Karl Marx (1818-1894)

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Karl Marx (1818-1894)

0. Biographie
1. L’œuvre : un précurseur de la sociologie
1.1. Une conception de la société
1.2. La théorie des classes sociales
2. Le système de pensée marxiste
2.1. Le sous-système socio-philosophique
2.2. Le sous-système socio-économique de Marx
a) La plus-value
b) La dynamique économique
c) Les lois tendancielles chez Marx
0. Biographie

• 1818 : Marx naît à Trèves (en Rhénanie).


• 1835-1841 : études de droit et de philosophie. Étudiant, il fait partie des « hégéliens de gauche ».
• 1843 : Mariage avec Jenny von Wesphalen, qui lui donnera trois filles (il eut aussi un garçon qui mourut à l’âge
de 10 ans). Il publie La Question juive et Critique de la philosophie du droit de Hegel.
• 1844-1845 : il émigre à Paris. Il y fréquente des cercles socialistes, rencontre Proudhon, Bakounine, se lie d’amitié
avec Engels. Ils publient ensemble La Sainte Famille.
• 1845-1848 : Marx est expulsé de Paris. Il rejoint Bruxelles, et participe à la Ligue des communistes. Il rédige, avec
Engels, L’Idéologie allemande, puis Travail salarié et capital (1847) et le Manifeste du parti communiste (1848).
• 1848-1863 : il s’installe à Cologne en 1848 d’où il sera encore expulsé l’année suivante. Il s’installe définitivement
à Londres dans des conditions matérielles très difficiles. Il n’a comme sources de revenu que des articles parus dans
la presse (collaboration au New York Tribune) et les aides d’Engels. Il est souvent malade.
• 1864 : il participe à la création de la Première Internationale des travailleurs, dont il rédige les statuts.
• 1867 : publication du Livre I du Capital.
• 1883 : Marx meurt le 14 mars.
• 1885 : Engels assure la publication du Livre II du Capital.
• 1894 : Engels publie le Livre III du Capital.
1. L’œuvre, Marx précurseur de la sociologie

• L’importance des analyses de Karl Marx fut reconnue non seulement


par les « marxistes », mais également par des auteurs comme Max
Weber qui, loin de partager ses vues, l’ont reconnu son génie comme
précurseur de la sociologie.

• Deux grands thèmes de son œuvre sont à considérer : sa conception


générale de la société, sa théorie des classes
1.1. Une conception de la société

• Le fondement de la société réside dans la vie matérielle. Par le travail, l’homme se


produit lui-même et produit la société.
• Le changement des fondations économiques s’accompagne d’un bouleversement
plus ou moins rapide dans les formes idéologiques, dans lesquelles les hommes
prennent conscience de ce conflit et le poussent au bout.
• La thèse fondamentale de Marx s’affirme en deux temps. Tout d’abord, il veut
s’opposer aux visions idéalistes de l’histoire. Sa critique de l’hégélianisme l’a conduit
à « renverser » les positions idéalistes et à affirmer une conception matérialiste .
• Pour expliquer la transition du capitalisme au socialisme, Marx développe une
conception « dialectique » de la transformation sociale.
• De plus, les crises ne suffisent pas à elles seules à provoquer l’effondrement du
système économique. Il faut pour cela que le prolétariat s’organise et se lance à
l’assaut du système.
1.2. La théorie des classes sociales

• L’analyse de la société en terme de classes sociales n’a pas été


inventée par Marx. Pour comprendre la théorie marxiste, puis
discuter de sa pertinence, il importe donc de cerner sa spécificité.
• Il veut décrire la dynamique d’une société qui, selon lui, se joue
autour d’un conflit central : la lutte des classes, entre bourgeoisie et
prolétariat.
• Utilisant un vocabulaire hérité de Hegel, Marx distingue la « classe en
soi » de la « classe pour soi ».
2. Le système de pensée marxiste

2.1. Le sous-système socio-philosophique


• Toute l’œuvre de Marx constitue une critique de l’économie politique, qui décrit le mode de production bourgeois (le
capitalisme).

•Le mode de production d’une société est composé de « forces productives » (les hommes, les machines, les
techniques) et de « rapports de production » (esclavage, métayage, artisanat, salariat).
•Définition de mode de production : chaque société peut se caractériser à un moment donné de son histoire par son
mode de production qui n’est autre que la combinaison des forces productives et des rapports de production.
•Définition de rapports (sociaux) de production : c’est l’ensemble des relations sociales qui vont s’établir entre les
hommes dans le cadre de cette activité productive. Dans l’analyse de Marx, les rapports de production correspondent
plus particulièrement aux rapports de propriété des moyens de production (machines, usines etc.)

•Cette critique repose sur le constat d’une aliénation (au sens de divorce avec la nature humaine) générale, associée à
ce mode de production.

•L’aliénation, selon Marx, ne saurait être combattu par l’Etat, dans la mesure où il est lui-même un instrument de la
classe dominante (les capitalistes) et participe donc de l’aliénation de ces derniers. L’avènement du communisme,
dont le programme est l’abolition de la propriété privée et le dépérissement progressif de l’Etat, après une phase
préparatoire de dictature du prolétariat, est alors nécessaire pour permettre « la réconciliation de l’homme avec la
nature.
2.2. Le sous-système socio-économique de Marx

L’explication du sous-système économique se fonde sur le mode de production capitaliste. Ce


dernier est analysé à l’aide est la théorie de la valeur travail.

a) La plus-value
• « Supposons que la valeur de la force de travail pour une journée est de 6h de travail moyen,
correspondant à une valeur monétaire des marchandises nécessaires au travailleur de 3
euros. Mais la journée de travail est quant à elle de 12h. Les marchandises obtenues seront
vendues 12h, soient 6 euros, par le capitaliste. Il y a ainsi un sur-travail – ou temps extra – de
6h par rapport au temps de travail nécessaire de 6h. » Ainsi, la différence entre la valeur du
travail et la valeur de la force de travail constitue une plus-value. Cette dernière sert à la
consommation des capitalistes et à l’accumulation (investissement).
• La plus-value s’interprète alors comme la mesure exacte de l’exploitation. Marx note V pour le
capital variable (la valeur de la force de travail utilisée) et PL pour la plus-value. Dans la
citation précédente, on a V = 6h et PL = 6h. Le taux de plus-value PL/V (rapport entre la plus-
value et le capital variable) « est donc l’expression exacte du degré d’exploitation de la force
de travail.»
b) La dynamique économique

• La dynamique économique chez Marx a pour étape clé la réalisation de la plus-value, car
c’est elle qui permet de poursuivre l’accumulation capitaliste et d’entreprendre la production
à une échelle élargie.
• Dans une économie d’échange des marchandises existantes, le circuit économique en valeur
s’ouvre et se ferme sans changement ; les marchandises de valeur M s’échangent contre de
l’argent A qui, à son tour, s’échange contre des marchandises de valeur M : Cycle M -> A ->M.
Dans le circuit du capital, dit encore circulation capitalistique, la plus-value intervient,
conduisant à des valeurs en fin de cycle supérieures aux valeurs en début de cycle : un capital
argent A, provenant d’une accumulation primitive, permet d’acquérir un capital productif P
d’une valeur A, comprenant du capital constant et du capital variable : A = P = C + V.
• La mise en œuvre de P, dans le cycle de production, permet d’obtenir un capital marchandise
M : M = C + V + PL. Enfin, la réalisation de M sur le marché (la vente) procure un capital argent
A* supérieur au capital avancé A. La différence provient de la réalisation de la plus-value qui,
sous la forme argent, s’appelle le profit.
A -> P -> M ->A*. Ce nouveau circuit est à la fois une circulation de marchandises (flux
réels) et, en sens inverse, une circulation monétaire.
c) Les lois tendancielles chez Marx

• Selon Marx, la logique de la concurrence dans l’économie capitaliste contraint les


capitalistes à accumuler une partie de la plus-value avec une forte part pour le capital
constant. Un tel comportement conduit à des évolutions de long terme qui constituent des
lois tendancielles du capitalisme.
• 1ère loi tendancielle : La composition organique du capital augmente. En effet, la recherche
d’économie sur les coûts en main-d’œuvre fait que l’accumulation se fait en faveur du
capital constant et au détriment du capital variable. Donc : q = C/V augmente.
• 2ème loi tendancielle : La paupérisation des travailleurs augmente. La première loi implique
un machinisme croissant, qui n’est pas sans effet sur l’évolution du marché du travail. Il se
produit une baisse des besoins en main-d’œuvre et la constitution d’une armée industrielle
de réserve. Cette tendance pèse sur les salaires, qui convergent vers le salaire de
subsistance. D’où la seconde loi.
• 3ème loi tendancielle : Le taux de profit baisse. En effet, seul le travail, grâce à la différence
entre la valeur de la force de travail et la valeur du produit de cette force de travail, est
source de plus-value. Si donc la part du travail diminue dans les moyens de production, le
taux de profit doit diminuer.

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