mur
mur
n.m. [ lat. murus ]murs
n.m. pl.MUR
(mur) s. m.SYNONYME
- MUR, MURAILLE. Muraille, représentant le pluriel neutre latin muralia, implique essentiellement une idée collective, ou, ce qui en dérive, une idée de grandeur et d'étendue, et se distingue par là de mur qui n'indique qu'un mur en particulier, ou en général un mur quelconque, grand ou petit.
HISTORIQUE
- XIe s. Mur ne citet n'i est remès [resté] à freindre [, Ch. de Rol. I]
- XIIe s. Et li mur se desrochent [s'écroulent] [, Sax. IX]Ne mur tant haut qu'à la terre n'enfreigne [, Roncis. V, p. 31]
- XIIIe s. Desouz un arbrissel, delez un petit mur [, Berte, XI, 1]Il y avoit trois paires de murs sés [secs] à passer [JOINV., 273]
- XVIe s. Il luy faudroit un mur [couvent] ou un mari [OUDIN, Curios. franç.]Se voyant au pied du mur sans eschelle [COTGRAVE, ]
ÉTYMOLOGIE
- Wallon, meur ; provenç. mur, s. m. et mura, s. f. ; esp. et port. muro ; du lat. murus ; anc. lat. moirus.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- MUR. Ajoutez :
mur
Les gros murs d'un bâtiment, Ceux qui en forment l'enceinte et qui portent les combles, les voûtes, etc.
Mur de face, Gros mur qui forme l'une des principales faces d'un bâtiment. On appelle par opposition Mur latéral Celui qui forme l'un des côtés.
Mur de pignon, Mur qui s'élève jusqu'au- dessous du toit, le supporte et en a le profil.
Mur de refend, Celui qu'on élève entre les gros murs, pour diviser l'intérieur du bâtiment. Mur à refends. Voyez REFEND.
Mur mitoyen, Mur commun à deux propriétés.
Mur de clôture, Mur qui enferme extérieurement une cour, un jardin, un parc, etc. Franchir un mur de clôture.
Mur d'appui, Mur qui n'est qu'à hauteur d'appui, qui n'est élevé que d'un mètre environ.
Mur de terrasse, Mur qui retient les terres d'une plate-forme, d'une terrasse, d'un jardin, d'un boulevard, etc.
Murs d'une ville, les Murs qui entourent une ville. Les murs de cette ville sont flanqués tic grosses tours. Dans cette acception, on se sert souvent du mot Muraille et on dit quelquefois Murs, absolument. Cette église est hors des murs. J'ai été me promener hors les murs. Il se dit par métonymie pour la Ville elle-même. Depuis quand êtes-vous dans nos murs?
Sous les murs, Au pied des murs, devant une ville. Jeanne d'Arc a été blessée sous les murs de Paris.
Fam., Ne laisser que les quatre murs, Vider entièrement une maison.
En termes d'Escrime, Faire le mur, tirer au mur s'applique à un Ensemble d'exercices où l'on s'escrime contre un mur, l'adversaire étant simulé par ce mur.
MUR, dans les Mines, se dit de la Partie inférieure d'une galerie, par opposition à la partie supérieure qui se nomme le Toit.
Fig., Mur de séparation, mur d'airain, ou simplement Mur se dit des Causes qui divisent deux personnes et empêchent qu'elles ne puissent se rapprocher, se réunir. Il y a un mur entre ces deux hommes.
Le mur de la vie privée, Le secret de la vie privée.
Fig. et fam., C'est à se cogner la tête contre les murs, C'est une chose désolante, désespérante.
Prov. et fig., Les murs ont des oreilles, Quand on s'entretient de quelque chose de secret, il faut parler avec beaucoup de circonspection, de peur d'être écouté.
Fig. et fam., Mettre quelqu'un au pied du mur, Le mettre hors d'état de reculer et le forcer à prendre un parti; le mettre dans l'impossibilité de répliquer.
Fam., Sauter le mur se dit d'un Soldat qui passe par-dessus la clôture de la caserne pour sortir sans permission.
mûr
Fig., Cet abcès est mûr, Il est près de crever, de percer, ou Il est temps de l'ouvrir.
Fig. et fam., Cet habit est mûr, est bien mûr, Il est vieux, usé, facile à déchirer.
Fig., Cette affaire est mûre, n'est pas encore mûre, Il est temps, il n'est pas encore temps d'y travailler, de s'en occuper ou de la terminer.
Fig. et par plaisanterie, Cette fille est mûre, Il y a longtemps qu'elle est en âge d'être mariée.
Fig., Mûr pour, Qui est à point pour, apte à. Mûr pour le mariage, pour les affaires. Être mûr pour le ciel se dit, dans le langage mystique, d'une Personne pieuse qui meurt jeune. On dit de même Être mûr pour l'éternité.
Fig., Âge mûr, Âge qui suit la jeunesse. Homme mûr, esprit mûr, Homme, esprit sage, posé, réfléchi. Mûre délibération, Délibération où tout a été examiné avec beaucoup d'attention.
Fig. et fam., La poire est mûre, la poire n'est pas mûre, L'affaire dont il s'agit est arrivée, n'est pas arrivée au moment précis où il convient qu'on s'en occupe, qu'on songe à la terminer.
mur
Mur, Murus, Paries.
Vieil mur, Parietina.
Un petit mur, ou muraille de pierres seiches, où il n'y a nul mortier, Maceria, vel Maceries.
Qu'ils aidassent ce temps pendant que le mur se bastiroit, Vt simul interfaciendo muro adiuuarent.
Les murs d'une ville, Moenia.
Escheler les murs, Euadere ad muros, vel in muros.
Un instrument de guerre à jetter les murs par terre, Testudo, Aries.
Appartenant à murs, Muralis et hoc murale.
mur
MUR, s. m. [Les Gascons prononcent meur et tumur; ils doivent restituer au 2d l'e qu'ils mettent mal-à-propôs au premier.] Ouvrage de maçonerie. "Mur de pierre, de moellon, de brique, etc. = On dit absolument, hors des murs, hors de la ville. = Mur de clotûre, qui ne sert qu'à enfermer les cours, les jardins, les parcs, etc. = Mur d'apui, qui n'est élevé que de trois pieds, ou environ.
Mur, muraille, (synon.) Le mur est un ouvrage de maçonerie: la muraille est une sorte d'édifice. Le mur est susceptible de diférentes dimensions: la muraille est un mur étendu dans ses diférentes dimensions. Le propre du mur est d'arrêter, de retenir, de séparer, de fermer. L'idée particulière de muraille est de couvrir, de défendre, de servir de boulevart. On dit les murs d'un jardin, et les murailles d'une ville. Extr. des Syn. Fr. de M. l'Ab. Roubaud.
Le Proverbe dit: les murs ont des oreilles: les murâilles parlent; on a beau tenir les chôses secrettes, elles se décoûvrent tôt ou tard. = Mettre quelqu' un au pied du mur; l'obliger à se décider; lui ôter toute échapatoire.
Madame, je prétends le mettre au pied du mur:
Il faut le contenter sur l'objet qu'il demande.
Le Persifleur.
"Vouloir le persuader, c'est se doner de la tête contre un mur; prendre une peine inutile. = On tirerait aussitôt de l'huile d'un mur, que de l'argent d'un avâre. = Il tirerait de l'huile d'un mur; il tirerait de l'argent, des secours d'où les aûtres ne pourraient rien tirer.
mûr
MûR, MûRE, adj. [1re lon. Il faut mettre à ces mots l'acc. circ. On écrivait autrefois, meur, meure.] Qui est en saison d'être cueuilli ou mangé. "Blés, épis, fruits, raisins mûrs; poires, pêches, mûres. "Ce melon n'est pas mûr, est trop mûr. = Fig. "Cet apostème est mûr, prês de crever. — Âge mûr, celui qui suit la jeunesse. = Homme, jugement, esprit mûr, sage. — Mûre délibération, où tout a été examiné avec beaucoup d'atention. Fille qui est mûre, (st. plais.) en âge d'être mariée, et déja depuis quelque tems. — Afaire qui est mûre, qui n'est pas encôre mûre; à laquelle il est tems, ou il n'est pas encôre tems de travailler.
mur
Mauer, Wandwallmuur, wand, scheidsmuurדופן (ז), חומה (נ), כותל (ז), נד (ז), קיר (ז), דֹּפֶן, חוֹמָה, כֹּתֶל, נֵד, קִירmuurmur, paretzeď, stěnamurτοίχοςmuropared, muroseinä, muurifalmuro, paretemurusveggściana, murparede, muromur, väggukutaстенаجِدارzid壁벽กำแพงduvarbức tường墙壁牆 (myʀ)nom masculin