Christophe Castaner
Christophe Castaner | ||
Christophe Castaner en 2019. | ||
Fonctions | ||
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Président du groupe LREM à l'Assemblée nationale | ||
– (1 an, 9 mois et 11 jours) |
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Élection | ||
Législature | XVe (Cinquième République) | |
Prédécesseur | Gilles Le Gendre | |
Successeur | Aurore Bergé | |
Ministre de l'Intérieur | ||
– (1 an, 8 mois et 20 jours) |
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Président | Emmanuel Macron | |
Premier ministre | Édouard Philippe | |
Gouvernement | Philippe II | |
Prédécesseur | Édouard Philippe (intérim) Gérard Collomb |
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Successeur | Gérald Darmanin | |
Délégué général de La République en marche | ||
– (11 mois et 3 jours) |
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Élection | ||
Secrétaire général | Stéphane Roques | |
Prédécesseur | Direction collégiale intérimaire Emmanuel Macron (président) |
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Successeur | Philippe Grangeon (intérim) Stanislas Guerini |
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Secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement | ||
– (1 an, 4 mois et 29 jours) |
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Président | Emmanuel Macron | |
Premier ministre | Édouard Philippe | |
Gouvernement | Philippe I et II | |
Prédécesseur | André Vallini | |
Successeur | Marc Fesneau (ministre) | |
Porte-parole du gouvernement | ||
– (6 mois et 7 jours) |
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Président | Emmanuel Macron | |
Gouvernement | Philippe I et II | |
Prédécesseur | Stéphane Le Foll | |
Successeur | Benjamin Griveaux | |
Député français | ||
– (1 an, 10 mois et 17 jours) |
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Circonscription | 2e des Alpes-de-Haute-Provence | |
Législature | XVe (Cinquième République) | |
Groupe politique | LREM | |
Prédécesseur | Emmanuelle Fontaine-Domeizel | |
Successeur | Léo Walter | |
– (1 mois) |
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Réélection | 18 juin 2017 | |
Circonscription | 2e des Alpes-de-Haute-Provence | |
Législature | XVe (Cinquième République) | |
Groupe politique | LREM | |
Prédécesseur | Esther Baron | |
Successeur | Emmanuelle Fontaine-Domeizel | |
– (4 ans, 11 mois et 28 jours) |
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Élection | 17 juin 2012 | |
Circonscription | 2e des Alpes-de-Haute-Provence | |
Législature | XIVe (Cinquième République) | |
Groupe politique | SRC (2012-2016) SER (2016-2017) |
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Prédécesseur | Daniel Spagnou | |
Successeur | Esther Baron | |
Vice-président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur | ||
– (8 ans, 3 mois et 11 jours) |
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Élection | ||
Réélection | ||
Président | Michel Vauzelle | |
Conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur | ||
– (8 ans, 3 mois et 11 jours) |
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Élection | 28 mars 2004 | |
Réélection | 21 mars 2010 | |
Circonscription | Alpes-de-Haute-Provence | |
Président | Michel Vauzelle | |
Groupe politique | PS | |
Maire de Forcalquier | ||
– (16 ans, 3 mois et 29 jours) |
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Élection | 18 mars 2001 | |
Réélection | 16 mars 2008 23 mars 2014 |
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Prédécesseur | Pierre Delmar | |
Successeur | Gérard Avril | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Ollioules (France) | |
Nationalité | Française | |
Parti politique | PS (1986-2016) EM/LREM/RE (depuis 2016) |
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Diplômé de | Université d'Aix-Marseille | |
Profession | Juriste | |
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Ministres français de l'Intérieur Maires de Forcalquier |
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Christophe Castaner Écouter (prononcé en français : [kastanɛʁ])[1], né le à Ollioules (Var), est un homme politique français.
D'abord membre du Parti socialiste (PS) à partir de 1986, il intègre les cabinets ministériels de Catherine Trautmann et de Michel Sapin sous le gouvernement Lionel Jospin.
Il devient maire de Forcalquier et président de la communauté de communes Pays de Forcalquier - Montagne de Lure puis du Pays de Haute-Provence, ainsi que conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur. Tête de liste PS lors des élections régionales de 2015, il est devancé au premier tour. Élu député dans la 2e circonscription des Alpes de Haute-Provence en 2012, il rejoint en 2016 le mouvement En marche, conduit par Emmanuel Macron. Il est porte-parole de ce dernier lors de la campagne présidentielle de 2017, puis est réélu député.
En , il est nommé secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement d'Édouard Philippe, une fonction qu'il occupe jusqu'en , lorsqu'il devient délégué général de La République en marche (LREM). Il est nommé ministre de l'Intérieur en et quitte alors la tête de LREM. Il occupe cette fonction notamment durant le mouvement des Gilets jaunes et le confinement de 2020.
N'étant pas reconduit dans le gouvernement de Jean Castex en , il redevient député et est élu peu après président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale.
Après la réélection d'Emmanuel Macron, Christophe Castaner se présente sous l'étiquette Ensemble aux élections législatives de 2022 dans sa circonscription. Il est finalement battu par Léo Walter, candidat NUPES-LFI, le [2].
Situation personnelle
[modifier | modifier le code]Vie privée et familiale
[modifier | modifier le code]Fils de Pierre Castaner (1933-2013), militaire, et de Marie-Claire Saint-Jean (1937-2010), femme au foyer, Christophe Castaner est le cadet d'une famille de trois enfants[3].
Son épouse est cadre de banque ; ils ont ensemble deux filles[3],[4].
En décembre 2017, selon sa déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), le patrimoine brut de Christophe Castaner est de 1,3 million d'euros, dont près de 860 000 euros de biens immobiliers[5],[6].
Jeunesse
[modifier | modifier le code]À 17 ans, il quitte le foyer familial[3] et reste deux ans à Marseille, où il gagne de l'argent notamment en jouant au poker[4]. Il se lie avec Christian Oraison, un caïd des Alpes-de-Haute-Provence de la Dream Team abattu de plusieurs balles en 2008 ; il déclare à ce sujet : « C'était mon grand frère, mon protecteur. Il m'appelait l'étudiant »[7].
Formation
[modifier | modifier le code]Il reprend ses études à l'âge de 20 ans et passe son baccalauréat en candidat libre en 1986[3].
Diplômé de la faculté de droit d’Aix-en-Provence, il est titulaire d’un Diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) de juriste d’affaires internationales et d’un diplôme de sciences pénales et de criminologie ; il complète sa formation en sciences politiques[8],[9].
Parcours politique
[modifier | modifier le code]Débuts
[modifier | modifier le code]Il s'engage en politique pendant ses études au sein du syndicat de gauche Unef-ID[10], puis dans les clubs Forum de Michel Rocard[4],[7]. Il y fait la connaissance de différentes personnalités du monde politique dont Michel Sapin, Alain Bauer, Manuel Valls ainsi qu'Olivier Faure avec qui il a gardé des liens ou encore avec Benoît Hamon avec qui il a au contraire coupé les ponts[7]. De cette période, il garde l'amertume et l'héritage de s'être vu affublé de surnoms peu élogieux de la part de responsables nationaux, qui contribueront plus tard à son éloignement du Parti socialiste et, à partir 2015, au rapprochement avec Emmanuel Macron[11]. Il devient membre du Parti socialiste en 1986[8]. Après une première expérience au sein de la Banque nationale de Paris à la direction juridique de la société, il est recruté à la direction de collectivités locales à Avignon et Paris.
En vue des élections cantonales de 1992, il est directeur de campagne de Jean-Louis Bianco qui, après avoir été ministre, deviendra président du département où il s'implantera, les Alpes-de-Haute-Provence[12].
En 1995, alors qu'il est adjoint au directeur général des services à la mairie d'Avignon, il distribue, en pleine campagne pour les élections municipales, une bande dessinée pornographique visant à discréditer Marie-Josée Roig et Alain Dufaut, ce qui lui vaut d’être condamné l’année suivante à 50 000 francs d'amende pour « diffamations et injures publiques envers particulier, fonctionnaire ou citoyen chargé d’un service public par parole, écrit, image ou moyen audiovisuel ». Il est en outre condamné à verser 51 000 francs de dommages et intérêts solidairement avec ses comparses[13].
Il devient en 1995 directeur de cabinet de Tony Dreyfus, alors maire du 10e arrondissement de Paris. Conseiller technique de Catherine Trautmann, ministre de la Culture en 1997, il devient son chef de cabinet[14] en 1998[15],[16] avant de devenir chef de cabinet de Michel Sapin, alors ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l'État, de 2000 à 2002[3].
Maire et conseiller municipal de Forcalquier
[modifier | modifier le code]Christophe Castaner se présente en 2001 à la mairie de Forcalquier. Il gagne face au maire sortant, Pierre Delmar (RPR). Réélu maire de Forcalquier et président de la communauté de communes Pays de Forcalquier - Montagne de Lure en 2008, il est un acteur actif du Pays de Haute-Provence[17]. Il est de nouveau réélu maire de Forcalquier le face à Sébastien Ginet (UMP)[18]. Le , son vice-président, Pierre Garcin, lui succède à la présidence de la communauté de communes de Forcalquier et montagne de Lure. En mai 2016, après la démission de Pierre Garcin, Christophe Castaner est réélu[19]. Il démissionne de sa fonction de maire de Forcalquier en juillet 2017[20] mais reste conseiller municipal de cette ville.
Selon le magazine Capital, après 16 ans de gestion de la ville, Christophe Castaner laisse une dette qui atteint « 7,8 millions d’euros fin 2016 (soit 1 500 euros par habitant, deux fois plus que la moyenne des communes de même taille) »[21],[22].
Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur
[modifier | modifier le code]En 2004, alors élu au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA), il se voit confier par le président Michel Vauzelle la délégation de l’aménagement des territoires. Pour la première fois, cette importante responsabilité échoit à un « alpin » , qui plus est, le plus jeune des vice-présidents de la région PACA. Il est réélu en 2010 et chargé d’une nouvelle délégation : emploi, économie, enseignement supérieur et innovation.
En février 2015, les adhérents socialistes désignent Christophe Castaner comme tête de liste pour les élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur, face à Patrick Allemand et Elsa di Méo. La liste qu’il conduit obtient au premier tour 16,6 % contre 40,6 % pour celle du Front national (FN) et 26,5 % pour celle des Républicains (LR). Suivant la consigne du Parti socialiste, Christophe Castaner décide de ne pas présenter sa liste au second tour, afin de faire barrage au FN[23],[24]. Ce choix favorise la victoire de Christian Estrosi, mais conduit à la disparition du PS du conseil régional.
Député des Alpes-de-Haute-Provence
[modifier | modifier le code]Le 17 juin 2012, il est élu député dans la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence face au candidat UMP, Jean-Claude Castel, maire de Corbières. Bien qu'ayant signé la charte Anticor qui exige le non cumul de mandats, il ne démissionne pas de sa fonction de maire de Forcalquier[25]. Membre de la commission des finances de l'Assemblée nationale, il est nommé en juillet 2012 rapporteur spécial des budgets du travail et de l'emploi.
Le , Manuel Valls, Premier ministre, confie par décret à Christophe Castaner la vice-présidence du Conseil d'orientation de la participation, de l'intéressement, de l'épargne salariale et de l'actionnariat salarié (COPIESAS)[26]. Cette instance est chargée de mener à bien les négociations à venir avec les partenaires sociaux sur l'évolution de ce dispositif. Il est rapporteur de la loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, dite loi Macron[27].
Il est porte-parole et soutien d'Emmanuel Macron pendant la campagne électorale en vue de l'élection présidentielle de 2017[28]. À l'occasion de cette campagne, sa mauvaise foi ou ses maladresses lui ont été à plusieurs reprises reprochées[29],[30],[31],[32],[33]. Il justifie son ralliement à Emmanuel Macron en expliquant qu'en politique il faut être « au bon endroit et au bon moment, sans forcément savoir ce que sera l’après ». Décrit comme ambitieux, il considère que « tous les politiques ont de l’ego. Ou alors ils mentent. Il y a peu, je téléchargeais encore La Provence à 5 heures du matin pour voir s’il y avait ma photo dans l’édition du jour »[3].
Il se présente à sa succession aux élections législatives de 2017, sous l'étiquette La République en marche (REM), dans la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Il est réélu[34].
Secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement
[modifier | modifier le code]Le , il est nommé secrétaire d’État chargé des Relations avec le Parlement. Il est également désigné porte-parole du gouvernement Édouard Philippe.
En octobre 2017, à la suite d'arrestations, il est cité parmi de potentielles cibles d'attentats qui auraient été préparés par des militants d'extrême droite[35]. Le sérieux de ce danger est démenti par le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb peu de temps après[36],[37].
Le , il quitte son poste de porte-parole du gouvernement.
Le quotidien Le Monde estime qu'il est l'un des principaux « perdants » de la crise née de l'affaire Benalla, en juillet 2018, affirmant qu'il en « sort très affaibli » et relevant notamment qu'il « a été très peu vu au banc quand l’opposition paralysait l’Assemblée nationale à coups de rappels au règlement et de suspensions de séance »[38].
Délégué général de La République en marche
[modifier | modifier le code]Le , il est élu délégué général de La République en marche, lors du congrès de novembre 2017 pour un mandat de trois ans. Le poste est non rémunéré. Castaner promet de ne pas être « le chef du mouvement » mais « un animateur, un facilitateur », avec comme objectif de « remettre le mouvement en mouvement »[39]. Il doit notamment soutenir les « référents » départementaux, dont six démissionnent, exténués, au début de l'année 2018[40]. Il rencontre des difficultés à peser sur la politique du gouvernement — lot récurrent des dirigeants de parti majoritaire selon BFM TV[41] — comme l'illustre la fin de non-recevoir que lui oppose le chef de l'État au sujet de sa proposition de taxation des droits de succession pour lutter « contre la progression des inégalités de naissance »[42]. Ayant pris son poste à contre-cœur, il le quitte en octobre 2018, « sans même un au revoir » aux permanents du QG qui s'en voient froissés, selon ses biographes Pauline Théveniaud et Jérémy Marot[43].
Ministre de l’Intérieur
[modifier | modifier le code]Le , deux semaines après la démission de Gérard Collomb, il est nommé au ministère de l'Intérieur. Lors des négociations en vue de ce remaniement, des médias se font l'écho de ses menaces de démission du gouvernement s’il n’obtenait pas le portefeuille de l’Intérieur, ce qu'il a cependant démenti. Libération, à l'origine de ces échos, maintient cette information tout en admettant qu'elle est « invérifiable »[44]. Le ministre de l'Intérieur passe du 2e au 11e rang de l'ordre protocolaire, un indicateur de « la bonne cote » d'un ministre selon Le Point, qui relève en l’occurrence « une place historiquement basse pour [ce] portefeuille »[45],[46]. Autre marque de réserve, son portefeuille est amputé des collectivités territoriales[47].
Lors du mouvement des Gilets jaunes, il gère le plus grand défi de maintien de l’ordre en France depuis plusieurs décennies[48]. Plusieurs de ses déclarations lui sont reprochées, notamment lorsqu'il accuse les Gilets jaunes de « suivre les consignes de Marine Le Pen »[49],[50]. Avec Emmanuel Macron, il est au centre des critiques des manifestants[51], de la Ligue des droits de l'homme[52] et du Parlement européen qui condamne « l'usage disproportionné de la force »[53]. En décembre 2018, après les exactions et l'échec du dispositif policier du 1er décembre lors de l'acte 3 du mouvement[54], il propose de « changer la doctrine du maintien de l’ordre », ce qui est accueilli avec réticence par certains gradés de la gendarmerie[55],[56]. Au 30 janvier, les décomptes des blessés lors des manifestations non autorisées font état d'une mort à la suite d'un tir de grenade, de 144 blessés graves parmi lesquels des journalistes et 14 victimes qui ont perdu un œil[57]. En mars 2019, l'opposition réclame sa démission[58], critiquant sa gestion de la crise, mais également sa vie privée, car des photos ou vidéos de lui en boîte de nuit ont été divulguées dans la presse people[55],[59]. Le même mois, la nouvelle doctrine de maintien de l'ordre est instaurée et vise notamment une action renforcée contre les casseurs[60],[61].
Après la dissolution de Bastion social, un mouvement au sujet duquel Christophe Castaner déclarait qu'il « incitait à la violence raciste et antisémite », il affirme avoir dans son « viseur » d'autres associations qui « colportent de la haine » et cherche un moyen légal de dissoudre Génération identitaire[62],[63],[64],[65].
Le , à l'occasion des manifestations de la fête du travail, il annonce une attaque à l’hôpital de la Salpêtrière par des manifestants ainsi que l’agression du personnel soignant et d'un policier mobilisé sur place. Des vidéos et témoignages publiés le lendemain montrent qu’il s’agissait en fait d’un mouvement de manifestants calmes cherchant à fuir des charges de police. Critiqué par une partie de la classe politique qui réclame sa démission[66] et par des médias, il revient sur ses propos le [67],[68].
À la suite de l'attentat de la rue Victor-Hugo de Lyon, le , le parquet de Paris « recadre » Christophe Castaner et Gérard Collomb[69]. Le procureur de la République reproche au ministre de l’intérieur et à son prédécesseur d’avoir pris l’initiative de communiquer sur les investigations[69].
Christophe Castaner et Laurent Nuñez sont critiqués après l'affaire Steve Maia Caniço, du nom d'un homme de 24 ans disparu dans la nuit du 21 au à Nantes, alors qu’une intervention policière avait lieu. Mediapart relève à cette occasion que, sous la présidence d’Emmanuel Macron, la France a enregistré « le pire bilan en nombre de morts et de blessés lors d'opérations de maintien de l'ordre » depuis 1968, avec notamment beaucoup de blessés pendant la crise des Gilets jaunes[70].
Le , le site Mediapart révèle que Christophe Castaner a médaillé, le précédent, plusieurs agents impliqués dans des enquêtes concernant des violences policières ayant eu lieu lors du mouvement des Gilets jaunes[71]. Le ministère de l'Intérieur assure néanmoins qu'en cas de condamnation ou « d'actes contraires à la déontologie » venant d'un fonctionnaire décoré, « la médaille de la sécurité intérieure lui sera retirée »[72].
Plusieurs dirigeants de l’opposition, essentiellement de droite[73], appellent encore une fois à sa démission en dans le cadre de l’attentat de la préfecture de police de Paris ; ils estiment que Christophe Castaner « a menti » et « est incompétent »[74]. Le ministre avait déclaré le jour même de l'attentat, le , que le tueur, qui travaillait à la préfecture de police, n'avait « jamais présenté de difficulté comportementale » ni « le moindre signe d'alerte ». Or, dès le lendemain, les révélations apportées par l'enquête, notamment des SMS échangés entre le tueur et sa femme, suggèrent une radicalisation islamiste de l'assassin[75],[76],[77].
Le , Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, avait dénoncé l'« imprudence » de Benjamin Griveaux[78] qui avait dû renoncer à sa candidature à la mairie de Paris à la suite de la diffusion de vidéos à caractère sexuel le concernant. Christophe Castaner réplique dans une « matinale radiophonique » en invoquant les séparations et divorces d’Olivier Faure. Le ministre est alors accusé par ce dernier d'avoir commis « une faute grave » en l’attaquant sur sa vie privée[79]. Il demande au président de la République de « convoquer » le ministre de l'Intérieur et d'en « tirer toutes les conséquences ». Christophe Castaner déclare peu après « regretter » ses propos s'ils ont « blessé » Olivier Faure[80].
À partir de mars 2020, il gère le confinement, décrété dans le cadre de la pandémie de la covid-19. Il met en place des restrictions de circulation sur le territoire français.
En juin 2020, après avoir ordonné une répression dure du mouvement des Gilets jaunes en 2018-2019, il est contesté par les syndicats policiers pour avoir annoncé l'interdiction de la pratique de la clé d'étranglement après la mort de Cédric Chouviat en et contribué au mouvement anti-violence policière inspiré par le meurtre de George Floyd aux États-Unis en [81]. Le , Gérald Darmanin lui succède.
Président du groupe LREM à l'Assemblée nationale
[modifier | modifier le code]Il retrouve son siège de député de la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence le [82]. Alors que Gilles Le Gendre, président du groupe LREM, en difficulté depuis la révélation dans la presse du contenu d’une note qu’il avait rédigée au sujet d’un possible remaniement ministériel, a annoncé sa prochaine démission, Christophe Castaner annonce le sa candidature à la tête du groupe, en « ticket » avec la députée des Yvelines Marie Lebec en tant que première vice-présidente[83]. Il est élu le suivant à la tête du groupe, avec 55 % des voix contre 45 % pour Aurore Bergé, députée de la 10e circonscription des Yvelines[84].
Défaite aux élections législatives de 2022
[modifier | modifier le code]En juin 2022, Christophe Castaner est candidat à sa succession aux élections législatives dans la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence, et fait également part de sa volonté d’être reconduit à la tête du groupe parlementaire LREM à l’Assemblée nationale[85]. Au premier tour, il arrive en tête avec 30,1 % des voix, juste devant le candidat de la Nupes, la coalition des partis de gauche (29,3 %)[86].
Lors du second tour, le 19 juin, Christophe Castaner est battu par son adversaire Léo Walter, candidat sous la bannière de la Nupes, arrivant deuxième avec 48,7 % des voix [87]. Il avait promis de « ne pas chercher à rebondir en politique ».
En retrait de la vie politique nationale
[modifier | modifier le code]Conseil de surveillance du grand port maritime de Marseille
[modifier | modifier le code]Par arrêté du ministre délégué chargé des Transports auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Clément Beaune, et du secrétaire d'État à la Mer auprès de la Première ministre, Hervé Berville[88], le il est nommé membre du conseil de surveillance du grand port maritime de Marseille[89] et président le 25 novembre[90].
Le 26 avril 2024, il est réélu pour cinq ans à la tête du conseil de surveillance du port[91].
Conseil d'administration d'Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc
[modifier | modifier le code]Le , Christophe Castaner est nommé par décret du président de la République Emmanuel Macron président du conseil d'administration de la société concessionnaire Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc[92].
Détail des mandats et fonctions
[modifier | modifier le code]Au niveau national
[modifier | modifier le code]- – ; – : député de la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence
- – : porte-parole du gouvernement
- – : secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement
- – : délégué général de La République en marche
- – : ministre de l'Intérieur
Au niveau local
[modifier | modifier le code]- – : maire de Forcalquier
- – : président de la communauté de communes Pays de Forcalquier - Montagne de Lure
- – : conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur et vice-président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur
- Conseiller municipal de Forcalquier
Décorations
[modifier | modifier le code]Le , Christophe Castaner est nommé au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur[93].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Pauline Théveniaud et Jérémy Marot, Le Kéké de la République, Plon, .
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API.
- « Christophe Castaner perd son siège de député dans les Alpes-de-Haute-Provence », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- Guillaume Gendron, « Christophe Castaner : l'enjoliveur », Libération, (lire en ligne).
- Bruno Jeudy, « Christophe Castaner, premier de cordée », Paris Match, , p. 62-65.
- « Christophe Castaner, député LREM de la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence - Challenges », sur www.challenges.fr (consulté le ).
- « Castaner agacé par une question sur son patrimoine: "Mes deux parents sont morts" », sur BFMTV, (consulté le ).
- « Les erreurs de jeunesse de Christophe Castaner », lejdd.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- « Portrait Christophe Castaner, le “kéké” du gouvernement » , vsd.fr, (consulté le ).
- « Qui est vraiment Christophe Castaner, le futur patron de la République en marche ? », ladepeche.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- « "Kéké", "gros bosseur", parfois "brutal"... Qui est Christophe Castaner, le nouveau ministre de l'Intérieur ? », sur Franceinfo, (consulté le )
- Prisma Média, « « Kéké », « Simplet »… Quand Christophe Castaner suscitait les railleries des barons du PS - Gala », sur Gala.fr (consulté le )
- « Alpes : "Une meilleure laïcité ne peut pas prévenir les attentats" (Bianco) », sur LaProvence.com, .
- « Diffuser une BD porno contre son adversaire, l’erreur première de Castaner », sur Marianne, (consulté le ).
- « Christophe Castaner, un premier flic de France au CV haut en couleur », sur BFMTV, (consulté le ).
- « Christophe Castaner, maire PS de Forcalquier, élu à Manosque », sur marseille.maville.com (consulté le ).
- « Gouvernement : Christophe Castaner, de porte-voix à porte-parole », sur Le Point, (consulté le ).
- Site de Christophe Castaner au PS.
- « Forcalquier : Christophe Castaner réélu à l'arraché - Haute Provence Info », sur Haute-Provence info (consulté le ).
- « Alpes : Christophe Castaner reprend les commandes de l'interco », sur LaProvence.com, (consulté le ).
- « Forcalquier : Castaner cède sa place au maire de Limans », sur laprovence.com, (consulté le ).
- « LA COÛTEUSE GESTION DE CHRISTOPHE CASTANER, LE NOUVEAU CHEF DE FILE DE LREM, À FORCALQUIER », sur capital.fr, .
- « Alpes-de-Haute-Provence : du rififi à Forcalquier », sur france3-regions.francetvinfo.fr, .
- « Régionales 2015: Christophe Castaner a plié «sous la pression» de Paris », sur 20 Minutes, .
- Stéphanie Harounyan, « En Paca, la « décision lourde et difficile » de Castaner », sur Libération, .
- « Cumul des mandats : Le maire de Grenoble passe au service après vote », sur Rue89Lyon, (consulté le ).
- Lionel Venturini, « Christophe Castaner, la caution peuple à la tête d’En marche ! », sur humanite.fr, (consulté le )
- Lilian Alemagna, « Macron, « faux moderne » ou « briseur de lignes » », sur Liberation, (consulté le ).
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- « Vu par Castaner : si Edouard Philippe détestait tant la transparence... c'était par simple discipline de groupe ! », Marianne, (lire en ligne, consulté le ).
- « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
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- « Gérard Collomb minimise le "sérieux" de la "bande" d'extrême droite arrêtée mardi », sur Le Figaro, .
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- Marie-Pierre Haddad, « Comment Emmanuel Macron fait face à des frondeurs d'un nouveau genre », sur rtl.fr, (consulté le ).
- Robin Andraca, « «Libé» s'est-il trompé en affirmant que Castaner avait menacé de démissionner ? », sur Libération, (consulté le ).
- « Les petites surprises de l'ordre protocolaire gouvernemental », sur Le Point, .
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- Député des Alpes-de-Haute-Provence
- Maire membre du Parti socialiste (France)
- Député membre de La République en marche
- Député de la XIVe législature de la Ve République
- Député de la XVe législature de la Ve République
- Député membre du Parti socialiste (France)
- Personnalité de l'UNEF-ID
- Président de communauté de communes
- Conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur
- Maire de Forcalquier
- Étudiant de l'université d'Aix-Marseille
- Candidat aux élections législatives françaises de 2007
- Secrétaire d'État français
- Membre du gouvernement Édouard Philippe
- Porte-parole du gouvernement français
- Ministre français de l'Intérieur
- Personnalité politique condamnée pour diffamation
- Personnalité politique condamnée pour injure
- Candidat aux élections législatives françaises de 2022
- Chevalier de la Légion d'honneur décoré en 2022
- Naissance en janvier 1966
- Naissance à Ollioules