Gare de Montargis
Montargis | |
Bâtiment voyageurs et entrée de la gare en 2019. | |
Localisation | |
---|---|
Pays | France |
Commune | Montargis |
Adresse | Avenue de la Gare 45200 Montargis |
Coordonnées géographiques | 48° 00′ 25″ nord, 2° 44′ 35″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | SNCF |
Exploitant | SNCF |
Code UIC | 87684001 |
Site Internet | La gare de Montargis, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions |
Services | TER Fret SNCF |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache Villeneuve-Saint-Georges à Montargis Montargis à Sens Les Aubrais - Orléans à Montargis |
Voies | 5 + voies de service |
Quais | 4 |
Transit annuel | 1 531 226 voyageurs (2022) |
Zone | Tarification Île-de-France non applicable |
Altitude | 89 m |
Historique | |
Mise en service | |
Correspondances | |
Bus | Voir Intermodalité |
modifier |
La gare de Montargis est une gare ferroviaire française de la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache. Elle est située sur le territoire de la commune de Montargis, dans le département du Loiret, en région Centre-Val de Loire.
Ouverte en 1860 par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), c'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains de la ligne R du Transilien et du réseau TER Centre-Val de Loire.
Situation ferroviaire
[modifier | modifier le code]Établie à 89 mètres d'altitude, la gare de Montargis, est située au point kilométrique (PK) 117,679 de la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache, entre les gares ouvertes de Ferrières - Fontenay (s'intercale la gare fermée de Cepoy) et de Nogent-sur-Vernisson (s'intercale celle également fermée de Solterre)[1],[2].
Elle est également l'aboutissement, au PK 124,486[1], de la ligne de Villeneuve-Saint-Georges à Montargis, partiellement déclassée, et au PK 180,0 de la ligne des Aubrais - Orléans à Montargis, non exploitée. Elle est aussi l'origine, au PK 117,69, de la ligne de Montargis à Sens, partiellement utilisée en trafic fret[3].
Histoire
[modifier | modifier le code]Gare PLM (1860-1937)
[modifier | modifier le code]La gare de Montargis est mise en service lors de l'ouverture à l'exploitation, par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), de sa ligne de Moret à Montargis, le , comme première section de la ligne de Paris à Lyon par le Bourdonnais[4]. La ligne s'arrête à Châlette-sur-Loing où est édifiée une gare terminus provisoire, au nord de Montargis dont elle est séparée par le Loing. Cette situation est le résultat de nombreuses discussions car il était difficilement envisageable d'implanter la gare dans cette ville fortifiée. Le conseil municipal de Montargis a prévu de créer une avenue reliant la gare avec le cœur de la ville. La gare est en partie construite de manière provisoire ; le bâtiment voyageurs et le buffet sont en bois[a] tandis que la halle à marchandises et le dépôt des locomotives avec rotonde couverte, à seize pans, prévue pour 24 machines et une remise pour six autres, sont en maçonnerie. La ligne à voie unique permet un service réduit quotidien de quatre omnibus dans chaque sens, l'un d'entre eux circulant la nuit[6].
La deuxième partie de la première section, de Montargis à Nevers, est mise en service le par la Compagnie du PLM[7]. La deuxième voie est opérationnelle en novembre 1862 et la gare définitive est construite en 1863, toujours à Châlette mais légèrement plus au sud que la gare provisoire. La municipalité annexe alors le quartier de la gare dans le territoire de Montargis[6].
-
Bâtiments annexes et faisceau de voies de service en cours d'installation, en juillet 1861.
-
Le Bâtiment voyageurs vu de la cour, en 1863.
-
Bâtiment voyageurs, voies et quais en cours de finition, en 1863.
Le , la Compagnie du PLM met en service le tronçon de Maisse à Montargis de sa section de Corbeil à Montargis[8]. Le , la Compagnie du chemin de fer d'Orléans à Châlons ouvre à l'exploitation sa ligne de Montargis à Sens[9],[b]. Lors de son ouverture, la ligne ne dispose que d'une voie unique ; il faut attendre le pour que son exploitation soit complète[10].
En 1911, la gare, nommée « Montargis », figure dans la « Nomenclature des gares stations et haltes du PLM »[11]. C'est une gare de passage de la ligne de Moret-les-Sablons à Nîmes, située entre la station de Cepoy et la gare de Solterre[12]. Elle peut expédier et recevoir des dépêches privées[13]. Elle est ouverte au service complet de la grande vitesse et à celui de la petite vitesse[14].
Gare SNCF (depuis 1938)
[modifier | modifier le code]Au début des années 1980, Montargis bénéficie du premier poste d'aiguillage moderne de la ligne, un poste d'aiguillage tous relais géographique (PRG) qui permet de rationaliser le plan des voies, devenues pléthoriques au fil du temps, et de supprimer l'arrêt général, autorisant ainsi le passage en gare à une vitesse plus importante[15]. En 1985, c'est une gare de première classe ; son trafic annuel de voyageurs est de 237 675 billets et de 9 024 abonnements et son trafic de marchandises, notamment des céréales, représente un total de 78 438 tonnes à la réception et de 71 319 tonnes à l'expédition[16].
En mars 2019, le parking de la gare rouvre en bénéficiant de 82 places supplémentaires après deux mois de travaux ; leur coût total, hors taxes, s'est élevé à 360 000 €, pris en charge par l'agglomération (127 000 €), le département (144 000 €) et la région (89 000 €)[17].
Fréquentation de la gare
[modifier | modifier le code]De 2015 à 2022, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[18].
Année | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voyageurs | 1 588 011 | 1 588 939 | 1 673 680 | 1 642 327 | 1 717 950 | 1 002 392 | 1 230 767 | 1 531 226 |
Voyageurs et non voyageurs |
1 985 014 | 1 986 174 | 2 092 101 | 2 052 909 | 2 147 437 | 1 252 990 | 1 538 459 | 1 914 033 |
Service des voyageurs
[modifier | modifier le code]Accueil
[modifier | modifier le code]Gare SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs ouvert tous les jours de 4 h à 1 h 10, avec un guichet ouvert du lundi au vendredi de 6 h 5 à 20 h 25, les samedis de 6 h 10 à 20 h 50 et les dimanches et jours fériés de 7 h 10 à 21 h. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transports. Pour l'accessibilité, elle propose les services Accès TER et Accès plus avec réservation par téléphone[19]. Un tunnel piétonnier souterrain permet le passage d'un quai à l'autre.
-
Le souterrain.
-
Accès à l'un des quais.
-
Voies et quais.
Desserte
[modifier | modifier le code]Montargis est le terminus de trains de la ligne R du Transilien en provenance de Paris-Gare-de-Lyon[20]. Elle est aussi desservie par des trains du réseau TER Centre-Val de Loire circulant entre Paris-Bercy et Nevers[19].
-
Rame Z 57000 de la ligne R du Transilien.
-
Rame Z 20500 de la ligne R du Transilien.
-
Arrivée d'un train Corail Nevers – Paris.
Intermodalité
[modifier | modifier le code]Elle est desservie par les transports en commun routiers : lignes 4, 6, 10, 11, 12, 13, 14 et 15 du réseau de cars interurbains régional Rémi, et lignes 1, 2, 4 du réseau de bus Amelys. Un parking est disponible à proximité[19].
Service des marchandises
[modifier | modifier le code]Cette gare est ouverte au service du fret[21] (train massif seulement).
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- En novembre 1860, les constructions provisoires, en bois, de la gare ont un coût estimé de 90 500 francs pour un buffet, un bâtiment pour le chef de gare, un bâtiment pour les facteurs, des cabinets, un local pour les correspondances, un bâtiment pour les voyageurs, un local pour des bouillottes, une remise des voitures et un magasin de la voie[5].
- La ligne de Montargis à Sens est reprise en 1878 par l'Administration des chemins de fer de l'État, puis par la Compagnie du PLM en 1883[9].
Références
[modifier | modifier le code]- Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, vol. 2 : lignes 601 à 990, Paris, La Vie du rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), « [750/1] Moret - Cosne-S/Loire », p. 94.
- Chaintreau 1987, p. 42.
- « Ligne de Montargis à Sens », sur Histoire de lignes oubliées…, (consulté le ).
- Palau 2001, p. 108.
- « Le prix de revient estimé des constructions provisoires de la gare de Montargis », Nouvelles annales de la construction, no 6e année, , p. 161 (lire en ligne, consulté le ).
- Palau 2001, p. 109.
- Palau 2001, p. 136.
- François et Maguy Palau, Le rail en France : Le second Empire, t. 3 : 1864-1870, Paris, Palau, , 239 p. (ISBN 2-950-9421-3-X, BNF 39191508), « 10.7. Maisse-Montargis : 6 mai 1867 », p. 109.
- « Ligne de Montargis à Sens », sur Histoire de lignes oubliées..., (consulté le ).
- Rasserie 1988, p. 13.
- PLM 1911, p. 30.
- PLM 1911, p. 88.
- PLM 1911, p. 30 et 5.
- PLM 1911, p. 30, 50 et 64.
- Rasserie 1988, p. 36.
- Rasserie 1988, p. 55.
- « Aménagement : 82 nouvelles places sur le parking de la gare de Montargis », La République du Centre, (consulté le ).
- « Fréquentation en gares : Montargis », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
- « Gare de Montargis », sur ter.sncf.com/centre-val-de-loire (consulté le ).
- « Montargis », sur transilien.com (consulté le ).
- Site fret SNCF : la gare de Montargis.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- PLM, Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée : Nomenclature des gares stations et haltes, Paris, Impr. Maulde, Doumenc, , 173 p. (lire en ligne). .
- André Cheval, « Rénovation du bâtiment voyageurs », La Vie du Rail, no 879, , p. XVII.
- Jean Chaintreau, Le Chemin de fer à Montargis et dans le Gâtinais : des origines à nos jours, Le Mée-sur-Seine, Éditions Amatteis, , 301 p. (ISBN 2-86849-046-8). .
- B. Guerin, « En bref... Travaux de rénovation en gare de Montargis », La Vie du Rail, no 2122, , p. 42.
- André Rasserie, Le Bourbonnais 150 ans d'histoire, Grenoble, Presses et éditions ferroviaires, , 65 p. (ISBN 2-905447-05-2). .
- François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Le second Empire, t. 2 : 1858-1863, Paris, Palau, , 223 p. (ISBN 2-950-94212-1, BNF 37658881), « 5.10 Moret-Montargis 14 août 1860 et 5.26 Montargis-Nevers 21 septembre 1861 », p. 108-109 et 136. .
- Bernard Collardey, « De Paris à Nimes La traversée du Bourbonnais et des Cévennes », Rail Passion, no Hors-Série N°27, (lire en ligne).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des gares de la région Centre-Val de Loire
- Liste des gares du réseau Transilien
- Transports dans le Loiret
- Ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache
- Schéma de la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache
- Ligne de Villeneuve-Saint-Georges à Montargis
- Ligne de Montargis à Sens
- Ligne des Aubrais - Orléans à Montargis
- Ligne Paris - Clermont-Ferrand
Liens externes
[modifier | modifier le code]- La gare de Montargis, sur le site officiel Transilien de la SNCF
- La gare de Montargis, sur le site officiel SNCF / TER Centre-Val de Loire
- Ressource relative au transport :
- « Gare : Montargis », sur massifcentralferroviaire.com.
Origine | Arrêt précédent | Train | Arrêt suivant | Destination | ||
---|---|---|---|---|---|---|
Paris-Bercy | Paris-Bercy ou Nemours - Saint-Pierre |
TER Centre-Val de Loire | Nogent-sur-Vernisson | Nevers | ||
Paris-Gare-de-Lyon | Souppes - Château-Landon ou Ferrières - Fontenay |
|
Terminus | Terminus |