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Metzervisse

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Metzervisse
Metzervisse
La « Grand Rue ».
Blason de Metzervisse
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Thionville
Intercommunalité Communauté de communes de l'Arc mosellan
(siège)
Maire
Mandat
Pierre Heine
2020-2026
Code postal 57940
Code commune 57465
Démographie
Gentilé Metzervissois
Population
municipale
2 272 hab. (2021 en évolution de −0,13 % par rapport à 2015)
Densité 253 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 18′ 57″ nord, 6° 17′ 11″ est
Altitude Min. 173 m
Max. 256 m
Superficie 8,99 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Metzervisse
(ville isolée)
Aire d'attraction Luxembourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Metzervisse
(bureau centralisateur)
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
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Metzervisse
Géolocalisation sur la carte : France
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Metzervisse
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Metzervisse
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Metzervisse
Liens
Site web www.metervisse.fr

Metzervisse (prononcé [mɛːt.'sɛʁ.vis]) est une commune française située dans le département de la Moselle en région Grand Est.

Ce village est le chef-lieu du canton éponyme depuis 1802, ses habitants sont appelés les Metzervissois et sont au nombre de 2272 en 2021.

Géographie

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La commune de Metzervisse se trouve dans le pays thionvillois ; à 10 km au Sud-Est de Thionville, 33 km au Nord-Est de Metz et 47 km au Sud-Est de Luxembourg-Ville.

Communes limitrophes de Metzervisse
Stuckange Distroff Inglange
Volstroff Metzervisse Buding
Metzeresche

Écarts et lieux-dits

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Litschemergredt : situé à 600 m du village, des fours à chaux y sont construits entre 1896 et 1900[1].

Voies de communication et transports

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Le territoire communal de Metzervisse est traversé par les routes D918, D118c, D56 et D60.

Il est aussi traversé par la ligne de Thionville à Anzeling, sur laquelle se trouve la gare de Metzervisse.

Hydrographie

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La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Bibiche et le ruisseau de Metzerwisse[Carte 1].

La Bibiche, d'une longueur totale de 22,6 km, prend sa source dans la commune de Bettelainville et se jette dans la Moselle à Basse-Ham, après avoir traversé dix communes[2].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Metzervisse.

La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du ruisseau la Bibiche, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 797 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Malancourt », sur la commune d'Amnéville à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 884,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −17,9 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Au , Metzervisse est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Metzervisse[Note 2], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[13],[14].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (76,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,7 %), prairies (15,8 %), forêts (14,1 %), zones urbanisées (14 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

En francique lorrain, ce village est appelé Metzerwis[16], avec l'accent tonique placé sur le « i » qui est long[1].

Dans les années 1980, les habitants âgés raccourcissent généralement ce nom en Wis dans leurs conversations courantes[1]. En 1824, M. Teissier signalait déjà que Metzervisse et Metzeresche sont « nommés vulgairement par les habitants des villages voisins Wisse et Esche »[17].

Mentions anciennes

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Villa Wis en 874[1] ; Wissa au Xe siècle[1] ; Wiehs au Xe siècle (abb. Mettl., décl. biens)[18] ; Wies au XIe siècle (cart. Moy. Rhin, II, 348)[18] ; Wes en 1130[1] ; Wisse en 1179[1] ; Vizes en 1241 (coll. Saint-Sauv., s. l’an)[18] ; Wiez en 1271 (coll. Saint-Sauv., s. l’an)[18] ; Veys en 1301[1] ; Metzerwies en 1454[1] ; Wiss et Metzerweis en 1544 (pouillé de Metz)[18] ; Metzerwies en 1572 (Berth., Hist. Lux. VIII, 40)[18] ; Visz en 1594 (coll. Saint-Sauv., s. l’an)[18] ; Metzerwyes en 1685 (terr. de Metzeresche)[18] ; Vüs en 1686 (abb. Vill., liasse Ay, 2)[18] ; Vies en 1698 (terr. du ban.)[18] ; Metzerwiese ou Visse au XVIIIe siècle (pouillé de Metz)[18] ; Metzervis en 1737 (terr. de Rentgen)[18] ; Meze vize en 1762 (carte Lafosse)[18] ; Metzervisse en 1793[19] ; Metzerwise en 1801 (Bull. des Lois)[19] ; Metzerwisse en 1839[20],[Note 4] ; Metzerwies en 1863[21] ; Metzerwiese en 1871-1918[1] (district de Lorraine) ; Metzerwiesen en 1940-1944[1] (CdZ-Gebiet Lothringen).

Étymologie

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Selon la revue Hemechtsland a Sprooch, le nom Wis de 874 serait issu du latin vicus (signifiant « village / bourgade »), il a été ensuite germanisé en Viks, puis Wihs vers le VIIe siècle[Note 5] et enfin Wis par amuïssement du [h] qui se prononçait alors comme le [ch] du mot Baach[1]. D'après Guillaume-Ferdinand Teissier et Ernest Nègre, le terme visse est issu du germanique wiese[17],[22] ou wies[22] signifiant « pré »[17],[22] ; alors que pour Auguste Terquem et Charles Abel, visse veut dire « prairie »[23],[24]. En outre, selon Théodore de La Fontaine, wies signifie « prairie » en germanique, mais aussi « eau » ou « courant d'eau » en celtique[21],[Note 6] et de ce fait : « Metzerwies est comme Metzeresch, un endroit d'origine celtique, ayant conservé son nom gaulois que les Germains ont confondu avec un nom de leur propre idiome »[21].

Le vocable metzer, signifiant « messin / de Metz », est quant à lui un qualificatif tardif apparaissant pour la première fois en 1454 et ayant pour but de distinguer cette localité appelée Wis des autres Wis de la région thionvilloise, à savoir Waldwis, Gawis et Altwis[1],[Note 7]. Il est possible que les seigneurs de Rodemack aient éprouvé le besoin de distinguer les trois Wis[Note 8] dans lesquels ils avaient des possessions et c'est Metzervisse qui était alors le Wis le plus proche du pays messin, raison pour laquelle le préfixe metzer aurait été rajouté[1]. Ou encore, étant donné que la paroisse de Metzervisse dépendait de Metz après 1241, cela pourrait expliquer l'apparition de metzer après cette date[1]. Quoi qu'il en soit, ce village n'a jamais fait partie du pays messin[1].

Ernest Nègre traduit le mot metzer par « de Metz / du pays messin »[22], alors que Auguste Terquem traduit ce même mot par « carnage », car selon lui : « point de doute qu'un combat a dû avoir lieu dans cette prairie » et le fait de traduire prosaïquement Metzervisse par « la prairie des Messins » n'aurait aucun sens[23]. M. Terquem insiste en ajoutant pour finir que : « ici, le mot Metzer signifie bien carnage, tuerie, etc[23]. » Pour M. de La Fontaine, l'adjonction du mot metzer n'est « qu'une manière d'orientation, l'indication d'une route du Nord vers une ville (Metz) »[21].

Un village gallo-romain, situé sur les lieux-dits Freilängt et Kiirchwee, est détruit au Ve siècle pendant les invasions barbares[1].

Metzervisse appartient au comté de Yutz à partir du VIIIe siècle, puis à la seigneurie de Meilbourg à partir de 963. De la fin du Xe siècle jusqu'à la fin du XIIIe siècle, la totalité du ban metzervissois fait partie de la seigneurie de Meilbourg[1].

En 1242, la paroisse de Metzervisse est mentionnée pour la première fois ; à cette date le chapitre de Saint-Sauveur de Metz déclare que les revenus de l'église de Metzervisse lui appartiennent et cela avec l'approbation de l'archidiacre de Trèves[1]. La cure de Metzervisse dépend du diocèse de Trèves jusqu'en 1248 puis du diocèse de Metz[1], tout en faisant partie de l’archiprêtré de Kédange[18]. En plus de Metzervisse, cette cure incluait aussi Distroff et Stuckange[18].

En 1295, le ban de Metzervisse est partagé entre plusieurs seigneuries et, à partir du XVe siècle, il y a quatre seigneuries luxembourgeoises dans ce village, qui sont : Meilbourg, Distroff, Daundorf et Domprobst. Celles-ci ont chacune le pouvoir de basse justice, de moyenne justice et de haute justice[1]. Aussi, chaque seigneurie avait le droit de nommer un maire, il y en avait donc quatre et il était fréquent que leur mandat ne dure pas plus d'un an, sachant qu'ils devaient payer une rente annuelle pour pouvoir exercer leur fonction de maire. L'une des tâches principales des maires était de livrer à leur seigneurs respectifs la redevance du Schafft[1].

En 1631, le village est entièrement détruit par des troupes suédoises dirigées par le duc Bernard de Saxe-Weimar, après cela Metzervisse est complétement reconstruit[1].

À la suite de la conférence de Metz de 1661, ce village est rattaché au royaume de France et plus précisément au bailliage de Thionville[1].

Au début du XVIIIe siècle, l'industrie des fours à chaux existe déjà à Metzervisse, ceux-ci commencent à fermer à partir des années 1930[1].

En 1940, les Metzervissois ne sont pas évacués[1], ils sont donc annexés à l'allemagne nazie jusqu'à la Libération de 1944.

Entre 1971 et 1981, la commune de Volstroff est réunie à celle de Metzervisse[19].

Village et moulins disparus

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Situé entre Metzervisse et Stuckange, le village de Hechlingen a été mentionné pour la première fois en 795. Ses habitants faisaient partie de la communauté et de la paroisse de Metzervisse. En 1631, ce village est anéanti par des Suédois qui ont par ailleurs tué la plupart de ses habitants[1].

Jamais reconstruit, les pierres des ruines de Hechlingen ont servi pour la reconstruction de Metzervisse. Plusieurs appellations dialectales de lieux-dits, situés de part et d'autre de la route D918, rappellent l'existence de ce village disparu : Hechléngen, Hechlénger Berg, Hechlénger Wis, Hechlénger Bësch, Hechlénger Lach[1]. En outre, dans le dictionnaire topographique de M. Bouteiller, le village est appelé Hechling[18].

Les moulins de Flatten et de Bibischmühlchen longeaient la Bibiche, le second a été démoli dans les années 1870[1]. En 1817, M. Viville ne mentionne qu'un seul moulin pour Metzervisse[25], celui de Flatten n'existait donc déjà plus à cette date, sachant que M. Bouteiller écrit « ancien moulin » concernant Flatten en 1868[18].

Administration et politique

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Cette commune est le chef-lieu du canton de Metzervisse depuis 1802[18]. Elle fait par ailleurs partie de la communauté de communes de l'Arc mosellan, de l'arrondissement de Thionville et de la neuvième circonscription du département de la Moselle.

Liste des maires successifs[1]
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1947 Nicolas Bemer    
1947 1953 Nicolas Frantz    
1953 1959 Antoine Hees    
1959 1970 Charles Heine    
1970 1983 Charles Walther    
mars 1983 mars 2008 René Arnould SE Maire honoraire
mars 2008 En cours
(au 26 mai 2020)
Pierre Heine DVD Enseignant.
Président de la CC de l'Arc mosellan (2014 → 2020)
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].

En 2021, la commune comptait 2 272 habitants[Note 9], en évolution de −0,13 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
622607635669799792720727642
1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
629696598650657726788777701
1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
7929128387578631 0091 1561 1151 169
1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019 2021 -
1 1571 2711 3821 5201 8072 1942 2642 272-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

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L'école primaire « Jean Moulin », est rattachée à l'académie de Nancy-Metz en zone B[29]. Cette école nommée après le chef de la Résistance intérieure française enseigne à près de 240 élèves pour l'année scolaire 2023-2024[30].

Sport et loisirs

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Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Église disparue

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Une ancienne église est mentionnée pour la première fois en 1242. Sa date de construction est inconnue, elle se trouvait derrière le lotissement « Les Champs Fleuris », au lieu-dit Freilängt et il n’en reste aucune trace[1]. Le village de Metzervisse, entièrement détruit pendant la guerre de Trente-Ans, a été ensuite reconstruit plus haut et plus loin de la Bibiche pour être moins vulnérable en cas de nouvelle guerre, c’est pourquoi l’ancienne église se trouvait à 500 m des habitations les plus proches. Elle desservait les villages de Metzervisse, Stuckange et Distroff jusqu'en 1778, ainsi que le village disparu de Hechlingen jusqu'en 1631[1].

Église Saint-Jean-Baptiste

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Construite en 1778[38] en remplacement de l’ancienne église, l'église Saint-Jean-Baptiste est bénite par Louis-Joseph de Montmorency-Laval, évêque de Metz, le de la même année.

Le clocher est construit en 1866. La tribune intérieure est érigée en 1867 et reçoit un orgue un peu plus tard en 1884[39].

Trois cloches sont bénites le par l'abbé Selen. Deux d'entre elles sont fondues le pour faire des boulets de canon. En 1919 quatre nouvelles cloches sont installées. Cependant, une fois de plus, le , trois d'entre elles seront de nouveau transformées en matériel de guerre. Trois nouvelles cloches sont donc commandées en 1948 et baptisées le . Au bas de chacune d'elles on peut lire « Je remplace ma sœur enlevée par les Allemands le 2 décembre 1942 ».

En 1868, la Vierge et les deux anges représentant l'Assomption sont installés dans la niche derrière le maître autel.

Les premiers vitraux remplacent en 1899 les fenêtres en verre ordinaire. Certains doivent être remplacés en 1947 par suite des dégâts de guerre (huit au total).

En 1925, le carrelage actuel est posé à la place du dallage genre pierre de taille existant.

Une rénovation complète des peintures est exécutée en 1938. Un trou de 4 m2, provoqué par un obus en 1944, est refermé en 1948. L'intérieur de l'église est à nouveau repeint en 1993.

En 2000, dix paroisses ainsi que quatre annexes autour de Metzervisse sont réunies pour former la communauté de paroisse Saint Maximilien Kolbe. Elle est inaugurée le à Distroff[40].

Les grandes orgues
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Le buffet d'orgue

L'orgue est construit en 1884 par les facteurs Dalstein & Haerpfer de Boulay. La façade du buffet est dessinée par l'architecte messin Jacquemin. À cette époque, le village de Metzervisse appartient à l'empire allemand, à la suite de l'annexion de 1871, mais la plaque encastrée dans le bois de la console porte l'inscription en français : « DALSTEIN & HAERPFER, facteurs d'orgues, Boulay, Lorraine »[41].

La fabrication de l'orgue revient à 11 370 francs payés par la paroisse et la commune, ainsi que par certains habitants comme le mentionne le cahier des délibérations du Conseil de Fabrique du 18 novembre 1883 : « Une souscription pour l'orgue se fera dans les familles et comme les habitants ne cessent de la provoquer depuis des années, la Fabrique en espère au moins 2 000 Francs. »[42].

En 1921, André Gubel de Puttelanges-les-Sarralbe procède à un nettoyage complet de l'orgue et ajoute à l'instrument des tuyaux de façade en étain, pour un coût total de 5 510 Francs[42].

En 1929, le conseil de fabrique installe un souffleur électrique sur les orgues[réf. souhaitée].

Du 2 juillet au 8 septembre 1962, Joseph Albert, de Boulay, effectue une révision complète de l'orgue pour un coût de 6 320 Francs, somme payée en grande partie par les dommages de guerre. Joseph Albert retire également la Viole de Gambe du clavier principal pour y installer un Nazard[42].

En 1990, Henri Poinsotte, alors organiste de la commune, fonde « l'association des amis de l'orgue romantique de Metzervisse » dans le but de promouvoir l'instrument. Il mène aussi la dernière restauration de l'orgue qui s'achève en 1995, suivie de sa bénédiction le 7 octobre de la même année[43].

Parmi les organistes de Metzervisse figurent[42] :

  • Jean Koscher, jusqu'en 1916.
  • Nicolas Cerfontaine de 1918 à 1957.
  • Joseph Stengel (pendant de longues années).
  • Henri Poinsotte (31 mars 1957 à sa mort le 9 mars 1997[44]).

Patrimoine juif

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  • L'ancienne synagogue, construite en 1748, située Grand-Rue[45].
  • Le cimetière israélite du XIXe siècle, situé route de Volstroff[46].
  • Le mikvé.

Le lien entre le vilage de Metzervisse et la communauté israélite y habitant est décrit par Jacky Kleiser dans son oeuvre "La communauté juive de Metzervisse"[47]

Croix de chemin

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En 1987, il y a 16 croix de chemin dans le territoire communal de Metzervisse, dont 6 de type Bildstock. À cette date, il y a aussi deux croix qui n'existent plus : la première serait enfouie sous la maison d'un lotissement et la seconde a été démolie par un camion[1].

La plus ancienne des croix, située au lieu-dit Siirkermees, porte la date 1612[1].

Monument aux morts

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Monument aux morts des 1re et 2de guerres mondiales, ainsi que des morts en Afrique du Nord entre 1952 et 1964.

D'après ce monument, le village a perdu au combat vingt-et-un de ses enfants durant la première guerre mondiale. Au cours de la seconde guerre mondiale, deux soldats sont morts au champ de bataille et treize sont portés disparus. Par ailleurs, la commune déplore dix-huit victimes civiles pendant cette période, essentiellement des familles juives déportées dans les camps d'extermination.

Héraldique

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Blason de Metzervisse Blason
Écartelé au 1er d'azur à trois fasces d'or, au 2e de gueules au chef d'argent chargé de trois losanges accolés de sable, au 3e d'or à la bande de gueules chargée de trois coquilles d'argent, au 4e fascé d'or et d'azur de six pièces, et sur le tout burelé d'argent et d'azur de dix pièces au lion de gueules à double queue, armé, lampassé et couronné d'or.
Détails
Sur ce blason sont représentés les armes des seigneuries de Meilbourg (en haut a gauche), de Distroff (en haut à droite), de Rodemack (en bas à droite), de Domprobst (en bas à gauche) et celles du Luxembourg (au centre)[1].
Créé par la Commission Héraldique de la Moselle, ce blason est adopté le 20 novembre 1948.

Personnalités liées à la commune

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Bibliographie

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  • Henri Poinsotte, Si l'Orgue romantique de Metzervisse m'était conté... 1884-1989, , 24 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. La graphie Metzerwisse est souvent présente dans les livres du XIXe siècle.
  5. À la suite de la deuxième mutation consonantique qui concerne partiellement le francique.
  6. Sachant que ce village est traversé par un ruisseau appelé « le Metzerwisse ».
  7. La localité de Altwies (commune de Mondorff) et celle de Altwies (commune de Mondorf-les-Bains), formaient ensemble un seul village avant la convention du 16 mai 1769.
  8. Qui étaient Altwies, Gavisse et Metzervisse.
  9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Metzervisse » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag ah et ai (mul) Albert-Louis Piernet (dir.), Hemechtsland a Sprooch : Metzerwis, laanscht d'Kallekseewen, H.A.S. (no 16), (ISSN 0762-7440)
  2. Sandre, « la Bibiche »
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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