punir

(Mot repris de puniriez)

punir

v.t. [ lat. punire, poenire, de poena, peine ]
1. Châtier pour un acte délictueux, pour une faute ; infliger une peine à : Il faut punir les coupables condamner
2. (de) Frapper d'une sanction : La loi punit les récidivistes d'une peine d'emprisonnement sanctionner
3. Faire subir un mal, un désagrément à qqn pour sa conduite : Une crise de foie a puni sa gourmandise récompenser
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

punir


Participe passé: puni
Gérondif: punissant

Indicatif présent
je punis
tu punis
il/elle punit
nous punissons
vous punissez
ils/elles punissent
Passé simple
je punis
tu punis
il/elle punit
nous punîmes
vous punîtes
ils/elles punirent
Imparfait
je punissais
tu punissais
il/elle punissait
nous punissions
vous punissiez
ils/elles punissaient
Futur
je punirai
tu puniras
il/elle punira
nous punirons
vous punirez
ils/elles puniront
Conditionnel présent
je punirais
tu punirais
il/elle punirait
nous punirions
vous puniriez
ils/elles puniraient
Subjonctif imparfait
je punisse
tu punisses
il/elle punît
nous punissions
vous punissiez
ils/elles punissent
Subjonctif présent
je punisse
tu punisses
il/elle punisse
nous punissions
vous punissiez
ils/elles punissent
Impératif
punis (tu)
punissons (nous)
punissez (vous)
Plus-que-parfait
j'avais puni
tu avais puni
il/elle avait puni
nous avions puni
vous aviez puni
ils/elles avaient puni
Futur antérieur
j'aurai puni
tu auras puni
il/elle aura puni
nous aurons puni
vous aurez puni
ils/elles auront puni
Passé composé
j'ai puni
tu as puni
il/elle a puni
nous avons puni
vous avez puni
ils/elles ont puni
Conditionnel passé
j'aurais puni
tu aurais puni
il/elle aurait puni
nous aurions puni
vous auriez puni
ils/elles auraient puni
Passé antérieur
j'eus puni
tu eus puni
il/elle eut puni
nous eûmes puni
vous eûtes puni
ils/elles eurent puni
Subjonctif passé
j'aie puni
tu aies puni
il/elle ait puni
nous ayons puni
vous ayez puni
ils/elles aient puni
Subjonctif plus-que-parfait
j'eusse puni
tu eusses puni
il/elle eût puni
nous eussions puni
vous eussiez puni
ils/elles eussent puni
Collins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011

PUNIR

(pu-nir) v. a.
Faire subir à quelqu'un le châtiment de son crime, de sa faute. Punir d mort. Punir un criminel du dernier supplice. Il a été puni de ses malversations.
On punit à la Chine les pères pour les fautes de leurs enfants [MONTESQ., Espr. VI, 20]
Des gens qu'on ne saurait regarder comme des hommes méchants sont punis comme des scélérats ; ce qui est la chose du monde la plus contraire à l'esprit du gouvernement modéré [ID., ib. XIII, 8]
Absolument.
Et je saurai punir, comme récompenser [CORN., Héracl. III, 2]
Un père, en punissant, madame, est toujours père [RAC., Phèdre, III, 3]
Ignorer ce qu'il vaut mieux ignorer que punir, et ne punir que rarement et utilement [FONTEN., d'Argenson.]
Il faut bien de l'art et de la prudence pour punir utilement [ROLLIN, Hist. anc. Œuv. t. XI, 2e part. p. 481, dans POUGENS.]
Il se dit aussi des choses qui sont cause qu'une punition est infligée.
Ne songeant qu'à restreindre et à punir une liberté qui n'avait pas su demeurer dans ses bornes [BOSSUET, Anne de Gonz.]
Vous supposeriez qu'avoir confessé des crimes invétérés, c'est les avoir punis [MASS., Carême, Comm.]
Partout on punit le crime ; il est plus beau sans doute d'encourager à la vertu [VOLT., Fragm. sur l'hist. III]
Un soupir, une larme indiscrète serait punie de mort [DIDER., Claude et Nér. I, 107]
Il se dit de Dieu qui inflige des châtiments durant ou après cette vie.
Comme les hérésiarques sont punis, en l'autre vie, des péchés auxquels ils ont engagé leurs sectateurs [PASC., Lett. sur la mort de son père]
Quand, pour punir les scandales, ou pour réveiller les peuples et les pasteurs, il [Dieu] permet à l'esprit de séduction de tromper les âmes hautaines [BOSSUET, Reine d'Anglet.]
Dieu, pour punir l'irréligieuse instabilité de ces peuples [les Anglais] [ID., ib.]
Il est certain que Dieu ne nous punit point en ce monde précisément pour nous punir ; mais qu'il ne nous punit que pour nous convertir [BOURDAL., Serm. 24e dim. après la Pentecôt. Dominic. t. IV, p. 456]
Le ciel me punit d'avoir trop écouté D'un oracle imposteur la fausse obscurité [VOLT., Œdipe, IV, 1]
Dieu le punira, signifie qu'une mauvaise action ne demeurera point impunie.
Par extension, faire éprouver quelque châtiment comparé à une punition.
Pourquoi, pour punir cet infâme, Mon cœur n'a-t-il assez de résolution ? Ah ! que dans cette occasion J'enrage d'être honnête femme ! [MOL., Amph. I, 4]
Ah ! que, pour la punir de cette comédie [feindre d'être malade], Ne lui vois-je une vraie et triste maladie ? [BOILEAU, Sat. x.]
Je t'ai même puni de l'avoir arraché [un secret] [RAC., Mithr. IV, 1]
Il [Gustave Wasa] punit la religion catholique des attentats de ses ministres ; en moins de deux ans, il rendit la Suède luthérienne par la supériorité de sa politique plus encore que par autorité [VOLT., Charles XII, 1]
Mal reconnaître, rendre le mal pour le bien. Il a été puni de sa folle tendresse. Vous êtes un ingrat ; vous me punissez bien de ce que j'ai fait pour vous.
Un si grand ennemi ne peut être gagné, Et je te punirais de m'avoir épargné [CORN., Héracl. III, 2]
Se punir, v. réfl. S'imposer un châtiment.
On peut se punir par zèle de sa perfection, on peut se punir pour venger Dieu [BOURDAL., Pénitence, 2e arent, p. 502]
Elle s'en est punie, et, fuyant mon courroux, A cherché dans les flots un supplice trop doux [RAC., Phèd. V, 7]
Il [Marivaux] fit, sur une jeune actrice qui n'avait ni talent ni figure, une plaisanterie qu'il se reprocha, et dont même il se punit, si c'est se punir que de réparer une faute par une action généreuse [D'ALEMB., Éloges, Mariv.]
S'infliger l'un à l'autre une punition.
Qu'est-ce que deux armées qui se battent ? ce sont des ministres de cette justice [divine] qui se punissent les uns les autres, et qui n'exécutent précisément que ce que Dieu a ordonné [NICOLE, Ess. de mor. 2e traité, ch. 2]

HISTORIQUE

  • XIIIe s.
    Si n'est mie merveilles se le Seignor le punit, puisqu'il a fait si lait barat en court et encontre l'assise [, Ass. de Jérus. I, 297]
    Nous voulons que il en soient punis en leurs biens et en leurs persones, se le meffait le requiert [JOINV., 294]
  • XIVe s.
    Et encor punist l'en un homme pour ce qu'il fait par ignorance et pour son ignorance, se il est en cause de telle ignorance [ORESME, Eth. 72]
  • XVIe s.
    Faut-il pas les punir de ce qu'ils ne maintiennent... [MONT., I, 239]

ÉTYMOLOGIE

  • Bourguig. pugni ; provenç. et espagn. punir ; ital. punire ; du lat. punire qui vient de poena, peine.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

punir

PUNIR. v. tr. Infliger, faire subir à quelqu'un la peine de son crime, de sa faute. Dieu l'en a bien puni. On l'a puni comme il le méritait. Après ce qu'il a fait, on ne saurait trop le punir. Punir sévèrement. Punir un enfant pour une faute légère. On l'a puni de ses malversations. Il a été puni pour cette faute. On l'a puni de mort. Punir le méchants et récompenser les bons.

Dieu le punira, Son crime ne demeurera pas impuni.

Fig. et fam., Être puni par où l'on a péché, Éprouver du dommage, de la peine par suite des choses mêmes où l'on a cherché et trouvé de l'avantage, du plaisir, etc. Pour avoir fait trop bonne chère, il est atteint de la goutte : il est puni par où il a péché.

PUNIR se dit aussi en parlant du Crime, de la faute. C'est un crime qu'on ne saurait punir trop sévèrement. Punir les moindres fautes, jusqu'aux moindres fautes.

Il signifie encore Mal reconnaître ce qu'on a fait pour nous, rendre le mal pour le bien. Vous êtes un ingrat, vous me punissez bien de ce que j'ai fait pour vous, des services que je vous ai rendus. Il a été bien puni de son excessive indulgence pour ses enfants. Je suis puni de ma trop grande confiance en cet homme-là.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

punir

Punir, Afficere poena, Sumere supplicium de aliquo. Liu. l. 23.

Punir hastivement et soudainement, Supplicia repraesentare.

Punir selon l'exigence du cas, Animaduertere prout quaeque res erit. B.

Punir rigoureusement quelque meschanceté, Seuere facinus aliquod accipere.

Punir tellement aucun que les autres y prennent exemple, Exemplum facere, vel statuere in aliquo, vel in aliquem, Edere exempla in aliquem.

Je te puniray tellement que les autres y prendront exemple, Exempla faciam, vel edam in te.

On punit griefvement à Rome ceux qui font fausses lettres, Poena falsarum et corruptarum literarum Romae grauis est.

Descouvrir et faire punir une fausseté, ou autre faute faicte par une des parties en quelqu'un des principaux endroicts d'un procez, Caecam causae vomicam perscrutari, et ad suppurationem perducere, vel scalpro pertundere. B.

Punir ou faire bonne justice des malfaicteurs, Leges exercere iurisdictione commendabili. B.

Punir les subterfuges et delais, Sancire reorum fugacium strophas iudiciales. B.

Ne punir point, Concedere impunitatem.

Qui punit, Punitor, Exactor supplicij.

Estre puni, Supplicia haurire, vel subire, Dare poenas, Supplicium ferre, Poenam vel poenas subire, Sceleris poenas persoluere, Pendere poenas, Puniri, Plecti, Luere poenas.

Estre puni de pareille punition qu'on a puni les autres, Poenas reddere.

Estre puni selon qu'on l'a merité, Poenam dignam scelere suscipere.

Il fut griefvement puni pour fautes faictes contre la rep. Poenas reip. graues iustasque persoluit.

N'estre point puni, Auferre quid inultum.

Pourtant qu'ils n'avoient point esté puniz, Quia illis impune fuerat.

Qui a esté puni, Poena affectus, Animaduersus.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

punir


PUNIR, v. a. PUNISSABLE, adj. PUNITION, s. f. [Punir, sable, cion; en vers, ci-on.] Punir, faire soufrir une peine pour une faûte. Punition, peine par laquelle on punit. Punissable, qui mérite punition. "On l'a puni sévèrement. On ne saurait trop le punir: il a été puni de ses crimes, etc. On doit proportioner la punition aux faûtes. "Il paya quinze mille marcs d'argent, en punition de sa faûte. Hist. d'Angl. "Cet homme est punissable. "Ce crime est punissable de mort.
   REM. Punir a pour 2d régime la prép. de, pour les noms qui expriment le crime; et la prép. par, pour ceux qui expriment la peine.
   Je ne punis que moi des maux que l'on m'a faits.
       Camp.
"Il a été puni de son insolence, par l' exil. "Punissez-le par le mépris. = On dit bien, puni de mort, mais c'est une phrâse comme consacrée, et qui ne tire point à conséquence pour d'aûtres. "Le moindre soupçon étoit puni de la mort ou de l'exil. RÉVOL. ROM. Par la mort ou par l'exil, serait mieux, ce me semble. Voy. CHâTIER.
   REM. Faire la punition d'un crime, pour dire, punir un crime, est une expression du siècle pâssé; elle est aujourd'hui suranée. "Dieu... fit bientôt la punition de tant de crimes. Maimb. Hist. des Crois.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires

punir

verbe punir
Frapper d'une sanction.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions

punir

bestrafen, ahnden, strafen, züchtigenpunish, penalize, discipline, chastise, sentencestraffen, bestraffenהטיל עונש, הלקה (הפעיל), העניש (הפעיל), ייסר (פיעל), ענש (פ'), שפט (פ'), הֵטִיל עֹנֶשׁ, הֶעֱנִישׁ, שָׁפַטcastigar, punirstraffepunicastigarrangaistapunire, castigareばっする, 罰するplectere, punirekarać, ukaraćpunir, castigarbestraffa, näpsa, straffaτιμωρώ, 惩罚يُعَاقِبtrestatkazniti벌을 주다straffeнаказыватьลงโทษcezalandırmakphạt懲罰 (pyniʀ)
verbe transitif
donner une peine, une punition à qqn punir qqn d'un crime punir un enfant
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

punir

[pyniʀ] vt → to punish
Il a été puni pour avoir menti → He was punished for lying.
punir qn de qch → to punish sb for sth
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005