« Le canton du Tessin est depuis 1803 l'un des 26 cantons de Suisse. Il compte un peu plus de 335 000 habitants en 2010 pour une superficie de 1 812,5 km2, ce qui en fait le cinquième plus grand canton de suisse en termes de superficie et le huitième en termes de population. Sa langue officielle est l'italien. Son territoire est entièrement au sud des Alpes : il s'étend du Massif du Saint-Gothard à la plaine du Pô, c'est un lieu de communication nord-sud à travers les Alpes. De tradition catholique, son chef-lieu est Bellinzone et la plus grande ville Lugano. »
Le canton du Tessin est entièrement situé sur le versant sud des Alpes et est relié au pays par différents passages alpins. Le climat est contrasté entre la rigueur alpine et la douceur méridionale. Il contient le point le plus bas de Suisse au lac Majeur (193 m) et possède des frontières nationales avec l'Italie au sud et des frontières cantonales avec les Grisons, Uri et Valais. Les 161 communes du canton sont réparties dans 8 districts et groupées par cercle communal.
Peuplé par les Lépontes durant l'Antiquité, une peuplade celte, le territoire fait ensuite partie de la Gaule cisalpine. Au Moyen Âge, le Tessin est disputé entre la Confédération suisse et le duché de Milan. Le canton d'Uri occupe la Léventine à partir de 1403 puis d'autres bailliages appartenant à différents cantons suisses sont créés. Ces territoires sont intégrés à la République helvétique (1798 - 1803). Membre de la Confédération des XIX cantons à sa formation en 1803.
Le fédéralisme suisse donne une très large autonomie aux cantons. Pour le canton du Tessin, le pouvoir législatif est exercé par le Gran Consiglio (Grand Conseil) composé de 90 députés, élus en une seule circonscription avec une représentation régionale des partis. L'exécutif est en main du Consiglio di Stato (Conseil d'État), composé de 5 membres élus à la proportionnelle. Le Tessin est représenté au parlement suisse par 8 conseillers nationaux et 2 conseillers aux États.
Cols alpins, tunnels ferroviaires et routiers. Les routes à travers les Alpes, comme le Gothard, ont de tous temps joué un rôle important. L'avènement au XIXe siècle du chemin de fer a permis le développement de carrières de pierres. La culture de céréales et l'élevage de bovins, autrefois auto-suffisants, souffrent des conditions montagneuses. La part des secteurs primaires et secondaires diminuent au profit du tertiaire, notamment le tourisme et les services bancaires.
Voile, randonnée, VTT, saut à l'élastique, canyoning. Les montagnes, les rivières et les lacs du Tessin offrent un cadre pour la pratique de nombreux sports en plein air. Au rang des sports d'équipes, on trouve le football et le hockey sur glace ou bien le basket-ball. Des champions de formule 1 ou de ski, notamment, sont tessinois.
Durant tout le début du XVe siècle, les cantons suisses, en particulier Uri, ont tenté de prendre possession du versant sud du massif du Saint-Gothard.
La bataille d'Arbedo eut lieu le près du village éponyme au Tessin entre les troupes du duc de Milan, Philippe Marie Visconti, dirigées par Francesco Bussone, surnommé le Carmagnola, et les troupes uranaises, leurs alliés nidwaldiens, lucernois et zougois. Ce fut une victoire milanaise et un coup d'arrêt temporaire à l'expansion de la Suisse au sud des Alpes, le Milan récupérant les vallées du Tessin alors aux mains de la Suisse.
Terre latine et chrétienne, sa situation géographique entre le nord et le sud donnent au Tessin des traditions et une richesse culturelle d'influences diverses. Lieu d'origine d'architectes qui diffuseront l'architecture Renaissance et baroque en Europe, il est aussi un lieu de villégiature et de culture avec de nombreux festivals réputés. La communauté artistique de Monte Verità y est créée au début du XXe siècle. Le Tessin bénéficie également de la présence d'un site naturel et d'un site culturel classés par l'UNESCO.