Aller au contenu

Abbeville

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Abbeville
Abbeville
La place Max-Lejeune et l'hôtel de ville,
vus depuis la collégiale Saint-Vulfran.
Blason de Abbeville
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
(sous-préfecture)
Arrondissement Abbeville
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté d'agglomération de la Baie de Somme
(siège)
Maire
Mandat
Pascal Demarthe (UDI)
2020-2026
Code postal 80100
Code commune 80001
Démographie
Gentilé Abbevillois, Abbevilloises
Population
municipale
22 595 hab. (2021 en évolution de −2,93 % par rapport à 2015)
Densité 855 hab./km2
Population
agglomération
25 728 hab. (2017)
Géographie
Coordonnées 50° 06′ 21″ nord, 1° 50′ 03″ est
Altitude Min. 2 m
Max. 76 m
Superficie 26,42 km2
Type Centre urbain intermédiaire
Unité urbaine Abbeville
(ville-centre)
Aire d'attraction Abbeville
(commune-centre)
Élections
Départementales Cantons d'Abbeville-1 et d'Abbeville-2
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Abbeville
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Abbeville
Géolocalisation sur la carte : Somme
Voir sur la carte topographique de la Somme
Abbeville
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Voir sur la carte administrative des Hauts-de-France
Abbeville
Liens
Site web abbeville.fr

Abbeville /abvil/ est une commune française, sous-préfecture du département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Avec 22 595 habitants en 2021, elle est la 2e commune du département derrière Amiens, ainsi que la 28e de la région Hauts-de-France.

Ancienne capitale du Ponthieu, elle a fait partie de la province puis de la région administrative de Picardie jusqu'en 2015.

Depuis , elle est incluse dans le Parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime[1].

La ville est labellisée Pays d'art et d'histoire, comme celles qui œuvrent à mettre en avant leur patrimoine[2],[3].

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation

[modifier | modifier le code]

Abbeville est une ville picarde située entre Ponthieu et Vimeu.

À vol d'oiseau, la commune est située à 40,6 km au nord-ouest d'Amiens[4], à 57,6 km au nord-est de Dieppe[5], à 70,3 km au sud-ouest d'Arras[6], à 70,7 km au sud de Boulogne-sur-Mer[7] et à 91,1 km au nord-est de Rouen[8].

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de neuf communes :

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

Réseau hydrographique

[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Somme canalisée, la rivière du Doigt, le Contre-fossé rive gauche du canal maritime d'Abbeville à Saint-Valéry-sur-Somme, le Scardon, la rivière aux Nonains, le Drucat, la Novion[9], le Maillefeu[10], le ruisseau de Menchecourt[11], le bras de décharge rd ecl 24 Abbeville de la vanne du bras de décharge au conf du canal maritime[12], la rivière l'Ermitage[13] et divers autres petits cours d'eau[Carte 1].

Le canal de la Somme, construit entre 1770 et 1827, mis au gabarit Freycinet en 1880, est long 170 km. Il débute à Saint-Simon où il touche au canal de Saint-Quentin et débouche dans la baie de Somme[14].

Le contre-fossé du canal maritime d'Abbeville à Saint-Valéry-sur-Somme, d'une longueur de 14 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la baie de Somme à Saint-Valery-sur-Somme, après avoir traversé six communes[15].

Le Scardon, d'une longueur de 12 km, prend sa source dans la commune de Saint-Riquier et se jette dans la Somme canalisée sur la commune, après avoir traversé six communes[16]. Les caractéristiques hydrologiques du Scardon sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen journalier maximum est de 30,7 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 2,83 m3/s, atteint le [17].

Le Scardon, d'une longueur de 12 km, prend sa source dans la commune de Saint-Riquier et se jette dans la Somme canalisée sur la commune, après avoir traversé six communes[16]. Les caractéristiques hydrologiques du Scardon sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen journalier maximum est de 30,7 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 2,83 m3/s, atteint le [17].

Certains cours d'eau, ayant été partiellement enterrés s'ils traversent le centre-ville, drainent le fond de vallée qui est sujet aux inondations comme en 2001 — par remontée de la nappe phréatique —, ce qui nécessite leur entretien régulier.

Gestion et qualité des eaux

[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[18].

La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Une station existe depuis le . Elle est déplacée deux fois ; depuis le , elle est située près de l'aérodrome, à une altitude de 69 mètres (50,1361, 1,83389)[19]

Abbeville est sous l'influence d'un climat océanique du fait de sa proximité avec la Manche. Les hivers, comme les étés, sont tempérés et pluvieux ; les jours de neige ne sont pas si rares (18 jours de neige par an en moyenne). Il y a 26 jours d'orage par an, avec un maximum aux mois de juillet et d'août ; les pluies sont fréquentes et réparties régulièrement dans l'année, avec une quantité de précipitations de 781,3 mm sur 128 jours. L'ensoleillement est moyen (1 678 heures par an), du fait de sa position au nord de la France et de l'influence océanique, qui permet aussi d'empêcher les températures d'être trop élevées, avec trois jours de fortes chaleurs (température supérieure ou égale à 30 °C), ou d'être trop froides, avec six jours de fortes gelées (température inférieure ou égale à −5 °C).

Le record de chaleur est de 41,3 °C, le (lors d'une canicule)[20] ; le record de froid est de −17,4 °C, le [21] (lors d'une vague de froid). Par ailleurs, un record absolu national de pression atmosphérique a été établi le , avec 1 049,7 hPa[22].

Au , Abbeville est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[23]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Abbeville[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[24],[25]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Abbeville, dont elle est la commune-centre[Note 3],[25]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[26],[27].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (43,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (34,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (31,6 %), terres arables (26,3 %), prairies (11,5 %), forêts (9,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,2 %), zones humides intérieures (4,9 %), zones agricoles hétérogènes (4,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,5 %)[28]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Faubourgs, hameaux et lieux-dits

[modifier | modifier le code]
  • Le parc d'Émonville tient son nom de l'un de ses propriétaires : Arthur Foulc d'Émonville, amateur de botanique qui avait acheté une partie du prieuré Saint-Pierre-et-Saint-Paul, pour y aménager un jardin et y construire un hôtel particulier, qui abrite aujourd'hui la section « étude et patrimoine » de la bibliothèque municipale Robert-Mallet. Les vestiges du prieuré sont l'arche d'entrée, actuelle entrée principale du jardin située sur la place Clemenceau, ainsi que certains bâtiments qui composent le lycée Saint-Pierre, dont la remarquable chapelle Saint-Pierre-et-Saint-Paul (aujourd'hui dans un état déplorable). Ce lieu est considéré par certains comme étant l'origine d'Abbeville, car il était l'emplacement du premier château des comtes de Ponthieu, que l'on nomme castrum. On suppose que ce lieu pourrait être l'emplacement de la ferme d'Abbatis Villa, dépendance de l'abbaye de Saint-Riquier[29].
  • Les faubourgs de la Bouvaque et de Thuison sont situés au nord de la ville. Le parc municipal de La Bouvaque, longé par le boulevard de la République, se compose de l'étang de La Bouvaque et des prés Collart, anciens bassins de décantation de la sucrerie Béghin-Say. On trouvait à Thuison la chartreuse de Saint-Honoré fondée en 1301 par Guillaume de Mâcon, évêque d'Amiens[30]. Il s'agit d'une ancienne propriété de l'ordre du Temple vendue à ce dernier par Gérard de Villiers, le dernier maître de la province de France[31]. La vente fut confirmée par Hugues de Pairaud, alors visiteur de France[32]. Des œuvres d'art provenant de l'abbaye Saint-Honoré à Thuison se trouvent aujourd'hui dans de grands musées étrangers : l'Ermitage à Saint-Pétersbourg (L'entrée de Jésus à Jérusalem, un des panneaux mobiles du retable du maître-autel), Art Institute de Chicago.
  • Le faubourg Saint Gilles, situé au sud-est de la ville.
  • Rouvroy à l'ouest, dont le nom représente la forme picarde correspondant au français central Rouvray, toponyme signifiant « rouvraie », lieu planté de chênes, composé du mot rouvre « chêne » aujourd'hui spécialisé pour désigner le chêne rouvre, indique la présence d'un bois de chênes.
  • Mautort, à côté de Rouvroy, est un ancien fief situé entre Cambron et Abbeville. Il est à l'origine du nom noble de Mautort, qui subsiste dans le nom de famille Tillette de Mautort ou, par exemple, de Georges-Victor Demautort. Le nom tort est attesté en ancien français avec le sens de détour et Mau (du latin malus, « mauvais »). L'église Saint-Silvin de Mautort, emblématique du quartier, n'est au départ qu'une simple chapelle de marins fondée au XIe siècle et subit de nombreuses modifications au cours des XIVe, XVe et XVIe siècles.
  • Menchecourt, au nord-ouest, est connu par sa sucrerie (fermée en 2008 et rasée en 2010) et par son club de football. Le faubourg est parfois appelé Quartier de la Sucrerie.
  • Porte au Bois, situé au nord-est de la ville.
Bibliothèque publique dans le parc d'Emonville

La commune est découpée par l'INSEE en huit quartiers qui sont les suivants[33] :

  • Centre Ville Émonville ;
  • Centre Ville Saint-Vulfran ;
  • Delique Saint-Gilles ;
  • Faubourg de la Bouvaque ;
  • Faubourg de Menchecourt ;
  • La Gare - Rouvroy - La Portelette ;
  • La Porte au Bois ;
  • Ponthieu-Bagatelle.

Voies de communication et transports

[modifier | modifier le code]

Voies de communication

[modifier | modifier le code]

Abbeville est desservie par deux autoroutes : l'autoroute A16, qui relie la région parisienne à la frontière belge via Beauvais, Amiens, Boulogne-sur-Mer, Calais et Dunkerque, et l'autoroute A28, qui part d'Abbeville en direction de Rouen, Alençon, Le Mans et Tours.

Transports en commun

[modifier | modifier le code]

La gare d'Abbeville, faisant partie du réseau régional TER Hauts-de-France, est desservie par les liaisons Paris / Amiens – Boulogne-sur-Mer / Calais et Abbeville – Amiens / Albert.

La commune est desservie par plusieurs lignes d'autocars du réseau interurbain Trans'80. Ces lignes régulières sont essentiellement à vocation scolaire, car elles sont pour la plupart inactives le dimanche et les jours fériés et surtout pendant les vacances d'été[34].

Le réseau « Bus Abbeville Agglomération » (BAAG) dessert la ville et les communes limitrophes, avec trois lignes régulières, des lignes scolaires et des lignes de transport à la demande[35].

Le nom de la ville est attesté sous diverses formes au cours des siècles :

  • Britannia au IIIe siècle[36];
  • Abacivo villa au VIe siècle (Histoire des Francs, Grégoire de Tours) ;
  • Bacivum palatium, Abacivum villa au VIIe siècle[36] ;
  • Abbatis Villa[37] ;
  • Basiu, Haymonis villa au VIIe siècle ;
  • Abbatisvilla en 1060[36] ;
  • Abbevilla au XIe siècle ;
  • Abbavilla en 1100 ;
  • Abedvilla en 1125 ;
  • Abatis villa en 1053[36] ;
  • Abbatis vila en 1147 ;
  • Abbasvilla et Abbisvilla en 1203[36] ;
  • Abbevile en 1209 ;
  • Abbevilla in ponticio en 1213 ;
  • Abisvil entre 1251 et 1279[36];
  • Abeville en 1255 ;
  • Abbeville en 1266 ;
  • Abbisville en 1284 ;
  • Abbeville em Pontiu au XIIIe siècle[36] ;
  • Albeville en 1345 ;
  • Albeville en 1347[36] ;
  • Aubeville en 1358 ;
  • Aubbeville ; Aubeville ; Abevile en 1383 ;
  • Abbativilla en 1492 ;
  • Hableville en 1607[36].

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural » (qui a peut-être remplacé un toponyme antérieur), le premier élément est l'ancien français abbe « abbé », d'où le sens global de « domaine de l'Abbé », la localité dépendait en effet de l'abbaye de Saint-Riquier.

Adville en picard.

Le nom jeté des Abbevillois est « chés bourgeois d'Adville ».

Biface de Menchecourt-les-Abbeville, exposé à l'Exposition universelle de 1867 - Muséum de Toulouse.

Préhistoire

[modifier | modifier le code]

Paléolithique

[modifier | modifier le code]

Le sous-sol renferme de nombreux vestiges du Pléistocène. On doit à Jacques Boucher de Perthes la découverte d'une industrie lithique datant de l'Acheuléen. Cette découverte passe pour être un élément fondateur de la préhistoire en tant que science.

Bien que les recherches de Jacques Boucher de Perthes aient mis en évidence une occupation du site d'Abbeville (quartier du Menchecourt-lès-Abbeville) d'époque acheuléenne, il faut s'imaginer l'endroit à l'époque romaine comme une succession de marécages, semblables aux marais de Saint-Gilles qui subsistent aujourd'hui. Plus au nord, tout le plateau entre l'Authie et la Somme était couvert d'une forêt primaire. Les Romains avaient dû entamer ce massif forestier pour le passage de la grande voie d'Amiens au village de Ponches d'une part, et d'autre part à l'ouest par la chaussée reliant le Beauvaisis à Boulogne-sur-Mer. Le couple Abbeville / Saint-Valery-sur-Somme constitue la clef de l'énigme historique du débarquement de Maxime et de ses troupes britto-romaines au printemps 383 (Saint-Valery = Leuconos > Pors Liogan ; Abbeville = Talence > Tolente). La route en direction de Paris passe tout près du Vieux-Rouen-sur-Bresle, où a été identifié le personnage Himbaldus (Château-Hubault)[38].

Haut Moyen Âge

[modifier | modifier le code]

Moyen Âge classique

[modifier | modifier le code]
La Vierge à l'Enfant dite Vierge d'Abbeville, vers 1270, proviendrait du couvent des Ursulines d'Abbeville.
Paris, Musée du Louvre (1907).
  • Dès le XIIe siècle, l'abbé ouvrit aux lépreux un hospice, la maladrerie des Frères du Val, déplacée à Grand-Laviers au siècle suivant, devant l'extension urbaine. Désormais accessible aux bateaux, Abbeville devint un port de la Manche[40] sous la dépendance des abbés de Saint-Riquier. Par la suite, l'ensablement de la baie de Somme a repoussé la mer (12 km), mais la ville continua d'être un port de commerce. Abbeville devint alors la capitale du Ponthieu et s'étendit rapidement sur les deux rives de la Somme, à droite sur la pente des coteaux et à gauche dans les marais.
  • En 1095, Guy Ier comte de Ponthieu fonde l'abbaye Saint-Pierre d'Abbeville et le , il y adoube chevalier Louis le Gros.
  • À l'occasion de la première croisade (1096-1099), Abbeville fut le point de rencontre des nombreuses troupes venues des provinces du Nord. Godefroy de Bouillon les passa en revue sur l'emplacement actuel de l'église du Saint-Sépulcre.
  • Avec le développement rapide du commerce du sel (depuis Rue), de la guède (waide en picard) et de l'industrie du drap de laine, les bourgeois augmentent en nombre et en importance politique : ils demandent une charte accordée dans le courant du XIIe siècle et qui fut confirmée en 1184 par le comte Jean Ier de Ponthieu qui mourut en Palestine. Pour commémorer l'événement, ils édifient un beffroi en 1209. Jeanne de Dammartin, comtesse de Ponthieu (1220-1278), permet aux religieux de convertir une partie supplémentaire des forêts en terres labourables, permettant le développement de l'économie locale.
  • En 1214, la milice d'Abbeville prend part à la bataille de Bouvines.
  • Au milieu du XIIIe siècle, Abbeville était « une des bonnes villes des rois de France ». Son port était un des premiers du royaume et son commerce considérable.
  • En 1259, les États généraux du royaume se tinrent à Abbeville et Henri III d'Angleterre y rencontra Louis IX de France pour y signer le traité de Paris qui réglait la question des conquêtes de Philippe Auguste.
  • En 1272, le Ponthieu avec Abbeville, passe par mariage aux rois d'Angleterre, mais Philippe III le Hardi reprend la ville, prétextant qu'Édouard II d'Angleterre n'avait pas rempli son devoir de vassal. Édouard II s'étant conformé à la loi féodale, Abbeville retombe sous domination anglaise. Toutefois de nombreuses contestations s'élèvent entre les bourgeois et leurs nouveaux maîtres.

Bas Moyen Âge

[modifier | modifier le code]

Pendant toute la guerre de Cent Ans, la ville eut pour maîtres tantôt les Anglais, tantôt les Français causant aux habitants de la ville des souffrances considérables. Ils furent éprouvés par les impôts excessifs et de terribles épidémies. Au cours de ces décennies, la région est dévastée par les pillages, les épidémies et les loups. La ville fait ainsi appel au roi de France par deux fois, en 1406 puis en 1415.

Touchée de près par l'expédition anglaise de 1346, Abbeville résiste aux armées anglaises, et sert de port d'attache à Jean Marant ravitaillant les Calaisiens assiégés par les Anglais.

En 1360, elle est cédée, avec le comté de Ponthieu dont elle est la capitale, à la couronne d'Angleterre par le traité de Brétigny. Cette même année, Jean II le Bon revenant de captivité y séjourne.

Beffroi d'Abbeville, bas-relief en bronze d'Emmanuel Fontaine à la mémoire de Ringois (inauguré en 1887).

En 1361, Abbeville, redevenue anglaise, accueille mal ses nouveaux maîtres. Ringois, bourgeois de la ville, refusant de prêter le serment d'obéissance à Édouard III d'Angleterre, fut emmené sur le sol anglais et précipité du haut de la tour du château de Douvres dans la mer en 1368[41]. Durant cette période, une révolte de Jacques fut défaite par la milice abbevilloise aux abords de Saint-Riquier. Les soldats de Charles V s'emparèrent par surprise de la ville, mais les Anglais la reprirent peu après et elle resta en leur possession jusqu'en 1385.

Comme les autres villes picardes, elle passe ensuite sous domination bourguignonne au terme de la bataille de Mons-en-Vimeu en 1421.

En 1430, Henri VI d'Angleterre est reçu à Abbeville.

En 1435, la ville est cédée à Philippe le Bon par le traité d'Arras.

Louis XI rachète Abbeville au duc de Bourgogne en 1463 et visite la ville le de la même année. En décembre, par ses lettres patentes, il confirme les privilèges de la ville, attachés par ses prédécesseurs[42], mais en 1465, Charles le Téméraire revient sur cette cession en prenant la tête de la ligue du Bien public.

En 1466, la municipalité édicte des règlements de sécurité recommandant de réduire ou de ne plus utiliser les matériaux inflammables (comme murs en pan de bois ou toits de chaume) dans la construction, afin de limiter le risque d'incendie. Mais elle se heurta à l'hostilité générale, et les règlements sont finalement peu appliqués[43].

Louis XI échoue devant Abbeville en 1471, mais recouvre toute la Picardie à la mort du duc de Bourgogne en 1477.

En 1480, puis 1483, une épidémie de peste ravage Abbeville.

Époque moderne

[modifier | modifier le code]

XVIe siècle

[modifier | modifier le code]

XVIIe siècle

[modifier | modifier le code]
  • Au début du XVIIe siècle, une épidémie de peste fit des ravages. Plus de 8 000 personnes périrent, dépeuplant ainsi Abbeville.
  • Le 21 décembre 1620, le roi Louis XIII visite la ville. Sa sœur Henriette-Marie y vint plusieurs fois.
  • En 1635 et 1636, la ville souffrit de la guerre contre l'Empire et l'Espagne. Ceux-ci détruisirent de nombreux villages situés aux environs. Richelieu séjourna dans la ville en octobre.
  • Une épidémie de peste sévit de nouveau durant les années 1635, 1636 et 1637.
  • En 1656, 6 000 soldats, qui avaient participé à la révolution d'Angleterre débarquent en France et prennent leurs quartiers à Abbeville qu'ils quitteront pour aller renforcer l'armée de Turenne en route pour Valenciennes. Peu de temps après, Balthazard Fargues[46] vendit la place à Don Juan d'Autriche et après avoir touché le prix, il refusa de la lui livrer, leva des troupes pour son compte et se répandit dans le Ponthieu pour rançonner les habitants. Finalement arrêté, il fut jugé et pendu sur la place Saint-Pierre le 17 mars 1665.
  • En 1657, Louis XIV vint deux fois à Abbeville avec sa mère, Anne d'Autriche.
Action de fondation de la Manufacture royale de draps d'Abbeville datant de 1855. Considérée comme l'une des toutes premières usines textiles du monde, la manufacture a été reprise en 1849 par l'homme politique Jean-Baptiste Randoing, qui l'a transformée en société anonyme.
Action de fondation de la Manufacture royale de draps d'Abbeville datant de 1855. Considérée comme l'une des toutes premières usines textiles du monde, la manufacture a été reprise en 1849 par l'homme politique Jean-Baptiste Randoing, qui l'a transformée en société anonyme.
  • Vers le milieu du XVIe siècle, le commerce de la waide recule devant la promotion du pastel des pays du Midi, et il fallut restructurer l'artisanat. Colbert s'y emploie, et sous Louis XIV, la ville se développe grâce à l'installation des Van Robais, fabricants de draps et de tapisseries venus des Pays-Bas, qui créent en 1665 la Manufacture royale des Rames (ateliers de draperie).
  • En 1685, à la révocation de l'édit de Nantes, le temple des protestants est détruit et les ouvriers de Van Robais, persécutés, émigrent ; la population décroit alors fortement.
  • En 1693, le Ponthieu devient le refuge d'un nombre considérable de Bretons et de Normands qui avaient quitté leur pays à cause de la famine, mais ils périrent presque tous de misère.

XVIIIe siècle

[modifier | modifier le code]
Le monument La Barre.
  • En juillet 1766, le Chevalier de La Barre, accusé d'avoir, un an plus tôt, manqué au respect dû à une procession religieuse en refusant d'ôter son chapeau et d'avoir chanté des chansons impies, fut exécuté sur la place du Grand-Marché pour blasphème. Soumis à la question, il eut les jambes broyées. Son corps décapité fut finalement livré aux flammes, avec le Dictionnaire philosophique de Voltaire, sur ce même lieu. Aujourd'hui, un pavé, gravé de son nom et de la date de son exécution, est visible sur la place de l'exécution (place Max-Lejeune), près de l'hôtel de ville.
  • Le martyre du chevalier de la Barre servit à Voltaire de bannière dans son combat contre le fanatisme religieux[47].
  • Le 2 novembre 1773, la poudrière explosa tuant 150 personnes et endommageant près de 1 000 maisons.
  • Sur le plan administratif, l'Abbevillois formait une subdélégation dont les ressorts se confondaient avec ceux de la délégation du même nom (située dans la généralité d'Amiens). À la veille de la Révolution, Abbeville fut le chef-lieu d'un bailliage électoral principal (sans bailliage secondaire).

Époque contemporaine

[modifier | modifier le code]

Révolution française

[modifier | modifier le code]

Il n'y eut pas d'excès notable durant les périodes de la Révolution et de la Terreur.

Consulat et Empire

[modifier | modifier le code]
  • Le 18 brumaire an X, il y eut un terrible ouragan qui causa pour plus de 1 300 000 francs de dégâts dans l'arrondissement.
  • Le 29 prairial an XI, Bonaparte passe pour la première fois dans la ville. Pendant les préparatifs de l'expédition qu'il projetait contre l'Angleterre, le Premier Consul passa souvent à Abbeville en allant au camp de Boulogne.
  • En 1813, dans le cadre de la réorganisation de la cavalerie qui avait été décimée en Russie, l'arrondissement offrit au gouvernement 43 hommes montés et équipés.
  • Début 1814 l'invasion devenant chaque jour plus imminente, la garde nationale urbaine fut réorganisée dans l'ensemble de l'Empire. 30 pièces d'artillerie furent placées sur les remparts, et pour compléter le système de défense de la place on abattit les arbres des environs pour confectionner 30 000 palissades et 14 000 blindages. Le 20 février, on apprend qu'une colonne de cavalerie formant l'avant-garde du 3e corps de l'armée prussienne, commandée par le baron de Geismar arrive à Doullens, devant se diriger sur Abbeville. Aussitôt, les Abbevillois courent aux armes. 800 fusils sont mis à disposition et une vigoureuse résistance commence à se mettre en place lorsque la population apprend que cette prétendue avant-garde de l'armée prussienne comptait au plus dans ses rangs 1 500 à 2 000 hommes, tant Cosaques que lanciers saxons, qui se dirigèrent finalement en direction de Paris.
  • Début avril, après la bataille de Paris et l'abdication de Napoléon, 2 000 lanciers et cuirassiers prussiens commandés par le général Röder arrivèrent de Paris et dans les campagnes voisines et y commirent toutes sortes d'excès durant leur séjour.

Restauration

[modifier | modifier le code]

Monarchie de Juillet, Seconde République, Second Empire

[modifier | modifier le code]
  • Victor Hugo fut trois fois de passage à Abbeville, en touriste :
    • en 1835, il y séjourna successivement à partir du 26 juillet (après être descendu à L'Écu de Brabant), puis les 4 et 5 août (en étant hébergé à L'Hôtel d'Angleterre) ;
    • en août et septembre 1837, arrivé d'Amiens après avoir descendu la Somme en bateau à vapeur ;
    • en 1849, quittant la ville sous la pluie le 11 septembre.
La gare (carte postale de 1905)...
... et la place Saint-Pierre, à la même époque.

Fin du XIXe siècle et Belle Époque

[modifier | modifier le code]
  • 17 août 1890, inauguration du monument à l'amiral Courbet.
  • 1896, le socialiste Jules Guesde vint faire une conférence à Abbeville. Dans la foulée, un groupe du Parti ouvrier français et une Maison du Peuple sont créés.
  • 1899, le téléphone est déjà arrivé à Abbeville mais son fonctionnement ne donne pas toute satisfaction.
  • en 1899, l'industrie abbevilloise comptait : une filature, une fabrique de linge de table, des corderies, une fabrique de poids et balances, trois fonderies, une chaudronnerie, une serrurerie pour le bâtiment, une râperie, une distillerie, etc.
  • 7 juillet 1907, inauguration du monument La Barre rassemblant de nombreux républicains et des délégués de la Libre-Pensée et des groupes socialistes.

La Première Guerre mondiale et les conférences d'Abbeville

[modifier | modifier le code]

Lors de la Première Guerre mondiale, la ville ne fut jamais occupée par les troupes allemandes (comme l'atteste le monument édifié sur le mont de Caubert).

  • En 1916, lors de la bataille de la Somme, elle accueillit un hôpital militaire (le 3rd Australian General Hospital). Comme Amiens et Beauvais, la commune fut partiellement détruite et les séquelles de guerre sont nombreuses aux environs, notamment en raison des munitions non explosées que l'on retrouve encore dans le sol.
  • En 1918, elle fut le siège de deux conférences franco-britanniques (conférences d'Abbeville) : celle du 25 mars, entre le maréchal Haig et les généraux Wilson et Foch, prépara la conférence de Doullens. Au cours de la seconde le 2 mai, Foch réclama l'autorité sur le front italien mais n'obtint qu'un pouvoir de coordination. C'est à la conférence d'Abbeville (1er et 2 mai 1918) alors que les armées s'affaiblissent que Foch face à Clemenceau et Lloyd George aurait envisagé un repli vers le sud pour protéger la capitale, s'il advenait que les armées françaises et anglaises soient séparées et qu'elles ne puissent plus défendre à la fois l'accès aux ports de la Manche et à Paris, l'armée anglaise devait alors se replier et résister sur la Somme. Ce qui fut évité grâce à l'aide américaine.

Entre-deux-guerres

[modifier | modifier le code]
  • Le 3 mai 1936, les électeurs de la 1re circonscription d'Abbeville ne dérogèrent pas au large mouvement populaire. Au 2e tour, ils choisirent pour député Max Lejeune qui, à 27 ans, fut alors le plus jeune élu de la Chambre.

Seconde Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]

Lors de la Seconde Guerre mondiale, la ville fut à nouveau en grande partie détruite par les bombardements allemands et britanniques, qui firent disparaître à jamais les anciennes maisons à pans de bois et encorbellements.

  • Le 12 septembre 1939 à Abbeville une conférence entre France et Royaume-Uni a décidé qu'il était trop tard pour envoyer des troupes pour aider la Pologne dans sa lutte contre l'Allemagne.
  • Le , massacre d'Abbeville.
  • Abbeville est prise par les Allemands de la 2e Panzerdivision du Generalmajor Rudolf Veiel le 20 mai 1940, ce qui explique l'exécution du leader fasciste flamand Joris Van Severen (même date) par des soldats français rendus furieux. Cf. point précédent.
  • En 1940, Abbeville fut le théâtre d'une contre-attaque vigoureuse des blindés français (commandés par le colonel de Gaulle) et britanniques. Les Allemands durent reculer de cinq kilomètres.

Les inondations de 2001

[modifier | modifier le code]

Au printemps 2001, la ville, comme toute la vallée de la Somme, eut à souffrir des inondations. Celles-ci durèrent plusieurs semaines, à cause de la saturation de la nappe phréatique, conséquence d'une année à l'humidité exceptionnelle. La gare fut inaccessible, les voies ferrées étant recouvertes par plusieurs centimètres d'eau.

Vie militaire

[modifier | modifier le code]

Unités ayant été stationnées à Abbeville :

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux

[modifier | modifier le code]

La commune est le chef-lieu de l'arrondissement d'Abbeville du département de la Somme. À la suite du redécoupage des circonscriptions législatives françaises effectués en 2010, les cantons d'Abbeville-Nord et d'Abbeville-Sud sont incorporés au sein de la première circonscription de la Somme[49].

Elle était depuis 1801 le chef-lieu des cantons d'Abbeville-Nord et d'Abbeville-Sud[50]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle devient le bureau centralisateur de deux nouveaux cantons, le canton d'Abbeville-1 et le canton d'Abbeville-2[51].

Abbeville dispose d'un tribunal d'instance et d'un conseil des prud'hommes. La commune dépend du tribunal de grande instance d'Amiens depuis la réforme de la carte judiciaire et la fermeture de son tribunal de grande instance. La commune est également dans le ressort du tribunal de commerce d'Amiens, de la cour d'appel d'Amiens, du tribunal administratif d'Amiens et de la Cour Administrative d'Appel de Douai.

Intercommunalité

[modifier | modifier le code]

La commune était le siège du district de l'agglomération abbevilloise, créé le 24 juin 1994, et qui s'est transformé en communauté de communes en 1994 et devient la communauté de communes de l'Abbevillois.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, et milite pour des intercommunalités puissantes, la préfète de la Somme propose en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.

Après d'importants débats, la communauté de communes de l'Abbevillois fusionne avec la communauté de communes de la Région d'Hallencourt et la communauté de communes Baie de Somme Sud soit 51 827 habitants[52],[53], formant ainsi le la communauté d'agglomération de la Baie de Somme, dont Abbeville est désormais le siège.

Tendances politiques et résultats

[modifier | modifier le code]

Sources : politologue.com ; ouest-france.fr ; lexpress.fr

Élection présidentielle

[modifier | modifier le code]
Premier tour
[modifier | modifier le code]
Année Candidat Candidat Candidat Population
1995 Lionel Jospin
PS
25,74 % Jacques Chirac
RPR
19 % Édouard Balladur
UDF
18,32 % 17 737 inscrits
13 301 exprimés
2002 Jacques Chirac
RPR
20,47 % Lionel Jospin
PS
16,14 % Jean Saint-Josse
CPNT
14,14 % 18 176 inscrits
12 184 exprimés
2007 Ségolène Royal
PS
26,4 % Nicolas Sarkozy
UMP
26,28 % Jean-Marie Le Pen
FN
14,06 % 18 081 inscrits
13 815 exprimés
2012 François Hollande
PS
31,09 % Nicolas Sarkozy
UMP
23,2 % Marine Le Pen
FN
23,12 % 18 320 inscrits
13 154 exprimés
2017 Marine Le Pen
FN
28,87 % Emmanuel Macron
EM
23,02 % Jean-Luc Mélenchon
LFI
20,22 % 18 013 inscrits
12 270 exprimés
2022 Marine Le Pen
RN
31,88 % Emmanuel Macron
LREM
29,59 % Jean-Luc Mélenchon
LFI
18,65 % 17 705 inscrits
11 178 exprimés
Second tour
[modifier | modifier le code]
Année Candidat Candidat Population
1995 Lionel Jospin
PS
55,45 % Jacques Chirac
RPR
44,55 % 17 731 inscrits
13 193 exprimés
2002 Jacques Chirac
RPR
82,62 % Jean-Marie Le Pen
FN
17,38 % 18 167 inscrits
13 123 exprimés
2007 Ségolène Royal
PS
53,08 % Nicolas Sarkozy
UMP
46,92 % 18 081 inscrits
13 622 exprimés
2012 François Hollande
PS
56,9 % Nicolas Sarkozy
UMP
43,1 % 18 306 inscrits
12 716 exprimés
2017 Emmanuel Macron
EM
55,64 % Marine Le Pen
FN
44,36 % 18 010 inscrits
10 952 exprimés
2022 Marine Le Pen
RN
51,23 % Emmanuel Macron
LREM
48,77 % 17 710 inscrits
10 836 exprimés
Élections européennes
  • 2019 : Abbeville possède un taux de participation inférieur à la moyenne (47,69 % contre 50,12 %). La liste du Rassemblement national arrive en tête avec 33,04 % des suffrages, contre 23,31 % au niveau national. La liste de La République en marche obtient 20,06 % des voix, contre 22,41 % au niveau national. La liste de La France insoumise réalise un score de 11,32 % des voix, contre 6,31 % au niveau national. La liste d'Europe Écologie Les Verts fait un score de 7,13 % des suffrages exprimés, contre 13,48 % au niveau national. La liste des Républicains obtient 5,55 % des voix, contre 8,48 % au niveau national. Les autres listes obtiennent des scores inférieurs à 5 %[54].
Municipales

Lors du premier tour des élections municipales de 2020, la liste menée par l'ancien député socialiste Pascal Demarthe (UDI-LR) obtient 31,23 % des suffrages exprimés. La liste d'ouverture menée par Aurélien Dovergne (Abbeville ensemble), soutenue par LREM, et qui réunit le maire sortant Nicolas Dumont (LREM) et Stéphane Decayeux (ex-LR) obtient 28,54 %.

La liste menée par Angelo Tonolli (union de la gauche) obtient 20,05 % des suffrages exprimés et celle de Patricia Chagnon (Rassemblement national) en obtient 14,39 %. Ces quatre listes peuvent se maintenir au second tour, contrairement à celle menée par Michel Kfoury (dissident LREM), qui a obtenu 4,18 % des suffrages exprimés[55],[56].

Au second tour de ces élections, où quatre listes sont en compétition, celle menée par Pascal Demarthe obtient la majorité des suffrages exprimés (41,67 %), devançant de 12 points celle menée par l'adjoint sortant à la culture Aurélien Dovergne (29,41 %), suivie par la liste d'union de la gauche d'Angelo Tonolli (20,53 %) et celle de la frontiste Patricia Chagnon (8,40 %). L'abstention s'est élevée à 57,53 %[57].

Politique locale

[modifier | modifier le code]

L'élection municipale de 2014 a été invalidée par le tribunal administratif d'Amiens, le 8 octobre 2014[58] mais validée ensuite par le Conseil d'État, le 27 mai 2015[59].

Liste des maires

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs depuis la Libération de la France
Période Identité Étiquette Qualité
1944 1945 Maurice Marlière    
1945 1947 Paul Bénard   Garagiste, résistant
octobre 1947 mars 1989 Max Lejeune SFIO puis
REF puis PSD
Ministre (1958 → 1959)
Député de la Somme (1936 → 1942 puis 1945 → 1977)
Vice-président de l'Assemblée nationale (1967 → 1968 et 1970 → 1971)
Sénateur de la Somme (1977 → 1995)
Conseiller général d'Abbeville-Sud (1945 → 1988)
Président du conseil général de la Somme (1945 → 1988)
Président du conseil régional de Picardie (1978 → 1979)
mars 1989 juin 1995 Jacques Becq PS Instituteur
Député de la 4e circonscription de la Somme (1981 → 1986 puis 1988 → 1993)
juin 1995 mars 2008 Joël Hart RPR puis UMP Principal de collège
Député de la Somme (1986 → 1988)
Député de la 4e circonscription de la Somme (1993 → 1997 puis 2002 → 2007)
Maire d'Arguel (1971 → 1995)
mars 2008 juillet 2020[60],[61] Nicolas Dumont[62] PS
puis
LREM[63]
Conseiller régional de Picardie (2010 → 2015)
Président de la CC de l'Abbevillois (2008 → 2016)
Président de la CA Baie de la Somme (2017 → 2020).
juillet 2020[64] En cours
(au 17 juillet 2020[65])
Pascal Demarthe[66] UDI[67] Enseignant
Député de la Somme (2014 → 2017)
Conseiller régional des Hauts-de-France (2021 → )
Conseiller général d'Abbeville-Sud (2008 → 2015)
Président de la CA Baie de la Somme (2020 → )

Villes nommées Abbeville en l'honneur de la ville

[modifier | modifier le code]

Équipements et services publics

[modifier | modifier le code]

Enseignement

[modifier | modifier le code]

En matière d'écoles maternelles, Abbeville héberge 11 écoles publiques et deux établissements privés[Quand ?][70].

L'enseignement élémentaire est pratiqué dans dix écoles publiques et deux écoles privées[70][Quand ?].

Les collèges Ponthieu et Millevoye relèvent de l'enseignement public. Le collège Notre-Dame de France est un établissement d'enseignement privé[71][Quand ?].

La ville abrite notamment le lycée Boucher de Perthes (également appelé Lycée des Métiers Boucher de Perthes ou Cité Scolaire Boucher de Perthes), d'enseignement public (général, technologique, professionnel et supérieur), le lycée Saint-Pierre (enseignement privé général, technologique et professionnel) et le lycée agricole de la Baie de Somme (enseignement public professionnel et supérieur agricole et sanitaire)[72].

Le centre hospitalier d'Abbeville est le principal établissement public de santé dans l'arrondissement et le second dans le département après le Centre Hospitalier Universitaire d'Amiens-Picardie. Il dessert un bassin de population de 170 000 habitants (Abbeville, le Ponthieu, le Vimeu, le Marquenterre, la Baie de Somme, les vallées de l'Authie, de la Somme et de la Bresle) et son attractivité s'étend aux communes limitrophes de la Seine-Maritime et du Pas-de-Calais.

L'hôpital dispose des services suivants :

  • Pôle Anesthésie-Réanimation-Urgences (Le centre hospitalier d'Abbeville dispose d'un Service Mobile d'Urgence et de Réanimation et d'une unité de médecine légale de proximité)
  • Pôle Femme-Enfants (Centre d'Action Médico-Sociale Précoce, Centre d'Éducation et de Planification Familiale, Gynécologie-Obstétrique, Néonatologie, Pédiatrie)
  • Pôle Médical (Médecine cardiologique/Unité de Soins Intensifs Cardiologiques, Court séjour gériatrique, Équipe mobile de gériatrie, Hospitalisation à domicile, Médecine vasculaire et neurologique, Pneumologique, Pôle de prévention et d'éducation du patient, Soins de suite et de réadaptation)
  • Pôle Médico-Chirurgical (Chirurgie Orthopédique et Urologique, Chirurgie Viscérale et Spécialités (O.R.L., Stomatologie et Ophtalmologie), Équipe Opérationnelle d'Hygiène, Unité Médico-Chirurgicale Ambulatoire, Médecine gastroentérologique, Médecine Interne et Diabétologie, Médecine Physique et Réadaptation, Unité d'Évaluation et de Traitement de la Douleur, Unité Mobile de Soins Palliatifs)
  • Pôle Médico-Technique (Imagerie Médicale (radiologie, scanner et IRM), Laboratoire, Pharmacie et Service d'Information Médicale)
  • Pôle Psychiatrique (Psychiatrie infanto-juvénile, Psychiatrie adulte - unités d'hospitalisation, Psychiatrie adulte -hôpital de jour, Psychiatrie adulte extrahospitalière, Unité d'addictologie)
  • Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes composé de deux sites, l'EHPAD Georges Dumont et l'unité d'hébergement au Centre de Gérontologie.

Les bâtiments actuels du centre hospitalier datent de 1979, 1989 et 1993 pour la dernière grosse étape de rénovation. Cependant, l'Agence Régionale de Santé a validé en 2014 le projet de modernisation du centre hospitalier d'Abbeville qui conduira à la restructuration de 7 700 m2 de bâtiments et la construction neuve de 14 000 m2 pour un budget de 74 millions d'euros[73].

L'offre médicale est complétée avec la Clinique privée Saint-Isabelle offrant les services suivants : chirurgie orthopédique, chirurgie viscérale et digestive, chirurgie vasculaire, chirurgie urologique, chirurgie plastique, gastroentérologie, gynécologie, ophtalmologie, oto-rhino-laryngologie, stomatologie, anesthésie-réanimation, méphrologie dialyse, biologie médicale et imagerie médicale[74].

La ville dispose également d'une résidence services seniors, « L'aigrette Bleue », active depuis février 2019.

La commune est le siège de la compagnie de gendarmerie d'Abbeville qui correspond au découpage de l'arrondissement. Elle est également le siège d'une communauté de brigades composée des brigades territoriales de proximité d'Abbeville, d'Ailly-le-Haut-Clocher et d'Hallencourt, ainsi que d'un peloton motorisé[réf. nécessaire].

Abbeville dispose également d'un commissariat de police qui est compétent sur la zone police nationale correspondant au territoire communal[réf. nécessaire].

En 2018, la commune et ses alentours sont défendus par un Centre de Secours Principal composé de sapeurs-pompiers professionnels et volontaires. Le Centre d'Incendie et de Secours dispose également d'une école des Jeunes Sapeurs-Pompiers. C'est également le C.S.P du groupement Ouest du Service Départemental d'Incendie et de Secours de la Somme[75].

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

Évolution démographique

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[76],[Note 4].

En 2021, la commune comptait 22 595 habitants[Note 5], en évolution de −2,93 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
18 12518 05217 66018 65419 16218 24717 58218 07219 158
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
19 30420 05819 38518 20819 38119 28319 83719 85119 669
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
20 38820 70420 37321 47220 32019 33519 34516 78019 502
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
22 00523 99925 39824 91523 78724 56724 05224 10423 231
2021 - - - - - - - -
22 595--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[77] puis Insee à partir de 2006[78].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

[modifier | modifier le code]

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,8 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 10 476 hommes pour 12 361 femmes, soit un taux de 54,13 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,49 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[79]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,8 
90 ou +
2,3 
7,4 
75-89 ans
12,8 
16,9 
60-74 ans
18,8 
20,8 
45-59 ans
19,2 
16,7 
30-44 ans
15,4 
19,2 
15-29 ans
16,7 
18,1 
0-14 ans
14,9 
Pyramide des âges du département de la Somme en 2021 en pourcentage[80]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
1,8 
6,7 
75-89 ans
9,4 
17,2 
60-74 ans
18,1 
19,8 
45-59 ans
19,1 
18,2 
30-44 ans
17,5 
19,4 
15-29 ans
18 
18,2 
0-14 ans
16,2 

Culte catholique

[modifier | modifier le code]

En 1789, Abbeville comptait 16 paroisses, dont 13 intra-muros : Saint-André, Sainte-Catherine, Saint-Eloi, Saint-Georges, Saint-Gilles, Saint-Jacques, Saint-Jean-des-Prés, Notre-Dame-du-Chastel, Saint-Nicolas-en-Saint-Vulfran, Saint-Paul, Saint-Sépulcre, Saint-Vulfran-de-la-Chaussée, et 3 extra-muros : Saint-Jean-de-Rouvroy, Saint-Michel d'Epagnette et Saint-Sylvain de Mautort[81]. Ces paroisses étaient de taille très diverse : la paroisse Saint-Nicolas-en-Saint-Vulfran ne couvrait que les alentours de la collégiale, tandis que celle de Saint-Georges s'étendait sur l'ensemble du centre-ville, à l'exception des petites enclaves de Saint-André et de Saint-Nicolas[82].

Selon Micheline Agache-Lecat, l'administration de département confia en 1789 le soin au Directoire du district et au Conseil municipal d'Abbeville de lutter contre cette complexité administrative en rationalisant la grille paroissiale. La municipalité nomma une commission chargée d'un premier examen de la question. Au terme de son travail, elle proposa de ne conserver que 5 paroisses intra-muros, Saint-Gilles, Saint-Sépulcre, Saint-Georges, Saint-Vulfran et Saint-Jacques, et 3 paroisses succursales pour les faubourgs de Rouvroy, la Chapelle et Marcadé[83]. Le Directoire du district portait un projet de réorganisation différent : il réduisait le nombre des paroisses intra-muros à 4, proposant de ne conserver que les paroisses de Saint-Vulfran, Saint-Jacques, Saint-Sépulcre et Saint-Gilles, tandis que la paroisse de Rouvroy était mise à disposition des habitants du faubourg et des villages de Sur-Somme et de Mesnil Trois-Fétus[84].

Le Directoire du département privilégia le projet porté par le Directoire du district. Réunit en séance extraordinaire le 14 mai 1791, il vota la suppression des anciennes paroisses du district d'Abbeville[85], non sans protestation de la part des curés concernés[86]. Le 15 juin 1791, les églises dont les paroisses avaient été supprimées furent fermées et mises sous scellées[87].

Pour mesurer la pratique religieuse des Abbevillois durant les XIXe et XXe siècles, Yves-Marie Hilaire s'est appuyé sur plusieurs sources, notamment les écrits des évêques d'Amiens : carnets (1838-1844) de Jean-Marie Mioland et notes de visite (1859-1865) de Jacques-Antoine-Claude-Marie Boudinet. Une enquête du chanoine Fernand Boulard de 1959 permet de mesurer cette religiosité à une époque plus récente[88].

Dans ses carnets, l'évêque d'Amiens Jean-Marie Mioland relève les problèmes rencontrés lors des visites pastorales qu'il a menées entre 1838 et 1839, et en particulier, le nombre de mariages uniquement civils dans chaque arrondissement[89] : ainsi, le canton d'Abbeville-Nord et le canton d'Abbeville-Sud en comptent respectivement 16 et 11[90]. En comparaison, le canton de Crécy en dénombre 37, et celui de Rue, 28[90].

Décidée par décret du , l'enquête nationale sur le travail agricole et industriel menée en 1848 permet de mesurer l'état de l'éducation religieuse et la situation sociale et économique dans l'arrondissement d'Abbeville. L'enquête met en lumière les progrès de l'instruction et de l'éducation, tout en soulignant les retards provoqués par le travail des enfants et l'alcoolisme[91] :

« Les enfants des ouvriers vont à l'église et suivent l'instruction religieuse jusqu'à 12-13 ans, âge de la première communion. Ceux qui travaillent dans les fabriques laissent plus à désirer. Le travailleur d'Abbeville est religieux sans être dévot : il est bon, humain, soumis aux lois et à l'autorité, plein de droiture et de loyauté. On peut lui reprocher un peu de vivacité et d'entêtement. Mais il se rend aux bons procédés et à la raison. Les actes de dévouement lui sont familiers. Le reste des habitants a le même caractère. En somme, c'est une population estimable. La consommation alcoolique est effrayante dans le pays. »

En 1959, le chanoine Fernand Boulard mena une enquête sur les pascalisants[Note 6] et messalisants[Note 7] dans le diocèse d'Amiens. Ainsi, sur une population de 20 900 habitants[Note 8], la ville d'Abbeville comptait 19,4 % de pascalisants (470 hommes et 1 155 femmes), et 18,6 % de messalisants (424 hommes et 1 134 femmes)[92]. Parmi les enfants de 0 à 8 ans, 3,9 % sont non baptisés, et parmi ceux de 9 à 14 ans, 13,9 % non catéchisés[93]. L'enquête du chanoine Boulard souligne les permanences de la pratique religieuse dans la Somme : plus élevée dans le Nord-est du département et dans le Santerre que dans la vallée de la Somme et le Vimeu[94]. Ainsi, à la même époque, le canton de Hallencourt dans le Vimeu, dont la population s'élevait à 7 760 habitants, comptait 13,1% de pascalisants (177 hommes et 463 femmes), et 15% de messalisants (186 hommes et 546 femmes)[92].

Rattachée au diocèse d'Amiens, la paroisse Saint-Wulfran-en-Ponthieu rassemble les fidèles catholiques de la ville d'Abbeville. La paroisse est desservie par un curé, assisté d'un vicaire et d'un prêtre aîné ou auxiliaire[95].

Du 18 au 22 mai 2022, la paroisse fait l'objet d'une visite pastorale de l'évêque d'Amiens, Gérard Le Stang[96].

Jusqu'en 2024, le diocèse d'Amiens était divisé en 14 secteurs apostoliques. Ainsi, le secteur apostolique de l'Abbevillois comprenait trois communautés paroissiales : la paroisse Notre-Dame-des-Étangs, la paroisse Saint-Riquier-du-Haut-Clocher, et enfin, la paroisse Saint-Wulfran-en-Ponthieu. Par décision de l'évêque d'Amiens du , ces secteurs apostoliques sont supprimés au profit de 6 champs missionnaires. La paroisse Saint-Wulfran-en-Ponthieu d'Abbeville est intégrée au champ missionnaire de la Baie de Somme, sous le vocable de Saint-Pierre-et-Saint-Paul[97].

Culte protestant

[modifier | modifier le code]

Selon Marcel Godet, le protestantisme demeura une exception à Abbeville[98]. L'archiviste-paléographe fait débuter l'arrivée du protestantisme dans la ville d'Abbeville avec la nomination en 1559 du capitaine Robert de Saint-Delis, huguenot, en tant que gouverneur de la ville[99].

Si les protestants abbevillois furent épargnés par les massacres de la Saint-Barthélémy en 1572, protégés par le gouverneur de Picardie, Henri II d'Orléans-Longueville, ils se dispersèrent entre 1588 et 1594 face à la menace de la Ligue catholique, alors toute puissante[100]. Jusqu'au milieu du XVIIe siècle, le territoire d'Abbeville ne compta plus aucune église protestante[100]. Toutefois, l'afflux d'ouvriers drapiers originaires des Provinces-Unies, venus travailler à la manufacture des Rames, rendit nécessaire la présence d'un ministre du culte protestant. Les incidents ne tardèrent pas à arriver : en 1652, un pasteur fit scandale en initiant une prêche publique[100].

Au XIXe siècle, aucun protestant réformé ne fut recensé à Abbeville lors des 4 enquêtes menées en 1815, 1851, 1872 et 1883[101]. Le département de la Somme comptait 1151 protestants réformés en 1815, 1581 en 1851, 1346 en 1872, et enfin, 1408 en 1883[102]. Les communautés samariennes les plus importantes se trouvaient à Contay et à Templeux-le-Guérard.

Abbeville compte une communauté chrétienne évangélique, qui est affiliée au Conseil national des évangéliques de France (CNEF)[103]. Cette communauté s'est installée en centre-ville d'Abbeville, chaussée du Bois, en 1984, se réunissant autour de l'association Assemblée biblique d'Abbeville[104], devenue l'année suivante Église protestante évangélique[105]. En 2023, elle prend le nom d'Église de la Baie de Somme[106].

Depuis septembre 2019, la communauté est animée par un couple pastoral, issu du réseau Perspectives, une union d'églises évangéliques[107],[108].

En 2024, la communauté se sépare de sa propriété Chaussée du bois, pour des locaux plus grands situés place du Pont des Prés[109].

Témoins de Jéhovah

[modifier | modifier le code]
  • La salle des témoins de Jéhovah, route de Paris.

Culte musulman

[modifier | modifier le code]

La ville accueille une petite communauté musulmane, représentée par l’association Institut culturel islamique (ICI) la Paix, créée le 17 avril 2014[110]. Jusqu'en 2019, les fidèles se retrouvaient dans un local rue de la Tannerie, loué par l’association[111]. Face à l'augmentation du nombre de fidèles, le lieu de prières, devenu trop petit, n'était plus conforme aux normes de sécurité. L'association se mit donc en quête d'un nouveau local.

Le 14 novembre 2019, la ville d'Abbeville délivra à l'association un permis de construire pour un nouveau centre cultuel. Ce projet prévoyait la construction d’un bâtiment de 450 m2 sur deux niveaux, dont une salle de prière principale de 105 m2, à l’angle de l’impasse et du chemin des Postes. L'ensemble pouvait théoriquement accueillir jusqu'à 300 fidèles.

En octobre 2022, des opposants au projet constituèrent un collectif, mettant en avant les difficultés de stationnement dans le voisinage[112]. Saisi par le collectif, le tribunal administratif d'Amiens a relevé deux vices dans le dossier de permis de construire, dont la régularisation ne remettait pas en cause la nature du projet. Il a donc octroyé à l'association un délai de 4 mois pour régulariser le dossier de permis de construire[113],[114].

Le permis de construire fut annulé par le tribunal administratif d'Amiens en juillet 2023, le nombre de places de stationnemment n'étant pas jugé suffisant. En outre, le tribunal a estimé que l'adjoint au maire qui a validé le permis de construire n'était pas habilité à le faire[115]. L'association a fait appel de la décision du tribunal, mais a été débouté en juin 2024.

Après de nouvelles recherches, l'association a trouvé un nouveau local, situé rue Ventôse, en périphérie de la ville. Celui-ci est équipé de « plusieurs salles [permettant] d’accueillir une salle de prières pour les femmes, des cours pour les enfants et pour les adultes, et une salle des ablutions pour les hommes »[116].

Abbeville comporte plusieurs usines (Valéo, COMAP, Verescence, Schlumberger, Condor) mais aussi essentiellement plusieurs zones commerciales : ZA du Château d'eau (Décathlon, Gifi) mais aussi la ZA des Deux Vallées (Hyper U, Peugeot, McDonald's, Euromaster, Del Arte, Action, Kandy...) et la ZA de la Sucrerie (Intermarché, cinéma CGR, Burger King...)[126],[127], ainsi que la zone de la Gare (Carrefour Market, divers commerces de vêtements).

Le centre-ville, quant à lui, est composé principalement de commerces (Jules, Cache-Cache...) mais aussi des restaurants, des bars et des librairies, ainsi que des banques. Néanmoins, comme dans beaucoup d'autres villes de taille moyenne[128],[129], le centre-ville d'Abbeville est en déclin : ainsi, face à la concurrence du commerce en ligne et des grandes surfaces en périphérie de la ville, le plus vieux magasin du centre-ville, une librairie, a fermé ses portes au public en septembre 2024[130]. Pour lutter contre la désertification du centre-ville, et le manque de diversité commerciale, la ville d'Abbeville a adhéré en septembre 2018 au programme d'investissement "Action cœur de ville"[131]. Lancé en décembre 2017 par le ministère de la Cohésion des territoires, ce dispositif « vise à faciliter et à soutenir le travail des collectivités locales, à inciter les acteurs du logement et de l’urbanisme à réinvestir les centres-villes, à favoriser le maintien ou l’implantation d’activités en cœur de ville afin d’améliorer les conditions de vie dans les villes moyennes »[132]. En octobre 2021, la ville d'Abbeville avait bénéficié de 3 millions d'euros d'investissement : certains commerces ont ainsi pu s'étendre en faisant l'acquisition de nouveaux locaux[133].

S'appuyant sur les préconisations d'un audit sur le commerce, l'artisanat et les services, mené en novembre 2023 à l'échelle de la communauté d'agglomération[134], le Conseil municipal d'Abbeville a voté le 29 mai 2024 la création d'un périmètre de sauvegarde du commerce et de l'artisanat, instaurant un droit de préemption commerciale. Les banques, les pharmacies et les opticiens ne pourront plus s'installer en centre-ville[135],[136].

Le tourisme est aussi une activité importante dans la commune (office de tourisme, Syndicat mixte Baie de Somme - Grand Littoral Picard...). Sur la commune voisine de Vauchelles-les-Quesnoy, il y a aussi une zone commerciale : la ZAC de Vauchelles (Intersport, Bricoman, JouéClub, Ford...), qui est située juste en face et dans le même secteur que la ZA du Château d'Eau d'Abbeville.

La zone d'emploi d'Abbeville qui comptait, en 2010, 30300 actifs et 19 700 emplois, est principalement portée par le secteur de l'administration de la santé et du social : ainsi, le centre hospitalier et la commune d'Abbeville sont les deux plus gros employeurs de la zone[137]. Si en 2010, l'industrie occupait 3 000 salariés, soit 15% des emplois, l'économie abbevilloise est largement tertiarisée, ce secteur représentant, en 2016, 75% des emplois dans l'arrondissement[138]. La zone d'emploi d'Abbeville « est une économie résidentielle, stimulée par les dépenses du tourisme et celles de retraités. Le tourisme procure 6,5% des emplois, soit 4 points de plus qu'en région »[139].

Revenus de la population et fiscalité

[modifier | modifier le code]

En 2012, Abbeville comptait 10 508 foyers fiscaux, sur un total de 23 203. Près de 40 % d'entre eux sont des ménages composés d'une seule personne. S'y ajoute 12 % de ménages monoparentaux. Environ 51 % des foyers fiscaux sont imposés. Le revenu annuel médian est de 15 944 euros[140].

Budget et fiscalité 2020

[modifier | modifier le code]

En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi[141] :

  • total des produits de fonctionnement : 23 008 000 , soit 985  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 21 752 000 , soit 931  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 11 367 000 , soit 487  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 11 547 000 , soit 494  par habitant ;
  • endettement : 14 639 000 , soit 627  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 16,61 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 34,32 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 53,68 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2019 : médiane en 2019 du revenu disponible, par unité de consommation : 18 140 [142].

Sports et équipements

[modifier | modifier le code]
  • Association Futsal Abbevilloise.
  • Club d'aviron, Sport Nautique Abbevillois, Centre nautique Jean-Raymond-Peltier.
  • Club d'escrime, l'Association Abbevilloise d'Escrime (AAE).
  • Club de boxe, Salles Bobo-Lorcy et Benjamin-Leberton.
  • Club de cyclisme, l'Étoile Cycliste Abbevilloise.
  • Club de football, (US Abbeville, dans le quartier de Rouvroy).
  • Club de gymnastique, Abbeville Gym.
  • Club de handball, l'Abbeville EAL.
  • Club de handball féminin, l'Entente Abbeville-Feuquières.
  • Club de rugby à XV, le XV d'Abbeville, au stade Imanol-Harinordoquy (côte de la Justice).
  • Club de tennis de table, actuellement en Nationale 1.
  • École de pilotage d'avions et de planeurs, et école d'ULM (Ludair), situées à la limite d'Abbeville et de Buigny-Saint-Maclou (à l'aérodrome d'Abbeville).
  • Football, Sporting Club Abbeville Côte Picarde, équipe évoluant en Ligue régionale de football, l'US Abbeville (Rouvroy - Mautort) et l'AS Abbeville (Menchecourt - Thuison - La Bouvaque).
  • Hockey sur gazon, équipe féminine évoluant en Nationale 1.
  • Le Judo Club Abbevillois.
  • Parcours de golf de Grand-Laviers, au nord-ouest de la ville.
  • Skate-park d'Abbeville.
  • Sporting club de natation (SCA natation).
  • Stadium automobile d'Abbeville.
  • Club de karaté wado-ryu : Ippon Karaté Abbeville.
  • EPM - Échiquier de Picardie Maritime (club d'échecs).
  • PCA - Poker Club Abbeville, club qui a terminé 1er aux Championnats de France de poker par équipe (CNEC).
Collégiale Saint-Vulfran.
Le beffroi et le musée Boucher-de-Perthes.

Le côté pittoresque du centre-ville, avec les rues bordées de maisons anciennes rayonnant vers Saint-Vulfran, n'est plus qu'un fantôme depuis la Seconde Guerre mondiale. Certaines bâtisses ont pourtant été préservés après « quelques » restaurations.

Patrimoine religieux

[modifier | modifier le code]

La collégiale Saint-Vulfran, parvis Saint-Vulfran, construite en 1488, chef-d'œuvre de l'art gothique flamboyant, elle fait la renommée de la ville. Son saint patron (fêté le 20 mars) est saint Wulfran de Fontenelle, né vers 650, à Milly-la-Forêt (Gâtinais), seigneur à la cour de Clotaire III, abbé de Fontenelle, archevêque de Sens en 682, évangélisateur de la Frise. Il mourut en 720 à Saint-Wandrille. Logo monument historique Classé MH (1840).

  • L'église Notre-Dame de la Chapelle, allée du Souvenir Français : clocher Logo monument historique Classé MH (1910), chaire du XVIIIe Logo monument historique Classé MH (1909). Nombreux objets Logo monument historique Inscrit MH (1981), statues : christ en croix (XVe), Dieu de Pitié (XVIe), saint Nicolas (XVIIe), saint tenant un sceptre (XVIIIe), deux évêques formant pendant (Simon Pfaff de Pfaffenhoffen, XVIIIe), sainte Geneviève et saint Louis (XIXe) ; deux tabourets d'église (XVIIe) ; buffet d'orgues (XVIIIe) ; tableaux : la Sainte Famille (XVIIe), Vierge (XIXe), stèle funéraire (XIXe).
  • L'église Saint-Jacques, place Saint-Jacques, qui fut construite dans le style néo-gothique par l'architecte Victor Delefortrie. Mal entretenue, le , le conseil municipal vote sa démolition, malgré une certaine vague de contestation[143]. Ladite démolition a été achevée en mai de la même année.
  • l'église Saint-Paul, chaussée d'Hocquet (vestiges).
  • La chapelle de l'hôtel-Dieu, rue de l'Isle.
  • La chapelle de l'Hospice Général, rue Dumont.
  • La chapelle Saint-Milfort, rue Georges Deray.
  • Le couvent des Ursulines, rue Josse Van Robais (reste portail).
  • La chapelle Jean-Paul II, rue Jean Moulin (moderne).

Patrimoine civil

[modifier | modifier le code]

Le théâtre

[modifier | modifier le code]

Construit en 1911, le théâtre municipal est l'un des rares dans la région qui possède une salle à l'italienne. Logo monument historique Inscrit MH (2003).

Classé au Patrimoine mondial Patrimoine mondial (2005), Logo monument historique Inscrit MH (1926) le beffroi est l'un des plus anciens de France, construit en 1209. Le , lors d'un bombardement, sa toiture fut endommagée et ce n'est qu'en 1986 qu'elle fut refaite. Le beffroi est l'un des cinquante-six beffrois de Belgique et de France inscrits en 2005 par le Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO, sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité. Il accueille le musée Boucher-de-Perthes depuis 1954.

Musée Boucher-de-Perthes

[modifier | modifier le code]
La place Max-Lejeune au cœur d'Abbeville.

Le musée Boucher-de-Perthes (du nom de Jacques Boucher de Perthes) est situé en partie dans l'ancien beffroi du XIIIe siècle.

Le château de Bagatelle

[modifier | modifier le code]

Le Château de Bagatelle est une folie construite en 1752 par Josse Van Robais. Logo monument historique Inscrit MH (1926) le Jardin régulier et le parc Logo monument historique Inscrit MH (1946).

La Manufacture des Rames

[modifier | modifier le code]

Logo monument historique Classé MH (1986)

Sites préhistoriques

[modifier | modifier le code]

Monument La Barre

[modifier | modifier le code]

Le monument La Barre fut érigé en 1907 par souscription publique, en commémoration du martyre du chevalier de La Barre. Placé près de la gare, à côté du pont sur le canal de la Somme, le monument La Barre est un point de ralliement annuel, le premier dimanche de juillet, des défenseurs de la laïcité et des libres-penseurs.

Autres monuments commémoratifs

[modifier | modifier le code]
Monument aux morts de la Seconde Guerre mondiale.

Parcs et jardins publics

[modifier | modifier le code]
Bibliothèque municipale Robert-Mallet (ancien hôtel d'Émonville) et jardins.
De nombreux oiseaux sédentaires ou migrateurs sont présents ainsi que des saulaies, des roselières…

Autres monuments

[modifier | modifier le code]
La gare d'Abbeville en février 2010.
  • L'hôtel de Rambures du XVIIIe siècle, Logo monument historique Inscrit MH (1977).
  • L'hôtel de Buigny, Logo monument historique Inscrit MH (1933).
  • La gare d'Abbeville de style « balnéaire régional » est bâtie autour d'une ossature de bois avec parement de brique rouge, Logo monument historique Inscrit MH (1984).
  • Les bains-douches d'Abbeville, construits en 1909-1910 par la Caisse d'épargne sur les plans des architectes Greux et Marchand. Les sculptures sont de Henri Louis Leclabart (1876–1929), auteur du monument aux morts d'Abbeville et de celui du stade Delique. Logo monument historique Inscrit MH (2003).
Hôtel de ville d'Abbeville.
  • Dans le centre-ville, une dizaine de maisons anciennes datent des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Logo monument historique Classé MH ou Logo monument historique Inscrit MH entre 1924 et 1974.
  • L'hôtel de ville, inauguré en 1960.

Équipements culturels

[modifier | modifier le code]
Miniature de saint Matthieu, évangéliaire de Saint-Riquier, bibliothèque municipale, ms.4.

Manifestations culturelles et festivités

[modifier | modifier le code]
Little Bob Blues Bastards durant les Nuits du Blues.
Bad Karma aux Nuits du Blues.
Parc ornithologique du Marquenterre, en Baie de Somme.
  • La foire aux disques, dont la 3e édition a lieu le à l'espace culturel Saint-André et qui accueille une quinzaine d'exposants[147].
Mois Événement Sujet Nombre d'éditions (2016)
Février Abbeville Winter Groove Festival de musiques actuelles[148]. 6
Mars Les Nuits du Blues Festival de musique de blues, avec plusieurs concerts dans les différentes salles de concert de la ville durant une semaine[149]. 22
Avril Festival de l'oiseau et de la nature Manifestation regroupant des sorties d'observation, des conférences, des projections et des activités pédagogiques autour du thème de la nature[150]. 26
Mai Festival international des chœurs et voix Festival regroupant des chorales professionnelles et amateurs[151]. 4
Juin Nocturne cycliste 46
Juin Mémorial Bruno Willecoq Course regroupant des professionnels et des amateurs. 28
Juin Foire agricole d'Abbeville et de la Picardie Maritime
Juillet Hip-Hop impact Festival de musique de rap et d'hip-hop[152]. 6
Août Abbeville Summer Groove Festival en plein air[148]. 2
Semaine du cinéma britannique d'Abbeville

Abbeville dans les arts

[modifier | modifier le code]
[…] « Lorsque le chevalier de La Barre, petit-fils d'un lieutenant général des armées, jeune homme de beaucoup d'esprit et d'une grande espérance, mais ayant toute l'étourderie d'une jeunesse effrénée, fut convaincu d'avoir chanté des chansons impies, et même d'avoir passé devant une procession de capucins sans avoir ôté son chapeau, les juges d'Abbeville, gens comparables aux sénateurs romains, ordonnèrent, non seulement qu'on lui arrachât la langue, qu'on lui coupât la main, et qu'on brûla son corps à petit feu ; mais ils l'appliquèrent encore à la torture pour savoir combien de chansons il avait chanté, et combien de processions il avait vu passer, le chapeau sur la tête. Ce n'est pas dans le XIIIe ou dans le XIVe siècle que cette aventure est arrivée, c'est dans le XVIIIe siècle. »

Ville fleurie

[modifier | modifier le code]

Abbeville s'est vu attribuer trois fleurs en 2007 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris[153],[154]. Afin d'examiner l'évolution de la commune, le jury du label Villes et villages fleuris Hauts-de-France est passé à Abbeville le 18 juillet 2023[155] : après avoir confirmé sa troisième fleur en octobre 2024, il a décidé de présenter la ville au jury national pour une quatrième fleur en 2025[156].

Personnalités liées à Abbeville

[modifier | modifier le code]

Les personnes nées à Abbeville sont visibles sur l'article ci-dessous :

Les personnes ci-dessous ne sont pas nées à Abbeville mais ont un autre lien :

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason de Abbeville Blason
D'azur à trois bandes d'or à la bordure de gueules, au chef d'azur semé de fleurs de lys d'or[160].
Détails
Devise :
  • Fidelis (Je suis fidèle).

Support :

  • branche de laurier et branche de chêne nouées d'un ruban où s'inscrit la devise.

Ornements extérieurs :

  • croix de la Légion d'honneur. Décret du 2 juin 1948 : « Magnifique cité, victime des deux guerres mondiales, titulaire de la Croix de guerre 1914-1918, a été le théâtre de violents combats en 1940, lors de la bataille de la Somme. A subi de mai 1940 à la Libération, de nombreux bombardements qui ont causé la destruction de plus du tiers de ses habitations et des pertes humaines très douloureuses. Sa population durement atteinte dans sa chair et dans ses biens, n'en a pas moins fait face avec un magnifique patriotisme aux entreprises de l'occupant. Libérée le 2 septembre 1944, après de sévères combats de rues, auxquels participèrent vaillamment ses combattants volontaires infligeant des pertes sévères à l'ennemi. En toutes circonstances s'est montrée digne d'un beau passé de gloire et de fidélité à la Patrie ». (J.O. du 3 juin 1948)[161]
Croix de guerre 1914-1918 avec palme
Croix de guerre 1914-1918 avec palme
  • Croix de guerre 1914-1918 avec palme. Citation à l'ordre de l'armée du 12 août 1920 : « Par sa situation militaire a été l'objet d'attaques réitérées de l'aviation ennemie ; malgré ses souffrances et ses deuils a conservé intacte sa foi patriotique. » (J.O. du 14 août 1920)
  • Croix de guerre 1939-1945 avec palme attribuée en même temps que la croix de la Légion d'honneur.

    Les armoiries de la commune d'Abbeville, connues par un sceau de 1290, furent modifiées par lettres patentes du roi Charles V du 19 juin 1369 qui accordait à la ville sa devise et le port sur ses armoiries du chef de France[162].

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
Le patrimoine de la commune sur www.pop.culture.gouv.fr/

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  2. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l'agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Abbeville comprend une ville-centre et quatre communes de banlieue.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  6. « Un pascalisant est un catholique qui fait ses pâques. Ce mot, qu'on croyait récent, est attesté déjà au Mans en 1863, où on le trouve naturellement employé comme appartenant au langage courant » (Hilaire 1987, p. 12).
  7. « Un messalisant est un catholique qui assiste régulièrement à la messe du dimanche. Ce mot, coulé dans la forme de « pascalisant » a été créé par le Centre catholique de sociologie religieuse vers 1955, sur proposition du Père Louis-Joseph Lebret, o.p. » (Hilaire 1987, p. 11).
  8. 63% de la population totale est représentée dans l'enquête religieuse (Hilaire 1987, p. 356).
  1. « Réseau hydrographique d'Abbeville » sur Géoportail (consulté le 25 septembre 2024).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Ministère de la Transition écologique, « Décret n° 2020-913 du 28 juillet 2020 portant classement du parc naturel régional Baie de Somme Picardie Maritime (région Hauts-de-France) », sur legifrance.gouv.fr, Journal officiel, (consulté le ).
  2. Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre, « Création du Pays d'Art et d'Histoire Ponthieu-Baie de Somme », sur ponthieu-marquenterre.fr, (consulté le ).
  3. Jade Desmaret, « 48 communes du Ponthieu et de la baie de Somme labellisées Pays d'art et d'histoire », Courrier picard,‎ (lire en ligne Accès payant).
  4. « Orthodromie entre Abbeville et Amiens », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Abbeville et Dieppe », sur fr.distance.to (consulté le )
  6. « Orthodromie entre Abbeville et Arras », sur fr.distance.to (consulté le )
  7. « Orthodromie entre Abbeville et Boulogne-sur-Mer », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Orthodromie entre Abbeville et Rouen », sur fr.distance.to (consulté le )
  9. Sandre, « la Novion »
  10. Sandre, « le Maillefeu »
  11. Sandre, « le ruisseau de Menchecourt »
  12. Sandre, « le bras de décharge rd ecl 24 Abbeville de la vanne du bras de décharge au conf du canal maritime »
  13. Sandre, « la rivière l'Ermitage »
  14. Sandre, « le canal de la Somme »
  15. Sandre, « le contre-fossé du canal maritime d'Abbeville à Saint-Valéry-sur-Somme »
  16. a et b Sandre, « le Scardon »
  17. a et b « Station hydrométrique Le Scardon à Abbeville », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le )
  18. Office international de l'eau, « SAGE Somme aval et Cours d'eau côtiers », sur gesteau.fr, (consulté le ).
  19. Météo-France, « Fiche du Poste 80001001 : Abbeville (aérodrome) » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, (consulté le ).
  20. « Canicule : 41,5 °C à Lille, 41,3 °C à Rouen et Orléans, 38,9 °C à Strasbourg… Une cinquantaine de villes ont battu leur record absolu de chaleur », France Info,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  21. Météo-France, « Fiche climatologique d'Abbeville : statistiques et records (1991-2020) » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, (consulté le ).
  22. Météo-France, « Anticyclone : nouveau record absolu de pression élevée en France ! », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  23. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  24. « Unité urbaine 2020 d'Abbeville », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  25. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  26. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Abbeville », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  27. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  28. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  29. Chapelle Saint-Pierre-et-Saint-Paul sur le site de l'association du prieuré. Consulté le 29 juin 2014
  30. F.A. Lefebvre, La chartreuse de Saint-Honoré à Thuison près d'Abbeville, Bray et Retaux, , 571 p. (présentation en ligne), p. 25.
  31. Lefebvre 1885, p. 381.
  32. Lefebvre 1885, p. 383.
  33. « Abbeville », sur carte.changerdeville.fr (consulté le ).
  34. « Liste des lignes qui desservent ABBEVILLE », sur trans80.hautsdefrance.fr (consulté le ).
  35. « Le réseau des bus BAAG » [PDF], sur baiedesommeagglo.fr (consulté le ).
  36. a b c d e f g h et i Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, Amiens, impr. Lemer aîné (Amiens), 1867-1878 (lire en ligne), p. 2.
  37. Étude d'impact Abbatis Villa, le domaine des abbés.
  38. voir en bibliographie et liens externes)
  39. Écrit également Hariulf.
  40. En fait, les navires de mer accostent plutôt à cette époque à Grand-Laviers, mais les marchandises peuvent être amenées par de grosses barques au cœur même de la ville, comme en témoigne le faubourg du Guindal.
  41. L'héroïsme de Ringois nous est connu par un passage des Grandes chroniques de France (Règne de Charles V. p. 97) : « Item, que le dit roy d'Angleterre, les dis gouverneur et trésorier ont requis et fait requérir à plusieurs nobles et subgiez du dit Pontieu qu'il feissent seremens d'estre avec le roy d'Angleterre, contre toutes personnes qui pevent vivre et morir, le roy de France ou autres, et en y a plusieurs qui l'on fait ainsi par doubtance, si comme l'en dit, et à ceuls qui ne le vouloient faire on saisissoit leurs terres et leurs fiefs, et tient-on communelment que Ringois d'Abbeville a esté mort, pour ce qu'il ne voust faire le dit sairement contre le roy de France, et fu menez en Angleterre, et après ce qu'il a esté longuement prisonnier détenu, sanz lui vouloir ouvrir voie de droit, ne à ses amis qui le poursivoient, on l'a fait saillir de dessus les dunes du chastel de Douvre en la mer. ».
  42. Lettres patentes de Louis XI, Crotoy, décembre 1463. (lire en ligne).
  43. Jean-Pierre Leguay, Les catastrophes au Moyen Age, Paris, J.-P. Gisserot, coll. « Les classiques Gisserot de l'histoire », , 224 p. (ISBN 978-2-877-47792-5 et 2-877-47792-4, OCLC 420152637)., p. 186.
  44. a et b D'après Germain-François Poullain de Saint-Foix, Histoire de l'Ordre du Saint-Esprit, vol. 1, Paris, Vve Duchesne, , p. 45-46 : « [Madame Ceton] (...) passa par Abbeville ; M. de Cossé commandoit un Corps de troupes campées près de cette Ville (...) Pendant la petite fête qu'il donna à Madame Ceton (...) on vint lui dire que le Capitaine Cocqueville, à la tête de trois mille hommes, marchoit à Saint-Valery-sur-Somme, & qu'il n'y avoit pas un moment à perdre s'il vouloit sauver cette Place. (...) il monte à cheval, marche vers Saint-Valery, reprend d'assaut cette Place, dont Coqueville venoit de s'emparer... ».
  45. D'après F.-C. Louandre, Hist. ancienne et moderne d'Abbeville (voir infra la bibliographie), p. 303.
  46. Balthazar de Méalet de Fargues, seigneur de Cincehours, capitaine-major au régiment de Bellebrune
  47. Cf. notamment l'article Torture qu'il rajouta dans son Dictionnaire philosophique à la suite de l'événement.
  48. Quartier Saint-Jacques, chaussée d'Hocquet, faubourgs des Planches et de Rouvroy
  49. Gouvernement François Fillon (2), « Ordonnance n° 2009-935 portant répartition des sièges et délimitation des circonscriptions pour l'élection des députés », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  50. « Loi concernant la division du territoire de la République et l'administration », Bulletin des lois de la République, no 17,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  51. Gouvernement Jean-Marc Ayrault (2), « Décret no 2014-263 portant délimitation des cantons dans le département de la Somme », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  52. Olivier Bacquet, « Les futures communautés de communes restent à peaufiner », Le Journal d'Abbeville,‎ (lire en ligne Accès libre).
  53. Préfecture de la Somme, « Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté d'agglomération issue de la fusion de la communauté de communes de l'Abbevillois, de la communauté de communes de la région d'Hallencourt et de la communauté de communes de la Baie de Somme Sud », Recueil des actes administratifs, nos 2016-031,‎ , p. 80-82 (lire en ligne [PDF]).
  54. Ministère de l'Intérieur et des Outre-Mer, « Élections européennes de 2019 : Résultats définitifs de la commune de Abbeville », sur archives-resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  55. « Pascal Demarthe en tête à Abbeville, une quadrangulaire en vue », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  56. Matthieu Herault, « À Abbeville, Pascal Demarthe porté par les quartiers populaires », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  57. Ministère de l'Intérieur et des Outre-Mer, « Élections municipales de 2020 : Résultats définitifs de la commune de Abbeville », sur archives-resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  58. Mickaël Guiho, « Coup de tonnerre à Abbeville : l'élection du Maire PS Nicolas Dumont est invalidée », France 3 Picardie,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  59. Conseil d'État, « Elections municipales d'Abbeville (Somme) : le Conseil d’Etat valide les élections municipales » (communiqué de presse), sur conseil-etat.fr, (consulté le ).
  60. Halima Najibi, « Abbeville : Nicolas Dumont (LREM) ne se lancera pas dans la course pour un 3e mandat aux municipales de 2020 », France 3 Hauts-de-France,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  61. Marc Bertrand, « Municipales à Abbeville : le maire Nicolas Dumont partira avec le sentiment du devoir accompli », France Bleu Picardie,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ) : « Aujourd'hui, Nicolas Dumont soutient la liste de son adjoint à la culture Aurélien Dovergne. Sera-t-il sur la liste ? "Je ne sais pas encore, mais si j'ai décidé de ne pas me représenter, ce n'est pas pour jouer un rôle de marionnettiste en coulisses" ».
  62. Réélu pour le mandat 2014-2020 : Halima Najibi, « Abbeville (80) : Nicolas Dumont s'installe dans son siège de maire »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Élections municipales 2014, France 3 Picardie, (consulté le ).
  63. « Nicolas Dumont a bien adhéré à LREM dès février 2017 », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  64. Élodie Touchais, « Le nouveau maire d'Abbeville, Pascal Demarthe, est installé ! », France Bleu Picardie,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  65. Matthieu Herault, « Premières crispations au conseil municipal d'Abbeville », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ) : « Le maire d'Abbeville Pascal Demarthe (UDI) émargera à 4 200 euros bruts, soit 3 500 euros nets par mois. Voire 8 435 euros après écrêtement (maximum légal des indemnités perçues par un élu local en fonction) si, d'ici quelques jours, il fait adopter le régime indemnitaire maximal à la Communauté d'agglomération baie de Somme (CABS), qu'il préside ».
  66. « Liste des maires de la Somme » [ODS], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  67. Alexandra Mauviel, « Les chefs de file Républicains investis à Abbeville », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ) : « Pascal Demarthe, ancien conseiller municipal socialiste (qui a choisi d'abandonner ce mandat au profit de celui de conseiller général, lorsqu'il est devenu député) et soutien d'Emmanuel Macron, n'est pas encore officiellement candidat. Il a néanmoins reçu l'investiture de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), à laquelle il est passé en juin 2018. Et ne boude pas la main tendue par Les Républicains ».
  68. Mairie d'Abbeville, « Argos en Grèce » (notice historique), sur abbeville.fr (consulté le ).
  69. Mairie d'Abbeville, « Burgess Hill en Grande-Bretagne » (notice historique), sur abbeville.fr (consulté le ).
  70. a et b Mairie d'Abbeville, « Les écoles maternelles et élémentaires », sur abbeville.fr (consulté le ).
  71. Mairie d'Abbeville, « Collèges », sur abbeville.fr (consulté le ).
  72. Mairie d'Abbeville, « Lycées », sur abbeville.fr (consulté le ).
  73. « Site Internet du Centre Hospitalier d'Abbeville », sur ch-abbeville.fr (consulté le ).
  74. « Clinique Sainte Isabelle, Abbeville (Somme) », sur sainte-isabelle.fr (consulté le ).
  75. « SDIS80 », sur sdis80.fr (consulté le ).
  76. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  77. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  78. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  79. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune d'Abbeville (80001) », (consulté le ).
  80. Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département de la Somme (80) », (consulté le ).
  81. Micheline Agache-Lecat, « La réorganisation des paroisses urbaines d'Abbeville en 1791 », Bulletin de la Société d'émulation d'Abbeville,‎ , p. 220 - 233 (lire en ligne).
  82. Agache-Lecat 1959, p. 220.
  83. Agache-Lecat 1959, p. 221.
  84. Agache-Lecat 1959, p. 222.
  85. Agache-Lecat 1959, p. 223.
  86. Agache-Lecat 1959, p. 224-226.
  87. Agache-Lecat 1959, p. 227.
  88. Yves-Marie Hilaire (dir.), Matériaux pour l'histoire religieuse du peuple français (XIXe - XXe siècles) : Bretagne, Basse-Normandie, Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Champagne, Lorraine, Alsace, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, , 684 p. (ISBN 2-7246-0537-3), p. 97.
  89. Hilaire 1987, p. 97.
  90. a et b Hilaire 1987, p. 345.
  91. Hilaire 1987, p. 349.
  92. a et b Hilaire 1987, p. 356.
  93. Hilaire 1987, p. 358.
  94. Hilaire 1987, p. 98.
  95. Diocèse d'Amiens, « Paroisse Saint Wulfran en Ponthieu » (notice de présentation), sur amiens.catholique.fr (consulté le ).
  96. Diocèse d'Amiens, « Mgr Le Stang visite le Secteur pastoral de l’Abbevillois », sur amiens.catholique.fr, (consulté le ).
  97. Gérard Le Stang, « Décisions épiscopales » [PDF] (décret épiscopal), sur amiens.catholique.fr, (consulté le ).
  98. Marcel Godet, Les protestants à Abbeville au début des guerres de religion (1560 – 1572), Paris, Librairie Fischbacher, (lire en ligne), p. 1.
  99. Godet 1919, p. 9.
  100. a b et c Godet 1919, p. 1.
  101. Hilaire 1987, p. 573.
  102. Hilaire 1987, p. 576.
  103. Église de la Baie de Somme, « Qui sommes-nous ? », sur protestant-abbeville.fr (consulté le ).
  104. « Assemblée biblique d'Abbeville », sur journal-officiel.fr, (consulté le ).
  105. « Église protestante évangélique », sur journal-officiel.fr, (consulté le ).
  106. « Église de la Baie de Somme », sur journal-officiel.fr, (consulté le ).
  107. « Julie et Olivier Toledo, nouveau couple pastoral pour la Somme », sur eglises-perspectives.org, (consulté le ).
  108. « Olivier et Julie Toledo, couple pastoral » (entrevue), sur servirensemble.com, (consulté le ).
  109. « L’Église protestante d’Abbeville quitte le centre-ville pour des locaux plus grands dans le quartier Saint-Gilles », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  110. « Mosquée de la paix », Journal officiel des associations et fondations d’entreprise (JOAFE), no 18,‎ (LCCN annonce n°1755, p. 2159, lire en ligne [PDF]).
  111. Yann Defacque, « Abbeville : L'association musulmane prévoit de bâtir une mosquée », Le Journal d'Abbeville,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  112. Yann Defacque, « Projet de mosquée à Abbeville : les riverains expliquent pourquoi ils y sont opposés », Le Journal d'Abbeville,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  113. Tribunal administratif d'Amiens, « Permis de construire des locaux à vocation socio-culturelle et cultuelle à Abbeville : le tribunal administratif sursoit à statuer » [PDF] (communiqué de presse), sur amiens.tribunal-administratif.fr, (consulté le ).
  114. Tribunal administratif d'Amiens, « Décision n°2000190 » [PDF], sur amiens.tribunal-administratif.fr, (consulté le ).
  115. Florian Vautier, « Abbeville : le tribunal administratif annule le permis de construire de la mosquée du chemin des Postes », France Bleu Picardie,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  116. Yann Defacque, « La mosquée La Paix à Abbeville a déménagé dans l’ancien local des douanes », Le Journal d'Abbeville,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  117. Publihebdos, « Le Journal d'Abbeville », sur actu.fr (consulté le ).
  118. Télé Baie de Somme, « Page d'accueil », sur telebaiedesomme.fr (consulté le ).
  119. « Association radiophonique radio de l'Abbevillois », sur journal-officiel.gouv.fr, (consulté le ).
  120. Karine Néel, « La Radio de l'Abbevillois s'écoutera sur le web », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  121. Karine Néel, « La Radio de l’Abbevillois lance son antenne », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  122. Yann Defacque, « La Radio de l'Abbevillois émet sur le Net », Le Journal d'Abbeville,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  123. « Un peu de friture sur les ondes radio à Abbeville », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  124. Radio chrétienne francophone (RCF), « RCF Hauts-de-France », sur rcf.fr (consulté le ).
  125. Frédéric Brulhatour, « RCF Hauts-de-France désormais à Amiens, Abbeville et Saint-Quentin », sur lalettre.pro, (consulté le ).
  126. Mairie d'Abbeville, « La nouvelle zone commerciale de la Sucrerie », sur abbeville.fr, (consulté le ).
  127. Isabelle Boidanghein, « La sucrerie est morte, vive le centre commercial ! », La Gazette des communes,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  128. Sylvain Morvan, « Centres-villes en déclin : la malédiction des villes moyennes », La Gazette des communes,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  129. « Villes petites et moyennes : des centres-villes en souffrance », sur vie-publique.fr, (consulté le ).
  130. Romane Idres, « Face à la concurrence d'Amazon et des grandes surfaces, le plus vieux commerce d'Abbeville ferme ses portes après 150 ans d'existence », France 3 Hauts-de-France,‎ (lire en ligne Accès libre).
  131. Isabelle Boidanghein, « Le point sur Action cœur de ville à Abbeville », La Gazette de France,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  132. Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), « Action cœur de ville », sur agence-cohesion-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  133. Jeanne Daucé, « La nouvelle éco : à Abbeville, l'action Cœur de Ville redynamise le centre-ville », France Bleu Picardie,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  134. Communauté d'agglomération de la Baie de Somme, « Les commerces : un large réseau de commerçants », sur baidesommeagglo.fr (consulté le ).
  135. Mairie d'Abbeville, « Conseil municipal » [PDF] (procès-verbal), (consulté le ), p. 29-33.
  136. Enzo Etton, « Abbeville : quels sont les commerces les plus présents en centre-ville ? », Le Journal d'Abbeville,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  137. Emmanuelle Dinnequin et Gwénaëlle Rimajou, « Zone d'emploi d'Abbeville : Un secteur tertiaire tiré par la santé et le tourisme », dans Le système productif des zones d'emploi picardes, Insee, coll. « Insee : dossier Picardie » (no 1), (lire en ligne [PDF]), p. 8.
  138. Gabriel Marot, « L'arrondissement d'Abbeville », Insee Flash Hauts-de-France, no 72,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le )
  139. Marot 2019, p. 2.
  140. Insee, « Dossier complet : Commune d'Abbeville (80001) » (compilation statistique), sur insee.fr, (consulté le ).
  141. Ministère de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, « Comptes individuels des collectivités », sur impots.gouv.fr (consulté le ).
  142. Dossier complet : Commune d'Abbeville (80001).
  143. Didier Rykner, « L'église Saint-Jacques d'Abbeville va être détruite », La Tribune de l'art, 8 février 2013
  144. .http://www.premiumwanadoo.com/memorial-morts-pour-la-france-80/memorial/abbeville/abbeville.htm et http://www.premiumwanadoo.com/memorial-morts-pour-la-france-80/memorial/abbeville/monument/1939.htm
  145. monument à l'amiral Courbet
  146. Bibliothèque municipale (section “étude et patrimoine”) d'Abbeville sur le site du CR2L de Picardie.
  147. Matthieu Herault, « La foire aux disques fait son retour à Abbeville : Une quinzaine d'exposants. Plus de 100 000 références. La troisième édition de la foire aux disques d'Abbeville aura lieu ce dimanche 5 janvier, à l'espace culturel Saint-André », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  148. a et b « Abbeville : Gros plan sur le festival Winter Groove », sur Courrierpicard.fr (consulté le ).
  149. « Site officiel du festival des nuits du Blues » (consulté le ).
  150. « Site officiel du festival de l'oiseau » (consulté le ).
  151. « Festival chœur et voix d'Abbeville - Baie de Somme », sur somme-tourisme.fr (consulté le ).
  152. « Festival Hip-Hop Impact », sur Picardie.fr (consulté le ).
  153. « Le palmarès des villes et villages fleuris », Le Courrier picard édition de l'Oise,‎ .
  154. Conseil national des villes et villages fleuris (CNVVF), « Les communes labellisées : Abbeville », sur villes-et-villages-fleuris.com (consulté le ).
  155. « Label Villes et Villages Fleuris : la troisième fleur d’Abbeville remise en jeu », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne Accès payant).
  156. Mairie d'Abbeville, « La Ville concourt pour une 4e fleur », sur abbeville.fr (consulté le ).
  157. Claude Dubois, « Drogba au SCA », sur abbsport.com, (consulté le ) : « Saviez-vous que Didier DROGBA avait joué au SCA il y a quelques années ? [photo de ] ».
  158. Le Courrier picard, .
  159. Philippe Tillier, Les Graveurs d'Abbeville, Société d'émulation d'Abbeville / F. Paillart, éditeur, Abbeville, 2022.
  160. « Abbeville, Porte de la Baie de Somme », sur ville-abbeville.fr (consulté le ).
  161. Jacques Estienne et Mireille Louis, Armorial du Département et des Communes de la Somme, préface de Pierre-Marcel Wiltzer, Préfet de la région Picardie, Préfet de la Somme, Abbeville, 1972, Imprimerie F. Paillart p. 12
  162. Jacques Estienne et Mireille Louis, Armorial du Département et des Communes de la Somme, préface de Pierre-Marcel Wiltzer, Préfet de la région Picardie, Préfet de la Somme, Abbeville, 1972, Imprimerie F. Paillart p. 11