FNE - Formation en Audit Et Contrôle de Gestion

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AUDIT COMPTABLE ET

FINANCIER
I. CONTEXTE DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II. OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

III. DEMARCHE D’AUDIT

IV. TECHNIQUES D’AUDIT

V. FINALISATION DE LA MISSION D’AUDIT

VI.AUDIT PAR CYCLE

VII.DOSSIER DE TRAVAIL - PRATIQUE


Formation audit - Cabinet TEMA 2
I. CONTEXTE DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

 Information financière

 Audit financier et opérationnel

 Audit interne et externe

 Audit contractuel et légal

 Droit comptable

 Source du droit comptable

 Principes comptables fondamentaux

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I. CONTEXTE DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

1. INFORMATION FINANCIERE

Avant de parler de l’audit, il est important d’évoquer au préalable ce qu’on entend par
information financière. Pour mieux percevoir l’acception de l’information financière, il convient
d’appréhender son schéma

Normes
Normes

Emetteur

Langage

FAITS
FAITS Emetteur
Emetteur Message Récepteur Image des faits

perception

Audit

Auditeur

Normes

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I. CONTEXTE DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
Interprétation du schéma :

L’émetteur de l’information financière :


• Perçoit des faits économiques, juridiques et financiers
• Élabore une synthèse de ces faits en les traduisant dans un langage commun à lui-même et
aux destinataires de ce message (les tiers)
• Les destinataires du message perçoivent ainsi une image des faits économiques, juridiques
et financiers de l’émetteur.

Le langage, pour que le message soit bien compris, doit être commun à l’émetteur et au
récepteur. D’où la nécessité de définir des normes de langage.

Le récepteur doit pouvoir être assuré que la traduction des faits dans le message selon le
langage retenu est correcte : le contrôle de cette traduction est le rôle de l’auditeur qui exprime
son opinion sur la qualité du message communiqué par l’émetteur. La fiabilité de l’appréciation
de la qualité du message nécessite que l’auditeur respecte des normes de contrôle.

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I. CONTEXTE DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

Interprétation du schéma (suite)

Chaque composante du schéma se traduit ainsi :

 Les normes de l’émetteur de l’information : ces normes sont constituées des principes
comptables
 Le langage utilisé se traduit à travers la comptabilité
 Les faits sont économiques, juridiques et financiers
 Les émetteurs de l’information sont les dirigeants
 Le message se traduit à travers les comptes annuels
 Les récepteurs sont les utilisateurs de l’information (actionnaires, Etat, personnel, banques
et autres tiers )
 L’auditeur à travers ses propres normes vérifie l’information afin d’apprécier l’image des faits
économiques, juridiques et financiers.

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I. CONTEXTE DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
Interprétation du schéma (suite)

Nous pouvons reformuler ainsi le schéma :

Principes
comptables

Comptabilité

Faits :écon MESSAGE : Utilisateurs Image des


omique EMETTEURS Comptes annuels actionnaires, faits éco,
juridique et : Dirigeants Etat, bque juridique et
financier etc. financier
Contrôle indépendant
auditeur externe

Normes d’audit

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I. CONTEXTE DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
2. Définition et typologie des audits

L’audit recouvre un concept assez large. D’une manière générale, l’audit consiste en un
examen mené par un observateur professionnel sur la manière dont est exercée une activité,
par rapport à des critères spécifique à cette activité.
Cette notion s’est étendue à divers aspects de fonctionnement de l’entreprise.

2.1 Audit comptable et financier


L’audit financier est défini par diverses organisations professionnelles (IFAC – CNCC – OECCA
– Etc.)

Définition de l’OECCA :
L’audit est un examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue
d’exprimer une opinion motivée sur la régularité et sincérité du bilan et les comptes de résultat
d’une entreprise.

Définition de l’IFAC (International Federation of Accounting Comitee)

Une mission d’audit des états financiers a pour objectif de permettre à l’auditeur d’exprimer une
opinion selon laquelle les états financiers ont été établis , dans tous leurs aspects significatifs,
conformément à un référentiel comptable identifié.

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I. CONTEXTE DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
2. Définition et typologie des audits

2.1 Audit comptable et financier


De ces définitions, on déduit les constantes suivantes :
• L’audit financier est une mission qui se conclut par l’expression d’une opinion sur la qualité
des comptes annuels (mission d’opinion)
• L’audit garantit la qualité des comptes annuels auprès des tiers utilisateurs (actionnaires,
personnel, clients, fournisseurs, banquiers, état etc..)
• La garantie est généralement apportée par un professionnel compétent et indépendant.
C’est dire que l’audit financier est réalisé par un auditeur externe
• La qualité des comptes annuels est appréciée par rapport aux normes comptables du
pays où est située l’entité.

2.2 Audit opérationnel

Il consiste en l’examen systématique des activités d’une entité, au regard des objectifs qu’elle
poursuit, en vue d’évaluer son organisation et ses performances, d’identifier ses pratiques non
économiques, improductives et inefficaces, et d’en tirer les recommandations d’améliorations.

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I. CONTEXTE DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
2. Définition et typologie des audits

2.2 Audit opérationnel

L’audit opérationnel est donc un examen des instruments dont dispose la direction de l’entité
pour la contrôler et la gérer.

Les objectifs principaux de l’audit opérationnel sont de s’assurer que :


• Les organisations sont efficaces
• Les instructions de la directions sont appliquées
• Les procédures mises en place comportent les sécurités suffisantes
• Les informations fournies à la direction sont sincères
• Les opérations réalisées sont régulières.

Par exemple lorsque l’auditeur opérationnel examine les états financiers, c’est dans la
perspective de l’utilisation de cette information en tant qu’outil de gestion et non dans l’intention
unique de se porter garant de la qualité de cette information vis-à-vis des tiers comme il en est
le cas pour les auditeurs financiers.
Il existe autant d’audit qu’il existe de fonctions dans l’entreprise (Audit production, audit fiscal,
audit marketing, audit d’organisation, audit qualité etc…).

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I. CONTEXTE DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
2. Définition et typologie des audits

2.3 Audit externe et audit interne


• L’audit externe est réalisé par une personne ou un cabinet extérieures à l’entreprise
• L’audit interne est assuré par une personne – ou service – salariée de l’entreprise.

NB : Les objectifs et la réalisation des audits financiers et opérationnels peuvent se synthétisés


ainsi :

OBJECTIF REALISATION

AUDIT COMPTABLE ET Opinion sur les comptes Externe


FINANCIER annuels

Apprécier les
Audit opérationnel performances des Interne ou Externe
fonctions de l’entreprise

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I. CONTEXTE DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
2. Définition et typologie des audits

2.2 Audit contractuel et audit légal

Cette discrimination est fonction de la relation existant entre l’auditeur et l’entreprise :


• L’auditeur contractuel est un audit non imposé par la loi. Il fait l’objet d’un contrat entre
l’entreprise et le cabinet
• L’audit légal est le commissariat aux comptes défini par la loi (voir spécialement dans le
cadre régional les dispositions de l’acte uniforme OHADA sur les sociétés commerciales et
groupement d’intérêt économique).

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I. CONTEXTE DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
2. Définition et typologie des audits

2.3 Récapitulatif

AUDIT INTERNE

AUDIT
OPERATIONNEL
AUDIT EXTERNE

AUDIT LEGAL
AUDIT EXTERNE
AUDIT CONTRACTUEL
AUDIT FINANCIER

AUDIT INTERNE

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I. CONTEXTE DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
3. DROIT COMPTABLE
3.1 DEFINITION
Pour être plus bref, le droit comptable présente l’ensemble des règles relatives aux comptes,
à la reddition des compte et à l’information patrimoniale. Ce droit comptable puise ses éléments
dans d’autres branches de droit (droit commercial, droit civil, droit fiscal, des sociétés etc…).

Le droit comptable contient des règles de droit nécessaire pour tenir une comptabilité. Il définit
le cadre règlementaire dans lequel la comptabilité doit évoluer.

Tout en se référant à l’acte uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités


des entreprises, on peut décliner les grandes parties du droit comptable suivantes :
• Dispositions générales à la tenue des comptes personnels
• L’organisation comptable
• L’élaboration et l’édition des états financiers annuels
• Les règles d’évaluation et de détermination de résultat
• Valeur probante des documents, contrôle des comptes, collecte et publicité des informations
comptables
• Règlementation dans la tenue des comptes consolidés et combinés.

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I. CONTEXTE DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
3. DROIT COMPTABLE

3.2 Source du droit comptable

On peut observer la hiérarchie suivante :


 Les traités internationaux

4ème et 7ème directives européennes


 Les lois
 Les décrets
 Les recommandations internationales

I.A.S.C. (International Accounting Standard Comitee)


 La jurisprudence et les doctrines

Norme, avis, recommandations

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I. CONTEXTE DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
3. DROIT COMPTABLE

3.3 Principes comptables fondamentaux

La comptabilité a pour objet, au cours d’une période donnée :


• D’enregistrer toutes les opérations affectant le patrimoine de l’entreprise
• De présenter les états de synthèse reflétant une image fidèle de sa situation et de ses
opérations
• De dégager le résultat au cours de la période
• De présenter la situation comptable des actifs et passifs au cours de cette même période

Pour cela, la comptabilité doit satisfaire à :


• Des principes généraux
• Des règles d’évaluation
• Des hypothèses pour l’établissement des documents de synthèse

Cet ensemble forme la doctrine de la comptabilité.

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I. CONTEXTE DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
3. DROIT COMPTABLE

3.3 Principes comptables fondamentaux

 Principes généraux

Pour refléter une « image fidèle », la loi comptable et le plan comptable général dispose que
les comptes annuels doivent répondre aux principes généraux suivants :
 La prudence
 La régularité
 La sincérité

PRUDENCE
La prudence est définie comme l’appréciation raisonnable des faits afin d’éviter le risque de
transfert sur l’avenir, d’incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine et les
résultats de l’entreprise.

Pour un cas pratique, un produit ne doit être comptabilisé que s’il est réalisé (certain), par
contre une charge doit être prise en compte dès lors que sa réalisation est probable.

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I. CONTEXTE DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
3. DROIT COMPTABLE

3.3 Principes comptables fondamentaux

 Principes généraux

REGULARITE
La régularité est le respect des règles et procédures en vigueur. Elle constitue donc la
résultante de l’application des autres principes que nous allons examiner.

SINCERITE
C’est l’application de bonne foi des règles (comptables en vigueur) en fonction de la
connaissance que les responsables des comptes doivent normalement avoir de la réalité et
l’importance des opérations, événements et situations.

Notons bien que le concept de l’image fidèle découle du respect et de l’application de bonne
foi des principes comptables fondamentaux et des comptes annuels établis dans le respect de
ceux-ci.

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I. CONTEXTE DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
3. DROIT COMPTABLE

3.3 Principes comptables fondamentaux

 Les règles d’évaluation


La loi comptable a retenu pour l’évaluation des éléments inscrits en comptabilité, la méthode
dite des coûts historiques.

A la date d’entrée dans le patrimoine de l’entreprise la méthode du coût historique s’exprime :


 Par le coût d’acquisition pour les biens acquis.
 Par le coût de production pour les biens produits par l’entreprise
 Par la valeur vénale pour les biens acquis à titre gratuit.

A l’inventaire, la règle d’évaluation est la valeur vénale.

Il s’agit donc ici du principe du coût historique ou du nominalisme monétaire.

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I. CONTEXTE DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
3. DROIT COMPTABLE

3.3 Principes comptables fondamentaux

 Hypothèses d’établissement des comptes annuels

Le plan comptable retient trois hypothèses dans l’établissement des documents de synthèse :
 Continuité d’exploitation
 Permanence des méthodes
 Indépendances des exercices

CONTINUITE D’EXPLOITATION
L’entreprise est considérée comme pouvant continuer à fonctionner dans un avenir prévisible
sans réduction sensible du rythme et étendue des activités. (voir le cas de l’entrepris en
liquidation).

PERMANENCE DES METHODES (ou principe de fixité)


La présentation des comptes annuels, comme les méthodes d’évaluation retenues ne peuvent
être modifiées d’un exercice à l’autre.

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I. CONTEXTE DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
3. DROIT COMPTABLE

3.3 Principes comptables fondamentaux

 Hypothèses d’établissement des comptes annuels

INDEPENDANCE DES EXERCICES (principes de spécialisation ou d’autonomie)

Ce principe est la conséquence du découpage de l’activité en périodes comptables : les


exercices.
Il s’agit de rattacher à chaque exercice, les produits et les charges qui s’y rapportent et rien
d’autre. (voir les conséquences de ce principe sur le traitement de charge et produits en fin
d’exercice).

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I. CONTEXTE DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
3. DROIT COMPTABLE

3.3 Principes comptables fondamentaux

 Autres principes

 Principe d’importance relative


 Principe de non compensation
 Principe de la prééminence de la réalité sur l’apparence
 Principe d’intangibilité du bilan d’ouverture.

IMPORTANCE SIGNIFICATIVE
Tout élément significatif doit faire l’objet d’une présentation séparée dans les états financiers.
Une information est significative si le fait de ne pas l’indiquer pourrait avoir une incidence sur
les décisions économiques prises par les utilisateurs sur la base des états financiers.

NON COMPENSATION
Les éléments d’actif et de passif doivent être évalués séparément. Aucune compensation ne
peut être opérée entre les postes d’actif et de passif du bilan ou entre les postes de charges et
produits du compte de résultat.

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I. CONTEXTE DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
3. DROIT COMPTABLE

3.3 Principes comptables fondamentaux

 Autres principes

 Principe d’importance relative


 Principe de non compensation
 Principe de la prééminence de la réalité sur l’apparence
 Principe d’intangibilité du bilan d’ouverture.

PREEMINENCE DE LA REALITE SUR L’APPARENCE


Les transactions doivent, selon ce principe, être enregistrées et présentées conformément à la
réalité et non selon l’apparence juridique

INTANGIBILITE DU BILAN D’OUVERTURE


Le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l’exercice précédent.
Ce principe requiert que tous les appauvrissements ou enrichissements constatés pendant
l’année soient inscrits au compte de résultat.

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II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.1 Définition
Les objectifs de l’audit des états financiers sont consacrés par l’ISA (International Standard on
Auditing) 200 publié par l’IFAC (International Federation of Accountants).

Cet organisme normalisateur a ainsi défini l’objectif de l’audit :


« L’objectif de l’audit d’états financiers est de permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion
selon laquelle les états financiers ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs,
conformément à un référentiel comptable identifié ».

L’utilisateur ne peut en déduire du fait que l’opinion de l’auditeur renforce la crédibilité des états
financiers, que cette opinion qu’elle offre une garantie de la pérennité de l’entité ou d’une
gestion efficace et rentable de celle-ci par sa direction.

Pour atteindre cet objectif, l’auditeur doit notamment s’assurer que les états financiers
remplissent les caractéristiques suivantes :
 Toutes les données qu’ils contiennent sont justifiés
 Toutes les opérations sont enregistrées
 Les opérations enregistrées sont réelles

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II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
 Toutes les opérations sont correctement enregistrées et présentées
 Respect des principes comptables
 Estimations significatives correctes
Il convient pour bien appréhender les objectifs de l’audit des états financiers de clarifier certains
termes à savoir le référentiel identifié, les normes d’audit (ISA) ainsi que l’organisme
professionnel qui produit les normes.

Référentiel :
Le référentiel est un ensemble des prescriptions (lois, normes, objectifs, directives, etc…)
s’imposant à une organisation ou retenues par elle auxquelles l’auditeur va se référer pour
comparer ce qu’il va constater à ce qui devrait être.

La régularité suppose l’existence des règles. Ces règles, en matière comptable et financière
sont appelées référentiel comptable. Ce corpus des règles applicables à toutes les entreprises
résulte :
 D’une par de principes ou conventions comptables généralement admis (prudence,
continuité d’exploitation, nominalisme monétaire, permanence des méthodes, intangibilité du
bilan d’ouverture, etc…)
 D’autre part, d’options particulières à l’entreprise. Ces options doivent être décrites dans
l’annexe aux comptes annuels.

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II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
Norme :
Dans son acception générale, la norme se définit comme un ensemble de règles qui régit le
comportement social des membres d’une société donnée. Elle impose un modèle de
comportement.

Les normes définissent les principes fondamentaux et les procédures essentielles qu’il convient
d’appliquer. Différent de la loi et du règlement, la norme est adoptée par des personnes
appartenant à un groupe au sein duquel la norme s’applique. En d’autres terme, l’application de
la norme est décidée par des professionnels pour les professionnels.
IL existe pour l’Expert-comptable et le Commissaire aux comptes deux grandes normes :
• Normes comptables
• Normes professionnelles.
Les normes définissent les principes fondamentaux et les procédures essentielles que l’Expert
Comptable doit appliquer dans ses missions. Elles précisent également les modalités
d’application.
On distingue généralement :
• Les normes de comportement professionnel
• Les normes de travail
• Les normes de rapport.

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II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
Norme de comportement professionnel
 Indépendance;
 Compétence;
 Qualité de travail;
(Conscience professionnelle, respect des normes, formation des collaborateurs, supervision du
travail, contrôle qualité)
 Secret professionnel et devoir de discrétion;
 Acceptation et maintien de la mission

Norme de travail :
 Programmation des travaux;
(Qui fait quoi où quant et comment)
 Lettre de mission ;
 Délégation et supervision ;
 Utilisation des travaux des autres experts ;
 Documentation des travaux

Norme de rapport

Le format du rapport tient compte de la nature de la mission

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II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
Norme
Les normes professionnelles permettent de garantir à tous les lecteurs de l’information
comptable, une fiabilité et une pertinence dans la délivrance du message émis par l’Expert-
comptable ou le Commissaire aux comptes.

II.2 LES ASSERTIONS D’AUDIT

Définition :
Les assertions d’audit sont des critères auxquels doit répondre l’information financière pour
qu’elle soit régulière et sincère.

C’est un ensemble de critères, explicites ou non, retenus par la direction dans la préparation
des comptes (définition de la CNCC).

Les assertions déclinées ci-dessous découlent des caractéristiques exigées pour atteindre
l’objectif de l’audit.

Dans le Handbook de l’IFAC, les assertions sont classées au nombre de 7 (sept).

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II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.2 LES ASSERTIONS D’AUDIT

Classements des assertions :

 Existence : Un actif ou une dette existe à une date donnée


 Droits et obligations : un actif ou une dette se rapporte à l’entité à une date donnée.
 Rattachement : transaction ou événement se rapportant à l’entité et qui s’est produit au
cours de la période.
 Exhaustivité : l’ensemble des actifs, des dettes, des transactions ou des événements ont
été enregistrés et tous les faits importants ont été mentionnés.
 Evaluation : enregistrement d’un actif ou d’une dette à sa valeur d’inventaire.
 Mesure : une opération ou un événement est enregistré à sa valeur de transaction et une
recette ou une dépense est rattachée à la bonne période
 Présentation et informations données : une information est présentée, classée et décrite
selon le référentiel comptable applicable.

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II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.2 LES ASSERTIONS D’AUDIT

Autres reformulation des assertions:

Les questions relatives aux enregistrements


 Tout est-il enregistré ? (Exhaustivité)
 Tous les enregistrements traduisent-ils une action réelle ? (Réalité)
 Sont-ils enregistrés au bon endroit ?
 Sont-ils enregistrés dans la bonne période ? (cut-off, séparation des exercices).

Les questions relatives aux soldes


 Les soldes existent-ils au bilan ? (Existence)
 Les actifs / passifs sont-ils évalués à leur juste valeur ? (Valorisation)

Les questions relatives aux documents financiers


 Correctement présentés ? (Présentation)
 Informations complémentaires nécessaires ? (Information)

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II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.2 LES ASSERTIONS D’AUDIT

Critères de classification des assertions :

Lorsqu’on regarde la liste des assertions précitées, on entrevoit immédiatement les critères
retenus pour présenter lesdites assertions.

Les assertions utilisées par l’auditeur font partie des catégories


suivantes :
 Assertions relatives aux catégories d’opérations et aux faits de la période auditée :
 Assertions relatives aux soldes des comptes en fin d’exercice :
 Assertions relatives à la présentation et aux notes aux états financiers :

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II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.2 LES ASSERTIONS D’AUDIT

Critères de classification des assertions :

Il s’agit donc de repérer les critères relatifs :


 Aux flux de transactions
 Aux solde des comptes
 A la présentation et informations fournies dans les états financiers.

A. Assertions relatives aux catégories d’opérations et


aux faits de la période auditée :
(i) Réalité—les opérations et les faits comptabilisés ont eu lieu et concernent bien l’entité;
(ii) Exhaustivité—toutes les opérations et faits qui devaient être comptabilisés ont été
comptabilisés;
(iii) Exactitude—les montants et les autres données qui se rapportent aux opérations et aux
faits comptabilisés ont été correctement comptabilisés;

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II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.2 LES ASSERTIONS D’AUDIT

Critères de classification des assertions :

(iv) Rattachement—les opérations et les faits ont été comptabilisés dans la bonne période
comptable;
(v) Classement—les opérations et les faits ont été comptabilisés dans les comptes appropriés

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II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.2 LES ASSERTIONS D’AUDIT

Critères de classification des assertions :

B. Assertions relatives aux soldes des comptes en fin d’exercice :


(i) Existence—les actifs, les passifs et les capitaux propres existent;
(ii) Droits et obligations —l’entité détient ou contrôle les droits sur les actifs, et les passifs sont
des obligations de l’entité;
(iii) Exhaustivité—tous les actifs, passifs et capitaux propres qui devaient être comptabilisés
ont été comptabilisés;

(iv) Evaluation et correction de valeur—les actifs, les passifs et les capitaux propres figurent
dans les états financiers pour des montants appropriés et l’évaluation ou correction de valeur
qui en découle est correctement comptabilisée .
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II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.2 LES ASSERTIONS D’AUDIT

Critères de classification des assertions :

C. Assertions relatives à la présentation et aux notes aux


états financiers:
(i) Existence et droits et obligations—les faits mentionnés, transactions et autres
événements ont eu lieu et concernent bien l’entité;
(ii) Exhaustivité—toutes les informations qui devaient être fournies dans les états financiers
l’ont été;
(iii) Classement et intelligibilité—les informations financières correctement décrites et
présentées, et les informations fournies sont clairement exprimées ;
(iv) Exactitude et évaluation—les informations financières et autres sont communiquées
fidèlement pour les montants corrects.
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II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.2 LES ASSERTIONS D’AUDIT

Autres formulations simplifiées des assertions d’audit :

L’auditeur doit, en effet, garder présent à l’esprit, tout au long de sa mission, que, pour
atteindre son objectif final, il doit s’assurer que les éléments qui constituent les comptes
annuels répondent aux critères regroupés comme suit :
 Existence
 Exhaustivité
 Propriété
 Evaluation
 Comptabilisation
 Information

Formation audit - Cabinet TEMA 36


II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.2 LES ASSERTIONS D’AUDIT

Autres formulations simplifiées des assertions d’audit :

EXISTENCE :
Ce critère signifie :
• Pour les éléments matériels (immobilisations, stocks, etc…), une réalité physique
• Pour les autres éléments (actifs, passifs, charges et produits, la traduction d’opérations
réelles de l’entreprise (par opposition à des opérations fictives).

EXHAUSTIVITE
Le critère d’exhaustivité signifie que :
• Toutes les opérations réalisées par l’entreprise sont reflétées dans les comptes
annuels (ce qui sous-entend que chacune d’entre elles est saisie, dès son origine, sur un
document qui permettra ultérieurement de la comptabiliser ; si ce document initial n’existait
pas, il serait impossible de contrôler l’exhaustivité des enregistrements comptables.
• Seules les opérations de la période sont reflétées dans les comptes annuels.

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II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.2 LES ASSERTIONS D’AUDIT

Autres formulations simplifiées des assertions d’audit :

PROPRIETE
Le critère de propriété signifie que les actifs qui apparaissent au bilan de l’entreprise lui
appartiennent vraiment ou correspondent à des droits réellement acquis.
Rappelons que pour les dettes, elles doivent correspondre à des obligations effectives de
l’entreprise à une date donnée.

EVALUATION
Le critère d’évaluation signifie que toutes les opérations comptabilisées sont évaluées
conformément aux principes comptables généralement admis appliqués de façon constante
d’un exercice à l’autre.

COMPTABILISATION
Le critère de comptabilisation signifie que les opérations sont comptabilisées conformément
aux règles généralement admises en la matière, appliquées de façon constante (imputations
conformes aux règles du plan comptable général par exemple).

Formation audit - Cabinet TEMA 38


II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.2 LES ASSERTIONS D’AUDIT

Autres formulations simplifiées des assertions d’audit :

INFORMATION
Le critère d’information signifie que les comptes annuels, dans leur ensemble (bilan, compte de
résultat, TAFIRE, annexe) présentent, dans le cadre d’une image fidèle , toutes les informations
:
 Requises par les textes
 Nécessaires à leur compréhension.

Formation audit - Cabinet TEMA 39


II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.3 DETECTION DES ASSERTIONS D’AUDIT DANS LE TRAITEMENT COMPTABLE

Sur la base de cette dernière classification, nous prendrons des exemples sur les opérations
comptables pour vérifier les assertions d’audit.

Comme nous verrons plus après l’approche de l’audit par cycle, les exemples que nous
présentons ici, sont inspirés de ces différents cycles :
 Cycle ventes – Clients
 Cycle Trésorerie – Encaissements / décaissements
 Cycle production – Stocks
 Cycle de paie
 Cycle immobilisations.

Pour chaque cycle, nous allons indiquer quelques erreurs ou anomalies qui risquent d’affecter
les critères d’audit évoqués précédemment.

Formation audit - Cabinet TEMA 40


II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.3 DETECTION DES ASSERTIONS D’AUDIT DANS LE TRAITEMENT COMPTABLE

CYCLE VENTE – CLIENTS


Les erreurs suivantes peuvent exister pour chaque critère :

Existence :
 Comptabilisation multiple de factures
 Emission de plusieurs factures pour un même bon d’expédition ou une facture sans bon
d’expédition.
 Expédition de marchandises non commandées
 Etc..

Exhaustivité
 Enregistrement incomplet des factures
 Expédition sans établissement d’un bon d’expédition
 Emission des bons d’expédition ne correspondant pas à une expédition réelle.
 Etc…

Formation audit - Cabinet TEMA 41


II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.3 DETECTION DES ASSERTIONS D’AUDIT DANS LE TRAITEMENT COMPTABLE

CYCLE VENTE – CLIENTS


Propriété:
 Enregistrement de factures ne concernant pas l’entreprise

Evaluation :
 Utilisation d’un taux de TVA erroné
 Utilisation des prix différents de ceux convenus.
 Omissions dans les déduction des avances et acomptes.
 Etc..

Comptabilisation
 Imputation erronée des factures et avoirs aux comptes individuels clients.

Information
Impossibilité du système de traitement des données de fournir les informations nécessaires à
l’annexe.

Formation audit - Cabinet TEMA 42


II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.3 DETECTION DES ASSERTIONS D’AUDIT DANS LE TRAITEMENT COMPTABLE

CYCLE TRESORERIE – ENCAISSEMENTS

Existence :
 Enregistrements d’encaissements fictifs aux comptes clients
 Enregistrement anticipé des encaissement entraînant une mauvaise séparation des
exercices.

Exhaustivité :
 Enregistrement incomplet ou absence d’enregistrement des encaissements reçus
 Transmission incomplète à la comptabilité des bordereaux de remise à l’encaissement ou à
l’escompte pour enregistrement

Propriété :
 Enregistrement d’encaissements ne concernant pas l’entreprise

Formation audit - Cabinet TEMA 43


II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.3 DETECTION DES ASSERTIONS D’AUDIT DANS LE TRAITEMENT COMPTABLE

CYCLE TRESORERIE – ENCAISSEMENTS

Evaluation :
 Ecarts entre les encaissements reçus et comptabilisés aux comptes clients et le montant des
factures
 Conversion en francs erronée des encaissements libellés en devises

Comptabilisation :
 Imputation erronée des encaissements aux comptes :
 Clients individuels ou débiteurs divers
 Effets à recevoir
 Banques et caisses.

Information :
Impossibilité du système de traitement des données de fournir les informations nécessaires à
l’annexe (ex : montant des effets escomptés non échus)

Formation audit - Cabinet TEMA 44


II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.3 DETECTION DES ASSERTIONS D’AUDIT DANS LE TRAITEMENT COMPTABLE

CYCLE TRESORERIE – DECAISSEMENTS

Existence :
 Double règlements
 Préparation et signature du chèque ou tout autre moyen de paiement sans justificatifs
appropriés.
 Enregistrement multiple de règlement effectués.

Exhaustivité :
 Transmission incomplète à la comptabilité des justificatifs de règlements pour enregistrement
 Enregistrement tardif des décaissements.

Propriété :
 Emission et enregistrement des encaissements ne concernant pas l’entreprise.

Formation audit - Cabinet TEMA 45


II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.3 DETECTION DES ASSERTIONS D’AUDIT DANS LE TRAITEMENT COMPTABLE

CYCLE TRESORERIE – DECAISSEMENTS

Evaluation :
 Ecart entre les montants figurant sur la souche de règlement (chèque, effet, etc..) et le
montant :
 Approuve pour le règlement
 Figurant sur la facture,
 Oubli de déduction des acomptes et avances versés lors du règlement de la facture.

Comptabilisation :
 Imputation erronée des règlements aux comptes :
 Fournisseurs individuels
 Effets à payer
 Banque et caisse
Information :
Manque de fiabilité des montants générés par le système de traitement pour les besoins de
l’annexe.

Formation audit - Cabinet TEMA 46


II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.3 DETECTION DES ASSERTIONS D’AUDIT DANS LE TRAITEMENT COMPTABLE

CYCLE ACHATS – FOURNISSEURS

Existence :
 Comptabilisation multiples de factures notamment de duplicatas de factures au journal
d’achat et aux comptes fournisseurs.
 Emission de bons de réception (ou bon de retour) ne correspondant pas à une réception
réelle ou à un service effectivement rendu.
 Quantités et qualités des marchandises ou services reçus différentes de celles figurant sur le
bon de réception

Exhaustivité :
 Transmission incomplète à la comptabilité des factures pour enregistrement.
 Réception de marchandises sans établissement de bon de réception.
 Enregistrement incomplet ou absence d’enregistrement des factures.

Formation audit - Cabinet TEMA 47


II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.3 DETECTION DES ASSERTIONS D’AUDIT DANS LE TRAITEMENT COMPTABLE

CYCLE ACHATS – FOURNISSEURS

Propriété :
 Enregistrement de factures ou d’avoirs ne concernant pas l’entreprise.

Evaluation :
 Montant facturé par le fournisseur ne correspondant pas au prix convenu.
 Erreur de calcul dans les factures
 Conversion erronée des factures libellées en devises.

Comptabilisation :
 Imputation erronée des factures aux comptes individuels.

Information :
 Impossibilité du système de traitement des données de fournir les informations nécessaires
à l’annexe (par exemple montant d’achat avec clause de réserve de propriété, montant des
achats avec les sociétés apparentées).

Formation audit - Cabinet TEMA 48


II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.3 DETECTION DES ASSERTIONS D’AUDIT DANS LE TRAITEMENT COMPTABLE

CYCLE PRODUCTION – STOCK

Existence :
 Erreurs de comptage lors du recensement physique des quantités en stocks
 Enregistrement dans l’inventaire comptable permanent, et sur les fiches de stocks d’entrées
ou de sorties de stocks fictives.

Exhaustivité :
 Totalisation erronée de l’inventaire comptable permanent ou des états de valorisation des
quantités comptées lors de l’inventaire physique.
 Enregistrement incomplet ou absence d’enregistrement dans l’inventaire comptable et sur
les fiches de stocks des mouvements suivants :
 Réception
 Transferts vers la production
 Consommation
 Retour au magasin de matières premières
 Expéditions aux clients.

Formation audit - Cabinet TEMA 49


II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.3 DETECTION DES ASSERTIONS D’AUDIT DANS LE TRAITEMENT COMPTABLE

CYCLE PRODUCTION – STOCK

Propriété :
 Inclusion dans les stocks de marchandises détenues pour le compte des tiers.

Evaluation :
 Utilisation de prix d’achats des marchandises et matières achetées à l’extérieur ne
correspondant pas aux prix facturés pour ces marchandises et matières en stocks.
 Calcul erroné des prix de revient d’achats des marchandises et matières selon la méthode
adoptée.
 Calcul erroné des provisions pour dépréciations.
 Existence de stocks négatifs.

Comptabilisation :
 Imputation erronée des stocks aux comptes de stocks.
 Ventilation erronée de stock par nature.
 Centralisation erronée au grand livre de l’inventaire comptable.

Formation audit - Cabinet TEMA 50


II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.3 DETECTION DES ASSERTIONS D’AUDIT DANS LE TRAITEMENT COMPTABLE

CYCLE PRODUCTION – STOCK

Information :
Manque de fiabilité des montants générés par le système de traitement des données pour les
besoins de l’annexe.

Formation audit - Cabinet TEMA 51


II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.3 DETECTION DES ASSERTIONS D’AUDIT DANS LE TRAITEMENT COMPTABLE

CYCLE DE PAIE

Existence :
 Comptabilisation multiple de salaire
 Comptabilisation de salaire ne correspondant pas à un travail effectif.
 Comptabilisation de salaire correspondant à des employés fictifs ou ne faisant plus partie du
personnel.
 Double règlement de paie

Exhaustivité :
 Transmission incomplète au service du personnel des documents permettant le calcul de la
paie (fiches de pointage, relevés d’absences, relevé d’heures sup. )
 Totalisation erronée du journal de paie.
 Retenues sur salaire non effectuées.

Formation audit - Cabinet TEMA 52


II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.3 DETECTION DES ASSERTIONS D’AUDIT DANS LE TRAITEMENT COMPTABLE

CYCLE DE PAIE

Propriété :
 Enregistrement de paie ne concernant pas l’entreprise.

Evaluation :
 Erreurs de calcul de la paie en ce qui concerne :
 Le brut mensualisé
 Le nombre et le taux des heures supplémentaires
 Les primes
 Etc..

Comptabilisation :
 Imputation erronée des salaires et charges connexes aux comptes frais de personnel,
rémunération dues, banques etc..;

Formation audit - Cabinet TEMA 53


II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.3 DETECTION DES ASSERTIONS D’AUDIT DANS LE TRAITEMENT COMPTABLE

CYCLE DE PAIE

Information :
Manque de fiabilité des montants générés par le système de traitement des données pour les
besoins de l’annexe et du bilan social.

Formation audit - Cabinet TEMA 54


II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.3 DETECTION DES ASSERTIONS D’AUDIT DANS LE TRAITEMENT COMPTABLE

CYCLE IMMOBILISATIONS

Existence :
 Enregistrement d’acquisitions et de cessions fictives d’immobilisations.
 Enregistrement des charges en immobilisations.
 Comptabilisation multiple de factures d’immobilisations aux comptes d’immobilisations et aux
comptes fournisseurs.

Exhaustivité :
 Totalisation erronée du fichier des immobilisations et des amortissements
 Enregistrement incomplet ou absence d’enregistrement dans le fichier d’immobilisation et
amortissements et les comptes d’immobilisations des :
 acquisitions
 Productions
 Transferts
 Amortissements.
 Date de bons de réception ou de mise en service ne correspondant pas à la date réelle de
l’opération.

Formation audit - Cabinet TEMA 55


II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.3 DETECTION DES ASSERTIONS D’AUDIT DANS LE TRAITEMENT COMPTABLE

CYCLE IMMOBILISATIONS

Propriété :
Enregistrement d’immobilisations n’appartenant pas à l’entreprise.

Evaluation :
 Montants facturés par le fournisseur ne correspondant pas aux prix convenus.
 Evaluation incorrecte du prix de revient des travaux faits par l’entreprise pour elle-même.
 Facturation erronée des cessions d’immobilisations.

Comptabilisation :
 Imputation erronée des mouvements d’immobilisations et d’amortissements aux comptes
d’immobilisations.
 Comptabilisation erronée des acomptes sur acquisitions d’immobilisations.

Formation audit - Cabinet TEMA 56


II. LES OBJECTIFS DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

II.3 DETECTION DES ASSERTIONS D’AUDIT DANS LE TRAITEMENT COMPTABLE

CYCLE IMMOBILISATIONS

Information :
Manque de fiabilité des montants générés par le système de traitement des données pour les
besoins d’annexe.

Les quelques exemples que nous venons de citer qui sans être exhaustifs, représentent les
anomalies qui peuvent affecter les assertions d’audit.

Formation audit - Cabinet TEMA 57


III. DEMARCHE D’AUDIT
La démarche doit s’inspirer de l’approche qu’on veut lui donner. Il convient de signaler que la
démarche d’audit a évolué dans le temps. C’est ainsi qu’on peut distinguer l’approche classique
et l’approche par les risques.

1. L’approche classique

Dans le passé, l’auditeur financier commençait directement par les comptes pour vérifier toutes
les pièces comptables en accordant peu d’importance à la compréhension de l’activité de
l’entité, à ses systèmes de traitement de l’information comptable et à son contrôle interne.
Cette approche était qualifiée de « révision à plat », puisqu’il fallait passer en revue toutes les
pièces justificatives.
Aujourd’hui, vu le volume des documents et pièces comptables à contrôler, ainsi que sa
complexité, il est apparu nécessaire de repenser la démarche qui soit en adéquation avec le
coût de l’audit et le degré d’assurance à fournir.
Ainsi, les auditeurs ont cherché le moyen d’alléger le contrôle des comptes en accentuant leurs
efforts sur l’évaluation du contrôle interne. Cette nouvelle vision a donné naissance à
l’approche par les systèmes.

La démarche par les systèmes a donné à son tour a évolué vers l’approche par les risques.

Formation audit - Cabinet TEMA 58


III. DEMARCHE D’AUDIT
2. L’approche par les risques

Cette approche a été commandée par les contraintes suivantes :

 La nécessité d’optimiser les ressources (auditeurs) sur le terrain, qui sont généralement en
nombre insuffisant par rapport à la masse de travaux demandés
 Des délais de plus en plus courts sont alloués à l’auditeur pour exprimer une opinion d’audit et
remettre un rapport (souvent de quelques semaines à partir de la communication des états
financiers par la direction)
 Des honoraires limités par la concurrence interprofessionnelle et par le fait que les clients ne
sont pas prêts à acheter la prestation de l’auditeur à n’importe quel prix
 De nouvelles exigences quant à la qualité et les résultats de l’audit, sont exprimées par les
utilisateurs, les autorités de contrôle et les régulateurs

Formation audit - Cabinet TEMA 59


III. DEMARCHE D’AUDIT
2. L’approche par les risques

Pour fédérer ces contraintes, l’auditeur est aujourd’hui amené à aborder sa mission en partant
du général au particulier en ciblant les zones à risques pour lesquels il mener les contrôles plus
approfondis

C’est ainsi que la mission d’audit ne commence pas par l’examen des documents justifiant les
écritures comptables, mais plutôt par l’observation de l’activité de l’entité, de son
environnement, de la structure de son capital, de son organisation, du style et de la philosophie
de sa direction, du fonctionnement des unités opérationnelles et de la manière dont les
opérations comptables sont conduites, contrôlées et enregistrées.

Cette vision permet à l’auditeur d’orienter ses diligences essentiellement sur les aspects qui
affectent significativement les états financiers sans insister sur les aspects secondaires.

Cette approche se traduit par :


• La prise en compte de l’environnement de l’entreprise (secteur d’activité, concurrence, etc…)
• La façon dont les événements et transactions sont traduites en comptabilité.

Formation audit - Cabinet TEMA 60


III. DEMARCHE D’AUDIT
2. L’approche par les risques

 La capacité du contrôle interne à prévenir et à détecter les fraudes et erreurs.

C’est ainsi que l’auditeur concentre ses efforts sur des zones à risques.

Le schéma se présente ainsi :

Approche par les risques

Evènements
Système comptable
Transactions Etats financiers
et Contrôle interne
Pièces justificatives

Approche traditionnelle

Formation audit - Cabinet TEMA 61


III. DEMARCHE D’AUDIT
3. Risque d’audit

L’auditeur est appelé à exprimer son opinion dans un rapport. Le risque qu’il peut encourir, c’est
le risque de se tromper sur son opinion.

C’est ce qu’on appelle généralement « risque d’audit ».

L’approche d’audit par les risques cherche donc à étudier les composantes du risque d’audit
ainsi que la relation qui existe entre ces composantes.
L’ISA 200 révisée (objectif et principes généraux en matière d’audit d’états financiers) donne la
définition suivante «Le risque d’audit (RA) est le risque que l’auditeur exprime une opinion
inappropriée sur des états financiers erronés de façon significative ».

Il existe plusieurs niveaux de risque comme le montre le schéma suivant :

Formation audit - Cabinet TEMA 62


III. DEMARCHE D’AUDIT
3. Risque d’audit
Erreurs
Erreurs de
de Risque
traitement
traitement des
des inhérent
opérations
opérations

Contrôle
Contrôle interne
interne

Erreurs détectées et Erreurs non Risque lié au


corrigées détectées par le contrôle
contrôle interne

Audit

Erreurs détectées et
corrigées
Erreurs non Risque de
détectées par
l’audit non détection

Formation audit - Cabinet TEMA 63


III. DEMARCHE D’AUDIT
3. Risque d’audit

L’objectif de l’auditeur est de réduire autant que possible le risque d’audit. Un taux risque de
5% est généralement acceptable.

Le schéma précédent donne une typologie de risque d’audit comme suit :


 Risque inhérent
 Risque lié au contrôle
 Risque de non détection.

Formation audit - Cabinet TEMA 64


III. DEMARCHE D’AUDIT
3. Risque d’audit

3.1 Définition de chaque type de risque d’audit

Risque inhérent :

D’après la norme ISA 200 : « Le risque inhérent (RI) correspond à la possibilité qu‘une
assertion comporte une anomalie qui pourrait être significative, soit individuellement, soit
cumulée avec d ‘autres anomalies, nonobstant les contrôles existants ».
C’est-à-dire que malgré les contrôles effectués, il est toujours possible qu’une anomalie
significative pourrait exister dans une assertion (affirmation ou déclaration).

Formation audit - Cabinet TEMA 65


III. DEMARCHE D’AUDIT
3. Risque d’audit

3.1 Définition de chaque type de risque d’audit

Risque lié au contrôle :

D’après la même norme ISA 200 : « Le risque lié au contrôle (RC) est le risque qu‘une
anomalie susceptible de survenir dans une assertion et pouvant présenter un caractère
significatif soit individuellement, soit cumulée avec d’autres anomalies, ne soit ni prévenue, ni
détectée et corrigée en temps voulu par le contrôle interne de l‘entité. Ce risque dépend de
l’efficacité, de la conception et du fonctionnement du contrôle interne destiné à atteindre les
objectifs de l‘entité relatifs à l’établissement des états financiers ».
Aussi et d’après le paragraphe 30 de la même norme ISA 200 révisée : « Le risque inhérent et
le risque lié au contrôle sont des risques propres à l’entité ; ils existent indépendamment de
l’audit des états financiers.

Formation audit - Cabinet TEMA 66


III. DEMARCHE D’AUDIT
3. Risque d’audit

3.1 Définition de chaque type de risque d’audit

Risque de non détection :

Risque que les contrôles substantifs mis en œuvre par l’auditeur ne parviennent pas à détecter
une erreur dans un solde de compte ou dans une catégorie de transaction qui, isolée ou
cumulée à des erreurs dans d’autres soldes ou catégories de transactions, serait significative.

Formation audit - Cabinet TEMA 67


III. DEMARCHE D’AUDIT
3. Risque d’audit

3.1 Définition de chaque type de risque d’audit

Risque d’audit :

. Quant au risque d’audit, et comme il a été défini précédemment, il correspond à la possibilité


pour l‘auditeur d’exprimer une opinion inappropriée sur les états financiers du fait d’anomalies
significatives contenues dans ceux-ci.
D’après les normes ISA, le risque d’audit est ventilé en deux composantes :
• le risque d’anomalies significatives qui se subdivise lui-même en deux risques : le
risque inhérent et le risque de non-contrôle et aussi,
• le risque de non détection

Formation audit - Cabinet TEMA 68


III. DEMARCHE D’AUDIT
3. Risque d’audit

3.2 Facteurs ayant d’incidence sur les différents risques

3.2.1 Facteurs liés au risque inhérent


Comment se présente le risque inhérent ? Comme il a été dit précédemment, “ Le risque inhérent
correspond à la possibilité qu’une assertion comporte une anomalie qui pourrait être significative,
soit individuellement, soit cumulée avec d’autres anomalies, nonobstant les contrôles existants ».
C’est le risque qu‘une assertion comporte des anomalies significatives, à supposer qu‘il n’y a pas
de contrôles connexes.

Différents facteurs sont liés à l’existence de ce risque. C’est ainsi qu’on peut observer deux
grandes catégories de facteurs de risque inhérent :
- Facteurs relatifs à une assertion particulière
- Facteurs concernant l’activité ou l’ensemble de son environnement.

Formation audit - Cabinet TEMA 69


III. DEMARCHE D’AUDIT

3. Risque d’audit

3.2 Facteurs ayant d’incidence sur les différents risques


3.2.1 Facteurs liés au risque inhérent
a) Facteurs liés au niveau d’une assertion
Les principaux facteurs pouvant donner lieu à un risque d’anomalies significatives dans une
assertion particulière, dans le solde d’un compte ou d’une catégorie d’opérations peuvent être
regroupés de la façon suivante
 Les calculs complexes sont plus susceptibles de comporter des erreurs que les calculs simples.

Formation audit - Cabinet TEMA 70


III. DEMARCHE D’AUDIT

3. Risque d’audit
3.2 Facteurs ayant d’incidence sur les différents risques
3.2.1 Facteurs liés au risque inhérent
a) Facteurs liés au niveau d’une assertion
 • Estimations comptables : Les évaluations, faisant appel au jugement des dirigeants,
peuvent être effectuées sur la base de critères subjectifs et arbitraires (les provisions, les
charges à répartir sur plusieurs exercices,...). Les comptes alimentés par des estimations
comptables présentent des risques plus élevés que les comptes constitués de données de
nature courante.

 • Les progrès technologiques peuvent rendre obsolète un produit ce qui augmente le risque
de surévaluation des stocks.

 • Nature de l’élément comptabilisé : Vulnérabilité (fragilité) des certains actifs (argent de la


caisse, stocks de pierres précieuses,...).

Formation audit - Cabinet TEMA 71


III. DEMARCHE D’AUDIT

3. Risque d’audit
3.2 Facteurs ayant d’incidence sur les différents risques
3.2.1 Facteurs liés au risque inhérent
a) Facteurs liés au niveau d’une assertion

• Elément exceptionnel que le personnel n’est pas habitué à traiter.

• Méthodes d’évaluation : Valorisation de stocks industriels résultants d’un système compliqué


de comptabilité analytique, évaluation des en-cours dans les entreprises de travaux publics,
comptabilisation des produits et des stocks dans le cadre d’un contrat de construction,

• Difficultés de comptage, mesurage, jaugeage, pesage de certains stocks, c’est le cas des
poissons dans l’eau, des cultures dans le sol, d’un stock d’huiles, de phosphates, ou de
ciments,...

Formation audit - Cabinet TEMA 72


III. DEMARCHE D’AUDIT

3. Risque d’audit
3.2 Facteurs ayant d’incidence sur les différents risques
3.2.1 Facteurs liés au risque inhérent
b) Facteurs généraux liés à l’ensemble de l’entité

Il faut distinguer ici :


-Les facteurs liés au secteur d’activité de l’entité
-Les facteurs spécifiques à l’entité

Formation audit - Cabinet TEMA 73


III. DEMARCHE D’AUDIT

3. Risque d’audit
3.2 Facteurs ayant d’incidence sur les différents risques
3.2.1 Facteurs liés au risque inhérent
Les facteurs liés au secteur d’activité de l’entité

 Réglementation particulière et complexe (banques, assurances, …)

 Activité saisonnière (hôtels, sociétés agricoles,..) : l’entreprise peut connaître des périodes de
pointe concernant son activité toute entière ou une partie de celle-ci. Une telle situation peut être
source de pression sur le système de contrôle interne pendant lesdites périodes de pointe du
fait de l’accroissement du volume des opérations traitées.

 État du secteur d’activité (secteur porteur ou en déclin, secteur fortement concentré,


concurrence acharnée entre opérateurs du secteur, …)

Formation audit - Cabinet TEMA 74


III. DEMARCHE D’AUDIT

3. Risque d’audit
3.2 Facteurs ayant d’incidence sur les différents risques
3.2.1 Facteurs liés au risque inhérent
Les facteurs spécifiques à l’entité
 Situation juridico-économique et financière de l’entité
 Organisation interne de l’entité.
 Direction de l’entreprise.

Situation juridico-économique et financière de l’entité :


L’auditeur procède à l’analyse de la situation économique, juridique et financière de l’entreprise
pour évaluer les risques qui en découlent.

Formation audit - Cabinet TEMA 75


III. DEMARCHE D’AUDIT

3. Risque d’audit
3.2 Facteurs ayant d’incidence sur les différents risques
3.2.1 Facteurs liés au risque inhérent

- On peut détecter :

1. des problèmes de trésorerie : Une entreprise dont le secteur d’activité est très
concurrentiel et qui a des difficultés financières peut être conduite à présenter ou à
évaluer des comptes non conformes aux principes comptables, par exemple valorisation
des stocks supérieure au prix de vente sans constater des provisions.

2. une dépendance vis-à-vis d’un client ou d’un fournisseur : Une entreprise dont la
clientèle est restreinte et limitée à quelques clients peut encourir un risque plus important
qu’une entreprise qui a une clientèle très diversifiée en cas de perte d’un client et une
entreprise qui dépend trop d’un fournisseur risque en cas de difficultés l’interruption des
livraisons en matières premières et, par conséquent, la continuité de son exploitation
risque d’être remise en cause. Formation audit - Cabinet TEMA 76
III. DEMARCHE D’AUDIT

3. Risque d’audit
3.2 Facteurs ayant d’incidence sur les différents risques
3.2.1 Facteurs liés au risque inhérent

3. l’importance des parties liées,


4. des litiges en cours,
5. un éparpillement des implantations géographiques,
6. la continuité d’exploitation menacée : Les risques de non continuité de l'exploitation
pour une entreprise en difficulté renseignent sur l’amplification des risques d'erreurs. C’est un
milieu qui peut tolérer des erreurs.
7. des risques de recouvrement et de change,
8. l’état de la concurrence,
9. un risque fiscal, etc.

Formation audit - Cabinet TEMA 77


III. DEMARCHE D’AUDIT

3. Risque d’audit
3.2 Facteurs ayant d’incidence sur les différents risques
3.2.1 Facteurs liés au risque inhérent

Organisation interne de l’entité


les éléments peuvent constituer des sources de risque :
1. l’absence d’un manuel de procédures (en effet, une entreprise dont les procédures
administratives, les organigrammes, les définitions des fonctions ne sont pas existants ou ne
sont pas mis à jour est une entreprise mal organisée, elle est donc risquée,
2. l’absence de contrôle budgétaire,
3. l’absence d’une cellule d’audit interne quand la taille de l’entité le nécessite,
4. l’utilisation de systèmes informatiques sophistiqués

Formation audit - Cabinet TEMA 78


III. DEMARCHE D’AUDIT

3. Risque d’audit
3.2 Facteurs ayant d’incidence sur les différents risques
3.2.1 Facteurs liés au risque inhérent

Direction de l’entreprise

1. Intégrité des dirigeants. En effet, l’attitude des dirigeants est essentielle pour
mesurer la confiance, à priori, que l’auditeur peut accorder aux comptes. Il s’agit de l’intégrité
morale des personnes responsables des états financiers.
2. leur profil (connaissances et expérience),
3. politique de rémunération du personnel dirigeant,
4. pressions inhabituelles exercées sur la direction et notamment les circonstances
qui pourraient les inciter à manipuler les comptes (remaniement au sein de l’équipe dirigeante
intervenu durant l’exercice,
5. entreprise au bord de la faillite,
Formation audit - Cabinet TEMA 79
III. DEMARCHE D’AUDIT

3. Risque d’audit
3.2 Facteurs ayant d’incidence sur les différents risques
3.2.1 Facteurs liés au risque inhérent

Direction de l’entreprise

6. entreprise cotée intéressée par une bonne performance boursière, …). Dans
certaines circonstances, les dirigeants peuvent être amenés à présenter des états financiers
erronés, pour maintenir élevé le cours de l’action en bourse,
7. le détournement de fonds au profit d’entreprises dans les quelles, les dirigeants ont
des intérêts

Formation audit - Cabinet TEMA 80


III. DEMARCHE D’AUDIT

3. Risque d’audit
3.2 Facteurs ayant d’incidence sur les différents risques
3.2.2 Facteurs liés au risque de contrôle
En rappel le risque lié au contrôle c’est, le risque que le contrôle interne de l’entité ne permette pas
de prévenir, ou de détecter et de corriger, en temps opportun, une erreur significative présente dans
une assertion.
Ce risque est fonction de la mesure dans laquelle la conception et le fonctionnement du contrôle
interne permettent d’atteindre les objectifs de l’entité qui sont pertinents pour la préparation de ses
états financiers.

Il subsiste toujours un risque lié au contrôle en raison des limitations inhérentes au contrôle interne.

Formation audit - Cabinet TEMA 81


III. DEMARCHE D’AUDIT

3. Risque d’audit
3.2 Facteurs ayant d’incidence sur les différents risques
3.2.2 Facteurs liés au risque de contrôle

Les facteurs de risque lié au contrôle peuvent être regroupés en deux grandes catégories selon
qu’ils proviennent d’une conception inappropriée des procédures ou d’une mauvaise application de
celles-ci. On retient donc ici :
- Facteurs de risque liés à la conception des procédures
- Facteurs de risque liés à l’application des procédures

Formation audit - Cabinet TEMA 82


III. DEMARCHE D’AUDIT

3. Risque d’audit
3.2 Facteurs ayant d’incidence sur les différents risques
3.2.2 Facteurs liés au risque de contrôle

a) Facteurs de risque liés à la conception des procédures


Pour qu’il soit efficace, le système de contrôle interne devrait être conçu de façon à empêcher les
anomalies de survenir (à l’aide de contrôles de prévention) ou à les déceler et corriger (à l’aide de
contrôles de détection). La mauvaise conception des systèmes est une source de risque élevé pour
les opérations répétitives. Ceci est particulièrement vrai pour les systèmes informatisés puisqu’une
erreur de conception d’un programme se répercute automatiquement sur toutes les données
traitées.

Formation audit - Cabinet TEMA 83


III. DEMARCHE D’AUDIT

3. Risque d’audit
3.2 Facteurs ayant d’incidence sur les différents risques
3.2.2 Facteurs liés au risque de contrôle
b) Facteurs de risque liés à l’application des procédures
Ce risque peut être lié directement aux erreurs de conception d’un système de traitement de
données répétitives. En effet, les éléments de contrôle intégrés au système peuvent s’avérer
insuffisants pour prévenir ou déceler les erreurs.
Par exemple la procédure de lancement et de suivi des commandes ne prévoit pas que le
magasinier soit informé par une copie du bon de commande. Il en résulte un risque d’accepter
des marchandises non commandées ou non conformes.
Et même si les procédures sont fiables de par leur conception, le risque de leur mauvaise
application ne peut être écarté. En effet, le personnel peut, de bonne ou de mauvaise foi,
contourner ces procédures. Ce risque est aussi lié aux erreurs d’application par le personnel
des procédures de contrôle interne en raison d’un manque de compréhension du travail à
réaliser ou par incompétence. Ou bien par des manœuvres malintentionnées, …). D’ailleurs, il
est fréquent que pour certaines transactions, la direction passe outre les audit
Formation systèmes
- Cabinet de contrôle. 84
TEMA
III. DEMARCHE D’AUDIT

3. Risque d’audit
3.2 Facteurs ayant d’incidence sur les différents risques
3.2.2 Facteurs liés au risque de contrôle
b) Facteurs de risque liés à l’application des procédures

Le risque de contourner des procédures de contrôle interne convenablement conçues est


particulièrement important en cas de cumul de fonctions incompatibles. Rappelons qu’un bon
contrôle interne doit, en effet, éviter (dans la limite du possible coûts-avantages) qu’une seule
et même personne assure plus qu’une des quatre fonctions suivantes :
 opérationnelle (prise de décision),
 conservation (détention matérielle des valeurs et des biens),
 enregistrement et
 contrôle.

Formation audit - Cabinet TEMA 85


III. DEMARCHE D’AUDIT

3. Risque d’audit
3.2 Facteurs ayant d’incidence sur les différents risques
3.2.2 Facteurs liés au risque de contrôle
b) Facteurs de risque liés à l’application des procédures

En informatique, les fonctions incompatibles sont : le développement des systèmes, l’exploitation


(exécution des traitements) et le contrôle
Ce risque est fonction de la qualité des systèmes de contrôle mises en place par l'entreprise.
Les systèmes concernant le système de contrôle interne et le système comptable.
- Un système de contrôle efficient permet de réduire le risque de contrôle à un niveau très bas,
très proche de zéro.
- Un système de contrôle interne déficient et défaillant conduit à une augmentation des risques
de contrôle à des niveaux proches de 100%.
Le risque de contrôle ne peut pas être nul parce qu'on ne peut pas avoir une assurance complète.
Par défaut, le risque de contrôle est fixé à 100% sauf si l'auditeur :
- Parvient à identifier des contrôles internes.
- Envisage de réaliser des tests de procédure pour étayer son évaluation
Formation audit - Cabinet TEMA 86
III. DEMARCHE D’AUDIT

3. Risque d’audit
3.2 Facteurs ayant d’incidence sur les différents risques
3.2.3 Facteurs liés au risque de non détection
Le risque de non détection est fonction de l‘efficacité des procédés de vérification et de leur
mise en œuvre par l’auditeur. Il découle en partie du fait que d‘ordinaire le vérificateur ne vérifie
pas intégralement une catégorie d’opérations, un solde de compte ou une information fournie
dans les états financiers, et en partie de l‘existence d’autres incertitudes.

Ces incertitudes résultent de la possibilité que le vérificateur


 choisisse un procédé de vérification inadéquat,
 applique de façon incorrecte un procédé de vérification adéquat, ou
 interprète mal les résultats de la vérification

Formation audit - Cabinet TEMA 87


III. DEMARCHE D’AUDIT

3. Risque d’audit
3.2 Facteurs ayant d’incidence sur les différents risques
3.2.3 Facteurs liés au risque de non détection
Tout en affirmant que le risque de non détection correspond donc, à la possibilité que les
procédures d’audit mises en œuvre par l’auditeur soient inefficaces et ne lui permettent pas de
délecter une anomalie dont le montant, seul ou cumulé à celui d’autres anomalies, est
significatif, on peut ramener ce niveau de risque à un niveau négligeable au travers :
 d’une planification adéquate,
 d’une affectation appropriée des membres du personnel de vérification, ainsi que
 de la supervision et de la révision du travail de vérification effectué

Formation audit - Cabinet TEMA 88


III. DEMARCHE D’AUDIT

3. Risque d’audit
3.2 Facteurs ayant d’incidence sur les différents risques
3.2.3 Facteurs liés au risque de non détection
Ce risque est caractérisé par sa répercussion directe sur la certification, Il peut faire émettre à
l’auditeur une opinion inappropriée sur les états financiers.
L’inefficacité des procédures mises en application par le réviseur peut être imputée soit à ce
dernier soit aux tiers.

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III. DEMARCHE D’AUDIT

3. Risque d’audit
3.2 Facteurs ayant d’incidence sur les différents risques
3.2.3 Facteurs liés au risque de non détection
a) Inefficacité des procédures d’audit imputable à l’auditeur
L’auditeur peut commettre des erreurs de choix ou d’appréciation qui sont de nature à rendre inefficaces les
procédures d’audit mises en œuvre. Ces erreurs sont liées notamment :
 au recours à des procédures inappropriées : les facteurs de risque peuvent résulter du choix de techniques
de contrôle non appropriées à la situation, d’un mauvais échantillonnage ou d’une mauvaise estimation des
caractéristiques d’une population
 à une mauvaise application de procédés d’audit appropriés,
 à une évaluation incorrecte des systèmes comptables et de contrôle interne,
 à une mauvaise organisation de la mission (profil inadéquat de l’équipe intervenante, planning mal établi,
manque de supervision,...),
 à une mauvaise définition de l’étendue des travaux (du fait par exemple de la fixation du seuil de signification
à un niveau relativement élevé,...).
 à un manque de formation ou d’expérience
 à une supervision insuffisante
 à des conclusions tirées d’éléments probants insuffisants.
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III. DEMARCHE D’AUDIT

3. Risque d’audit
3.2 Facteurs ayant d’incidence sur les différents risques
3.2.3 Facteurs liés au risque de non détection
b) Inefficacité des procédures d’audit imputable aux tiers
L’inefficacité des procédures d’audit mises en œuvre peut ne pas être directement imputable au
réviseur mais plutôt à des tiers. Nous pouvons citer, à titre indicatif, comme causes
d’inefficacité imputable aux tiers :
 Le recours aux sondages (domaine non audité, résultats des sondages non représentatif de
la population,...) Le risque lié au sondage provient de la possibilité que la conclusion de
l’auditeur, fondée sur un échantillon, soit différente de celle à laquelle il serait parvenu si
toute la population avait été soumise à la même procédure d’audit”
 Informations trompeuses reçues auprès des partenaires de la société (circularisation) ou des
responsables de celle-ci (entretiens)

Formation audit - Cabinet TEMA 91


III. DEMARCHE D’AUDIT

3. Risque d’audit
3.2 Facteurs ayant d’incidence sur les différents risques
3.2.3 Facteurs liés au risque de non détection
b) Inefficacité des procédures d’audit imputable aux tiers
 Informations dépendant d’événements futurs mal maîtrisés

Ce risque, s’il ne peut être totalement supprimé, sera limité par


 Une formation assurant la compétence de l’auditeur et la mise en œuvre de techniques et
méthodes adaptées à chaque cas particulier
 Une supervision adéquate;
 La confrontation des conclusions de l’auditeur avec celles du personnel et de la direction de
l’entreprise.
L’auditeur s’attachera à ramener ce risque à un degré négligeable au moyen d’une
planification, d’une organisation, d’une supervision et d’une revue des travaux appropriées”.

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III. DEMARCHE D’AUDIT

4. DOMAINE D’AUDIT
L’audit ne porte pas sur l’ensemble des opérations et des comptes mais uniquement sur
ceux qui présentent une certaine importance. C’est-à-dire ceux dont les erreurs sont
susceptibles d’être suffisamment grandes pour altérer l’image de l’entreprise reflétée par les
comptes annuels.

L’objectif de l’auditeur est de vérifier qu’il n’existe pas d’erreur significative ou de risque d’erreur
significative contre laquelle les procédures de contrôle interne de l’entreprise ne sont pas de
nature à la prémunir. L’auditeur est conduit, compte tenu de la taille de l’entreprise, à définir un
seuil de signification (appelé aussi seuil de matérialité) au-dessous duquel les erreurs ou
risques d’erreurs relevés ne sont pas de nature à remettre en cause la régularité et la sincérité
des états financiers sur lesquels il est amené à porter une opinion.

Formation audit - Cabinet TEMA 93


III. DEMARCHE D’AUDIT

4. DOMAINE D’AUDIT
4.1 Seuil de signification (Définition)
Selon la CNCC (Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes), le seuil de
signification est « la mesure que peut faire le commissaire aux comptes du montant à partir
duquel une erreur, une inexactitude ou une omission peut affecter la régularité et la sincérité
des comptes annuels ainsi que l’image fidèle du résultat des opérations, de la situation
financière et du patrimoine de l’entreprise ».

Ce seuil de signification se détermine en début et en fin de mission.


En début de mission, ce seuil contribue à identifier les domaines significatifs (donc
importants)
En fin de mission, il constitue l’élément quantitatif permettant de justifier les décisions
relatives à l’opinion émise.

Formation audit - Cabinet TEMA 94


III. DEMARCHE D’AUDIT

4. DOMAINE D’AUDIT
4.1 Seuil de signification
Généralement, ce seuil de signification se détermine en fonction du résultat, des capitaux
propres, de l’actif total, du chiffre d’affaires, etc..

Les domaines significatifs sont les comptes ou groupes de comptes susceptibles de contenir
des erreurs individuelles ou cumulées dont le montant total peut être supérieur au seuil de
signification, c’est-à-dire d’avoir un effet significatif sur les états financiers pris dans leur
ensemble.
Les cycles significatifs sont les systèmes comptables qui traitent les données qui alimentent
les domaines et comptes significatifs.
L’identification des cycles significatifs permet à l’auditeur de sélectionner ceux sur lesquels il
conduira une appréciation du contrôle interne.

Formation audit - Cabinet TEMA 95


III. DEMARCHE D’AUDIT

4. DOMAINE D’AUDIT
4.1 Seuil de signification
Il convient une fois encore de rappeler que le caractère significatif de l’information permet à
l’auditeur :
-Au début d’orienter et de planifier la mission en mettant en évidence les domaines et les
cycles significatifs.
-Lors de la finalisation des travaux par cycle, de faire la remontée en synthèse des points
d’audit identifiés par la mise en œuvre de ses diligences.
-Lors de l’émission de son opinion, de déterminer l’ensemble des anomalies décelées dans
les comptes et dans l’information financière.
Au-delà des domaines significatifs fixés par l’auditeur, il peut également exister d’autres
domaines tels :
-Domaines critiques
-Domaines complémentaires

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III. DEMARCHE D’AUDIT

4. DOMAINE D’AUDIT
4.1 Seuil de signification
-Domaines critiques : ce sont les domaines plus particulièrement sensibles aux erreurs,
même s’ils ne sont pas significatifs.
-Domaines complémentaires : ce sont les domaines qui intéressent moins pour les besoins
stricts de l’audit, mais que le client souhaite voir auditer.

Domaine sans importance

Domaines Domaines
significatifs critiques

Domaines
complémenta
ires

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III. DEMARCHE D’AUDIT

4. DOMAINE D’AUDIT
4.1 Seuil de signification
Nous pouvons prendre comme exemple, une entreprise de négoce qui vend essentiellement à
crédit et émet peut d’avoirs.
On aura donc :
-Domaines significatifs : Clients, ventes, achats, fournisseurs, stocks
-Domaines critiques : Provisions pour risques et charges
-Domaines complémentaires : Avoirs sur ventes (audités à la demande du client)

4.2 Chaînes de contrôle


Dans sa généralité, les chaînes de contrôles issus des états financiers sont les suivantes :
-Capitaux propres
-Provisions pour risques et charges
-Emprunts et dettes financières
-Immobilisations incorporelles

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III. DEMARCHE D’AUDIT

4. DOMAINE D’AUDIT
4.2 Chaînes ou cycles de contrôles
-Immobilisations corporelles
-Immobilisations financières
-Production /Stocks et encours
-Trésorerie
-Achats / Fournisseurs
-Ventes / Clients
-Personnel et organismes sociaux
-Etat, impôts et taxes
-Autres passifs
-Autres actifs
-Autres produits et charges

Formation audit - Cabinet TEMA 99


III. DEMARCHE D’AUDIT

5. DEROULEMENT DE L’AUDIT
La démarche de l’audit financier est une démarche progressive et logique.
En effet la démarche peut faire l’objet de deux découpages :
-Démarche par phases
-Démarche par cycles

La première démarche beaucoup plus théorique se présente ainsi :


-Prise de connaissance de l’entité auditée
-L’évaluation du contrôle interne
-La révision des comptes
-Finalisation et émission des rapports.

Formation audit - Cabinet TEMA 100


III. DEMARCHE D’AUDIT

5. DEROULEMENT DE L’AUDIT
L’IFAC dans l’application séquentielle des normes schématise la démarche ainsi :

ISA 300-399 Planification des travaux

ISA 400-499 Contrôle interne

ISA 500-599 Obtention d’éléments probants

Utilisation des travaux d’autres professionnels


ISA 600-699
(éventuellement)

ISA 700-799 Conclusion de l’audit et rapport

Formation audit - Cabinet TEMA 101


III. DEMARCHE D’AUDIT

5. DEROULEMENT DE L’AUDIT
Si l’on tient compte de la date d’intervention de l’auditeur, le schéma général peut se décliner
en deux phases l’intérim et le final c’est-à-dire avant et après clôture des comptes :
1. Orientation initiale :
 Prise de connaissance de l’entreprise
 L’orientation de la mission ………… Plan de mission
2. Intérim
 Examen du contrôle interne
 Autres travaux intérimaires

Anticipation des contrôles de comptes


Inventaire physique
3. Orientation finale après la clôture
 Revue analytique
 Orientation finale ………………….. Modification du programme de contrôle

Formation audit - Cabinet TEMA 102


III. DEMARCHE D’AUDIT

5. DEROULEMENT DE L’AUDIT
6. Final
 Contrôle des comptes

7. Synthèse
 Bouclage – conclusion
 Rapport

Formation audit - Cabinet TEMA 103


III. DEMARCHE D’AUDIT

5. DEROULEMENT DE L’AUDIT
Commentaire sur le schéma d’audit
 Intérim et final

L’intérim c’est avant la date de clôture des comptes. Le final c’est après la clôture des comptes.

 Orientation initiale

Elle consiste à :
 Prendre connaissance de l’entreprise (ou à mettre à jour la connaissance déjà acquise) et de
son environnement.
 Synthétiser cette connaissance dans une note de présentation de l’entreprise et de la
mission.
 Apprécier le risque général de l’entreprise, c’est-à-dire le risque résultant de l’environnement
de l’entreprise et des caractéristiques de sa direction.
 Elaborer un plan de mission.

Formation audit - Cabinet TEMA 104


III. DEMARCHE D’AUDIT

5. DEROULEMENT DE L’AUDIT
Commentaire sur le schéma d’audit
 Orientation initiale

Le plan de mission doit répondre aux questions suivantes :


• Quels sont les domaines importants ?
• Quels sont les risques par rapport aux objectifs d’audit ?
• Quels sont les axes principaux de contrôle permettant de couvrir les risques précédemment
identifiés ?
 Détermination du budget
 Elaboration du programme de contrôle
 Répartition des travaux
• Dans le temps (date)
• Dans l’espace (lieux d’interventions)
• Entre les assistants

Formation audit - Cabinet TEMA 105


III. DEMARCHE D’AUDITl

5. DEROULEMENT DE L’AUDIT
Commentaire sur le schéma d’audit
 Examen du contrôle interne

L’auditeur doit vérifier que l’entreprise a inclus dans ses procédures des contrôles suffisants
pour assurer la qualité de l’information financière. Ainsi, il pourra s’appuyer sur les contrôles
existants dans l’entreprise et par conséquent limiter ses travaux de contrôles des comptes.

 Autres travaux intérimaires :

Il s’agit essentiellement de l’inventaire physique. L’auditeur peut aussi faire des contrôles
anticipés tels que :
 L’examen approfondi de l’état de rapprochement bancaire
 Sondage sur certains comptes de charges
 Contrôle de la valorisation du stocks
 Etc…

Formation audit - Cabinet TEMA 106


III. DEMARCHE D’AUDIT

5. DEROULEMENT DE L’AUDIT
Commentaire sur le schéma d’audit
 Orientation finale

Elle comporte deux phases :


 La revue analytique préalable
 L’orientation finale proprement dite.

L’orientation finale a pour objet de modifier l’orientation initiale en fonction des conclusions de
tous les travaux réalisés à l’intérim et en fonction des conclusions de la revue analytique.

 Contrôle des comptes

Au cours de cette phase, les comptes sont vérifiés en fonction du programme de contrôle
préalablement établi.

Formation audit - Cabinet TEMA 107


III. DEMARCHE D’AUDIT

5. DEROULEMENT DE L’AUDIT
Commentaire sur le schéma d’audit
 Synthèse
 Bouclage et conclusion

Cette phase consiste à synthétiser dans une note de conclusion l’ensemble des informations
obtenues au cours de la mission.
L’auditeur doit s’assurer que la note de conclusion est bien le reflet des conclusions des
travaux réalisés. Il doit enfin exprimer son opinion sur les comptes (certification pure et simple,
réserves, refus).

 Rapport

Enfin l’auditeur consigne son opinion dans un rapport.

Formation audit - Cabinet TEMA 108


III. DEMARCHE D’AUDIT

6. EQUIPE D’AUDIT
L’équipe d’audit doit être savamment composé afin d’atteindre les objectifs fixés.
Dans sa généralité, on observe la structure complète suivante :
 Un associé
 Un Directeur de mission
 Un ou plusieurs chef(s) de mission
 Un ou plusieurs assistants confirmés
 Un ou plusieurs assistants débutants.

Cette structure est valable pour une mission importante.


Pour les audits des PME, on peut mettre en place la structure suivante :
 Un associé
 Un chef de mission ou manager pour les anglo-saxon
 Un assistant confirmé et /ou un assistant débutant. (assistant sénior ou junior)

Formation audit - Cabinet TEMA 109


III. DEMARCHE D’AUDIT

6. EQUIPE D’AUDIT
Suivant cette structure, il va de soi que les rôles et les responsabilités doivent être bien clarifiés
au départ de la mission.
 L’associé : c’est le responsable signataire du rapport. Il est l’interlocuteur au plus haut
niveau du cabinet avec l’entreprise auditée. Il approuve et supervise la synthèse effectuée
par le chef de mission. Elabore le rapport final.
 Le chef de mission : Il planifie et supervise les travaux des assistants sur le terrain.
Exécute les travaux les plus complexes. Elabore la synthèse pour les besoins de l’associé.
 Les assistants : ils exécutent les travaux sur le terrain, suivant le programme de travail
élaboré par le chef de mission.

Formation audit - Cabinet TEMA 110


III. DEMARCHE D’AUDIT

7. DOSSIER D’AUDIT
Le dossier d’audit rentre dans le cadre de l’organisation d’une mission d’audit. Il faut toujours
se rappeler que la démarche de l’auditeur comporte trois phases essentielles :
 La préparation de la mission

Appréciation des règles déontologiques qu’il convient de respecter (indépendance,


compétence, secret professionnel, etc..)
Prise de connaissance générale de l’entreprise et son environnement
Acceptation et définition de la mission sous forme d’une lettre de mission.
 Exécution de la mission

Accomplissement de la mission, en conformité avec les objectifs et conditions fixés


Possibilité de délégation
Rédaction d’un dossier de travail
 Synthèse de la mission

Préparation d’un projet de rapport

Formation audit - Cabinet TEMA 111


III. DEMARCHE D’AUDIT

7. DOSSIER D’AUDIT
Contrôle de qualité
Discussion du rapport avec le client
Mise au point définitive du rapport.
7.1 Dossier de travail
a. Raison d’être
Le dossier de travail :
 Rend possible l’organisation rationnelle des missions fondées sur la délégation de la
responsabilité et le contrôle qualité.
 Aide le professionnel dans la conduite de son travail.
 Est un moyen de preuve vis-à-vis des tiers, car justifie la manière dont le professionnel a
formé son opinion.
 Est un moyen de communication fondamental :

au sein du cabinet , en raison :

Formation audit - Cabinet TEMA 112


III. DEMARCHE D’AUDIT

7. DOSSIER D’AUDIT
• De la délégation des responsabilité.
• De l’échelonnement des travaux dans le temps
• Des affectations des collaborateurs.

 Est un excellent moyen de formation, notamment au plan de l’examen de la démarche suivie


par le prédécesseur sur le dossier.
 Est un moyen d’évaluation objectif des performances du collaborateur.
 Impressionne toujours favorablement le prescripteur.

Formation audit - Cabinet TEMA 113


III. DEMARCHE D’AUDIT

7. DOSSIER D’AUDIT

b. Structure du dossier de travail


Le dossier d’audit est généralement divisé en deux parties distinctes :
 Le dossier permanent
 Le dossier annuel ou dossier de l’exercice.

b.1.1 dossier permanent -Définition


Ce dossier regroupe les éléments qui ont un intérêt général et permanent dans le cadre d’une
mission. Ce dossier permet aussi de conserver les informations significatives s’inscrivant dans
le temps au-delà de l’exercice social. Bref il regroupe l’ensemble des information pérennes
relatives à l’entreprise.

Formation audit - Cabinet TEMA 114


III. DEMARCHE D’AUDIT

7. DOSSIER D’AUDIT

b.1.2 dossier permanent –contenu


Il regroupe les données suivantes :
 Informations liées à la mission
 Informations générales et économiques
 Informations sur la procédure et le contrôle interne.
 Informations juridiques.
 Informations comptables et financières.
 Informations sociales.
 Informations fiscales.
 Informations diverses.

Formation audit - Cabinet TEMA 115


III. DEMARCHE D’AUDIT

7. DOSSIER D’AUDIT

b.1,2 dossier permanent –contenu


On peut ainsi lister le contenu sans pourtant être exhaustif.
 Informations liées à la mission

Fiche signalétique : noms et contacts


Date de nomination et de fin de mandat
Lettre d’acceptation du mandant
Lettre de mission

Formation audit - Cabinet TEMA 116


III. DEMARCHE D’AUDIT

7. DOSSIER D’AUDIT
b.1,2 dossier permanent –contenu
 Informations générales et économiques
• Bref historique : création, modification …
• Secteur d’activité, produits ou services vendus
• Concurrence, situation du marché
• Mode d’exploitation, implantations
• Typologie et principaux clients
• Typologie et principaux fournisseurs
• Typologie des partenaires
• Evénements importants
• Etc…

Formation audit - Cabinet TEMA 117


III. DEMARCHE D’AUDIT

7. DOSSIER D’AUDIT
b.1,2 dossier permanent – contenu
 Informations sur la procédure et le contrôle interne
• Guide du contrôle interne.
• Rapport sur le contrôle interne
• Organigramme de l’entreprise
• Grille de séparations de fonctions
• Descriptif général de la fonction informatique et administrative
 Informations juridiques
• Statuts à jour
• Liste des administrateurs
• Date de nomination
• Liste des associés – feuilles de présence
• Répartition du capital

Formation audit - Cabinet TEMA 118


III. DEMARCHE D’AUDIT

7. DOSSIER D’AUDIT
b.1,2 dossier permanent – contenu
 Informations juridiques
• Livres et registres légaux
• Résumés des conventions
• Résumé du dernier conseil d’administration
• Résumé des assemblées générales
• Litiges et contentieux
• Contrats
• Etc..

Formation audit - Cabinet TEMA 119


III. DEMARCHE D’AUDIT

7. DOSSIER D’AUDIT
b.1,2 dossier permanent – contenu
 Informations comptables et financières
• États de synthèse historiques
• Plan comptable spécifique
• Techniques comptables
• Démarche budgétaire
• Rapports de spécialistes
• Partenaires financiers
• Comparatif pluriannuel des données chiffrées essentielles
• Emprunts, contrats et engagements

 Informations sociales :
• Convention collective
• PV inspection de travail
• Typologie des contrats de travail
• Contrôle des organismes sociaux
• Etc..

Formation audit - Cabinet TEMA 120


III. DEMARCHE D’AUDIT

7. DOSSIER D’AUDIT
b.1,2 dossier permanent – contenu
 Informations fiscales
• Etat des obligations fiscales : régime et taxes
• Conclusion des derniers contrôles fiscaux
• Documentation fiscale, rapports d’experts

Formation audit - Cabinet TEMA 121


III. DEMARCHE D’AUDIT

7. DOSSIER D’AUDIT
B,2 Dossier de l’exercice
Le dossier de l’exercice ou dossier annuel a pour objectif :
 Apprécier le contrôle interne
 Collecter les informations de l’exercice
 Collecter les faits marquants de l'exercice
 Procéder à des travaux de contrôle sur les comptes
 Contrôler les comptes annuels
 Et parallèlement collecter les renseignements nécessaires aux vérifications spécifiques dans le
cas d’une mission d’audit légal.
 Faire la synthèse en fin de mission
 Établir le rapport de certification des comptes et du bon accomplissement des vérifications
spécifiques

Formation audit - Cabinet TEMA 122


III. DEMARCHE D’AUDIT

7. DOSSIER D’AUDIT
B,2,1 Dossier de l’exercice – Structure
Le dossier de l’exercice peut se structurer ainsi :
 Dossier de synthèse
 Orientation de la mission
 Gestion de la mission
 Contrôle des comptes annuels
 Vérifications spécifiques
 Contrôles relatifs aux interventions connexes.

Formation audit - Cabinet TEMA 123


III. DEMARCHE D’AUDIT

7. DOSSIER D’AUDIT
B,2,2 Dossier de l’exercice – Contenu
DOSSIER DE SYNTHESE
Le dossier de synthèse regroupe des informations importantes nécessaires à l’associé en
charge du dossier :
On peut obtenir les sous-division suivantes :
• Mission
• Rapports
• Etats financiers
• Documents de gestion et budgétaires
• Documents juridiques et fiscaux

Formation audit - Cabinet TEMA 124


III. DEMARCHE D’AUDIT

7. DOSSIER D’AUDIT
B,2,2 Dossier de l’exercice – Contenu
DOSSIER DE SYNTHESE
Mission
Nous retrouvons ici :
 La note de présentation de l’entreprise et de la mission qui décrit l’entreprise dans ses
différents aspects et présente les caractéristiques de la mission (délai, période
d’intervention, particularités, etc…)
 Lettre de mission et budget : L’objet de la mission, la nature des travaux engager, le temps
nécessaire à leur réalisation et les honoraires correspondants font l’objet d’une
communication écrite au client sous la forme d’une lettre de mission à laquelle peut être
annexée une répartition du budget par nature des travaux.

Formation audit - Cabinet TEMA 125


III. DEMARCHE D’AUDIT

7. DOSSIER D’AUDIT
B,2,2 Dossier de l’exercice – Contenu
DOSSIER DE SYNTHESE
Mission
 La note de conclusion : elle est rédigée par le chef de mission ou sous son contrôle direct
doit, de par sa structure et son contenu :
constituer la synthèse des râteaux
faire ressortir les faits marquants ou significatifs de l’exercice
pouvoir servir de préparation aux rapports ou compte-rendu et en justifier le
contenu
 Note d’informations destinées à l’associé : Le chef de mission peut-être à rédiger en
cours de mission des notes destinées à informer l’associé des points, évolutions, faits ou
problèmes importants dont il a connaissance.

Formation audit - Cabinet TEMA 126


III. DEMARCHE D’AUDIT

7. DOSSIER D’AUDIT
B,2,2 Dossier de l’exercice – Contenu
DOSSIER DE SYNTHESE
Rapports
Il s’agit essentiellement des rapports émis par le cabinet en qualité de Commissaire aux
comptes. Il peut aussi s’agir d’autres rapports émis dans le cadre des missions contractuelles.
Etats financiers
On classe à ce niveau, les comptes annuels définitifs de l’entreprise, notamment :
 La liasse fiscale
 La plaquette (Comptes de bilan, compte de résultat, TAFIRE, Annexes)
 Les situations intermédiaires
 Etc…

Formation audit - Cabinet TEMA 127


III. DEMARCHE D’AUDIT

7. DOSSIER D’AUDIT
B,2,2 Dossier de l’exercice – Contenu
DOSSIER DE SYNTHESE
Documents de gestion et budgétaires
 Budget de l’exercice
 Compte résultat prévisionnel
 Plan de financement prévisionnel
 Etc…

Documents juridiques et sociaux


On reclasse ici :
 Rapport de gestion à l’assemblée générale
 Texte de projets de résolutions de l’assemblée générale
 Tableau d’affectation du résultat
 Etc…

Formation audit - Cabinet TEMA 128


III. DEMARCHE D’AUDIT

7. DOSSIER D’AUDIT
B,2,2 Dossier de l’exercice – Contenu
ORIENTATION DE LA MISSION
Cette division comprend :
 La synthèse de l’orientation
 Les conclusions et travaux de la revue analytique préalable.

Synthèse de l’orientation
 Informations provenant de la période précédente
 Appréciation du risque général
 Synthèse du risque par chaîne.
 Questionnaires d’évaluation des dossiers de l’expert comptable de l’entreprise auditée.

Formation audit - Cabinet TEMA 129


III. DEMARCHE D’AUDIT

7. DOSSIER D’AUDIT
B,2,2 Dossier de l’exercice – Contenu
GESTION DE LA MISSION
On note ici les sous-divisions suivantes :
 En cours
 Organisation des travaux
 Bouclage de la mission
 Relations clients et tiers

En cours
On note ici :
 Les points en suspens
 Les documents non examinés
 Etudes en cours

Formation audit - Cabinet TEMA 130


III. DEMARCHE D’AUDIT

7. DOSSIER D’AUDIT
B,2,2 Dossier de l’exercice – Contenu
GESTION DE LA MISSION
Organisation des travaux
 Calendrier d’arrêté des comptes prévu par l’entreprise
 Planification et suivi des travaux

Planification dans le temps et par intervenant des différentes interventions (orientation, contrôle
interne, autres travaux intérimaires, contrôles finals, vérifications spécifiques, bouclage et
rapports) ainsi que le suivi des réalisations en temps passé.
Bouclage de la mission
Cette division comporte :
 Le tableau des ajustements (ajustements proposés lors de l’audit)
 Matérialisation de la supervision sous deux formes (note de supervision et questionnaires
de supervision).

Formation audit - Cabinet TEMA 131


III. DEMARCHE D’AUDIT

7. DOSSIER D’AUDIT
B,2,2 Dossier de l’exercice – Contenu
GESTION DE LA MISSION
Relation clients
 Compte rendu des réunions
 Honoraires
 Correspondance.

Formation audit - Cabinet TEMA 132


III. DEMARCHE D’AUDIT

7. DOSSIER D’AUDIT
B,2,2 Dossier de l’exercice – Contenu
CONTRÔLE DES COMPTES ANNUELS
Cette division indique :
 Les chaînes de contrôle des comptes
 Le contrôle des annexes
 L’examen global des comptes annuels et la revue analytique finale.

Formation audit - Cabinet TEMA 133


III. DEMARCHE D’AUDIT

7. DOSSIER D’AUDIT
B,2,3 SYNTHESE DOSSIER D’AUDIT
Les dossiers d’audit ou encore qualifié de dossier de travail peut se synthétiser ainsi :
DOSSIER PERMANENT :
 Fiche signalétique (O)
 Juridique (P)
 Economique, financier et comptable (Q)
 Organisation comptable, procédures et contrôle interne (R)
 Gestion de dossier (S)

Formation audit - Cabinet TEMA 134


III. DEMARCHE D’AUDIT

7. DOSSIER D’AUDIT
B,2,3 SYNTHESE DOSSIER D’AUDIT
DOSSIER EXERCICE :
 Dossier de synthèse (A)
 Orientation de la mission (B)
 Gestion de la mission ( C)
 Contrôle des comptes annuels (D)
 Vérifications spécifiques (E)
 Contrôles relatifs aux interventions connexes (F)

Il faut rappeler ici que le référencement observé ici dépend de l’auditeur. L’application du
référencement et de l’indexation du dossier de travail se fera au travers des cas pratiques.

Formation audit - Cabinet TEMA 135


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

Les techniques d’audit peuvent être classées par ordre de force probante :
 L’observation physique
 La confirmation directe par les tiers
 L’examen des documents reçus par l’entreprise (émanant des tiers)
 L’examen des documents créés par l’entreprise
 Les contrôles arithmétiques
 Les analyses, estimations, rapprochements et recoupements
 L’examen analytique
 Des informations verbales obtenues des dirigeants et salariés.

Avant de définir ces techniques, il convient pour l’auditeur mettre en œuvre la prise de
connaissance générale qui est un préalable permettant :
 de définir les zones significatives ainsi que leur seuil
 D’évaluer les risques
 De faire un plan de mission
 Etc…
Formation audit - Cabinet TEMA 136
IV. TECHNIQUES D’AUDIT

Il paraît aussi important d’étudier la notion de contrôle interne et son évaluation.

IV. 1 PRISE DE CONNAISSANCE DES ACTIVITES DE L’ENTITE


« … L’auditeur doit avoir une connaissance suffisante des activités de l’entité afin d’identifier et
de comprendre les événements, opérations et pratiques de l’entité qui, d’après son jugement,
peuvent avoir une incidence significative sur les états financiers, sur son examen ou sur le
rapport d’audit …. »
IV.1.1 Eléments de connaissance et de compréhension
Cette prise de connaissance porte essentiellement sur :
• L’activité et l’environnement de l’entreprise
• L’organisation de l’entreprise.

Formation audit - Cabinet TEMA 137


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

a) Activité et environnement de l’entreprise


Comme il a été noté dans le dossier permanent, l’auditeur devra s’imprégner du domaine
d’activité et des caractéristiques de l’entreprise.
• Domaine d’activité

Nature de l’activité (production, négoce, service etc…)


Nature du marché (secteur en développement, en déclin ou stable)
Contraintes liées à l’environnement (législation sur la protection de l’environnement)
• Caractéristiques de l’entreprise

Typologie de la clientèle (surface financière, implantations géographiques etc…)


Moyen de production (type d’investissement, moyens informatiques etc…)
Situation financière de l’entreprise
Nature de l’actionnariat
Situation sociale de l’entreprise

Formation audit - Cabinet TEMA 138


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

b) Organisation de l’entreprise
L’évaluation porte ici :
 Sur l’organisation générale de l’entreprise
 Sur le niveau de contrôle interne
 Sur le degré d’informatisation
 Sur les principes comptables
 Sur les délais de production des états financiers
 Sur la politique de couverture des risques.

Les travaux de prise de connaissance relatifs à l’entreprise auditée donne lieu à constitution
d’un dossier permanent.
Afin d’assurer l’exhaustivité des informations, on peut utiliser un guide de questionnaire de
prise de connaissance couvrant l’ensemble des cycles d’activité de l’entreprise.
Un spécimen en annexe permettra d’apprécier son contenu.

Formation audit - Cabinet TEMA 139


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

IV.2 CONTRÔLE INTERNE ET SON EVALUATION


Les éléments de preuves nécessaires à la certification sont tirés de plusieurs sources :
 Eléments de preuves tirés de la connaissance générale de l’entreprise
 Eléments de preuves tirés de l’évaluation du contrôle interne
 Eléments de preuves tirés de l’examen des comptes.

Il apparaît donc dans cette équation, que le contrôle interne joue un rôle déterminant dans les
diligences à mettre en œuvre par l’auditeur au cours de sa mission.

IV.2.1 définition de contrôle interne


Le contrôle interne est l’ensemble des procédures, des règles, des formalités et des contrôles
qui assure à l’entreprise la sauvegarde de son patrimoine et de la mise en œuvre efficiente sa
politique.
D’autres définitions ont été proposés par les organismes professionnels à l’instar de l’Ordre des
Experts Comptables Français (OEC) ou la Companie Nationale des Commissaires aux
Comptes (CNCC).
Formation audit - Cabinet TEMA 140
IV. TECHNIQUES D’AUDIT

IV.2 CONTRÔLE INTERNE ET SON EVALUATION


Pour l’OEC : « le contrôle interne est l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de
l’entreprise. Il a pour but d’un côté, d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la
qualité de l’information, de l’autre l’application des instructions de la direction et de favoriser
l’amélioration des performances. Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et procédures
de chacune des activités de l’entreprise pour maintenir la pérennité ce celle-ci ».
Pour la CNCC : « le contrôle interne est constitué par l’ensemble des mesures de contrôle
comptable et autres que la direction définit, applique et surveille sous sa responsabilité, afin
d’assurer :
 La protection du patrimoine
 La régularité et la sincérité des enregistrements comptables et des comptes annuels qui
en résultent,
 La conduite ordonnée et efficace des opérations de l’entreprise,
 La conformité des décisions avec la politique de la direction ».

Formation audit - Cabinet TEMA 141


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

IV.2.1 Contrôle interne et termes connexes


Le contrôle interne ne doit pas être confondu avec :
 Le contrôle budgétaire qui consiste en un système de procédures de rapprochement
périodiques entre prévisions et réalisations, dont la fiabilité dépend largement de la qualité
du contrôle interne.
 Le contrôle de gestion qui s’analyse comme un système d’informations permettant à la
direction de suivre régulièrement l’évolution de la situation de l’entreprise et de prendre les
décisions en connaissance de cause. Sa qualité se mesure par la rapidité et l’obtention
d’informations fiables, que seul rend possible un bon contrôle interne.
 L’audit interne qui est une fonction de l’entreprise, chargée de la définition, de la mise en
place et du suivi des procédures de contrôle interne.
 L’audit externe (ou contrôle externe) qui est la fonction exercée par un professionnel
extérieur à l’entreprise, dans le cadre d’une mission légale (commissariat aux comptes) ou
contractuelle dont l’objet est la formulation d’une opinion sur les états financiers (audit
comptable et financier) ou sur une fonction de l’entreprise (audit opérationnel).

Formation audit - Cabinet TEMA 142


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

IV.2.3 Objectifs du contrôle interne


Le contrôle interne a pour but d’assurer ou de favoriser :
 La protection et la sauvegarde du patrimoine.
 La qualité de l’information.
 L’application des instructions de la direction.
 L’amélioration des performances.

Afin d’obéir au principe d’universalité, le contrôle interne s’applique :


 Au patrimoine dans son ensemble.
 À tous les membres de l’entreprise quels que soient leur fonction ou leur lieu de travail.
 À toutes les informations, quelles que soient leur nature ou leur origine.

Formation audit - Cabinet TEMA 143


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

IV.2.3 Objectifs du contrôle interne


En matière comptable, les principaux objectifs du contrôle interne sont de s'assurer de :
- l'exhaustivité : toutes les opérations sont enregistrées ;
- la réalité : chaque opération enregistrée est réelle (correspond à un événement) ;
- l'exactitude : toutes les factures sont conformes aux commandes, contrats... ;
- l'évaluation : toutes les provisions, les charges à payer et les produits à recevoir sont
correctement évalués ;
- la comptabilisation : toutes les opérations sont correctement enregistrées en comptabilité (bons
comptes) et sur la bonne période (principe du cut off);
- la séparation des fonctions : séparation des tâches en identifiant les personnes qui effectuent des
fonctions de traitement, de contrôle, d'autorisation de sauvegarde ;
- la protection des actifs : tous les actifs sont en sécurité (sauvegarde du patrimoine) ;
- la maîtrise des coûts : tous les coûts sont correctement maîtrisés

Formation audit - Cabinet TEMA 144


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

IV.2.4 Principes généraux de contrôle interne


On peut relever au moins sept principes généraux de contrôle interne :
 Principe d’organisation
 Principe de permanence
 Principe d’universalité
 Principe d’intégration
 Principe d’indépendance
 Principe d’information
 Principe d’harmonie.

Formation audit - Cabinet TEMA 145


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

IV.2.4 Principes généraux de contrôle interne


a) Le principe d’organisation
Il ne peut exister de contrôle interne sans une organisation qui soit :
 Préalable
 Adaptée aux objectifs
 Formalisée
 Fondée sur une séparation suffisante des fonctions.

Notons ici que l’aspect séparation des fonctions est fondamental, car leur cumul favorise les
erreurs, les négligences, les fraudes et leur dissimulation.
On distingue traditionnellement quatre types de fonctions :
 Les fonctions de décisions ou opérationnelles (ex : achats, ventes, etc…)
 Les fonctions de détention des valeurs et des biens (Caissiers, magasiniers, etc…)
 Fonctions d’enregistrement (ex. : comptables)
 Les fonctions de contrôle.

Formation audit - Cabinet TEMA 146


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

IV.2.4 Principes généraux de contrôle interne


b) Le principe de permanence
Le contrôle interne ne peut être efficace si l’organisation varie sans cesse. Le principe de
permanence implique que les procédures mises en place soient respectées en permanence.
c) Le principe d’universalité
Ce principe signifie que le contrôle interne doit s’appliquer à l’ensemble de patrimoine, du
personnel, des informations de l’entreprise. Il ne doit exister de personnes, d’activités ou
d’établissements pouvant déroger aux règles établies.
d) Principe d’intégration
Ce principe signifie que le contrôle interne n’est pas constitué par des systèmes ou procédures
indépendants, coexistant parallèlement à d’autres, mais s’exprime à travers l’organisation
même de l’entreprise et des modes opératoires en vigueur.
e) Principe d’indépendance
Ce principe implique les objectifs du contrôle interne doivent être atteints indépendamment des
méthodes, procédés et moyens de l’entreprise.
Formation audit - Cabinet TEMA 147
IV. TECHNIQUES D’AUDIT

IV.2.4 Principes généraux de contrôle interne


f) Principe d’information
Ce principe implique que l’information doit être pertinente (adaptée à son objet et à son
utilisation), disponible, accessible, utile, objective (impartiale), claire (sans ambiguïté), rapide,
d’un coût adapté à son rôle, et vérifiable (les sources d’information existent).
g) Principe d’harmonie
Ce principe implique l’adéquation du contrôle interne aux caractéristiques de l’entreprise et de
son environnement. Le contrôle interne doit être mise en œuvre en fonction de l’importance des
risques qu’il évite et du coût de son fonctionnement.

De ces principes généraux découlent les caractéristiques d’un contrôle interne performant

Formation audit - Cabinet TEMA 148


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

IV.2.5 Caractéristiques d’un contrôle interne performant


Les caractéristiques d’un contrôle interne performant reposent sur les principes sous-jacents
suivant :

Premier principe : l'existence de procédures formalisées


L'application de ce principe suppose:
 Des fiches de poste
 Un référentiel de procédures
Deuxième principe : la séparation des fonctions
Certaines fonctions ne peuvent pas être tenues par une seule et même personne. Les fonctions
incompatibles entre elles sont :
 L'ordonnancement
 La détention de biens et de valeurs
 L'accès à l'enregistrement comptable
 Le contrôle
 L'accès à la programmation informatique

Formation audit - Cabinet TEMA 149


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

IV.2.5 Caractéristiques d’un contrôle interne performant

Troisième principe : les recoupements d'information


Un bon contrôle interne doit permettre la comparaison d'informations émanant de sources
différentes. Ce principe s'affirme pleinement au sein d'une structure transverse.

Quatrième principe : des contrôles matérialisés


Une information fiable doit être vérifiable et opposable; il s'avère donc indispensable de
matérialiser le contrôle effectué pour en garantir la valeur probante.

Cinquième principe : des procédures efficientes


Elles doivent être adaptées au risque encouru si elles n'étaient pas appliquées.

Sixième principe : l'efficacité du contrôle interne


Cette efficacité repose avant tout sur la compétence et l'intégrité du personnel.

Formation audit - Cabinet TEMA 150


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

IV.2.5 Caractéristiques d’un contrôle interne performant

Septième principe : les niveaux de contrôle


A cet égard, on retrouve ici un maillon du cercle vertueux bien connu dans le management de la
sécurité.
 Contrôle de niveau 2 :
• Le contrôle de niveau 1 a-t-il bien été effectué ? (Réalité et pertinence)
 Contrôle de niveau 1 :
• Contrôle de l'application des procédures (détection d'anomalies)
 Autocontrôle :
• Contrôle effectué par l'opérateur

Formation audit - Cabinet TEMA 151


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

IV.2.6 Evaluation du contrôle interne


Evaluer le contrôle interne consiste à porter un jugement sur sa qualité. L’évaluation du
contrôle interne constitue une des étapes du travail de l’auditeur lors d’une mission d’audit
financier qui permet :
• Proposer des recommandations pour améliorer le contrôle interne,
• D’orienter les travaux d’audit financier liés à la phase de contrôle direct des comptes,
surtout pour déterminer le nombre de sondage à réaliser.
Une démarche est nécessaire pour mettre en œuvre l’évaluation du contrôle interne.

a) Mise en œuvre de l’évaluation du contrôle interne


Traditionnellement on observe cinq étapes pour évaluer le contrôle interne :
• Description des systèmes et des procédures
• Confirmation de la compréhension du système
• Evaluation préliminaire du contrôle interne

Formation audit - Cabinet TEMA 152


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

IV.2.6 Evaluation du contrôle interne


 Confirmation de l’application des points forts
 Evaluation définitive du contrôle interne

A- 1 Description des systèmes et procédures


L’auditeur prend connaissance du contrôle interne de l’entreprise en s’efforçant de saisir
l’ensemble des méthodes et procédures qui ont trait à son organisation comptable voire
administrative.
A-2 Confirmation ce compréhension du système
L’auditeur s’assure qu’il a bien compris le système en vérifiant la description qu’il en a reçue.
Il effectue un test de compréhension ou de conformité
A-3 Evaluation préliminaire du contrôle interne
L’auditeur procède à une première évaluation du contrôle interne en définissant les points
forts et les points faibles du contrôle interne.

Formation audit - Cabinet TEMA 153


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

IV.2.6 Evaluation du contrôle interne


A-4 Confirmation de l’application des points forts et cela de manière permanente
L’auditeur effectue ici un test de permanence.
A-5 Evaluation définitive du contrôle interne
L’auditeur mesure à ce stade les points forts (appliqués et non appliqués) et les faiblesses.
L’ensemble de ces éléments lui permet d’élaborer un document de synthèse.

Ces différentes étapes peuvent être décrites à travers un diagramme ou un mémorandum.

Formation audit - Cabinet TEMA 154


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

IV.2.6 Evaluation du contrôle interne


b) Diagramme d’évaluation du contrôle interne.

Formation audit - Cabinet TEMA 155


IV. TECHNIQUES D’AUDIT
Description du
système

Test de conformité

Première évaluation

Forces théoriques Faiblesses

Tests de performance ou
test de permanence

Points forts appliqués Points forts non appliqués

Faiblesses
Forces

Evaluation définitive

Formation audit - Cabinet TEMA 156


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

IV.2.6 Evaluation du contrôle interne


c) Prise de connaissance du contrôle interne
Avant d’évaluer véritablement le contrôle interne, il faut passer par une phase préliminaire de
sa prise de connaissance.
Deux phases sont nécessaires pour cette prise de connaissance :
• Une phase préliminaire d’approche globale
• Une phase de description des systèmes et procédures (approche détaillée)

C-1 phase préliminaire,


on prend connaissance des principes généraux des principales procédures des diverses
fonctions de l’entreprise.
A titre d’exemple nous pouvons avoir :
 Fonction achats
 Fonction Ventes
 Fonctions immobilisations
 Fonctions Trésorerie
Formation audit - Cabinet TEMA 157
IV. TECHNIQUES D’AUDIT

IV.2.6 Evaluation du contrôle interne


 Fonction Stocks
 Fonction Personnel
 Etc…

Pour chaque fonction on doit décrire les objectifs assignés à la procédure.


Pour exemple nous avons la fonction Achat qui comporte les phases suivantes :
 Achats
 Réception
 Comptabilisation
 Paiement factures

Si nous prenons la phase Achat, l’objectif va se formuler ainsi :


« les achats de marchandises et de services doivent être faits en fonction des besoins de
l’entreprise, par les personnes autorisées et dans les conditions optimales de prix,

Formation audit - Cabinet TEMA 158


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

Quantité, qualité et délais de livraison.


Pour satisfaire à ces objectifs énoncés ci-dessus, l’organisation comprendre :
 L’existence de demandes d’approvisionnements
 De bons de commandes
 D’autorisation de commandes
 De critère de sélection des fournisseurs
 Du suivi des quantités commandées et livrées
 Etc…

C-2 Description des systèmes et procédures


La description des systèmes et procédures constitue la deuxième phase de prise de
connaissance du contrôle interne. Il existe des techniques et des outils pour formaliser cette
phase.

Formation audit - Cabinet TEMA 159


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

C-2-1 Les techniques de description


Les principales techniques sont :
 Recensement et analyse des documents existants,
 La conversation,
 Les mémorandums descriptifs
 Les diagramme.

C-2-2 Les outils préétablis pour l’évaluation du contrôle interne


Ces outils préétablis constituent un guide pour une bonne évaluation.
Il existe donc :
 Les grilles d’analyse des séparations de fonctions,
 Les guides opératoires,
 Les questionnaires de contrôle interne (QCI).

Formation audit - Cabinet TEMA 160


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

Grille d’analyse de séparations de fonctions


Elle a pour objet d’analyser pour chaque cycle, les opérations effectuées par chaque
intervenant aux fins de vérifier qu’il n’y a pas d’incompatibilités de fonctions (entre la décision,
la détention des biens, la détention des valeurs, l’enregistrement, le contrôle, etc..).
Guide opératoire
Il s’agit des documents préétablis comprenant les questions à se poser pour juger la fiabilité
d’un système de contrôle interne. Les questions appellent des réponses « ouvertes ».
Questionnaire de contrôle interne
L’objet est identique à celui des guides opératoires, mais les questionnaires sont « fermés »,
c’est-à-dire qu’ils sont composés uniquement de questions avec les réponses OUI – NON.

Formation audit - Cabinet TEMA 161


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

C-3 Tests de compréhension


Ces tests ont pour objectif :
 De s’assurer qu’on a bien été informé sur tout,
 De s’assurer qu’on a bien compris et rien d’important n’a été omis.

Il s’agit de passer de la narration à la réalité.

Formation audit - Cabinet TEMA 162


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

C-4 Rappel de la méthodologie d’évaluation du contrôle interne par l’auditeur.


Nous savons que dans la démarche de l’auditeur, trois étapes paraissent importantes :
 Compréhension des procédures,
 Matérialisation de la compréhension,
 Enfin évaluation et conclusion.

Prise de connaissance des procédures :


Le reviseur peut prendre connaissance du système :
 Par la lecture des livres de procédure de l’entreprise, après s’est assuré qu’il a était à jour.
 Par l’interview du personnel,
 Par l’observation de l’exécution des travaux (expédition de marchandises par exemple)

Formation audit - Cabinet TEMA 163


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

Matérialisation de la compréhension
Elle comprend quatre étapes :
 L’examen de séparation des fonctions (à l’aide d’un tableau à double entrée)
 L’identification des contrôles-clés
 La description des procédures
 Les tests de fonctionnement.

Il existe deux moyens de décrire les procédures :


 Le narratif, qui est une description littéraire des procédures
 Le diagramme de circulation des documents (ou flow chart) établi à l’aide des symboles
prédéfinis, qui donne une image graphique de l’ensemble des opérations.
Les tests de fonctionnement sont destinés à vérifier que la procédure expliquée à l’auditeur
correspond bien à ce qui est réellement pratiqué dans l’entreprise.

Formation audit - Cabinet TEMA 164


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

Evaluation préliminaire du contrôle interne


L’auditeur à ce stade cherche à dégager les points forts théoriques et les points faibles du
contrôle interne. Pour y parvenir, il utilise généralement des guides d’identification des contrôles
internes par cycle.

Vérification du fonctionnement du système et étude des faiblesses


 Etude des faiblesses : l’auditeur effectue une étude complémentaire afin de mesurer l’impact
éventuel de la faiblesse sur les comptes annuels.
 La vérification du fonctionnement du système (test de fonctionnement) : l’objectif est de savoir
si les points forts que l’on a recensés et sur lesquels on pourra s’appuyer pour limiter les
travaux de contrôle des comptes sont appliqués effectivement et de manière permanente. Ici
on fait donc un sondage sur la correcte mise en œuvre des procédures prévues par
l’entreprise.

Formation audit - Cabinet TEMA 165


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

Evaluation définitive du contrôle interne


L’auditeur établit un document de synthèse sur lequel ses conclusions sont reportées. Ce
document permettra l’établissement d’un rapport sur le contrôle interne qui sera un instrument
de dialogue avec l’entreprise (Synthèse de l’appréciation du contrôle interne).

Orientation du programme de contrôle des comptes


L’évaluation définitive du contrôle interne est un des éléments susceptibles de modifier
l’orientation initiale et par conséquent le programme de contrôle des comptes.

Formation audit - Cabinet TEMA 166


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

IV.3 TECHNIQUES D’AUDIT PROPREMENT DITES


La mise en œuvre des techniques d’audit permet de collecter les éléments probants devant
étayer l’opinion de l’auditeur.
Les éléments probants « désignent les informations obtenues par l’auditeur pour aboutir à des
conclusions sur lesquelles son opinion est fondée.
Comme il a été énoncé précédemment, les techniques d’audit peuvent se classer par force
probante ainsi :
 L’observation physique
 La confirmation
 L’examen des documents
 Le contrôle arithmétique
 Les analyses, estimations, rapprochements, recoupements
 L’examen analytique
 Les informations verbales.

Formation audit - Cabinet TEMA 167


IV. TECHNIQUES D’AUDIT
IV.3.1 L’OBSERVATION PHYSIQUE
C’est une technique utilisé pour confirmer l’existence d’un actif.
Cette technique s’applique sur les types d’actifs suivants :
 Immobilisations corporelles
 Stocks et encours
 Titres de participations et valeurs mobilières de placement
 Effets à recevoir
 Espèces en caisse.
IV.3.2 CONFIRMATION DIRECTE OU CIRCULARISATION
La confirmation directe est une procédure d’audit visant à obtenir des preuves externes. Elle
consiste à demander à des tiers ayant des liens d’affaires avec l’entreprise vérifiée de confirmer
directement à l’auditeur certaines informations.
On peut appliquer cette technique dans les domaines suivants :

Il existe trois types de confirmation :


 Confirmation positive,
 Confirmation négative,
 Confirmation aveugle.

Formation audit - Cabinet TEMA 168


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

Rubriques comptables concernés Tiers à circulariser

Terrains et construction Cadastre

Créances et dettes Clients, fournisseurs, débiteurs ..

Disponibilités Banques et ccp

Emprunts et dettes financières Banques, prêteurs, organismes


financiers

Stocks et encours Tiers détenteurs, tiers propriétaires

Etc….

Formation audit - Cabinet TEMA 169


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

La confirmation positive : l’entreprise soumet le solde à la confirmation du tiers. Cette formule


pour être efficace doit être accompagnée d’un détail justificatif de solde.
La confirmation aveugle : l’entreprise ne fournit pas le solde, mais demande simplement aux
tiers de fournir une situation de ses comptes dans leurs livres.
La confirmation négative : la demande précise au tiers que sa réponse n’est attendue qu’en
cas de désaccord.

Mise en œuvre de la circularisation


En général, la mise en œuvre de la confirmation directe comporte les étapes suivantes :
• Préparation des demandes de confirmation
• Envoi des demandes
• Réception des réponses
• Traitement des réponses

(Voir en annexe l’exemple de feuille de traitement des réponses et la demande de confirmation)

Formation audit - Cabinet TEMA 170


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

IV.3.3 REVUE ANALYTIQUE


Introduction
L’examen analytique se définit comme l’ensemble des procédés de révision
consistant à étudier les interrelations entre divers éléments d’information, à observer
les tendances significatives constatées dans les informations financières et à identifier
les fluctuations inattendues et autres éléments inhabituels.

Procédures analytiques de contrôle


Elles sont nombreuses et variées et peuvent être combinées. On peut les classifier de la façon
suivante :
 Contrôles de vraisemblance : ils consistent à procéder, lors du contrôle des comptes, à un
examen critique des composantes d’un solde, d’un journal… pour identifier celles qui sont à priori
anormales. Par exemple comptes sans intitulé, libellé incohérent etc..

 Analyse comparative de valeurs : Ces données peuvent être comparées à elles-mêmes :

Par rapport à des périodes antérieures,


Par rapport à un budget,
Par rapport à des entreprises comparables.

Formation audit - Cabinet TEMA 171


IV. TECHNIQUES D’AUDIT
• Analyse comparative par les ratios :
 Par rapport à des périodes antérieures,
 Par rapport à un budget,
 Par rapport à des entreprises comparables.

• Analyse comparative de ratios


 Par rapport à des périodes antérieures,
 Par rapport au budget,
 Par rapport à des entreprises comparables ou aux statistiques du secteur,
 Par rapport à des données non financières.

• Analyses de tendances (prédictions)


 Il s’agit de reprendre les comparaisons de données absolues et relatives et de les étudier sur une
plus large période pour en déterminer une « donnée attendue » à comparer avec la donnée
présentée par l’entreprise.

 Notons que les procédures analytiques sont codifiées dans les directives internationales d’audit
de l’IFAC dans la norme 520.

Formation audit - Cabinet TEMA 172


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

IV.3.4 LES SONDAGES


Il est impossible à l’auditeur d’étudier toutes les pièces qui entrent dans le champ d’action de
son contrôle. Il lui faudra donc se limiter à des sondages.
1. Définition :
Le sondage consiste à appliquer une procédure de contrôle à une partie limitée (l’échantillon)
d’un ensemble d’éléments (la population).

La population peut être, en audit, un solde de comptes ou toute catégorie d’objets. Les résultats
sur l’échantillon contrôlé doivent être susceptibles d’être extrapolés à l’ensemble de la
population, objet du contrôle, pour aboutir à une conclusion sur le risque d’erreur.

2. Domaine d’application du contrôle par sondage :


Deux types d’opérations peuvent motiver l’auditeur à utiliser les sondages, il s’agit :
• de l’appréciation du contrôle interne et des procédures comptables (tests de procédures)

Formation audit - Cabinet TEMA 173


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

• de la vérification des comptes (contrôles substantifs)

Nous rappelons ici que les tests de procédures permettent d’obtenir des éléments probants sur
l’efficacité de la conception et du fonctionnement des systèmes comptables et du contrôle
interne. Quant aux contrôles substantifs, ils visent à obtenir des éléments probants afin de
détecter des anomalies significatives dans les états financiers (contrôles portant sur le détail
des opérations et des procédures analytiques).
Rappelons aussi que les éléments probants sont des informations obtenues par l’auditeur pour
aboutir à des conclusions sur lesquelles son opinion est fondée.

En matière de vérification des comptes, les contrôles substantifs portent sur des montants et
sont de deux types : les procédures analytiques et les contrôles portant sur le détail des
transactions et des soldes.

Formation audit - Cabinet TEMA 174


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

Les contrôles substantifs ont pour but d’obtenir des éléments probants afin de détecter des
anomalies significatives dans les états financiers.
Lors de contrôles substantifs portant sur des transactions, l’auditeur peut recourir aux sondages
en audit et à d’autres méthodes de sélection d’échantillons à des fins de contrôle et de collecte
d’éléments probants en vue de vérifier une ou plusieurs assertions sous-tendant une rubrique
des états financiers ou de procéder à une estimation indépendante d’un montant.

3. Types de sondage

On distingue habituellement les sondages ordinaires et les sondages mathématiques.

a- Sondages ordinaires ou empiriques


Encore utilisés par un grand nombre d’auditeurs, les sondages ordinaires sont basés sur
l’expérience, les impressions, c'est-à-dire sur des critères essentiellement subjectifs.
Cette technique laisse à l’auditeur l’entière liberté quant aux choix des échantillons, de leur
dimension, de la formation des lots et de leur mode de prélèvement.

Formation audit - Cabinet TEMA 175


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

b- Sondages mathématiques
De plus en plus, les auditeurs recherchent des critères objectifs qui assurent un coté plus rigoureux à
leur analyse. Ils ont donc recours aux techniques d’échantillonnage statistique.
La théorie des sondages est basée sur les probabilités à deux événements : l’élément est acceptable
ou l’élément est à refuser.

4. Risques liés aux sondages


Ces risques sont en relation étroite avec le risque de non détection de l’audit. Ce risque provient
essentiellement des incertitudes liées aux sondages.
En général ces risques découlent de la possibilité que l’auditeur parvienne, compte tenu de
l’échantillon sélectionné, à des conclusions différentes de celles qu’il aurait tirées s’il avait effectué le
même contrôle sur la population entière. Il s’agit en fait du risque que l’échantillon de la population ne
soit pas représentatif.

Formation audit - Cabinet TEMA 176


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

Par ailleurs, l’auditeur utilise la technique de sondage pour vérifier le fonctionnement des procédures.
Ici il s’expose au risque de surestimation ou de sous-estimation de la fiabilité d’un contrôle.
Enfin l’auditeur qui utilise la technique de sondage pour le contrôle des comptes court le risque de
rejet ou d’acceptation à tort d’une population comptable.
Il faut en conclure que le risque de sous-estimation et de rejet incorrect affectent principalement
l’efficience de l’audit tandis que la surestimation et l’acceptation incorrecte conduisent à l’expression
d’une opinion erronée.
5. Mise en œuvre de la technique de sondage
La démarche suivante est nécessaire pour la mise en œuvre de la technique de sondage :
 Définition de l’objectif de sondage
 Définition de la population et de l’individu,
 Nature des erreurs recherchées,
 Choix des modalités de contrôles,

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IV. TECHNIQUES D’AUDIT

 Sélection de l’échantillon,
 Etude l’échantillon,
 Evaluation des résultats,
 Conclusion des sondages.

Formation audit - Cabinet TEMA 178


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

IV.3.5 CALCULS ET ANALYSES


Cette technique constitue un autre choix effectué par l’auditeur pour collecter les éléments
probants.
Il faut toujours se rappeler que l’auditeur met en œuvre et au choix diverses techniques d’audit
qui peuvent se décliner :
 en inspection
 En observation
 En demande d’information et de confirmation
 En procédures analytiques
 En calculs.

1. Définition et objectifs des calculs et analyses


Les calculs visent à contrôler l’exactitude arithmétique des documents collectés ou à en réaliser
d’autres visant à confronter les valeurs établies par l’entreprise.

Formation audit - Cabinet TEMA 179


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

Les analyses consistent à contrôler les éléments justificatifs de certains postes et leur
cohérence par rapport à l’information de base. Elle procèdent par comparaison, par examen des
variations ou des mouvements.
Il faut cependant noter pour cette technique qu’avec l’outil informatique le travail est beaucoup
plus aisé.

Formation audit - Cabinet TEMA 180


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

IV.4 OBJET DES CONTROLES


Les contrôles de l’auditeur ont pour objet de vérifier :
 La matérialité des opérations réalisées par l’entreprise,
 Leur traduction comptable, qui comporte deux aspects : l’évaluation et la présentation.

1. Contrôle de matérialité
Objectif :
L’objectif est de s’assurer que les opérations faites par l’entreprise sont appuyées de pièces
justificatives reflétant la réalité des transactions ou l’état de son patrimoine.
Technique de contrôle :
Les sondages sont très largement utilisés. Ils conduisent l’auditeur à aller de la comptabilité à la
pièce justificative; et de cette dernière à l’opération ou au bien concerné, et faire le cheminement
inverse. Il procède selon le cas :
 À un contrôle physique proprement dit (Immob. , stock, espèces etc..)
 À un simple contrôle d’existence à partir des pièces justificatives (dettes etc..)

Formation audit - Cabinet TEMA 181


IV. TECHNIQUES D’AUDIT

2. Contrôle de l’évaluation
Objectif :
L’évaluation doit à la fois :
 Être régulière, c’est-à-dire conforme à la règlementation, à la doctrine et aux principes
comptables généralement admis.
 Être sincère, c’est-à-dire exprimant de manière satisfaisante la situation financière de
l’entreprise,
 Permettre aux états financiers de « donner une image fidèle ».

Limites :
Il faut cependant noter que l’évaluation est souvent entachée de subjectivité.

3. Le contrôle de la présentation
Le reviseur doit s’attacher à vérifier la bonne application des règles de présentation définies par
les textes.

Formation audit - Cabinet TEMA 182


V. FINALISATION DE LA MISSION D’AUDIT

La finalisation de la mission se décompose en quatre parties :


 La vérification de la qualité des informations fournies dans l’annexe aux états financiers;
 L’examen des événements postérieurs à la clôture afin de s’assurer que ceux-ci ne sont pas
susceptibles de remettre en cause l’opinion sur les états financiers;
 La communication de l’auditeur avec la gouvernance d’entreprise sur ses travaux et ses
conclusions;
 L’émission du rapport exprimant son opinion sur les comptes audités

NB : Il existe aussi les vérifications complémentaires spécifiques lorsqu’on met en œuvre un


audit légal (commissariat aux comptes).

1. Annexe
1.1 Annexe – définition
L’annexe est un état qui comporte les explications nécessaires pour une meilleure
compréhension des autres documents de synthèse et complète pour autant que de besoin ou
présente sous une autre forme les informations qu’ils contiennent.
Formation audit - Cabinet TEMA 183
V. FINALISATION DE LA MISSION D’AUDIT

1.2 Annexe – Rôle


L’annexe permet aux destinataires des documents d’avoir une meilleure appréciation du
patrimoine, de la situation financière et des résultats de l’entreprise. La compréhension des
informations contenues dans ce document est facilitée par le fait que celles-ci sont présentées
sous forme de chiffres et de commentaires.
1.3 Annexe – Qualité
Quatre idées essentielles doivent être retenues lors de l’établissement de l’annexe :
 Image fidèle : les informations doivent contribuer à donner cette image du patrimoine, de la
structure financière et des résultats de l’entreprise;
 Influence sur le jugement des destinataires : il doit être indiqué tout information susceptible
d’influencer le jugement que les destinataires de l’information peuvent porter sur le patrimoine,
la situation financière et les résultats de l’entreprise;
 Seuil de signification : les informations ne sont à fournir que si elles sont significatives;
 Permanence des méthodes : ce principe qui est de portée générale trouve également à
s’appliquer à l’annexe.
Formation audit - Cabinet TEMA 184
V. FINALISATION DE LA MISSION D’AUDIT

1.4 Annexe – Présentation


L’annexe dans sa présentation présente généralement les parties suivantes :
 Faits caractéristiques de l’exercice ;
 Principes, règles et méthodes comptables ;
 Notes sur le bilan ;
 Notes sur le résultat ;
 Informations complémentaires ;
 Autres informations.

Formation audit - Cabinet TEMA 185


V. FINALISATION DE LA MISSION D’AUDIT

2. Evénements postérieurs à la clôture


2.1 Définition
L’établissement de comptes annuels nécessite de rattacher à des périodes comptables les faits
économiques affectant la vie de l’entreprise afin de donner une image fidèle du patrimoine , de la
situation financière et des résultats de l’entreprise.
Dans ce but et dans le respect de l’application de la règle de prudence, il doit être tenu compte
de tous risques prévisibles et pertes éventuelles qui ont pris naissance au cours de l’exercice ou
d’un exercice antérieur, même si ces risques ou pertes ne sont connus qu’entre la date de
clôture du bilan et la date à laquelle il a été établi.

2.2 Traitement comptable


Au moment du bilan, il convient de s’interroger sur la portée et les conséquences financières des
événements survenus ou des informations connues après la clôture. Seuls faits ou informations
dont l’incidence sur les comptes est significative seront retenus.

Formation audit - Cabinet TEMA 186


V. FINALISATION DE LA MISSION D’AUDIT

2. Evénements postérieurs à la clôture


Lien de causalité
Le traitement comptable d’un événement postérieur à la date du bilan dépend de l’existence
d’un lien de causalité entre les faits, une situation ou des circonstances existant à la clôture et
l’événement considéré.
Lorsqu’il existe un lien de causalité direct et prépondérant entre l’événement considéré et des
situations qui existaient déjà à la date de clôture, les comptes de l’exercice clos doivent être
ajustés et faire l’objet d’une information.
Dans le cas contraire, une information doit être donnée dans l’annexe en reprenant la nature de
l’événement et la raison de l’absence d’évaluation.
Période de référence
Il convient de limiter la date de prise en considération des événements significatifs intervenus
après la date de clôture à celle de l’arrêté des comptes par les organes dirigeants légalement
responsables ou, le cas échéant, en as de gravité exceptionnelle, à celle de l’approbation des
comptes par l’assemblée générale des associés.

Formation audit - Cabinet TEMA 187


V. FINALISATION DE LA MISSION D’AUDIT

3. Continuité d’exploitation
La continuité d’exploitation est l’une des conventions de base retenue pour l’arrêté des comptes.
L’auditeur doit en fin de mission s’interroger sur l’application de ce principe. Pour ce faire, il doit
apprécier la situation à partir de la position de certains indicateurs tels :
 Niveau de capitaux propres et fonds de roulement négatif,
 Retrait de soutien financier par les prêteurs ou créancier,
 Marge brute d’autofinancement négative,
 Perte d’exploitation importante,
 Insuffisance de trésorerie pour payer les créanciers aux échéances,
 Troubles sociaux,
 Perte d’un important marché,
 Procédures judiciaires à l’encontre de l’entité dont les enjeux financiers ne pourront être
assurés,
 Etc..

Formation audit - Cabinet TEMA 188


V. FINALISATION DE LA MISSION D’AUDIT

4. Communications
L’auditeur peut être conduit en fin de mission à procéder à des communications (orale ou écrite)
à l’attention des différents interlocuteurs identifiés dans l’entité (ce peut être : la direction, le
gouvernement d’entreprise, le comité d’audit).
Ces communications prennent la forme de :
 Lettre de mission, à l’origine de la mission,
 Lettre de recommandations (portant sur les procédures de collecte et de traitement de
l’information, la présentation des comptes, le contrôle interne, les conditions d’audit)
 Lettre sur les conclusions de la mission d’audit, les irrégularités et inexactitudes découvertes.

Dans le cadre d’une mission légale, la communication avec le gouvernement de l’entreprise


est de mise.
Le gouvernement d’entreprise est considéré comme « l’ensemble des mécanismes
organisationnels qui ont pour effet de délimiter les pouvoirs et d’influencer les décisions des
dirigeants, autrement dit, qui « gouvernent » leur conduite et définissent leur espace
discrétionnaire.
Formation audit - Cabinet TEMA 189
V. FINALISATION DE LA MISSION D’AUDIT

5. Rapport
Le rapport de l’auditeur doit exprimer son opinion sur les états financiers pris dans leur ensemble
sur la base des conclusions tirées des éléments probants collectés au cours de la mission.
5.1 Structure du rapport
Le rapport comporte :
 Un intitulé
 Un destinataire
 Un paragraphe de présentation ou d’introduction identifiant les états financiers et rappelant les
responsabilités respectives de la direction de l’entité et de l’auditeur,
 Un paragraphe décrivant la mission avec référence aux normes applicables et les diligences
mise en œuvre (référence à l’examen par sondage des éléments justifiant les données
contenues dans les états financiers, l’appréciation des principes comptables suivis,
l’appréciation des estimations significatives retenues par la direction, l’appréciation de la
présentation d’ensemble)

Formation audit - Cabinet TEMA 190


V. FINALISATION DE LA MISSION D’AUDIT

5.1 Structure du rapport (suite)


 Un paragraphe d’opinion rappelant le référentiel comptable utilisé pour l’établissement des
comptes et exprimant l’opinion de l’auditeur sur l’image fidèle (ou la présentation sincère) des
comptes,
 La date de rapport,
 Le nom et l’adresse de l’auditeur
 Et sa signature.

5.2 Expression de l’opinion


L’opinion s’exprime sous la forme :
 D’une certification pure et simple,
 D’une certification avec réserve (pour raison de désaccord ou de limitation),
 D’un refus de certifier (pour raison de désaccord important, de restrictions à l’étendue des
travaux ou d’incertitudes multiples).

Formation audit - Cabinet TEMA 191


VI. AUDIT PAR CYCLE

Cette approche permet tout simplement de montrer comment mettre en pratique les grandes
étapes d’audit pour chaque cycle.
L’approche par cycle est fondée sur un découpage de l’activité de l’entreprise par grandes
fonctionnalités.
1. Enchaînement des phases de l’audit
Pour chaque cycle on observe toujours :
 Prise de connaissance
 Evaluation des procédures
 Révision des comptes.

Formation audit - Cabinet TEMA 192


VI. AUDIT PAR CYCLE

2. Les différents cycles


A titre indicatif, on peut observer les cycles suivants :
 Achats / fournisseurs
 Immobilisations corporelles et incorporelles
 Ventes / clients
 Stocks et encours de production,
 Trésorerie,
 Immobilisations financières,
 Emprunts et dettes financières,
 Fonds propres,
 Personnel et organismes sociaux
 Impôts et taxes,
 Autres passifs et autres actifs,
 Autres produits et charges,

Formation audit - Cabinet TEMA 193


VI. AUDIT PAR CYCLE

2.1 CYCLE ACHATS / FOURNISSEURS


Pour ce cycle, il convient :
 De prendre connaissance des opérations,
 D’évaluer le contrôle interne,
 De réviser les comptes du cycle « Achats »

2.1.1 Connaissance des opérations


L’auditeur procède à cette phase à une connaissance générale et à l’examen analytique. La
prise de connaissance générale porte sur :
 Les opérations,
 L’environnement,
 L’organisations interne,
 Les méthodes comptables.

En ce qui concerne les opérations, l’auditeur recense les caractéristiques essentielles des
achats, ainsi que l’importance des différents flux financiers concernés qui leurs sont associés.

Formation audit - Cabinet TEMA 194


VI. AUDIT PAR CYCLE

La prise de connaissance de l’environnement externe porte sur :


 Les marchés sur lesquels l’entreprise intervient,
 Les partenaires et les modes d’approvisionnement,
 L’environnement juridique,
 Les contraintes législatives et règlementaires,
 Les contraintes fiscales.

Pour l’organisation interne, l’auditeur s’intéressera aux différents services intervenants dans
les opérations du cycle, à leurs attributions respectives et à leur place dans l’organisation
générale de l’entreprise.
A titre illustratif, on peut noter les services suivants pour le cycle achat :
 Services initiateurs des besoins et de la demande d’achat,
 Services des achats,
 Service réception,
 Entrepôt / magasin,

Formation audit - Cabinet TEMA 195


VI. AUDIT PAR CYCLE

 Service comptable (comptabilité fournisseur et comptabilité générale)


 Service intervenant dans le déclenchement des paiements fournisseurs.

A travers les différents services précités, nous entrevoyons déjà la procédure d’achat et de
stockage qui se résume en :
 Emission des besoins,
 La commande,
 La réception,
 Le stockage,
 L’enregistrement comptable,
 Le paiement des fournisseurs

L’auditeur doit aussi s’enquérir des méthodes et principes comptables appliqués.


La connaissance des opérations doit être complétée par l’examen analytique portant
spécifiquement sur les comptes liés à ce cycle. Il s’agit en l’occurrence des comptes
fournisseurs, Achats et charges externes.

Formation audit - Cabinet TEMA 196


VI. AUDIT PAR CYCLE

2.1.2 Evaluation du contrôle interne


Nous rappelons ici que la procédure d’achat se décline globalement en :
 Expression des besoins,
 Le déclenchement de la commande,
 La réception des biens ou services,
 L’enregistrement des achats et des dettes fournisseurs,
 La mise en paiement des factures.

Pour une bonne évaluation du contrôle interne, il est nécessaire que pour chaque phase :
 De fixer les objectifs,
 D’évoquer les risques potentiels,
 D’évaluer les mesures usuelles mise en place pour couvrir ces risques,
 De cibler les assertions affectées si les objectifs fixés ne sont pas atteints.

Formation audit - Cabinet TEMA 197


VI. AUDIT PAR CYCLE

2.1.2 Evaluation du contrôle interne


A. Expression des besoins
Objectifs :
Le contrôle interne doit garantir que les besoins sont correctement déterminés, que l’entreprise
ne réalise pas d’achat inutiles et que les commandes nécessaires sont correctement lancées.
Risques potentiels :
Si les besoins sont mal identifiés, l’entreprise court le risque, soit de rupture de stock, soit d’un
stock pléthorique.
La rupture de stock peut entraîner les retards dans les livraisons, la sous-activité.
Mesures usuelles de contrôle interne :
Pour couvrir les risques évoqués ci-dessus :
• Il faut vérifier s’il existe une procédure permettant de formaliser le recensement des besoins
de l’entreprise.

Formation audit - Cabinet TEMA 198


VI. AUDIT PAR CYCLE

 S’assurer de l’existence de pouvoirs clairs et pertinents pour la validation des demandes


d’achat.
 Contrôler l’existence la séparation des fonctions (par exemple qui valide les besoins ? Qui
passe la commande ? ).
Assertions d’audit concernés :
Une mauvaise identification des besoins peut avoir une incidence sur l’évaluation de stock et
des encours de production.
B. Déclenchement de la commande
Objectifs :
Le contrôle interne doit garantir que les achats sont réalisés dans les conditions optimums de
qualité, de prix et de délai.
Risques potentiels :
Ici les risques peuvent porter :
 Sur le déclenchement d’achat à des prix supérieurs au marché (risque sur l’évaluation de
stock – dépréciation)
Formation audit - Cabinet TEMA 199
VI. AUDIT PAR CYCLE

 Sur le déclenchement d’achat par une personne non habilitée (conséquence : achats
injustifiés et non pertinents).
 Sur le déclenchement d’un achat en l’absence d’une trésorerie suffisante (risque de continuité
d’exploitation – cessation de paiement)
 Recours à des fournisseurs qui ne présentent pas de garanties suffisantes (risque de non
respect des engagements)
Mesures usuelles de contrôle interne :
Pour couvrir les risques potentiels cités, le contrôle interne doit prévoir les procédures
suivantes :
 Procédure d’appel d’offre,
 Prise de connaissance de la situation financière des fournisseurs préalablement à la
passation de commande,
 Mise en place d’une piste d’audit afin de s’assurer que toute commande envoyée à un
fournisseur a bien fait l’objet initialement d’une demande d’achat et d’une expression de
besoin,
Formation audit - Cabinet TEMA 200
VI. AUDIT PAR CYCLE

 Instauration d’un contrôle de gestion et d’un contrôle budgétaire, ceci dans le but de vérifier
que l’entreprise dispose les moyens financiers de lancer tel ou tel achat, et de fournir à la
direction, en tant que de besoin les éléments nécessaires à l’arbitrage.
Assertions d’audit concernées :
L’assertion affectée dans cette phase porte sur l’évaluation des actifs :
 Avances et acomptes versés (défaillance de fournisseurs)
 Stock (retard de livraison, prix d’achat surévalués).

C. Réception des biens et services


Objectifs :
Le contrôle interne doit garantir que :
 les biens réceptionnés sont effectivement commandés
 Les biens réceptionnés correspondent aux quantités et spécificités mentionnées sur la
commande,
 Les biens ne sont pas endommagés,

Formation audit - Cabinet TEMA 201


VI. AUDIT PAR CYCLE

 Les livraisons sont réalisées dans les délais prévus par la commande,
 Les réceptions sont enregistrées dès leur acceptation et les biens correspondants protégés.

Risques potentiels :
Des objectifs énoncés ci-dessus, découlent les risques suivants :
 Réception des biens non commandés (stocks inutiles pouvant être dépréciés),
 Quantités reçues sont différentes des quantités commandées (stock pléthorique ou rupture de
stock ),
 Réception de biens endommagés ou présentant une qualité insuffisante (difficultés
d’écoulement de stock),
 Défaut d’enregistrement des réceptions (difficultés de validation de factures présentées par
les fournisseurs ou incapacité d’estimation des factures non parvenues à la clôture des
comptes),

Formation audit - Cabinet TEMA 202


VI. AUDIT PAR CYCLE

Mesures usuelles de contrôle interne :


Les procédures à mettre en œuvre par le contrôle interne pour couvrir ses risques sont
notamment :
 Comparaisons systématique des réceptions avec les commandes correspondantes,
 Mise en œuvre d’un contrôle qualité par une personne disposant d’une compétente
technique suffisante,
 Séparations des fonctions de commande, de réception et de contrôle qualité afin de
prévenir une fraude provenant d’une seule personne,
 Définition de pouvoirs d’acceptation des réceptions,
 Mise en œuvre de procédures de relance des fournisseurs en retard,
 Enregistrement systématique des entrées dans le système informatique et émission d’un bon
de réception classé chronologiquement.

Formation audit - Cabinet TEMA 203


VI. AUDIT PAR CYCLE

Assertions d’audit concernés :


Les risques identifiés ont des incidences sur les assertions suivantes :
 L’évaluation des stocks et des créances clients,
 La régularité des achats,
 La coupure des achats, si l’entreprise ne parvient pas à estimer les factures non parvenues à
la clôture.
D. Enregistrement des achats et des dettes fournisseurs
Objectifs :
Le contrôle interne doit garantir un enregistrement correct des dettes et des achats dès la
réception des biens ou services.
Risques potentiels :
Les risques peuvent porter :
 Sur la perte des factures reçues,
 Sur des difficultés de recensement des factures non parvenues concernant des livraisons déjà
réalisées avant la date de clôture,
Formation audit - Cabinet TEMA 204
VI. AUDIT PAR CYCLE

 Des retards de traitement des factures,


 Des erreurs d’imputation comptable,
 L’enregistrement de factures ne concernant pas l’entreprise,
 L’enregistrement de factures pour des prestations non encore réalisées,
 L’enregistrement de fausses factures destinées à détourner les fonds,
 La survenance de problème informatique gênant la prise en compte du journal des achats
dans la comptabilité générale.
Mesures usuelles de contrôle interne :
Les procédures de contrôle interne permettant de couvrir les risques potentiels mentionnés ci-
dessus sont essentiellement :
 La mise en place d’un processus de détermination des réceptions non encore facturées,
 La transmission systématique au service comptable de toutes les factures dès leur arrivée
dans l’entreprise,
 Rapprochement périodique du journal des achats de la comptabilité générale,

Formation audit - Cabinet TEMA 205


VI. AUDIT PAR CYCLE

 Mise en place d’une procédure pertinente et rapide de validation de factures (rapprochement


factures / bon de réception / bon de commande par exemple),
Assertions d’audit concernés :
Les assertions affectées par les risques ci-dessus sont :
 L’exhaustivité en cas de perte de factures,
 La réalité des enregistrements, dès lors que sont enregistrées de fausses factures ou des
factures ne concernant pas l’entreprise,
 La coupure des enregistrements, en cas de recensement insuffisant des factures non
parvenues à la clôture, l’enregistrement de factures pour des prestations ou livraisons non
réalisées…

Formation audit - Cabinet TEMA 206


VI. AUDIT PAR CYCLE

E. Paiement des factures


Objectifs :
Le contrôle interne doit garantir que :
 Seules sont payées les factures concernant l’entreprise, qui sont conformes à la commande
et qui correspondent à une livraison effective satisfaisante,
 Les factures sont payées dans les délais contractuels et ne sont payées qu’une seule fois.

Risques potentiels :
Les risques portent :
 Sur le paiement d’une facture fictive,
 Paiement tardif des factures (risques de litige, de pénalités et intérêts de retard).

Mesures usuelles de contrôle interne :


Les procédures à mettre en œuvre pour couvrir ces risques sont :
 Définition des pouvoirs en matière de bon à payer et la mise en place d’un contrôle de ces
pouvoirs,
 Estampillage de factures originales payées.
Formation audit - Cabinet TEMA 207
VI. AUDIT PAR CYCLE

Assertions d’audit concernées :


Les risques évoqués impactent essentiellement la régularité des enregistrements.

2.1.3 Révision des comptes du cycle « achats »


La révision des comptes doit se faire en fonction du programme de travail élaboré suite à
l’évaluation du contrôle interne. Les assertions qui sont impactées par les risques potentiels
identifiés vont servir de base de contrôles de l’auditeur.
Pour le cycle « achats », les contrôles porteront essentiellement sur :
 L’exhaustivité des enregistrements ;
 Les régularité des enregistrements ;
 La coupure des enregistrements ;
 L’évaluation des soldes ;
 La présentation des comptes.

Formation audit - Cabinet TEMA 208


VI. AUDIT PAR CYCLE

2.2 IMMOBILISATIONS CORPORELLES ET INCORPORELLES


Nous adopterons toujours la démarche à trois niveaux :
 La connaissance des opérations ;
 La revue des procédures ;
 Et enfin la révision des comptes du cycle « immobilisations »

2.2.1 Connaissances des opérations


Le travail de l’auditeur porte sur la connaissance générale et l’examen analytique.
Connaissance générale :
Cette connaissance générale porte sur :
 Les opérations ;
 L’environnement externe ;
 L’organisation interne ;
 Et les méthodes comptables.

Formation audit - Cabinet TEMA 209


VI. AUDIT PAR CYCLE

2.2 IMMOBILISATIONS CORPORELLES ET INCORPORELLES


Nous adopterons toujours la démarche à trois niveaux :
 La connaissance des opérations ;
 La revue des procédures ;
 Et enfin la révision des comptes du cycle « immobilisations »

2.2.1 Connaissances des opérations


Le travail de l’auditeur porte sur la connaissance générale et l’examen analytique.
2.2.1.1 Connaissance générale :
Cette connaissance générale porte sur :
 Les opérations ;
 L’environnement externe ;
 L’organisation interne ;
 Et les méthodes comptables.

Formation audit - Cabinet TEMA 210


VI. AUDIT PAR CYCLE

Opérations :
Ici le travail de l’auditeur porte essentiellement sur le recensement des moyens matériels
d’exploitation ainsi que leurs caractéristiques.
Au cours de sont travail, l’auditeur relèvera :
 La nature des matériels ;
 Leurs emplacements géographiques ;
 Leur nature juridique (propriété, crédit-bail, location)
 Les garanties les grevant ;
 Leur coût ;
 Leur durée de vie ;
 Etc…

Formation audit - Cabinet TEMA 211


VI. AUDIT PAR CYCLE

Environnement externe :
Tout comme le cycle « achat » l’auditeur va prendre connaissance :
 Des marchés sur lesquels l’entreprise intervient ;
 Les partenaires et les modes d’investissements ;
 L’environnement juridique :
 Et les contraintes législatives et règlementaires.

Organisation interne :
Nous retrouvons souvent la même organisation comme pour le cycle « Achats – fournisseurs » à
savoir :
 Service initiateur des besoins ;
 Service achat ;
 Service réception ;
 Service maintenance
 Service comptable ;
 Service financier

Formation audit - Cabinet TEMA 212


VI. AUDIT PAR CYCLE

Méthodes et principes comptables :


Sur ce volet l’auditeur prend connaissance :
 Du mode et taux d’amortissement retenus pour les différentes catégories d’immobilisations ;
 Des méthodes utilisées pour distinguer les charges des immobilisations.

2.2.1.2 Examen analytique


L’examen analytique comporte généralement les travaux suivants :
 Etablissement d’un état comportant le solde d’ouverture et de clôture et les mouvements de
l’exercice ;
 Etat retraçant les amortissements pratiqués en application des textes fiscaux ;
 Rapprochement des totaux des postes concernés du bilan et du compte de résultat ;
 Contrôle de cohérence de l’évolution des immobilisations avec le budget ;
 Contrôle de cohérence des dotations aux amortissements ;
 Etc…

Formation audit - Cabinet TEMA 213


VI. AUDIT PAR CYCLE

2.2.2 IMMOBILISATIONS – EVALUATION DU CONTROLE INTERNE


Les phases de déclenchement de la commande, de la réception, de l’enregistrement et du
paiement des factures exposent les mêmes risques que ceux exposés dans le cycle « achat –
fournisseurs ».
Il convient tout simplement d’ajouter ici les procédures relatives :
 À la détermination et réalisations des investissements ;
 Au suivi et protection des immobilisations ;
 Et à l’enregistrement des immobilisations.

Dans la démarche, on devra toujours évoquer :


 Les objectifs assignés ;
 Les risques potentiels ;
 Les mesures de contrôle à mettre en place ;
 Et enfin les assertions qui sont impactées par les risques potentiels.

Formation audit - Cabinet TEMA 214


VI. AUDIT PAR CYCLE

2.2.2.1 Détermination et réalisation des investissements


Objectifs :
Le dispositif du contrôle interne doit garantir que les immobilisations nécessaires à l’activité de
l’entreprise sont bien appréhendées, qu’elles sont rentable et obéissent à la politique budgétaire
définie par la direction.
Risques potentiels :
L’existence d’une faiblesse dans le processus de choix des investissements peuvent
occasionner l’acquisition des immobilisations inutiles à l’activité ou non rentables.
Mesures usuelles de contrôle interne :
Pour couvrir ce risque, il faut mettre au sein de l’entreprise un contrôle budgétaire qui devra
formaliser les études de rentabilité et définir les pouvoirs d’engagement des dépenses.
Assertions d’audit concernées :
L’acquisition d’une immobilisation non rentable ou inutile a une incidence sur l’évaluation de
ladite immobilisation.

Formation audit - Cabinet TEMA 215


VI. AUDIT PAR CYCLE

2.2.2.2 Suivi et protection des immobilisations


Objectifs :
Le dispositif du contrôle interne mis en place doit garantir que :
 Les mouvements d’immobilisations sont recensés dans un registre spécifique ;
 Les immobilisations sont protégés contre le vol et la destruction et font l’objet d’un entretien
régulier
 Les immobilisations comptabilisées sont identifiées physiquement.

Risques potentiels :
L’insuffisance de contrôle en matière de suivi et de protection des immobilisations entraîne le
risque :
 De la non-maîtrise de l’inventaire des immobilisations et par conséquent une difficile
justification des comptes d’immobilisations ;
 de fonctionnement défectueux des immobilisations ;
 Du vol ou détérioration des immobilisations.

Formation audit - Cabinet TEMA 216


VI. AUDIT PAR CYCLE

Mesures de contrôles interne


Pour couvrir les risques évoqués ci-dessus, le contrôle interne doit comporter :
 Une procédure d’inventaire permanent des immobilisations appuyée par un inventaire
physique périodique ;
 Un service de maintenance garantissant l’état de fonctionnement de matériel ;
 Une couverture d’assurance appropriée ;
 Une procédure spécifique de désinvestissement.

Assertions d’audit impactées :


Les risques évoqués affectent :
 L’existence des soldes d’immobilisations ;
 L’évaluation des immobilisations

Formation audit - Cabinet TEMA 217


VI. AUDIT PAR CYCLE

2.2.2.3 Enregistrement des immobilisations


Objectifs :
Le contrôle interne doit garantir que les immobilisations sont correctement enregistrées et
évaluées en comptabilité.
Risques potentiels :
Les anomalies peuvent porter :
 Sur le non-enregistrement ou enregistrement en charges, des factures d’immobilisations ;
 Sur la comptabilisation en immobilisation les dépenses ;
 Sur l’amortissement des immobilisations sur la base de modes et de taux non conformes aux
principes comptable.
Mesures usuelles de contrôle interne :
La couverture de ces risques potentiels peut se faire :
 Par la mise en œuvre de contrôles d’imputations comptables ;
 Par le renforcement du processus de détermination du taux et modes d’amortissement pour
toute nouvelle acquisition ;
Formation audit - Cabinet TEMA 218
VI. AUDIT PAR CYCLE

• Par le rapprochement des mouvements physiques d’avec les mouvements comptables.

Assertions d’audit concernées :


Les assertions affectées par les risques évoqués sont :
 L’exhaustivité (factures non reçues ou enregistrement en charges) ;
 La régularité (charges comptabilisées en immobilisation)
 L’évaluation (taux inappropriés d’amortissement).

2.2.3 REVISION DES COMPTES DU CYCLE « IMMOBILISATIONS »


En principe à cette phase de révision des comptes, l’auditeur reprend essentiellement les
assertions qui ont été retenues lors de la mise en évidence des risques potentiels.
D’une façon générale, les contrôles pourront porter sur :
 L’exhaustivité des enregistrements ;
 La régularité des enregistrements ;
 L’existence des soldes ;
 L’évaluation des soldes.

Formation audit - Cabinet TEMA 219


VI. AUDIT PAR CYCLE

Comment mettre en œuvre ces assertions ?


 Pour l’exhaustivité des enregistrement : On peut faire un test sur les charges
d’exploitations afin de déceler les dépenses amortissables. L’auditeur peut également se
servir des inventaires pour rapprocher les comptes d’immobilisations.
 Régularité des enregistrements : Ici l’auditeur peut vérifier :
 Les dépenses porter en immobilisation ;

 La conformité des taux ;

 Le mode d’amortissement ;

 Le point de départ des amortissement.

Existence des soldes : L’auditeur peut procéder au sondage de l’existence physique des immobilisations,
demander une confirmation externe (propriété foncière).

Evaluation des soldes : l’auditeur contrôle les acquisitions, vérifie le taux d’amortissement, contrôle les
dotations aux amortissements, etc…

Formation audit - Cabinet TEMA 220


VI. AUDIT PAR CYCLE

2.3 VENTES / CLIENTS


2.3.1 Connaissance des opérations
Cette connaissance porte, comme pour tous les autres cycles sur :
 La connaissance générale :

Opérations (produits commercialisés, les procédés de ventes, leur provenance, les activités
annexes)
Environnement externe (marchés, partenaires, cadre législatif et règlementaire)
Organisation interne (quels sont les différents services mis en place et leurs attributions ? ).
Méthodes et principes comptables :
Quels sont les faits générateurs de transfert de propriété et des risques ?
Comment calcule-t-on les dépréciations de créances clients ?
Comment enregistre-t-on les créances en devises ?

Formation audit - Cabinet TEMA 221


VI. AUDIT PAR CYCLE

2.3 VENTES / CLIENTS


2.3.1 Connaissance des opérations
 Examen analytique :

L’examen analytique est basé essentiellement sur des comparaisons :


 Comparatif des comptes généraux clients avec les ventes
 Comparatif des ventes de l’exercice d’avec celles de l’exercice précédent ou par rapport au
budget ;
 Analyse comparative des ventes par produit / zones ou avec le budget.
 Evolution des ratios (délais de crédits – clients) ;
 Evolutions des créances douteuses et les provisions.

2.3.2 Evaluation du contrôle interne


La procédure ventes / clients recouvre généralement trois étapes importantes :
 Acceptation et traitement des commandes ;

Formation audit - Cabinet TEMA 222


VI. AUDIT PAR CYCLE

 Emission et enregistrement des factures :


 Suivi des comptes clients.

Acceptation et traitement des commandes :


Objectifs
 L’entreprise est capable d’honorer les commandes dans les conditions stipulées ;
 Les commandes acceptées correspondent à des clients solvables ;
 Les commandes sont traitées dans des délais raisonnables.

Risques potentiels :
Ce processus présente les risques suivants :
 Acceptation des commandes à des conditions financières ou techniques défavorables ;
 Acceptation des commandes provenant d’un client insolvable ;
 Retard dans la transmission d’une commande au service de production ou d’expédition.

Formation audit - Cabinet TEMA 223


VI. AUDIT PAR CYCLE

Mesures usuelles de contrôle interne :


Pour éviter ces écueils, il faut :
 Définir des pouvoirs d’acceptation de commandes et le contrôle de ces pouvoirs ;
 Tenir des dossiers clients comportant des renseignements sur leur solvabilité (enquêtes
préliminaires) ;
 Prescrire une procédure de transmission des commandes aux services productions ou
d’expédition ;
 Tenir un registre de commande permettant de suivre son exécution.

Assertions d’audit concernées :


Deux assertions sont concernées par les risques potentiels évoqués ci- dessus :
 L’exhaustivité parce que les commandes acceptées peuvent ne pas être exécutées ou
exécutées avec retard.
 L’évaluation parce que les créances présentent un risque de recouvrement.

Formation audit - Cabinet TEMA 224


VI. AUDIT PAR CYCLE

Emission et enregistrement des factures :


Objectifs
Le contrôle interne doit garantir :
 Que les livraisons réalisées font l’objet d’un suivi fiable ;
 Que les factures sont établies et enregistrées correctement et rapidement sur les bases
contractuelles de la commande client.
Risques potentiels :
 Mauvais recensement des livraisons empêchant le déclenchement de la facturation ;
 Anticipation dans la facturation des biens non encore livrés ;
 Absence d’enregistrement des factures au journal des ventes ;
 Emission des factures ou avoirs sans justification ;
 Etc…

Formation audit - Cabinet TEMA 225


VI. AUDIT PAR CYCLE

Mesure usuelles de contrôle interne


Pour couvrir ces risques, il faut mettre en place :
 Une numérotation des factures et bon de livraison afin de permettre un contrôle séquentiel
des enregistrements ;
 Une séparation des fonctions commerciales, facturation et comptabilisation ;
 Un bon d’expédition à émarger par le client afin de justifier les livraisons ;
 Une procédure d’émission des avoirs ;
 Etc..

Assertions d’audit concernées :


Les risques ainsi mentionnés ont une incidence sur :
 L’exhaustivité : les factures émises peuvent ne pas correspondre aux livraisons
effectives.
 L’évaluation : difficultés de justifier à postériori les créances clients.
 L’existence : omission d’émission des factures.

Formation audit - Cabinet TEMA 226


VI. AUDIT PAR CYCLE

Suivi de comptes clients


Objectifs : Le contrôle interne doit garantir :
 Que les comptes clients sont correctement suivis et analysés ;
 Que les retards de règlement font l’objet de relances rapides et régulières ;
 Que les créances clients font l’objet de dépréciation traduisant correctement les risque de
non-recouvrement.
Risques potentiels
 Retard dans la procédure de relance ;
 Non détection de retard de règlement ;
 L’insuffisance de dépréciation des créances douteuses.

Mesures usuelles de contrôle


Il faut mettre sur pied un dispositif permettant :
 l’analyse régulière des comptes clients ;
 l’examen de la balance âgée ;
 La séparation de tâches de relance et de dépréciation.
Formation audit - Cabinet TEMA 227
VI. AUDIT PAR CYCLE

Assertions d’audit concernées


Deux assertions sont affectées ici : l’existence et l’évaluation.

2.2.3 Révision des comptes du cycle ventes


Le contrôle de l’auditeur portera essentiellement sur :
 L’exhaustivité ;
 Le cut-off ;
 L’existence des soldes ;
 L’évaluation des soldes ;
 La présentation des comptes ;

Formation audit - Cabinet TEMA 228


VI. AUDIT PAR CYCLE

2.4 CYLE STOCKS ET EN-COURS DE PRODUCTION


Tout comme pour le cycle précédent, on fera la prise de connaissance des opérations liées
au cycle, la revue des procédures et la révision des comptes.
2.4.1 Connaissance des opérations
Cette section porte sur la connaissance générale et l’examen analytique.
Connaissance générale
Nous retrouvons ici :
 les opérations ;
 L’environnement externe ;
 L’organisation interne ;
 Et les méthodes comptables.

les opérations
Il s’agit de prendre connaissance :
 Des opérations de productions (stades de production, cycle de production, difficultés de
production, etc..)
Formation audit - Cabinet TEMA 229
VI. AUDIT PAR CYCLE

 Des circuits des approvisionnements ;


 Du niveau de stocks et en-cours de production ;
 Du mode de suivi des quantités (inventaires permanents, intermittents, périodicité des
inventaires physiques…)
 Lieux de stockage (emplacement géographique des magasins).

Environnement externe
L’auditeur se penche sur la réglementation spécifique (produits dangereux par exemple) et
les contraintes particulières de stockage (produits susceptibles de vol, péremption etc..)
Organisation interne
L’auditeur vérifie l’organisation mise en place, surtout les services intervenant dans les
opérations du cycle. On peut à titre illustratif avoir les services suivants :
 Magasin de stockage ;
 Service réception ;
 Service expédition ;

Formation audit - Cabinet TEMA 230


VI. AUDIT PAR CYCLE

 Service de gardiennage.

Méthodes et principes comptables


Quelles sont les méthodes :
 De valorisation de stocks ?
 De dépréciation des stocks ?

Examen analytique
L’examen analytique dans ce cycle porte essentiellement :
 Sur les ratios (nombre de jours de production, produits finis, intermédiaires et en-cours,
nombre de jours d’achat pour les matières premières et les marchandises) ;
 Sur l’état récapitulatif des stocks et en-cours par catégorie et par site ;
 Sur l’évolution du taux moyen de provisions ;
 Etc…

Formation audit - Cabinet TEMA 231


VI. AUDIT PAR CYCLE

2.4.2 Evaluation du contrôle interne


La procédure pour ce cycle recouvre généralement trois étapes :
 Production ;
 Suivi des quantités en stocks et protection physique des stocks ;
 Valorisation et dépréciation des stocks.

Production
Objectifs
Le contrôle interne doit garantir que les lancements en production visent à produire des biens
utiles à l’entreprise, ou destinés à être vendus et que les encours de production sont
correctement suivis et évalués à la clôture.
Risques potentiels
 Lancement pour de production de biens sans débouchés ;
 Obtention des biens de qualité inférieure ;
 Mauvaise visibilité des en-cours et calcul de coût de production des biens stockés.

Formation audit - Cabinet TEMA 232


VI. AUDIT PAR CYCLE

Mesures usuelles de contrôle interne


- Procédure permettant le recensement des besoins réels de l’entreprise ;
- Mise en place d’un programme d’assurance qualité ;
- Mise en place d’une comptabilité analytique.

Assertions d’audit concernées


L’impact est noté surtout sur l’existence et l’évaluation des stocks et en-cours de
production.

Suivi de quantités et protection physique des stocks


Objectifs
Le contrôle interne doit garantir que :
 Les mouvements de stocks sont justifiés et autorisés ;
 Les mouvements de stocks sont tous enregistrés sur la bonne période ;
 Les inventaires physiques sont bien ménés.

Formation audit - Cabinet TEMA 233


VI. AUDIT PAR CYCLE

Risques potentiels
 Existence de mouvements non enregistrés ;
 Décalage d’un exercice sur l’autre d’une entrée ou d’une sortie de stocks ;
 Suivi insuffisant de stock entreposés à l’extérieur ;
 Vol ou coulage de stocks ;
 Confusion de stock (tiers et entreprise).

Mesures de contrôle interne


 Mise en place de procédure de limitation des accès aux lieux de stockage ;
 Procédure de justification systématique de mouvements (bon d’entrée, bon de sortie) ;
 Mis en œuvre de procédures d’inventaires tournants ;
 Procédure de suivi et de contrôle de stocks localisés à l’extérieur ;
 Etc..

Formation audit - Cabinet TEMA 234


VI. AUDIT PAR CYCLE

Assertions d’audit concernées


L’assertion impactée est l’existence en cas d’inadaptation du suivi quantitatif des stocks.

Valorisation et dépréciation des stocks


Objectifs
Le contrôle interne doit garantir que les stocks sont bien valorisés et aussi bien dépréciés
selon les méthodes arrêtées par l’entreprise.
Risques potentiels
 Procédures administratives ou comptables défectueuses conduisant à un mauvais calcul
des coûts ou des dépréciations.
Mesures usuelles de contrôle
Utilisation des procédures de calculs automatiques des coûts et des dépréciation avec la
mise en œuvre d’un algorithme informatique.

Formation audit - Cabinet TEMA 235


VI. AUDIT PAR CYCLE

assertions concernées
L’assertion impactée est l’évaluation.

2.4.3 Révision des comptes du cycle « stocks et en-cours »


Le contrôle substantif va être mis en œuvre pou des risques non couverts par le contrôle
interne.
Cens contrôles vont porter essentiellement sur :
 L’existence de soldes :

Assistance à l’inventaire
Rapprochement par sondage des quantités inventoriées avec l’état final de stock.
Contrôle de stock appartenant à l’entreprise et en dépôt à l’extérieur.
 L’évaluation des soldes :

Par sondage, l’auditeur vérifie l’application des principes de valorisation arrêté par
l’entreprise.

Formation audit - Cabinet TEMA 236


VI. AUDIT PAR CYCLE

2.5 CYCLE TRESORERIE


2.5.1 Connaissance des opérations
Connaissance générale
Opérations
L’auditeur met en évidence les opérations de trésorerie, leur fréquence, les flux financiers
concernés.
Environnement externe
L’auditeur prend connaissance des marchés financiers sur lesquels l’entreprise intervient
ainsi que ses principaux partenaires.
Organisation interne
Ici l’auditeur se penche sur l’organisation mise en place et surtout les différents services
intervenant dans les opérations de trésorerie, à leurs attributions respectives et à leur place
dans l’organisation générale de l’entreprise.

Formation audit - Cabinet TEMA 237


VI. AUDIT PAR CYCLE

Méthodes et principes comptables


L’auditeur prend connaissance des principes de comptabilisation de banque et de caisse
ainsi que de leurs spécificités.
Examen analytique
L’examen analytique pour ce cycle comporte essentiellement :
 Le comparatif des comptes banque et caisse avec l’exercice précédent ;
 La revue du tableau de financement ;
 Le comparatif des charges et produits composant le résultat financier ;
 L’obtention d’explications sur l’évolution des soldes ;
 Etc…

2.5.2 Evaluation du contrôle interne


Nous nous limiterons ici à deux phases importantes :
 Les paiements ;
 Les encaissements.

Formation audit - Cabinet TEMA 238


VI. AUDIT PAR CYCLE

Paiements
Objectifs
Le contrôle interne doit garantir que :
 Les paiements réalisés sont tous justifiés par des opérations initiées par l’entreprise ;
 Les paiements sont enregistrés correctement et rapidement dans les comptes de
trésorerie ;
 Les carnets de chèques, caisses et autres moyens de paiements sont protégés.

Risques potentiels
Les risques peuvent se traduire :
 Par des mises en paiements sans justification, réalisées en double ou réalisées par
virement des comptes erronés ;
 Par le défaut de paiement de certaines factures ;

Mesures usuelles de contrôle interne


 Limitation des pouvoirs des personnes ayant accès aux chèques ;

Formation audit - Cabinet TEMA 239


VI. AUDIT PAR CYCLE

 Annexion à toute préparation de règlement des pièces justificatives de paiement ;


 Apposition systématique d’un bon à payer sur chaque pièce justificative de paiement
donné par une personne habilitée ;
 Estampillage des pièces justificatives ( par ex : mention « payé ») ;
 Accès limité aux coordonnées bancaires des fournisseurs ;
 Mis à jour régulier des pouvoirs bancaires ;
 Rapprochement régulier des comptes bancaires sous la supervision d’une personne
indépendante ;
 Protection physique des caisses et des formule de chèque.

Assertions d’audit concernées


 L’exhaustivité des paiements ;
 La régularité des paiements.

Formation audit - Cabinet TEMA 240


VI. AUDIT PAR CYCLE

Encaissements
Objectifs
Les procédures définies doivent être telles que :
 Les chèques reçus sont rapidement remis en banque pour encaissement ;
 Les encaissements sont recensés exhaustivement ;
 Les encaissements sont enregistrés correctement et rapidement dans les comptes de
trésorerie ;
 Les fonds correspondant sont mis à la disposition de l’entreprise dans les délais les plus
rapides ;
Risques potentiels
 Détournements, pertes ou remises tardives de chèques reçus ;
 Non enregistrement de chèques ou virements reçus ;
 L’enregistrement fictifs d’encaissements.

Formation audit - Cabinet TEMA 241


VI. AUDIT PAR CYCLE

Mesures usuelles de contrôle interne


Les procédures doivent prévoir :
 La comptabilisation systématique des chèques reçus par une personne indépendante de
celle chargée des remises en banque ;
 La séparation des fonctions (réception au courrier, remise en banque, tenue comptes de
trésorerie et comptes clients) ;
 Le rapprochement des chèques reçus et des chèques enregistrés ;
 Le rapprochement bancaire périodique.

2.5,3 Révision des comptes du cycle « trésorerie »


Les contrôles porteront sur :
 Le cut-off ;
 L’existence de soldes ;
 L’évaluation des soldes ;
 La présentation des comptes.
Formation audit - Cabinet TEMA 242
VI. AUDIT PAR CYCLE

2.6 EMPRUNTS ET DETTES FINANCIERES


2.6.1 Connaissance des opérations
Opérations
 Nature et origine des emprunts contractés (objet de financement, types d’emprunts,
échéancier, taux, conditions de remboursements etc…)
 Les garanties données ;
 La gestion de risque de taux ;
 Etc..

Environnement externe
 Partenaires financiers.

Examen analytique
Il consiste :
 À établir le tableau de variation des emprunts et dettes financières (solde début,
mouvements, solde fin)

Formation audit - Cabinet TEMA 243


VI. AUDIT PAR CYCLE

 A rapprocher le tableau de variation avec le tableau de financement ;


 A comparer les charges financières d’emprunt (exercice N et Exercice N-1) ;
 À obtenir des explications sur les évolutions significatives.

2.6.2 Evaluation du contrôle interne


Il faut tout simplement s’assurer que les engagements contractuels sont pris par une
personne représentant la direction générale de l’entreprise.

2.6.3 Révision du cycle « Emprunts et dettes financières »


Les contrôles porteront sur :
 Les coupures d’enregistrement (ex. Régularisation charges d’intérêts – intérêts à payer ou
intérêts constatés d’avance)
 Existence des soldes (ex. contrôle tableau d’amortissement d’emprunt, circularisation
bancaires )

Formation audit - Cabinet TEMA 244


VI. AUDIT PAR CYCLE

 Evaluation de soldes (ex. conversion des emprunts en devises à la fin de l’exercice selon
les principes comptables)
 Présentation des comptes ( ex. vérification des engagements pris ou reçus au titre des
emprunts ainsi que l’échéancier global des emprunts).

2.7 IMMOBILISATIONS FINANCIERES


2.7.1 Connaissance des opérations
Opérations
L’auditeur prend connaissance :
 Des opérations sur titres de participations ;
 Des créances rattachées aux participations (objet de prêts, nature, durée, taux d’intérêt,
clauses particulières etc…)
 Prêts accordés aux membres de personnel ;
 Etc…

Formation audit - Cabinet TEMA 245


VI. AUDIT PAR CYCLE

Méthodes et principes comptables


L’auditeur prend connaissance surtout des principes d’évaluation des titres de participations.
Examen analytique
L’examen analytique comporte :
 L’établissement d’un état d’immobilisation financière (solde ouverture, mouvement, clôture)
;
 Le rapprochement des postes de bilan et du résultat ;
 Le comparatif des revenus générés par les immobilisations ( N et N-1).

2.7.2 Evaluation du contrôle interne


Les procédures doivent porter essentiellement sur les engagements (pouvoirs) et le suivi
comptable.

Formation audit - Cabinet TEMA 246


VI. AUDIT PAR CYCLE

2.7.3 Révision des comptes du cycle « Immobilisations financières »


Les contrôles porteront essentiellement sur :
 Le cut-off (Ex : correcte évaluation des dividendes à recevoir, intérêts courus, etc..)
 Existence des soldes ( ex. : contrôle des titres de propriétés et de contrats)
 Evaluation des soldes (ex. : évaluation des titres pour d’éventuelle provision)
 Présentation des comptes (ex. : vérification de la non compensation entre les plus values
et moins values sur les titres).

2.8 CAPITAUX PROPRES (FONDS PROPRES)


L’objectif assigné à ce cycle est de s’assurer que les mouvements l’affectant sont
juridiquement justifiés.
2.8.1 Connaissance des opérations
Opérations
L’auditeur examine essentiellement les opérations liées à l’augmentation et diminution de
capital.
Formation audit - Cabinet TEMA 247
VI. AUDIT PAR CYCLE

Environnement externe
Les aspectes évoqués ici concernent les différents partenaires de l’entreprise, la législation
liée au fonds propres (voir les statuts, les PV AG et CA.)
Examen analytique
 Comparatif soldes avec ceux de l’exercice précédent et explication variation éventuelle.
 Exploitation PV CA, CS, AG.

2.8.2 Evaluation du contrôle interne


Les éléments probants sont obtenus surtout au niveau de la révision comptes compte tenu
du faible volume de transactions.
2.8.3 Révision des comptes du cycle « Capitaux propres »
Ici la révision des comptes porte essentiellement sur :
 La régularité des enregistrements ;
 L’existence des soldes.

Formation audit - Cabinet TEMA 248


VI. AUDIT PAR CYCLE

En ce qui concerne la régularité des enregistrements, l’auditeur contrôle l’affectation des


résultats ainsi que les autres mouvements affectant les capitaux propres tels que les
subventions, les réévaluations, les provisions réglementées etc…
Le contrôle de l’existence des soldes doit se faire en intégrant les dispositions juridiques et
fiscales.

2.9 PERSONNEL ET ORGANISMES SOCIAUX


Le contrôle vise ici les comptes de frais de personnel et les comptes de tiers associés.
2.9.1 Connaissance des opérations
Opérations
L’auditeur examine les aspects liés :
 À l’embauche (fréquence, type de contrat)
 Aux départs
 À la durée du travail (voir convention)
 À la politique de rémunération et régime de congé payé.
Formation audit - Cabinet TEMA 249
VI. AUDIT PAR CYCLE

Environnement extérieur
 Quelles sont les dispositions règlementaires au regard du secteur (conventions collectives,
 Comment est le marché de l’emploi ?
 Etc..

Organisation interne
 Quelle est la place des ressources humaines dans l’organisation générale de l’entreprise ?
 Existe-t-il dans l’entreprise des organismes de représentation du personnel ?

Méthodes et principes comptables


 Quelle est la méthode de calcul des provisions pour congés ?
 Quel est système de rémunération ?
 Etc..

Formation audit - Cabinet TEMA 250


VI. AUDIT PAR CYCLE

Examen analytique
L’examen analytique peut porter essentiellement sur :
 L’établissement de comparatif des comptes de personnel et des organismes sociaux par
rapport à l’exercice précédent ;
 Le rapprochement des comptes concernés du bilan et ceux du résultat ;
 L’examen de la cohérence de l’évolution des charges de personnel avec l’évolution des
effectifs ;
 L’examen de la cohérence des taux moyens de charges sociales avec ceux de l’exercice
précédent ;
 L’examen des différents procès-verbaux du comité d’entreprise ;
 Etc…

2.9.2 Evaluation du contrôle interne


Ici on observe en général deux phases :
 Gestion et suivi des effectifs ;
 Établissement et enregistrement de la paie.
Formation audit - Cabinet TEMA 251
VI. AUDIT PAR CYCLE

Gestion et suivi des effectifs


Objectifs
Le contrôle interne doit garantir que toutes les personnes embauchées et inscrites dans
l’effectif assument réellement une activité professionnelle au sein de la société et les
embauches et les sorties d’effectif sont réalisées conformément à la législation.
Risques potentiels
 Maintien dans les effectifs de personnes licenciées ou ayant quitté l’entreprise (paie non
justifiée) ;
 Mise en œuvre de licenciement en contravention avec les lois et les règlements (litiges).

Mesures usuelles de contrôle interne


Pour couvrir ces risques, il faut :
 Définir les pouvoirs et les procédures appropriés pour réaliser des licenciements ;
 Faire intervenir un juriste spécialisé en droit de travail pour tout acte engageant l’entreprise
;

Formation audit - Cabinet TEMA 252


VI. AUDIT PAR CYCLE

 Mettre des sécurités fiabilisant les données de paie.

Assertions d’audit concernées


Les assertions impactées sont généralement :
 La régularité de l’enregistrement des charges (paiement de personnel n’appartenant pas à
l’entreprise, avantages injustifiés)c;
 L’exhaustivité de l’enregistrement des litiges (non identification des litiges à temps).

Etablissement et enregistrement de la paie


Objectifs
L’on doit s’assurer que :
 Les personnes sont payées conformément à leur contrat de travail et aux décisions de la
direction ;
 Les opérations de paie sont enregistrées correctement et rapidement ;
 Les charges sociales et fiscales sont assises sur les salaires sont correctement acquittées.

Formation audit - Cabinet TEMA 253


VI. AUDIT PAR CYCLE

Risques potentiels
 Erreurs de détermination des éléments de paie ;
 Non-conformité de certaines paies aux contrats ;
 Versement de salaire au personnel n’appartenant pas à l’entreprise ;
 Erreurs de calcul des charges sociales ;
 Etc..

Mesures usuelles de contrôle interne


Pour pallier à ces risques l’entreprise peut :
 Mettre en place un contrôle d’exhaustivité de la remontée des éléments de paie ;
 Mettre un contrôle qualité des informations recueillies au niveau du logiciel paie ;
 Mettre sur pied une procédure d’évaluation et de contrôle des éléments variables de paie ;
 Enfin mettre sur place une procédure de rapprochement des bases.

Formation audit - Cabinet TEMA 254


VI. AUDIT PAR CYCLE

2.9.3 Révision des comptes du cycle « Personnel »


Ici les contrôles visent essentiellement trois assertions :
 Coupure (ex. : vérification cohérence des charges à payer comptabilisées en fin
d’exercice) ;
 Existence de soldes (ex. : rapprochement livre de paie / DIPE ; contrôle de provision pour
congés payés ; examen du règlement sur l’exercice suivant des salaires, primes ou
indemnités à payer à la clôture) :
 Présentation des comptes (ex. : vérification de la non compensation entre les créances et
dettes).
Autres contrôles :
 Contrôle des rémunérations et avantages alloués aux dirigeants et mandataires sociaux ;
 Examen de risques et litiges à caractère social.

Formation audit - Cabinet TEMA 255


VI. AUDIT PAR CYCLE

2.10 IMPOTS ET TAXES


2.10.1 Connaissances des opérations
Opérations
L’auditeur prend connaissance :
 Des spécificités fiscales liées à l’activité ;
 Des spécificités fiscales liées à la forme juridique de l’entreprise ;
 Des opérations particulières ayant une incidence fiscale ;
 Etc…

Principes et méthodes
L’auditeur examine les méthodes et principes fiscaux appliqués par l’entreprise.
Examen analytique
Un comparatif doit s’effectuer sur les différents postes concernant les impôts et taxes pour
deux exercices au moins.

Formation audit - Cabinet TEMA 256


VI. AUDIT PAR CYCLE

2.10.2 Evaluation du contrôle interne


Ici les procédures sont étroitement liées aux autres cycles.

2.10.3 Révision des comptes du cycle « Impôts et taxes »


Le contrôle porte essentiellement sur :
 L’exhaustivité des enregistrements (ex. : contrôles fiscaux et leur incidence sur les
charges à payer) ;
 Coupure des enregistrements (vérification de la cohérence des charges à payer
comptabilisées à la clôture et leur justificatif par sondage) ;
 Existence des soldes et régularité des enregistrements (contrôle de la charge d’impôt –
réintégrations et déductions ; contrôle des bases d’impôt; etc…).

Formation audit - Cabinet TEMA 257


VI. AUDIT PAR CYCLE

2.11 AUTRES PASSIFS


On examinera ici les autres passifs non inclus dans les cycles précédemment indiqués.
2.11.1 Connaissance des opérations
Opérations
Ici on balaie les autres éléments du passif tout en mettant en évidence leur mode de
fonctionnement.
Principes et Méthodes
Les principes à voir ici concerne essentiellement les provisions pour risques et charges.
Examen analytique
 Etat comparatif des autres passifs ;
 Etat de provisions pour risques et charges (Solde ouverture, solde clôture, mouvement de
l’exercice)
 Obtention d’explications sur les évolutions les plus significatives.

Formation audit - Cabinet TEMA 258


VI. AUDIT PAR CYCLE

2.11.2 Evaluation du contrôle interne


Ici les procédures sont étroitement liées aux procédures des autres cycles.
2.11.3 Révision des comptes du cycle « autres passifs »
Les contrôles pourront porter essentiellement sur :
 L’exhaustivité des enregistrements ;
 L’existence des soldes ;
 La présentation des comptes.

2.12 AUTRES ACTIFS


Le contrôle porte sur les comptes d’actifs non examinés dans les autres cycles.
2.12.1 Connaissance des opérations
Opérations
On relève ici les comptes relatifs aux subventions, aux créances diverses, aux charges à
étaler etc…

Formation audit - Cabinet TEMA 259


VI. AUDIT PAR CYCLE

Principes et méthodes
L’auditeur examine essentiellement le principe de rattachement des autres produits à chaque
exercice.
Examen analytique
L’auditeur met en œuvre beaucoup plus la revue indiciaire des comptes.

2.12.2 Evaluation du contrôle interne


Tout comme pour les autres passifs, les procédures sont étroitement liées aux procédures
des autres cycles.

2.12.3 Révision des comptes du cycle « autres actifs »


Les assertions à vérifier à cette étape concernent surtout l’existence des soldes et la
coupure des enregistrements.

Formation audit - Cabinet TEMA 260


VI. AUDIT PAR CYCLE

2.13 AUTRES PRODUITS ET CHARGES


2.13.1 Connaissance des opérations
Opérations
Il s’agira des opérations non encore recensées dans les autres cycles.
Examen analytique
La démarche est identique comme pour les autres cycles à savoir la revue indiciaire des
comptes.
2.13.2 Evaluation du contrôle interne
L’auditeur doit faire le lien avec les procédures des autres cycles.
2.13.3 Révision des comptes du cycle « autres produits et charges »
A ce stade, le contrôle va porter surtout sur :
 La régularité des enregistrements ;
 La présentation des comptes ;
 L’existence des soldes.

Formation audit - Cabinet TEMA 261

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