Château-Rouge
Château-Rouge | |
Église Saint-Maurice. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Forbach-Boulay-Moselle |
Intercommunalité | Communauté de communes Houve-Pays boulageois |
Maire Mandat |
René Bernard 2020-2026 |
Code postal | 57320 |
Code commune | 57131 |
Démographie | |
Population municipale |
296 hab. (2021 ) |
Densité | 69 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 16′ 51″ nord, 6° 35′ 52″ est |
Altitude | Min. 249 m Max. 348 m |
Superficie | 4,32 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Bouzonville (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bouzonville |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
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Château-Rouge est une commune française située dans le département de la Moselle en région Grand Est, dans le bassin de vie de la Moselle-Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Communes proches
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau l'Ihnerbach[Carte 1].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 822 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Seingbouse », sur la commune de Seingbouse à 25 km à vol d'oiseau[3], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 731,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Château-Rouge est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bouzonville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (78,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,9 %), forêts (18,4 %), prairies (13,3 %), zones urbanisées (4,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]- Ruchenestorf[13] et Ruchmestorf (1179), Rudendorff (XIIIe siècle), Rodendorp (1316), Rodendorff (1341), Rothonville (1344), Roedendorff (1484), Rudendorf (1544), Roudendorff (1627), Rodendorff (1633), Chasteau Rouge (1696), Château-Rouge et Rodendorf (1779), Château Rouge ou Rothdorf (1793), Rothdorff (an III)[14].
- En allemand : Rohtendorf[14] et Rothendorf (1871-1918). En francique lorrain : Roudendroff.
- Durant le XIXe siècle, Château-Rouge était également connu au niveau postal sous l'alias de Roudendorff[15].
Histoire
[modifier | modifier le code]C’est en 1158 qu’il est fait la première mention de Château-Rouge, seigneurie lorraine dépendant de Berus, lorsque le duc de Lorraine céda les dîmes du village à l’abbaye de Bouzonville. En 1341, Aubertin de Rodendorff, dont on ignore l’origine, apposa son sceau sur un traité de paix entre ses beaux-frères Arnould et Thierry de Felsberg et l’évêque de Metz.
Au XIVe siècle, la seigneurie passa par héritage entre les mains des Baldering, des Rapviller et des Craincourt. Ensuite au XVe siècle, la famille de Brandscheid en fit l’acquisition et à la suite de divers mariages, elle fut partagée entre les familles d’Eltz et de Metternich qui la conservèrent jusqu’au XVIIIe siècle. Ensuite la famille d’Eltz rassembla entre ses mains l’ensemble de la seigneurie ainsi que celle de Freistroff.
Le château brûla dans un incendie en 1935.
Dans la nuit du 18 au , pendant la drôle de guerre, la commune est le théâtre d'un sanglant affrontement entre corps francs allemands et français. Vingt-quatre hommes du groupe franc du Ier bataillon du 6e RI, embarqués dans un camion conduits par deux hommes du 12e RIC, vont en direction de Château-Rouge. Après avoir dépassé la ferme Sainte-Marie en venant d'Alzing, ils sont pris en embuscade par le groupe franc du lieutenant Mempe. Le camion, croyant avoir affaire à des sentinelles françaises, stoppe tandis que les Allemands ouvrent le feu. Après plusieurs minutes d'échanges de tir, les Allemands déplorent deux blessés, dont le lieutenant Mempe, mais l'escouade française, entassée dans le camion, a été anéantie : vingt morts, cinq blessés graves et un seul survivant. Une stèle commémorative est installée au lieu de l'embuscade[16].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].
En 2021, la commune comptait 296 habitants[Note 3], en évolution de +0,68 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Édifices civils
[modifier | modifier le code]- Vestiges d'un château du XIVe siècle : double porche du XVIIIe siècle, tour carrée.
Édifice religieux
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Maurice (1828).
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | De gueules à la fasce échiquetée d'azur et d'argent de deux tires. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la géographie :
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Château-Rouge » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Château-Rouge et Seingbouse », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Seingbouse », sur la commune de Seingbouse - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Seingbouse », sur la commune de Seingbouse - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Château-Rouge ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bouzonville », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Société d’Histoire et d’Archéologie des pays de la Nied - fascicule sur l’histoire de Château-Rouge
- Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
- Administration générale des postes, Dictionnaire des postes aux lettres, contenant, dans un ordre alphabétique général, les noms des villes, communes et principaux lieux habités de la France, Paris, Imprimerie Royale, 1845.
- Charles Ledig, « 1940 : mortelle randonnée à Château-Rouge », Guerre, blindés et matériel, no 148, , p. 10-11
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.