi un sur-travail – ou temps extra – de
6h par rapport au temps de travail nécessaire de 6h. » Ainsi, la différence entre la valeur du
travail et la valeur de la force de travail constitue une plus-value. Cette dernière sert à la
consommation des capitalistes et à l’accumulation (investissement).
• La plus-value s’interprète alors comme la mesure exacte de l’exploitation. Marx note V pour le
capital variable (la valeur de la force de travail utilisée) et PL pour la plus-value. Dans la
citation précédente, on a V = 6h et PL = 6h. Le taux de plus-value PL/V (rapport entre la plus-
value et le capital variable) « est donc l’expression exacte du degré d’exploitation de la force
de travail.»
b) La dynamique économique
• La dynamique économique chez Marx a pour étape clé la réalisation de la plus-value, car
c’est elle qui permet de poursuivre l’accumulation capitaliste et d’entreprendre la production
à une échelle élargie.
• Dans une économie d’échange des marchandises existantes, le circuit économique en valeur
s’ouvre et se ferme sans changement ; les marchandises de valeur M s’échangent contre de
l’argent A qui, à son tour, s’échange contre des marchandises de valeur M : Cycle M -> A ->M.
Dans le circuit du capital, dit encore circulation capitalistique, la plus-value intervient,
conduisant à des valeurs en fin de cycle supérieures aux valeurs en début de cycle : un capital
argent A, provenant d’une accumulation primitive, permet d’acquérir un capital productif P
d’une valeur A, comprenant du capital constant et du capital variable : A = P = C + V.
• La mise en œuvre de P, dans le cycle de production, permet d’obtenir un capital marchandise
M : M = C + V + PL. Enfin, la réalisation de M sur le marché (la vente) procure un capital argent
A* supérieur au capital avancé A. La différence provient de la réalisation de la plus-value qui,
sous la forme argent, s’appelle le profit.
A -> P -> M ->A*. Ce nouveau circuit est à la fois une circulation de marchandises (flux
réels) et, en sens inverse, une circulation monétaire.
c) Les lois tendancielles chez Marx