Lillebonne
Lillebonne | |||||
De haut en bas et de gauche à droite : Juliobona, musée gallo-romain de Lillebonne avec le centre-ville en fond, pris depuis le théâtre antique ; théâtre antique ; église Notre-Dame de Lillebonne ; Apollon découvert à Lillebonne ; château médiéval de Lillebonne. |
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Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Le Havre | ||||
Intercommunalité | Caux Seine Agglo (siège) |
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Maire Mandat |
Christine Déchamps 2020-2026 |
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Code postal | 76170 | ||||
Code commune | 76384 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Lillebonnais | ||||
Population municipale |
8 729 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 595 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
22 080 hab. (2021) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 31′ 08″ nord, 0° 32′ 03″ est | ||||
Altitude | Min. 0[1] m Max. 133[1] m |
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Superficie | 14,66 km2 | ||||
Type | Centre urbain intermédiaire | ||||
Unité urbaine | Lillebonne (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Lillebonne (commune-centre) |
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Élections | |||||
Départementales | Bolbec | ||||
Législatives | 5e circonscription de la Seine-Maritime | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
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Liens | |||||
Site web | https://www.lillebonne.fr | ||||
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Lillebonne [lil(ə)bɔn(ə)] est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime, en région Normandie.
Lillebonne, de son nom gallo-romain Juliobona, fut une grande cité marchande à l'époque romaine, elle en garde des vestiges remarquables dont un théâtre antique.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Lillebonne est située à 35 km en amont du Havre, sur la rive droite de la Seine, mais en retrait de quelques kilomètres du fleuve.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Les communes limitrophes sont Quillebeuf-sur-Seine, La Frénaye, Gruchet-le-Valasse, Lintot, Port-Jérôme-sur-Seine, Saint-Antoine-la-Forêt, Saint-Jean-de-Folleville et La Trinité-du-Mont.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 824 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Petiville à 8 km à vol d'oiseau[5], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 844,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Paysages
[modifier | modifier le code]Milieux naturels et biodiversité
[modifier | modifier le code]Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Lillebonne est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lillebonne[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[10],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lillebonne, dont elle est la commune-centre[Note 3],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 6 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]Ses 1 466 ha[1] sont répartis ainsi : 48 % de surface agricole utile (709 ha), 20 % de surface urbanisée (298 ha), 15 % d'infrastructures (219 ha) et 15 % de surface boisée (211 ha).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (49,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (35,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (31,8 %), forêts (18,6 %), zones urbanisées (18 %), prairies (11,5 %), zones agricoles hétérogènes (7,4 %), terres arables (6,8 %), eaux continentales[Note 4] (6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Logement
[modifier | modifier le code]En 2020, le nombre total de logements dans la commune était de 4 475, alors qu'il était de 4 456 en 2015 et de 4 281 en 2010[I 2].
Parmi ces logements, 92,4 % étaient des résidences principales, 0,9 % des résidences secondaires et 6,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 50,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 48,3 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Lillebonne en 2020 en comparaison avec celle de la Seine-Maritime et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (0,9 %) inférieure à celle du département (4,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 35,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (35,8 % en 2015), contre 53 % pour la Seine-Maritime et 57,5 pour la France entière[I 4].
Typologie | Lillebonne[I 2] | Seine-Maritime[I 5] | France entière[I 6] |
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Résidences principales (en %) | 92,4 | 87,9 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 0,9 | 4,1 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 6,7 | 8,1 | 8,2 |
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]Risques naturels et technologiques
[modifier | modifier le code]Qualité de l'environnement
[modifier | modifier le code]Toponymie
[modifier | modifier le code]Lillebonne est mentionnée au IIIe siècle dans la Géographie de Ptolémée[14] sous le nom gallo-romain de Juliobona, à l'origine du nom actuel.
Juliobona est composé de deux éléments :
- Julio-, forme préfixée de l'anthroponyme Julius, donné en l'honneur de Jules César (Caius Julius Caesar) ;
- bona, terme gaulois (celtique) désignant soit une « fondation urbaine » soit une « source »[15].
Juliobona est donc « la ville fondée sous Jules César » ou « la ville fondée en l'honneur de Jules César ».
Histoire
[modifier | modifier le code]Antiquité
[modifier | modifier le code]Lillebonne a une longue histoire qui remonte à un peuple de la Gaule belgique, les Calètes (qui ont donné leur nom au pays de Caux), dont elle fut un temps la capitale.
Les Calètes choisirent d'implanter leur capitale sur un nœud de communication stratégique pour le commerce à destination de la Britannia par la mer et du centre de la Gaule par la Seine.
La période de la paix romaine (Ier et IIe siècles)
[modifier | modifier le code]Durant la période gallo-romaine, elle connut une grande prospérité liée à la présence d'un port sur la Seine.
Elle était environnée de riches villae et de domus ainsi que de quartiers d'habitations plus modestes, parfois péri urbains, dont la connaissance a sensiblement augmenté grâce à des interventions archéologiques récentes.
Le Bas-Empire
[modifier | modifier le code]Durant cette période de troubles (invasions, guerres civiles), les pierres des édifices gallo-romains furent réemployées pour la construction de murailles de protection (et beaucoup plus tard, pour la construction de l'abbaye de Jumièges). L'enceinte délimitait alors une aire urbaine d'environ 50 hectares.
Les vestiges
[modifier | modifier le code]Des fouilles effectuées tout au long du XIXe siècle permirent cependant de mettre au jour de nombreux vestiges. Depuis l'année 2007, de nouvelles fouilles sont en cours ; elles ont permis de mieux connaître l'attribution du théâtre[16].
- En 1823 une importante statue d'Apollon en bronze recouvert de feuilles d'or d'une hauteur de 1,90 m fut découverte à proximité du théâtre antique. Elle a été datée du IIe siècle et se trouve au musée du Louvre depuis 1853.
- L'importante mosaïque de Lillebonne, bien conservée et représentant une chasse au brame (des cerfs), provient d'une villa suburbaine et est exposée au musée des antiquités de Rouen. Cette technique de chasse au cerf apprivoisé est caractéristique de la tradition gauloise, bien que le style de la mosaïque soit romain.
-
Apollon de Lillebonne, bronze doré du IIe siècle, musée du Louvre.
-
Tête d'un dieu romain en bronze, retrouvée à Lillebonne, Musée des antiquités de la Seine-Maritime.
-
Grande Mosaïque de Lillebonne retrouvée à Lillebonne, Musée des antiquités de la Seine-Maritime.
Moyen Âge
[modifier | modifier le code]Au Moyen Âge, un concile se réunit dans la bourgade en 1080. Rassemblant le clergé de la région, il rappelle un ensemble de règles sur la morale, le dogme et la liturgie.
Le XVIe siècle
[modifier | modifier le code]Pour Lillebonne, les guerres de Religion se finissent en , quand le capitaine de Bois-Rosé rallie la ville à Henri IV après sa conversion au catholicisme[17].
Chronologie d'ensemble
[modifier | modifier le code]D'après Jean Mesqui, Lillebonne a joué un rôle important dans l'histoire normande[18] :
- Ier siècle : démarrage précoce de l'urbanisation, dès la période d'Auguste, suivie de la construction de l'amphithéâtre à la fin du Ier siècle.
- IIe et IIIe siècles : développement urbain, avec extension maximale de la ville.
- Fin du IIIe siècle : incendie et réduction conséquente de la surface de la cité. Construction de l'enceinte gallo-romaine (castrum).
- XIe siècle : le château de Lillebonne fait partie des résidences préférées par les ducs de Normandie. Guillaume Le Conquérant y aurait rassemblé les nobles de Normandie pour décider de partir à la conquête de l'Angleterre en 1066. En 1080, le duc-roi tient un concile à Lillebonne.
- 1162 : séjour au château d'Henri II Plantagenêt, qui y tient un concile.
- Vers 1187 : le château est donné par Henri II Plantagenêt à Renaud de Dammartin.
- 1211 : confiscation du château par Philippe Auguste et construction du donjon circulaire.
- 1226 : Philippe Hurepel de Clermont, comte de Boulogne, confirme avoir reçu le château du roi Louis VIII.
- Vers 1275 : Lillebonne passe à la maison d'Harcourt, par mariage de Jeanne, vicomtesse de Châtellerault, héritière de Mahaud de Dammartin, et de Jean II d'Harcourt, dit le Preux.
- 1418 : le château est pris par les Anglais. Il est attribué à Thomas Beaufort, duc d'Exeter, puis, en 1422, à Jean de Lancastre, duc de Bedford, gouverneur de Normandie et régent de France.
- 1449 : Charles VII reprend Lillebonne aux Anglais. Lillebonne revient à la famille d'Harcourt.
- 1496 : Jean IV de Rieux, petit-fils de Jeanne d'Harcourt et de Jean III de Rieux, se voit confirmer la possession de Lillebonne à la suite d'un procès qui durait depuis un demi-siècle avec Marie d'Harcourt, sœur de Jeanne, et ses descendants.
- 1517 : construction de l'église Notre-Dame en dehors de l'enceinte du castrum gallo-romain, afin de se trouver dans l'agglomération.
- 1532 : Louise de Rieux apporte Lillebonne à René de Lorraine, marquis d'Elbeuf et comte de Brionne. La vicomté, puis comté de Lillebonne demeure ensuite dans les possessions des ducs d'Elbeuf. Charles II, banni en 1631, mourut en 1657 couvert de dettes, et pendant cinquante ans les créanciers et leurs descendants tentèrent de récupérer leurs mises.
- 1701 : les créanciers des ducs d'Elbeuf vendent le comté de Lillebonne à Marie-Angélique Fabert, marquise de Mailleraye, épouse de François d'Harcourt, marquis de Beuvron, dont le fils Henri avait été promu duc d'Harcourt en 1700.
- XVIIIe siècle : le comté de Lillebonne demeure dans les possessions de la famille d'Harcourt, jusqu'à François-Henri d'Harcourt, gouverneur de Normandie.
- 1778 : visite de Louis XVI et Marie-Antoinette.
- 1790 : M. Catel, curé de Lillebonne, devient le premier maire.
- 1790 : émigration du duc d'Harcourt. Le domaine est vendu comme bien national et les terres servent à l'implantation d'usines. Le château est confisqué par la municipalité, qui le loue à un laboureur du Valasse. En 1802, le château est occupé par l'instituteur.
- 1808 : le château est remis aux mains des descendants de Francois-Henri d'Harcourt.
- 1823 :
- ouverture du service des diligences du Havre à Rouen.
- Absorption des communes instituées par la Révolution française du Mesnil et de Saint-Denis[19]
- 1829 : vente du château à Pierre-Abraham Levesque, manufacturier d'indiennes et de cotonnades.
- 1856 : le projet de construction d'un port d'abordage est approuvé le ; il reçoit le nom de Port-Jérôme[20].
- 1861 : excursion à Port-Jérôme de l'empereur Napoléon III[21] (borne souvenir au passage d'eau du même nom de la visite d'inspection du dont Le Moniteur rend compte dans ses colonnes[22]).
- 1871 : occupation par les Prussiens.
- Seconde Guerre mondiale : occupation de la ville par les troupes allemandes.
- 1944 : bombardement de la ville par l'aviation britannique.
- 1955 : construction du premier groupe HLM.
- 1982 : nouveau plan de circulation et aménagement piétonnier.
- 2005 : aménagement plan de circulation et route du Patrimoine.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Rattachements administratifs et électoraux
[modifier | modifier le code]Rattachements administratifs
[modifier | modifier le code]La commune se trouve dans l'arrondissement du Havre du département de la Seine-Maritime.
Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Lillebonne[19]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
[modifier | modifier le code]Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Bolbec
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la cinquième circonscription de la Seine-Maritime.
Intercommunalité
[modifier | modifier le code]Lillebonne était le siège de la communauté de communes de Port-Jérôme, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 2000 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le , la communauté de communes Caux vallée de Seine, transformée en 2016 en communauté d'agglomération. Celle-ci prend en 2017 le nom de Caux Seine Agglo, dont est donc membre la commune.
Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Lors du second tour des élections municipales de 2014 dans la Seine-Maritime[23], la liste DVD menée par Philippe Leroux obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 854 voix (51,25 %, 23 conseillers municipaux élus dont 7 communautaires), devançant très largement celles menées respectivement par[24] :
- Frédéric Noel (PS-PCF-EELV, 1 343 voix, 37,13 %, 5 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires) ;
- Mourad Bettahar (DVG, 420 voix, 11,61 %, 1 conseiller municipal élu).
Lors de ce scrutin, 43,23 % des électeurs se sont abstenus.
Au premier tour des élections municipales de 2020 dans la Seine-Maritime, la liste DVG menée par Christine Deschamps obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 242 voix (52,83 %, 22 conseillers municipaux élus dont 6 communautaires), devançant de 133 voix celle DVD menée par le maire sortant Philippe Leroux, qui a recueilli 1 109 voix (1 109 voix (47,17 %, 7 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires).
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 59,76 % des électeurs se sont abstenus[25].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Jumelages
[modifier | modifier le code]Équipements et services publics
[modifier | modifier le code]Eau et déchets
[modifier | modifier le code]Espaces publics
[modifier | modifier le code]Enseignement
[modifier | modifier le code]La commune relève de l'académie de Normandie. Lycée Guillaume-le-Conquérant.
Postes et télécommunications
[modifier | modifier le code]Santé
[modifier | modifier le code]Justice, sécurité, secours et défense
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[35].
En 2021, la commune comptait 8 729 habitants[Note 5], en évolution de −2,61 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,3 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 4 185 hommes pour 4 660 femmes, soit un taux de 52,69 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,90 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
[modifier | modifier le code]L' industrie pétrolière est présente dans le paysage de la commune, du fait de :
- la raffinerie de Port-Jérôme-Gravenchon, appartenant à une filiale d'ExxonMobil[39], est une des plus importantes de France.
En outre, le bac de Port-Jérôme relie Lillebonne à la rive gauche de la Seine à hauteur de Quillebeuf-sur-Seine.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Le théâtre antique :
Le théâtre gallo-romain de Lillebonne a connu trois états de construction, d'après les connaissances actuelles, entre les Ier et IIIe siècles de notre ère. Elles ne sont pas encore entièrement datées, d'où l'utilité des fouilles archéologiques menées entre 2007 et 2010, par Vincenzo Mutarelli.
Le premier état, aujourd'hui très partiellement dégagé, était semble-t-il un petit théâtre de type romain, qui fut vite remplacé par un autre édifice, plus grand, qui correspond aux états II et III identifiés par les archéologues. Cette évolution architecturale s'adapte à la demande, ce qui explique qu'il a la forme d'un « théâtre-amphithéâtre », c'est-à-dire qu'il possède un « orchestra » plus grand que pour un théâtre, pouvant servir d'arène, mais conserve un bâtiment de scène, aujourd'hui inaccessible car situé sous une route[40].
- Le château ducal[41]
Il s'est implanté à l'angle de l'ancienne cité gallo-romaine. Il en demeure aujourd'hui une tour maîtresse de Philippe Auguste[42]( Classée MH (1862)), qui a été modifiée dans ses parties hautes au XVe siècle. La tour octogonale date de la fin du XIIIe siècle ; elle peut être attribuée à Jean II d'Harcourt. La tour du Chartrier du XIIIe siècle a été transformée vers 1870 ; le magnifique logis roman, qui datait probablement d'Henri II, a été définitivement détruit en 1832, et une maison de maître[43] a été construite dans l'enceinte du château par Théodore Huchon[44], vers 1870, pour le propriétaire Pierre Gustave Lauger, sur le modèle du « château des Aygues » d'Étretat[45], construit quelques années auparavant pour Amédée Boyer, le propriétaire de l'eau de Mélisse[18].
- L'église Notre-Dame[46] a été construite pour remplacer l'église Sainte-Marie-du-Château détruite à la fin de la guerre de Cent Ans. Elle a été consacrée en 1517. Le clocher est terminé en 1537 par Michel Delafosse, maçon, avec du calcaire de Plaimbosc et Antoine Cachedieu, charpentier. En 1540, le maçon Michel Delafosse exécute les meneaux des baies et termine la voûte de la tour avec le maçon Michel Combart. Le portail est refait en 1553 par Henry Deshayes, maçon. En 1562, les verrières cassées par les Protestants sont refaites par Joseph Gueroult. En 1594, Richard et Jehan Lemarchand réparent et refont des verrières. Les chapelles latérales de la nef sont construites à la fin du XVIe siècle. En 1622, une verrière (conservée) est faite par Jean Lemarchand peintre-verrier. En 1729 est construite la sacristie avec les matériaux du jubé et le berceau de la nef est refait. En 1825 le côté sud de la nef est refait avec les matériaux de démolition de l'église Saint-Denis par Louis Vessel, maçon. En 1873, l'architecte Simon reconstruit le chœur. En 1884, le clocher est restauré[47] Classé MH (1846).
- Le Juliobona, musée gallo-romain de Lillebonne.
On peut admirer dans ce musée municipal des collections de poteries, de verrerie, de mobilier funéraire ainsi qu'une exposition de monnaies romaines parmi lesquelles un unique et très rare[48] denier de Galba trouvé dans la région.
Au deuxième étage sont présentés des objets d'art et traditions populaires avec une large place à la poterie de Mélamare.
- L'église-musée aménagée dans l'ancienne église du Mesnil, et consacrée à la minéralogie et aux fossiles trouvés essentiellement dans le pays de Caux Val de Seine.
- Conservatoire à rayonnement départemental (CRD) de Caux Seine Agglo.
Lillebonne dans les arts et la culture
[modifier | modifier le code]Littérature
[modifier | modifier le code]Lillebonne est citée dans le poème d'Aragon, Le Conscrit des cent villages.
Peinture
[modifier | modifier le code]Plusieurs peintres ont été inspirés par Lillebonne :
- John Sell Cotman en 1822.
- Richard Parkes Bonington.
- Georges Snell (aquafortiste) en 1848[49].
- Joseph Mallord William Turner en 1823[50] et en 1832[51].
-
Tour ronde, château de Lillebonne (Normandie) par John Sell Cotman en 1822.
-
Ouvriers sur la route près de Lillebonne par Richard Parkes Bonington (avant 1828).
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Albert Glatigny (1839-1873), poète, y est né.
- Jean Flori (1936-2018), historien médiéviste, y est né.
- Annie Ernaux (1940), écrivaine, prix Nobel de littérature 2022, y est née.
- Daniel Authouart (1943), peintre, y est né.
- Geoffrey Oryema (1953), musicien et chanteur ougandais, a vécu à Lillebonne.
- Pascal Drieu (1959-), footballeur français, y est né.
- Bertrand Cantat (1964- ), a vécu à Lillebonne dans le quartier de Fontaine Bruyère.
- Jean-Louis Harel (1965-), coureur cycliste, médaillé olympique, y est né.
- Manu El Paso (1981-), catcheur international français, y est né.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | De gueules à deux fasces d'or[52]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Abbé Héronval, Lillebonne (Juliabona ou Juliobona), Paris-Auteuil, Imprimerie des orphelins-apprentis, , 502 p. (BNF 34120063, lire en ligne), sur Gallica.
- Claude Lechevalier, Gérard Fosse, Jean-Pierre Watté, Eric Follain, Jacques Le Maho, Jean-Marie Cahagne, Alain Avenel et al, Lillebonne : des origines à nos jours, Lillebonne, Ville de Lillebonne, , 155 p. (ISBN 2950401805, BNF 35570454).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la musique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- « Dossier complet : Commune de Lillebonne (76384) », Recensement général de la population de 2020, INSEE, 14/11//2023 (consulté le ).
- Résumé statistique de Lillebonne sur le site de l'Insee
- « Lillebonne » sur Géoportail.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Lillebonne comprend deux villes-centres (Lillebonne et Port-Jérôme-sur-Seine) et deux communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]Site de l'Insee
[modifier | modifier le code]- Insee, « Métadonnées de la commune de Lillebonne ».
- « Chiffres clés - Logement en 2020 à Lillebonne » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2020 à Lillebonne - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2020 à Lillebonne - Section LOG T7 » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2020 dans la Seine-Maritime » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2020 dans la France entière » (consulté le ).
Autres sources
[modifier | modifier le code]- « Répertoire Géographique des Communes (Rev 2) - 2010 », sur le site de l'IGN.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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- Blaise Diagne, « Saga des municipales : Lillebonne 2001, Philippe Leroux s’engage dans la brèche : Histoire. Les prochaines élections municipales auront lieu les dimanches 15 et 22 mars 2020. À l’approche de ce rendez-vous, « Paris-Normandie » ouvre son livre d’histoire politique locale et revient sur les scrutins précédents qui ont marqué les vingt-cinq dernières années. Pour chaque épisode, le récit d’une victoire ou d’une grande claque », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ) « Philippe Leroux, chef de file sortant de l’opposition de droite lillebonnaise, lui a ravi la mairie dans un mouchoir de poche. 1 897 voix en sa faveur, contre 1 837 voix pour le maire socialiste sortant. Un coup de théâtre qui provoque alors le « chahut dans la salle », certainement parce qu’il met fin à 24 ans de mandature socialiste ».
- « Nicolas Beaussart : « Je ne me représente pas » : Dans cette interview, le maire de Lillebonne, Nicolas Beaussart, annonce qu'il ne briguera pas un second mandat. Il explique pourquoi et se lâche... », Le Courrier cauchois, (lire en ligne, consulté le ).
- « Lillebonne : le nouveau maire multiplie les rendez-vous : Philippe Leroux multiplie les rendez-vous et les prises de contact pour mettre en œuvre, sans attendre, son programme… », Le Courrier cauchois, (lire en ligne, consulté le ).
- « Lillebonne. Christine Déchamps, première femme maire de la ville », Le Courrier cauchois, (lire en ligne, consulté le ) « De son côté, Philippe Leroux faisait forcément grise mine. Le maire sortant, élu par deux fois auparavant (2001 et 2014), a finalement essuyé sa deuxième défaite après celle de 2008. Sans comparer ces deux échecs, il a insisté sur "le contexte particulier", intervenant au lendemain de l'allocution du Premier ministre et du passage au stade 3 dans la lutte contre le coronavirus ».
- Laura Martin, « Municipales 2020. À Lillebonne, la nouvelle maire Christine Déchamps est installée : Mercredi 27 mai 2020, Christine Déchamps a pris ses fonctions de maire entourée de ses adjoints », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ) « Christine Déchamps, première femme maire de Lillebonne, a été élue avec 22 voix et 7 votes blancs ».
- « Que sera l’année 2024 à Lillebonne ? La maire Christine Déchamps annonce des travaux « ambitieux » : Alors que l’année 2024 débute, nous avons demandé aux maires des plus importantes communes du pays de Caux de nous parler de leurs projets à travers quatre thématiques : la culture, les familles, les associations, l’aménagement du territoire. Aujourd’hui, Christine Déchamps, maire de Lillebonne. », Paris-Normandie, (lire en ligne , consulté le ).
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