cloître
(Mot repris de cloitre)cloître
n.m. [ du lat. claustrum, clôture ]CLOÎTRE
(kloî-tr') s. m.SYNONYME
- CLOÎTRE, COUVENT, MONASTÈRE. Le cloître est une clôture ; le couvent est un lieu où l'on se réunit pour vivre en commun ; le monastère est un lieu de retraite et de solitude. Voilà l'étymologie. L'usage a attaché primitivement à cloître le sens de galerie intérieure dans un couvent ; c'est pour cela qu'on ne dit pas, d'une manière déterminée et en laissant au mot l'idée commune de résidence de moines : établir, détruire des cloîtres. Cloître et couvent s'emploient l'un et l'autre pour désigner la vie monacale : on se jette dans le cloître ; on met une fille au couvent ; dans ces phrases on ne se servirait pas de monastère ; le monastère ne se disant pas, d'une façon générale, comme le cloître ou le couvent.
HISTORIQUE
- XIIe s. As altres chambres ont une chambre ajustée, Par unt la veie esteit al cloistre plus privée, Mais à cele ure esteit à un grant loc fermée [, Th. le mart. 145]
- XIIIe s. Quant il fu tiels qu'il puet aprendre, à ses letres un poi atendre, Li abes l'a en conrei pris, E en la cloistre à letres mis [, Grégoire le Grand, p. 41]Qui Faus semblant vodra congnoistre, Si le quiere au siecle ou en cloistre [, la Rose, 11044]L'en ne preesche mès en cloistre De Jesu Christ ne de sa mere, Ne de saint Pol, ne de saint Pere [RUTEB., 219]Et les hales sont faites à la guise des cloistres de ces moinnes blans [JOINV., 205]
- XVe s. Aux seculiers et en l'estat de cloistre [E. DESCH., Poésies mss. f° 46, dans LACURNE]
- XVIe s. Ou sur les monts d'Auvergne, ou sur le plus haut mont Des cloistres [barrières] Pyrenez, quand la neige se fond [RONS., 865]Hardis furent les cœurs qui les premiers monterent Au ciel, et d'un grand soin les astres affronterent ; Là sans avoir frayeur des cloistres enflamez Du monde.... [ID., 899]En cloistre, ne rien cognoistre [LEROUX DE LINCY, Prov. t. I, p. 8][Les passions] ne nous abandonnent point pour changer de contrée, elles nous suyvent souvent jusques dans les cloistres et dans les escholes de philosophie [MONT., I, 275]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. claustra ; anc. espagn. claustra ; espagn. mod. claustro ; ital. chiostro, cloître, chiostra, demeure, habitation ; du latin claustrum, qui, se disant le plus souvent au pluriel, claustra, barrières, a donné les deux formes chiostro et chiostra, et, dans le vieux français, le cloitre et la cloitre ; les noms pluriels neutres du latin donnent souvent, dans les langues romanes, un nom féminin singulier.
cloître
Il signifie spécialement Partie d'un monastère qui est faite en forme de galeries, avec un jardin ou un préau au milieu. Le cloître de la cathédrale de Tréguier.
Il se dit souvent, par extension, pour Monastère. Se retirer, se jeter, s'ensevelir dans un cloître. La vie des cloîtres. Il alla finir ses jours dans un cloître.
Il s'est dit aussi d'une Enceinte de maisons où logeaient autrefois les chanoines des églises cathédrales ou collégiales. Le cloître Notre- Dame. Le cloître Saint-Germain-l'Auxerrois.
cloître
CLOîTRE, s. m. CLOîTRER, v. a. CLOîTRIER, s. m. [Kloâ-tre, tré, trié, 1re lon. 2ee muet, au 1er, é fer. aux deux aûtres.] Le Cloître est cette partie d' un Monastère, faite en forme de galerie, ayant quatre côtés, avec un jardin, ou une cour au milieu. — Il se prend aussi absolument pour le Monastère lui-même; se jeter dans un Cloître; vivre dans le Cloître, etc. — On done aussi ce nom à l'enceinte des maisons où logent des Chanoines. Le Cloître Notre-Dame.
CLOîTRER, enfermer dans un cloître. "Il n'y a presque plus de Religieûses qui ne soient cloîtrées.
CLOîTRIER, Religieux vivant dans un Monastère à la diférence de ceux qui, ayant un bénéfice, font ailleurs leur résidence. — Chez les Chartreux, on distingue aussi les Cloîtriers des Oficiers; distinction, dont les inconvéniens sont plus sensibles que les avantages.
cloître
cloisterמנזר (ז), מִנְזָרklooster(gang), kloosterleven, kloostergangKreuzgangclaustroklosterμονήмонастырьchiostroманастир회랑 (klwatʀ)nom masculin