celle du Val-de-Grâce ; elle s’élève majestueusement au-dessus des terrasses entourées de balustrades qui forment des deux côtés un amphithéâtre magnifique.
Ce monument fut construit par ordre du roi Philippe II sur l’emplacement d’une église plus modeste, bâtie par Cortez après la conquête. Ce travail, commencé en 1578, ne fut achevé qu’en 1657. À l’orient de la cathédrale se trouve le sagrario, singulier bâtiment dont le plus grand tort à mon avis, est d’être accolé au premier. Un incendie ayant dévoré l’ancienne église paroissiale dans le courant du dix-huitième siècle, la nouvelle fut reconstruite sur des données architecturales toutes différentes, et, il faut l’avouer, d’un goût beaucoup moins pur. L’architecte espagnol Churriguerra a eu l’honneur de donner son nom à ce genre fantaisiste qui rappelle le Baroco et le Pompadour dont il était contemporain. Le churriguerresque est un style de décadence, une sorte de parti pris de bouleverser toutes les lois établies en architecture, un romantisme échevelé dont les principaux caractères sont l’absence presque complète des lignes droites, la bizarrerie et l’incohérence des ornements. Dans le sagrario, les parements sont construits en tezontle, amydolïode poreuse et légère de teinte rouge, très-commune dans le bassin de Mexico, tandis