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Saint-Georges-d'Annebecq

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Saint-Georges-d'Annebecq
Saint-Georges-d'Annebecq
L'église Saint-Georges.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Orne
Arrondissement Argentan
Intercommunalité Terres d'Argentan Interco
Maire
Mandat
Aurélien Baudoux
2020-2026
Code postal 61600
Code commune 61390
Démographie
Population
municipale
162 hab. (2021 en évolution de +13,29 % par rapport à 2015)
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 38′ 02″ nord, 0° 15′ 50″ ouest
Altitude Min. 213 m
Max. 292 m
Superficie 9,35 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction La Ferté Macé
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Magny-le-Désert
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Saint-Georges-d'Annebecq
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Saint-Georges-d'Annebecq

Saint-Georges-d'Annebecq est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 162 habitants[Note 1].

Géographie

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Communes limitrophes de Saint-Georges-d'Annebecq[1]
Le Grais Faverolles Rânes
Beauvain Saint-Georges-d'Annebecq[1] Rânes
Beauvain La Chaux La Chaux

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 870 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Briouze à 10 km à vol d'oiseau[5], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 920,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Saint-Georges-d'Annebecq est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Ferté Macé, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 17 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

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Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,2 %), prairies (34,9 %), zones agricoles hétérogènes (4,9 %)[13].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].

Le nom de la localité est attestée sous la forme Asnebec au XIe siècle[15], Saint Georges d'Annebecq en 1793[16].

La paroisse est dédiée à Georges de Lydda, martyr chrétien du IVe siècle.

Bien que le village se situe en dehors de la zone de diffusion, la toponymie est probablement scandinave. On peut y voir un nom norrois en -bec (de bekkr, ruisseau, cours d'eau) et asni « âne »[17].

Pendant des siècles, Asnebec (ou Annebec puis Annebecq) fut un château fort faisant partie d'une ligne de défense protégeant la « frontière » sud du duché de Normandie. Le baron d'Asnebec (sur le plan civil et militaire) et le curé-doyen de la paroisse d'Asnebec (sur le plan religieux) avaient autorité sur une partie de la région alentour.

Le premier seigneur d'Asnebec connu est Roger de Beaumont (dont le fief principal se situe dans le Roumois autour de Beaumont-le-Roger et Pont-Audemer), éminent conseiller de Guillaume le Conquérant et de sa femme Mathilde administratrice du duché après la conquête de 1066. Il fait don des revenus des paroisses d'Asnebec, de Rasnes et de Faverolles à l'abbaye de Saint-Wandrille.

En 1138 : assiégé par Geoffroy V d'Anjou (dans sa conquête du duché de Normandie contre le nouveau roi d'Angleterre) le château-fort d'Annebec échappe finalement aux assaillants (grâce à une trêve d'un an) à cause des liens anciens existant entre certains seigneurs de l'entourage du comte d'Anjou et Robert de Neubourg également seigneur d'Asnebec. Les châteaux de Carrouges, Écouché, Bazoches-au-Houlme… et leurs défenseurs n'ont pas cette chance.

En 1224, « Tout le fief de « Carrouge » est dans la mouvance du seigneur d'Annebec », et au maximum dix-sept fiefs de chevaliers relèvent de la baronnie d'Asnebec.

À la mort de Robert II de Neubourg, en 1243, la baronnie d'Asnebec échoit en héritage à une de ses filles Jeanne (mariée à Renaud de Maulévrier).

  • vers 1380, Guillaume de Chamborant (« protégé du comte d'Alençon, conseiller et chambellan du roi », Charles VI) achète les baronnies d'Asnebec et de Raenne au sire de Maulévrier.
  • 1381 : Guillaume de Beaurepaire fait aveu à Guillaume de Chamborand, baron d'Asnebec, pour le fief de Joué.
  • 1384 : Guillaume de Méheudun sire de Rouvrou rachète les baronnies d'Asnebec et de Raenne à Guillaume de Chamborand.
  • 1419 : la baronnie d'Asnebec — ainsi que celle de Rasnes — est « accordée » — par le roi d'Angleterre (également duc de Normandie) — à l'un de ses fidèles partisans : Guérard Hungh qui est également l'adjoint du gouverneur de Falaise.
  • Après 1450 et la défaite des Anglais, Samson de Saint-Germain — resté fidèle au roi de France — rentre en possession de ses terres dont Asnebec et Rasnes
  • 1566 : Asnebec est dévasté par les protestants.
  • XVe siècle : le domaine de Ménil-Glaise relève de la baronnie d'Annebecq.
  • 1532 : René du Bois (écuyer) est seigneur du Mottey sur la paroisse d'Annebecq.
  • 1606 : la baronnie d'Asnebec est supprimée par sa « réunion et réincorporation… à la baronnie de Rasnes, appartenant à Charles d'Argouges, sieur de Grastot » (lettres patentes du roi Henri IV).
  • 1657 : le doyen d'Asnebec s'appelle Coupry (précédemment chapelain du château du Bel en Joué-du-Bois).
  • 1672 : Louis XIV crée le « marquisat de Rannes » (qui s'étend sur les paroisses de Rasnes, d'Asnebec, de Faverolles et de Montreuil) au profit de Nicolas d'Argouges, colonel général des Dragons.

À la Révolution française, la commune est rattachée au canton de Rasnes (Rânes) mais ce canton est supprimé en 1802. Annebec passe alors dans le canton de Briouze.

En 1981, un trésor monétaire — comportant 972 pièces d'argent, frappées entre le XIIe et le XIVe siècle en France et en Angleterre — est découvert au cours de travaux agricoles ; il a été déposé au musée de Normandie ; son inventaire a été publié dans une revue numismatique (la mise en sécurité de ce trésor pourrait dater de l'époque du roi Philippe IV le Bel mort en 1314)[18].

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
(avant 2001) mars 2008 Jackie de Michiel SE -
mars 2008 avril 2014 Jean-Claude Gosnet SE Retraité
avril 2014[19] En cours Aurélien Baudoux SE Employé de banque

Politique environnementale

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Un parc d’éoliennes est installé sur la commune de Saint-Georges-d'Annebecq. Une habitante a été condamnée sur reconnaissance préalable de culpabilité à 1 000 euros d’amende, pour conflit d’intérêts, puisqu’il a fait installer ces éoliennes sur son terrain[20].

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].

En 2021, la commune comptait 162 habitants[Note 3], en évolution de +13,29 % par rapport à 2015 (Orne : −3,37 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
633606666692686732772690630
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
615605553515459431397411412
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
385359288286277260271264242
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
228219203187177167164144144
2019 2021 - - - - - - -
158162-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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  • L'ancien château d'Annebecq avec deux mottes castrales signalées vers 1031.
En 1836, dans un mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie il est décrit ainsi :
« Asnebecq est dans un terrain plutôt bas qu'élevé, sur un fond de prairies.
La forteresse se composait d'un long rempart soutenu par de hautes buttes (mottes castrales) dont les deux principales sont presque encore entières. Des fossés, qui pouvaient être aisément remplis d'eau, défendaient les abords de ce château allongé qui semblait destiné à couvrir, à protéger une petite contrée ».
La place fut assiégé en 1138[24].

Personnalités liées à la commune

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Articles connexes

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Liens externes

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Sources et notes

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Bibliographie

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  • La motte d'Annebecq par J.Grandin
  • Altitudes, superficie : IGN[25].
  1. Population municipale 2021.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Saint-Georges-d'Annebecq et Briouze », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Briouze » (commune de Briouze) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Briouze » (commune de Briouze) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Georges-d'Annebecq ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de La Ferté Macé », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  15. Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne, vol. 43, Société historique et archéologique de l'Orne, , p. 305.
  16. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Charles Corlet éditions, Presses universitaires de Caen, p. 222.
  18. Pilet-Lemière J., Trésor monétaire de Saint-Georges d'Annebecq (Orne), Revue Numismatique, 30, 1988, p. 176-196. https://www.persee.fr/doc/numi_0484-8942_1988_num_6_30_1926
  19. « Saint-Georges-d'Annebecq (61600) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  20. Delphine de Mallevoüe, « Éoliennes : des maires attaqués pour conflit d’intérêt », Le Figaro, 24 novembre 2013, consulté le 25 novembre 2013.
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. a et b Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 136.
  25. Répertoire géographique des communes ([1]).