Aller au contenu

« EC Comics » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Mister BV (discuter | contributions)
m Robot : Correction modèle {{Lien web}} : retrait des http dans le paramètre site (requête) et indication des éventuels liens brisés.
 
(60 versions intermédiaires par 31 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Entête label|AdQ|année=2013}}
{{Infobox Société
{{Infobox Société
| couleur boîte = EE1A26
| couleur boîte = EE1A26
Ligne 13 : Ligne 14 :
| fondateur = [[Max Gaines]]
| fondateur = [[Max Gaines]]
| personnages-clés = [[William Gaines]]<br />[[Al Feldstein]]<br />[[Harvey Kurtzman]]
| personnages-clés = [[William Gaines]]<br />[[Al Feldstein]]<br />[[Harvey Kurtzman]]
| siège (ville) = 225 Lafayette street à New York (à l'origine)<br />1700 Broadway à New York
| siège (ville) = 225 [[Lafayette Street]] à New York (à l'origine)<br />1700 Broadway à New York
| siège (pays) = États-Unis
| siège (pays) = États-Unis
| direction actuelle =
| direction actuelle =
Ligne 35 : Ligne 36 :
| date de mise à jour =
| date de mise à jour =
}}
}}
'''{{Lang|en|Entertainment Comics}}''', plus connue sous le nom d’'''{{Lang|en|EC Comics}}''', est une [[maison d'édition]] [[États-Unis|américaine]] de [[bande dessinée]] qui connut son heure de gloire durant la première partie des années 1950 avec la publication de [[comic book]]s d'[[horreur (littérature)|horreur]] (''{{Lang|en|[[Tales from the Crypt (comics)|The Crypt of terror]]}}'', ''{{Lang|en|[[The Vault of Horror]]}}'' et ''{{Lang|en|[[The Haunt of Fear]]}}''), d'[[aventure]]s (''{{Lang|en|[[Two-Fisted Tales]]}}'' et ''{{Lang|en|[[Frontline Combat]]}}''), d'[[humour]] (''{{Lang|en|[[Mad]]}}'' et ''{{Lang|en|[[Panic (comics)|Panic]]}}'') et de [[science-fiction]] (''{{Lang|en|[[Weird Science (comics)|Weird Science]]}}'' et ''{{Lang|en|[[Weird Fantasy]]}}'').
'''{{Lang|en|Entertainment Comics}}''', plus connue sous le nom d’'''{{Lang|en|EC Comics}}''', est une [[maison d'édition]] [[États-Unis|américaine]] de [[bande dessinée]] qui connut son heure de gloire durant la première partie des années 1950 avec la publication de [[comic book]]s d'[[comics d'horreur|horreur]] (''{{Lang|en|[[Tales from the Crypt (comics)|The Crypt of terror]]}}'', ''{{Lang|en|[[The Vault of Horror]]}}'' et ''{{Lang|en|[[The Haunt of Fear]]}}''), d'[[bande dessinée d'aventure|aventures]] (''{{Lang|en|[[Two-Fisted Tales]]}}'' et ''{{Lang|en|[[Frontline Combat]]}}''), d'[[bande dessinée humoristique|humour]] (''{{Lang|en|[[Mad]]}}'' et ''[[Panic (comic book)|{{Lang|en|Panic}}]]'') et de [[science-fiction]] (''[[Weird Science (comic book)|{{Lang|en|Weird Science}}]]'' et ''{{Lang|en|[[Weird Fantasy]]}}'').


Fondée sous le nom '''Educational Comics''' par [[Max Gaines]] en [[1945 en bande dessinée|1945]], elle fut reprise, après la mort de ce dernier, par son fils [[William Gaines]] en [[1947 en bande dessinée|1947]]. Après des débuts difficiles, la société connut le succès lorsque furent édités les comic books d'horreur, ce que Bill Gaines appela le ''{{lang|en|New Trend}}'' (« nouvelle tendance »). L'entreprise devint alors florissante et les [[scénariste]]s, sous la houlette de Bill Gaines et de [[Al Feldstein]] (scénariste, [[dessinateur]] et [[rédacteur en chef]] de sept titres), étaient entourés par des dessinateurs très talentueux tels que [[Wally Wood]], [[Harvey Kurtzman]], [[Bernie Krigstein]]...
Fondée sous le nom '''Educational Comics''' par [[Max Gaines]] en [[1945 en bande dessinée|1945]], elle fut reprise, après la mort de ce dernier, par son fils [[William Gaines]] en [[1947 en bande dessinée|1947]]. Après des débuts difficiles, la société connut le succès lorsque furent édités les comic books d'horreur, ce que Bill Gaines appela le ''{{lang|en|New Trend}}'' (« nouvelle tendance »). L'entreprise devint alors florissante et les [[scénariste]]s, sous la houlette de Bill Gaines et de [[Al Feldstein]] (scénariste, [[dessinateur]] et [[rédacteur en chef]] de sept titres), étaient entourés par des dessinateurs très talentueux tels que [[Wally Wood]], [[Harvey Kurtzman]], [[Bernie Krigstein]]...
Ligne 45 : Ligne 46 :
== Histoire ==
== Histoire ==
=== Des origines au {{Lang|en|New Trend}} ===
=== Des origines au {{Lang|en|New Trend}} ===
[[Fichier:60 Spring St CG bank at Lafayette jeh.jpg|thumb|upright|alt=un immeuble en béton d'une douzaine d'étage, en ville, à un carrefour|225 Lafayette street à New York, bâtiment qui abrita l'éditeur EC Comics]]
[[Fichier:60 Spring St CG bank at Lafayette jeh.jpg|thumb|upright|alt=un immeuble en béton d'une douzaine d'étage, en ville, à un carrefour|225 [[Lafayette Street]] à New York, bâtiment qui abrita l'éditeur EC Comics]]
À l'origine d'EC Comics se trouve l'éditeur [[Max Gaines]], pionnier du [[comic book]]<ref group=K name=p2>{{p.}}2</ref>. En 1945, après avoir vendu sa maison d'édition {{Lang|en|All-American Comics}} à {{Lang|en|[[DC Comics]]}} pour la somme de {{formatnum:500000}} dollars<ref group=W>{{p.}}3</ref>, il fonde la société {{Lang|en|Educational Comics}} pour publier des comic books éducatifs<ref group=K name=p2/>. Rapidement, la production se diversifie et les comics sont religieux, éducatifs ou humoristiques<ref name="kaplan">
À l'origine d'EC Comics se trouve l'éditeur [[Max Gaines]], pionnier du [[comic book]]<ref group=K name=p2>{{p.}}2</ref>. En 1945, après avoir vendu sa maison d'édition {{Lang|en|[[All-American Publications]]}} à {{Lang|en|[[DC Comics]]}} pour la somme de {{formatnum:500000}} dollars<ref group=W>{{p.}}3</ref>, il fonde la société {{Lang|en|Educational Comics}} pour publier des comic books éducatifs<ref group=K name=p2/>. Rapidement, la production se diversifie et les comics sont [[religion dans la bande dessinée|religieux]], éducatifs ou humoristiques<ref name="kaplan">
{{article|langue=en|prénom1=Arie|nom1=Kaplan|lien auteur1=|titre=How the Jews created the Comic Book Industry: Part I: The Golden Age (1933-1955)|périodique=Reform Judaïsm Magazine|lien périodique=|volume=32|numéro=1|jour=|mois=automne|année=2003|pages=|issn=|url texte=http://reformjudaismmag.net/03fall/comics.shtml|consulté le=22 novembre 2011}}</ref>. Par la suite, selon la thématique du comics publié, le « E » d'« EC » signifie ''{{Lang|en|Educational}}'' (éducatif) ou ''{{Lang|en|Entertaining}}'' (amusement). Les séries durent peu de numéros (entre un et dix)<ref>{{Lien web|langue=en |url=http://www.comics.org/publisher/169/|titre=GCD :: Publisher :: EC|éditeur=Grand Comics Database|site=www.comics.org|consulté le=22 novembre 2011}}</ref> et n'ont pas assez de succès pour permettre à l'éditeur de gagner de l'argent<ref name="tcj1.2">{{article|langue=en|prénom1=Gary|nom1=Groth|prénom2=Dwight|nom2=Decker|prénom3=William M.|nom3=Gaines|titre=An Interview with William M. Gaines, Part One of Three|périodique=The Comics Journal|numéro=81|mois=mai|année=1983|pages=2|url texte=http://classic.tcj.com/interviews/an-interview-with-william-m-gaines-part-one-of-three/2/|consulté le=30 novembre 2011}}</ref> ; de ce fait, EC est constamment endetté<ref name="kaplan"/>.
{{article|langue=en|prénom1=Arie|nom1=Kaplan|lien auteur1=|titre=How the Jews created the Comic Book Industry: Part I: The Golden Age (1933-1955)|périodique=Reform Judaïsm Magazine|lien périodique=|volume=32|numéro=1|jour=|mois=automne|année=2003|pages=|issn=|url texte=http://reformjudaismmag.net/03fall/comics.shtml|consulté le=22 novembre 2011}}</ref>. Par la suite, selon la thématique du comics publié, le « E » d'« EC » signifie ''{{Lang|en|Educational}}'' (éducatif) ou ''{{Lang|en|Entertaining}}'' (amusement). Les séries durent peu de numéros (entre un et dix)<ref>{{Lien web|langue=en |url=http://www.comics.org/publisher/169/|titre=GCD :: Publisher :: EC|éditeur=Grand Comics Database|site=comics.org|consulté le=22 novembre 2011}}.</ref> et n'ont pas assez de succès pour permettre à l'éditeur de gagner de l'argent<ref name="tcj1.2">{{article|langue=en|prénom1=Gary|nom1=Groth|prénom2=Dwight|nom2=Decker|prénom3=William M.|nom3=Gaines|titre=An Interview with William M. Gaines, Part One of Three|périodique=The Comics Journal|numéro=81|mois=mai|année=1983|pages=2|url texte=http://classic.tcj.com/interviews/an-interview-with-william-m-gaines-part-one-of-three/2/|consulté le=30 novembre 2011}}</ref> ; de ce fait, EC est constamment endetté<ref name="kaplan"/>.


Le 20 août 1947, Max Gaines meurt dans un accident de bateau<ref>{{article|langue=en|prénom1=|nom1=|lien auteur1=|titre=Two Men Are Killed in Crash Of Motorboats on Lake Placid|périodique=[[The New York Times]]|jour=21|mois=août|année=1947|url texte=http://select.nytimes.com/gst/abstract.html?res=F30812F93D55147B93C3AB1783D85F438485F9&scp=1&sq=max+gaines&st=p#|consulté le=30 novembre 2011}}</ref>, ce qui amène son fils [[William Gaines|William]], surnommé Bill, à prendre la tête de la compagnie et à poursuivre cette politique éditoriale éducative ou humoristique. Bill Gaines, qui se prépare à devenir professeur de [[chimie]], ne veut pas, a priori, travailler dans le monde de la bande dessinée. Mais sa mère insiste tant pour qu'il prenne la suite de son père, qu'il finit par accepter<ref name="tcj1.2"/>. Quand Bill Gaines succède ainsi à son père, EC comics est endetté à hauteur de {{unité|110000|$}}<ref name="time1">{{article|langue=en|prénom1=Richard|nom1= Corliss|titre=The Glory and Horror of EC Comics|périodique=[[Time (magazine)|Time magazine]]|numéro=|jour=29|mois=avril|année=2004|pages=1|url texte=http://www.time.com/time/columnist/corliss/article/0,9565,631203,00.html|consulté le=30 novembre 2011}}</ref>.
Le {{date-|20 août 1947}}, Max Gaines meurt dans un accident de bateau<ref>{{article|langue=en|prénom1=|nom1=|lien auteur1=|titre=Two Men Are Killed in Crash Of Motorboats on Lake Placid|périodique=[[The New York Times]]|jour=21|mois=août|année=1947|url texte=http://select.nytimes.com/gst/abstract.html?res=F30812F93D55147B93C3AB1783D85F438485F9&scp=1&sq=max+gaines&st=p#|consulté le=30 novembre 2011}}</ref>, ce qui amène son fils [[William Gaines|William]], surnommé Bill, à prendre la tête de la compagnie et à poursuivre cette politique éditoriale éducative ou humoristique. Bill Gaines, qui se prépare à devenir professeur de [[chimie]], ne veut pas, a priori, travailler dans le monde de la bande dessinée. Mais sa mère insiste tant pour qu'il prenne la suite de son père, qu'il finit par accepter<ref name="tcj1.2"/>. Quand Bill Gaines succède ainsi à son père, EC comics est endetté à hauteur de {{unité|110000|$}}<ref name="time1">{{article|langue=en|prénom1=Richard|nom1= Corliss|titre=The Glory and Horror of EC Comics|périodique=[[Time (magazine)|Time magazine]]|numéro=|jour=29|mois=avril|année=2004|pages=1|url texte=http://www.time.com/time/columnist/corliss/article/0,9565,631203,00.html|consulté le=30 novembre 2011}}</ref>.


En mars 1948, Bill Gaines rencontre un jeune dessinateur, [[Al Feldstein]], âgé de seulement 22 ans, qui cherche du travail. Les deux hommes s'entendent immédiatement et se mettent à travailler ensemble à l'écriture des scénarios et à la direction éditoriale que doit suivre l'entreprise<ref name="dlugos">{{Lien web|langue=en|url= http://classic-horror.com/newsreel/al_feldstein_interview|titre=Al Feldstein Interview |auteur=Jenn Dlugos |année=janvier 2003 |éditeur=Classic-horror.com |consulté le=30 novembre 2011}}</ref>. Sous l'influence de Al Feldstein, EC comics change peu à peu de politique éditoriale. Les comic books publiés peuvent encore, comme à l'origine, être éducatifs (souvent à la demande d'organisations religieuses ou enseignantes)<ref name="tcj1.3">{{article|langue=en|prénom1=Gary|nom1=Groth||prénom2=Dwight|nom2=Decker|prénom3=William M.|nom3=Gaines|titre=An Interview with William M. Gaines, Part One of Three|périodique=The Comics Journal|numéro=81|mois=mai|année=1983|pages=3|url texte=http://classic.tcj.com/interviews/an-interview-with-william-m-gaines-part-one-of-three/3/|consulté le=3 décembre 2011}}</ref>, mais de plus en plus souvent, leurs thèmes sont davantage en adéquation avec les goûts des adolescents : western, romance et policier<ref name="tcj1.2"/>. EC, qui a été longtemps déficitaire, commence à atteindre l'équilibre financier<ref name="tcj1.4">{{article|langue=en|prénom1=Gary|nom1=Groth||prénom2=Dwight|nom2=Decker|prénom3=William M.|nom3=Gaines|titre=An Interview with William M. Gaines, Part One of Three|périodique=The Comics Journal|numéro=81|mois=mai|année=1983|pages=4|url texte=http://classic.tcj.com/interviews/an-interview-with-william-m-gaines-part-one-of-three/4/|consulté le=30 novembre 2011}}</ref>.
En {{date-|mars 1948}}, Bill Gaines rencontre un jeune dessinateur, [[Al Feldstein]], âgé de seulement 22 ans, qui cherche du travail. Les deux hommes s'entendent immédiatement et se mettent à travailler ensemble à l'écriture des scénarios et à la direction éditoriale que doit suivre l'entreprise<ref name="dlugos">{{Lien web|langue=en|url= http://classic-horror.com/newsreel/al_feldstein_interview|titre=Al Feldstein Interview |auteur=Jenn Dlugos |année=janvier 2003 |éditeur=Classic-horror.com |consulté le=30 novembre 2011}}.</ref>. Sous l'influence de Al Feldstein, EC comics change peu à peu de politique éditoriale. Les comic books publiés peuvent encore, comme à l'origine, être éducatifs (souvent à la demande d'organisations religieuses ou enseignantes)<ref name="tcj1.3">{{article|langue=en|prénom1=Gary|nom1=Groth|prénom2=Dwight|nom2=Decker|prénom3=William M.|nom3=Gaines|titre=An Interview with William M. Gaines, Part One of Three|périodique=The Comics Journal|numéro=81|mois=mai|année=1983|pages=3|url texte=http://classic.tcj.com/interviews/an-interview-with-william-m-gaines-part-one-of-three/3/|consulté le=3 décembre 2011}}</ref>, mais de plus en plus souvent, leurs thèmes sont davantage en adéquation avec les goûts des adolescents : western, romance et policier<ref name="tcj1.2"/>. EC, qui a été longtemps déficitaire, commence à atteindre l'équilibre financier<ref name="tcj1.4">{{article|langue=en|prénom1=Gary|nom1=Groth|prénom2=Dwight|nom2=Decker|prénom3=William M.|nom3=Gaines|titre=An Interview with William M. Gaines, Part One of Three|périodique=The Comics Journal|numéro=81|mois=mai|année=1983|pages=4|url texte=http://classic.tcj.com/interviews/an-interview-with-william-m-gaines-part-one-of-three/4/|consulté le=30 novembre 2011}}</ref>.


Cependant, Bill Gaines et Al Feldstein publient des bandes dessinées qu'ils n'apprécient pas. Ils se contentent de suivre la mode<ref name="tcj1.4"/>. Ils décident alors de ne plus se contenter de suivre mais d'être originaux et, comme l'un et l'autre sont passionnés de récits fantastiques radiodiffusés (telles que ''{{Lang|en|Inner Sanctum}}'' et ''{{Lang|en|Lights Out}}'') et de nouvelles ou de romans de ce genre, ils décident de tenter l'expérience de diffuser des histoires d'horreur<ref name="dlugos"/>{{,}}<ref name="tcj1.4"/>. ''{{Lang|en|War against Crime}}'' et ''{{Lang|en|Crime Patrol}}'' accueillent à partir de leur {{10e}} numéro une histoire fantastique. Le succès est au rendez-vous et l'abandon de l'ancienne ligne de comic books est décidé pour faire place à une nouvelle<ref>{{Lien web |langue=en |url= http://www.toonopedia.com/crypt.htm |titre=Tales from the crypt |auteur=Donald D. Markstein |année=2008 |éditeur=Donald D. Markstein |consulté le=3 décembre 2011}}</ref>.
Cependant, Bill Gaines et Al Feldstein publient des bandes dessinées qu'ils n'apprécient pas. Ils se contentent de suivre la mode<ref name="tcj1.4"/>. Ils décident alors de ne plus se contenter de suivre mais d'être originaux et, comme l'un et l'autre sont passionnés de récits fantastiques radiodiffusés (telles que ''{{Lang|en|Inner Sanctum}}'' et ''{{Lang|en|Lights Out}}'') et de nouvelles ou de romans de ce genre, ils décident de tenter l'expérience de diffuser des histoires d'horreur<ref name="dlugos"/>{{,}}<ref name="tcj1.4"/>. ''{{Lang|en|War against Crime}}'' et ''{{Lang|en|Crime Patrol}}'' accueillent à partir de leur {{10e|numéro}} une histoire fantastique. Le succès est au rendez-vous et l'abandon de l'ancienne ligne de comic books est décidé pour faire place à une nouvelle<ref>{{Lien web |langue=en |url= http://www.toonopedia.com/crypt.htm |titre=Tales from the crypt |auteur=Donald D. Markstein |année=2008 |éditeur=Donald D. Markstein |consulté le=3 décembre 2011}}.</ref>.


=== Le {{Lang|en|New Trend}} ===
=== Le {{Lang|en|New Trend}} ===
==== L’âge d’or des EC Comics ====
==== L’âge d’or des EC Comics ====
Cette nouvelle politique éditoriale fut, a posteriori, appelée le ''{{Lang|en|New Trend}}''<ref group=n>''{{Lang|en|New Trend}}'' signifie « nouvelle tendance ».</ref>. Les comic books policiers deviennent des comic books d'horreur : (''{{Lang|en|Crime patrol}}'' est renommé ''{{Lang|en|[[Tales from the Crypt (comics)|The Crypt of Terror]]}}'' et ''{{Lang|en|War against crime}}'' ''{{Lang|en|[[The Vault of Horror]]}}'') ; de même le western ''{{Lang|en|Gunfighter}}'' est changé en ''{{Lang|en|[[The Haunt of Fear]]}}''. Deux des titres de romance changent de thématique pour proposer de la science-fiction : ''{{Lang|en|Saddle Romances}}'' est rebaptisé ''{{Lang|en|[[Weird Science (comics)|Weird Science]]}}'' et ''{{Lang|en|A moon, a girl...romance}}'' prend le titre de ''{{Lang|en|[[Weird Fantasy]]}}''. Seul est poursuivi sans changement ''{{Lang|en|Modern Love}}'', mais il est finalement arrêté en août 1950. Le changement de titre et de genre n'est pas déclaré au service de la poste américaine, afin de ne pas avoir à payer les taxes imposées pour la distribution d'un nouveau {{lang|en|comic book}}. La numérotation continue pour faire croire qu'il s'agit toujours du même [[comic book]]. Cependant au bout de quelques mois la poste découvre ce subterfuge et oblige Gaines à recommencer la numérotation des comics et à payer les taxes nécessaires<ref group=B>{{p.}}294</ref>. EC comics connaît le succès et gagne enfin de l'argent<ref name="kaplan"/>. William Gaines décide alors d'augmenter le nombre de séries publiées.
Cette nouvelle politique éditoriale fut, a posteriori, appelée le ''{{Lang|en|New Trend}}''<ref group=n>''{{Lang|en|New Trend}}'' signifie « nouvelle tendance ».</ref>. Les comic books policiers deviennent des comic books d'horreur : (''{{Lang|en|Crime patrol}}'' est renommé ''{{Lang|en|[[Tales from the Crypt (comics)|The Crypt of Terror]]}}'' et ''{{Lang|en|War against crime}}'' ''{{Lang|en|[[The Vault of Horror]]}}'') ; de même le western ''{{Lang|en|Gunfighter}}'' est changé en ''{{Lang|en|[[The Haunt of Fear]]}}''. Deux des titres de romance changent de thématique pour proposer de la science-fiction : ''{{Lang|en|Saddle Romances}}'' est rebaptisé ''[[Weird Science (comic book)|{{Lang|en|Weird Science}}]]'' et ''{{Lang|en|A moon, a girl...romance}}'' prend le titre de ''{{Lang|en|[[Weird Fantasy]]}}''. Seul est poursuivi sans changement ''{{Lang|en|Modern Love}}'', mais il est finalement arrêté en {{date-|août 1950}}. Le changement de titre et de genre n'est pas déclaré au service de la poste américaine, afin de ne pas avoir à payer les taxes imposées pour la distribution d'un nouveau {{lang|en|comic book}}. La numérotation continue pour faire croire qu'il s'agit toujours du même [[comic book]]. Cependant au bout de quelques mois la poste découvre ce subterfuge et oblige Gaines à recommencer la numérotation des comics et à payer les taxes nécessaires<ref group=B>Andrew Edwards, « Horror Comics », {{p.}}294</ref>. EC comics connaît le succès et gagne enfin de l'argent<ref name="kaplan"/>. William Gaines décide alors d'augmenter le nombre de séries publiées.


Il confie à [[Harvey Kurtzman]], dessinateur et scénariste pour EC qui souhaitait plus s'investir dans la création, le rôle de rédacteur en chef de ''{{Lang|en|[[Two-Fisted Tales]]}}''<ref name="tcj1.3"/>. À l'origine il devait s'agir d'un comic book d'aventures, mais la [[guerre de Corée]] amène Kurtzman à réorienter le périodique dans une thématique d'histoires de guerre. Le succès du titre conduit à la création en 1951 d'un autre du même genre, également dirigé par Kurtzman : ''{{Lang|en|[[Frontline Combat]]}}''<ref>{{Lien web |langue=en |url=http://blog.newsarama.com/2010/06/04/review-ec-archives-frontline-combat-v-1 |titre=Review: EC Archives: Frontline Combat v.1 |auteur=Michael C. Lorah |date=4 juin 2010 |éditeur=Newsarama |consulté le=4 décembre 2011}}</ref>. Le nombre de comic books publiés s'étoffe aussi en octobre 1950 avec ''{{Lang|en|[[Crime SuspenStories]]}}'', qui présente des histoires criminelles et un récit d'horreur, et en 1952 avec ''{{Lang|en|[[Shock SuspenStories]]}}'' qui mêle des récits de plusieurs genres (science-fiction, horreur, policier, fantastique et « critique sociale »). Le succès est très important aussi bien financièrement qu'en nombre de lecteurs : entre {{formatnum:350000}} et {{formatnum:400000}} exemplaires des comic books d'horreur se vendent chaque mois en 1953<ref name="gasp">{{Lien web |langue=en |url=http://www.fullyarticulated.com/EC.html |titre=Gasp ! William Gaines and the legend of EC Comics |auteur=John Michlig |année=2008 |consulté le=4 décembre 2011}}</ref> ; ceux de guerre et de science fiction tournent autour de {{formatnum:225000}} exemplaires<ref name="time2">{{Lien web |langue=en |url=http://www.time.com/time/columnist/corliss/article/0,9565,631203-2,00.htm|titre=The Glory and Horror of EC Comics p.2 |auteur=Richard Corliss |année=29 avril 2004 |éditeur= Time.com |consulté le=4 décembre 2011}}</ref>.
Il confie à [[Harvey Kurtzman]], dessinateur et scénariste pour EC qui souhaitait plus s'investir dans la création, le rôle de rédacteur en chef de ''{{Lang|en|[[Two-Fisted Tales]]}}''<ref name="tcj1.3"/>. À l'origine il devait s'agir d'un comic book d'aventures, mais la [[guerre de Corée]] amène Kurtzman à réorienter le périodique dans une thématique d'histoires de guerre. Le succès du titre conduit à la création en 1951 d'un autre du même genre, également dirigé par Kurtzman : ''{{Lang|en|[[Frontline Combat]]}}''<ref>{{Lien web |langue=en |url=http://blog.newsarama.com/2010/06/04/review-ec-archives-frontline-combat-v-1 |titre=Review: EC Archives: Frontline Combat v.1 |auteur=Michael C. Lorah |date=4 juin 2010 |éditeur=Newsarama |consulté le=4 décembre 2011}}.</ref>. Le nombre de comic books publiés s'étoffe aussi en {{date-|octobre 1950}} avec ''{{Lang|en|[[Crime SuspenStories]]}}'', qui présente des histoires criminelles et un récit d'horreur, et en 1952 avec ''{{Lang|en|[[Shock SuspenStories]]}}'' qui mêle des récits de plusieurs genres (science-fiction, horreur, policier, fantastique et « critique sociale »). Le succès est très important aussi bien financièrement qu'en nombre de lecteurs : entre {{formatnum:350000}} et {{nombre|400000|exemplaires}} des comic books d'horreur se vendent chaque mois en 1953<ref name="gasp">{{Lien web |langue=en |url=http://www.fullyarticulated.com/EC.html |titre=Gasp ! William Gaines and the legend of EC Comics |auteur=John Michlig |année=2008 |consulté le=4 décembre 2011}}.</ref> ; ceux de guerre et de science fiction tournent autour de {{nombre|225000|exemplaires}}<ref name="time2">{{Lien web |langue=en |url=content.time.com/time/arts/article/0,8599,631203-2,00.html|titre=The Glory and Horror of EC Comics p.2 |auteur=Richard Corliss |année=29 avril 2004 |éditeur= Time.com |consulté le=4 décembre 2011}}.</ref>.


Le chiffre d'affaires d'EC est d'un million de dollars par an, le bénéfice net de {{unité|50000|$}}. Les revenus proviennent essentiellement de la vente des comic books puisque trois pages seulement sont occupées par des publicités<ref name="time2"/>. Si ce sont ceux d'horreur qui ont le plus frappé l'imagination du public, et sont restés associés au nom EC Comics, le succès le plus durable d'EC est toutefois le titre [[Satire|satirique]] ''{{Lang|en|[[Mad]]}}'', initialement édité par Harvey Kurtzman à partir d'octobre 1952 et qui existe toujours sous la forme d'un magazine. Ce lectorat important suscite la création d'un [[fan club]], ''{{Lang|en|The EC Fan-Addict Club}}'', qui sera le premier de ce genre créé par une maison d'édition américaine<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom1=Linda|nom1=Adler-Kassner|titre=Why won't you just read it|sous-titre=Comic books and community in the 1950s|année=1995|pages totales=35|passage=12|lire en ligne=http://www.eric.ed.gov/PDFS/ED387852.pdf|consulté le=4 décembre 2011}}</ref> et qui disposera de son propre journal<ref name="gasp"/>. De 1950 à 1954, EC Comics connaît donc son âge d'or. Les comics se vendent bien et le contenu est de qualité avec des dessinateurs tels que [[Wally Wood]], [[Joe Orlando]], [[Harvey Kurtzman]], etc. qui illustrent les scénarios de Gaines, Feldstein et Kurtzman.
Le [[chiffre d'affaires]] d'EC est d'un million de dollars par an, le bénéfice net de {{unité|50000|$}}. Les revenus proviennent essentiellement de la vente des comic books puisque trois pages seulement sont occupées par des publicités<ref name="time2"/>. Si ce sont ceux d'horreur qui ont le plus frappé l'imagination du public, et sont restés associés au nom EC Comics, le succès le plus durable d'EC est toutefois le titre [[Satire|satirique]] ''{{Lang|en|[[Mad]]}}'', initialement édité par Harvey Kurtzman à partir d'{{date-|octobre 1952}} et qui existe toujours sous la forme d'un magazine. Ce lectorat important suscite la création d'un [[fan club]], ''{{Lang|en|The EC Fan-Addict Club}}'', qui sera le premier de ce genre créé par une maison d'édition américaine<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Linda|nom1=Adler-Kassner|titre=Why won't you just read it|sous-titre=Comic books and community in the 1950s|éditeur=|année=1995|pages totales=35|passage=12|isbn=|lire en ligne=http://www.eric.ed.gov/PDFS/ED387852.pdf|consulté le=4 décembre 2011}}</ref> et qui disposera de son propre journal<ref name="gasp"/>. De 1950 à 1954, EC Comics connaît donc son âge d'or. Les comics se vendent bien et le contenu est de qualité avec des dessinateurs tels que [[Wally Wood]], [[Joe Orlando]], [[Harvey Kurtzman]], etc. qui illustrent les scénarios de Gaines, Feldstein et Kurtzman.


==== La fin de l'âge d’or ====
==== La fin de l'âge d’or ====
[[Fichier:SenatorKefauver(D-TN).jpg|thumb|upright|alt=portrait photographique noir et blanc d'Estes Kefauver, en costume| Estes Kefauver sénateur auteur du rapport sur les comic books et la délinquance juvénile]]
[[Fichier:SenatorKefauver(D-TN).jpg|thumb|upright|alt=portrait photographique noir et blanc d'Estes Kefauver, en costume| Estes Kefauver sénateur auteur du rapport sur les comic books et la délinquance juvénile]]
Cependant, si les jeunes lecteurs apprécient les comics, il n'en est pas de même pour une partie de la population adulte qui milite contre leur publication. Des associations, entre autres religieuses, critiquent les comic books, les accusant de présenter des images violentes ou sexuelles. Des comics sont littéralement mis au bûcher<ref group=C>{{p.}}86</ref>. Cette critique populaire est relayée par le psychiatre [[Fredric Wertham]], auteur du livre ''{{Lang|en|[[Seduction of the Innocent]]}}'', qui lie criminalité adolescente et lecture de comic books<ref>{{Lien web|langue=en|url= http://www.psu.edu/dept/inart10_110/inart10/cmbk4cca.html|titre=Seduction of the Innocents and the Attack on Comic Books |auteur=Jamie Coville |éditeur=Pennsylvania State University |consulté le=5 décembre 2011}}</ref> et qui reproche aux comics d'exposer les enfants à des situations et images choquantes<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://art-bin.com/art/awertham.html|titre=Fredric Wertham - Anti-Comics Crusader Who Turned Advocate|auteur=Dwight Decker|date=1997|éditeur=The Art Bin|site=art-bin.com|consulté le=5 décembre 2011}}</ref>. Cela amène l'État fédéral à décider une enquête et à mettre en place pour cela en 1953 un sous comité sénatorial sur la délinquance juvénile<ref>{{article|langue=en|titre=Senators to hold teen age Hearings; Subcommittee Plans Sessions Here and in 19 Other Cities : Local Assistance Sought|périodique=[[The New-York Times]]|jour=19|mois=septembre|année=1953|url texte=http://select.nytimes.com/gst/abstract.html?res=F40B14FB3F59177B93CBA81782D85F478585F9&scp=1&sq=Subcommittee+Plans+session+here+and&st=p|consulté le=5 décembre 2011}}</ref>. Les audiences publiques ont lieu d'avril à juin 1954<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom1=|nom1=|titre= Hearings Before the Subcommittee to investigate Juvenile Delinquency of the Committee on the judiciary United States Senate eighty-third congress second session pursuant to S. 190 |sous-titre=Investigation of Juvenile Delinquency in the United States|éditeur=United States Government Printing Office|année=1954|pages totales=|passage=1|isbn=|lire en ligne=http://www.thecomicbooks.com/frontpage.html|consulté le=5 décembre 2011}}</ref>. Le comité auditionne entre autres Fredric Wertham et William Gaines, qui est le seul éditeur à témoigner<ref>{{article|langue=en|prénom1=Franklin|nom1=Harris|titre=The Long, Gory Life of EC Comics : Why the Crypt-Keeper never die|périodique=Reason|numéro=|mois=juin|année=2005|pages=|url texte=http://reason.com/archives/2005/06/01/the-long-gory-life-of-ec-comic|consulté le=5 décembre 2011}}</ref>. L'audience de Gaines est une catastrophe. Gaines est alors présenté par la presse comme un être [[cynique]] et les comic books sont encore plus largement montrés du doigt.
Cependant, si les jeunes lecteurs apprécient les comics, il n'en est pas de même pour une partie de la population adulte qui milite contre leur publication. Des associations, entre autres religieuses, critiquent les comic books, les accusant de présenter des images violentes ou sexuelles. Des comics sont littéralement mis au bûcher<ref group=C>{{p.}}86</ref>. Cette critique populaire est relayée par le psychiatre [[Fredric Wertham]], auteur du livre ''{{Lang|en|[[Seduction of the Innocent]]}}'', qui lie criminalité adolescente et lecture de comic books<ref>{{Lien web|langue=en|url= http://www.psu.edu/dept/inart10_110/inart10/cmbk4cca.html|titre=Seduction of the Innocents and the Attack on Comic Books |auteur=Jamie Coville |éditeur=Pennsylvania State University |consulté le=5 décembre 2011}}.</ref> et qui reproche aux comics d'exposer les enfants à des situations et images choquantes<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://art-bin.com/art/awertham.html|titre=Fredric Wertham - Anti-Comics Crusader Who Turned Advocate|auteur=Dwight Decker|date=1997|éditeur=The Art Bin|site=art-bin.com|consulté le=5 décembre 2011}}.</ref>. Cela amène l'État fédéral à décider une enquête et à mettre en place pour cela en 1953 un sous comité sénatorial sur la délinquance juvénile<ref>{{article|langue=en|titre=Senators to hold teen age Hearings; Subcommittee Plans Sessions Here and in 19 Other Cities : Local Assistance Sought|périodique=[[The New-York Times]]|jour=19|mois=septembre|année=1953|url texte=http://select.nytimes.com/gst/abstract.html?res=F40B14FB3F59177B93CBA81782D85F478585F9&scp=1&sq=Subcommittee+Plans+session+here+and&st=p|consulté le=5 décembre 2011}}</ref>. Les audiences publiques ont lieu d'avril à {{date-|juin 1954}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|titre=Hearings Before the Subcommittee to investigate Juvenile Delinquency of the Committee on the judiciary United States Senate eighty-third congress second session pursuant to S. 190|sous-titre=Investigation of Juvenile Delinquency in the United States|éditeur=United States Government Printing Office|année=1954|passage=1|lire en ligne=http://www.thecomicbooks.com/frontpage.html|consulté le=5 décembre 2011}}</ref>. Le comité auditionne entre autres Fredric Wertham et William Gaines<ref>{{article|langue=en|prénom1=Franklin|nom1=Harris|titre=The Long, Gory Life of EC Comics : Why the Crypt-Keeper never die|périodique=Reason|numéro=|mois=juin|année=2005|pages=|url texte=http://reason.com/archives/2005/06/01/the-long-gory-life-of-ec-comic|consulté le=5 décembre 2011}}</ref> mais aussi les dessinateurs [[Walt Kelly]] et [[Milton Caniff]], de personnes travaillant pour des maisons d'édition ou de distribution, des psychanalystes et des avocats<ref>{{Lien web|langue= en|auteur=Jamie Coville|url=http://www.thecomicbooks.com/1954senatetranscripts.html |titre=954 Senate Subcommittee Hearings into Juvenile Delinquency (Comic Books)|jour= |mois= |année= |site=ww.thecomicbooks.com|consulté le=3 janvier 2015}}.</ref>. L'audience de Gaines est une catastrophe. Gaines est alors présenté par la presse comme un être [[cynique]] et les comic books sont encore plus largement montrés du doigt.


Pour éviter la menace d'une loi censurant les bandes dessinées, Bill Gaines invite ses collègues éditeurs à financer une recherche universitaire afin d'évaluer sérieusement les supposés méfaits des comics<ref name="tcj3.1">{{article|langue=en|prénom1=Gary|nom1=Groth|prénom2=Dwight|nom2=Decker|prénom3=William M.|nom3=Gaines|titre=An Interview with William M. Gaines, Part Three of Three|périodique=The Comics Journal|numéro=81|mois=mai|année=1983|pages=1|url texte=http://classic.tcj.com/interviews/an-interview-with-william-m-gaines-part-three-of-three/|consulté le=3 décembre 2011}}</ref>. Cette réunion débouche finalement, au grand dam de Gaines, sur la décision de créer un code listant ce qui est acceptable dans un comic book, le ''{{Lang|en|Comics Code}}''. Peu de temps après, les éditeurs mettent en place la {{Lang|en|[[Comics Code Authority]]}}, organisme chargé de vérifier la bonne moralité des publications selon les indications du code. Cette décision va dans le sens des recommandations du sous-comité sénatorial qui, dans son rapport final, refuse la promulgation d'une loi permettant la censure des comics, mais invite les éditeurs à réguler les publications eux-mêmes<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom1=Estes|nom1=Kefauver|titre=Comic Books and Juvenile Delinquency a part of the investigation of Juvenile Delinquency in the United State |sous-titre=Interim report|éditeur=United States Government Printing Office|année=1955|lire en ligne=http://www.thecomicbooks.com/1955senateinterim.html|consulté le=5 décembre 2011}}</ref>, sur le modèle de ce qui se faisait à Hollywood depuis les années 1930 avec le [[Code Hays]].
Pour éviter la menace d'une loi censurant les bandes dessinées, Bill Gaines invite ses collègues éditeurs à financer une recherche universitaire afin d'évaluer sérieusement les supposés méfaits des comics<ref name="tcj3.1">{{article|langue=en|prénom1=Gary|nom1=Groth|prénom2=Dwight|nom2=Decker|prénom3=William M.|nom3=Gaines|titre=An Interview with William M. Gaines, Part Three of Three|périodique=The Comics Journal|numéro=81|mois=mai|année=1983|pages=1|url texte=http://classic.tcj.com/interviews/an-interview-with-william-m-gaines-part-three-of-three/|consulté le=3 décembre 2011}}</ref>. Cette réunion débouche finalement, au grand dam de Gaines, sur la décision de créer un code listant ce qui est acceptable dans un comic book, le ''{{Lang|en|Comics Code}}''. Peu de temps après, les éditeurs mettent en place la {{Lang|en|[[Comics Code Authority]]}}, organisme chargé de vérifier la bonne moralité des publications selon les indications du code. Cette décision va dans le sens des recommandations du sous-comité sénatorial qui, dans son rapport final, refuse la promulgation d'une loi permettant la censure des comics, mais invite les éditeurs à réguler les publications eux-mêmes<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Estes|nom1=Kefauver|titre=Comic Books and Juvenile Delinquency a part of the investigation of Juvenile Delinquency in the United State|sous-titre=Interim report|éditeur=United States Government Printing Office|année=1955|lire en ligne=http://www.thecomicbooks.com/1955senateinterim.html|consulté le=5 décembre 2011}}</ref>, sur le modèle de ce qui se faisait à [[Hollywood]] depuis les années 1930 avec le [[Code Hays]].


=== La lente agonie d'EC ===
=== La lente agonie d'EC ===
En septembre 1954, les éditeurs fondent la {{Lang|en|Comics Magazine Association of America}} (CMAA), qui regroupe 90 % des éditeurs. Ils demandent à un magistrat new-yorkais, Charles F. Murphy, d'établir un code de bonne conduite<ref name="timehorror">{{article|langue=en|prénom1=|nom1=|titre=The Press : Horror on the Newsstands |périodique=Time magazine|numéro=|jour=27|mois=septembre|année=1954|pages=1|url texte=http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,820350-1,00.html|consulté le=5 décembre 2011}}</ref>. Ainsi se met en place la {{Lang|en|Comics Code Authority}} chargée d'approuver ou de rejeter les comic books en fonction de critères de décence très stricts<ref group=n>{{en}} [[:en:s:Comic book code of 1954|texte original de la CCA]] sur [[Wikisource]].</ref>. Parmi ceux-ci, certains semblent délibérément tournés contre EC, comme l'interdiction de mots tels que « {{Lang|en|Crime}} » ou « {{Lang|en|Terror}} » dans les titres de comic books. De plus les monstres ([[vampire]]s, [[loups-garou|loup-garous]], [[Zombie (mort-vivant)|zombies]], etc.) sont interdits.
En {{date-|septembre 1954}}, les éditeurs fondent la {{Lang|en|Comics Magazine Association of America}} (CMAA), qui regroupe 90 % des éditeurs. Ils demandent à un magistrat new-yorkais, Charles F. Murphy, d'établir un code de bonne conduite<ref name="timehorror">{{article|langue=en|prénom1=|nom1=|titre=The Press : Horror on the Newsstands |périodique=Time magazine|numéro=|jour=27|mois=septembre|année=1954|pages=1|url texte=http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,820350-1,00.html|consulté le=5 décembre 2011}}</ref>. Ainsi se met en place la {{Lang|en|Comics Code Authority}} chargée d'approuver ou de rejeter les comic books en fonction de critères de décence très stricts<ref group=n>{{en}} [[:en:s:Comic book code of 1954|texte original de la CCA]] sur [[Wikisource]].</ref>. Parmi ceux-ci, certains semblent délibérément tournés contre EC, comme l'interdiction de mots tels que « {{Lang|en|Crime}} » ou « {{Lang|en|Terror}} » dans les titres de comic books. De plus les monstres ([[vampire]]s, [[loups-garou|loup-garous]], [[Zombie (mort-vivant)|zombies]], etc.) sont interdits.


Gaines décide dans un premier temps de ne pas adhérer à l'association. Mais les distributeurs refusant de transporter ses titres en l'absence d'approbation de la CCA, il supprime rapidement ses séries d'horreur et les deux titres ''{{Lang|en|Suspenstories}}''. Les séries de guerre ont auparavant été arrêtées, car Harvey Kurtzman préférait se consacrer à ''{{Lang|en|Mad}}''<ref name="time4">{{Lien web|langue=en|url= http://www.time.com/time/columnist/corliss/article/0,9565,631203-4,00.html|titre=The Glory and Horror of EC Comics p.4 |auteur=Richard Corliss |année= 29 avril 2004 |éditeur= Time.com|consulté le=4 décembre 2011}}</ref>. ''{{Lang|en|Weird Science-Fantasy}}'', qui est né de la fusion de ''{{Lang|en|Weird Science}}'' et ''{{Lang|en|Weird Fantasy}}'', est renommé en ''{{Lang|en|Incredible Science Fiction}}'' et une série de nouveaux titres d'aventures est créée pour remplacer les titres supprimés : ''{{Lang|en|Aces High}}'', ''{{Lang|en|Valor}}'', ''{{Lang|en|[[Piracy (comic book)|Piracy]]}}'', ''{{Lang|en|Impact}}'', ''{{Lang|en|Psychoanalysis}}'', ''{{Lang|en|M.D}}'', ''{{Lang|en|Extra}}''. Gaines ne veut toujours pas adhérer à la CMAA, mais les ventes s'en ressentent, car les distributeurs refusent ses publications. Les ventes de celles-ci atteignent entre 10 et 15 % de celles des publications du ''{{Lang|en|New Trend}}''. À partir du deuxième numéro, les comic books sont donc soumis au Comics Code, mais les ventes progressent peu et sont insuffisantes pour espérer amener la rentabilité (elles atteignent 20 % des ventes du ''{{Lang|en|New Trend}}''). Ils sont donc abandonnés et remplacés par des magazines surnommés ''Picto-Fiction'' (''{{Lang|en|Confessions Illustrated}}'', ''{{Lang|en|Crime Illustrated}}'', ''{{Lang|en|Shock Illustrated}}'', ''{{Lang|en|Terror Illustrated}}'') dans lesquels sont publiées des nouvelles illustrées. Ceux-ci ne durent que deux ou trois numéros, car ils sont eux aussi des échecs commerciaux. Quand en 1956 le distributeur d'EC, {{Lang|en|Leader News}}, fait faillite, Gaines décide d'arrêter l'ensemble des titres qu'il publiait encore à l'exception du magazine satirique ''{{Lang|en|Mad}}'' qui est bénéficiaire. Les difficultés financières d'EC obligent cependant Gaines à renflouer la société avec ses fonds propres et ceux de sa mère à hauteur de {{unité|110000|$}}<ref name="tcj3.1"/>.
Gaines décide dans un premier temps de ne pas adhérer à l'association. Mais les distributeurs refusant de transporter ses titres en l'absence d'approbation de la CCA, il supprime rapidement ses séries d'horreur et les deux titres ''{{Lang|en|Suspenstories}}''. Les séries de guerre ont auparavant été arrêtées, car Harvey Kurtzman préférait se consacrer à ''{{Lang|en|Mad}}''<ref name="time4">{{Lien web|langue=en|url=http://content.time.com/time/arts/article/0,8599,631203-4,00.html|titre=The Glory and Horror of EC Comics p.4 |auteur=Richard Corliss |année= 29 avril 2004 |éditeur= Time.com|consulté le=4 décembre 2011}}.</ref>. ''{{Lang|en|Weird Science-Fantasy}}'', qui est né de la fusion de ''{{Lang|en|Weird Science}}'' et ''{{Lang|en|Weird Fantasy}}'', est renommé en ''{{Lang|en|Incredible Science Fiction}}'' et une série de nouveaux titres d'aventures est créée pour remplacer les titres supprimés : ''{{Lang|en|Aces High}}'', ''{{Lang|en|Valor}}'', ''{{Lang|en|[[Piracy (comic book)|Piracy]]}}'', ''{{Lang|en|Impact}}'', ''{{Lang|en|Psychoanalysis}}'', ''{{Lang|en|M.D}}'', ''{{Lang|en|Extra}}''. Gaines ne veut toujours pas adhérer à la CMAA, mais les ventes s'en ressentent, car les distributeurs refusent ses publications. Les ventes de celles-ci atteignent entre 10 et 15 % de celles des publications du ''{{Lang|en|New Trend}}''. À partir du deuxième numéro, les comic books sont donc soumis au Comics Code, mais les ventes progressent peu et sont insuffisantes pour espérer amener la rentabilité (elles atteignent 20 % des ventes du ''{{Lang|en|New Trend}}''). Ils sont donc abandonnés et remplacés par des magazines surnommés ''Picto-Fiction'' (''{{Lang|en|Confessions Illustrated}}'', ''{{Lang|en|Crime Illustrated}}'', ''{{Lang|en|Shock Illustrated}}'', ''{{Lang|en|Terror Illustrated}}'') dans lesquels sont publiées des nouvelles illustrées. Ceux-ci ne durent que deux ou trois numéros, car ils sont eux aussi des échecs commerciaux. Quand en 1956 le distributeur d'EC, {{Lang|en|Leader News}}, fait faillite, Gaines décide d'arrêter l'ensemble des titres qu'il publiait encore à l'exception du magazine satirique ''{{Lang|en|Mad}}'' qui est bénéficiaire. Les difficultés financières d'EC obligent cependant Gaines à renflouer la société avec ses fonds propres et ceux de sa mère à hauteur de {{unité|110000|$}}<ref name="tcj3.1"/>.


En 1961, Bill Gaines vend EC Comics (qui est réduit à ''{{Lang|en|Mad}}'') à l'entreprise {{Lang|en|Premier Industry}} qui la revend en 1964 à {{Lang|en|National Periodicals}}, branche de [[DC Comics]]<ref>{{Lien web|langue=en|url= http://www.bipcomics.com/showcase/docs/ages.cfm|titre= BIP Comics: Comic Ages Timeline |auteur= |année= |éditeur= BIP Comics|consulté le=8 décembre 2011}}</ref>{{,}}<ref name="tcj3.6">{{article|langue=en|prénom1=Gary|nom1=Groth||prénom2=Dwight|nom2=Decker||prénom3=William M.|nom3=Gaines|titre=An Interview with William M. Gaines, Part Three of Three|périodique=The Comics Journal|numéro=81|mois=mai|année=1983|pages=6|url texte=http://classic.tcj.com/interviews/an-interview-with-william-m-gaines-part-three-of-three/6/|consulté le=30 novembre 2011}}</ref>. DC Comics est par la suite rachetée par l'entreprise {{Lang|en|Kinney Parking Company}}, qui devient aussi propriétaire de la Warner Bros. Cette entreprise change de nom plusieurs fois, au gré d'achats et de ventes d'entreprises, pour devenir enfin [[Time Warner]]. Bill Gaines reste à la tête de ''{{Lang|en|Mad}}'' jusqu'à sa mort en 1992 malgré les vicissitudes que connaît la maison-mère<ref>{{Lien web|langue=en|url= http://www.toonopedia.com/mad.htm|titre=Mad|auteur=Donald D. Markstein |année=2008 |éditeur= Donald D. Markstein |consulté le=3 décembre 2011}}</ref>. Légalement, EC Comics existe toujours et demeure propriétaire des droits de ''{{Lang|en|Mad}}''<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.dccomics.com/copyright|titre=Copyright : DC Comics|auteur= |année= |éditeur= DC Comics |consulté le=17 septembre 2013}}</ref>, mais de fait DC Comics, étant propriétaire à 100 % d'EC, est seul responsable de ce magazine.
En 1961, Bill Gaines vend EC Comics (qui est réduit à ''{{Lang|en|Mad}}'') à l'entreprise {{Lang|en|Premier Industry}} qui la revend en 1964 à {{Lang|en|National Periodicals}}, branche de [[DC Comics]]<ref>{{Lien web|langue=en|url= http://www.bipcomics.com/showcase/docs/ages.cfm|titre= BIP Comics: Comic Ages Timeline |auteur= |année= |éditeur= BIP Comics|consulté le=8 décembre 2011|brisé le = 2023-10-31}}.</ref>{{,}}<ref name="tcj3.6">{{article|langue=en|prénom1=Gary|nom1=Groth|prénom2=Dwight|nom2=Decker|prénom3=William M.|nom3=Gaines|titre=An Interview with William M. Gaines, Part Three of Three|périodique=The Comics Journal|numéro=81|mois=mai|année=1983|pages=6|url texte=http://classic.tcj.com/interviews/an-interview-with-william-m-gaines-part-three-of-three/6/|consulté le=30 novembre 2011}}</ref>. DC Comics est par la suite rachetée par l'entreprise {{Lang|en|Kinney Parking Company}}, qui devient aussi propriétaire de la Warner Bros. Cette entreprise change de nom plusieurs fois, au gré d'achats et de ventes d'entreprises, pour devenir enfin [[Time Warner]]. Bill Gaines reste à la tête de ''{{Lang|en|Mad}}'' jusqu'à sa mort en 1992 malgré les vicissitudes que connaît la maison-mère<ref>{{Lien web|langue=en|url= http://www.toonopedia.com/mad.htm|titre=Mad|auteur=Donald D. Markstein |année=2008 |éditeur= Donald D. Markstein |consulté le=3 décembre 2011}}.</ref>. Légalement, EC Comics existe toujours et demeure propriétaire des droits de ''{{Lang|en|Mad}}''<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.dccomics.com/copyright|titre=Copyright : DC Comics|auteur= |année= |éditeur= DC Comics |consulté le=17 septembre 2013}}.</ref>, mais de fait DC Comics, étant propriétaire à 100 % d'EC, est seul responsable de ce magazine.


== Le style EC ==
== Le style EC ==
Le succès d'EC, et la persistance de sa mémoire dans le monde des comics, tient sans doute à l'addition de trois éléments : des histoires particulièrement horribles, mais bien écrites et mises en images par les meilleurs dessinateurs de l'époque<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom1=Randy|nom1=Duncan|prénom2=Matthew J.|nom2=Smith|titre=The Power of Comics History, Form and Culture|éditeur=Continuum International Publishing Group Ltd|année=2009|pages totales=360|passage=38|isbn=9780826429360|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=dTN54Zv0Ip4C&printsec=frontcover#v=onepage&q&f=false|consulté le=23 septembre 2013}}</ref>. Elle est aussi probablement liée à la volonté de Bill Gaines, Al Feldstein<ref name="dlugos"/> et Harvey Kurtzman<ref name="vadeboncoeur">{{Lien web|langue=en|url=http://www.bpib.com/illustra2/kurtzman.htm|titre=Harvey Kurtzman|auteur=Jim Vadeboncoeur, Jr|année=2011|éditeur=JVJ Publishing |consulté le=9 décembre 2011}}</ref> de produire des œuvres qu'eux-mêmes appréciaient et d'accorder tout le soin possible à l'édition de leurs œuvres<ref name=ChromaticQueen>{{Lien web|langue=en|url=http://www.sequentialtart.com/archive/may02/severin.shtml|titre=The Chromatic Queen: Marie Severin|auteur=Katherine Keller|année=2001|éditeur=Sequential Tart|consulté le=9 décembre 2011}}</ref>.
Le succès d'EC, et la persistance de sa mémoire dans le monde des comics, tient sans doute à l'addition de trois éléments : des histoires particulièrement horribles, mais bien écrites et mises en images par les meilleurs dessinateurs de l'époque<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Randy|nom1=Duncan|prénom2=Matthew J.|nom2=Smith|titre=The power of comics|sous-titre=history, form and culture|éditeur=Continuum International Publishing Group Ltd|lieu=New York|année=2009|pages totales=360|passage=38|isbn=978-0-8264-2936-0|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=dTN54Zv0Ip4C&printsec=frontcover|consulté le=23 septembre 2013}}</ref>. Elle est aussi probablement liée à la volonté de Bill Gaines, Al Feldstein<ref name="dlugos"/> et Harvey Kurtzman<ref name="vadeboncoeur">{{Lien web|langue=en|url=http://www.bpib.com/illustra2/kurtzman.htm|titre=Harvey Kurtzman|auteur=Jim Vadeboncoeur, Jr|année=2011|éditeur=JVJ Publishing |consulté le=9 décembre 2011}}.</ref> de produire des œuvres qu'eux-mêmes appréciaient et d'accorder tout le soin possible à l'édition de leurs œuvres<ref name=ChromaticQueen>{{Lien web|langue=en|url=http://www.sequentialtart.com/archive/may02/severin.shtml|titre=The Chromatic Queen: Marie Severin|auteur=Katherine Keller|année=2001|éditeur=Sequential Tart|consulté le=9 décembre 2011}}.</ref>.


=== Une écriture soignée ===
=== Une écriture soignée ===
Bill Gaines devient un patron qui s'investit totalement dans son entreprise en participant aux choix éditoriaux et à l'écriture des comics, après sa rencontre avec Al Feldstein, et l'envol des ventes suit l'arrivée de ce dernier. Bill Gaines et lui mettent au point une technique de travail utilisée ensuite pour tous les titres, exceptés ceux édités par Harvey Kurtzman. Bill Gaines lit énormément et note tout ce qui lui semble une idée possible d'histoire. Le lendemain, il présente ces notes à Feldstein qui en valide certaines. Pour écrire leurs scénarios, Feldstein et Gaines s'inspirent donc des romans et des nouvelles qu'ils apprécient et les adaptent sans se soucier des droits d'auteurs<ref name="time3">{{article|langue=en|prénom1=Richard|nom1=Corliss|titre=The Glory and Horror of EC Comics|périodique=Times|jour=29|mois=avril|année=2004|url texte=http://www.time.com/time/columnist/corliss/article/0,9565,631203-2,00.html|consulté le=13 décembre 2011}}</ref>. Ainsi dans les comics d'horreur, on trouve des histoires inspirées de nouvelles d'[[Edgar Allan Poe]], [[H. P. Lovecraft]] ou [[Ray Bradbury]]<ref group=B>{{p.}} 624</ref>. Seul ce dernier leur rappelle que l'utilisation de ses textes suppose une compensation financière. Les deux parties, s'appréciant mutuellement, trouvent rapidement un accord et plusieurs comics d'EC incluent des adaptations officielles de nouvelles de Bradbury<ref name="tcj1.4"/>.
Bill Gaines devient un patron qui s'investit totalement dans son entreprise en participant aux choix éditoriaux et à l'écriture des comics, après sa rencontre avec Al Feldstein, et l'envol des ventes suit l'arrivée de ce dernier. Bill Gaines et lui mettent au point une technique de travail utilisée ensuite pour tous les titres, exceptés ceux édités par Harvey Kurtzman. Bill Gaines lit énormément et note tout ce qui lui semble une idée possible d'histoire. Le lendemain, il présente ces notes à Feldstein qui en valide certaines. Pour écrire leurs scénarios, Feldstein et Gaines s'inspirent donc des romans et des nouvelles qu'ils apprécient et les adaptent sans se soucier des droits d'auteurs<ref name="time3">{{article|langue=en|prénom1=Richard|nom1=Corliss|titre=The Glory and Horror of EC Comics|périodique=Times|jour=29|mois=avril|année=2004|url texte=http://www.time.com/time/columnist/corliss/article/0,9565,631203-2,00.html|consulté le=13 décembre 2011}}</ref>. Ainsi dans les comics d'horreur, on trouve des histoires inspirées de nouvelles d'[[Edgar Allan Poe]], [[H. P. Lovecraft]] ou [[Ray Bradbury]]<ref group=B>Lorcan McGrane, « Tales from the Crypt », {{p.}} 624</ref>. Seul ce dernier leur rappelle que l'utilisation de ses textes suppose une compensation financière. Les deux parties, s'appréciant mutuellement, trouvent rapidement un accord et plusieurs comics d'EC incluent des adaptations officielles de nouvelles de Bradbury<ref name="tcj1.4"/>.


À partir de l'histoire choisie, Al Feldstein propose un scénario, et écrit à la machine les textes mis en [[phylactère]]s. L'écriture du scénario se fait en pensant déjà au dessinateur qui sera chargé de le mettre en images<ref group=W name=p6>{{p.}}6</ref>. Lorsque celui-ci vient dans les bureaux d'EC pour remettre les pages d'une histoire qui lui a été proposée précédemment, il reçoit ce nouveau scénario et les pages, avec les textes déjà inscrits. À charge pour lui d'organiser la planche en tenant compte de ces exigences<ref name="tcj1.4"/>{{,}}<ref name="ace4">{{chapitre |langue=en |prénom1= S.C|nom1= Ringgenberg| prénom2= George|nom2= Evans |titre chapitre=The Ace of ''Aces High'' ! |titre ouvrage=Aces High 4 |éditeur= Gemstone |année= 1999|mois= juillet|passage= |lire en ligne= |consulté le= }}</ref>. En même temps qu'il reçoit ce travail, Bill Gaines lui remet un chèque immédiatement pour les planches fournies (ce qui est exceptionnel pour un éditeur de comics<ref name="tcj2.1">{{article|langue=en|prénom1=Gary|nom1=Groth||prénom2=Dwight|nom2=Decker||prénom3=William M.|nom3=Gaines|titre=An Interview with William M. Gaines, Part Two of Three|périodique=The Comics Journal|numéro=81|mois=mai|année=1983|pages=1|url texte=http://classic.tcj.com/interviews/an-interview-with-william-m-gaines-part-two-of-three/|consulté le=30 novembre 2011}}</ref>). La paie d'un dessinateur débutant est de {{unité|18|$}} la page dessinée, {{unité|13|$}} pour l'encrage. Le tarif plus tard peut monter jusqu'à {{unité|50|$}} la page<ref name="time2"/>. Avec cette technique, Al Feldstein peut écrire environ 144 à 168 histoires par an entre 1950 et 1953<ref name="time2"/>. Cela lui permet de gagner très correctement sa vie puisque la paie est de 6 à {{unité|7|$}} la page scénarisée<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.avclub.com/articles/al-feldstein,14077|titre=Interview: Al Feldstein|auteur=Jason Heller|année=29 mars 2007|éditeur=AV club|consulté le=13 décembre 2011}}</ref>. À partir de 1954, fatigué de ce rythme effréné<ref name="tcj1.4"/>, Bill Gaines se décide à engager des scénaristes tels que [[Carl Wessler]]<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/credit/name/Carl%20Wessler/sort/chrono|titre=Story Search Results for 'Carl Wessler'|site=wwww.comics.org|éditeur=Grand Comics Database|consulté le=13 décembre 2011}}</ref>, [[Otto Binder]]<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/writer/name/binder/sort/chrono/?script=binder&method=icontains&target=sequence&page=15|titre=Story Search Results for 'Binder'|site=wwww.comics.org|éditeur=Grand Comics Database |consulté le=13 décembre 2011}}</ref>, [[Jack Oleck]]<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/writer/name/oleck/sort/chrono|titre=Story Search Results for 'Olek'|site=www.comics.org|éditeur=Grand Comics Database |consulté le=13 décembre 2011}}</ref>. Même si Al Feldstein n'est plus le seul scénariste, cela ne l'empêche pas, en tant que rédacteur en chef de réécrire les scénarios qui lui sont soumis avant de les proposer aux dessinateurs<ref name="tcj1.4"/>. Il continue à porter ce regard critique plus tard quand il devient rédacteur en chef de ''{{Lang|en|Mad}}''. En effet, après le départ de Harvey Kurtzman en avril 1956, Bill Gaines appelle Al Feldstein pour prendre la place d'éditeur de ''{{Lang|en|Mad}}''<ref name="dlugos"/>. ''{{Lang|en|Mad}}'' est à l'époque un magazine qui se vend très bien (environ {{formatnum:375000}} exemplaires vendus pour chaque numéro), mais sous la houlette de Feldstein les ventes grimpent jusqu'à atteindre {{formatnum:2800000}}<ref name="dlugos"/>{{,}}<ref name=mad>{{Lien web|langue=en|url=http://users.ipfw.edu/slaubau/madcirc.htm|titre=Mad Magazine Circulation Figures 1961 TO 2008|auteur=Mike Slaubaugh|année=2008|consulté le=26 décembre 2011}}</ref>. Non seulement Feldstein édite le titre, mais il réécrit certaines histoires et prépare des esquisses pour certains dessinateurs.
À partir de l'histoire choisie, Al Feldstein propose un scénario, et écrit à la machine les textes mis en [[Phylactère (bande dessinée)|phylactères]]. L'écriture du scénario se fait en pensant déjà au dessinateur qui sera chargé de le mettre en images<ref group=W name=p6>{{p.}}6</ref>. Lorsque celui-ci vient dans les bureaux d'EC pour remettre les pages d'une histoire qui lui a été proposée précédemment, il reçoit ce nouveau scénario et les pages, avec les textes déjà inscrits. À charge pour lui d'organiser la planche en tenant compte de ces exigences<ref name="tcj1.4"/>{{,}}<ref name="ace4">{{chapitre |langue=en |prénom1= S.C|nom1= Ringgenberg| prénom2= George|nom2= Evans |titre chapitre=The Ace of ''Aces High'' ! |titre ouvrage=Aces High 4 |éditeur= Gemstone |année= 1999|mois= juillet|passage= |lire en ligne= |consulté le= }}</ref>. En même temps qu'il reçoit ce travail, Bill Gaines lui remet un chèque immédiatement pour les planches fournies (ce qui est exceptionnel pour un éditeur de comics<ref name="tcj2.1">{{article|langue=en|prénom1=Gary|nom1=Groth|prénom2=Dwight|nom2=Decker|prénom3=William M.|nom3=Gaines|titre=An Interview with William M. Gaines, Part Two of Three|périodique=The Comics Journal|numéro=81|mois=mai|année=1983|pages=1|url texte=http://classic.tcj.com/interviews/an-interview-with-william-m-gaines-part-two-of-three/|consulté le=30 novembre 2011}}</ref>). La paie d'un dessinateur débutant est de {{unité|18|$}} la page dessinée, {{unité|13|$}} pour l'encrage. Le tarif plus tard peut monter jusqu'à {{unité|50|$}} la page<ref name="time2"/>. Avec cette technique, Al Feldstein peut écrire environ 144 à 168 histoires par an entre 1950 et 1953<ref name="time2"/>. Cela lui permet de gagner très correctement sa vie puisque la paie est de 6 à {{unité|7|$}} la page scénarisée<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.avclub.com/articles/al-feldstein,14077|titre=Interview: Al Feldstein|auteur=Jason Heller|année=29 mars 2007|éditeur=AV club|consulté le=13 décembre 2011}}.</ref>. À partir de 1954, fatigué de ce rythme effréné<ref name="tcj1.4"/>, Bill Gaines se décide à engager des scénaristes tels que [[Carl Wessler]]<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/credit/name/Carl%20Wessler/sort/chrono|titre=Story Search Results for 'Carl Wessler'|site=wwww.comics.org|éditeur=Grand Comics Database|consulté le=13 décembre 2011}}.</ref>, [[Otto Binder]]<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/writer/name/binder/sort/chrono/?script=binder&method=icontains&target=sequence&page=15|titre=Story Search Results for 'Binder'|site=wwww.comics.org|éditeur=Grand Comics Database |consulté le=13 décembre 2011}}.</ref>, [[Jack Oleck]]<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/writer/name/oleck/sort/chrono|titre=Story Search Results for 'Olek'|site=comics.org|éditeur=Grand Comics Database |consulté le=13 décembre 2011}}.</ref>. Même si Al Feldstein n'est plus le seul scénariste, cela ne l'empêche pas, en tant que rédacteur en chef de réécrire les scénarios qui lui sont soumis avant de les proposer aux dessinateurs<ref name="tcj1.4"/>. Il continue à porter ce regard critique plus tard quand il devient rédacteur en chef de ''{{Lang|en|Mad}}''. En effet, après le départ de Harvey Kurtzman en {{date-|avril 1956}}, Bill Gaines appelle Al Feldstein pour prendre la place d'éditeur de ''{{Lang|en|Mad}}''<ref name="dlugos"/>. ''{{Lang|en|Mad}}'' est à l'époque un magazine qui se vend très bien (environ {{nombre|375000|exemplaires}} vendus pour chaque numéro), mais sous la houlette de Feldstein les ventes grimpent jusqu'à atteindre {{formatnum:2800000}}<ref name="dlugos"/>{{,}}<ref name=mad>{{Lien web|langue=en|url=http://users.ipfw.edu/slaubau/madcirc.htm|titre=Mad Magazine Circulation Figures 1961 TO 2008|auteur=Mike Slaubaugh|année=2008|consulté le=26 décembre 2011}}.</ref>. Non seulement Feldstein édite le titre, mais il réécrit certaines histoires et prépare des esquisses pour certains dessinateurs.


Comme Feldstein, Harvey Kurtzman édite les comic books dont il est responsable avec une méthode qui ne varie pas. Toutefois, il s'avère plus directif dans son rôle d'éditeur car il donne aux artistes des pages où chaque case est déjà crayonnée. Le dessinateur doit suivre scrupuleusement cette esquisse qui indique ce qui doit être vu dans chaque vignette et sous quel angle<ref name="ace1">{{chapitre |langue=en |prénom1= S.C|nom1= Ringgenberg| prénom2= George|nom2= Evans |titre chapitre=The Ace of ''Aces High'' ! |titre ouvrage=Aces High 1|éditeur= Gemstone |année= 1999|mois= avril|passage= |lire en ligne= |consulté le= }}</ref>{{,}}<ref name="vadeboncoeur"/>. Il ne peut ainsi travailler qu'avec des artistes capables de se soumettre totalement à ses volontés<ref name="tcj2.3">{{article|langue=en|prénom1=Gary|nom1=Groth||prénom2=Dwight|nom2=Decker||prénom3=William M.|nom3=Gaines|titre=An Interview with William M. Gaines, Part Two of Three|périodique=The Comics Journal|numéro=81|mois=mai|année=1983|pages=3|url texte=http://classic.tcj.com/interviews/an-interview-with-william-m-gaines-part-two-of-three/3/|consulté le=30 novembre 2011}}</ref>, ce qui entraîne parfois certains heurts avec des artistes (Krigstein et Evans par exemple)<ref name="ace1"/>. Sa production est de ce fait bien moindre, d'autant qu'il est très scrupuleux dans le respect des éléments historiques et qu'une partie de son travail consiste à chercher des informations fiables<ref name="ace1"/>.
Comme Feldstein, Harvey Kurtzman édite les comic books dont il est responsable avec une méthode qui ne varie pas. Toutefois, il s'avère plus directif dans son rôle d'éditeur car il donne aux artistes des pages où chaque case est déjà crayonnée. Le dessinateur doit suivre scrupuleusement cette esquisse qui indique ce qui doit être vu dans chaque vignette et sous quel angle<ref name="ace1">{{chapitre |langue=en |prénom1= S.C|nom1= Ringgenberg| prénom2= George|nom2= Evans |titre chapitre=The Ace of ''Aces High'' ! |titre ouvrage=Aces High 1|éditeur= Gemstone |année= 1999|mois= avril|passage= |lire en ligne= |consulté le= }}</ref>{{,}}<ref name="vadeboncoeur"/>. Il ne peut ainsi travailler qu'avec des artistes capables de se soumettre totalement à ses volontés<ref name="tcj2.3">{{article|langue=en|prénom1=Gary|nom1=Groth|prénom2=Dwight|nom2=Decker|prénom3=William M.|nom3=Gaines|titre=An Interview with William M. Gaines, Part Two of Three|périodique=The Comics Journal|numéro=81|mois=mai|année=1983|pages=3|url texte=http://classic.tcj.com/interviews/an-interview-with-william-m-gaines-part-two-of-three/3/|consulté le=30 novembre 2011}}</ref>, ce qui entraîne parfois certains heurts avec des artistes (Krigstein et Evans par exemple)<ref name="ace1"/>. Sa production est de ce fait bien moindre, d'autant qu'il est très scrupuleux dans le respect des éléments historiques et qu'une partie de son travail consiste à chercher des informations fiables<ref name="ace1"/>.


Tous ces scénaristes ont en commun une réflexion sur la mise en valeur des éléments essentiels du récit. Selon Laurent Gerbier, EC Comics est le premier éditeur qui propose des bandes dessinées dans lesquelles la linéarité de la narration est mise à mal pour obtenir un effet sur le lecteur qui soit le saisissement ou l'effroi<ref>{{article|langue=|prénom1=Laurent|nom1=Gerbier|titre=Découpage fantastique et continuité graphique dans la bande dessinée|périodique=Image and Narrative|numéro=2|mois=septembre|année=2001|pages=|issn=1780-678X|url texte=http://www.imageandnarrative.be/inarchive/fantastiquebd/laurentgerbier.htm|consulté le=28 octobre 2012}}</ref>.
Tous ces scénaristes ont en commun une réflexion sur la mise en valeur des éléments essentiels du récit. Selon Laurent Gerbier, EC Comics est le premier éditeur qui propose des bandes dessinées dans lesquelles la linéarité de la narration est mise à mal pour obtenir un effet sur le lecteur qui soit le saisissement ou l'effroi<ref>{{article|langue=|prénom1=Laurent|nom1=Gerbier|titre=Découpage fantastique et continuité graphique dans la bande dessinée|périodique=Image and Narrative|numéro=2|mois=septembre|année=2001|pages=|issn=1780-678X|url texte=http://www.imageandnarrative.be/inarchive/fantastiquebd/laurentgerbier.htm|consulté le=28 octobre 2012}}</ref>.
Ligne 92 : Ligne 93 :
Deux catégories d'artistes travaillent pour EC Comics. Les premiers constituent le groupe habituel, mais à celui-ci s'ajoutent parfois des artistes qui ne dessinent que quelques histoires avant de chercher ailleurs un engagement. Les artistes attitrés sont :
Deux catégories d'artistes travaillent pour EC Comics. Les premiers constituent le groupe habituel, mais à celui-ci s'ajoutent parfois des artistes qui ne dessinent que quelques histoires avant de chercher ailleurs un engagement. Les artistes attitrés sont :


[[Johnny Craig]] : Dès 1946, il travaille pour EC, alors dirigé par [[Max Gaines]], comme correcteur et lettreur<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Mark Evanier |url=http://www.povonline.com/cols/COL365.htm |titre=Johnny Craig |site=povonline.com |date=12 novembre 2001 |consulté le =3 février 2012}}</ref>. Lorsque [[William Gaines|Bill Gaines]] prend en charge la société, il est encore là. Son premier travail artistique est la couverture du {{n°}} 1 de ''{{Lang|en|Moon Girl and the Prince}}'' daté de la fin 1947<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/penciller/name/johnny%20craig/sort/chrono/ | titre=GCD :: Story Search Results for 'Johnny Craig'|site=www.comics.org|éditeur=Grand Comics Database|consulté le=5 février 2012}}</ref>. Par la suite il dessine et scénarise des récits d'horreur. Il reste chez EC jusqu'à la fin de la nouvelle direction et des Picto-fictions<ref name=lambiek>{{Lien web|langue=en|url=http://www.lambiek.net/artists/c/craig.htm|titre=Comic creator: Johnny Craig|site= Lambiek.com|consulté le =2 février 2012}}</ref>.
[[Johnny Craig]] : Dès 1946, il travaille pour EC, alors dirigé par [[Max Gaines]], comme correcteur et lettreur<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Mark Evanier |url=http://www.povonline.com/cols/COL365.htm |titre=Johnny Craig |site=povonline.com |date=12 novembre 2001 |consulté le =3 février 2012}}.</ref>. Lorsque [[William Gaines|Bill Gaines]] prend en charge la société, il est encore là. Son premier travail artistique est la couverture du {{n°}} 1 de ''{{Lang|en|Moon Girl and the Prince}}'' daté de la fin 1947<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/penciller/name/johnny%20craig/sort/chrono/ | titre=GCD :: Story Search Results for 'Johnny Craig'|site=comics.org|éditeur=Grand Comics Database|consulté le=5 février 2012}}.</ref>. Par la suite il dessine et scénarise des récits d'horreur. Il reste chez EC jusqu'à la fin de la nouvelle direction et des Picto-fictions<ref name=lambiek>{{Lien web|langue=en|url=http://www.lambiek.net/artists/c/craig.htm|titre=Comic creator: Johnny Craig|site= Lambiek.com|consulté le =2 février 2012}}.</ref>.


[[Reed Crandall]] : Dans le {{n°|9}} de ''{{Lang|en|Shock Suspenstories}}'', daté de juin juillet 1953, paraît la première histoire dessinée par Reed Crandall pour EC. Il s'agit de ''{{Lang|en|Carrion Death}}''<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/credit/name/reed%20crandall/sort/chrono/?pencils=reed+crandall&inks=reed+crandall&logic=True&method=icontains&page=6|titre=GCD :: Story Search Results for 'Reed Crandall'|site=www.comics.org|éditeur=Grand Comics Database|consulté le=9 janvier 2012}}</ref> qui sera suivi de nombreux autres récits de science-fiction, d'horreur, de crime et de guerre. Après le passage à la nouvelle direction, Red Crandall continue de travailler pour EC sur les titres ''{{Lang|en|Piracy}}'', ''{{Lang|en|Impact}}'', ''{{Lang|en|Extra}}'', ''{{Lang|en|M.D}}''. ainsi que sur les ''Picto-Fictions''<ref>{{Lien web |langue=en |url=http://www.comic-art.com/biographies/crandal1.htm |titre=Comic Art & Graffix Gallery Artist Biographies - Reed Crandall |site= http://www.comic-art.com |consulté le =8 janvier 2012}}</ref>.
[[Reed Crandall]] : Dans le {{n°|9}} de ''{{Lang|en|Shock Suspenstories}}'', daté de juin {{date-|juillet 1953}}, paraît la première histoire dessinée par Reed Crandall pour EC. Il s'agit de ''{{Lang|en|Carrion Death}}''<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/credit/name/reed%20crandall/sort/chrono/?pencils=reed+crandall&inks=reed+crandall&logic=True&method=icontains&page=6|titre=GCD :: Story Search Results for 'Reed Crandall'|site=comics.org|éditeur=Grand Comics Database|consulté le=9 janvier 2012}}.</ref> qui sera suivi de nombreux autres récits de science-fiction, d'horreur, de crime et de guerre. Après le passage à la nouvelle direction, Red Crandall continue de travailler pour EC sur les titres ''{{Lang|en|Piracy}}'', ''{{Lang|en|Impact}}'', ''{{Lang|en|Extra}}'', ''{{Lang|en|M.D}}''. ainsi que sur les ''Picto-Fictions''<ref>{{Lien web |langue=en |url=http://www.comic-art.com/biographies/crandal1.htm |titre=Comic Art & Graffix Gallery Artist Biographies - Reed Crandall |site= comic-art.com |consulté le =8 janvier 2012}}.</ref>.


[[Jack Davis]] : C'est au mois de novembre 1950 qu'est publiée sa première histoire pour EC ''{{Lang|en|The Living Mummy}}'' dans ''{{Lang|en|Haunt of Fear}}'' {{n°|4}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/credit/name/Jack%20Davis/sort/chrono/|titre=GCD :: Story Search Results for 'Jack Davis'|site=www.comics.org|éditeur=Grand Comics Database|consulté le=5 février 2012}}</ref>. Par la suite, il illustre de nombreuses histoires dans des genres différents (horreur, guerre, science-fiction, humour, etc.) et participe à l'écriture de quelques scénarios, surtout pour les comics de guerre<ref name=crazy>{{Lien web|langue=en|url=http://www.crazycampsongs.com/jackdavis.html|titre=Biography of Illustrator/Artist Jack Davis|site=www.comic-art.com|éditeur=Crazy Campsongs |consulté le=2 février 2012}}</ref>. Lorsqu'en novembre 1952 est lancé le comics ''{{Lang|en|[[Mad]]}}'', il signe les dessins de la première histoire, parodie des récits d'horreurs que l'on pouvait trouver dans les EC comics. Davis participe aussi aux comics de la nouvelle direction et à la version de ''{{Lang|en|Mad}}'' dirigée par [[Al Feldstein]]<ref name=crazy/>.
[[Jack Davis (auteur)|Jack Davis]] : C'est au mois de {{date-|novembre 1950}} qu'est publiée sa première histoire pour EC ''{{Lang|en|The Living Mummy}}'' dans ''{{Lang|en|Haunt of Fear}}'' {{n°|4}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/credit/name/Jack%20Davis/sort/chrono/|titre=GCD :: Story Search Results for 'Jack Davis'|site=comics.org|éditeur=Grand Comics Database|consulté le=5 février 2012}}.</ref>. Par la suite, il illustre de nombreuses histoires dans des genres différents (horreur, guerre, science-fiction, humour, etc.) et participe à l'écriture de quelques scénarios, surtout pour les comics de guerre<ref name=crazy>{{Lien web|langue=en|url=http://www.crazycampsongs.com/jackdavis.html|titre=Biography of Illustrator/Artist Jack Davis|site=comic-art.com|éditeur=Crazy Campsongs |consulté le=2 février 2012}}.</ref>. Lorsqu'en {{date-|novembre 1952}} est lancé le comics ''{{Lang|en|[[Mad]]}}'', il signe les dessins de la première histoire, parodie des récits d'horreurs que l'on pouvait trouver dans les EC comics. Davis participe aussi aux comics de la nouvelle direction et à la version de ''{{Lang|en|Mad}}'' dirigée par [[Al Feldstein]]<ref name=crazy/>.


[[George Evans]] : En 1952 Evans arrive chez EC Comics<ref name="ace4"/> et en septembre, est publiée dans ''{{Lang|en|Haunt of Fear}}'' {{numéro}}15 sa première histoire dessinée pour EC ''{{Lang|en|All Washed Up!}}''. Il produit alors des histoires d'horreur, des récits historiques ou d'aventures.
[[George Evans]] : En 1952 Evans arrive chez EC Comics<ref name="ace4"/> et en septembre, est publiée dans ''{{Lang|en|Haunt of Fear}}'' {{numéro}}15 sa première histoire dessinée pour EC ''{{Lang|en|All Washed Up!}}''. Il produit alors des histoires d'horreur, des récits historiques ou d'aventures.
Lors de la nouvelle direction Evans, passionné d'aviation<ref name="stilesevans">{{Lien web |langue=en |url=http://www.stevestiles.com/gevans.htm |auteur=Steve Stiles |titre=George Evans: Aviation ace in the panels |site=www.stevestiles.com |consulté le=2 février 2012}}</ref>, travaille particulièrement pour ''{{Lang|en|Aces high}}'' qui raconte des histoires se passant exclusivement dans le monde de l'aviation durant la première guerre mondiale.
Lors de la nouvelle direction Evans, passionné d'aviation<ref name="stilesevans">{{Lien web |langue=en |url=http://www.stevestiles.com/gevans.htm |auteur=Steve Stiles |titre=George Evans: Aviation ace in the panels |site=stevestiles.com |consulté le=2 février 2012}}.</ref>, travaille particulièrement pour ''{{Lang|en|Aces high}}'' qui raconte des histoires se passant exclusivement dans le monde de l'aviation durant la [[Première Guerre mondiale|première guerre mondiale]].


[[Graham Ingels|Graham « Ghastly » Ingels]] : En 1948 il rejoint ''{{Lang|en|EC comics}}''. Ses premiers travaux pour cet éditeur sont ''{{Lang|en|The Dead Man's Hand}}'' et ''{{Lang|en|The Apache Assassin}}'' publiés dans le premier numéro de ''{{Lang|en|Gunfighter}}'' ({{numéro}}5 sur la couverture)<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/credit/name/Ingels/sort/chrono/|titre=GCD :: Story Search Results for 'Ingels'|site=www.comics.org|éditeur=Grand Comics Database|consulté le=5 février 2012}}</ref>. Il participe aux récits d'horreurs du ''{{Lang|en|New Trend}}'' dès le premier numéro de ''{{Lang|en|Vault of horror}}'' avec le titre ''{{Lang|en|Doctor of Horror}}''. À partir de ce moment, il se spécialise dans ce genre et cette spécialisation lui vaut le surnom de ''{{Lang|en|Ghastly}}''<ref group=n>''[[:en:wikt:ghastly|{{Lang|en|ghastly}}]]'' signifie blême ou blafard.</ref> qu'il utilise pour signer ses histoires d'horreur. Ingels reste chez EC pour la nouvelle direction et les magazines de Picto fiction<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://lambiek.net/artists/i/ingles.htm|auteur=Lambiek comic shop and studio in Amsterdam, The Netherlands|titre=Comic creator: Graham Ingels|site=www.lambiek.net|éditeur=Lambiek.Net - the Comics Network: studio at lambiek.net|consulté le=6 février 2012}}</ref> et la fin d'EC marque quasiment la fin d'Ingels dans le monde des comics<ref name="tomorrow">{{Lien web|langue=en|url=http://www.isthistomorrow.com/2004/ingels.html|auteur= Kelly Shane & Woody Compton|titre=Comic creator: Graham Ingels|site=www.isthistomorrow.com| consulté le ={{1er}} juillet 2012}}</ref>.
[[Graham Ingels|Graham « Ghastly » Ingels]] : En 1948 il rejoint ''{{Lang|en|EC comics}}''. Ses premiers travaux pour cet éditeur sont ''{{Lang|en|The Dead Man's Hand}}'' et ''{{Lang|en|The Apache Assassin}}'' publiés dans le premier numéro de ''{{Lang|en|Gunfighter}}'' ({{numéro}}5 sur la couverture)<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/credit/name/Ingels/sort/chrono/|titre=GCD :: Story Search Results for 'Ingels'|site=comics.org|éditeur=Grand Comics Database|consulté le=5 février 2012}}.</ref>. Il participe aux récits d'horreurs du ''{{Lang|en|New Trend}}'' dès le premier numéro de ''{{Lang|en|Vault of horror}}'' avec le titre ''{{Lang|en|Doctor of Horror}}''. À partir de ce moment, il se spécialise dans ce genre et cette spécialisation lui vaut le surnom de ''{{Lang|en|Ghastly}}''<ref group=n>''[[:en:wikt:ghastly|{{Lang|en|ghastly}}]]'' signifie blême ou blafard.</ref> qu'il utilise pour signer ses histoires d'horreur. Ingels reste chez EC pour la nouvelle direction et les magazines de Picto fiction<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://lambiek.net/artists/i/ingles.htm|auteur=Lambiek comic shop and studio in Amsterdam, The Netherlands|titre=Comic creator: Graham Ingels|site=lambiek.net|éditeur=Lambiek.Net - the Comics Network: studio at lambiek.net|consulté le=6 février 2012}}.</ref> et la fin d'EC marque quasiment la fin d'Ingels dans le monde des comics<ref name="tomorrow">{{Lien web|langue=en|url=http://www.isthistomorrow.com/2004/ingels.html|auteur= Kelly Shane & Woody Compton|titre=Comic creator: Graham Ingels|site=isthistomorrow.com| consulté le ={{1er}} juillet 2012}}.</ref>.


[[Jack Kamen]] : Ami de Al Feldstein qu'il a rencontré au studio de [[Jerry Iger]], il est amené par ce dernier chez EC où il travaillera jusqu'à l'arrêt des picto-fictions qu'il a suggérées à Bill Gaines. Sa première histoire publiée par EC s'intitule ''{{Lang|en|Experiment In Death}}'' et paraît dans ''{{Lang|en|Weird Science}}'' {{numéro}}12 de mai 1950<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/credit/name/jack%20kamen/sort/chrono/?pencils=jack+kamen&method=icontains&page=4|titre=GCD :: Story Search Results for 'Jack Kamen'|site=www.comics.org||éditeur=Grand Comics Database|consulté le=8 février 2012}}</ref>. Il dessine de nombreuses histoires d'horreur, mais réalise de temps en temps des récits policiers ou de science-fiction. Lors de la nouvelle direction, il est l'unique dessinateur de ''{{Lang|en|Psychoanalysis}}''<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://lambiek.net/artists/k/kamen_jack.htm|auteur=Lambiek comic shop and studio in Amsterdam, The Netherlands|titre=Comic creator: Jack Kamen|site=www.lambiek.net|éditeur=Lambiek.Net - the Comics Network: studio at lambiek.net|consulté le =8 février 2012}}</ref>.
[[Jack Kamen]] : Ami de Al Feldstein qu'il a rencontré au studio de [[Jerry Iger]], il est amené par ce dernier chez EC où il travaillera jusqu'à l'arrêt des picto-fictions qu'il a suggérées à Bill Gaines. Sa première histoire publiée par EC s'intitule ''{{Lang|en|Experiment In Death}}'' et paraît dans ''{{Lang|en|Weird Science}}'' {{numéro}}12 de {{date-|mai 1950}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/credit/name/jack%20kamen/sort/chrono/?pencils=jack+kamen&method=icontains&page=4|titre=GCD :: Story Search Results for 'Jack Kamen'|site=comics.org|éditeur=Grand Comics Database|consulté le=8 février 2012}}.</ref>. Il dessine de nombreuses histoires d'horreur, mais réalise de temps en temps des récits policiers ou de science-fiction. Lors de la nouvelle direction, il est l'unique dessinateur de ''{{Lang|en|Psychoanalysis}}''<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://lambiek.net/artists/k/kamen_jack.htm|auteur=Lambiek comic shop and studio in Amsterdam, The Netherlands|titre=Comic creator: Jack Kamen|site=lambiek.net|éditeur=Lambiek.Net - the Comics Network: studio at lambiek.net|consulté le =8 février 2012}}.</ref>.


[[Bernie Krigstein]] : Bernie Krigstein entre chez EC Comics en 1953, où il travaille dans plusieurs styles (horreur, science-fiction, aventures)<ref>{{Lien web|langue=en | url =http://lambiek.net/artists/k/krigstein_b.htm|auteur=Lambiek comic shop and studio in Amsterdam, The Netherlands|titre=Comic creator: Bernie Krigstein|site=www.lambiek.net|éditeur=Lambiek.Net - the Comics Network: studio at lambiek.net|consulté le=8 février 2012}}</ref>. Sa première histoire publiée est''{{Lang|en| Derelict Ship}}'' dans le {{numéro}}22 de ''{{Lang|en|Weird Fantasy}}'' (novembre-décembre 1953)<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/penciller/name/bernie%20krigstein/sort/chrono/?pencils=bernie+krigstein&method=icontains&target=sequence&page=2|titre=GCD :: Story Search Results for 'Bernie Krigstein'|site=www.comics.org|éditeur=Grand Comics Database|consulté le=8 février 2012}}</ref>.
[[Bernie Krigstein]] : Bernie Krigstein entre chez EC Comics en 1953, où il travaille dans plusieurs styles (horreur, science-fiction, aventures)<ref>{{Lien web|langue=en | url =http://lambiek.net/artists/k/krigstein_b.htm|auteur=Lambiek comic shop and studio in Amsterdam, The Netherlands|titre=Comic creator: Bernie Krigstein|site=lambiek.net|éditeur=Lambiek.Net - the Comics Network: studio at lambiek.net|consulté le=8 février 2012}}.</ref>. Sa première histoire publiée est''{{Lang|en| Derelict Ship}}'' dans le {{numéro}}22 de ''{{Lang|en|Weird Fantasy}}'' (novembre-{{date-|décembre 1953}})<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/penciller/name/bernie%20krigstein/sort/chrono/?pencils=bernie+krigstein&method=icontains&target=sequence&page=2|titre=GCD :: Story Search Results for 'Bernie Krigstein'|site=comics.org|éditeur=Grand Comics Database|consulté le=8 février 2012}}.</ref>.


[[Harvey Kurtzman]] : il commence à travailler pour EC en 1949 en réalisant ''{{Lang|en|Lucky Fights It Through}}'', un {{lang|en|comic book}} éducatif de prévention des maladies vénériennes<ref name="tcj2.3"/>. En septembre 1950, est publiée sa première histoire dans un comic book de la période ''{{Lang|en|New Trend}}'' dans ''{{Lang|en|Weird Science}}'' {{numéro}} 14. Il dessine des histoires de science-fiction ou d'horreur jusqu'en juin 51 avant d'être rédacteur en chef de ''{{Lang|en|Two-Fisted tales}}'', ''{{Lang|en|Frontline combat}}'' et ''{{Lang|en|Mad}}''.
[[Harvey Kurtzman]] : il commence à travailler pour EC en 1949 en réalisant ''{{Lang|en|Lucky Fights It Through}}'', un {{lang|en|comic book}} éducatif de prévention des maladies vénériennes<ref name="tcj2.3"/>. En {{date-|septembre 1950}}, est publiée sa première histoire dans un comic book de la période ''{{Lang|en|New Trend}}'' dans ''{{Lang|en|Weird Science}}'' {{numéro}} 14. Il dessine des histoires de science-fiction ou d'horreur jusqu'en juin 51 avant d'être rédacteur en chef de ''{{Lang|en|Two-Fisted tales}}'', ''{{Lang|en|Frontline combat}}'' et ''{{Lang|en|Mad}}''.


[[Joe Orlando]] : en septembre 1951 est publiée sa première histoire éditée par EC Comics : "Forbidden Fruit" dans ''{{Lang|en|Haunt of Fear}}'')<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/penciller/name/joe%20orlando/sort/chrono/|titre=GCD :: Story Search Results for 'Joe Orlando'|site=www.comics.org|éditeur= Grand Comics Database |consulté le=8 février 2012}}</ref>. Il dessine surtout de la science-fiction que l'on retrouve dans les titres ''{{Lang|en|Weird Science}}'', ''{{Lang|en|Weird Fantasy}}'', ''{{Lang|en|Weird science-Fantasy}}'' et ''{{Lang|en|Shock Suspenstories}}'', mais aussi quelques histoires d'horreur dans ''{{Lang|en|Tales from the Crypt}}'' ou ''{{Lang|en|Vault of Horror}}''.
[[Joe Orlando]] : en {{date-|septembre 1951}} est publiée sa première histoire éditée par EC Comics : "Forbidden Fruit" dans ''{{Lang|en|Haunt of Fear}}'')<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/penciller/name/joe%20orlando/sort/chrono/|titre=GCD :: Story Search Results for 'Joe Orlando'|site=comics.org|éditeur= Grand Comics Database |consulté le=8 février 2012}}.</ref>. Il dessine surtout de la science-fiction que l'on retrouve dans les titres ''{{Lang|en|Weird Science}}'', ''{{Lang|en|Weird Fantasy}}'', ''{{Lang|en|Weird science-Fantasy}}'' et ''{{Lang|en|Shock Suspenstories}}'', mais aussi quelques histoires d'horreur dans ''{{Lang|en|Tales from the Crypt}}'' ou ''{{Lang|en|Vault of Horror}}''.
Joe Orlando produit encore quelques histoires pour ''{{Lang|en|Mad}}'' avant de quitter EC. En 1992, il retrouve EC Comics en étant nommé directeur de publication associé de ''{{Lang|en|Mad}}''. En 1996, il se retire de DC comics, mais garde un bureau à ''{{Lang|en|Mad}}'' où il travaillera jusqu'à sa mort en 1998<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://lambiek.net/artists/o/orlando.htm|auteur=Lambiek comic shop and studio in Amsterdam, The Netherlands|titre=Comic creator: Joe Orlando|site=www.lambiek.net|éditeur=Lambiek.Net - the Comics Network: studio at lambiek.net|consulté le=8 février 2012}}</ref>.
Joe Orlando produit encore quelques histoires pour ''{{Lang|en|Mad}}'' avant de quitter EC. En 1992, il retrouve EC Comics en étant nommé directeur de publication associé de ''{{Lang|en|Mad}}''. En 1996, il se retire de DC comics, mais garde un bureau à ''{{Lang|en|Mad}}'' où il travaillera jusqu'à sa mort en 1998<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://lambiek.net/artists/o/orlando.htm|auteur=Lambiek comic shop and studio in Amsterdam, The Netherlands|titre=Comic creator: Joe Orlando|site=lambiek.net|éditeur=Lambiek.Net - the Comics Network: studio at lambiek.net|consulté le=8 février 2012}}.</ref>.


[[George Roussos]] : il réalise son premier travail pour EC en 1950. Le récit, intitulé ''{{lang|en|Trapped In the Tomb}}'' est publié dans ''{{Lang|en|Crime Patrol}}'' {{numéro}} 7 daté de février-mars 1950<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/penciller/name/george%20roussos/sort/chrono/?pencils=george+roussos&method=icontains&target=sequence&page=2|titre=GCD :: Story Search Results for 'George Roussos'|site=www.comics.org|page=2|éditeur=Grand Comics Database|consulté le={{1er}} août 2012}}</ref>. Il dessine quelques histoires dans différents genres mais ne devient pas pour autant un auteur régulier. Il livre ses dernières planches en 1952 et propose ses talents à d'autres éditeurs et surtout [[Marvel Comics]]<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/penciller/name/george%20roussos/sort/chrono/?pencils=george+roussos&method=icontains&target=sequence&page=3|titre=GCD :: Story Search Results for 'George Roussos'|site=www.comics.org|page=3|éditeur= Grand Comics Database|consulté le={{1er}} août 2012}}</ref>.
[[George Roussos]] : il réalise son premier travail pour EC en 1950. Le récit, intitulé ''{{lang|en|Trapped In the Tomb}}'' est publié dans ''{{Lang|en|Crime Patrol}}'' {{numéro}} 7 daté de février-{{date-|mars 1950}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/penciller/name/george%20roussos/sort/chrono/?pencils=george+roussos&method=icontains&target=sequence&page=2|titre=GCD :: Story Search Results for 'George Roussos'|site=comics.org|page=2|éditeur=Grand Comics Database|consulté le={{1er}} août 2012}}.</ref>. Il dessine quelques histoires dans différents genres mais ne devient pas pour autant un auteur régulier. Il livre ses dernières planches en 1952 et propose ses talents à d'autres éditeurs et surtout [[Marvel Comics]]<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/penciller/name/george%20roussos/sort/chrono/?pencils=george+roussos&method=icontains&target=sequence&page=3|titre=GCD :: Story Search Results for 'George Roussos'|site=comics.org|page=3|éditeur= Grand Comics Database|consulté le={{1er}} août 2012}}.</ref>.


[[John Severin]] et [[Will Elder]] : En 1951, Harvey Kurtzman appelle ses amis John Severin et Will Elder, ce dernier encrant souvent les dessins de Severin, pour travailler avec lui sur le {{lang|en|comic book}} ''{{Lang|en|Two-Fisted Tales}}''<ref>{{Lien web|langue=en|id=groth|auteur=Gary Groth|url=http://www.tcj.com/the-john-severin-interview-parts-i-ii/|titre=The John Severin Interview Parts I & II|série=The Comics Journal 215-216|mois=août-octobre|année=1999|site=www.tcj.com|éditeur =Fantagraphics Books|page=7|en ligne le=14 février 2012|consulté le=19 février 2012}}</ref>. Le tandem produira plusieurs récits d'aventures et de guerre pour ce magazine et pour ''{{Lang|en|Frontline Combat}}''. Lorsque Harvey Kurtzman lance ''{{Lang|en|[[Mad]]}}'', John Severin et Will Elder sont encore de l'aventure, même s'ils ne travaillent plus ensemble<ref>{{Lien web|langue=en|id=groth|auteur=Gary Groth|url=http://www.tcj.com/the-john-severin-interview-parts-i-ii/| titre = The John Severin Interview Parts I & II|série=The Comics Journal 215-216|mois=août-octobre|année=1999|site=www.tcj.com|éditeur=Fantagraphics Books|page=9|en ligne le =14 février 2012|consulté le=2 septembre 2013}}</ref>.
[[John Severin]] et [[Will Elder]] : En 1951, Harvey Kurtzman appelle ses amis John Severin et Will Elder, ce dernier encrant souvent les dessins de Severin, pour travailler avec lui sur le {{lang|en|comic book}} ''{{Lang|en|Two-Fisted Tales}}''<ref>{{Lien web|langue=en|id=groth|auteur=Gary Groth|url=http://www.tcj.com/the-john-severin-interview-parts-i-ii/|titre=The John Severin Interview Parts I & II|série=The Comics Journal 215-216|mois=août-octobre|année=1999|site=tcj.com|éditeur =Fantagraphics Books|page=7|en ligne le=14 février 2012|consulté le=19 février 2012}}.</ref>. Le tandem produira plusieurs récits d'aventures et de guerre pour ce magazine et pour ''{{Lang|en|Frontline Combat}}''. Lorsque Harvey Kurtzman lance ''{{Lang|en|[[Mad]]}}'', John Severin et Will Elder sont encore de l'aventure, même s'ils ne travaillent plus ensemble<ref>{{Lien web|langue=en|id=groth|auteur=Gary Groth|url=http://www.tcj.com/the-john-severin-interview-parts-i-ii/| titre = The John Severin Interview Parts I & II|série=The Comics Journal 215-216|mois=août-octobre|année=1999|site=tcj.com|éditeur=Fantagraphics Books|page=9|en ligne le =14 février 2012|consulté le=2 septembre 2013}}.</ref>.


Même s'il n'a jamais aimé les comics d'horreurs publiés par la maison, John Severin apprécie son travail chez EC et lorsque Kurtzman abandonne ''{{Lang|en|Two-Fisted Tales}}'', c'est lui qui en devient l'éditeur<ref group=B>{{p.}}563</ref> à partir du numéro 36. Sous sa direction ''{{Lang|en|Two-Fisted tales}}'' (qui est devenu ''{{Lang|en|The new Two-Fisted tales}}'') abandonne les histoires se passant durant la [[guerre de Corée]] pour proposer des récits d'aventure, comme c'était le cas à l'origine. Après la mise en place de la ''{{Lang|en|Comic Code Authority}}'', ''{{Lang|en|Two-Fisted Tales}}'' est arrêté. Cependant John Severin va continuer à travailler pour EC en produisant des récits publiés dans le {{lang|en|comic book}} ''{{Lang|en|Extra}}''<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://lambiek.net/artists/s/severin_john.htm|titre=Comics creator : John Severin|auteur=Lambiek comic shop and studio in Amsterdam, The Netherlands|année=2009|éditeur=Lambiek.Net - the Comics Network: studio at lambiek.net |consulté le=3 décembre 2011}}</ref>.
Même s'il n'a jamais aimé les comics d'horreurs publiés par la maison, John Severin apprécie son travail chez EC et lorsque Kurtzman abandonne ''{{Lang|en|Two-Fisted Tales}}'', c'est lui qui en devient l'éditeur<ref group=B>John F. Weinzierl, « Severin, John », {{p.}}563</ref> à partir du numéro 36. Sous sa direction ''{{Lang|en|Two-Fisted tales}}'' (qui est devenu ''{{Lang|en|The new Two-Fisted tales}}'') abandonne les histoires se passant durant la [[guerre de Corée]] pour proposer des récits d'aventure, comme c'était le cas à l'origine. Après la mise en place de la ''{{Lang|en|Comic Code Authority}}'', ''{{Lang|en|Two-Fisted Tales}}'' est arrêté. Cependant John Severin va continuer à travailler pour EC en produisant des récits publiés dans le {{lang|en|comic book}} ''{{Lang|en|Extra}}''<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://lambiek.net/artists/s/severin_john.htm|titre=Comics creator : John Severin|auteur=Lambiek comic shop and studio in Amsterdam, The Netherlands|année=2009|éditeur=Lambiek.Net - the Comics Network: studio at lambiek.net |consulté le=3 décembre 2011}}.</ref>.


[[Fichier:Marie Severin.jpg|thumb|upright|alt=portrait de Marie Severin, dessiné au crayon noir, signé Michael Netzer en bas à droite|Marie Severin coloriste chez EC Comics]]
[[Fichier:Marie Severin.jpg|thumb|upright|alt=portrait de Marie Severin, dessiné au crayon noir, signé Michael Netzer en bas à droite|Marie Severin coloriste chez EC Comics]]
[[Marie Severin]] est la coloriste d'EC à partir de 1949. Elle met en couleurs tous les comics de Kurtzman<ref name=ChromaticQueen/> et la majeure partie des autres séries<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/colorist/name/severin/sort/chrono/|titre=GCD:Story Search Results for 'Severin'|site=www.comics.org|éditeur=Grand Comics Database|consulté le=13 septembre 2013}}</ref>.
[[Marie Severin]] est la coloriste d'EC à partir de 1949. Elle met en couleurs tous les comics de Kurtzman<ref name=ChromaticQueen/> et la majeure partie des autres séries<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/colorist/name/severin/sort/chrono/|titre=GCD:Story Search Results for 'Severin'|site=comics.org|éditeur=Grand Comics Database|consulté le=13 septembre 2013}}.</ref>.


[[Al Williamson]] : en juillet 1952, il collabore avec [[Frank Frazetta]] sur ''{{lang|en|Mad Journey!}}'' une histoire en sept pages qui est la première qu'il publie chez EC dans le numéro 14 de ''{{lang|en|Weird Fantasy}}''<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/credit/name/williamson/sort/chrono/|titre=GCD: Story Search Results for 'Williamson'|site=www.comics.org|éditeur=Grand Comics Database|consulté le=12 août 2012}}</ref>. Il travaille surtout sur des histoires de [[science-fiction]] mais, lors de la nouvelle direction, il présente des pages d'aventures dans ''{{lang|en|Valor}}'' ou ''{{lang|en|Piracy}}''. Il fournit des planches jusqu'en 1955, peu avant qu'EC cesse l'édition de comics.
[[Al Williamson]] : en {{date-|juillet 1952}}, il collabore avec [[Frank Frazetta]] sur ''{{lang|en|Mad Journey!}}'' une histoire en sept pages qui est la première qu'il publie chez EC dans le numéro 14 de ''{{lang|en|Weird Fantasy}}''<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.comics.org/credit/name/williamson/sort/chrono/|titre=GCD: Story Search Results for 'Williamson'|site=comics.org|éditeur=Grand Comics Database|consulté le=12 août 2012}}.</ref>. Il travaille surtout sur des histoires de [[science-fiction]] mais, lors de la nouvelle direction, il présente des pages d'aventures dans ''{{lang|en|Valor}}'' ou ''{{lang|en|Piracy}}''. Il fournit des planches jusqu'en 1955, peu avant qu'EC cesse l'édition de comics.


[[Wallace Wood]] : Il débute en novembre 1949, comme encreur de ''{{lang|en|I Thought I Loved My Boss}}'', une histoire de sept pages publiée dans ''{{lang|en|A Moon, a Girl...Romance }}'' {{numéro}}10, et comme dessinateur à part entière avec le récit ''{{lang|en|I was just a playtime cowgirl}}'' , encré par Harrison et publié dans ''{{lang|en|Saddle Romances}}'' {{numéro}}1<ref>{{Lien web|langue=en |url=http://www.comics.org/credit/name/wally%20wood/sort/chrono/|titre=GCD: Story Search Results for 'Wally Wood'|éditeur=Grand Comics Database|site=comics.org|consulté le=24 août 2012}}</ref> : « Il dessine surtout des récits de science-fiction, mais à l'occasion il fournit aussi des récits complets dans d'autres genres. Il reste jusqu'au sabordement de la ligne de comics d'EC et travaille encore pour le magazine Mad<ref name=lambiekwood>{{Lien web|langue=en|auteur1=Colaboration of GrafxMG & Digizaal webdev Amsterdam Netherlands|url=http://www.lambiek.net/artists/w/wood_wallace.htm|titre=Comic creator : Wallace Wood|site=Lambiek.com|consulté le=24 août 2012}}</ref>. [[William Gaines]] a dit de lui : {{citation|Wally fut peut-être notre auteur le plus inquiet... Je ne prétends pas qu'il y ait un lien, mais il fut peut-être le plus brillant}}<ref group=n>texte anglais : {{citation|Wally may have been our most troubled artist…. I’m not suggesting any connection, but he may have been our most brilliant.}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|auteur=Geoff Boucher|url=http://herocomplex.latimes.com/2010/06/18/wally-wood-talented-and-troubled-was-born-83-years-ago-today/|titre=Wally Wood, talented and troubled, was born 83 years ago today|jour=18|mois=juin|année=2010|site=http://herocomplex.latimes.com|éditeur=[[Los Angeles Times]]|consulté le=24 août 2012}}</ref>.
[[Wallace Wood]] : Il débute en {{date-|novembre 1949}}, comme [[Encrage (dessin)|encreur]] de ''{{lang|en|I Thought I Loved My Boss}}'', une histoire de sept pages publiée dans ''{{lang|en|A Moon, a Girl...Romance }}'' {{numéro}}10, et comme dessinateur à part entière avec le récit ''{{lang|en|I was just a playtime cowgirl}}'', encré par Harrison et publié dans ''{{lang|en|Saddle Romances}}'' {{numéro}}1<ref>{{Lien web|langue=en |url=http://www.comics.org/credit/name/wally%20wood/sort/chrono/|titre=GCD: Story Search Results for 'Wally Wood'|éditeur=Grand Comics Database|site=comics.org|consulté le=24 août 2012}}.</ref> : « Il dessine surtout des récits de science-fiction, mais à l'occasion il fournit aussi des récits complets dans d'autres genres. Il reste jusqu'au sabordement de la ligne de comics d'EC et travaille encore pour le magazine Mad<ref name=lambiekwood>{{Lien web|langue=en|auteur1=Colaboration of GrafxMG & Digizaal webdev Amsterdam Netherlands|url=http://www.lambiek.net/artists/w/wood_wallace.htm|titre=Comic creator : Wallace Wood|site=Lambiek.com|consulté le=24 août 2012}}.</ref>. [[William Gaines]] a dit de lui : {{citation|Wally fut peut-être notre auteur le plus inquiet... Je ne prétends pas qu'il y ait un lien, mais il fut peut-être le plus brillant}}<ref group=n>texte anglais : {{citation|Wally may have been our most troubled artist…. I’m not suggesting any connection, but he may have been our most brilliant.}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|auteur=Geoff Boucher|url=http://herocomplex.latimes.com/2010/06/18/wally-wood-talented-and-troubled-was-born-83-years-ago-today/|titre=Wally Wood, talented and troubled, was born 83 years ago today|jour=18|mois=juin|année=2010|site=herocomplex.latimes.com|éditeur=[[Los Angeles Times]]|consulté le=24 août 2012}}.</ref>.


D'autres artistes ont parfois participé aux titres d'EC comme [[Gene Colan]], [[Frank Frazetta]]<ref name=lambiekfrazetta>{{Lien web|langue=en|auteur1=Colaboration of GrafxMG & Digizaal webdev Amsterdam Netherlands | url =http://www.lambiek.net/artists/f/frazetta.htm | titre=Comic creator : Frank Frazetta | site=Lambiek.com | consulté le=24 août 2012}}</ref>, [[Joe Kubert]]<ref name=lambiekkubert>{{Lien web|langue=en|auteur=Colaboration of GrafxMG Digizaal webdev Amsterdam Netherlands|url=http://www.lambiek.net/artists/k/kubert.htm|titre=Comic creator: Joe Kubert|jour=13|mois=août|année=2012|site=www.lambiek.net|consulté le= 17 août 2012}}</ref>, [[Sheldon Moldoff]]<ref name=tcjshelly>{{article|langue=en|prénom1=Steven|nom1=Ringgenberg|titre=Sheldon Moldoff, April 14, 1920 – February 29, 2012|périodique=The Comics Journal|numéro=|mois=mars|année=2012|pages=|url texte=http://www.tcj.com/sheldon-moldoff-april-14-1920-%E2%80%93-february-29-2012/|consulté le=21 octobre 2012}}</ref>, [[Alex Toth]]<ref>{{Lien web|url=http://www.bede-news.com/index.php/report/Alex-Toth| titre=Dossier Alex Toth|auteur=Thomas Clément|site=bede-news.com|année=|éditeur= Bede-News |consulté le=22 octobre 2012}}</ref>.
D'autres artistes ont parfois participé aux titres d'EC comme [[Gene Colan]], [[Frank Frazetta]]<ref name=lambiekfrazetta>{{Lien web|langue=en|auteur1=Colaboration of GrafxMG & Digizaal webdev Amsterdam Netherlands | url =http://www.lambiek.net/artists/f/frazetta.htm | titre=Comic creator : Frank Frazetta | site=Lambiek.com | consulté le=24 août 2012}}.</ref>, [[Joe Kubert]]<ref name=lambiekkubert>{{Lien web|langue=en|auteur=Colaboration of GrafxMG Digizaal webdev Amsterdam Netherlands|url=http://www.lambiek.net/artists/k/kubert.htm|titre=Comic creator: Joe Kubert|jour=13|mois=août|année=2012|site=lambiek.net|consulté le= 17 août 2012}}.</ref>, [[Sheldon Moldoff]]<ref name=tcjshelly>{{article|langue=en|prénom1=Steven|nom1=Ringgenberg|titre=Sheldon Moldoff, April 14, 1920 – February 29, 2012|périodique=The Comics Journal|numéro=|mois=mars|année=2012|pages=|url texte=http://www.tcj.com/sheldon-moldoff-april-14-1920-%E2%80%93-february-29-2012/|consulté le=21 octobre 2012}}</ref>, [[Alex Toth]]<ref>{{Lien web|url=http://www.bede-news.com/index.php/report/Alex-Toth| titre=Dossier Alex Toth|auteur=Thomas Clément|site=bede-news.com|année=|éditeur= Bede-News |consulté le=22 octobre 2012}}.</ref>.


==== Analyse ====
==== Analyse ====
Ligne 131 : Ligne 132 :


=== Des histoires morales ===
=== Des histoires morales ===
Quoique dans les années 1950, les titres d'horreur soient fortement critiqués et considérés comme une des causes de la hausse de la délinquance juvénile, les comics publiés par EC ont souvent une portée morale qui condamne les criminels (d'une façon souvent très cruelle et sanglante). Ainsi les assassins sont-ils grillés, hachés, noyés par leurs victimes<ref group=W name=p20>{{p.}}20</ref>. La justice des hommes est incapable de confondre les coupables; c'est alors aux morts, incarnations d'une justice surhumaine, de rétablir la justice<ref group=B>{{p.}}244</ref>. Par ailleurs, le titre ''{{Lang|en|Shock}}'' comprend dans presque chaque numéro un récit « politique », qui est souvent une condamnation de l'intolérance (racisme, antisémitisme). D'ailleurs Bill Gaines surnomme souvent ses récits du terme de ''{{Lang|en|Preachy}}''<ref group=n>''[[:en:wikt:preachy|{{Lang|en|preachy}}]]'' signifie sermonneur ou moralisateur.</ref>{{,}}<ref name="avclub">{{Lien web|langue=en|auteur=Jason Heller|url=http://www.avclub.com/articles/al-feldstein,14077|titre=Al Feldstein|jour=29|mois=mars|année=2007|site=|consulté le=24 octobre 2012}}</ref>. Dans ces années, Bill Gaines peut être considéré comme un libéral et est attentif à développer des histoires ayant un contenu engagé<ref name="tcj3.6"/>. L'Amérique que dépeignent les comics publiés par EC n'est pas un monde idéal, mais un pays où règnent la violence, la peur et la haine de l'autre<ref group=W>{{p.}}11</ref>. De même, Harvey Kurtzman est aussi attentif au contenu des comic books qu'il édite, et il refuse la simplicité de se contenter de faire de ses personnages des caricatures racistes<ref name="kaplan"/>, alors que le contexte de guerre contre un pays asiatique pourrait s'y prêter. D'ailleurs, Harvey Kurtzman ne veut pas présenter la guerre sous un aspect positif et ses comics de guerre sont d'une tonalité plutôt pacifiste. Dans une interview, il explique qu'il n'avait pas voulu faire de la guerre quelque chose de séduisant comme cela se pratiquait dans les autres comics<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom1=Harvey|nom1=Kurtzman|titre=The Complete EC Library|sous-titre=Two-Fisted Tales|éditeur=Russ Cochran|année=1980|volume=1|pages totales=|passage=|isbn=|lire en ligne=|consulté le=}}</ref>.
Quoique dans les années 1950, les titres d'horreur soient fortement critiqués et considérés comme une des causes de la hausse de la délinquance juvénile, les comics publiés par EC ont souvent une portée morale qui condamne les criminels (d'une façon souvent très cruelle et sanglante). Ainsi les assassins sont-ils grillés, hachés, noyés par leurs victimes<ref group=W name=p20>{{p.}}20</ref>. La justice des hommes est incapable de confondre les coupables; c'est alors aux morts, incarnations d'une justice surhumaine, de rétablir la justice<ref group=B>Tim Bryant, « Gaines, William », {{p.}}244</ref>. Par ailleurs, le titre ''{{Lang|en|Shock}}'' comprend dans presque chaque numéro un récit « politique », qui est souvent une condamnation de l'intolérance (racisme, [[antisémitisme]]). D'ailleurs Bill Gaines surnomme souvent ses récits du terme de ''{{Lang|en|Preachy}}''<ref group=n>''[[:en:wikt:preachy|{{Lang|en|preachy}}]]'' signifie sermonneur ou moralisateur.</ref>{{,}}<ref name="avclub">{{Lien web|langue=en|auteur=Jason Heller|url=http://www.avclub.com/articles/al-feldstein,14077|titre=Al Feldstein|jour=29|mois=mars|année=2007|site=|consulté le=24 octobre 2012}}.</ref>. Dans ces années, Bill Gaines peut être considéré comme un libéral et est attentif à développer des histoires ayant un contenu engagé<ref name="tcj3.6"/>. L'Amérique que dépeignent les comics publiés par EC n'est pas un monde idéal, mais un pays où règnent la violence, la peur et la haine de l'autre<ref group=W>{{p.}}11</ref>. De même, Harvey Kurtzman est aussi attentif au contenu des comic books qu'il édite, et il refuse la simplicité de se contenter de faire de ses personnages des caricatures racistes<ref name="kaplan"/>, alors que le contexte de guerre contre un pays asiatique pourrait s'y prêter. D'ailleurs, Harvey Kurtzman ne veut pas présenter la guerre sous un aspect positif et ses comics de guerre sont d'une tonalité plutôt pacifiste. Dans une interview, il explique qu'il n'avait pas voulu faire de la guerre quelque chose de séduisant comme cela se pratiquait dans les autres comics<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Harvey|nom1=Kurtzman|titre=The Complete EC Library|sous-titre=Two-Fisted Tales|volume=1|éditeur=Russ Cochran|année=1980|isbn=}}</ref>.


== Les comic books publiés ==
== Les comic books publiés ==
Ligne 138 : Ligne 139 :
=== Les comic books ''Pre Trend'' ===
=== Les comic books ''Pre Trend'' ===
==== La période Max Gaines ====
==== La période Max Gaines ====
Après la vente d'{{lang|en|[[DC Comics|All-American Comics]]}} à DC Comics, Max Gaines crée Educational Comics pour publier des comic books religieux, comme ''{{lang|en|Picture Stories from the Bible}}'', ou éducatifs, comme ''{{lang|en|Picture Stories from American History}}''. ''{{lang|en|Picture Stories from the Bible}}'' reprend des bandes dessinées publiées antérieurement par {{lang|en|All-American Comics}} et dont les droits étaient restés en possession de Gaines<ref group=R name=h128>{{p.}}128</ref>. Aucun de ces titres n'est rentable<ref group=C>{{p.}}135</ref> bien que des religieux catholiques, protestants et juifs les approuvent<ref>{{ouvrage|langue=en|id=nyberg|prénom1=Amy Kiste|nom1= Nyberg|titre=Seal of Approval|sous-titre= The History of the Comics Code|éditeur=University Press of Mississippi|année=1998|pages totales=224|isbn=087805975X|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=WGDschFUKRQC&printsec=frontcover#v=onepage&q&f=false|consulté le=25 octobre 2012}}</ref>. Les comic books pédagogiques n'atteignant pas le succès escompté, Max Gaines se met à publier des séries humoristiques ou destinées aux enfants, telles que ''{{lang|en|Tiny Tots Comics}}'', ''{{lang|en|Animal Fables}}''<ref group=W name=w4>{{p.}}4</ref>, ''{{lang|en|Dandy Comics}}'' ou ''{{lang|en|Fat & Slat}}''<ref name=don>{{Lien web|langue= en|auteur=Donald D. Markstein|url=http://www.toonopedia.com/dell.htm|titre=Don Markstein's Toonopedia :Dell Comics|site=www.toonopedia.com|éditeur=Donald D. Markstein|consulté le= 27 octobre 2012}}</ref>.
Après la vente d'{{lang|en|[[DC Comics|All-American Comics]]}} à DC Comics, Max Gaines crée Educational Comics pour publier des comic books religieux, comme ''{{lang|en|Picture Stories from the Bible}}'', ou éducatifs, comme ''{{lang|en|Picture Stories from American History}}''. ''{{lang|en|Picture Stories from the Bible}}'' reprend des bandes dessinées publiées antérieurement par {{lang|en|All-American Comics}} et dont les droits étaient restés en possession de Gaines<ref group=R name=h128>{{p.}}128</ref>. Aucun de ces titres n'est rentable<ref group=C>{{p.}}135</ref> bien que des religieux catholiques, protestants et juifs les approuvent<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Amy Kiste|nom1=Nyberg|titre=Seal of Approval|sous-titre=The History of the Comics Code|éditeur=University Press of Mississippi|lieu=Jackson (Miss.)|année=1998|pages totales=224|isbn=0-87805-975-X|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=WGDschFUKRQC&printsec=frontcover|consulté le=25 octobre 2012|id=nyberg}}</ref>. Les comic books pédagogiques n'atteignant pas le succès escompté, Max Gaines se met à publier des séries humoristiques ou destinées aux enfants, telles que ''{{lang|en|Tiny Tots Comics}}'', ''{{lang|en|Animal Fables}}''<ref group=W name=w4>{{p.}}4</ref>, ''{{lang|en|Dandy Comics}}'' ou ''{{lang|en|Fat & Slat}}''<ref name=don>{{Lien web|langue= en|auteur=Donald D. Markstein|url=http://www.toonopedia.com/dell.htm|titre=Don Markstein's Toonopedia :Dell Comics|site=toonopedia.com|éditeur=Donald D. Markstein|consulté le= 27 octobre 2012}}.</ref>.


==== La période Bill Gaines / Al Feldstein ====
==== La période Bill Gaines / Al Feldstein ====
[[Fichier:Al Feldstein.jpg|thumb|upright|alt=portrait au crayon en couleur d'Al Feldstein en chemise hawaïenne, sur fond de planche de comics, signé Michael Netzer à gauche|Al Feldstein : scénariste, dessinateur, rédacteur en chef chez EC Comics]]
[[Fichier:Al Feldstein.jpg|thumb|upright|alt=portrait au crayon en couleur d'Al Feldstein en chemise hawaïenne, sur fond de planche de comics, signé Michael Netzer à gauche|Al Feldstein : scénariste, dessinateur, rédacteur en chef chez EC Comics]]
Après la mort de Max Gaines, son fils Bill prend la direction d' {{lang|en|Educational Comics}} à contre-cœur et pour faire plaisir à sa mère<ref group=W name=p5/>.Comme il n'y connaît rien, il laisse la tâche d'éditeur aux anciens responsables. Cependant, peu à peu il s'intéresse à cette entreprise, et au bout d'un an il est réellement l'éditeur. Sa rencontre avec Al Feldstein lui donne l'occasion de transformer l'entreprise éducative en un éditeur de comics plus classique et plus en phase avec les jeunes lecteurs. Ainsi EC commence à publier des comic books qui peuvent plaire au public enfantin et adolescent et qui proposent les genres à la mode tandis que les titres d'humour ou ceux destinés aux jeunes enfants sont abandonnés. Ainsi ''{{Lang|en|Happy Houlihans}}'' devient ''{{Lang|en|Saddle Justice}}'', consacré au [[western]]<ref group=R name=h128/>. Durant cette période d'autres titres sont abandonnés et renommés bien que la numérotation se poursuive. Ainsi ''{{Lang|en|Moon girl}}'' devient une série policière intitulée ''{{Lang|en|Moon girl fights Crime}}'' puis une série de romance nommée ''{{Lang|en|A moon, a girl… romance}}''. Plutôt que de créer de nouveaux comics, Bill Gaines préfère enchaîner les titres en poursuivant la numérotation pour éviter de payer une taxe imposée pour toute distribution d'un nouveau périodique par la poste américaine<ref>{{Lien web|langue=en|auteur=Brian Cronin|url=http://goodcomics.comicbookresources.com/2005/11/24/comic-book-urban-legends-revealed-26/|titre=Comic Book Urban Legends Revealed #26!|jour=24|mois=novembre|année=2005|site=www.comicbookressources.com|éditeur=[[Comic Book Resources]]|consulté le={{1er}} novembre 2012}}</ref>.
Après la mort de Max Gaines, son fils Bill prend la direction d' {{lang|en|Educational Comics}} à contre-cœur et pour faire plaisir à sa mère<ref group=W name=p5/>.Comme il n'y connaît rien, il laisse la tâche d'éditeur aux anciens responsables. Cependant, peu à peu il s'intéresse à cette entreprise, et au bout d'un an il est réellement l'éditeur. Sa rencontre avec Al Feldstein lui donne l'occasion de transformer l'entreprise éducative en un éditeur de comics plus classique et plus en phase avec les jeunes lecteurs. Ainsi EC commence à publier des comic books qui peuvent plaire au public enfantin et adolescent et qui proposent les genres à la mode tandis que les titres d'humour ou ceux destinés aux jeunes enfants sont abandonnés. Ainsi ''{{Lang|en|Happy Houlihans}}'' devient ''{{Lang|en|Saddle Justice}}'', consacré au [[western]]<ref group=R name=h128/>. Durant cette période d'autres titres sont abandonnés et renommés bien que la numérotation se poursuive. Ainsi ''{{Lang|en|Moon girl}}'' devient une série policière intitulée ''{{Lang|en|Moon girl fights Crime}}'' puis une série de romance nommée ''{{Lang|en|A moon, a girl… romance}}''. Plutôt que de créer de nouveaux comics, Bill Gaines préfère enchaîner les titres en poursuivant la numérotation pour éviter de payer une taxe imposée pour toute distribution d'un nouveau périodique par la poste américaine<ref>{{Lien web|langue=en|auteur=Brian Cronin|url=http://goodcomics.comicbookresources.com/2005/11/24/comic-book-urban-legends-revealed-26/|titre=Comic Book Urban Legends Revealed #26!|jour=24|mois=novembre|année=2005|site=comicbookressources.com|éditeur=[[Comic Book Resources]]|consulté le={{1er}} novembre 2012}}.</ref>.


En février-mars 1950, à l'orée de la nouvelle politique éditoriale nommée ''{{Lang|en|New Trend}}'', les comics publiés sont ''{{Lang|en|Gunfighter}}'' (western), ''{{Lang|en|Saddle Romances}}'' (romance dans l'ouest américain issu de ''{{Lang|en|Saddle Justice}}''<ref group=R name=h128/>), ''{{Lang|en|A moon, a girl… romance}}'' et ''{{Lang|en|Modern Love}}'' (romance), ''{{Lang|en|Crime patrol}}'' (policier issu de ''{{Lang|en|International Crime patrol}}'' lui-même remplaçant d’''{{Lang|en|International Comics}}'' un comic book pédagogique de Max Gaines<ref group=R name=h128/>) et ''{{Lang|en|War against crime}}'' (policier)<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom1=D. Aviva|nom1=Rothschild|titre=Graphic Novels|sous-titre= A Bibliographic Guide to Book-Length Comics|éditeur=Libraries Unlimited|année=1995|pages totales=245|passage=62|isbn=9781563080869|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=wQVJxnfmVtgC&pg=PA62#v=onepage&q&f=false|consulté le=1er novembre 2012}}</ref>. Bill Gaines, plus tard, a jugé sévèrement ces titres en disant qu'ils étaient vraiment médiocres<ref group=W name=p5>{{p.}}5</ref>.
En février-{{date-|mars 1950}}, à l'orée de la nouvelle politique éditoriale nommée ''{{Lang|en|New Trend}}'', les comics publiés sont ''{{Lang|en|Gunfighter}}'' (western), ''{{Lang|en|Saddle Romances}}'' (romance dans l'ouest américain issu de ''{{Lang|en|Saddle Justice}}''<ref group=R name=h128/>), ''{{Lang|en|A moon, a girl… romance}}'' et ''{{Lang|en|Modern Love}}'' (romance), ''{{Lang|en|Crime patrol}}'' (policier issu de ''{{Lang|en|International Crime patrol}}'' lui-même remplaçant d’''{{Lang|en|International Comics}}'' un comic book pédagogique de Max Gaines<ref group=R name=h128/>) et ''{{Lang|en|War against crime}}'' (policier)<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=D. Aviva|nom1=Rothschild|titre=Graphic Novels|sous-titre=A Bibliographic Guide to Book-Length Comics|éditeur=Libraries Unlimited|année=1995|pages totales=245|passage=62|isbn=978-1-56308-086-9|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=wQVJxnfmVtgC&pg=PA62|consulté le=1er novembre 2012}}</ref>. Bill Gaines, plus tard, a jugé sévèrement ces titres en disant qu'ils étaient vraiment médiocres<ref group=W name=p5>{{p.}}5</ref>.


===== Les westerns =====
===== Les westerns =====
En 1948, Bill Gaines et Al Feldstein lancent deux westerns : ''{{Lang|en|Gunfighter}}'' et ''{{Lang|en|Saddle Justice}}''. Ce dernier reprend la numérotation du comic book humoristique ''{{Lang|en|The Happy Hoolihans}}'' et commence au numéro 3<ref>{{Lien web|langue=en|auteur=Maggie Thompson||url=http://www.atomicavenue.com/atomic/TitleDetail.aspx?TitleID=7284|titre=Saddle Justice|jour=|mois=|année=|site=www.atomicavenue.com|consulté le=7 novembre 2012}}</ref>. Après le huitième numéro, il devient ''{{Lang|en|Saddle Romances}}'' un comic book de romance dont les histoires se passent dans l'Ouest américain<ref>{{Lien web|langue=en|auteur=Maggie Thompson||url=http://www.atomicavenue.com/atomic/titledetail.aspx?TitleID=19349|titre=Saddle Romances|jour=|mois=|année=|site=www.atomicavenue.com|consulté le=7 novembre 2012}}</ref>. Le onzième numéro, daté de mars-avril 1950, est le dernier de la série et en mai 1950, le {{lang|en|comic book}} devient ''{{Lang|en|[[Weird Science (comics)|Weird Science]]}}''<ref group=H name=p274/>. ''{{Lang|en|Gunfighter}}'' suit ''{{Lang|en|Fat and Slat}}'' et commence avec le numéro 3<ref>{{Lien web|langue=en|auteur=Maggie Thompson||url=http://www.atomicavenue.com/atomic/TitleDetail.aspx?TitleID=17337|titre=Gunfighter|jour=|mois=|année=|site=www.atomicavenue.com|consulté le=7 novembre 2012}}</ref>. Il reste un western jusqu'au quatorzième numéro, daté de mars-avril 1950, et en mai 1950, il devient ''{{Lang|en|[[The Haunt of Fear]]}}''<ref group=H name=p274>{{p.}}274</ref>.
En 1948, Bill Gaines et Al Feldstein lancent deux westerns : ''{{Lang|en|Gunfighter}}'' et ''{{Lang|en|Saddle Justice}}''. Ce dernier reprend la numérotation du comic book humoristique ''{{Lang|en|The Happy Hoolihans}}'' et commence au numéro 3<ref>{{Lien web|langue=en|auteur=Maggie Thompson|url=http://www.atomicavenue.com/atomic/TitleDetail.aspx?TitleID=7284|titre=Saddle Justice|jour=|mois=|année=|site=atomicavenue.com|consulté le=7 novembre 2012}}.</ref>. Après le huitième numéro, il devient ''{{Lang|en|Saddle Romances}}'' un comic book de romance dont les histoires se passent dans l'Ouest américain<ref>{{Lien web|langue=en|auteur=Maggie Thompson|url=http://www.atomicavenue.com/atomic/titledetail.aspx?TitleID=19349|titre=Saddle Romances|jour=|mois=|année=|site=atomicavenue.com|consulté le=7 novembre 2012}}.</ref>. Le onzième numéro, daté de mars-{{date-|avril 1950}}, est le dernier de la série et en {{date-|mai 1950}}, le {{lang|en|comic book}} devient ''[[Weird Science (comic book)|{{Lang|en|Weird Science}}]]''<ref group=H name=p274/>. ''{{Lang|en|Gunfighter}}'' suit ''{{Lang|en|Fat and Slat}}'' et commence avec le numéro 3<ref>{{Lien web|langue=en|auteur=Maggie Thompson|url=http://www.atomicavenue.com/atomic/TitleDetail.aspx?TitleID=17337|titre=Gunfighter|jour=|mois=|année=|site=atomicavenue.com|consulté le=7 novembre 2012}}.</ref>. Il reste un western jusqu'au quatorzième numéro, daté de mars-{{date-|avril 1950}}, et en {{date-|mai 1950}}, il devient ''{{Lang|en|[[The Haunt of Fear]]}}''<ref group=H name=p274>{{p.}}274</ref>.


===== Les comic books de romance =====
===== Les romance comics =====
En 1947, [[Joe Simon]] et [[Jack Kirby]] créent le premier comic book de romance. Son succès amène d'autres éditeurs à lancer des titres dans ce genre. EC propose donc aussi de telles œuvres : ''{{Lang|en|Modern Love}}'' et ''{{lang|en|A Moon, a Girl… Romance}}''. Ce dernier est le successeur d'un comic book de super-héros intitulé ''{{Lang|en|Moon Girl}}''. {{Lang|en|Moon Girl}} est d'abord le nom d'un personnage apparu dans le premier numéro de ''{{Lang|en|The Happy Hoolihans}}'' d'automne 1947. Cette super-héroïne est créée par le scénariste [[Gardner Fox]] et le dessinateur [[Sheldon Moldoff]]<ref>{{Lien web|langue= en|auteur=Donald D. Markstein|url=http://www.toonopedia.com/moongirl.htm|titre=Don Markstein's Toonopedia :Moon Girl|site=www.toonopedia.com|éditeur=Donald D. Markstein|consulté le= 2 septembre 2013}}</ref>. Elle gagne rapidement son propre titre, intitulé ''{{lang|en|Moon Girl & the Prince}}'' et daté lui aussi d'automne 1947. Dès le deuxième numéro le {{lang|en|comic book}} est renommé en ''{{Lang|en|Moon Girl}}'' et ce jusqu'au numéro 6. Sheldon Moldoff est le dessinateur principal, mais les scénaristes se succèdent pour raconter les aventures de l'héroïne. Au {{7e}} numéro, le périodique est de nouveau renommé ; cette fois en ''{{lang|en|Moon Girl Fights Crime}}''. Au neuvième numéro, en octobre 1949, il devient ''{{lang|en| A Moon, a Girl … Romance}}'' dans lequel ''{{Lang|en|Moon girl}}'' vit une dernière aventure, écrite et dessinée par Al Feldstein, avant de disparaître définitivement<ref>{{Lien web|langue=en|auteur=Donald D. Markstein|url=http://www.toonopedia.com/moongirl.htm|titre=Moon girl |site=www.toonopedia.com|éditeur=Donald D. Markstein|consulté le=4 novembre 2012}}</ref>. Le magazine, devenu un {{lang|en|comic book}} de romance, cesse de paraître au numéro 12, daté de mars-avril 1950, et devient ''{{Lang|en|[[Weird Fantasy]]}}'' en mai 1950<ref group=H name=p274/>.
En 1947, [[Joe Simon]] et [[Jack Kirby]] créent le premier [[romance comics]]. Son succès amène d'autres éditeurs à lancer des titres dans ce genre. EC propose donc aussi de telles œuvres : ''{{Lang|en|Modern Love}}'' et ''{{lang|en|A Moon, a Girl… Romance}}''. Ce dernier est le successeur d'un comic book de super-héros intitulé ''{{Lang|en|Moon Girl}}''. {{Lang|en|Moon Girl}} est d'abord le nom d'un personnage apparu dans le premier numéro de ''{{Lang|en|The Happy Hoolihans}}'' d'automne 1947. Cette super-héroïne est créée par le scénariste [[Gardner Fox]] et le dessinateur [[Sheldon Moldoff]]<ref>{{Lien web|langue= en|auteur=Donald D. Markstein|url=http://www.toonopedia.com/moongirl.htm|titre=Don Markstein's Toonopedia :Moon Girl|site=toonopedia.com|éditeur=Donald D. Markstein|consulté le= 2 septembre 2013}}.</ref>. Elle gagne rapidement son propre titre, intitulé ''{{lang|en|Moon Girl & the Prince}}'' et daté lui aussi d'automne 1947. Dès le deuxième numéro le {{lang|en|comic book}} est renommé en ''{{Lang|en|Moon Girl}}'' et ce jusqu'au numéro 6. Sheldon Moldoff est le dessinateur principal, mais les scénaristes se succèdent pour raconter les aventures de l'héroïne. Au {{7e}} numéro, le périodique est de nouveau renommé ; cette fois en ''{{lang|en|Moon Girl Fights Crime}}''. Au neuvième numéro, en {{date-|octobre 1949}}, il devient ''{{lang|en| A Moon, a Girl … Romance}}'' dans lequel ''{{Lang|en|Moon girl}}'' vit une dernière aventure, écrite et dessinée par Al Feldstein, avant de disparaître définitivement<ref>{{Lien web|langue=en|auteur=Donald D. Markstein|url=http://www.toonopedia.com/moongirl.htm|titre=Moon girl |site=toonopedia.com|éditeur=Donald D. Markstein|consulté le=4 novembre 2012}}.</ref>. Le magazine, devenu un {{lang|en|comic book}} de romance, cesse de paraître au numéro 12, daté de mars-{{date-|avril 1950}}, et devient ''{{Lang|en|[[Weird Fantasy]]}}'' en {{date-|mai 1950}}<ref group=H name=p274/>.


L'autre série de romance publiée par EC est intitulée ''{{Lang|en|Modern Love}}'' et commence à paraître en juin 1949. Elle ne dure cependant que huit numéros jusqu'en août 1950<ref group=B>{{p.}}523</ref>.
L'autre série de romance publiée par EC est intitulée ''{{Lang|en|Modern Love}}'' et commence à paraître en {{date-|juin 1949}}. Elle ne dure cependant que huit numéros jusqu'en {{date-|août 1950}}<ref group=B>Michelle Nolan, « Romance Comics », {{p.}}523</ref>.


===== Les comic books policiers =====
===== Les comic books policiers =====
En 1948, Bill Gaines lance deux comics relatant des histoires criminelles : ''{{Lang|en|Crime patrol}}'' et ''{{Lang|en|War against crime}}''. Suivant l'exemple de ''{{Lang|en|[[Crime Does Not Pay]]}}'', publié par [[Lev Gleason Publications]], les récits sont censés reprendre des histoires réelles, issues des dossiers de la police, et à chaque fois les criminels reçoivent un juste châtiment. Ces deux comics ne se démarquent en rien de la production de comics policiers de l'époque jusqu'à leur transformation en comics d'horreur<ref group=B>{{p.}}122</ref>. En effet, ''{{Lang|en|Crime patrol}}'' devient au 17{{e}} numéro ''{{Lang|en|[[Tales from the Crypt (comics)|Crypt of Terror]]}}''<ref group=W>{{p.}}24</ref> et ''{{Lang|en|War against crime}}'' s'arrête au onzième numéro, daté de février-mars 1950, pour devenir, en avril 1950, ''{{Lang|en|[[The Vault of Horror]]}}''<ref group=H name=p274/>. Les prémices de ces transformations se trouvaient dès le numéro 10 de ''{{Lang|en|War against crime}}'', dans lequel une des histoires était un récit d'horreur prétendument issu du ''Caveau de l'horreur''<ref group=n>''{{Lang|en|The Vault of horror}}'' en version originale.</ref> et le numéro 15 de ''{{Lang|en|Crime patrol}}'' dans lequel l'histoire provient de la ''Crypte de la Terreur''<ref group=n>''Crypt of Terror'' en version originale.</ref>{{,}}<ref group=E>{{p.}}34</ref>.
En 1948, Bill Gaines lance deux comics relatant des histoires criminelles : ''{{Lang|en|Crime patrol}}'' et ''{{Lang|en|War against crime}}''. Suivant l'exemple de ''{{Lang|en|[[Crime Does Not Pay]]}}'', publié par [[Lev Gleason Publications]], les récits sont censés reprendre des histoires réelles, issues des dossiers de la police, et à chaque fois les criminels reçoivent un juste châtiment. Ces deux comics ne se démarquent en rien de la production de comics policiers de l'époque jusqu'à leur transformation en comics d'horreur<ref group=B>Corey K. Creekmur, « Crime Comics », {{p.}}122</ref>. En effet, ''{{Lang|en|Crime patrol}}'' devient au {{17e}} numéro ''{{Lang|en|[[Tales from the Crypt (comics)|Crypt of Terror]]}}''<ref group=W>{{p.}}24</ref> et ''{{Lang|en|War against crime}}'' s'arrête au onzième numéro, daté de février-{{date-|mars 1950}}, pour devenir, en {{date-|avril 1950}}, ''{{Lang|en|[[The Vault of Horror]]}}''<ref group=H name=p274/>. Les prémices de ces transformations se trouvaient dès le numéro 10 de ''{{Lang|en|War against crime}}'', dans lequel une des histoires était un récit d'horreur prétendument issu du ''Caveau de l'horreur''<ref group=n>''{{Lang|en|The Vault of horror}}'' en version originale.</ref> et le numéro 15 de ''{{Lang|en|Crime patrol}}'' dans lequel l'histoire provient de la ''Crypte de la Terreur''<ref group=n>''Crypt of Terror'' en version originale.</ref>{{,}}<ref group=E>{{p.}}34</ref>.


=== Les comic books New Trend ===
=== Les comic books New Trend ===
En 1950, l'ancienne ligne de comic books publiée par EC est abandonnée au profit d'une nouvelle plus centrée vers l'horreur, le fantastique et la science fiction. Les premiers titres publiées sont ''{{Lang|en|The Crypt of Terror}}'' (avril 1950), ''{{Lang|en|Vault of Horror}}'' (avril 1950), ''{{Lang|en|The Haunt of Fear}}'' (mai 1950), ''{{Lang|en|Weird Science}}'' (mai 1950), ''{{Lang|en|Weird Fantasy}}'' (mai 1950). À ces cinq titres furent ajoutés ensuite {{lang|en|[[Two-Fisted Tales]]}}'', ''{{Lang|en|[[Frontline Combat]]}}'', [[Crime SuspenStories]], [[Shock SuspenStories]], [[Mad]] et [[Panic (comics)|Panic]].
En 1950, l'ancienne ligne de comic books publiée par EC est abandonnée au profit d'une nouvelle plus centrée vers l'horreur, le fantastique et la science fiction. Les premiers titres publiées sont ''{{Lang|en|The Crypt of Terror}}'' ({{date-|avril 1950}}), ''{{Lang|en|Vault of Horror}}'' ({{date-|avril 1950}}), ''{{Lang|en|The Haunt of Fear}}'' ({{date-|mai 1950}}), ''{{Lang|en|Weird Science}}'' ({{date-|mai 1950}}), ''{{Lang|en|Weird Fantasy}}'' ({{date-|mai 1950}}). À ces cinq titres furent ajoutés ensuite ''{{lang|en|[[Two-Fisted Tales]]}}'', ''{{Lang|en|[[Frontline Combat]]}}'', ''[[Crime SuspenStories]]'', ''[[Shock SuspenStories]]'', ''[[Mad]]'' et ''[[Panic (comic book)|Panic]]''.


==== Les comic books d’horreur ====
==== Les comic books d’horreur ====
Les titres d'horreur sont lancés en avril-mai 1950. Le premier est ''{{Lang|en|The Crypt of Terror}}'' rebaptisé en ''{{Lang|en|Tales from the Crypt}}'' suite à des objections des marchands de journaux concernant l'usage du mot ''{{Lang|en|Terror}}''<ref name="tcj1.2"/>. Il est suivi de ''{{Lang|en|The Vault of Horror}}'' et de ''{{Lang|en|The Haunt of Fear}}''<ref group=W name=p5/>. Ils connaissent un très grand succès (2 millions de comic books vendus par mois en 1954<ref name="time2"/>) et permettent à EC d'être bénéficiaire<ref group=K name=p70>{{p.}}70</ref>. Ils sont aussi, en partie, la cause des difficultés d'EC avec la ''{{Lang|en|Comics Code Authority}}'', car ils symbolisent tout ce que critiquent [[Fredric Wertham]] et la commission sénatoriale<ref group=K>{{p.}}76</ref>.
Les titres d'horreur sont lancés en avril-{{date-|mai 1950}}. Le premier est ''{{Lang|en|The Crypt of Terror}}'' rebaptisé en ''{{Lang|en|Tales from the Crypt}}'' à la suite d'objections des marchands de journaux concernant l'usage du mot ''{{Lang|en|Terror}}''<ref name="tcj1.2"/>. Il est suivi de ''{{Lang|en|The Vault of Horror}}'' et de ''{{Lang|en|The Haunt of Fear}}''<ref group=W name=p5/>. Ils connaissent un très grand succès (2 millions de comic books vendus par mois en 1954<ref name="time2"/>) et permettent à EC d'être bénéficiaire<ref group=K name=p70>{{p.}}70</ref>. Ils sont aussi, en partie, la cause des difficultés d'EC avec la ''{{Lang|en|Comics Code Authority}}'', car ils symbolisent tout ce que critiquent [[Fredric Wertham]] et la commission sénatoriale<ref group=K>{{p.}}76</ref>.


Chaque titre avait un « hôte » : ''{{Lang|en|The Old Witch}}'', ''{{Lang|en|The Crypt Keeper}}'' et ''{{Lang|en|The Vault Keeper}}'', surnommés ultérieurement les « ''ghoulunatics'' ». Ceux-ci accueillaient les lecteurs sur la première page de l'histoire<ref group=R>{{p.}}129</ref>. Petit à petit, un jeu s'établit entre ces « narrateurs » : à la fin de la première histoire, l'hôte principal revenait dans la dernière case et, après une [[wikt:moralité|moralité]] humoristique, expliquait que l'histoire suivante serait moins horrible puisque racontée par un autre. La deuxième et la troisième histoire suivaient le même schéma : le nouvel hôte se moquait de l'histoire précédente et annonçait une véritable histoire d'épouvante. Il revenait dans la dernière vignette et faisait de la publicité pour le {{lang|en|comic book}} dont il était l'hôte principal. La dernière histoire voyait revenir le tout premier hôte qui, en conclusion, invitait les lecteurs à acheter le prochain numéro. Une autre caractéristique des discours des trois ''Ghoulunatics'' est l'usage de jeu de mots (ainsi, le lecteur est accueilli avec la phrase {{Citation étrangère|langue=en|Greetings, boils and ghouls…}}<ref group=n>''[[:en:wikt:boil|{{Lang|en|boil}}]]'' signifie furoncle et ''[[:en:wikt:ghoul|{{Lang|en|ghoul}}]]'' signifie [[goule]], un monstre qui se nourrit de cadavres.</ref> au lieu de {{Citation étrangère|langue=en|boys and girls}}). Dans le courrier des lecteurs, les réponses étaient écrites comme si c'était ces hôtes qui s'adressaient au lecteur<ref group=K>{{p.}}66</ref>.
Chaque titre avait un « hôte » : ''{{Lang|en|The Old Witch}}'', ''{{Lang|en|The Crypt Keeper}}'' et ''{{Lang|en|The Vault Keeper}}'', surnommés ultérieurement les « ''ghoulunatics'' ». Ceux-ci accueillaient les lecteurs sur la première page de l'histoire<ref group=R>{{p.}}129</ref>. Petit à petit, un jeu s'établit entre ces « narrateurs » : à la fin de la première histoire, l'hôte principal revenait dans la dernière case et, après une [[wikt:moralité|moralité]] humoristique, expliquait que l'histoire suivante serait moins horrible puisque racontée par un autre. La deuxième et la troisième histoire suivaient le même schéma : le nouvel hôte se moquait de l'histoire précédente et annonçait une véritable histoire d'épouvante. Il revenait dans la dernière vignette et faisait de la publicité pour le {{lang|en|comic book}} dont il était l'hôte principal. La dernière histoire voyait revenir le tout premier hôte qui, en conclusion, invitait les lecteurs à acheter le prochain numéro. Une autre caractéristique des discours des trois ''Ghoulunatics'' est l'usage de jeu de mots (ainsi, le lecteur est accueilli avec la phrase {{Citation étrangère|langue=en|Greetings, boils and ghouls…}}<ref group=n>''[[:en:wikt:boil|{{Lang|en|boil}}]]'' signifie furoncle et ''[[:en:wikt:ghoul|{{Lang|en|ghoul}}]]'' signifie [[goule]], un monstre qui se nourrit de cadavres.</ref> au lieu de {{Citation étrangère|langue=en|boys and girls}}). Dans le courrier des lecteurs, les réponses étaient écrites comme si c'était ces hôtes qui s'adressaient au lecteur<ref group=K>{{p.}}66</ref>.


==== Les ''Suspenstories'' ====
==== Les ''Suspenstories'' ====
Après le succès des comic books d'horreur, Bill Gaines crée d'autres titres dans d'autres genres. Le premier numéro de ''{{lang|en|Crime Suspenstories}}'' sort en octobre 1950<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |lien auteur= |coauteurs= |url=http://www.atomicavenue.com/atomic/titledetail.aspx?TitleID=4364 |titre=Crime Suspenstories (E.C.) |série= |jour= |mois= |année= |site=www.atomicavenue.com |éditeur= |isbn= |page= |citation= |en ligne le= |consulté le= 25 juillet 2013}}</ref>. Les histoires diffèrent des précédents comic books policiers édités par EC, car il ne s'agit plus de récits mettant en scène la lutte, et la victoire, des policiers contre les gangsters, mais d'histoires de meurtres, justifiés ou non, dont l'auteur est le plus souvent puni par un châtiment ironique. ''{{lang|en|Crime Suspenstories}}'' accueille ensuite du numéro 3 au numéro 18 le personnage de la ''{{Lang|en|Old Witch}}''. ''{{lang|en|Crime Suspenstories}}'' est sur la sellette lors de l'audition de Bill Gaines. En effet le sénateur [[Estes Kefauver]] demande à Gaines s'il juge la couverture du numéro 22 de ce comic book comme étant de bon goût. Cette couverture montre la tête d'une femme décapitée tenue par les cheveux par son assassin. Gaines tente d'expliquer que cette couverture est de bon goût si l'on considère qu'il s'agit d'un {{lang|en|comic book}} d'horreur. Il expliqua plus tard que le dessin original de Johnny Craig était plus horrible, puisque l'on voyait le sang dégoûter du cou de la victime et qu'il l'avait fait recadrer pour que cela soit moins choquant<ref name="gainesinterview">{{Lien web|langue=en|url=http://www.comic-art.com/intervws/gaines11.htm|titre=Comic Art & Graffix Gallery Virtual Museum & Encyclopedia - Artist Biographies |auteur=Steve Ringgenberg|consulté le=5 décembre 2011}}</ref>.
Après le succès des comic books d'horreur, Bill Gaines crée d'autres titres dans d'autres genres. Le premier numéro de ''{{lang|en|Crime Suspenstories}}'' sort en {{date-|octobre 1950}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |lien auteur= |coauteurs= |url=http://www.atomicavenue.com/atomic/titledetail.aspx?TitleID=4364 |titre=Crime Suspenstories (E.C.) |série= |jour= |mois= |année= |site=atomicavenue.com |éditeur= |isbn= |page= |citation= |en ligne le= |consulté le= 25 juillet 2013}}.</ref>. Les histoires diffèrent des précédents comic books policiers édités par EC, car il ne s'agit plus de récits mettant en scène la lutte, et la victoire, des policiers contre les gangsters, mais d'histoires de meurtres, justifiés ou non, dont l'auteur est le plus souvent puni par un châtiment ironique. ''{{lang|en|Crime Suspenstories}}'' accueille ensuite du numéro 3 au numéro 18 le personnage de la ''{{Lang|en|Old Witch}}''. ''{{lang|en|Crime Suspenstories}}'' est sur la sellette lors de l'audition de Bill Gaines. En effet le sénateur [[Estes Kefauver]] demande à Gaines s'il juge la couverture du numéro 22 de ce comic book comme étant de bon goût. Cette couverture montre la tête d'une femme décapitée tenue par les cheveux par son assassin. Gaines tente d'expliquer que cette couverture est de bon goût si l'on considère qu'il s'agit d'un {{lang|en|comic book}} d'horreur. Il expliqua plus tard que le dessin original de Johnny Craig était plus horrible, puisque l'on voyait le sang dégoûter du cou de la victime et qu'il l'avait fait recadrer pour que cela soit moins choquant<ref name="gainesinterview">{{Lien web|langue=en|url=http://www.comic-art.com/intervws/gaines11.htm|titre=Comic Art & Graffix Gallery Virtual Museum & Encyclopedia - Artist Biographies |auteur=Steve Ringgenberg|consulté le=5 décembre 2011}}.</ref>.


Le second ''{{lang|en|Suspenstorie}}'' est le comic book ''{{lang|en|Shock}}'' qui valut aussi des ennuis à Bill Gaines. En effet dans le numéro 14 se trouve l'histoire intitulée ''{{lang|en|The Orphan}}''. L'histoire présente une jeune orpheline âgée de 10 ans dont le père a été assassiné et dont la mère a été exécutée pour le meurtre de son mari. Or, la fin révèle que la meurtrière est en fait l'enfant, délaissée par ses parents et désireuse de vivre avec sa tante. Plusieurs membres de la commission d'enquête condamnent cette histoire qui donne un exemple déplorable aux enfants. Gaines pour sa défense explique que de tels récits n'ont pas d'influence sur la jeunesse, que ce soit en bien ou en mal<ref group=KN>{{p.}}27</ref>.
Le second ''{{lang|en|Suspenstorie}}'' est le comic book ''{{lang|en|Shock}}'' qui valut aussi des ennuis à Bill Gaines. En effet dans le numéro 14 se trouve l'histoire intitulée ''{{lang|en|The Orphan}}''. L'histoire présente une jeune orpheline âgée de 10 ans dont le père a été assassiné et dont la mère a été exécutée pour le meurtre de son mari. Or, la fin révèle que la meurtrière est en fait l'enfant, délaissée par ses parents et désireuse de vivre avec sa tante. Plusieurs membres de la commission d'enquête condamnent cette histoire qui donne un exemple déplorable aux enfants. Gaines pour sa défense explique que de tels récits n'ont pas d'influence sur la jeunesse, que ce soit en bien ou en mal<ref group=KN>{{p.}}27</ref>.
Ligne 173 : Ligne 174 :


==== Les comic books d'aventures et de guerre ====
==== Les comic books d'aventures et de guerre ====
Alors qu'EC édite déjà les comic books d'horreur et de science-fiction, Harvey Kurtzman qui jusqu'alors dessine des histoires dans ces genres, propose à Bill Gaines de diversifier sa production avec un comic book d'aventures nommé ''{{lang|en|[[Two-Fisted Tales]]}}''<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom1=|nom1=|lien auteur1=|titre=Masters of American Comics|sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|éditeur=Yale University Press|lien éditeur=|collection=|lieu=|année=2005|volume=|tome=|pages totales=316|passage=269|isbn=9780300113174|consulté le=29 juillet 2013}}</ref>. Bill Gaines accepte et fait de Kurtzman le rédacteur en chef de cette nouvelle série. Le déclenchement de la guerre de Corée amène Kurtzmann à n'écrire que des récits de guerre dont un au moins consacré à la situation en Corée. Le succès remporté par ce {{lang|en|comic book}} amène la création d'un second titre ''{{Lang|en|[[Frontline Combat]]}}''. Kurtzman refuse de rendre séduisante la guerre comme on le fait chez les autres éditeurs et préfère montrer l'humanité des ennemis. Les histoires ne sont donc pas simplistes comme elles peuvent l'être lorsque les ''bons'' sont bien distincts des ''méchants''. Ici elles sont complexes et cherchent à provoquer la réflexion du lecteur<ref>{{chapitre|langue=en|prénom1=Christopher B.|nom1=Field|lien auteur1=|titre chapitre=''He was a Living Breathing Human Being|sous-titre chapitre=Harvey Kurtzman's War Comics and the ''Yellow Peril'' in 1950s Containment Culture|auteurs ouvrage=Chris York et Rafiel York|titre ouvrage=Comic Books and the Cold War, 1946-1962|sous-titre ouvrage=Essays on Graphic Treatment of Communism, the Code and Social Concerns|lien titre ouvrage=|lieu=|éditeur=McFarland|année=2012|mois=|jour=|passage=50|pages totales=312|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=lpy4b9nXt6YC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false|consulté le=26 juillet 2013}}</ref>.
Alors qu'EC édite déjà les comic books d'horreur et de science-fiction, Harvey Kurtzman qui jusqu'alors dessine des histoires dans ces genres, propose à Bill Gaines de diversifier sa production avec un comic book d'aventures nommé ''{{lang|en|[[Two-Fisted Tales]]}}''<ref>{{Ouvrage|langue=en|titre=Masters of American Comics|éditeur=Yale University Press|année=2005|pages totales=316|passage=269|isbn=978-0-300-11317-4|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=ed_JWXg4AoEC&printsec=frontcover|consulté le=29 juillet 2013}}</ref>. Bill Gaines accepte et fait de Kurtzman le rédacteur en chef de cette nouvelle série. Le déclenchement de la guerre de Corée amène Kurtzmann à n'écrire que des récits de guerre dont un au moins consacré à la situation en Corée. Le succès remporté par ce {{lang|en|comic book}} amène la création d'un second titre ''{{Lang|en|[[Frontline Combat]]}}''. Kurtzman refuse de rendre séduisante la guerre comme on le fait chez les autres éditeurs et préfère montrer l'humanité des ennemis. Les histoires ne sont donc pas simplistes comme elles peuvent l'être lorsque les ''bons'' sont bien distincts des ''méchants''. Ici elles sont complexes et cherchent à provoquer la réflexion du lecteur<ref>{{chapitre|langue=en|prénom1=Christopher B.|nom1=Field|lien auteur1=|titre chapitre=''He was a Living Breathing Human Being''|sous-titre chapitre=Harvey Kurtzman's War Comics and the ''Yellow Peril'' in 1950s Containment Culture|auteurs ouvrage=Chris York et Rafiel York|titre ouvrage=Comic Books and the Cold War, 1946-1962|sous-titre ouvrage=Essays on Graphic Treatment of Communism, the Code and Social Concerns|lien titre ouvrage=|lieu=|éditeur=McFarland|année=2012|mois=|jour=|passage=50|pages totales=312|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=lpy4b9nXt6YC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false|consulté le=26 juillet 2013}}</ref>.


La fin de la guerre de Corée sonne le glas des comic books de guerre publiés par EC. ''{{Lang|en|[[Frontline Combat]]}}'' s'arrête et ''{{lang|en|[[Two-Fisted Tales]]}}'' devient de nouveau une série d'aventures sous la direction éditoriale de [[John Severin]]<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom1=Joseph |nom1=Witek|titre=Comic Books As History|sous-titre=The Narrative Art of Jack Jackson, Art Spiegelman, and Harvey Pekar|éditeur=Univirsity Press of Mississippi|lien éditeur=|collection=|lieu=|année=1989|volume=|tome=|pages totales=164|passage=42|isbn=9780878054060|consulté le=29 juillet 2013}}</ref>{{,}}<ref name="tcj1.3"/>.
La fin de la guerre de Corée sonne le glas des comic books de guerre publiés par EC. ''{{Lang|en|[[Frontline Combat]]}}'' s'arrête et ''{{lang|en|[[Two-Fisted Tales]]}}'' devient de nouveau une série d'aventures sous la direction éditoriale de [[John Severin]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Joseph|nom1=Witek|titre=Comic Books As History|sous-titre=The Narrative Art of Jack Jackson, Art Spiegelman, and Harvey Pekar|éditeur=Univirsity Press of Mississippi|année=1989|pages totales=164|passage=42|isbn=978-0-87805-406-0|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=XKhgy4xU5e8C&printsec=frontcover|consulté le=29 juillet 2013}}</ref>{{,}}<ref name="tcj1.3"/>.


==== Les comic books de science fiction ''{{Lang|en|Weird Science}}'', ''{{Lang|en|Weird Fantasy}}'', ''{{Lang|en|Weird Science-Fantasy}}'' et ''{{Lang|en|Incredible Science-Fiction}}'' ====
==== Les comic books de science fiction ''{{Lang|en|Weird Science}}'', ''{{Lang|en|Weird Fantasy}}'', ''{{Lang|en|Weird Science-Fantasy}}'' et ''{{Lang|en|Incredible Science-Fiction}}'' ====
''{{Lang|en|Weird Science}}'' et ''{{Lang|en|Weird Fantasy}}'' sont deux titres de science-fiction édités par EC. Les ventes ne sont pas à la hauteur des attentes de Gaines, mais celui-ci apprécie ce genre et il essaie de maintenir au moins un comic book de ce genre jusqu'à la fin. C'est à cause de la diminution des ventes que ''{{Lang|en|Weird Science}}'' et ''{{Lang|en|Weird Fantasy}}'' sont en 1954 fusionnés en ''{{Lang|en|Weird Science-Fantasy}}''. Comme le mot ''{{lang|en|Weird}}'', selon le Comics Code, ne peut apparaître dans un titre de comic book, Gaines change le nom du magazine en ''{{Lang|en|Incredible Science-Fiction}}''. Ce titre peut ainsi porter le sceau du Comics Code. La série s'arrête au quatrième numéro publié en novembre 1955<ref group=n>La date inscrite sur la couverture est février 1956.</ref>, suite à une dispute de Gaines avec le responsable du code, Charles F. Murphy. Ce dernier refuse une histoire intitulée « ''{{lang|en|The Mutants}}'' » écrite par [[Jack Oleck]] et dessinée par [[Angelo Torres]] au motif que les mutants étaient interdits par le Code. Gaines décide de republier une ancienne histoire nommée « ''{{lang|en|Judgement Day !}}'' ». Cette histoire est aussi dans un premier temps refusée avant que Gaines menace Murphy de le dénoncer comme raciste (le personnage principal du récit est un noir). Ce comic book est le dernier publié par EC : tous ceux publiés avec le sceau du Comics Code perdent de l'argent et cette dispute avec le responsable du Comics Code Authority est la goutte d'eau qui fait déborder le vase<ref group=KN>{{p.}}43</ref>.
''{{Lang|en|Weird Science}}'' et ''{{Lang|en|Weird Fantasy}}'' sont deux titres de science-fiction édités par EC. Les ventes ne sont pas à la hauteur des attentes de Gaines, mais celui-ci apprécie ce genre et il essaie de maintenir au moins un comic book de ce genre jusqu'à la fin. C'est à cause de la diminution des ventes que ''{{Lang|en|Weird Science}}'' et ''{{Lang|en|Weird Fantasy}}'' sont en 1954 fusionnés en ''{{Lang|en|Weird Science-Fantasy}}''. Comme le mot ''{{lang|en|Weird}}'', selon le Comics Code, ne peut apparaître dans un titre de comic book, Gaines change le nom du magazine en ''{{Lang|en|Incredible Science-Fiction}}''. Ce titre peut ainsi porter le sceau du Comics Code. La série s'arrête au quatrième numéro publié en {{date-|novembre 1955}}<ref group=n>La date inscrite sur la couverture est février 1956.</ref>, à la suite d'une dispute de Gaines avec le responsable du code, Charles F. Murphy. Ce dernier refuse une histoire intitulée « ''{{lang|en|The Mutants}}'' » écrite par [[Jack Oleck]] et dessinée par [[Angelo Torres]] au motif que les mutants étaient interdits par le Code. Gaines décide de republier une ancienne histoire nommée « ''{{lang|en|Judgement Day !}}'' ». Cette histoire est aussi dans un premier temps refusée avant que Gaines menace Murphy de le dénoncer comme raciste (le personnage principal du récit est un noir). Ce comic book est le dernier publié par EC : tous ceux publiés avec le sceau du Comics Code perdent de l'argent et cette dispute avec le responsable du Comics Code Authority est la goutte d'eau qui fait déborder le vase<ref group=KN>{{p.}}43</ref>.


==== Les titres d'humour ====
==== Les titres d'humour ====
===== Mad =====
===== ''Mad'' =====
En 1952, [[Harvey Kurtzman]] propose à Bill Gaines de publier un comic book humoristique parodique. Le premier numéro de ''[[Mad|{{Lang|en|Tales Calculated To Drive You Mad}}]]'' paraît en octobre de cette année. À partir du numéro trois, les ventes augmentent et le titre devient rentable. L'augmentation du nombre de lecteurs amène à partir de janvier 1954, le {{lang|en|comic book}} à paraître chaque mois alors qu'à l'origine il était bimestriel. Kurtzman écrit les scénarios de chaque histoire durant les 23 premiers numéros. En 1955, le format comic book est abandonné et ''Mad'' devient un magazine à partir du numéro 24. Comme ce n'est pas techniquement un comic book, ''Mad'' échappe au Comics Code lors de l'instauration de celui-ci. En avril 1956, à cause d'un différent financier, Kurtzman quitte ''Mad'' et est remplacé par [[Al Feldstein]] à partir du numéro 29 en {{Date||août|1956}}<ref name="gainesinterview"/>. Les ventes continuent à grimper pour culminer en 1974 à {{unité|2132655}} exemplaires vendus<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Mike Slaubaugh |lien auteur= |coauteurs= |url=http://users.ipfw.edu/slaubau/madcirc.htm |titre=Mad Magazine Circulation Figures : 1961 to 2012 |série= |jour= |mois= |année= |site=http://users.ipfw.edu |éditeur=|en ligne le= |consulté le= 15 août 2013}}</ref>.
En 1952, [[Harvey Kurtzman]] propose à Bill Gaines de publier un comic book humoristique parodique. Le premier numéro de ''[[Mad|{{Lang|en|Tales Calculated To Drive You Mad}}]]'' paraît en octobre de cette année. À partir du numéro trois, les ventes augmentent et le titre devient rentable. L'augmentation du nombre de lecteurs amène à partir de {{date-|janvier 1954}}, le {{lang|en|comic book}} à paraître chaque mois alors qu'à l'origine il était [[bimestriel]]. Kurtzman écrit les scénarios de chaque histoire durant les 23 premiers numéros. En 1955, le format comic book est abandonné et ''Mad'' devient un magazine à partir du numéro 24. Comme ce n'est pas un comic book, ''Mad'' échappe au Comics Code lors de l'instauration de celui-ci. En {{date-|avril 1956}}, à cause d'un différend financier, Kurtzman quitte ''Mad'' et est remplacé par [[Al Feldstein]] à partir du numéro 29 en {{Date||août|1956}}<ref name="gainesinterview"/>. Les ventes continuent à grimper pour culminer en 1974 à {{unité|2132655}} exemplaires vendus<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Mike Slaubaugh |lien auteur= |coauteurs= |url=http://users.ipfw.edu/slaubau/madcirc.htm |titre=Mad Magazine Circulation Figures : 1961 to 2012 |série= |jour= |mois= |année= |site=users.ipfw.edu |éditeur=|en ligne le= |consulté le= 15 août 2013}}.</ref>.


===== Panic =====
===== ''Panic'' =====
Voyant le succès grandissant de ''{{Lang|en| Mad}}'', Bill Gaines décide de lancer un second bimestriel parodique intitulé ''[[Panic (comic book)|{{Lang|en|Panic}}]]'' dont le premier numéro sort en {{date-|décembre 1953}}<ref name=10cent>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=David|nom1=Hajdu|titre=''The Ten-Cent Plague''|sous-titre=''The Great Comic-Book Scare and how it changed America''|éditeur=[[Macmillan Publishers|Macmillan]]|année=2008|pages totales=448|passage=216|isbn=978-1-4299-3705-4|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=U7B6EPG7vG8C&printsec=frontcover}}</ref>. Cela irrite Kurtzman qui voit ''Panic'' comme une concurrence interne déloyale<ref>{{article|langue=en|prénom1=Gary|nom1=Groth|prénom2=Dwight|nom2=Decker|prénom3=William M.|nom3=Gaines|titre=An Interview with William M. Gaines, Part Three of Three|périodique=The Comics Journal|numéro=81|mois=mai|année=1983|pages=2|url=http://classic.tcj.com/interviews/an-interview-with-william-m-gaines-part-three-of-three/2/|consulté le=17 septembre 2013}}</ref>. Le rédacteur en chef est Al Feldstein qui écrit aussi les scénarios des six premiers numéros<ref group=B>Travis Langley, « Al Feldstein », {{p.}}209</ref>. Cependant ''Panic'' ne connaît pas le succès de ''{{Lang|en|Mad}}'' et s'arrête après 12 numéros<ref group=B>Diana Green, « Satire », {{p.}}547</ref>. Le premier numéro attire les foudres des censeurs et est interdit dans l'état du Massachusetts. Le gouverneur s'en prend à la parodie du poème ''The night before Christmas'' de [[Clement Clarke Moore]]. De plus la première histoire dans laquelle on voit des travestis amène la police de New-York à arrêter le responsable de la publication<ref name=panicstiles>{{Lien web |langue=en |auteur=Steve Stiles |lien auteur= |coauteurs= |url=http://stevestiles.com/panic.htm |titre=It's a PANIC!The Other Satire Mag at E.C. Comics |série= |jour= |mois= |année= |site=stevestiles.com |éditeur=Steve Stiles|en ligne le= |consulté le= 15 août 2013}}.</ref>.
Voyant le succès grandissant de ''{{Lang|en| Mad}}'', Bill Gaines décide de lancer un second bimestriel parodique intitulé ''{{Lang|en|Panic}}'' dont le premier numéro sort en décembre 1953<ref name=10cent>{{ouvrage|langue=en|prénom1=David|nom1= Hajdu|lien auteur1=|titre=The Ten-Cent Plague|sous-titre=
Les dessinateurs sont des habitués des EC Comics : Jack Davis, Joe Orlando, Bill Elder, Wally Wood. Les scénarios sont de Al Feldstein pour les six premiers numéros puis ils sont confiés à [[Jack Mendelsohn]]<ref name=panicstiles/>.
The Great Comic-Book Scare and How It Changed America|éditeur=Macmillan|lien éditeur=|collection=|lieu=|année=2008|volume=|tome=|pages totales=448|passage=216|isbn=9781429937054}}</ref>. Cela irrite Kurtzman qui voit ''Panic'' comme une concurrence interne déloyale<ref>{{article|langue=en|prénom1=Gary|nom1=Groth|prénom2=Dwight|nom2=Decker|prénom3=William M.|nom3=Gaines|titre=An Interview with William M. Gaines, Part Three of Three|périodique=The Comics Journal|numéro=81|mois=mai|année=1983|pages=2|url=http://classic.tcj.com/interviews/an-interview-with-william-m-gaines-part-three-of-three/2/|consulté le=17 septembre 2013}}</ref>. Le rédacteur en chef est Al Feldstein qui écrit aussi les scénarios des six premiers numéros<ref group=B>{{p.}}209</ref>. Cependant ''Panic'' ne connaît pas le succès de ''{{Lang|en|Mad}}'' et s'arrête après 12 numéros<ref group=B>{{p.}}547</ref>. Le premier numéro attire les foudres des censeurs et est interdit dans l'état du Massachusetts. Le gouverneur s'en prend à la parodie du poème ''The night before Christmas'' de [[Clement Clarke Moore]]. De plus la première histoire dans laquelle on voit des travestis amène la police de New-York à arrêter le responsable de la publication<ref name=panicstiles>{{Lien web |langue=en |auteur=Steve Stiles |lien auteur= |coauteurs= |url=http://stevestiles.com/panic.htm |titre=It's a PANIC!The Other Satire Mag at E.C. Comics |série= |jour= |mois= |année= |site=http://stevestiles.com |éditeur=Steve Stiles|en ligne le= |consulté le= 15 août 2013}}</ref>.
Les dessinateurs sont des habitués des EC Comics : Jack Davis, Joe Orlando, Bill Elder, Wallly Wood. Les scénarios sont de Al Feldstein pour les six premiers numéros puis ils sont confiés à [[Jack Mendelsohn]]<ref name=panicstiles/>.


=== Les comic books ''New Direction'' et les ''Picto-Fictions'' ===
=== Les comic books ''New Direction'' et les ''Picto-Fictions'' ===
Comme les comic books du ''{{lang|en|New Trend}}'' ne trouvent presque plus de marchands de journaux acceptant de les prendre, Bill Gaines lance de nouveaux titres acceptables par la [[Comics Code Authority]]. ''{{lang|en|Valor}}'' propose des récits d'aventures historiques, ''{{lang|en|Piracy}}'' des aventures maritimes, ''{{lang|en|Aces High}}'' des aventures d'aviateurs, ''{{lang|en|M.D.}}'' des histoires de médecins, ''{{lang|en|Psychoanalysis}}'' présente trois personnages qui suivent une thérapie psychanalytique, ''Extra'' montre des journalistes luttant contre le crime, enfin ''Impact'' est une série d'histoires à chutes. Ces comic books, écrits et dessinés par les mêmes artistes que lors de la période précédente, ne trouvent pas un lectorat suffisant pour être rentables et tous s'arrêtent après quelques numéros<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom1=Randy|nom1= Duncan|prénom2=Matthew J.|nom2= Smith|lien auteur1=|titre=Icons of the American Comic Book|sous-titre= From Captain America to Wonder Woman|lien titre=|numéro d'édition=|éditeur=ABC-CLIO|lien éditeur=|collection=|lieu=|année=2013|volume=1|tome=|pages totales=920|passage=231|isbn=9780313399237}}</ref>.
Comme les comic books du ''{{lang|en|New Trend}}'' ne trouvent presque plus de marchands de journaux acceptant de les prendre, Bill Gaines lance de nouveaux titres acceptables par la [[Comics Code Authority]]. ''{{lang|en|Valor}}'' propose des récits d'aventures historiques, ''{{lang|en|Piracy}}'' des aventures maritimes, ''{{lang|en|Aces High}}'' des aventures d'aviateurs, ''{{lang|en|M.D.}}'' des histoires de médecins, ''{{lang|en|Psychoanalysis}}'' présente trois personnages qui suivent une thérapie psychanalytique, ''Extra'' montre des journalistes luttant contre le crime, enfin ''Impact'' est une série d'histoires à chutes. Ces comic books, écrits et dessinés par les mêmes artistes que lors de la période précédente, ne trouvent pas un lectorat suffisant pour être rentables et tous s'arrêtent après quelques numéros<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Randy|nom1=Duncan|prénom2=Matthew J.|nom2=Smith|titre=Icons of the American Comic Book|sous-titre=From Captain America to Wonder Woman|volume=1|éditeur=ABC-CLIO|année=2013|pages totales=920|passage=231|isbn=978-0-313-39923-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=2GNaoeiY51EC&printsec=frontcover}}</ref>.


Les Picto-Fictions sont le dernier essai de Gaines pour publier de nouveaux magazines. Quatre revues sont créées composés de textes illustrés par des artistes fidèles d'EC. Trois reprennent les concepts de comics du ''{{lang|en|New Trend}}'' (''Crime Illustrated'', ''Shock Illustrated'' et ''Terror Illustrated'') auxquels s'ajoute un magazine de romance (''Confessions Illustrated''). L'échec est encore plus patent que celui de la ligne de comics car aucun de ces magazines ne dépasse le second numéro<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom1=Gary|nom1= Dowell|prénom2=Greg|nom2= Holman|prénom3=James L.|nom3= Halperin|lien auteur1=|titre=Heritage Comics Dallas Signature Auction Catalog #820|éditeur=Heritage Capital Corporation|lieu=|année=2006|volume=|tome=|pages totales=504|passage=109-129|isbn= 9781599670447}}</ref>.
Les Picto-Fictions sont le dernier essai de Gaines pour publier de nouveaux magazines. Quatre revues sont créées composés de textes illustrés par des artistes fidèles d'EC. Trois reprennent les concepts de comics du ''{{lang|en|New Trend}}'' (''Crime Illustrated'', ''Shock Illustrated'' et ''Terror Illustrated'') auxquels s'ajoute un magazine de romance (''Confessions Illustrated''). L'échec est encore plus patent que celui de la ligne de comics car aucun de ces magazines ne dépasse le second numéro<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Gary|nom1=Dowell|prénom2=Greg|nom2=Holman|prénom3=James L.|nom3=Halperin|titre=Heritage Comics Dallas Signature Auction Catalog #820|éditeur=Heritage Capital Corporation|année=2006|pages totales=504|passage=109-129|isbn=978-1-59967-044-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=7TeJMLUqueMC&printsec=frontcover}}</ref>.


== Postérité ==
== Postérité ==
=== L’influence des EC Comics ===
=== L’influence des EC Comics ===
Le succès des comics publiés par EC s'accompagne d'une influence importante sur les arts populaires américains. De futurs artistes (auteurs de comics, musiciens, réalisateurs, écrivains de science-fiction ou de fantastique) découvrent, dès leurs parutions ou dans des rééditions, ces œuvres, qui font partie des multiples sources à l'origine de leurs travaux.
Le succès des comics publiés par EC s'accompagne d'une influence importante sur les arts populaires américains. De futurs artistes (auteurs de comics, musiciens, réalisateurs, écrivains de science-fiction ou de fantastique) découvrent, dès leurs parutions ou dans des rééditions, ces œuvres, qui font partie des multiples sources à l'origine de leurs travaux.


==== Dans la bande dessinée ====
==== Dans la bande dessinée ====
C'est dans le monde des comics que les bandes dessinées d'EC exercent la plus grande influence. Peu après le lancement des premiers comics d'horreur, suite à leur succès, d'autres éditeurs commencent à publier des comic books d'horreur. Entre 1950 et 1954, vingt-huit éditeurs publient près d'une centaine de titres d'horreur<ref group=C>{{p.}}156</ref>. La création du Comics Code met fin à ce genre de comics et tend à empêcher pendant les années suivantes toute tentative de créer des comics d'horreur<ref group=C>{{p.}}175</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom1=William B. |nom1=Jones, Jr.|titre=Classics Illustrated |sous-titre=A Cultural History|éditeur=McFarland|année=2011|pages totales=381|passage=168|isbn=9780786438402|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=cGSAJrIxS34C&printsec=frontcover&vq=comics+code&hl=fr#v=onepage&q=comics%20code&f=false|consulté le=22 août 2012}}</ref>.
C'est dans le monde des comics que les bandes dessinées d'EC exercent la plus grande influence. Peu après le lancement des premiers comics d'horreur, à la suite de leur succès, d'autres éditeurs commencent à publier des comic books d'horreur. Entre 1950 et 1954, vingt-huit éditeurs publient près d'une centaine de titres d'horreur<ref group=C>{{p.}}156</ref>. La création du Comics Code met fin à ce genre de comics et tend à empêcher pendant les années suivantes toute tentative de créer des comics d'horreur<ref group=C>{{p.}}175</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=William B.|nom1=Jones, Jr.|titre=Classics Illustrated|sous-titre=A Cultural History|éditeur=McFarland|lieu=Jefferson (N.C.)|année=2011|pages totales=381|passage=168|isbn=978-0-7864-3840-2|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=cGSAJrIxS34C&printsec=frontcover|consulté le=22 août 2012}}</ref>.
Quelques années après la disparition des titres EC, plusieurs lecteurs, devenus jeunes auteurs de comics, vont s'inspirer de la liberté de ton de cet éditeur et proposer des œuvres qui ne sont pas distribuées par le circuit habituel des comic books et qui présentent des histoires inacceptables pour le Comics Code. Ces artistes, qui inventent les [[comics underground]], reconnaissent la dette qu'ils ont envers cet éditeur<ref group=B name=p.648>{{p.}}648</ref>. Ainsi [[Art Spiegelman]] explique dans une interview citée par Arie Kaplan<ref name="kaplan"/> que ''{{Lang|en|Mad}}'' et les comic books de guerre de Harvey Kurtzman ont préparé les esprits à questionner les informations données par les média et à s'opposer à la guerre du Viêt Nam. En hommage à EC, des auteurs underground créent le magazine ''Extra!'' qui porte le même nom que le titre EC de la période ''New Direction'', tandis que d'autres publient ''Bogeyman'' qui à ses débuts imite les comics d'horreur d'EC<ref group=E>{{p.}}37</ref>.
Quelques années après la disparition des titres EC, plusieurs lecteurs, devenus jeunes auteurs de comics, vont s'inspirer de la liberté de ton de cet éditeur et proposer des œuvres qui ne sont pas distribuées par le circuit habituel des comic books et qui présentent des histoires inacceptables pour le Comics Code. Ces artistes, qui inventent les [[comics underground]], reconnaissent la dette qu'ils ont envers cet éditeur<ref group=B name=p.648>Randy Duncan, « Underground and Adult Comics », {{p.}}648</ref>. Ainsi [[Art Spiegelman]] explique dans une interview citée par Arie Kaplan<ref name="kaplan"/> que ''{{Lang|en|Mad}}'' et les comic books de guerre de Harvey Kurtzman ont préparé les esprits à questionner les informations données par les médias et à s'opposer à la [[guerre du Viêt Nam]]. En hommage à EC, des auteurs underground créent le magazine ''Extra!'' qui porte le même nom que le titre EC de la période ''New Direction'', tandis que d'autres publient ''Bogeyman'' qui à ses débuts imite les comics d'horreur d'EC<ref group=E>{{p.}}37</ref>.


De même, pour retrouver l'esprit EC Comics sans être censuré par le Comics Code, le jeune éditeur [[James Warren (éditeur)|James Warren]] lance des magazines de bandes dessinées : ''Eerie'' et ''Creepy''. Il fait appel à d'anciens dessinateurs d'EC (Al Williamson, Joe Orlando, Wally Wood, etc.), et s'inspire des ''ghoulunatics'' pour créer les hôtes des magazines nommés Uncle Creepy et Cousin Eerie, en reprenant la technique de la chute finale<ref>{{chapitre|langue=en|prénom1=Jon B.|nom1=Cooke|lien auteur1=|titre chapitre=The Warren revolution|auteurs ouvrage=|titre ouvrage=Creepy Archives|lien titre ouvrage=|lieu=|éditeur=Dark Horse Comics|année=2008|mois=|jour=|passage=4|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=t6lej9kykgIC&pg=PA4&dq=ec+comics+impact&hl=fr&sa=X&ei=s_wPUu32FsqI7AaNj4DwBQ&ved=0CE4Q6AEwAw#v=onepage&q=ec%20comics%20impact&f=false|consulté le=18 août 2013}}</ref>.
De même, pour retrouver l'esprit EC Comics sans être censuré par le Comics Code, le jeune éditeur [[James Warren (éditeur)|James Warren]] lance des magazines de bandes dessinées : ''Eerie'' et ''Creepy''. Il fait appel à d'anciens dessinateurs d'EC (Al Williamson, Joe Orlando, Wally Wood, etc.), et s'inspire des ''ghoulunatics'' pour créer les hôtes des magazines nommés Uncle Creepy et Cousin Eerie, en reprenant la technique de la chute finale<ref>{{chapitre|langue=en|prénom1=Jon B.|nom1=Cooke|lien auteur1=|titre chapitre=The Warren revolution|auteurs ouvrage=|titre ouvrage=Creepy Archives|lien titre ouvrage=|lieu=|éditeur=Dark Horse Comics|année=2008|mois=|jour=|passage=4|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=t6lej9kykgIC&pg=PA4&dq=ec+comics+impact&hl=fr&sa=X&ei=s_wPUu32FsqI7AaNj4DwBQ&ved=0CE4Q6AEwAw#v=onepage&q=ec%20comics%20impact&f=false|consulté le=18 août 2013}}</ref>.


[[Fichier:Alan Moore.jpg|thumb|upright|alt=photo d'Alan Moore assis à une table, dédicaçant un album avec un feutre noir, costume sombre, longue barbe grisonnante, bagues métalliques exubérantes à chaque doigts|Alan Moore]]
[[Fichier:Alan Moore.jpg|thumb|upright|alt=photo d'Alan Moore assis à une table, dédicaçant un album avec un feutre noir, costume sombre, longue barbe grisonnante, bagues métalliques exubérantes à chaque doigts|Alan Moore]]
Des auteurs citent parfois dans leurs œuvres les bandes dessinées d'EC Comics. Ainsi [[Alan Moore]] fait référence à ceux-ci dans ''{{Lang|en|[[Watchmen|Les Gardiens]]}}''<ref>{{article|langue=en|prénom1=Tony|nom1=Venezia|titre=Archive of the Future|périodique=Peer English|lien périodique=|éditeur=University of Leicester |volume=|numéro=4|jour=|mois=|année=2009|pages=12|issn=|url texte=http://www2.le.ac.uk/offices/english-association/publications/peer-english/4/2%20Tony%20Venezia%20-%20Archive%20of%20the%20Future.pdf|consulté le=23 août 2013}}</ref> et dans ''{{Lang|en|[[Supreme (comics)|Supreme]]}}''<ref>{{Lien web |langue=en|url=http://www.comicscube.com/2013/01/alan-moore-at-awesome-day-1-supreme.html |titre=Alan Moore at Awesome, Day 1: Supreme |jour=17 |mois=janvier |année=2013 |site=www.comicscube.com |éditeur= |en ligne le= |consulté le=22 août 2013}}</ref>. De même [[Frank Miller]], dans ''{{Lang|en|Tales to Offend}}'', publié en juin 1997, s'inspire du style des couvertures des comic books EC (graphisme, logo, disposition du titre et du dessin). De plus il choisit Marie Severin comme coloriste, qui fut la coloriste attitrée d'EC<ref>{{article|langue=en|prénom1=Luke|nom1= Arnott|titre=BLAM!The Literal Architecture of Sin City|périodique=International Journal of Comics Art|lien périodique=|volume=10|numéro=2|mois=Printemps|année=2008|pages=380|issn=}}</ref>.
Des auteurs citent parfois dans leurs œuvres les bandes dessinées d'EC Comics. Ainsi [[Alan Moore]] fait référence à ceux-ci dans ''{{Lang|en|[[Watchmen|Les Gardiens]]}}''<ref>{{article|langue=en|prénom1=Tony|nom1=Venezia|titre=Archive of the Future|périodique=Peer English|lien périodique=|éditeur=University of Leicester |volume=|numéro=4|jour=|mois=|année=2009|pages=12|issn=|url texte=http://www2.le.ac.uk/offices/english-association/publications/peer-english/4/2%20Tony%20Venezia%20-%20Archive%20of%20the%20Future.pdf|consulté le=23 août 2013}}</ref> et dans ''{{Lang|en|[[Supreme (comics)|Supreme]]}}''<ref>{{Lien web |langue=en|url=http://www.comicscube.com/2013/01/alan-moore-at-awesome-day-1-supreme.html |titre=Alan Moore at Awesome, Day 1: Supreme |jour=17 |mois=janvier |année=2013 |site=comicscube.com |éditeur= |en ligne le= |consulté le=22 août 2013}}.</ref>. De même [[Frank Miller]], dans ''{{Lang|en|Tales to Offend}}'', publié en {{date-|juin 1997}}, s'inspire du style des couvertures des comic books EC (graphisme, logo, disposition du titre et du dessin). De plus il choisit Marie Severin comme coloriste, qui fut la coloriste attitrée d'EC<ref>{{article|langue=en|prénom1=Luke|nom1= Arnott|titre=BLAM!The Literal Architecture of Sin City|périodique=International Journal of Comics Art|lien périodique=|volume=10|numéro=2|mois=Printemps|année=2008|pages=380|issn=}}</ref>.


Enfin, le titre ''{{lang|en|Tales of the Crypt}}'' est réapparu chez les marchands de comics. L'éditeur [[Papercutz]] a acheté les droits auprès des héritiers de Bill Gaines pour sortir une série dans laquelle sont publiés des récits d'horreur inédits. De nombreux auteurs participent à cette aventure, entre autres [[Fred Van Lente]], [[Joe R. Lansdale]] comme scénaristes et [[Rick Parker]] comme dessinateur. Cependant, Papercutz s'adresse aux enfants et les récits sont moins horribles que ceux publiés dans les années 1950<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Alex Rodrik|coauteurs=Jim Salicrup |url=http://www.comicsbulletin.com/interviews/3374/jim-salicrup-papercutz-take-a-slice-outta-the-comics-scene/ |titre=Jim Salicrup: Papercutz Take a Slice Outta the Comics Scene |série= |jour= |mois= |année= |site=www.comicsbulletin.com |éditeur= |isbn= |page= |citation= |en ligne le= |consulté le= 26 août 2013}}</ref>.
Enfin, le titre ''{{lang|en|Tales of the Crypt}}'' est réapparu chez les marchands de comics. L'éditeur [[Papercutz]] a acheté les droits auprès des héritiers de Bill Gaines pour sortir une série dans laquelle sont publiés des récits d'horreur inédits. De nombreux auteurs participent à cette aventure, entre autres [[Fred Van Lente]], [[Joe R. Lansdale]] comme scénaristes et [[Rick Parker]] comme dessinateur. Cependant, Papercutz s'adresse aux enfants et les récits sont moins horribles que ceux publiés dans les années 1950<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Alex Rodrik|coauteurs=Jim Salicrup |url=http://www.comicsbulletin.com/interviews/3374/jim-salicrup-papercutz-take-a-slice-outta-the-comics-scene/ |titre=Jim Salicrup: Papercutz Take a Slice Outta the Comics Scene |série= |jour= |mois= |année= |site=comicsbulletin.com |éditeur= |isbn= |page= |citation= |en ligne le= |consulté le= 26 août 2013}}.</ref>.


Des artistes étrangers ont aussi été influencés par les publications d'EC Comics. Mais dans ce cas il s'agit surtout du magazine ''{{Lang|en|Mad}}''. Ainsi, en France, des auteurs tels que [[René Goscinny]], [[Gotlib]], [[Nikita Mandryka]] ou [[René Pétillon]] ont connu ''{{Lang|en|Mad}}'' et s'en sont inspirés<ref name=madgaumer>{{ouvrage|langue=fr|prénom1=Patrick|nom1= Gaumer|lien auteur1=Patrick Gaumer|titre=Dictionnaire mondial de la BD|lien titre=|numéro d'édition=|éditeur=Larousse|lien éditeur=Éditions Larousse|collection=|lieu=Paris|année=2010|volume=|tome=|pages totales=954|passage=546|isbn=9782035843319}}</ref>. Le premier pour créer le magazine ''[[Pilote (périodique)|Pilote]]''<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom1=Robert S.|nom1= Petersen|lien auteur1=|titre=Comics, Manga, and Graphic Novels|sous-titre=A History of Graphic Narratives|lien titre=|numéro d'édition=|éditeur=ABC-Clio|lien éditeur=|collection=|lieu=|année=2011|volume=|tome=|pages totales=274|passage=216|isbn=9780313363306}}</ref>, le second pour faire évoluer son style<ref>{{Lien web |langue= |auteur=Etienne De Montety |lien auteur= |coauteurs= |url=http://www.lefigaro.fr/livres/2011/01/06/03005-20110106ARTFIG00501-gotlib-toujours-abracadabrant.php |titre=Gotlib, toujours abracadabrant |jour=6|mois=janvier |année=2011 |site=www.lefigaro.fr |éditeur=Société du Figaro |consulté le= 16 septembre 2013}}</ref>. Les éditeurs d'''[[Hara-Kiri (journal)|Hara-Kiri]]'' revendiquait également cet héritage<ref name=madgaumer />.
Des artistes étrangers ont aussi été influencés par les publications d'EC Comics. Mais dans ce cas il s'agit surtout du magazine ''{{Lang|en|Mad}}''. Ainsi, en France, des auteurs tels que [[René Goscinny]], [[Gotlib]], [[Nikita Mandryka]] ou [[René Pétillon]] ont connu ''{{Lang|en|Mad}}'' et s'en sont inspirés<ref name=madgaumer>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Patrick|nom1=Gaumer|lien auteur1=Patrick Gaumer|titre=Dictionnaire mondial de la BD|éditeur=[[Éditions Larousse|Larousse]]|lieu=Paris|année=2010|pages totales=954|passage=546|isbn=978-2-03-584331-9}}</ref>. Le premier pour créer le magazine ''[[Pilote (périodique)|Pilote]]''<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Robert S.|nom1=Petersen|titre=Comics, Manga, and Graphic Novels|sous-titre=A History of Graphic Narratives|éditeur=ABC-Clio|année=2011|pages totales=274|passage=216|isbn=978-0-313-36330-6|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=Hr7aZh6oonoC&printsec=frontcover}}</ref>, le second pour faire évoluer son style<ref>{{Lien web |langue= |auteur=Etienne De Montety |lien auteur= |coauteurs= |url=http://www.lefigaro.fr/livres/2011/01/06/03005-20110106ARTFIG00501-gotlib-toujours-abracadabrant.php |titre=Gotlib, toujours abracadabrant |jour=6|mois=janvier |année=2011 |site=lefigaro.fr |éditeur=Société du Figaro |consulté le= 16 septembre 2013}}.</ref>. Les éditeurs d'''[[Hara-Kiri (journal)|Hara-Kiri]]'' revendiquait également cet héritage<ref name=madgaumer />.


==== Réalisateurs de films ====
==== Réalisateurs de films ====
[[George A. Romero]] et [[John Carpenter]] ont tous deux été influencés par les comics d'horreur en choisissant de ne pas situer leurs histoires dans un univers gothique, mais dans le monde du quotidien<ref group=B name=B625/>. George Romero a d'ailleurs réalisé ''[[Creepshow]]''. D'autres réalisateurs comme [[Steven Spielberg]], [[George Lucas]] ou [[Robert Zemeckis]] ont reconnu l'influence qu'ont pu avoir sur eux les bandes dessinées publiées par EC, et principalement celles d'horreur ou de science-fiction<ref group=K name=p70/>.
[[George A. Romero]] et [[John Carpenter]] ont tous deux été influencés par les comics d'horreur en choisissant de ne pas situer leurs histoires dans un univers gothique, mais dans le monde du quotidien<ref group=B name=B625/>. George Romero a d'ailleurs réalisé ''[[Creepshow]]''. D'autres réalisateurs comme [[Steven Spielberg]], [[George Lucas]] ou [[Robert Zemeckis]] ont reconnu l'influence qu'ont pu avoir sur eux les bandes dessinées publiées par EC, et principalement celles d'horreur ou de science-fiction<ref group=K name=p70/>.


==== Dans la littérature ====
==== Dans la littérature ====
[[Stephen King]] reconnaît l'influence des comic books publiés par EC sur une partie de son œuvre. Ainsi, dans ''[[Salem (Stephen King)|Salem]]'', les histoires de vampires parues dans les comics d'horreur, et plus particulièrement dans ''{{lang|en|Tales from the Crypt}}'', sont-elles l'une des deux influences essentielles dans l'écriture de ce roman mettant en scène des vampires (l'autre étant [[Dracula]])<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom1=Bridget|nom1=Heos|titre=Vampires in Literature|éditeur=The Rosen Publishing Group|année=2011|pages totales=64|passage=25|isbn=9781448812257|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=Ebj7ZkTMDIsC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false|consulté le={{1er}} novembre 2012}}</ref>.
[[Stephen King]] reconnaît l'influence des comic books publiés par EC sur une partie de son œuvre. Ainsi, dans ''[[Salem (roman)|Salem]]'', les histoires de vampires parues dans les comics d'horreur, et plus particulièrement dans ''{{lang|en|Tales from the Crypt}}'', sont-elles l'une des deux influences essentielles dans l'écriture de ce roman mettant en scène des vampires (l'autre étant [[Dracula]])<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Bridget|nom1=Heos|titre=Vampires in Literature|éditeur=The Rosen Publishing Group|année=2011|pages totales=64|passage=25|isbn=978-1-4488-1225-7|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=Ebj7ZkTMDIsC&printsec=frontcover|consulté le={{1er}} novembre 2012}}</ref>.
[[Dennis Etchison]], auteur de romans fantastiques, a découvert les comic books d'EC quelques années après leur disparition, mais reconnait qu'à côté des films d'horreur, les œuvres publiées par Gaines et Feldstein l'ont influencé<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom1=Darrell|nom1=Schweitzer|titre=Speaking of Horror|sous-titre=Interviews With Writers of the Supernatural|éditeur=Wildside Press LLC|année=1994|pages totales=140|passage=41|isbn=9781880448816|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=cbKHtMCHcvkC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false|consulté le=23 octobre 2012}}</ref>.
[[Dennis Etchison]], auteur de romans fantastiques, a découvert les comic books d'EC quelques années après leur disparition, mais reconnait qu'à côté des [[Film d'horreur|films d'horreur]], les œuvres publiées par Gaines et Feldstein l'ont influencé<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Darrell|nom1=Schweitzer|titre=Speaking of Horror|sous-titre=Interviews With Writers of the Supernatural|éditeur=Wildside Press LLC|année=1994|pages totales=140|passage=41|isbn=978-1-880448-81-6|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=cbKHtMCHcvkC&printsec=frontcover|consulté le=23 octobre 2012}}</ref>.


==== Dans la musique ====
==== Dans la musique ====
Il est difficile de voir une influence de bandes dessinées sur une composition musicale. Cependant, des groupes ont rendu hommage aux comics d'EC. Ainsi le groupe [[Ghoulunatics]] tire son nom des hôtes des comics d'horreur, et le groupe punk [[The Cramps]] utilise la même calligraphie que celle du titre de ''{{lang|en|Tales from the Crypt}}'' pour dessiner leur logo ; la pochette de leur album ''{{lang|en|[[Songs the Lord Taught Us]]}}'' sorti en 1980 a été dessinée par [[Al Feldstein]]<ref group=B name=B625>{{p.}} 625</ref>. Par ailleurs le chanteur du groupe [[Grateful Dead]], [[Jerry Garcia]] a été membre du fan-club d'EC<ref group=K name=p70/>.
Il est difficile de voir une influence de bandes dessinées sur une composition musicale. Cependant, des groupes ont rendu hommage aux comics d'EC. Ainsi le groupe [[Ghoulunatics]] tire son nom des hôtes des comics d'horreur, et le groupe punk [[The Cramps]] utilise la même calligraphie que celle du titre de ''{{lang|en|Tales from the Crypt}}'' pour dessiner leur logo ; la pochette de leur album ''{{lang|en|[[Songs the Lord Taught Us]]}}'' sorti en 1980 a été dessinée par [[Al Feldstein]]<ref group=B name=B625>Lorcan McGrane, « Tales from the Crypt », {{p.}} 625</ref>. Par ailleurs le chanteur du groupe [[Grateful Dead]], [[Jerry Garcia]] a été membre du fan-club d'EC<ref group=K name=p70/>.


=== Adaptations ===
=== Adaptations ===
==== Adaptations cinématographiques ====
==== Adaptations cinématographiques ====
Les histoires publiées par EC ont inspiré trois films. Le premier, ''[[Histoires d'outre-tombe]]'' (''Tales from the Crypt'') date de 1972. Ce [[film à sketchs]], réalisé par [[Freddie Francis]], comprend cinq histoires. L'année suivante sort ''[[Le Caveau de la terreur]]'' (''The Vault of Horror''), dirigé par [[Roy Ward Baker]], autre film à sketchs<ref>{{ouvrage|langue=en|prénom1= Glenn|nom1= Kay|titre=Zombie Movies|sous-titre=The Ultimate Guide|éditeur=Chicago Review Press|année=2008|pages totales=352|passage=65 et 327|isbn= 9781569766835}}</ref>.
Les histoires publiées par EC ont inspiré trois films. Le premier, ''[[Histoires d'outre-tombe]]'' (''Tales from the Crypt'') date de 1972. Ce [[film à sketchs]], réalisé par [[Freddie Francis]], comprend cinq histoires. L'année suivante sort ''[[Le Caveau de la terreur]]'' (''The Vault of Horror''), dirigé par [[Roy Ward Baker]], autre film à sketchs<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Glenn|nom1=Kay|titre=Zombie Movies|sous-titre=The Ultimate Guide|éditeur=Chicago Review Press|année=2008|pages totales=352|passage=65 et 327|isbn=978-1-56976-683-5|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=aBfGajftevEC&printsec=frontcover}}</ref>.


En 1985 sort le film ''[[Une créature de rêve]]'' (''{{Lang|en|Weird Science}}''), réalisé par [[John Hughes (réalisateur)|John Hughes]] et produit par [[Joel Silver]]. Le scénario est inspiré d'une histoire de [[Al Feldstein]] parue dans ''[[Weird Science (comic book)|Weird Science]]'' {{numéro|5}} ''Made of the Future''. Le film est par la suite développé en une série nommée elle aussi ''{{lang|en|Weird Science}}'', ''[[Code Lisa]]'' en français<ref>{{Lien web |langue= |auteur=Xavier Fournier|url=http://www.comicbox.com/index.php/articles/oldies-but-goodies-weird-science-5-jan-1951/ |titre=Oldies But Goodies: Weird Science #5 (Jan. 1951)|jour=3 |mois=septembre |année=2011 |site= www.comicbox.com|consulté le= 23 août 2013}}</ref>.
En 1985 sort le film ''[[Une créature de rêve]]'' (''{{Lang|en|Weird Science}}''), réalisé par [[John Hughes (réalisateur)|John Hughes]] et produit par [[Joel Silver]]. Le scénario est inspiré d'une histoire de [[Al Feldstein]] parue dans ''[[Weird Science (comic book)|Weird Science]]'' {{numéro|5}} ''Made of the Future''. Le film est par la suite développé en une série nommée elle aussi ''{{lang|en|Weird Science}}'', ''[[Code Lisa]]'' en français<ref>{{Lien web |langue= |auteur=Xavier Fournier|url=http://www.comicbox.com/index.php/articles/oldies-but-goodies-weird-science-5-jan-1951/ |titre=Oldies But Goodies: Weird Science #5 (Jan. 1951)|jour=3 |mois=septembre |année=2011 |site= comicbox.com|consulté le= 23 août 2013}}.</ref>.


==== Adaptations télévisuelles ====
==== Adaptations télévisuelles ====
La notoriété durable des comics publiés par EC est illustrée par la [[série télévisée]] ''[[Les Contes de la crypte (série télévisée)|Les Contes de la crypte]]'' (''{{Lang|en|Tales from the Crypt}}''), lancée sur la chaîne [[Home Box Office|HBO]] en 1989, soit près de 40 ans après le début du magazine du même nom dont elle adapte les histoires. Le succès de cette série engendre la création de trois films : ''[[Le Cavalier du Diable]]'' (''Demon Knight''), ''[[La Reine des vampires]]'' (''Bordello of Blood'') et ''[[Ritual (film)|Ritual]]'' qui sont toutefois rattachés aux comics d'EC par la seule présence du gardien de la crypte puisque les scénarios ne doivent rien aux histoires publiées<ref group=B name=B625/>. Une [[série dérivée]] ''[[Expériences interdites]]'' (''{{Lang|en|Perversions of Science}}'') est diffusée par la chaine HBO en 1997. Ses histoires sont inspirées par celles publiées dans ''Weird Science''<ref>{{Lien web|url=http://www.serieslive.com/serie/experiences-interdites/1158/|titre=Expériences Interdites|site=www.serieslive.com|consulté le=2 septembre 2013}}</ref>.
La notoriété durable des comics publiés par EC est illustrée par la [[série télévisée]] ''[[Les Contes de la crypte (série télévisée)|Les Contes de la crypte]]'' (''{{Lang|en|Tales from the Crypt}}''), lancée sur la chaîne [[Home Box Office|HBO]] en 1989, soit près de 40 ans après le début du magazine du même nom dont elle adapte les histoires. Le succès de cette série engendre la création de trois films : ''[[Le Cavalier du Diable]]'' (''Demon Knight''), ''[[La Reine des vampires]]'' (''Bordello of Blood'') et ''[[Ritual (film, 2002)|Ritual]]'' qui sont toutefois rattachés aux comics d'EC par la seule présence du gardien de la crypte puisque les scénarios ne doivent rien aux histoires publiées<ref group=B name=B625/>. Une [[série dérivée]] ''[[Expériences interdites]]'' (''{{Lang|en|Perversions of Science}}'') est diffusée par la chaine HBO en 1997. Ses histoires sont inspirées par celles publiées dans ''Weird Science''<ref>{{Lien web|url=http://www.serieslive.com/serie/experiences-interdites/1158/|titre=Expériences Interdites|site=serieslive.com|consulté le=2 septembre 2013}}.</ref>.


Une version animée des ''Contes de la crypte'' a été diffusée à la télévision en 1993-1994 et 1997 sous le nom de ''Crypte Show'' (''{{lang|en|Tales from the Cryptkeeper}}'')<ref group=B name=B625/>.
Une version animée des ''Contes de la crypte'' a été diffusée à la télévision en 1993-1994 et 1997 sous le nom de ''Crypte Show'' (''{{lang|en|Tales from the Cryptkeeper}}'')<ref group=B name=B625/>.


== Rééditions américaines ==
== Rééditions américaines ==
Les rééditions des histoire d'EC Comics sont régulières depuis les années 1970. Durant cette décennie, l'éditeur East Coat Comics publie douze comic books reprenant des numéros de ''{{lang|en|The Haunt of Fear}}'', ''{{lang|en|Shock}}'', ''{{lang|en|Tales from the Crypt}}'', ''{{lang|en|Two-Fisted Tales}}'', ''{{lang|en|Vault of Horror}}'', ''{{lang|en|Weird Fantasy}}'' et ''{{lang|en|Weird Science}}''<ref name=kari>{{Lien web |langue=en |auteur= Kari Elkelä |url=http://www.sci.fi/~karielk/ec_find.htm |titre=Cochran and Gladstone 64-pagers & East Coast Reprints |série= |jour=6 |mois=septembre |année=2000 |site=http://www.sci.fi |consulté le= 29 août 2013}}</ref>.
Les rééditions des histoires d'EC Comics sont régulières depuis les années 1970. Durant cette décennie, l'éditeur East Coat Comics publie douze comic books reprenant des numéros de ''{{lang|en|The Haunt of Fear}}'', ''{{lang|en|Shock}}'', ''{{lang|en|Tales from the Crypt}}'', ''{{lang|en|Two-Fisted Tales}}'', ''{{lang|en|Vault of Horror}}'', ''{{lang|en|Weird Fantasy}}'' et ''{{lang|en|Weird Science}}''<ref name=kari>{{Lien web |langue=en |auteur= Kari Elkelä |url=http://www.sci.fi/~karielk/ec_find.htm |titre=Cochran and Gladstone 64-pagers & East Coast Reprints |série= |jour=6 |mois=septembre |année=2000 |site=sci.fi |consulté le= 29 août 2013|brisé le = 2023-10-31}}.</ref>.


Au milieu des années 1970, Russ Cochran commence la réédition des titres publiés par Bill Gaines durant le ''{{Lang|en|New Trend}}'' et la Nouvelle Direction. Il nomme cette collection ''{{Lang|en|EC Library}}''. Il poursuit ensuite avec les comics publiés par Bill Gaines avant 1950. Chaque volume reprend environ six titres et mesure {{unité|30|cm}} sur 22. Seul ''{{Lang|en|Mad}}'', qui est une marque propriété de DC Comics, n'en fait pas partie. Ces rééditions sont en noir et blanc avec les couvertures en couleurs et reprennent tout ce qui était présent dans les originaux : les histoires mais aussi, les publicités maisons, le courrier des lecteurs, les éditoriaux, etc. Chaque volume est accompagné de commentaires<ref name=cochran/>.
Au milieu des années 1970, Russ Cochran commence la réédition des titres publiés par Bill Gaines durant le ''{{Lang|en|New Trend}}'' et la Nouvelle Direction. Il nomme cette collection ''{{Lang|en|EC Library}}''. Il poursuit ensuite avec les comics publiés par Bill Gaines avant 1950. Chaque volume reprend environ six titres et mesure {{unité|30|cm}} sur 22. Seul ''{{Lang|en|Mad}}'', qui est une marque propriété de DC Comics, n'en fait pas partie. Ces rééditions sont en noir et blanc avec les couvertures en couleurs et reprennent tout ce qui était présent dans les originaux : les histoires mais aussi, les publicités maisons, le courrier des lecteurs, les éditoriaux, etc. Chaque volume est accompagné de commentaires<ref name=cochran/>.
Ligne 243 : Ligne 243 :
À partir de 1992, Russ Cochran, associé avec la maison d'édition Gemstone, entreprend la réédition complète au format comic books des ouvrages du New-Trend, puis de la Nouvelle direction enfin de deux comics (''{{lang|en|War against Crime}}'' et ''{{lang|en|Crime patrol}}'') qui annoncent le {{lang|en|New-Trend}}. Par la suite Gemstone édite des ''Annuals'' (« annuel ») qui sont des recueils constitués de cinq numéros de chacun de ces comic books<ref name=cochran/>.
À partir de 1992, Russ Cochran, associé avec la maison d'édition Gemstone, entreprend la réédition complète au format comic books des ouvrages du New-Trend, puis de la Nouvelle direction enfin de deux comics (''{{lang|en|War against Crime}}'' et ''{{lang|en|Crime patrol}}'') qui annoncent le {{lang|en|New-Trend}}. Par la suite Gemstone édite des ''Annuals'' (« annuel ») qui sont des recueils constitués de cinq numéros de chacun de ces comic books<ref name=cochran/>.


En 2006, Russ Cochran toujours commence une réédition, intitulée les ''EC Archives'', en volumes cartonnés reprenant six comic books. Le principe est le même que pour la ''{{lang|en|EC Library}}'', mais les planches sont colorisées grâce à l'informatique (ce qui permet un rendu très satisfaisant) tout en utilisant les guides couleurs créés par [[Marie Severin]] dans les années 1950<ref name=cochran>{{Lien web |langue=en |auteur=Russ Cochran|url=http://www.russcochran.com/ecarchives.html |titre=EC Archives |série= |jour= |mois= |année= |site=www.russcochran.com |consulté le= 29 août 2013}}</ref>. La publication de ces rééditions s'était interrompue, mais elle reprend le 30 octobre 2013 grâce à l'éditeur [[Dark Horse Comics]]. Le premier volume est ''Tales from the Crypt Volume 4'' ; ''Vault of Horror Volume 3'' est prévu pour janvier 2014<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= Jonathan Pilley |url=http://www.omnicomic.com/2013/07/dark-horse-teams-with-russ-cochran-to.html |titre=Dark Horse Teams With Russ Cochran to Publish EC Comics Library |série= |jour=26 |mois=juillet |année=2013 |site=www.omnicomic.com |consulté le= 29 août 2013}}</ref>.
En 2006, Russ Cochran toujours commence une réédition, intitulée les ''EC Archives'', en volumes cartonnés reprenant six comic books. Le principe est le même que pour la ''{{lang|en|EC Library}}'', mais les planches sont colorisées grâce à l'informatique (ce qui permet un rendu très satisfaisant) tout en utilisant les guides couleurs créés par [[Marie Severin]] dans les années 1950<ref name=cochran>{{Lien web |langue=en |auteur=Russ Cochran|url=http://www.russcochran.com/ecarchives.html |titre=EC Archives |série= |jour= |mois= |année= |site=russcochran.com |consulté le= 29 août 2013}}.</ref>. La publication de ces rééditions s'était interrompue, mais elle reprend le {{date-|30 octobre 2013}} grâce à l'éditeur [[Dark Horse Comics]]. Le premier volume est ''Tales from the Crypt Volume 4'' ; ''Vault of Horror Volume 3'' est prévu pour {{date-|janvier 2014}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= Jonathan Pilley |url=http://www.omnicomic.com/2013/07/dark-horse-teams-with-russ-cochran-to.html |titre=Dark Horse Teams With Russ Cochran to Publish EC Comics Library |série= |jour=26 |mois=juillet |année=2013 |site=omnicomic.com |consulté le= 29 août 2013}}.</ref>.


L'éditeur [[IDW Publishing]] réédite aussi des histoires publiées par EC Comics. Les livres sont plus tournés vers les travaux des artistes que vers le respect de l'édition originale. Ainsi, sont publiés les histoires dessinées par [[Wally Wood]], par [[Jack Davis]] ainsi que des anthologies. ''[[Mad]]'' a aussi le droit à une telle réédition. Les livres sont dans un format 15x22 et les pages sont en noir et blanc pour valoriser le dessin<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://shop.idwpublishing.com/art/artisteditions.html?limit=30&p=1|titre=IDW Shop Artist Editions |série= |jour= |mois= |année= |site=shop.idwpublishing.com|éditeur=IDW Publishing|consulté le=30 août 2013}}</ref>.
L'éditeur [[IDW Publishing]] réédite aussi des histoires publiées par EC Comics. Les livres sont plus tournés vers les travaux des artistes que vers le respect de l'édition originale. Ainsi, sont publiés les histoires dessinées par [[Wally Wood]], par [[Jack Davis (auteur)|Jack Davis]] ainsi que des anthologies. ''[[Mad]]'' a aussi le droit à une telle réédition. Les livres sont dans un format 15x22 et les pages sont en noir et blanc pour valoriser le dessin<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://shop.idwpublishing.com/art/artisteditions.html?limit=30&p=1|titre=IDW Shop Artist Editions |série= |jour= |mois= |année= |site=shop.idwpublishing.com|éditeur=IDW Publishing|consulté le=30 août 2013}}.</ref>.


Un troisième éditeur publie des anthologies de récits issus des comics EC. [[Fantagraphics Books]] met sur le marché des ouvrages regroupant des œuvres du même dessinateur (Al Williamson, Al Feldstein, Wally Wood, {{etc}})<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.fantagraphics.com/index.php?keyword=EC+Comics+Library&search_type=titles&Search=Search&Itemid=62&option=com_virtuemart&page=shop.browse|titre=Fantagraphics Books: Comics and Graphic novels|site=www.fantagraphics.com|éditeur=Fantagraphics Books|consulté le=12 septembre 2013}}</ref>.
Un troisième éditeur publie des anthologies de récits issus des comics EC. [[Fantagraphics Books]] met sur le marché des ouvrages regroupant des œuvres du même dessinateur (Al Williamson, Al Feldstein, Wally Wood{{etc}})<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.fantagraphics.com/index.php?keyword=EC+Comics+Library&search_type=titles&Search=Search&Itemid=62&option=com_virtuemart&page=shop.browse|titre=Fantagraphics Books: Comics and Graphic novels|site=fantagraphics.com|éditeur=Fantagraphics Books|consulté le=12 septembre 2013}}.</ref>.


Quant à ''Mad'', le magazine n'a cessé d'être réédité et ce dès 1954, soit deux ans après son lancement<ref>{{Lien web |langue=en|auteur=Don Steinberg|url=http://online.wsj.com/article/SB10001424052970203897404578076471520299856.html |titre=It's a Mad, Mad, Mad, Mad Book Collection|jour=25|mois=octobre|année=2012|site=online.wsj.com|éditeur=Wall Street Journal |isbn= |page= |citation= |en ligne le= |consulté le= 30 août 2013}}</ref>. Par ailleurs des éditions reliées sont publiées par DC Comics<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.madmagazine.com/books|titre=Books: Mad Magazine|site=www.madmagazine.com|éditeur=DC Comics|consulté le=30 août 2013}}</ref>.
Quant à ''Mad'', le magazine n'a cessé d'être réédité et ce dès 1954, soit deux ans après son lancement<ref>{{Lien web |langue=en|auteur=Don Steinberg|url=http://online.wsj.com/article/SB10001424052970203897404578076471520299856.html |titre=It's a Mad, Mad, Mad, Mad Book Collection|jour=25|mois=octobre|année=2012|site=online.wsj.com|éditeur=Wall Street Journal |isbn= |page= |citation= |en ligne le= |consulté le= 30 août 2013|brisé le = 2023-10-31}}.</ref>. Par ailleurs des éditions reliées sont publiées par DC Comics<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.madmagazine.com/books|titre=Books: Mad Magazine|site=madmagazine.com|éditeur=DC Comics|consulté le=30 août 2013}}.</ref>.


== Éditions françaises ==
== Éditions françaises ==
''{{Lang|en|[[Mad]]}}'' a fait l’objet de deux tentatives de traduction en français, l’une par Ives Trevian (Francélia, de 1965 à 1966), sous-titrée « Humour dingue pour les dingues et demi-dingues », et l’autre par [[Melvin Van Peebles]] en collaboration avec l’équipe de ''[[Hara-Kiri (journal)|Hara-Kiri]]'' (Grafika Édition, de 1981 à 1982). Du fait d’un humour fortement lié à la culture américaine, l’adaptation s’est souvent révélée difficile et n’a pas été concluante pour le lectorat français. La publication ne dépassa pas quelques numéros à chaque fois.
''[[Mad]]'' a fait l’objet de deux tentatives de traduction en français, l’une par Ives Trevian (Francélia, de 1965 à 1966), sous-titrée « Humour dingue pour les dingues et demi-dingues », et l’autre par [[Melvin Van Peebles]] en collaboration avec l’équipe de ''[[Hara-Kiri (journal)|Hara-Kiri]]'' (Grafika Édition, de 1981 à 1982). Du fait d’un humour fortement lié à la culture américaine, l’adaptation s’est souvent révélée difficile et n’a pas été concluante pour le lectorat français. La publication ne dépassa pas quelques numéros à chaque fois.


Des recueils de bandes dessinées issues de ''{{Lang|en|Mad}}'' ont été publiés en français, principalement sous l’impulsion de [[Fershid Bharucha]] qui fut rédacteur en chef du magazine ''Spécial USA'' chez [[Éditions Albin Michel|Albin Michel]], fondateur des éditions Neptune et directeur de la collection « Comics USA » chez [[Glénat]].
Des recueils de bandes dessinées issues de ''[[Mad]]'' ont été publiés en français, principalement sous l’impulsion de [[Fershid Bharucha]] qui fut rédacteur en chef du magazine ''Spécial USA'' chez [[Éditions Albin Michel|Albin Michel]], fondateur des éditions Neptune et directeur de la collection « Comics USA » chez [[Glénat]].


* ''Les Années folles de Mad'', [[Éditions du Fromage]], [[1978 en bande dessinée|1978]].
* ''Les Années folles de Mad'' ([[Éditions du Fromage]], [[1978 en bande dessinée|1978]])
* ''Mad extra''
* ''Mad se paie une toile'', Neptune, [[1984 en bande dessinée|1984]].
*# ''Les Dernières Folies de Don Martin'' (1980)
* [[Éditions Albin Michel|Albin Michel]], coll. « Spécial USA » :
*# ''Don Martin frappe encore'' (1980)
# ''Les Bandes décimées de Mad'', [[1985 en bande dessinée|1985]])
# ''Un max de Mad'', [[1986 en bande dessinée|1986]].
* ''Mad se paie une toile'' (Neptune, [[1984 en bande dessinée|1984]])
* albums [[Éditions Albin Michel|Albin Michel]], collection « Spécial USA » :
# ''La Fin de Mad'', [[1987 en bande dessinée|1987]].
*# ''Les Bandes décimées de Mad'' ([[1985 en bande dessinée|1985]])
* Albums de [[Don Martin]], [[Glénat#Comics USA|Comics USA]] :
# ''Les singes rient'', [[1988 en bande dessinée|1988]].
*# ''Un max de Mad'' ([[1986 en bande dessinée|1986]])
# ''Les chauves sourient'', [[1989 en bande dessinée|1989]].
*# ''La Fin de Mad'' ([[1987 en bande dessinée|1987]])
* albums de [[Don Martin]], [[Glénat#Comics USA|Comics USA]] :
* ''Mad présente...', [[Urban Comics]], coll. « MAD » :
# ''Mad présente Batman'', {{Date||novembre|2012|en bande dessinée}}.
*# ''Les singes rient'' ([[1988 en bande dessinée|1988]])
# ''Mad présente Sergio Aragonès'', {{Date||décembre|2012|en bande dessinée}}.
*# ''Les chauves sourient'' ([[1989 en bande dessinée|1989]])
* albums [[Urban Comics]], collection « MAD » :
*# ''Mad présente Batman'' ({{Date||novembre|2012|en bande dessinée}})
*# ''Mad présente [[Sergio Aragonés]]'' ({{date-|novembre 2012}})
*# ''Mad présente Superman'' ({{Date||décembre|2012|en bande dessinée}})
*# ''Mad présente [[Don Martin]]'' ({{date-|décembre 2012}})
*# ''Mad spécial été'' ({{Date||juillet|2014|en bande dessinée}})
*# ''Mad présente Star Wars'' (annoncé pour {{date-|avril 2016}})


Les histoires d’horreur et de suspense d’EC Comics ont été plus largement traduites, dans des [[anthologie]]s thématiques éditées principalement par [[Les Humanoïdes Associés]] (1983-1985), [[Éditions Albin Michel|Albin Michel]] (1999-2000) et [[Akileos]] (depuis 2011).
Les histoires d’horreur et de suspense d’EC Comics ont été plus largement traduites, dans des [[anthologie]]s thématiques éditées principalement par [[Les Humanoïdes associés|Les Humanoïdes Associés]] (1983-1985), [[Éditions Albin Michel|Albin Michel]] (1999-2000) et [[Akileos]] (depuis 2011).
* ''Horreur : une anthologie en bandes dessinées'' (éd. Williams, [[1974 en bande dessinée|1974]])
* ''Horreur : Une anthologie en bandes dessinées'' (éd. Williams, [[1974 en bande dessinée|1974]])
* [[Les Humanoïdes Associés]], coll. « Xanadu » :
* albums Les Humanoïdes Associés, collection « Xanadu » :
# ''Les Meilleures Histoires de terreur'', [[1983 en bande dessinée|1983]].
*# ''Les Meilleures Histoires de terreur'' ([[1983 en bande dessinée|1983]])
# ''Les Meilleures Histoires de science fiction'', [[1983 en bande dessinée|1983]].
*# ''Les Meilleures Histoires de science fiction'' ([[1983 en bande dessinée|1983]])
# ''Les Meilleures Histoires de suspense'', [[1983 en bande dessinée|1983]].
*# ''Les Meilleures Histoires de suspense'' ([[1983 en bande dessinée|1983]])
# ''Les Meilleures Histoires de guerre'', [[1984 en bande dessinée|1984]].
*# ''Les Meilleures Histoires de guerre'' ([[1984 en bande dessinée|1984]])
# ''Les Meilleures Histoires d’horreur'', [[1984 en bande dessinée|1984]].
*# ''Les Meilleures Histoires d’horreur'' ([[1984 en bande dessinée|1984]])
# ''Les Meilleures Histoires d’aventure'', [[1985 en bande dessinée|1985]].
*# ''Les Meilleures Histoires d’aventure'' ([[1985 en bande dessinée|1985]])
* ''{{Lang|en|Science-fiction weird fantasy}}'', [[Zenda]], coll. « Xanadu », [[1987 en bande dessinée|1987]].
* ''{{Lang|en|Science-fiction Weird Fantasy}}'' ([[Zenda]], collection « Xanadu », [[1987 en bande dessinée|1987]])
* Adaptations de nouvelles de [[Ray Bradbury]], Albin Michel, coll. « Spécial USA » :
* adaptations de nouvelles de [[Ray Bradbury]], Albin Michel, collection « Spécial USA » :
# ''Planète rouge'', [[1984 en bande dessinée|1984]].
*# ''Planète rouge'' ([[1984 en bande dessinée|1984]])
# ''Monsieur Sourire'', [[1985 en bande dessinée|1985]].
*# ''Monsieur Sourire'' ([[1985 en bande dessinée|1985]])
<!-- *# ''Chroniques terriennes'' (date inconnue)<ref group=n>Cet album est recensé dans le ''[[BDM Trésors de la bande dessinée|BDM]]'' mais non attesté par la [[BD Gest'|Bédéthèque]].</ref> -->
*# ''Chroniques terriennes'' (1985)<ref group=n>L’existence de cet album est mise en doute, elle est cependant attestée par le ''[[BDM Trésors de la bande dessinée|BDM]]'' ({{18e|édition}} {{P.|218}}) et par la [http://www.dlgdl.com/GENPAGES/DSE_C_AL.HTM database BD du Loup].</ref>
* ''{{Lang|en|Tales from the Crypt}}'' (dessins de [[Jack Davis]], [[Wallace Wood]] et [[Reed Crandall]]), Albin Michel :
* série ''{{Lang|en|Tales from the Crypt}}'' (dessins de [[Jack Davis (auteur)|Jack Davis]], [[Wally Wood|Wallace Wood]] et [[Reed Crandall]]), Albin Michel :
# ''Plus morts que vivants !'', [[1999 en bande dessinée|1999]].
*# ''Plus morts que vivants !'' ([[1999 en bande dessinée|1999]])
# ''Qui a peur du grand méchant loup ?'', [[1999 en bande dessinée|1999]].
*# ''Qui a peur du grand méchant loup ?'' ([[1999 en bande dessinée|1999]])
# ''Adieu jolie maman !'', [[1999 en bande dessinée|1999]].
*# ''Adieu jolie maman !'' ([[1999 en bande dessinée|1999]])
# ''Partir c’est mourir un peu…'', [[1999 en bande dessinée|1999]].
*# ''Partir c’est mourir un peu…'' ([[1999 en bande dessinée|1999]])
# ''Coucou me revoilà !'', [[2000 en bande dessinée|2000]].
*# ''Coucou me revoilà !'' ([[2000 en bande dessinée|2000]])
# ''Au bout du rouleau'', [[2000 en bande dessinée|2000]].
*# ''Au bout du rouleau'' ([[2000 en bande dessinée|2000]])
# ''Chat y es-tu ?'', [[2000 en bande dessinée|2000]].
*# ''Chat y es-tu ?'' ([[2000 en bande dessinée|2000]])
# ''Sans les mains !'', [[2000 en bande dessinée|2000]].
*# ''Sans les mains !'' ([[2000 en bande dessinée|2000]])
# ''Plus dure sera la chute'', [[2000 en bande dessinée|2000]].
*# ''Plus dure sera la chute'' ([[2000 en bande dessinée|2000]])
# ''Ça trompe énormément'', [[2000 en bande dessinée|2000]].
*# ''Ça trompe énormément'' ([[2000 en bande dessinée|2000]])


En dehors des ''Meilleures histoires de guerre'' (cf. ''supra''), les séries de guerre ont peu eu l’heur de la traduction. En 2011, [[Akileos]] entreprend une incursion sur ce thème dans le premier volume d’une collection qui présente les histoires dans l’ordre chronologique de leur parution.
En dehors des ''Meilleures histoires de guerre'' ({{cf.}} ''supra''), les séries de guerre ont peu eu l’heur de la traduction. En 2011, [[Akileos]] entreprend une incursion sur ce thème dans le premier volume d’une collection qui présente les histoires dans l’ordre chronologique de leur parution.
{| class="wikitable"
* ''{{Lang|en|Frontline Combat}}'', scénario de [[Harvey Kurtzman]]
|-
# Tome 1, [[2011 en bande dessinée|2011]]
! Série Akileos !! Tome !! Épisodes !! Sortie !! ISBN
# Tome 2, [[2013 en bande dessinée|2013]]
<!-- classement C -->
* ''{{Lang|en|Crime SuspenStories}}'' {{t.|1}} (#1-7), [[2012 en bande dessinée|2012]]
|-
* ''{{Lang|en|Tales from the Crypt}}''
| bgcolor="WhiteSmoke" rowspan="3" | ''{{Lang|en|[[Crime SuspenStories]]}}''
# Tome 1 (''{{Lang|en|Crypt of Terror}}'' #17-19 et ''TftC'' #20-22), [[2012 en bande dessinée|2012]]
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{t.|1}}
# Tome 2 (''TftC'' #23-28), {{Date||octobre|2013|en bande dessinée}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | ''Crime SuspenStories'' #1-7
* ''{{Lang|en|Weird Science}}'' {{t.|1}} (''WS'' #12-15 et 5-8), [[2012 en bande dessinée|2012]]
* ''{{Lang|en|Two-fisted Tales}}'' {{t.|1}}, [[2013 en bande dessinée|2013]].
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Date||mai|2012|en bande dessinée}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Recherche ISBN|978-2-35574-102-9}}
* ''{{Lang|en|Shock SuspenStories}}'' {{t.|1}}, {{Date||décembre|2013|en bande dessinée}}
|-
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{t.|2}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | ''Crime SuspenStories'' #8-14
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Date||juin|2014|en bande dessinée}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Recherche ISBN|978-2-35574-127-2}}
|-
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{t.|3}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | ''Crime SuspenStories'' #15-21
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Date||mai|2017|en bande dessinée}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Recherche ISBN|978-2-35574-297-2}}
<!-- classement F -->
|-
| rowspan="2" | ''{{Lang|en|[[Frontline Combat]]}}''
| {{t.|1}}
| &nbsp;
| {{Date||décembre|2011|en bande dessinée}}
| {{Recherche ISBN|978-2-35574-095-4}}
|-
| {{t.|2}}
| ''Frontline Combat'' #9-15
| {{Date||juin|2013|en bande dessinée}}
| {{Recherche ISBN|978-2-35574-120-3}}
<!-- classement H -->
|-
| bgcolor="WhiteSmoke" rowspan="3" | ''{{Lang|en|[[The Haunt of Fear]]}}''
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{t.|1}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | ''The Haunt of Fear'' #15-17 et 4-7
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Date||mai|2015|en bande dessinée}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Recherche ISBN|978-2-35574-187-6}}
|-
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{t.|2}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | ''The Haunt of Fear'' #8-14
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Date||novembre|2017|en bande dessinée}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Recherche ISBN|978-2-35574-323-8}}
|-
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{t.|3}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | ''The Haunt of Fear'' #15-21
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Date||novembre|2019|en bande dessinée}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Recherche ISBN|978-2-35574-454-9}}
<!-- classement S -->
|-
| rowspan="3" | ''{{Lang|en|[[Shock SuspenStories]]}}''
| {{t.|1}}
| ''Shock SuspenStories'' #1-6
| {{Date||juin|2014|en bande dessinée}}
| {{Recherche ISBN|978-2-35574-133-3}}
|-
| {{t.|2}}
| ''Shock SuspenStories'' #7-12
| {{Date||février|2016|en bande dessinée}}
| {{Recherche ISBN|978-2-35574-234-7}}
|-
| {{t.|3}}
| ''Shock SuspenStories'' #13-18
| {{Date||juin|2019|en bande dessinée}}
| {{Recherche ISBN|978-2-35574-368-9}}
<!-- classement Ta -->
|-
| bgcolor="WhiteSmoke" rowspan="5" | ''[[Tales from the Crypt (comic book)|{{Lang|en|Tales from the Crypt}}]]''
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{t.|1}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | ''Crypt of Terror'' #17-19 <br />et ''Tales from the Crypt'' #20-22
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Date||juin|2012|en bande dessinée}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Recherche ISBN|978-2-35574-107-4}}
|-
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{t.|2}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | ''Tales from the Crypt'' #23-28
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Date||octobre|2013|en bande dessinée}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Recherche ISBN|978-2-35574-138-8}}
|-
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{t.|3}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | ''Tales from the Crypt'' #29-34
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Date||mars|2015|en bande dessinée}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Recherche ISBN|978-2-35574-174-6}}
|-
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{t.|4}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | ''Tales from the Crypt'' #35-40
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Date||mai|2016|en bande dessinée}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Recherche ISBN|978-2-35574-231-6}}
|-
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{t.|5}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | ''Tales from the Crypt'' #41-46
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Date||novembre|2018|en bande dessinée}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Recherche ISBN|978-2-35574-355-9}}
<!-- classement Tw -->
|-
| ''{{Lang|en|[[Two-Fisted Tales]]}}''
| {{t.|1}}
| ''Two-Fisted Tales'' #18-25
| {{Date||janvier|2013|en bande dessinée}}
| {{Recherche ISBN|978-2-35574-121-0}}
<!-- classement WF -->
|-
| bgcolor="WhiteSmoke" rowspan="2" | ''{{Lang|en|[[Weird Fantasy]]}}''
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{t.|1}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | ''Weird Fantasy'' #13-17 et 6-8
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Date||avril|2018|en bande dessinée}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Recherche ISBN|978-2-35574-332-0}}
|-
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{t.|2}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | ''Weird Fantasy'' #9-15
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Date||septembre|2019|en bande dessinée}}
| bgcolor="WhiteSmoke" | {{Recherche ISBN|978-2-35574-450-1}}
<!-- classement WS -->
|-
| rowspan="3" | ''[[Weird Science (comic book)|{{Lang|en|Weird Science}}]]''
| {{t.|1}}
| ''Weird Science'' #12-15 et 5-8
| {{Date||novembre|2012|en bande dessinée}}
| {{Recherche ISBN|978-2-35574-114-2}}
|-
| {{t.|2}}
| ''Weird Science'' #9-15
| {{Date||janvier|2015|en bande dessinée}}
| {{Recherche ISBN|978-2-35574-144-9}}
|-
| {{t.|3}}
| ''Weird Science'' #16-22
| {{Date||mars|2016|en bande dessinée}}
| {{Recherche ISBN|978-2-35574-230-9}}
|}


== Notes et références ==
== Notes et références ==
Ligne 315 : Ligne 442 :


=== Références bibliographiques ===
=== Références bibliographiques ===
* {{Harvsp|id=booker|texte=M. Keith Booker, ''Encyclopedia of Comic Books and Graphic Novels''}}
* {{Harvsp|id=booker|texte=M. Keith Booker (dir.), ''Encyclopedia of Comic Books and Graphic Novels''}}
{{Références|colonnes=3|groupe=B}}
{{Références|colonnes=2|groupe=B}}
* {{Harvsp|id=estren|texte=Mark James Estren, ''A History of Underground Comics''}}
* {{Harvsp|id=estren|texte=Mark James Estren, ''A History of Underground Comics''}}
{{Références|colonnes=3|groupe=E}}
{{Références|colonnes=3|groupe=E}}
Ligne 323 : Ligne 450 :
* {{Harvsp|id=Kaplan|texte=Arie Kaplan, ''From Krakow to Krypton : Jews and Comic Books''}}
* {{Harvsp|id=Kaplan|texte=Arie Kaplan, ''From Krakow to Krypton : Jews and Comic Books''}}
{{Références|colonnes=3|groupe=K}}
{{Références|colonnes=3|groupe=K}}
* {{Harvsp|id=Nyberg|texte=Amy Kiste Nyberg, ''No harm in Horror :Ethical Dimensions of the Postwar Comic Book Controversy''}}
* {{Harvsp|id=nyberg|texte=Amy Kiste Nyberg, ''No harm in Horror :Ethical Dimensions of the Postwar Comic Book Controversy''}}
{{Références|colonnes=3|groupe=KN}}
{{Références|colonnes=3|groupe=KN}}
* {{Harvsp|id=harry|texte=Paul Tomlinson, ''Harry Harrison : An Annotated Bibliography''}}
* {{Harvsp|id=harry|texte=Paul Tomlinson, ''Harry Harrison : An Annotated Bibliography''}}
Ligne 335 : Ligne 462 :
=== Ouvrages ===
=== Ouvrages ===
{{légende plume}}
{{légende plume}}
*{{ouvrage |id=booker|langue=en|prénom1=M. Keith|nom1=Booker|titre=Encyclopedia of Comic Books and Graphic Novels|éditeur=ABC-Clio|année=2010|pages totales=763|isbn=978-0-313-35746-6|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=K2J7DpUItEMC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false|consulté le=21 décembre 2011}} {{Plume}}
*{{Ouvrage |langue=en |prénom1=M. Keith |nom1=Booker |directeur1=oui |titre=Encyclopedia of Comic Books and Graphic Novels |éditeur=ABC-Clio |année=2010 |pages totales=763 |isbn=978-0-313-35746-6 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=K2J7DpUItEMC&printsec=frontcover |consulté le=21 décembre 2011 |id=booker}} {{Plume}}
*{{Ouvrage|id=estren|langue=en|prénom1=Mark James|nom1=Estren|titre=A History of Underground Comics|numéro d'édition=3|éditeur=Ronin Publishing|année=1993|pages totales=319|isbn=9780914171645|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=hQb_q6DWle4C&printsec=frontcover#v=onepage&q&f=false|consulté le=9 juin 2012}} {{Plume}}
*{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Mark James|nom1=Estren|titre=A History of Underground Comics|éditeur=Ronin Publishing|année=1993|numéro d'édition=3|pages totales=319|isbn=978-0-914171-64-5|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=hQb_q6DWle4C&printsec=frontcover|consulté le=9 juin 2012|id=estren}} {{Plume}}
*{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Grant|nom1=Geissman|titre=Foul Play: The Art and Artists of the Notorious 1950s EC Comics|éditeur=Collins Design|année=2005|pages totales=272|isbn=9780060746988}}
*{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Grant|nom1=Geissman|titre=Foul Play : The Art and Artists of the Notorious 1950s EC Comics|éditeur=Collins Design|année=2005|pages totales=272|isbn=978-0-06-074698-8}}
*{{Lien web|id=groth|langue=en|auteur=Gary Groth|url=http://www.tcj.com/the-john-severin-interview-parts-i-ii/|titre=The John Severin Interview Parts I & II|série=The Comics Journal 215-216|mois=août-octobre|année=1999|site=www.tcj.com|éditeur=Fantagraphics Books|en ligne le=14 février 2012|consulté le=19 février 2012}} {{Plume}}
*{{Lien web|id=groth|langue=en|auteur=Gary Groth|url=http://www.tcj.com/the-john-severin-interview-parts-i-ii/|titre=The John Severin Interview Parts I & II|série=The Comics Journal 215-216|mois=août-octobre|année=1999|site=tcj.com|éditeur=Fantagraphics Books|en ligne le=14 février 2012|consulté le=19 février 2012}} {{Plume}}
*{{ouvrage|id=harvey|langue=en|prénom1=Robert C.|nom1= Harvey|titre=The Art of the Comic Book|sous-titre=An Aesthetic History|éditeur=niv. Press of Mississippi|année=1996|pages totales=288|isbn=9780878057580|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=vAH24kOdCq8C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false|consulté le=25 octobre 2012}}
*{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Robert C.|nom1=Harvey|titre=The Art of the Comic Book|sous-titre=An Aesthetic History|éditeur=niv. Press of Mississippi|année=1996|pages totales=288|isbn=978-0-87805-758-0|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=vAH24kOdCq8C&printsec=frontcover|consulté le=25 octobre 2012|id=harvey}}
*{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Arie|nom1=Kaplan|titre=From Krakow to Krypton|sous-titre=Jews and Comic Books|éditeur=The Jewish Publication Society|lieu=Philadelphie|année=2008|pages totales=225|isbn=978-0-8276-0843-6|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=8aH3H7DC6BQC&printsec=frontcover#v=onepage&q&f=false|consulté le=17 mars|id=Kaplan}} {{Plume}}
*{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Arie|nom1=Kaplan|titre=From Krakow to Krypton|sous-titre=Jews and Comic Books|éditeur=The Jewish Publication Society|lieu=Philadelphie|année=2008|pages totales=225|isbn=978-0-8276-0843-6|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=8aH3H7DC6BQC&printsec=frontcover|consulté le=17 mars|id=Kaplan}} {{Plume}}
*{{chapitre|id=nyberg|langue=en|prénom1=Amy|nom1=Kiste Nyberg|lien auteur1=|titre chapitre=No harm in Horror|sous-titre chapitre=Ethical Dimensions of the Postwar Comic Book Controversy|auteurs ouvrage=Jeff McLaughlin|titre ouvrage=Comics as Philosophy|lien titre ouvrage=|lieu=|éditeur=University Press of Mississippi|année=2007|isbn=9781604730661|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=QrW9kmCAZQQC&pg=PA27#v=onepage&q&f=false|consulté le=27 juillet 2013}}{{Plume}}
*{{chapitre|id=nyberg|langue=en|prénom1=Amy|nom1=Kiste Nyberg|lien auteur1=|titre chapitre=No harm in Horror|sous-titre chapitre=Ethical Dimensions of the Postwar Comic Book Controversy|auteurs ouvrage=Jeff McLaughlin|titre ouvrage=Comics as Philosophy|lien titre ouvrage=|lieu=|éditeur=University Press of Mississippi|année=2007|isbn=9781604730661|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=QrW9kmCAZQQC&pg=PA27#v=onepage&q&f=false|consulté le=27 juillet 2013}}{{Plume}}
*{{chapitre|langue=en|prénom1=Amy|nom1= Kiste Nyberg|titre chapitre=William Gaines and the Battle over EC Comics|auteurs ouvrage=Jeet Heer et Kent Worcester|titre ouvrage=A Comics Studies Reader|lien titre ouvrage=|lieu=Jackson (Mississippi)|éditeur=University Press of Mississippi|année=2009|lire en ligne=http://books.google.fr/books?hl=fr&lr=&id=EjzAZtoxfx8C&oi=fnd&pg=PA58#v=onepage&q&f=false|consulté le=02/09/2013}}
*{{chapitre|langue=en|prénom1=Amy|nom1= Kiste Nyberg|titre chapitre=William Gaines and the Battle over EC Comics|auteurs ouvrage=Jeet Heer et Kent Worcester|titre ouvrage=A Comics Studies Reader|lien titre ouvrage=|lieu=Jackson (Mississippi)|éditeur=University Press of Mississippi|année=2009|lire en ligne=https://books.google.fr/books?hl=fr&lr=&id=EjzAZtoxfx8C&oi=fnd&pg=PA58#v=onepage&q&f=false|consulté le=02/09/2013}}
*{{article |langue=en|url=http://reformjudaismmag.org/Articles/index.cfm?id=2289|titre=How the Jews Created the Comic Book Industry|prénom1=Arie|nom1=Kaplan|périodique=Reform Judaism|volume=32|numéro=1|année=2003}} {{Plume}}
*{{article |langue=en|url=http://reformjudaismmag.org/Articles/index.cfm?id=2289|titre=How the Jews Created the Comic Book Industry|prénom1=Arie|nom1=Kaplan|périodique=Reform Judaism|volume=32|numéro=1|année=2003}} {{Plume}}
*{{ouvrage |id=harry|langue=en|prénom1=Paul|nom1=Tomlinson|prénom2=Harry|nom2=Harrison|titre=Harry Harrison|sous-titre=An Annotated Bibliography|éditeur=Wildside Press LLC|année=2002|pages totales=358|isbn=9781587154010|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=M_f4g9NHkPcC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false|consulté le=2 novembre 2012}} {{Plume}}
*{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Paul |nom1=Tomlinson |prénom2=Harry |nom2=Harrison |titre=Harry Harrison |sous-titre=An Annotated Bibliography |éditeur=Wildside Press LLC |année=2002 |pages totales=358 |isbn=978-1-58715-401-0 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=M_f4g9NHkPcC&printsec=frontcover |consulté le=2 novembre 2012 |id=harry}} {{Plume}}
* {{ouvrage|id=wright|langue=en|prénom1=Bradford W.|nom1=Wright|titre=Comic Book Nation|sous-titre=The Transformation of Youth Culture in America|éditeur=JHU Press|année=2003|pages totales=360|isbn=9780801874505|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=_iYL9qTMu1EC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false|consulté le=25 octobre 2012}} {{Plume}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Bradford W.|nom1=Wright|titre=Comic Book Nation|sous-titre=The Transformation of Youth Culture in America|éditeur=JHU Press|année=2003|pages totales=360|isbn=978-0-8018-7450-5|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=_iYL9qTMu1EC&printsec=frontcover|consulté le=25 octobre 2012|id=wright}} {{Plume}}
*{{chapitre|langue=en|id=wright2|prénom1 =Bradford W.|nom1=Wright| titre chapitre = Tales from the American Crypt|sous-titre chapitre=EC and the Culture of the Cold War, 1950-1954|auteurs ouvrage= Jeffery Klaehn|titre ouvrage=Inside the World of Comic Books|éditeur=Black Rose Books|année=2006|pages totales=258|isbn= 9781551642963|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=Spvx51qGrEcC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false|consulté le=25 août 2012}} {{Plume}}
*{{chapitre|langue=en|id=wright2|prénom1 =Bradford W.|nom1=Wright| titre chapitre = Tales from the American Crypt|sous-titre chapitre=EC and the Culture of the Cold War, 1950-1954|auteurs ouvrage= Jeffery Klaehn|titre ouvrage=Inside the World of Comic Books|éditeur=Black Rose Books|année=2006|pages totales=258|isbn= 9781551642963|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=Spvx51qGrEcC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false|consulté le=25 août 2012}} {{Plume}}


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
*{{en}} [http://www.comics.org/publisher/169 Pages sur EC Comics] dans la Grand comics database
*{{en}} [http://www.comics.org/publisher/169 Pages sur EC Comics] dans la Grand comics database
*[http://www.berniewrightson.fr/Eccomics Pages des Ec comics en langue française], sur Writghsoninfrench


{{Palette EC Comics}}
{{Palette|EC Comics}}
{{Portail|entreprises|édition|comics|Time Warner|New York}}
{{Portail|entreprises|édition|DC Comics|New York}}
{{Article de qualité|oldid=97284798|date=12 octobre 2013}}

{{Article potentiellement de qualité|oldid=96596453|date=12 septembre 2013}}


[[Catégorie:Maison d'édition de comics]]
[[Catégorie:Maison d'édition de comics]]
[[Catégorie:DC Comics]]
[[Catégorie:DC Comics]]
[[Catégorie:Filiale de Time Warner]]
[[Catégorie:Filiale de Warner Bros. Discovery]]

Dernière version du 31 octobre 2023 à 02:36

EC Comics
logo de EC Comics

Création 1945 (à l'origine Educational Comics)
Dates clés 1950 début du New Trend
1955 fin du New Trend
1961 vente d'EC Comics à Premier Industry
Fondateurs Max Gaines
Personnages clés William Gaines
Al Feldstein
Harvey Kurtzman
Forme juridique Filiale
Siège social 225 Lafayette Street à New York (à l'origine)
1700 Broadway à New York
Drapeau des États-Unis États-Unis
Direction William Gaines (depuis )[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Actionnaires DC ComicsVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité Comics
Produits Bande dessinée[2] et magazine[3]Voir et modifier les données sur Wikidata
Société mère DC Comics
Site web eccomics.comVoir et modifier les données sur Wikidata

Entertainment Comics, plus connue sous le nom d’EC Comics, est une maison d'édition américaine de bande dessinée qui connut son heure de gloire durant la première partie des années 1950 avec la publication de comic books d'horreur (The Crypt of terror, The Vault of Horror et The Haunt of Fear), d'aventures (Two-Fisted Tales et Frontline Combat), d'humour (Mad et Panic) et de science-fiction (Weird Science et Weird Fantasy).

Fondée sous le nom Educational Comics par Max Gaines en 1945, elle fut reprise, après la mort de ce dernier, par son fils William Gaines en 1947. Après des débuts difficiles, la société connut le succès lorsque furent édités les comic books d'horreur, ce que Bill Gaines appela le New Trend (« nouvelle tendance »). L'entreprise devint alors florissante et les scénaristes, sous la houlette de Bill Gaines et de Al Feldstein (scénariste, dessinateur et rédacteur en chef de sept titres), étaient entourés par des dessinateurs très talentueux tels que Wally Wood, Harvey Kurtzman, Bernie Krigstein...

Cependant le graphisme et les scénarios ne plaisaient pas à certaines associations familiales désireuses de protéger leurs enfants de l'influence néfaste qu'elles attribuaient aux comics. Les bandes dessinées d'horreur et policières étaient jugées comme une cause majeure de la délinquance juvénile. Le livre Seduction of the Innocent du psychiatre Fredric Wertham confirma ces craintes si bien qu'une commission sénatoriale fut mise en place pour juger de cette question. Cela aboutit à la création de la Comics Code Authority et l'arrêt de presque toutes les séries New Trend. En 1955, EC Comics, après des essais de comic books acceptables par le Comics Code, ne réussit pas à retrouver son lectorat et connut une grave crise financière. Elle cessa alors de publier des comics et seul Mad, dont le rédacteur en chef était Harvey Kurtzman, continua à être édité, sous la forme d'un magazine. Celui-ci existe encore de nos jours.

Si les comic books publiés par EC ont disparu, leurs qualités artistiques et leurs scénarios bien construits ont continué à passionner de nouveaux lecteurs grâce à des rééditions continues. L'influence des bandes dessinées publiées par EC, et celle de Mad en particulier, a été importante pour toute une génération d'artistes, qu'ils soient auteurs de bande dessinée (américains comme Frank Miller, Art Spiegelman ou anglais comme Alan Moore), écrivains (Stephen King) ou réalisateurs (David Cronenberg, George A. Romero) entre autres ; plus généralement ces comics, qui révélaient ce qui se cachait derrière l'idéologie du rêve américain, ont été jugés par certains comme un des éléments de la révolte de la jeunesse, une décennie plus tard, contre le système social en place.

Des origines au New Trend

[modifier | modifier le code]
un immeuble en béton d'une douzaine d'étage, en ville, à un carrefour
225 Lafayette Street à New York, bâtiment qui abrita l'éditeur EC Comics

À l'origine d'EC Comics se trouve l'éditeur Max Gaines, pionnier du comic book[K 1]. En 1945, après avoir vendu sa maison d'édition All-American Publications à DC Comics pour la somme de 500 000 dollars[W 1], il fonde la société Educational Comics pour publier des comic books éducatifs[K 1]. Rapidement, la production se diversifie et les comics sont religieux, éducatifs ou humoristiques[4]. Par la suite, selon la thématique du comics publié, le « E » d'« EC » signifie Educational (éducatif) ou Entertaining (amusement). Les séries durent peu de numéros (entre un et dix)[5] et n'ont pas assez de succès pour permettre à l'éditeur de gagner de l'argent[6] ; de ce fait, EC est constamment endetté[4].

Le , Max Gaines meurt dans un accident de bateau[7], ce qui amène son fils William, surnommé Bill, à prendre la tête de la compagnie et à poursuivre cette politique éditoriale éducative ou humoristique. Bill Gaines, qui se prépare à devenir professeur de chimie, ne veut pas, a priori, travailler dans le monde de la bande dessinée. Mais sa mère insiste tant pour qu'il prenne la suite de son père, qu'il finit par accepter[6]. Quand Bill Gaines succède ainsi à son père, EC comics est endetté à hauteur de 110 000 $[8].

En , Bill Gaines rencontre un jeune dessinateur, Al Feldstein, âgé de seulement 22 ans, qui cherche du travail. Les deux hommes s'entendent immédiatement et se mettent à travailler ensemble à l'écriture des scénarios et à la direction éditoriale que doit suivre l'entreprise[9]. Sous l'influence de Al Feldstein, EC comics change peu à peu de politique éditoriale. Les comic books publiés peuvent encore, comme à l'origine, être éducatifs (souvent à la demande d'organisations religieuses ou enseignantes)[10], mais de plus en plus souvent, leurs thèmes sont davantage en adéquation avec les goûts des adolescents : western, romance et policier[6]. EC, qui a été longtemps déficitaire, commence à atteindre l'équilibre financier[11].

Cependant, Bill Gaines et Al Feldstein publient des bandes dessinées qu'ils n'apprécient pas. Ils se contentent de suivre la mode[11]. Ils décident alors de ne plus se contenter de suivre mais d'être originaux et, comme l'un et l'autre sont passionnés de récits fantastiques radiodiffusés (telles que Inner Sanctum et Lights Out) et de nouvelles ou de romans de ce genre, ils décident de tenter l'expérience de diffuser des histoires d'horreur[9],[11]. War against Crime et Crime Patrol accueillent à partir de leur 10e numéro une histoire fantastique. Le succès est au rendez-vous et l'abandon de l'ancienne ligne de comic books est décidé pour faire place à une nouvelle[12].

Le New Trend

[modifier | modifier le code]

L’âge d’or des EC Comics

[modifier | modifier le code]

Cette nouvelle politique éditoriale fut, a posteriori, appelée le New Trend[n 1]. Les comic books policiers deviennent des comic books d'horreur : (Crime patrol est renommé The Crypt of Terror et War against crime The Vault of Horror) ; de même le western Gunfighter est changé en The Haunt of Fear. Deux des titres de romance changent de thématique pour proposer de la science-fiction : Saddle Romances est rebaptisé Weird Science et A moon, a girl...romance prend le titre de Weird Fantasy. Seul est poursuivi sans changement Modern Love, mais il est finalement arrêté en . Le changement de titre et de genre n'est pas déclaré au service de la poste américaine, afin de ne pas avoir à payer les taxes imposées pour la distribution d'un nouveau comic book. La numérotation continue pour faire croire qu'il s'agit toujours du même comic book. Cependant au bout de quelques mois la poste découvre ce subterfuge et oblige Gaines à recommencer la numérotation des comics et à payer les taxes nécessaires[B 1]. EC comics connaît le succès et gagne enfin de l'argent[4]. William Gaines décide alors d'augmenter le nombre de séries publiées.

Il confie à Harvey Kurtzman, dessinateur et scénariste pour EC qui souhaitait plus s'investir dans la création, le rôle de rédacteur en chef de Two-Fisted Tales[10]. À l'origine il devait s'agir d'un comic book d'aventures, mais la guerre de Corée amène Kurtzman à réorienter le périodique dans une thématique d'histoires de guerre. Le succès du titre conduit à la création en 1951 d'un autre du même genre, également dirigé par Kurtzman : Frontline Combat[13]. Le nombre de comic books publiés s'étoffe aussi en avec Crime SuspenStories, qui présente des histoires criminelles et un récit d'horreur, et en 1952 avec Shock SuspenStories qui mêle des récits de plusieurs genres (science-fiction, horreur, policier, fantastique et « critique sociale »). Le succès est très important aussi bien financièrement qu'en nombre de lecteurs : entre 350 000 et 400 000 exemplaires des comic books d'horreur se vendent chaque mois en 1953[14] ; ceux de guerre et de science fiction tournent autour de 225 000 exemplaires[15].

Le chiffre d'affaires d'EC est d'un million de dollars par an, le bénéfice net de 50 000 $. Les revenus proviennent essentiellement de la vente des comic books puisque trois pages seulement sont occupées par des publicités[15]. Si ce sont ceux d'horreur qui ont le plus frappé l'imagination du public, et sont restés associés au nom EC Comics, le succès le plus durable d'EC est toutefois le titre satirique Mad, initialement édité par Harvey Kurtzman à partir d' et qui existe toujours sous la forme d'un magazine. Ce lectorat important suscite la création d'un fan club, The EC Fan-Addict Club, qui sera le premier de ce genre créé par une maison d'édition américaine[16] et qui disposera de son propre journal[14]. De 1950 à 1954, EC Comics connaît donc son âge d'or. Les comics se vendent bien et le contenu est de qualité avec des dessinateurs tels que Wally Wood, Joe Orlando, Harvey Kurtzman, etc. qui illustrent les scénarios de Gaines, Feldstein et Kurtzman.

La fin de l'âge d’or

[modifier | modifier le code]
portrait photographique noir et blanc d'Estes Kefauver, en costume
Estes Kefauver sénateur auteur du rapport sur les comic books et la délinquance juvénile

Cependant, si les jeunes lecteurs apprécient les comics, il n'en est pas de même pour une partie de la population adulte qui milite contre leur publication. Des associations, entre autres religieuses, critiquent les comic books, les accusant de présenter des images violentes ou sexuelles. Des comics sont littéralement mis au bûcher[C 1]. Cette critique populaire est relayée par le psychiatre Fredric Wertham, auteur du livre Seduction of the Innocent, qui lie criminalité adolescente et lecture de comic books[17] et qui reproche aux comics d'exposer les enfants à des situations et images choquantes[18]. Cela amène l'État fédéral à décider une enquête et à mettre en place pour cela en 1953 un sous comité sénatorial sur la délinquance juvénile[19]. Les audiences publiques ont lieu d'avril à [20]. Le comité auditionne entre autres Fredric Wertham et William Gaines[21] mais aussi les dessinateurs Walt Kelly et Milton Caniff, de personnes travaillant pour des maisons d'édition ou de distribution, des psychanalystes et des avocats[22]. L'audience de Gaines est une catastrophe. Gaines est alors présenté par la presse comme un être cynique et les comic books sont encore plus largement montrés du doigt.

Pour éviter la menace d'une loi censurant les bandes dessinées, Bill Gaines invite ses collègues éditeurs à financer une recherche universitaire afin d'évaluer sérieusement les supposés méfaits des comics[23]. Cette réunion débouche finalement, au grand dam de Gaines, sur la décision de créer un code listant ce qui est acceptable dans un comic book, le Comics Code. Peu de temps après, les éditeurs mettent en place la Comics Code Authority, organisme chargé de vérifier la bonne moralité des publications selon les indications du code. Cette décision va dans le sens des recommandations du sous-comité sénatorial qui, dans son rapport final, refuse la promulgation d'une loi permettant la censure des comics, mais invite les éditeurs à réguler les publications eux-mêmes[24], sur le modèle de ce qui se faisait à Hollywood depuis les années 1930 avec le Code Hays.

La lente agonie d'EC

[modifier | modifier le code]

En , les éditeurs fondent la Comics Magazine Association of America (CMAA), qui regroupe 90 % des éditeurs. Ils demandent à un magistrat new-yorkais, Charles F. Murphy, d'établir un code de bonne conduite[25]. Ainsi se met en place la Comics Code Authority chargée d'approuver ou de rejeter les comic books en fonction de critères de décence très stricts[n 2]. Parmi ceux-ci, certains semblent délibérément tournés contre EC, comme l'interdiction de mots tels que « Crime » ou « Terror » dans les titres de comic books. De plus les monstres (vampires, loup-garous, zombies, etc.) sont interdits.

Gaines décide dans un premier temps de ne pas adhérer à l'association. Mais les distributeurs refusant de transporter ses titres en l'absence d'approbation de la CCA, il supprime rapidement ses séries d'horreur et les deux titres Suspenstories. Les séries de guerre ont auparavant été arrêtées, car Harvey Kurtzman préférait se consacrer à Mad[26]. Weird Science-Fantasy, qui est né de la fusion de Weird Science et Weird Fantasy, est renommé en Incredible Science Fiction et une série de nouveaux titres d'aventures est créée pour remplacer les titres supprimés : Aces High, Valor, Piracy, Impact, Psychoanalysis, M.D, Extra. Gaines ne veut toujours pas adhérer à la CMAA, mais les ventes s'en ressentent, car les distributeurs refusent ses publications. Les ventes de celles-ci atteignent entre 10 et 15 % de celles des publications du New Trend. À partir du deuxième numéro, les comic books sont donc soumis au Comics Code, mais les ventes progressent peu et sont insuffisantes pour espérer amener la rentabilité (elles atteignent 20 % des ventes du New Trend). Ils sont donc abandonnés et remplacés par des magazines surnommés Picto-Fiction (Confessions Illustrated, Crime Illustrated, Shock Illustrated, Terror Illustrated) dans lesquels sont publiées des nouvelles illustrées. Ceux-ci ne durent que deux ou trois numéros, car ils sont eux aussi des échecs commerciaux. Quand en 1956 le distributeur d'EC, Leader News, fait faillite, Gaines décide d'arrêter l'ensemble des titres qu'il publiait encore à l'exception du magazine satirique Mad qui est bénéficiaire. Les difficultés financières d'EC obligent cependant Gaines à renflouer la société avec ses fonds propres et ceux de sa mère à hauteur de 110 000 $[23].

En 1961, Bill Gaines vend EC Comics (qui est réduit à Mad) à l'entreprise Premier Industry qui la revend en 1964 à National Periodicals, branche de DC Comics[27],[28]. DC Comics est par la suite rachetée par l'entreprise Kinney Parking Company, qui devient aussi propriétaire de la Warner Bros. Cette entreprise change de nom plusieurs fois, au gré d'achats et de ventes d'entreprises, pour devenir enfin Time Warner. Bill Gaines reste à la tête de Mad jusqu'à sa mort en 1992 malgré les vicissitudes que connaît la maison-mère[29]. Légalement, EC Comics existe toujours et demeure propriétaire des droits de Mad[30], mais de fait DC Comics, étant propriétaire à 100 % d'EC, est seul responsable de ce magazine.

Le style EC

[modifier | modifier le code]

Le succès d'EC, et la persistance de sa mémoire dans le monde des comics, tient sans doute à l'addition de trois éléments : des histoires particulièrement horribles, mais bien écrites et mises en images par les meilleurs dessinateurs de l'époque[31]. Elle est aussi probablement liée à la volonté de Bill Gaines, Al Feldstein[9] et Harvey Kurtzman[32] de produire des œuvres qu'eux-mêmes appréciaient et d'accorder tout le soin possible à l'édition de leurs œuvres[33].

Une écriture soignée

[modifier | modifier le code]

Bill Gaines devient un patron qui s'investit totalement dans son entreprise en participant aux choix éditoriaux et à l'écriture des comics, après sa rencontre avec Al Feldstein, et l'envol des ventes suit l'arrivée de ce dernier. Bill Gaines et lui mettent au point une technique de travail utilisée ensuite pour tous les titres, exceptés ceux édités par Harvey Kurtzman. Bill Gaines lit énormément et note tout ce qui lui semble une idée possible d'histoire. Le lendemain, il présente ces notes à Feldstein qui en valide certaines. Pour écrire leurs scénarios, Feldstein et Gaines s'inspirent donc des romans et des nouvelles qu'ils apprécient et les adaptent sans se soucier des droits d'auteurs[34]. Ainsi dans les comics d'horreur, on trouve des histoires inspirées de nouvelles d'Edgar Allan Poe, H. P. Lovecraft ou Ray Bradbury[B 2]. Seul ce dernier leur rappelle que l'utilisation de ses textes suppose une compensation financière. Les deux parties, s'appréciant mutuellement, trouvent rapidement un accord et plusieurs comics d'EC incluent des adaptations officielles de nouvelles de Bradbury[11].

À partir de l'histoire choisie, Al Feldstein propose un scénario, et écrit à la machine les textes mis en phylactères. L'écriture du scénario se fait en pensant déjà au dessinateur qui sera chargé de le mettre en images[W 2]. Lorsque celui-ci vient dans les bureaux d'EC pour remettre les pages d'une histoire qui lui a été proposée précédemment, il reçoit ce nouveau scénario et les pages, avec les textes déjà inscrits. À charge pour lui d'organiser la planche en tenant compte de ces exigences[11],[35]. En même temps qu'il reçoit ce travail, Bill Gaines lui remet un chèque immédiatement pour les planches fournies (ce qui est exceptionnel pour un éditeur de comics[36]). La paie d'un dessinateur débutant est de 18 $ la page dessinée, 13 $ pour l'encrage. Le tarif plus tard peut monter jusqu'à 50 $ la page[15]. Avec cette technique, Al Feldstein peut écrire environ 144 à 168 histoires par an entre 1950 et 1953[15]. Cela lui permet de gagner très correctement sa vie puisque la paie est de 6 à 7 $ la page scénarisée[37]. À partir de 1954, fatigué de ce rythme effréné[11], Bill Gaines se décide à engager des scénaristes tels que Carl Wessler[38], Otto Binder[39], Jack Oleck[40]. Même si Al Feldstein n'est plus le seul scénariste, cela ne l'empêche pas, en tant que rédacteur en chef de réécrire les scénarios qui lui sont soumis avant de les proposer aux dessinateurs[11]. Il continue à porter ce regard critique plus tard quand il devient rédacteur en chef de Mad. En effet, après le départ de Harvey Kurtzman en , Bill Gaines appelle Al Feldstein pour prendre la place d'éditeur de Mad[9]. Mad est à l'époque un magazine qui se vend très bien (environ 375 000 exemplaires vendus pour chaque numéro), mais sous la houlette de Feldstein les ventes grimpent jusqu'à atteindre 2 800 000[9],[41]. Non seulement Feldstein édite le titre, mais il réécrit certaines histoires et prépare des esquisses pour certains dessinateurs.

Comme Feldstein, Harvey Kurtzman édite les comic books dont il est responsable avec une méthode qui ne varie pas. Toutefois, il s'avère plus directif dans son rôle d'éditeur car il donne aux artistes des pages où chaque case est déjà crayonnée. Le dessinateur doit suivre scrupuleusement cette esquisse qui indique ce qui doit être vu dans chaque vignette et sous quel angle[42],[32]. Il ne peut ainsi travailler qu'avec des artistes capables de se soumettre totalement à ses volontés[43], ce qui entraîne parfois certains heurts avec des artistes (Krigstein et Evans par exemple)[42]. Sa production est de ce fait bien moindre, d'autant qu'il est très scrupuleux dans le respect des éléments historiques et qu'une partie de son travail consiste à chercher des informations fiables[42].

Tous ces scénaristes ont en commun une réflexion sur la mise en valeur des éléments essentiels du récit. Selon Laurent Gerbier, EC Comics est le premier éditeur qui propose des bandes dessinées dans lesquelles la linéarité de la narration est mise à mal pour obtenir un effet sur le lecteur qui soit le saisissement ou l'effroi[44].

Le style artistique

[modifier | modifier le code]

Les artistes

[modifier | modifier le code]

Deux catégories d'artistes travaillent pour EC Comics. Les premiers constituent le groupe habituel, mais à celui-ci s'ajoutent parfois des artistes qui ne dessinent que quelques histoires avant de chercher ailleurs un engagement. Les artistes attitrés sont :

Johnny Craig : Dès 1946, il travaille pour EC, alors dirigé par Max Gaines, comme correcteur et lettreur[45]. Lorsque Bill Gaines prend en charge la société, il est encore là. Son premier travail artistique est la couverture du no  1 de Moon Girl and the Prince daté de la fin 1947[46]. Par la suite il dessine et scénarise des récits d'horreur. Il reste chez EC jusqu'à la fin de la nouvelle direction et des Picto-fictions[47].

Reed Crandall : Dans le no 9 de Shock Suspenstories, daté de juin , paraît la première histoire dessinée par Reed Crandall pour EC. Il s'agit de Carrion Death[48] qui sera suivi de nombreux autres récits de science-fiction, d'horreur, de crime et de guerre. Après le passage à la nouvelle direction, Red Crandall continue de travailler pour EC sur les titres Piracy, Impact, Extra, M.D. ainsi que sur les Picto-Fictions[49].

Jack Davis : C'est au mois de qu'est publiée sa première histoire pour EC The Living Mummy dans Haunt of Fear no 4[50]. Par la suite, il illustre de nombreuses histoires dans des genres différents (horreur, guerre, science-fiction, humour, etc.) et participe à l'écriture de quelques scénarios, surtout pour les comics de guerre[51]. Lorsqu'en est lancé le comics Mad, il signe les dessins de la première histoire, parodie des récits d'horreurs que l'on pouvait trouver dans les EC comics. Davis participe aussi aux comics de la nouvelle direction et à la version de Mad dirigée par Al Feldstein[51].

George Evans : En 1952 Evans arrive chez EC Comics[35] et en septembre, est publiée dans Haunt of Fear no 15 sa première histoire dessinée pour EC All Washed Up!. Il produit alors des histoires d'horreur, des récits historiques ou d'aventures. Lors de la nouvelle direction Evans, passionné d'aviation[52], travaille particulièrement pour Aces high qui raconte des histoires se passant exclusivement dans le monde de l'aviation durant la première guerre mondiale.

Graham « Ghastly » Ingels : En 1948 il rejoint EC comics. Ses premiers travaux pour cet éditeur sont The Dead Man's Hand et The Apache Assassin publiés dans le premier numéro de Gunfighter (no 5 sur la couverture)[53]. Il participe aux récits d'horreurs du New Trend dès le premier numéro de Vault of horror avec le titre Doctor of Horror. À partir de ce moment, il se spécialise dans ce genre et cette spécialisation lui vaut le surnom de Ghastly[n 3] qu'il utilise pour signer ses histoires d'horreur. Ingels reste chez EC pour la nouvelle direction et les magazines de Picto fiction[54] et la fin d'EC marque quasiment la fin d'Ingels dans le monde des comics[55].

Jack Kamen : Ami de Al Feldstein qu'il a rencontré au studio de Jerry Iger, il est amené par ce dernier chez EC où il travaillera jusqu'à l'arrêt des picto-fictions qu'il a suggérées à Bill Gaines. Sa première histoire publiée par EC s'intitule Experiment In Death et paraît dans Weird Science no 12 de [56]. Il dessine de nombreuses histoires d'horreur, mais réalise de temps en temps des récits policiers ou de science-fiction. Lors de la nouvelle direction, il est l'unique dessinateur de Psychoanalysis[57].

Bernie Krigstein : Bernie Krigstein entre chez EC Comics en 1953, où il travaille dans plusieurs styles (horreur, science-fiction, aventures)[58]. Sa première histoire publiée est Derelict Ship dans le no 22 de Weird Fantasy (novembre-)[59].

Harvey Kurtzman : il commence à travailler pour EC en 1949 en réalisant Lucky Fights It Through, un comic book éducatif de prévention des maladies vénériennes[43]. En , est publiée sa première histoire dans un comic book de la période New Trend dans Weird Science no  14. Il dessine des histoires de science-fiction ou d'horreur jusqu'en juin 51 avant d'être rédacteur en chef de Two-Fisted tales, Frontline combat et Mad.

Joe Orlando : en est publiée sa première histoire éditée par EC Comics : "Forbidden Fruit" dans Haunt of Fear)[60]. Il dessine surtout de la science-fiction que l'on retrouve dans les titres Weird Science, Weird Fantasy, Weird science-Fantasy et Shock Suspenstories, mais aussi quelques histoires d'horreur dans Tales from the Crypt ou Vault of Horror. Joe Orlando produit encore quelques histoires pour Mad avant de quitter EC. En 1992, il retrouve EC Comics en étant nommé directeur de publication associé de Mad. En 1996, il se retire de DC comics, mais garde un bureau à Mad où il travaillera jusqu'à sa mort en 1998[61].

George Roussos : il réalise son premier travail pour EC en 1950. Le récit, intitulé Trapped In the Tomb est publié dans Crime Patrol no  7 daté de février-[62]. Il dessine quelques histoires dans différents genres mais ne devient pas pour autant un auteur régulier. Il livre ses dernières planches en 1952 et propose ses talents à d'autres éditeurs et surtout Marvel Comics[63].

John Severin et Will Elder : En 1951, Harvey Kurtzman appelle ses amis John Severin et Will Elder, ce dernier encrant souvent les dessins de Severin, pour travailler avec lui sur le comic book Two-Fisted Tales[64]. Le tandem produira plusieurs récits d'aventures et de guerre pour ce magazine et pour Frontline Combat. Lorsque Harvey Kurtzman lance Mad, John Severin et Will Elder sont encore de l'aventure, même s'ils ne travaillent plus ensemble[65].

Même s'il n'a jamais aimé les comics d'horreurs publiés par la maison, John Severin apprécie son travail chez EC et lorsque Kurtzman abandonne Two-Fisted Tales, c'est lui qui en devient l'éditeur[B 3] à partir du numéro 36. Sous sa direction Two-Fisted tales (qui est devenu The new Two-Fisted tales) abandonne les histoires se passant durant la guerre de Corée pour proposer des récits d'aventure, comme c'était le cas à l'origine. Après la mise en place de la Comic Code Authority, Two-Fisted Tales est arrêté. Cependant John Severin va continuer à travailler pour EC en produisant des récits publiés dans le comic book Extra[66].

portrait de Marie Severin, dessiné au crayon noir, signé Michael Netzer en bas à droite
Marie Severin coloriste chez EC Comics

Marie Severin est la coloriste d'EC à partir de 1949. Elle met en couleurs tous les comics de Kurtzman[33] et la majeure partie des autres séries[67].

Al Williamson : en , il collabore avec Frank Frazetta sur Mad Journey! une histoire en sept pages qui est la première qu'il publie chez EC dans le numéro 14 de Weird Fantasy[68]. Il travaille surtout sur des histoires de science-fiction mais, lors de la nouvelle direction, il présente des pages d'aventures dans Valor ou Piracy. Il fournit des planches jusqu'en 1955, peu avant qu'EC cesse l'édition de comics.

Wallace Wood : Il débute en , comme encreur de I Thought I Loved My Boss, une histoire de sept pages publiée dans A Moon, a Girl...Romance no 10, et comme dessinateur à part entière avec le récit I was just a playtime cowgirl, encré par Harrison et publié dans Saddle Romances no 1[69] : « Il dessine surtout des récits de science-fiction, mais à l'occasion il fournit aussi des récits complets dans d'autres genres. Il reste jusqu'au sabordement de la ligne de comics d'EC et travaille encore pour le magazine Mad[70]. William Gaines a dit de lui : « Wally fut peut-être notre auteur le plus inquiet... Je ne prétends pas qu'il y ait un lien, mais il fut peut-être le plus brillant »[n 4],[71].

D'autres artistes ont parfois participé aux titres d'EC comme Gene Colan, Frank Frazetta[72], Joe Kubert[73], Sheldon Moldoff[74], Alex Toth[75].

Ces artistes sont, comparés au tout venant que l'on trouve dans les comics de l'époque, des dessinateurs doués. Quoique chacun ait un style personnel, l'ensemble est marqué par l'invention et le talent[W 3]. Les artistes sont respectés et tout est fait pour qu'ils livrent le meilleur d'eux-mêmes[W 2]. Ainsi, Bill Gaines et Al Feldstein laissent les dessinateurs organiser la planche comme ils le désirent, tant qu'ils tiennent compte des contraintes du texte. Ils n'imposent jamais aux dessinateurs de travailler dans un style particulier ou d'imiter un artiste précis. Au contraire, chacun est encouragé à développer son style personnel[35]. Les remarques que peut faire Al Feldstein sont du genre, si l'artiste pose une question à propos de la mise en image du scénario : « Je pense ainsi, mais c'est toi qui dessines[n 5],[35] ». De plus, chaque histoire est signée du nom du dessinateur (alors qu'habituellement, à l'époque, les récits étaient anonymes) et des pages de présentation des artistes sont ajoutées dans les comics[W 4].

Des histoires morales

[modifier | modifier le code]

Quoique dans les années 1950, les titres d'horreur soient fortement critiqués et considérés comme une des causes de la hausse de la délinquance juvénile, les comics publiés par EC ont souvent une portée morale qui condamne les criminels (d'une façon souvent très cruelle et sanglante). Ainsi les assassins sont-ils grillés, hachés, noyés par leurs victimes[W 5]. La justice des hommes est incapable de confondre les coupables; c'est alors aux morts, incarnations d'une justice surhumaine, de rétablir la justice[B 4]. Par ailleurs, le titre Shock comprend dans presque chaque numéro un récit « politique », qui est souvent une condamnation de l'intolérance (racisme, antisémitisme). D'ailleurs Bill Gaines surnomme souvent ses récits du terme de Preachy[n 6],[76]. Dans ces années, Bill Gaines peut être considéré comme un libéral et est attentif à développer des histoires ayant un contenu engagé[28]. L'Amérique que dépeignent les comics publiés par EC n'est pas un monde idéal, mais un pays où règnent la violence, la peur et la haine de l'autre[W 6]. De même, Harvey Kurtzman est aussi attentif au contenu des comic books qu'il édite, et il refuse la simplicité de se contenter de faire de ses personnages des caricatures racistes[4], alors que le contexte de guerre contre un pays asiatique pourrait s'y prêter. D'ailleurs, Harvey Kurtzman ne veut pas présenter la guerre sous un aspect positif et ses comics de guerre sont d'une tonalité plutôt pacifiste. Dans une interview, il explique qu'il n'avait pas voulu faire de la guerre quelque chose de séduisant comme cela se pratiquait dans les autres comics[77].

Les comic books publiés

[modifier | modifier le code]

Les comic books Pre Trend

[modifier | modifier le code]

La période Max Gaines

[modifier | modifier le code]

Après la vente d'All-American Comics à DC Comics, Max Gaines crée Educational Comics pour publier des comic books religieux, comme Picture Stories from the Bible, ou éducatifs, comme Picture Stories from American History. Picture Stories from the Bible reprend des bandes dessinées publiées antérieurement par All-American Comics et dont les droits étaient restés en possession de Gaines[R 1]. Aucun de ces titres n'est rentable[C 2] bien que des religieux catholiques, protestants et juifs les approuvent[78]. Les comic books pédagogiques n'atteignant pas le succès escompté, Max Gaines se met à publier des séries humoristiques ou destinées aux enfants, telles que Tiny Tots Comics, Animal Fables[W 7], Dandy Comics ou Fat & Slat[79].

La période Bill Gaines / Al Feldstein

[modifier | modifier le code]
portrait au crayon en couleur d'Al Feldstein en chemise hawaïenne, sur fond de planche de comics, signé Michael Netzer à gauche
Al Feldstein : scénariste, dessinateur, rédacteur en chef chez EC Comics

Après la mort de Max Gaines, son fils Bill prend la direction d' Educational Comics à contre-cœur et pour faire plaisir à sa mère[W 3].Comme il n'y connaît rien, il laisse la tâche d'éditeur aux anciens responsables. Cependant, peu à peu il s'intéresse à cette entreprise, et au bout d'un an il est réellement l'éditeur. Sa rencontre avec Al Feldstein lui donne l'occasion de transformer l'entreprise éducative en un éditeur de comics plus classique et plus en phase avec les jeunes lecteurs. Ainsi EC commence à publier des comic books qui peuvent plaire au public enfantin et adolescent et qui proposent les genres à la mode tandis que les titres d'humour ou ceux destinés aux jeunes enfants sont abandonnés. Ainsi Happy Houlihans devient Saddle Justice, consacré au western[R 1]. Durant cette période d'autres titres sont abandonnés et renommés bien que la numérotation se poursuive. Ainsi Moon girl devient une série policière intitulée Moon girl fights Crime puis une série de romance nommée A moon, a girl… romance. Plutôt que de créer de nouveaux comics, Bill Gaines préfère enchaîner les titres en poursuivant la numérotation pour éviter de payer une taxe imposée pour toute distribution d'un nouveau périodique par la poste américaine[80].

En février-, à l'orée de la nouvelle politique éditoriale nommée New Trend, les comics publiés sont Gunfighter (western), Saddle Romances (romance dans l'ouest américain issu de Saddle Justice[R 1]), A moon, a girl… romance et Modern Love (romance), Crime patrol (policier issu de International Crime patrol lui-même remplaçant d’International Comics un comic book pédagogique de Max Gaines[R 1]) et War against crime (policier)[81]. Bill Gaines, plus tard, a jugé sévèrement ces titres en disant qu'ils étaient vraiment médiocres[W 3].

Les westerns
[modifier | modifier le code]

En 1948, Bill Gaines et Al Feldstein lancent deux westerns : Gunfighter et Saddle Justice. Ce dernier reprend la numérotation du comic book humoristique The Happy Hoolihans et commence au numéro 3[82]. Après le huitième numéro, il devient Saddle Romances un comic book de romance dont les histoires se passent dans l'Ouest américain[83]. Le onzième numéro, daté de mars-, est le dernier de la série et en , le comic book devient Weird Science[H 1]. Gunfighter suit Fat and Slat et commence avec le numéro 3[84]. Il reste un western jusqu'au quatorzième numéro, daté de mars-, et en , il devient The Haunt of Fear[H 1].

Les romance comics
[modifier | modifier le code]

En 1947, Joe Simon et Jack Kirby créent le premier romance comics. Son succès amène d'autres éditeurs à lancer des titres dans ce genre. EC propose donc aussi de telles œuvres : Modern Love et A Moon, a Girl… Romance. Ce dernier est le successeur d'un comic book de super-héros intitulé Moon Girl. Moon Girl est d'abord le nom d'un personnage apparu dans le premier numéro de The Happy Hoolihans d'automne 1947. Cette super-héroïne est créée par le scénariste Gardner Fox et le dessinateur Sheldon Moldoff[85]. Elle gagne rapidement son propre titre, intitulé Moon Girl & the Prince et daté lui aussi d'automne 1947. Dès le deuxième numéro le comic book est renommé en Moon Girl et ce jusqu'au numéro 6. Sheldon Moldoff est le dessinateur principal, mais les scénaristes se succèdent pour raconter les aventures de l'héroïne. Au 7e numéro, le périodique est de nouveau renommé ; cette fois en Moon Girl Fights Crime. Au neuvième numéro, en , il devient A Moon, a Girl … Romance dans lequel Moon girl vit une dernière aventure, écrite et dessinée par Al Feldstein, avant de disparaître définitivement[86]. Le magazine, devenu un comic book de romance, cesse de paraître au numéro 12, daté de mars-, et devient Weird Fantasy en [H 1].

L'autre série de romance publiée par EC est intitulée Modern Love et commence à paraître en . Elle ne dure cependant que huit numéros jusqu'en [B 5].

Les comic books policiers
[modifier | modifier le code]

En 1948, Bill Gaines lance deux comics relatant des histoires criminelles : Crime patrol et War against crime. Suivant l'exemple de Crime Does Not Pay, publié par Lev Gleason Publications, les récits sont censés reprendre des histoires réelles, issues des dossiers de la police, et à chaque fois les criminels reçoivent un juste châtiment. Ces deux comics ne se démarquent en rien de la production de comics policiers de l'époque jusqu'à leur transformation en comics d'horreur[B 6]. En effet, Crime patrol devient au 17e numéro Crypt of Terror[W 8] et War against crime s'arrête au onzième numéro, daté de février-, pour devenir, en , The Vault of Horror[H 1]. Les prémices de ces transformations se trouvaient dès le numéro 10 de War against crime, dans lequel une des histoires était un récit d'horreur prétendument issu du Caveau de l'horreur[n 7] et le numéro 15 de Crime patrol dans lequel l'histoire provient de la Crypte de la Terreur[n 8],[E 1].

Les comic books New Trend

[modifier | modifier le code]

En 1950, l'ancienne ligne de comic books publiée par EC est abandonnée au profit d'une nouvelle plus centrée vers l'horreur, le fantastique et la science fiction. Les premiers titres publiées sont The Crypt of Terror (), Vault of Horror (), The Haunt of Fear (), Weird Science (), Weird Fantasy (). À ces cinq titres furent ajoutés ensuite Two-Fisted Tales, Frontline Combat, Crime SuspenStories, Shock SuspenStories, Mad et Panic.

Les comic books d’horreur

[modifier | modifier le code]

Les titres d'horreur sont lancés en avril-. Le premier est The Crypt of Terror rebaptisé en Tales from the Crypt à la suite d'objections des marchands de journaux concernant l'usage du mot Terror[6]. Il est suivi de The Vault of Horror et de The Haunt of Fear[W 3]. Ils connaissent un très grand succès (2 millions de comic books vendus par mois en 1954[15]) et permettent à EC d'être bénéficiaire[K 2]. Ils sont aussi, en partie, la cause des difficultés d'EC avec la Comics Code Authority, car ils symbolisent tout ce que critiquent Fredric Wertham et la commission sénatoriale[K 3].

Chaque titre avait un « hôte » : The Old Witch, The Crypt Keeper et The Vault Keeper, surnommés ultérieurement les « ghoulunatics ». Ceux-ci accueillaient les lecteurs sur la première page de l'histoire[R 2]. Petit à petit, un jeu s'établit entre ces « narrateurs » : à la fin de la première histoire, l'hôte principal revenait dans la dernière case et, après une moralité humoristique, expliquait que l'histoire suivante serait moins horrible puisque racontée par un autre. La deuxième et la troisième histoire suivaient le même schéma : le nouvel hôte se moquait de l'histoire précédente et annonçait une véritable histoire d'épouvante. Il revenait dans la dernière vignette et faisait de la publicité pour le comic book dont il était l'hôte principal. La dernière histoire voyait revenir le tout premier hôte qui, en conclusion, invitait les lecteurs à acheter le prochain numéro. Une autre caractéristique des discours des trois Ghoulunatics est l'usage de jeu de mots (ainsi, le lecteur est accueilli avec la phrase « Greetings, boils and ghouls… »[n 9] au lieu de « boys and girls »). Dans le courrier des lecteurs, les réponses étaient écrites comme si c'était ces hôtes qui s'adressaient au lecteur[K 4].

Les Suspenstories

[modifier | modifier le code]

Après le succès des comic books d'horreur, Bill Gaines crée d'autres titres dans d'autres genres. Le premier numéro de Crime Suspenstories sort en [87]. Les histoires diffèrent des précédents comic books policiers édités par EC, car il ne s'agit plus de récits mettant en scène la lutte, et la victoire, des policiers contre les gangsters, mais d'histoires de meurtres, justifiés ou non, dont l'auteur est le plus souvent puni par un châtiment ironique. Crime Suspenstories accueille ensuite du numéro 3 au numéro 18 le personnage de la Old Witch. Crime Suspenstories est sur la sellette lors de l'audition de Bill Gaines. En effet le sénateur Estes Kefauver demande à Gaines s'il juge la couverture du numéro 22 de ce comic book comme étant de bon goût. Cette couverture montre la tête d'une femme décapitée tenue par les cheveux par son assassin. Gaines tente d'expliquer que cette couverture est de bon goût si l'on considère qu'il s'agit d'un comic book d'horreur. Il expliqua plus tard que le dessin original de Johnny Craig était plus horrible, puisque l'on voyait le sang dégoûter du cou de la victime et qu'il l'avait fait recadrer pour que cela soit moins choquant[88].

Le second Suspenstorie est le comic book Shock qui valut aussi des ennuis à Bill Gaines. En effet dans le numéro 14 se trouve l'histoire intitulée The Orphan. L'histoire présente une jeune orpheline âgée de 10 ans dont le père a été assassiné et dont la mère a été exécutée pour le meurtre de son mari. Or, la fin révèle que la meurtrière est en fait l'enfant, délaissée par ses parents et désireuse de vivre avec sa tante. Plusieurs membres de la commission d'enquête condamnent cette histoire qui donne un exemple déplorable aux enfants. Gaines pour sa défense explique que de tels récits n'ont pas d'influence sur la jeunesse, que ce soit en bien ou en mal[KN 1].

Cependant, Shock ne doit pas sa célébrité à cette discussion. Shock est une anthologie constituée de quatre histoires dans quatre genres différents. Se trouvent une histoire d'horreur, une de science-fiction, une policière et une histoire « morale ». Dans cette dernière Gaines et Al Feldstein critiquent le racisme, l'antisémitisme et d'une manière générale, des atteintes aux droits de l'homme[C 3].

Les comic books d'aventures et de guerre

[modifier | modifier le code]

Alors qu'EC édite déjà les comic books d'horreur et de science-fiction, Harvey Kurtzman qui jusqu'alors dessine des histoires dans ces genres, propose à Bill Gaines de diversifier sa production avec un comic book d'aventures nommé Two-Fisted Tales[89]. Bill Gaines accepte et fait de Kurtzman le rédacteur en chef de cette nouvelle série. Le déclenchement de la guerre de Corée amène Kurtzmann à n'écrire que des récits de guerre dont un au moins consacré à la situation en Corée. Le succès remporté par ce comic book amène la création d'un second titre Frontline Combat. Kurtzman refuse de rendre séduisante la guerre comme on le fait chez les autres éditeurs et préfère montrer l'humanité des ennemis. Les histoires ne sont donc pas simplistes comme elles peuvent l'être lorsque les bons sont bien distincts des méchants. Ici elles sont complexes et cherchent à provoquer la réflexion du lecteur[90].

La fin de la guerre de Corée sonne le glas des comic books de guerre publiés par EC. Frontline Combat s'arrête et Two-Fisted Tales devient de nouveau une série d'aventures sous la direction éditoriale de John Severin[91],[10].

Les comic books de science fiction Weird Science, Weird Fantasy, Weird Science-Fantasy et Incredible Science-Fiction

[modifier | modifier le code]

Weird Science et Weird Fantasy sont deux titres de science-fiction édités par EC. Les ventes ne sont pas à la hauteur des attentes de Gaines, mais celui-ci apprécie ce genre et il essaie de maintenir au moins un comic book de ce genre jusqu'à la fin. C'est à cause de la diminution des ventes que Weird Science et Weird Fantasy sont en 1954 fusionnés en Weird Science-Fantasy. Comme le mot Weird, selon le Comics Code, ne peut apparaître dans un titre de comic book, Gaines change le nom du magazine en Incredible Science-Fiction. Ce titre peut ainsi porter le sceau du Comics Code. La série s'arrête au quatrième numéro publié en [n 10], à la suite d'une dispute de Gaines avec le responsable du code, Charles F. Murphy. Ce dernier refuse une histoire intitulée « The Mutants » écrite par Jack Oleck et dessinée par Angelo Torres au motif que les mutants étaient interdits par le Code. Gaines décide de republier une ancienne histoire nommée « Judgement Day ! ». Cette histoire est aussi dans un premier temps refusée avant que Gaines menace Murphy de le dénoncer comme raciste (le personnage principal du récit est un noir). Ce comic book est le dernier publié par EC : tous ceux publiés avec le sceau du Comics Code perdent de l'argent et cette dispute avec le responsable du Comics Code Authority est la goutte d'eau qui fait déborder le vase[KN 2].

Les titres d'humour

[modifier | modifier le code]

En 1952, Harvey Kurtzman propose à Bill Gaines de publier un comic book humoristique parodique. Le premier numéro de Tales Calculated To Drive You Mad paraît en octobre de cette année. À partir du numéro trois, les ventes augmentent et le titre devient rentable. L'augmentation du nombre de lecteurs amène à partir de , le comic book à paraître chaque mois alors qu'à l'origine il était bimestriel. Kurtzman écrit les scénarios de chaque histoire durant les 23 premiers numéros. En 1955, le format comic book est abandonné et Mad devient un magazine à partir du numéro 24. Comme ce n'est pas un comic book, Mad échappe au Comics Code lors de l'instauration de celui-ci. En , à cause d'un différend financier, Kurtzman quitte Mad et est remplacé par Al Feldstein à partir du numéro 29 en [88]. Les ventes continuent à grimper pour culminer en 1974 à 2 132 655 exemplaires vendus[92].

Voyant le succès grandissant de Mad, Bill Gaines décide de lancer un second bimestriel parodique intitulé Panic dont le premier numéro sort en [93]. Cela irrite Kurtzman qui voit Panic comme une concurrence interne déloyale[94]. Le rédacteur en chef est Al Feldstein qui écrit aussi les scénarios des six premiers numéros[B 7]. Cependant Panic ne connaît pas le succès de Mad et s'arrête après 12 numéros[B 8]. Le premier numéro attire les foudres des censeurs et est interdit dans l'état du Massachusetts. Le gouverneur s'en prend à la parodie du poème The night before Christmas de Clement Clarke Moore. De plus la première histoire dans laquelle on voit des travestis amène la police de New-York à arrêter le responsable de la publication[95]. Les dessinateurs sont des habitués des EC Comics : Jack Davis, Joe Orlando, Bill Elder, Wally Wood. Les scénarios sont de Al Feldstein pour les six premiers numéros puis ils sont confiés à Jack Mendelsohn[95].

Les comic books New Direction et les Picto-Fictions

[modifier | modifier le code]

Comme les comic books du New Trend ne trouvent presque plus de marchands de journaux acceptant de les prendre, Bill Gaines lance de nouveaux titres acceptables par la Comics Code Authority. Valor propose des récits d'aventures historiques, Piracy des aventures maritimes, Aces High des aventures d'aviateurs, M.D. des histoires de médecins, Psychoanalysis présente trois personnages qui suivent une thérapie psychanalytique, Extra montre des journalistes luttant contre le crime, enfin Impact est une série d'histoires à chutes. Ces comic books, écrits et dessinés par les mêmes artistes que lors de la période précédente, ne trouvent pas un lectorat suffisant pour être rentables et tous s'arrêtent après quelques numéros[96].

Les Picto-Fictions sont le dernier essai de Gaines pour publier de nouveaux magazines. Quatre revues sont créées composés de textes illustrés par des artistes fidèles d'EC. Trois reprennent les concepts de comics du New Trend (Crime Illustrated, Shock Illustrated et Terror Illustrated) auxquels s'ajoute un magazine de romance (Confessions Illustrated). L'échec est encore plus patent que celui de la ligne de comics car aucun de ces magazines ne dépasse le second numéro[97].

Postérité

[modifier | modifier le code]

L’influence des EC Comics

[modifier | modifier le code]

Le succès des comics publiés par EC s'accompagne d'une influence importante sur les arts populaires américains. De futurs artistes (auteurs de comics, musiciens, réalisateurs, écrivains de science-fiction ou de fantastique) découvrent, dès leurs parutions ou dans des rééditions, ces œuvres, qui font partie des multiples sources à l'origine de leurs travaux.

Dans la bande dessinée

[modifier | modifier le code]

C'est dans le monde des comics que les bandes dessinées d'EC exercent la plus grande influence. Peu après le lancement des premiers comics d'horreur, à la suite de leur succès, d'autres éditeurs commencent à publier des comic books d'horreur. Entre 1950 et 1954, vingt-huit éditeurs publient près d'une centaine de titres d'horreur[C 4]. La création du Comics Code met fin à ce genre de comics et tend à empêcher pendant les années suivantes toute tentative de créer des comics d'horreur[C 5],[98].

Quelques années après la disparition des titres EC, plusieurs lecteurs, devenus jeunes auteurs de comics, vont s'inspirer de la liberté de ton de cet éditeur et proposer des œuvres qui ne sont pas distribuées par le circuit habituel des comic books et qui présentent des histoires inacceptables pour le Comics Code. Ces artistes, qui inventent les comics underground, reconnaissent la dette qu'ils ont envers cet éditeur[B 9]. Ainsi Art Spiegelman explique dans une interview citée par Arie Kaplan[4] que Mad et les comic books de guerre de Harvey Kurtzman ont préparé les esprits à questionner les informations données par les médias et à s'opposer à la guerre du Viêt Nam. En hommage à EC, des auteurs underground créent le magazine Extra! qui porte le même nom que le titre EC de la période New Direction, tandis que d'autres publient Bogeyman qui à ses débuts imite les comics d'horreur d'EC[E 2].

De même, pour retrouver l'esprit EC Comics sans être censuré par le Comics Code, le jeune éditeur James Warren lance des magazines de bandes dessinées : Eerie et Creepy. Il fait appel à d'anciens dessinateurs d'EC (Al Williamson, Joe Orlando, Wally Wood, etc.), et s'inspire des ghoulunatics pour créer les hôtes des magazines nommés Uncle Creepy et Cousin Eerie, en reprenant la technique de la chute finale[99].

photo d'Alan Moore assis à une table, dédicaçant un album avec un feutre noir, costume sombre, longue barbe grisonnante, bagues métalliques exubérantes à chaque doigts
Alan Moore

Des auteurs citent parfois dans leurs œuvres les bandes dessinées d'EC Comics. Ainsi Alan Moore fait référence à ceux-ci dans Les Gardiens[100] et dans Supreme[101]. De même Frank Miller, dans Tales to Offend, publié en , s'inspire du style des couvertures des comic books EC (graphisme, logo, disposition du titre et du dessin). De plus il choisit Marie Severin comme coloriste, qui fut la coloriste attitrée d'EC[102].

Enfin, le titre Tales of the Crypt est réapparu chez les marchands de comics. L'éditeur Papercutz a acheté les droits auprès des héritiers de Bill Gaines pour sortir une série dans laquelle sont publiés des récits d'horreur inédits. De nombreux auteurs participent à cette aventure, entre autres Fred Van Lente, Joe R. Lansdale comme scénaristes et Rick Parker comme dessinateur. Cependant, Papercutz s'adresse aux enfants et les récits sont moins horribles que ceux publiés dans les années 1950[103].

Des artistes étrangers ont aussi été influencés par les publications d'EC Comics. Mais dans ce cas il s'agit surtout du magazine Mad. Ainsi, en France, des auteurs tels que René Goscinny, Gotlib, Nikita Mandryka ou René Pétillon ont connu Mad et s'en sont inspirés[104]. Le premier pour créer le magazine Pilote[105], le second pour faire évoluer son style[106]. Les éditeurs d'Hara-Kiri revendiquait également cet héritage[104].

Réalisateurs de films

[modifier | modifier le code]

George A. Romero et John Carpenter ont tous deux été influencés par les comics d'horreur en choisissant de ne pas situer leurs histoires dans un univers gothique, mais dans le monde du quotidien[B 10]. George Romero a d'ailleurs réalisé Creepshow. D'autres réalisateurs comme Steven Spielberg, George Lucas ou Robert Zemeckis ont reconnu l'influence qu'ont pu avoir sur eux les bandes dessinées publiées par EC, et principalement celles d'horreur ou de science-fiction[K 2].

Dans la littérature

[modifier | modifier le code]

Stephen King reconnaît l'influence des comic books publiés par EC sur une partie de son œuvre. Ainsi, dans Salem, les histoires de vampires parues dans les comics d'horreur, et plus particulièrement dans Tales from the Crypt, sont-elles l'une des deux influences essentielles dans l'écriture de ce roman mettant en scène des vampires (l'autre étant Dracula)[107].

Dennis Etchison, auteur de romans fantastiques, a découvert les comic books d'EC quelques années après leur disparition, mais reconnait qu'à côté des films d'horreur, les œuvres publiées par Gaines et Feldstein l'ont influencé[108].

Dans la musique

[modifier | modifier le code]

Il est difficile de voir une influence de bandes dessinées sur une composition musicale. Cependant, des groupes ont rendu hommage aux comics d'EC. Ainsi le groupe Ghoulunatics tire son nom des hôtes des comics d'horreur, et le groupe punk The Cramps utilise la même calligraphie que celle du titre de Tales from the Crypt pour dessiner leur logo ; la pochette de leur album Songs the Lord Taught Us sorti en 1980 a été dessinée par Al Feldstein[B 10]. Par ailleurs le chanteur du groupe Grateful Dead, Jerry Garcia a été membre du fan-club d'EC[K 2].

Adaptations

[modifier | modifier le code]

Adaptations cinématographiques

[modifier | modifier le code]

Les histoires publiées par EC ont inspiré trois films. Le premier, Histoires d'outre-tombe (Tales from the Crypt) date de 1972. Ce film à sketchs, réalisé par Freddie Francis, comprend cinq histoires. L'année suivante sort Le Caveau de la terreur (The Vault of Horror), dirigé par Roy Ward Baker, autre film à sketchs[109].

En 1985 sort le film Une créature de rêve (Weird Science), réalisé par John Hughes et produit par Joel Silver. Le scénario est inspiré d'une histoire de Al Feldstein parue dans Weird Science no 5 Made of the Future. Le film est par la suite développé en une série nommée elle aussi Weird Science, Code Lisa en français[110].

Adaptations télévisuelles

[modifier | modifier le code]

La notoriété durable des comics publiés par EC est illustrée par la série télévisée Les Contes de la crypte (Tales from the Crypt), lancée sur la chaîne HBO en 1989, soit près de 40 ans après le début du magazine du même nom dont elle adapte les histoires. Le succès de cette série engendre la création de trois films : Le Cavalier du Diable (Demon Knight), La Reine des vampires (Bordello of Blood) et Ritual qui sont toutefois rattachés aux comics d'EC par la seule présence du gardien de la crypte puisque les scénarios ne doivent rien aux histoires publiées[B 10]. Une série dérivée Expériences interdites (Perversions of Science) est diffusée par la chaine HBO en 1997. Ses histoires sont inspirées par celles publiées dans Weird Science[111].

Une version animée des Contes de la crypte a été diffusée à la télévision en 1993-1994 et 1997 sous le nom de Crypte Show (Tales from the Cryptkeeper)[B 10].

Rééditions américaines

[modifier | modifier le code]

Les rééditions des histoires d'EC Comics sont régulières depuis les années 1970. Durant cette décennie, l'éditeur East Coat Comics publie douze comic books reprenant des numéros de The Haunt of Fear, Shock, Tales from the Crypt, Two-Fisted Tales, Vault of Horror, Weird Fantasy et Weird Science[112].

Au milieu des années 1970, Russ Cochran commence la réédition des titres publiés par Bill Gaines durant le New Trend et la Nouvelle Direction. Il nomme cette collection EC Library. Il poursuit ensuite avec les comics publiés par Bill Gaines avant 1950. Chaque volume reprend environ six titres et mesure 30 cm sur 22. Seul Mad, qui est une marque propriété de DC Comics, n'en fait pas partie. Ces rééditions sont en noir et blanc avec les couvertures en couleurs et reprennent tout ce qui était présent dans les originaux : les histoires mais aussi, les publicités maisons, le courrier des lecteurs, les éditoriaux, etc. Chaque volume est accompagné de commentaires[113].

Dans les années 1980, Russ Cochran encore publie douze volumes comptant soixante-quatre pages (soit l’équivalent de deux comic books standards) reprenant des histoires tirées de divers comics d'EC, puis au début des années 1990 ce sont d'autres comic books de 64 pages qui sont publiés par deux éditeurs : Gladstone Publishing et toujours Russ Cochran[112].

À partir de 1992, Russ Cochran, associé avec la maison d'édition Gemstone, entreprend la réédition complète au format comic books des ouvrages du New-Trend, puis de la Nouvelle direction enfin de deux comics (War against Crime et Crime patrol) qui annoncent le New-Trend. Par la suite Gemstone édite des Annuals (« annuel ») qui sont des recueils constitués de cinq numéros de chacun de ces comic books[113].

En 2006, Russ Cochran toujours commence une réédition, intitulée les EC Archives, en volumes cartonnés reprenant six comic books. Le principe est le même que pour la EC Library, mais les planches sont colorisées grâce à l'informatique (ce qui permet un rendu très satisfaisant) tout en utilisant les guides couleurs créés par Marie Severin dans les années 1950[113]. La publication de ces rééditions s'était interrompue, mais elle reprend le grâce à l'éditeur Dark Horse Comics. Le premier volume est Tales from the Crypt Volume 4 ; Vault of Horror Volume 3 est prévu pour [114].

L'éditeur IDW Publishing réédite aussi des histoires publiées par EC Comics. Les livres sont plus tournés vers les travaux des artistes que vers le respect de l'édition originale. Ainsi, sont publiés les histoires dessinées par Wally Wood, par Jack Davis ainsi que des anthologies. Mad a aussi le droit à une telle réédition. Les livres sont dans un format 15x22 et les pages sont en noir et blanc pour valoriser le dessin[115].

Un troisième éditeur publie des anthologies de récits issus des comics EC. Fantagraphics Books met sur le marché des ouvrages regroupant des œuvres du même dessinateur (Al Williamson, Al Feldstein, Wally Wood, etc.)[116].

Quant à Mad, le magazine n'a cessé d'être réédité et ce dès 1954, soit deux ans après son lancement[117]. Par ailleurs des éditions reliées sont publiées par DC Comics[118].

Éditions françaises

[modifier | modifier le code]

Mad a fait l’objet de deux tentatives de traduction en français, l’une par Ives Trevian (Francélia, de 1965 à 1966), sous-titrée « Humour dingue pour les dingues et demi-dingues », et l’autre par Melvin Van Peebles en collaboration avec l’équipe de Hara-Kiri (Grafika Édition, de 1981 à 1982). Du fait d’un humour fortement lié à la culture américaine, l’adaptation s’est souvent révélée difficile et n’a pas été concluante pour le lectorat français. La publication ne dépassa pas quelques numéros à chaque fois.

Des recueils de bandes dessinées issues de Mad ont été publiés en français, principalement sous l’impulsion de Fershid Bharucha qui fut rédacteur en chef du magazine Spécial USA chez Albin Michel, fondateur des éditions Neptune et directeur de la collection « Comics USA » chez Glénat.

Les histoires d’horreur et de suspense d’EC Comics ont été plus largement traduites, dans des anthologies thématiques éditées principalement par Les Humanoïdes Associés (1983-1985), Albin Michel (1999-2000) et Akileos (depuis 2011).

  • Horreur : Une anthologie en bandes dessinées (éd. Williams, 1974)
  • albums Les Humanoïdes Associés, collection « Xanadu » :
    1. Les Meilleures Histoires de terreur (1983)
    2. Les Meilleures Histoires de science fiction (1983)
    3. Les Meilleures Histoires de suspense (1983)
    4. Les Meilleures Histoires de guerre (1984)
    5. Les Meilleures Histoires d’horreur (1984)
    6. Les Meilleures Histoires d’aventure (1985)
  • Science-fiction Weird Fantasy (Zenda, collection « Xanadu », 1987)
  • adaptations de nouvelles de Ray Bradbury, Albin Michel, collection « Spécial USA » :
    1. Planète rouge (1984)
    2. Monsieur Sourire (1985)
    3. Chroniques terriennes (1985)[n 11]
  • série Tales from the Crypt (dessins de Jack Davis, Wallace Wood et Reed Crandall), Albin Michel :
    1. Plus morts que vivants ! (1999)
    2. Qui a peur du grand méchant loup ? (1999)
    3. Adieu jolie maman ! (1999)
    4. Partir c’est mourir un peu… (1999)
    5. Coucou me revoilà ! (2000)
    6. Au bout du rouleau (2000)
    7. Chat y es-tu ? (2000)
    8. Sans les mains ! (2000)
    9. Plus dure sera la chute (2000)
    10. Ça trompe énormément (2000)

En dehors des Meilleures histoires de guerre (cf. supra), les séries de guerre ont peu eu l’heur de la traduction. En 2011, Akileos entreprend une incursion sur ce thème dans le premier volume d’une collection qui présente les histoires dans l’ordre chronologique de leur parution.

Série Akileos Tome Épisodes Sortie ISBN
Crime SuspenStories t. 1 Crime SuspenStories #1-7 978-2-35574-102-9
t. 2 Crime SuspenStories #8-14 978-2-35574-127-2
t. 3 Crime SuspenStories #15-21 978-2-35574-297-2
Frontline Combat t. 1   978-2-35574-095-4
t. 2 Frontline Combat #9-15 978-2-35574-120-3
The Haunt of Fear t. 1 The Haunt of Fear #15-17 et 4-7 978-2-35574-187-6
t. 2 The Haunt of Fear #8-14 978-2-35574-323-8
t. 3 The Haunt of Fear #15-21 978-2-35574-454-9
Shock SuspenStories t. 1 Shock SuspenStories #1-6 978-2-35574-133-3
t. 2 Shock SuspenStories #7-12 978-2-35574-234-7
t. 3 Shock SuspenStories #13-18 978-2-35574-368-9
Tales from the Crypt t. 1 Crypt of Terror #17-19
et Tales from the Crypt #20-22
978-2-35574-107-4
t. 2 Tales from the Crypt #23-28 978-2-35574-138-8
t. 3 Tales from the Crypt #29-34 978-2-35574-174-6
t. 4 Tales from the Crypt #35-40 978-2-35574-231-6
t. 5 Tales from the Crypt #41-46 978-2-35574-355-9
Two-Fisted Tales t. 1 Two-Fisted Tales #18-25 978-2-35574-121-0
Weird Fantasy t. 1 Weird Fantasy #13-17 et 6-8 978-2-35574-332-0
t. 2 Weird Fantasy #9-15 978-2-35574-450-1
Weird Science t. 1 Weird Science #12-15 et 5-8 978-2-35574-114-2
t. 2 Weird Science #9-15 978-2-35574-144-9
t. 3 Weird Science #16-22 978-2-35574-230-9

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. New Trend signifie « nouvelle tendance ».
  2. (en) texte original de la CCA sur Wikisource.
  3. ghastly signifie blême ou blafard.
  4. texte anglais : « Wally may have been our most troubled artist…. I’m not suggesting any connection, but he may have been our most brilliant. »
  5. « Well, this is what I thought. But, you’re doing the artwork. »
  6. preachy signifie sermonneur ou moralisateur.
  7. The Vault of horror en version originale.
  8. Crypt of Terror en version originale.
  9. boil signifie furoncle et ghoul signifie goule, un monstre qui se nourrit de cadavres.
  10. La date inscrite sur la couverture est février 1956.
  11. L’existence de cet album est mise en doute, elle est cependant attestée par le BDM (18e édition p. 218) et par la database BD du Loup.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « https://www.tcj.com/entertaining-comics/ » (consulté le )
  2. (en) Qiana Whitted, EC Comics : Race, Shock, and Social Protest, RUP, , p. 22-23.Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. (en-US) Hubert H. Crawford, Crawford's Encyclopedia of Comic Books, (OCLC 651838857), p. 310.Voir et modifier les données sur Wikidata
  4. a b c d et e (en) Arie Kaplan, « How the Jews created the Comic Book Industry: Part I: The Golden Age (1933-1955) », Reform Judaïsm Magazine, vol. 32, no 1,‎ (lire en ligne)
  5. (en) « GCD :: Publisher :: EC », sur comics.org, Grand Comics Database (consulté le ).
  6. a b c et d (en) Gary Groth, Dwight Decker et William M. Gaines, « An Interview with William M. Gaines, Part One of Three », The Comics Journal, no 81,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  7. (en) « Two Men Are Killed in Crash Of Motorboats on Lake Placid », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  8. (en) Richard Corliss, « The Glory and Horror of EC Comics », Time magazine,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  9. a b c d et e (en) Jenn Dlugos, « Al Feldstein Interview », Classic-horror.com, (consulté le ).
  10. a b et c (en) Gary Groth, Dwight Decker et William M. Gaines, « An Interview with William M. Gaines, Part One of Three », The Comics Journal, no 81,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  11. a b c d e f et g (en) Gary Groth, Dwight Decker et William M. Gaines, « An Interview with William M. Gaines, Part One of Three », The Comics Journal, no 81,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  12. (en) Donald D. Markstein, « Tales from the crypt », Donald D. Markstein, (consulté le ).
  13. (en) Michael C. Lorah, « Review: EC Archives: Frontline Combat v.1 », Newsarama, (consulté le ).
  14. a et b (en) John Michlig, « Gasp ! William Gaines and the legend of EC Comics », (consulté le ).
  15. a b c d et e (en) Richard Corliss, « The Glory and Horror of EC Comics p.2 », Time.com, (consulté le ).
  16. (en) Linda Adler-Kassner, Why won't you just read it : Comic books and community in the 1950s, , 35 p. (lire en ligne), p. 12
  17. (en) Jamie Coville, « Seduction of the Innocents and the Attack on Comic Books », Pennsylvania State University (consulté le ).
  18. (en) Dwight Decker, « Fredric Wertham - Anti-Comics Crusader Who Turned Advocate », sur art-bin.com, The Art Bin, (consulté le ).
  19. (en) « Senators to hold teen age Hearings; Subcommittee Plans Sessions Here and in 19 Other Cities : Local Assistance Sought », The New-York Times,‎ (lire en ligne)
  20. (en) Hearings Before the Subcommittee to investigate Juvenile Delinquency of the Committee on the judiciary United States Senate eighty-third congress second session pursuant to S. 190 : Investigation of Juvenile Delinquency in the United States, United States Government Printing Office, (lire en ligne), p. 1
  21. (en) Franklin Harris, « The Long, Gory Life of EC Comics : Why the Crypt-Keeper never die », Reason,‎ (lire en ligne)
  22. (en) Jamie Coville, « 954 Senate Subcommittee Hearings into Juvenile Delinquency (Comic Books) », sur ww.thecomicbooks.com (consulté le ).
  23. a et b (en) Gary Groth, Dwight Decker et William M. Gaines, « An Interview with William M. Gaines, Part Three of Three », The Comics Journal, no 81,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  24. (en) Estes Kefauver, Comic Books and Juvenile Delinquency a part of the investigation of Juvenile Delinquency in the United State : Interim report, United States Government Printing Office, (lire en ligne)
  25. (en) « The Press : Horror on the Newsstands », Time magazine,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  26. (en) Richard Corliss, « The Glory and Horror of EC Comics p.4 », Time.com, (consulté le ).
  27. (en) « BIP Comics: Comic Ages Timeline »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), BIP Comics (consulté le ).
  28. a et b (en) Gary Groth, Dwight Decker et William M. Gaines, « An Interview with William M. Gaines, Part Three of Three », The Comics Journal, no 81,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  29. (en) Donald D. Markstein, « Mad », Donald D. Markstein, (consulté le ).
  30. (en) « Copyright : DC Comics », DC Comics (consulté le ).
  31. (en) Randy Duncan et Matthew J. Smith, The power of comics : history, form and culture, New York, Continuum International Publishing Group Ltd, , 360 p. (ISBN 978-0-8264-2936-0, lire en ligne), p. 38
  32. a et b (en) Jim Vadeboncoeur, Jr, « Harvey Kurtzman », JVJ Publishing, (consulté le ).
  33. a et b (en) Katherine Keller, « The Chromatic Queen: Marie Severin », Sequential Tart, (consulté le ).
  34. (en) Richard Corliss, « The Glory and Horror of EC Comics », Times,‎ (lire en ligne)
  35. a b c et d (en) S.C Ringgenberg et George Evans, « The Ace of Aces High ! », dans Aces High 4, Gemstone,
  36. (en) Gary Groth, Dwight Decker et William M. Gaines, « An Interview with William M. Gaines, Part Two of Three », The Comics Journal, no 81,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  37. (en) Jason Heller, « Interview: Al Feldstein », AV club, (consulté le ).
  38. (en) « Story Search Results for 'Carl Wessler' », sur wwww.comics.org, Grand Comics Database (consulté le ).
  39. (en) « Story Search Results for 'Binder' », sur wwww.comics.org, Grand Comics Database (consulté le ).
  40. (en) « Story Search Results for 'Olek' », sur comics.org, Grand Comics Database (consulté le ).
  41. (en) Mike Slaubaugh, « Mad Magazine Circulation Figures 1961 TO 2008 », (consulté le ).
  42. a b et c (en) S.C Ringgenberg et George Evans, « The Ace of Aces High ! », dans Aces High 1, Gemstone,
  43. a et b (en) Gary Groth, Dwight Decker et William M. Gaines, « An Interview with William M. Gaines, Part Two of Three », The Comics Journal, no 81,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  44. Laurent Gerbier, « Découpage fantastique et continuité graphique dans la bande dessinée », Image and Narrative, no 2,‎ (ISSN 1780-678X, lire en ligne)
  45. (en) Mark Evanier, « Johnny Craig », sur povonline.com, (consulté le ).
  46. (en) « GCD :: Story Search Results for 'Johnny Craig' », sur comics.org, Grand Comics Database (consulté le ).
  47. (en) « Comic creator: Johnny Craig », sur Lambiek.com (consulté le ).
  48. (en) « GCD :: Story Search Results for 'Reed Crandall' », sur comics.org, Grand Comics Database (consulté le ).
  49. (en) « Comic Art & Graffix Gallery Artist Biographies - Reed Crandall », sur comic-art.com (consulté le ).
  50. (en) « GCD :: Story Search Results for 'Jack Davis' », sur comics.org, Grand Comics Database (consulté le ).
  51. a et b (en) « Biography of Illustrator/Artist Jack Davis », sur comic-art.com, Crazy Campsongs (consulté le ).
  52. (en) Steve Stiles, « George Evans: Aviation ace in the panels », sur stevestiles.com (consulté le ).
  53. (en) « GCD :: Story Search Results for 'Ingels' », sur comics.org, Grand Comics Database (consulté le ).
  54. (en) Lambiek comic shop and studio in Amsterdam, The Netherlands, « Comic creator: Graham Ingels », sur lambiek.net, Lambiek.Net - the Comics Network: studio at lambiek.net (consulté le ).
  55. (en) Kelly Shane & Woody Compton, « Comic creator: Graham Ingels », sur isthistomorrow.com (consulté le ).
  56. (en) « GCD :: Story Search Results for 'Jack Kamen' », sur comics.org, Grand Comics Database (consulté le ).
  57. (en) Lambiek comic shop and studio in Amsterdam, The Netherlands, « Comic creator: Jack Kamen », sur lambiek.net, Lambiek.Net - the Comics Network: studio at lambiek.net (consulté le ).
  58. (en) Lambiek comic shop and studio in Amsterdam, The Netherlands, « Comic creator: Bernie Krigstein », sur lambiek.net, Lambiek.Net - the Comics Network: studio at lambiek.net (consulté le ).
  59. (en) « GCD :: Story Search Results for 'Bernie Krigstein' », sur comics.org, Grand Comics Database (consulté le ).
  60. (en) « GCD :: Story Search Results for 'Joe Orlando' », sur comics.org, Grand Comics Database (consulté le ).
  61. (en) Lambiek comic shop and studio in Amsterdam, The Netherlands, « Comic creator: Joe Orlando », sur lambiek.net, Lambiek.Net - the Comics Network: studio at lambiek.net (consulté le ).
  62. (en) « GCD :: Story Search Results for 'George Roussos' », sur comics.org, Grand Comics Database (consulté le ), p. 2.
  63. (en) « GCD :: Story Search Results for 'George Roussos' », sur comics.org, Grand Comics Database (consulté le ), p. 3.
  64. (en) Gary Groth, « The John Severin Interview Parts I & II », The Comics Journal 215-216, sur tcj.com, Fantagraphics Books, (consulté le ), p. 7.
  65. (en) Gary Groth, « The John Severin Interview Parts I & II », The Comics Journal 215-216, sur tcj.com, Fantagraphics Books, (consulté le ), p. 9.
  66. (en) Lambiek comic shop and studio in Amsterdam, The Netherlands, « Comics creator : John Severin », Lambiek.Net - the Comics Network: studio at lambiek.net, (consulté le ).
  67. (en) « GCD:Story Search Results for 'Severin' », sur comics.org, Grand Comics Database (consulté le ).
  68. (en) « GCD: Story Search Results for 'Williamson' », sur comics.org, Grand Comics Database (consulté le ).
  69. (en) « GCD: Story Search Results for 'Wally Wood' », sur comics.org, Grand Comics Database (consulté le ).
  70. (en) Colaboration of GrafxMG & Digizaal webdev Amsterdam Netherlands, « Comic creator : Wallace Wood », sur Lambiek.com (consulté le ).
  71. (en) Geoff Boucher, « Wally Wood, talented and troubled, was born 83 years ago today », sur herocomplex.latimes.com, Los Angeles Times, (consulté le ).
  72. (en) Colaboration of GrafxMG & Digizaal webdev Amsterdam Netherlands, « Comic creator : Frank Frazetta », sur Lambiek.com (consulté le ).
  73. (en) Colaboration of GrafxMG Digizaal webdev Amsterdam Netherlands, « Comic creator: Joe Kubert », sur lambiek.net, (consulté le ).
  74. (en) Steven Ringgenberg, « Sheldon Moldoff, April 14, 1920 – February 29, 2012 », The Comics Journal,‎ (lire en ligne)
  75. Thomas Clément, « Dossier Alex Toth », sur bede-news.com, Bede-News (consulté le ).
  76. (en) Jason Heller, « Al Feldstein », (consulté le ).
  77. (en) Harvey Kurtzman, The Complete EC Library : Two-Fisted Tales, vol. 1, Russ Cochran,
  78. (en) Amy Kiste Nyberg, Seal of Approval : The History of the Comics Code, Jackson (Miss.), University Press of Mississippi, , 224 p. (ISBN 0-87805-975-X, lire en ligne)
  79. (en) Donald D. Markstein, « Don Markstein's Toonopedia :Dell Comics », sur toonopedia.com, Donald D. Markstein (consulté le ).
  80. (en) Brian Cronin, « Comic Book Urban Legends Revealed #26! », sur comicbookressources.com, Comic Book Resources, (consulté le ).
  81. (en) D. Aviva Rothschild, Graphic Novels : A Bibliographic Guide to Book-Length Comics, Libraries Unlimited, , 245 p. (ISBN 978-1-56308-086-9, lire en ligne), p. 62
  82. (en) Maggie Thompson, « Saddle Justice », sur atomicavenue.com (consulté le ).
  83. (en) Maggie Thompson, « Saddle Romances », sur atomicavenue.com (consulté le ).
  84. (en) Maggie Thompson, « Gunfighter », sur atomicavenue.com (consulté le ).
  85. (en) Donald D. Markstein, « Don Markstein's Toonopedia :Moon Girl », sur toonopedia.com, Donald D. Markstein (consulté le ).
  86. (en) Donald D. Markstein, « Moon girl », sur toonopedia.com, Donald D. Markstein (consulté le ).
  87. (en) « Crime Suspenstories (E.C.) », sur atomicavenue.com (consulté le ).
  88. a et b (en) Steve Ringgenberg, « Comic Art & Graffix Gallery Virtual Museum & Encyclopedia - Artist Biographies » (consulté le ).
  89. (en) Masters of American Comics, Yale University Press, , 316 p. (ISBN 978-0-300-11317-4, lire en ligne), p. 269
  90. (en) Christopher B. Field, « He was a Living Breathing Human Being : Harvey Kurtzman's War Comics and the Yellow Peril in 1950s Containment Culture », dans Chris York et Rafiel York, Comic Books and the Cold War, 1946-1962 : Essays on Graphic Treatment of Communism, the Code and Social Concerns, McFarland, , 312 p. (lire en ligne), p. 50
  91. (en) Joseph Witek, Comic Books As History : The Narrative Art of Jack Jackson, Art Spiegelman, and Harvey Pekar, Univirsity Press of Mississippi, , 164 p. (ISBN 978-0-87805-406-0, lire en ligne), p. 42
  92. (en) Mike Slaubaugh, « Mad Magazine Circulation Figures : 1961 to 2012 », sur users.ipfw.edu (consulté le ).
  93. (en) David Hajdu, The Ten-Cent Plague : The Great Comic-Book Scare and how it changed America, Macmillan, , 448 p. (ISBN 978-1-4299-3705-4, lire en ligne), p. 216
  94. (en) Gary Groth, Dwight Decker et William M. Gaines, « An Interview with William M. Gaines, Part Three of Three », The Comics Journal, no 81,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
  95. a et b (en) Steve Stiles, « It's a PANIC!The Other Satire Mag at E.C. Comics », sur stevestiles.com, Steve Stiles (consulté le ).
  96. (en) Randy Duncan et Matthew J. Smith, Icons of the American Comic Book : From Captain America to Wonder Woman, vol. 1, ABC-CLIO, , 920 p. (ISBN 978-0-313-39923-7, lire en ligne), p. 231
  97. (en) Gary Dowell, Greg Holman et James L. Halperin, Heritage Comics Dallas Signature Auction Catalog #820, Heritage Capital Corporation, , 504 p. (ISBN 978-1-59967-044-7, lire en ligne), p. 109-129
  98. (en) William B. Jones, Jr., Classics Illustrated : A Cultural History, Jefferson (N.C.), McFarland, , 381 p. (ISBN 978-0-7864-3840-2, lire en ligne), p. 168
  99. (en) Jon B. Cooke, « The Warren revolution », dans Creepy Archives, Dark Horse Comics, (lire en ligne), p. 4
  100. (en) Tony Venezia, « Archive of the Future », Peer English, University of Leicester, no 4,‎ , p. 12 (lire en ligne)
  101. (en) « Alan Moore at Awesome, Day 1: Supreme », sur comicscube.com, (consulté le ).
  102. (en) Luke Arnott, « BLAM!The Literal Architecture of Sin City », International Journal of Comics Art, vol. 10, no 2,‎ , p. 380
  103. (en) Alex Rodrik, Jim Salicrup, « Jim Salicrup: Papercutz Take a Slice Outta the Comics Scene », sur comicsbulletin.com (consulté le ).
  104. a et b Patrick Gaumer, Dictionnaire mondial de la BD, Paris, Larousse, , 954 p. (ISBN 978-2-03-584331-9), p. 546
  105. (en) Robert S. Petersen, Comics, Manga, and Graphic Novels : A History of Graphic Narratives, ABC-Clio, , 274 p. (ISBN 978-0-313-36330-6, lire en ligne), p. 216
  106. Etienne De Montety, « Gotlib, toujours abracadabrant », sur lefigaro.fr, Société du Figaro, (consulté le ).
  107. (en) Bridget Heos, Vampires in Literature, The Rosen Publishing Group, , 64 p. (ISBN 978-1-4488-1225-7, lire en ligne), p. 25
  108. (en) Darrell Schweitzer, Speaking of Horror : Interviews With Writers of the Supernatural, Wildside Press LLC, , 140 p. (ISBN 978-1-880448-81-6, lire en ligne), p. 41
  109. (en) Glenn Kay, Zombie Movies : The Ultimate Guide, Chicago Review Press, , 352 p. (ISBN 978-1-56976-683-5, lire en ligne), p. 65 et 327
  110. Xavier Fournier, « Oldies But Goodies: Weird Science #5 (Jan. 1951) », sur comicbox.com, (consulté le ).
  111. « Expériences Interdites », sur serieslive.com (consulté le ).
  112. a et b (en) Kari Elkelä, « Cochran and Gladstone 64-pagers & East Coast Reprints »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur sci.fi, (consulté le ).
  113. a b et c (en) Russ Cochran, « EC Archives », sur russcochran.com (consulté le ).
  114. (en) Jonathan Pilley, « Dark Horse Teams With Russ Cochran to Publish EC Comics Library », sur omnicomic.com, (consulté le ).
  115. (en) « IDW Shop Artist Editions », sur shop.idwpublishing.com, IDW Publishing (consulté le ).
  116. (en) « Fantagraphics Books: Comics and Graphic novels », sur fantagraphics.com, Fantagraphics Books (consulté le ).
  117. (en) Don Steinberg, « It's a Mad, Mad, Mad, Mad Book Collection »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur online.wsj.com, Wall Street Journal, (consulté le ).
  118. (en) « Books: Mad Magazine », sur madmagazine.com, DC Comics (consulté le ).

Références bibliographiques

[modifier | modifier le code]
  1. Andrew Edwards, « Horror Comics », p. 294
  2. Lorcan McGrane, « Tales from the Crypt », p.  624
  3. John F. Weinzierl, « Severin, John », p. 563
  4. Tim Bryant, « Gaines, William », p. 244
  5. Michelle Nolan, « Romance Comics », p. 523
  6. Corey K. Creekmur, « Crime Comics », p. 122
  7. Travis Langley, « Al Feldstein », p. 209
  8. Diana Green, « Satire », p. 547
  9. Randy Duncan, « Underground and Adult Comics », p. 648
  10. a b c et d Lorcan McGrane, « Tales from the Crypt », p.  625
  1. p. 34
  2. p. 37
  1. a b c et d p. 128
  2. p. 129
  1. a et b p. 2
  2. a b et c p. 70
  3. p. 76
  4. p. 66
  1. p. 27
  2. p. 43
  1. a b c et d p. 274
  1. p. 86
  2. p. 135
  3. p. 137
  4. p. 156
  5. p. 175
  1. p. 3
  2. a et b p. 6
  3. a b c et d p. 5
  4. p. 7
  5. p. 20
  6. p. 11
  7. p. 4
  8. p. 24

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) M. Keith Booker (dir.), Encyclopedia of Comic Books and Graphic Novels, ABC-Clio, , 763 p. (ISBN 978-0-313-35746-6, lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Mark James Estren, A History of Underground Comics, Ronin Publishing, , 3e éd., 319 p. (ISBN 978-0-914171-64-5, lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Grant Geissman, Foul Play : The Art and Artists of the Notorious 1950s EC Comics, Collins Design, , 272 p. (ISBN 978-0-06-074698-8)
  • (en) Gary Groth, « The John Severin Interview Parts I & II », The Comics Journal 215-216, sur tcj.com, Fantagraphics Books, (consulté le ) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Robert C. Harvey, The Art of the Comic Book : An Aesthetic History, niv. Press of Mississippi, , 288 p. (ISBN 978-0-87805-758-0, lire en ligne)
  • (en) Arie Kaplan, From Krakow to Krypton : Jews and Comic Books, Philadelphie, The Jewish Publication Society, , 225 p. (ISBN 978-0-8276-0843-6, lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Amy Kiste Nyberg, « No harm in Horror : Ethical Dimensions of the Postwar Comic Book Controversy », dans Jeff McLaughlin, Comics as Philosophy, University Press of Mississippi, (ISBN 9781604730661, lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Amy Kiste Nyberg, « William Gaines and the Battle over EC Comics », dans Jeet Heer et Kent Worcester, A Comics Studies Reader, Jackson (Mississippi), University Press of Mississippi, (lire en ligne)
  • (en) Arie Kaplan, « How the Jews Created the Comic Book Industry », Reform Judaism, vol. 32, no 1,‎ (lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Paul Tomlinson et Harry Harrison, Harry Harrison : An Annotated Bibliography, Wildside Press LLC, , 358 p. (ISBN 978-1-58715-401-0, lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Bradford W. Wright, Comic Book Nation : The Transformation of Youth Culture in America, JHU Press, , 360 p. (ISBN 978-0-8018-7450-5, lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Bradford W. Wright, « Tales from the American Crypt : EC and the Culture of the Cold War, 1950-1954 », dans Jeffery Klaehn, Inside the World of Comic Books, Black Rose Books, , 258 p. (ISBN 9781551642963, lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Liens externes

[modifier | modifier le code]