trappe

1. trappe

n.f. [ du frq. ]
1. Panneau mobile qui ferme une ouverture pratiquée au niveau du sol ou d'un plancher ; ouverture fermée par ce panneau : La trappe d'un souterrain, d'un grenier.
2. Piège formé d'une fosse creusée dans le sol et recouverte de branchages : Le sanglier est tombé dans la trappe.
Passer à la trappe,
Fam. être écarté, mis de côté : Tous les présentateurs qui sont passés à la trappe.

2. trappe

n.f. [ de Notre-Dame de la Trappe, abbaye cistercienne fondée à Soligny ]
1. (Avec une majuscule) Ordre religieux des trappistes.
2. Communauté de trappistes.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

TRAPPE1

(tra-p') s. f.
Porte posée horizontalement sur une ouverture à rez-de-chaussée ou au niveau du plancher.
Ces deux hommes levèrent une grande trappe de bois, couverte de terre et de broussailles, qui cachait l'entrée d'une longue allée en pente et souterraine [LESAGE, Gil Blas, I, 3]
L'ouverture elle-même. Monter au premier par une trappe.
Espèce de porte, de fenêtre qui se hausse et qui se baisse dans une coulisse. La trappe d'un colombier.
Espèce de porte en tôle, dans une cheminée à la prussienne ou autre. Pièce de tôle servant à intercepter l'air froid d'une cheminée. Petite porte que l'on place sur un coffre de cheminée pour le service des ramoneurs.
Pièce de fer qui s'engage dans les dents du cric des berlines.
Piége pour prendre des bêtes, formé d'un trou pratiqué en terre et recouvert de branchages, ou d'une bascule. Tendre une trappe. Dresser une trappe.

HISTORIQUE

  • XIIe s.
    ....cil qui delivrera Tous ces qui sont pris à la trape Au reaume dont nus n'eschape [, la Charrette, 1934]
  • XIIIe s.
    Ne huchier ne huissier ne pueent [peuvent] ne ne doivent faire ne trappe ne huis ne fenestre, sans goujons de fust ou de fer par leurs seremens [, Liv. des mét. 106]
    Or est Renart en male trape, Que li chien durement le hape [, Ren. 2059]
  • XVe s.
    Chien et chat, la trape aux souris [E. DESCH., Poésies mss. f° 418]
  • XVIe s.
    De vous tenir près des herses, trappes et bacules, de peur qu'on ne les abatte [CARL., V, 12]
    Qui fait la trappe, qu'il n'y cheie [LEROUX DE LINCY, Prov. t. II, p. 392]
    La trape des cieux [COTGRAVE, ]
    Toute personne prenant, en quelque part que ce soit, pigeons à trappe, fillets, ou collets, est par laditte coustume punissable comme ayant commis larcin [, Coust. gén. t. I, p. 244]

ÉTYMOLOGIE

  • Provenç. trapa ; espagn. trampa ; portug. trapa ; ital. trappola ; du bas-lat. trappa (qui est dans la loi salique), lequel vient de l'anc. haut-all. trapo, piége.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    1. TRAPPE. Ajoutez :
    Planche de hêtre, dite aussi doublette, de 0m,33 largeur, et 0m,075 à 0m,081 épaisseur, [NANQUETTE, Exploit. débit et estim. des bois, Nancy, 1868, p. 79]
    Retraite à pigeons (voy. TRIE 2 au Supplément).

TRAPPE (LA)2

(tra-p') s. f.
Ordre religieux dont le chef-lieu était à la Trappe près de Mortagne. Nom propre devenu la dénomination générale des couvents de l'ordre de la Trappe. Il y a des trappes dans toutes les parties du monde.

ÉTYMOLOGIE

  • D'après Legoarant, dans le patois du Perche, où se trouve Mortagne, trapan signifiant degré (voy. TRAPAN), Notre-Dame de la Trappe veut dire Notre-Dame des degrés, du tertre, du monticule, parce qu'elle est située sur une hauteur (voy. TRAPP).
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

trappe

TRAPPE. n. f. Sorte de porte posée horizontalement sur une ouverture au niveau du sol. Lever, ouvrir la trappe. La trappe était ouverte, il tomba dans la cave. Il y a un grand nombre de trappes sur la scène de l'Opéra.

Il se dit, par extension, de l'Ouverture même. Monter dans un grenier par une trappe.

Il se dit encore d'une Sorte de porte, de fenêtre qui se hausse et qui se baisse dans une coulisse. Fermer la trappe du colombier. Aux cages des bêtes féroces il y a ordinairement des trappes.

Il se dit également d'une Plaque de tôle, de fonte placée dans une cheminée pour la fermer à l'occasion. Baisser la trappe.

Il se dit aussi d'un Trou que l'on fait en terre et que l'on couvre d'une bascule ou de branchages et de feuillages, afin qu'une bête sauvage, venant à passer sur la bascule ou sur les branchages, tombe dans le trou. Tendre une trappe. Dresser une trappe. Le renard s'est pris dans la trappe.

TRAPPE se dit aussi de l'Ordre des Trappistes. Aller, entrer à la Trappe.

Il se dit également d'une Maison de Trappistes. Se retirer dans une Trappe.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

trappe


TRAPPE, ou TRAPE, s. f. [2ee muet.] 1°. Porte couchée sur une couvertûre au niveau du plancher. Il se dit et de l'ouvertûre et de la porte même. "La trape était ouverte: il tomba dans la cave. Monter dans un grenier par la trape. "Lever la trape. = 2°. Porte ou fenêtre, qui se hausse ou se baisse dans une coulisse. "La trape d'un colombier. = Piège pour prendre des bêtes, dans un trou fait en terre et couvert d'une bascule, ou de branchages et de feuillages.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Traductions

trappe

trap-door, hatch, trap, pitfallשחת (נ)valdeur, valkuil, klep, schuif, schuifraam, trappistenklooster, valluik, luikFalltürbotola, ribalta, trabocchetto, trappola (tʀap)
nom féminin
ouverture dans un plancher ou un plafond
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trappe

[tʀap] nf
[cave, grenier] → trap door
passer à la trappe [probleme, question] (= être oublié, abandonné) → to vanish into oblivion
(= piège) → trap
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005