Papers by alais maxime
Recherches en didactique des langues et des cultures Les cahiers de l'Acedle 22-2 | 2024 Didactique(s), plurilinguisme(s), mondialisation(s), 2024
À partir de recherches portant sur différents contextes, (UPE2A / DASPA ; sections européennes / ... more À partir de recherches portant sur différents contextes, (UPE2A / DASPA ; sections européennes / binationales / EMILE ; réseau AEFE; universités internationalisées) cet article interroge en quoi les conceptions des publics et des langues nourrissent les façons de penser ces dispositifs institutionnels et les pratiques et représentations des enseignants et des apprenants. Plus concrètement, sont questionnés des usages en matière de reconnaissance de la pluralité linguistique et culturelle, notamment à travers les contenus d’enseignement mobilisés, l’attention portée (ou non) aux répertoires linguistiques, aux traditions épistémiques, scolaires et éducatives.
Il s'agit, dans une perspective pensée comme croisante et historique, de trouver des clés de compréhension dans la constitution des différents réseaux concernés (DASPA-UPE2A, sections bilingues, AEFE, universités internationalisées) et des enjeux socio-politiques qui s’y font jour sur fond de mondialisation. L'article propose ainsi un regard renouvelé sur les conceptions usuelles qui assignent les élèves à des rôles distincts en fonction des représentations sous-jacentes des plurilinguismes dont ils seraient porteurs.
Sciendo eBooks, Dec 31, 2022
This contribution presents a PhD study. Its objective is to change the deficit view that the Fren... more This contribution presents a PhD study. Its objective is to change the deficit view that the French-speaking Belgian school usually has of so-called newcomer students. This change is carried out by comparing educational situations generally considered as very different (Dispositif d'Accueil et de scolarisation des élèves Primo-Arrivants (DASPA) in the Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), school networks of the Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE) and the Council of International Schools (CIS)). Comparisons between school situations reveal divergences and convergences which make it possible to rethink the schooling of plurilingual students who must learn a new school language rather than through a systematic deficit. Keywords French-speaking Belgium • newcomers • allophones • français langue d'apprentissage (FLA) • recognition • otherness • comparison between schools, their educational participants and so-called 'other' learners. First, we will clarify what we mean by deficit discourse or deficit perspective by presenting the triggering factors of our research and the questions that have marked the beginning of this research.
This contribution presents a PhD study. Its objective is to change the deficit view that the Fren... more This contribution presents a PhD study. Its objective is to change the deficit view that the French-speaking Belgian school usually has of so-called newcomer students. This change is carried out by comparing educational situations generally considered as very different (Dispositif d'Accueil et de scolarisation des élèves Primo-Arrivants (DASPA) in the Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), school networks of the Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE) and the Council of International Schools (CIS)). Comparisons between school situations reveal divergences and convergences which make it possible to rethink the schooling of plurilingual students who must learn a new school language rather than through a systematic deficit.
Cette communication propose de comparer des situations éducatives de français langue étrangère et... more Cette communication propose de comparer des situations éducatives de français langue étrangère et seconde (FLE/S) généralement estimées très différentes : élèves dits « migrants » scolarisés en écoles secondaires dans leur pays d'accueil, élèves scolarisés en pays non francophones en écoles secondaires internationales ou bilingues, étudiants non francophones démarrant ou poursuivant leur cursus universitaire en français. Pour chaque public retenu, on considère généralement que la scolarité (ou les études) s'effectue en français par choix (avec une expatriation ou, dans son propre pays, avec un changement d'école, ou à l'Université), ou par nécessité (par exemple, avec la migration de populations réfugiées en pays francophones). Or, les différences généralement déclarées entre ces publics (par exemple, choix vs nécessité de la scolarité en français) empêchent, selon nous, de renouveler, sinon de varier les pratiques pédagogiques, plus particulièrement auprès du public « migrant ». Ces différences pourront être remises en cause en considérant la notion de mobilité comme un élément partagé entre ces différents publics de FLE/S. Ce partage demandera soit de décliner la notion (mobilité géographique, temporelle, etc.), soit de la considérer de manière « intégrative » (Castellotti & Huver, 2012). Nous proposerons aussi de considérer la notion de mobilité comme totalement partagée lorsqu'elle renvoie, selon son sens premier d' « instabilité », de « changement », voire d' « inconstance », à soi-même, davantage qu'à l'autre.
Circula. Revue d'idéologies linguistiques, 2020
Cet article s’interroge sur l’établissement des catégories d’élèves définies par les institutions... more Cet article s’interroge sur l’établissement des catégories d’élèves définies par les institutions éducatives belges francophones (Fédération Wallonie-Bruxelles, FWB) concernant la scolarisation des primoarrivants. Plus précisément, il s’agit de se demander si le lien établi par ces institutions ne crée pas un amalgame entre les élèves primoarrivants et ceux dits vulnérables, via un critère de non-maitrise supposée de la langue d’enseignement, ou du français langue d’apprentissage (FLA).
Si les catégories définies par les autorités éducatives et les liens qu’elles établissent entre les élèves s’inscrivent dans un objectif global et louable d’aide à la scolarisation des élèves primoarrivants, nous considérons que ces catégories et liens qu’elles établissent viennent renforcer le regard négatif habituellement porté sur ce public scolaire et ne reconnaît pas suffisamment la diversité du public scolaire considéré dans son ensemble. Nous plaidons donc pour une dissociation entre l’allophonie
et la vulnérabilité.
This contribution questions the creation of categories of students as established by the French-speaking Belgian education authorities (Fédération Wallonie-Bruxelles, FWB) concerning the schooling of newcomers. More precisely, we are asking if the link established by these authorities doesn’t create an amalgam between newcomer students and these students called vulnerable; they are supposedly linked together by the fact that they do not master the language of instruction, or French as the language of learning (français langue d’apprentissage, FLA). While these categories and the links they create between the students are based on a global and laudable objective of helping the schooling of newcomer students, we think that these categories and the links they create reinforce the negative perception people often have of this public and does not sufficiently recognise
the diversity of the schooling public as a whole. We therefore argue for a dissociation between “allophones” and vulnerable students.
This contribution questions the creation of categories of students as established by the French-s... more This contribution questions the creation of categories of students as established by the French-speaking Belgian education authorities (Fédération Wallonie-Bruxelles, FWB) concerning the schooling of newcomers. More precisely, we are asking if the link established by these authorities doesn't create an amalgam between newcomer students and these students called vulnerable; they are supposedly linked together by the fact that they do not master the language of instruction, or French as the language of learning (français langue d'apprentissage, FLA). While these categories and the links they create between the students are based on a global and laudable objective of helping the schooling of newcomer students, we think that these categories and the links they create reinforce the negative perception people often have of this public and does not sufficiently recognise the diversity of the schooling public as a whole. We therefore argue for a dissociation between "allophones" and vulnerable students.
Perspectives interculturelles et multidisciplinaires de la recherche en langue française-Actes du colloque international des jeunes chercheurs francophones 2017-Université catholique Fu-Jen, Taipei,Taïwan, 2018
Cette communication propose de comparer des situations éducatives de français langue étrangère et... more Cette communication propose de comparer des situations éducatives de français langue étrangère et seconde (FLE/S) généralement estimées très différentes : élèves dits « migrants » scolarisés en écoles secondaires dans leur pays d'accueil, élèves scolarisés en pays non francophones en écoles secondaires internationales ou bilingues, étudiants non francophones démarrant ou poursuivant leur cursus universitaire en français. Pour chaque public retenu, on considère généralement que la scolarité (ou les études) s'effectue en français par choix (avec une expatriation ou, dans son propre pays, avec un changement d'école, ou à l'Université), ou par nécessité (par exemple, avec la migration de populations réfugiées en pays francophones). Or, les différences généralement déclarées entre ces publics (par exemple, choix vs nécessité de la scolarité en français) empêchent, selon nous, de renouveler, sinon de varier les pratiques pédagogiques, plus particulièrement auprès du public « migrant ». Ces différences pourront être remises en cause en considérant la notion de mobilité comme un élément partagé entre ces différents publics de FLE/S. Ce partage demandera soit de décliner la notion (mobilité géographique, temporelle, etc.), soit de la considérer de manière « intégrative » (Castellotti & Huver, 2012). Nous proposerons aussi de considérer la notion de mobilité comme totalement partagée lorsqu'elle renvoie, selon son sens premier d' « instabilité », de « changement », voire d' « inconstance », à soi-même, davantage qu'à l'autre.
Le goût des Autres. A propos d'écoles belges dites "multiculturelles", 2018
En Belgique francophone, de nombreuses écoles dites "multiculturelles" qui scolarisent des élèves... more En Belgique francophone, de nombreuses écoles dites "multiculturelles" qui scolarisent des élèves "primo-arrivants", "allophones", "réfugiés", "étrangers", "issus de l'immigration", etc., organisent des repas ou des festivités pour célébrer la diversité. A la lumière d'une œuvre cinématographique précise mettant en scène des anthropophages, décrivons un exemple de "repas du monde" et interrogeons-nous : quel accès à l'Autre ce type de festivités sous-entend-il ? Bon appétit...
Drafts by alais maxime
De nombreux travaux interrogent la (non) prise en compte, dans les usages didactiques, du plurili... more De nombreux travaux interrogent la (non) prise en compte, dans les usages didactiques, du plurilinguisme et de la diversité culturelle du public scolaire migrant, ou plus largement les liens entre langue et intégration des populations migrantes. Mais la réception par le public migrant (apprenants et parents d'apprenants) des différents dispositifs de scolarisation, d'intégration, d'évaluation et des représentations qui les fondent, reste peu étudiée. Cette recherche explore donc, sous l'angle de la sociolinguistique et de la didactique des langues, une perspective compréhensive, non productive, en accordant une importance prépondérante aux représentations et aux imaginaires liés à la diversité. Par ailleurs, cette recherche postule que la situation de ce même public scolaire gagnerait à recevoir un éclairage nouveau par une mise en contraste avec des publics usuellement considérés comme disjoints : par exemple, les apprenants « non francophones » scolarisés dans les lycées français à l'étranger, ou ceux scolarisés dans des établissements internationaux proposant une langue de scolarisation dont les élèves ne sont pas locuteurs. Cette mise en lien inédite permettra de mettre en évidence les manières convergentes (?) ou divergentes (?) dont les différents acteurs perçoivent, interprètent et vivent les enjeux d’intégration scolaire et sociale dans ces différentes situations d’allophonie, ainsi que les différentes politiques d’intégration mises en œuvre. Les croisements opérés entre des terrains de recherches communément appréhendés comme disjoints, souvent jugés incomparables, voire les « confrontations » initiées entre ces terrains, et les contrastes soulignés ou créés par ces croisements ou confrontations, recevront l'éclairage théorique d'approches comparatistes herméneutiques.
Thesis Chapters by alais maxime
Cette étude est peut-être d'abord à appréhender comme un témoignage : le témoignage de lectures d... more Cette étude est peut-être d'abord à appréhender comme un témoignage : le témoignage de lectures d'une part, de pratiques d'autre part. Les lectures sont interprétatives. Elles proposent d'analyser un changement de décret survenu en 2012 en Communauté française de Belgique à propos des dispositions légales qui régissent la scolarisation des apprenants primo-arrivants (au niveau secondaire pour notre contexte d'étude). Elles proposent des traductions d'articles de loi en politique éducative « de terrain ». À son tour, la politique éducative se voit traduite en actions concrètes, soit effectives, donc a posteriori questionnées, soit imaginées, donc toujours quelque peu idéalisées. Le lecteur-chercheur et le praticien ne s'éloignent jamais l'un de l'autre : l'éthique enseignante est à ce prix.
On lira particulièrement ici des pratiques d'évaluation (de compétences scripturales) qui interrogent la place de l'outil (ici évaluant), élément technique. En ce sens, l'étude tente de dévoiler ce qui peut se cacher derrière un discours d'objectivité tenu par la mise en avant du "technique".
L'outil d'évaluation, en tant que technique conçue et en usage, trouve ici un terrain particulièrement favorable : l'extrême hétérogénéité du contexte et les nombreuses incertitudes que ce dernier suscite chez les acteurs éducatifs. Si l'évaluation est d'abord conçue pour "maîtriser l'incertain", elle est progressivement pensée comme un support d'expression pour l'apprenant primo-arrivant qui trouverait un intérêt à (re)devenir le narrateur de ses trajectoires de vie.
En dernier lieu et en perspective, l'affect touché des acteurs éducatifs sera à articuler à la mouvance de notre contexte d'établissement précis, et la notion de compétence émotionnelle évoquée comme un enjeu possible d'évolution du contexte d'établissement, sinon des regards portés sur celui-ci.
Reconnaissances de l’altérité linguistique et culturelle dans différentes situations scolaires d’allophonie. Discours et usages didactiques, 2022
En Belgique francophone, les discours éducatifs considèrent le plus souvent les enfants dits migr... more En Belgique francophone, les discours éducatifs considèrent le plus souvent les enfants dits migrants, primo-arrivants, allophones, a priori comme en difficulté, présentant des lacunes (notamment en français comme langue de l'école et de construction des savoirs).
Pour mieux reconnaitre et valoriser l'altérité de ces enfants, cette thèse compare ce qui est dit / fait dans deux « Dispositifs d’accueil et de scolarisation des élèves primo-arrivants » (DASPA) de la Fédération Wallonie-Bruxelles avec ce qui est dit / fait dans deux autres situations scolaires perçues comme plus privilégiées mais dans lesquelles des enfants doivent eux aussi apprendre une nouvelle langue de l’école.
Plutôt que de considérer de telles situations comme incomparables, nous essayons de les comprendre les unes à travers les autres : en imaginant ce qui pourrait être mis en œuvre à l’école, en classe de langue, si le discours d’une situation scolaires A était traduit par des pratiques dans une situation scolaire B, et inversement.
Par ailleurs, nous interrogeons l’évidence de la bienveillance dans ces situations scolaires.
La compréhension de la situation DASPA à travers des discours qui ne lui sont pas destinés interroge le regard déficitaire usuellement porté sur ses apprenants, en jouant sur la variété des intentions des discours. Cette thèse conclut sur la proposition de considérer des dispositifs tels que les DASPA comme des formateurs du monde de l’école pour partager l’expérience de l’altérité linguistique et culturelle entre tous les usagers de l’école et entre écoles – plutôt que de pointer du doigt, en les réifiant, les différences linguistiques et culturelles des apprenants.
In French-speaking Belgium, educational discourses most often consider so-called migrant children, newcomers, “allophones”, a priori as having difficulties, presenting deficiencies (particularly in French as the language of school and of knowledge construction).
In order to better recognise and value the otherness of these children, this thesis compares what is said/done in two “Dispositifs d’accueil et de scolarisation des élèves primo-arrivants” (“DASPA”) in the Wallonia-Brussels Federation with what is said/done in two other school situations perceived as more privileged, but in which children also have to learn a new language of the school.
Rather than considering such situations as incomparable, we try to understand them through each other: by imagining what could be implemented in the school, in the language class, if the discourse of a school situation A were translated by practices in school situation B, and vice versa.
Furthermore, we question the evidence of benevolence in these school situations.
The understanding of the DASPA situation through discourses that are not intended for it question the usual loss-making view taken of its learners, by playing on the variety of intentions of the discourses. This thesis concludes by proposing that devices such as DASPAs should be considered as formators of the school world in order to share the experience of linguistic and cultural
otherness between all school users and between schools - rather than pointing the finger at the linguistic and cultural differences of the learners by reifying them.
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Papers by alais maxime
Il s'agit, dans une perspective pensée comme croisante et historique, de trouver des clés de compréhension dans la constitution des différents réseaux concernés (DASPA-UPE2A, sections bilingues, AEFE, universités internationalisées) et des enjeux socio-politiques qui s’y font jour sur fond de mondialisation. L'article propose ainsi un regard renouvelé sur les conceptions usuelles qui assignent les élèves à des rôles distincts en fonction des représentations sous-jacentes des plurilinguismes dont ils seraient porteurs.
Si les catégories définies par les autorités éducatives et les liens qu’elles établissent entre les élèves s’inscrivent dans un objectif global et louable d’aide à la scolarisation des élèves primoarrivants, nous considérons que ces catégories et liens qu’elles établissent viennent renforcer le regard négatif habituellement porté sur ce public scolaire et ne reconnaît pas suffisamment la diversité du public scolaire considéré dans son ensemble. Nous plaidons donc pour une dissociation entre l’allophonie
et la vulnérabilité.
This contribution questions the creation of categories of students as established by the French-speaking Belgian education authorities (Fédération Wallonie-Bruxelles, FWB) concerning the schooling of newcomers. More precisely, we are asking if the link established by these authorities doesn’t create an amalgam between newcomer students and these students called vulnerable; they are supposedly linked together by the fact that they do not master the language of instruction, or French as the language of learning (français langue d’apprentissage, FLA). While these categories and the links they create between the students are based on a global and laudable objective of helping the schooling of newcomer students, we think that these categories and the links they create reinforce the negative perception people often have of this public and does not sufficiently recognise
the diversity of the schooling public as a whole. We therefore argue for a dissociation between “allophones” and vulnerable students.
Drafts by alais maxime
Thesis Chapters by alais maxime
On lira particulièrement ici des pratiques d'évaluation (de compétences scripturales) qui interrogent la place de l'outil (ici évaluant), élément technique. En ce sens, l'étude tente de dévoiler ce qui peut se cacher derrière un discours d'objectivité tenu par la mise en avant du "technique".
L'outil d'évaluation, en tant que technique conçue et en usage, trouve ici un terrain particulièrement favorable : l'extrême hétérogénéité du contexte et les nombreuses incertitudes que ce dernier suscite chez les acteurs éducatifs. Si l'évaluation est d'abord conçue pour "maîtriser l'incertain", elle est progressivement pensée comme un support d'expression pour l'apprenant primo-arrivant qui trouverait un intérêt à (re)devenir le narrateur de ses trajectoires de vie.
En dernier lieu et en perspective, l'affect touché des acteurs éducatifs sera à articuler à la mouvance de notre contexte d'établissement précis, et la notion de compétence émotionnelle évoquée comme un enjeu possible d'évolution du contexte d'établissement, sinon des regards portés sur celui-ci.
Pour mieux reconnaitre et valoriser l'altérité de ces enfants, cette thèse compare ce qui est dit / fait dans deux « Dispositifs d’accueil et de scolarisation des élèves primo-arrivants » (DASPA) de la Fédération Wallonie-Bruxelles avec ce qui est dit / fait dans deux autres situations scolaires perçues comme plus privilégiées mais dans lesquelles des enfants doivent eux aussi apprendre une nouvelle langue de l’école.
Plutôt que de considérer de telles situations comme incomparables, nous essayons de les comprendre les unes à travers les autres : en imaginant ce qui pourrait être mis en œuvre à l’école, en classe de langue, si le discours d’une situation scolaires A était traduit par des pratiques dans une situation scolaire B, et inversement.
Par ailleurs, nous interrogeons l’évidence de la bienveillance dans ces situations scolaires.
La compréhension de la situation DASPA à travers des discours qui ne lui sont pas destinés interroge le regard déficitaire usuellement porté sur ses apprenants, en jouant sur la variété des intentions des discours. Cette thèse conclut sur la proposition de considérer des dispositifs tels que les DASPA comme des formateurs du monde de l’école pour partager l’expérience de l’altérité linguistique et culturelle entre tous les usagers de l’école et entre écoles – plutôt que de pointer du doigt, en les réifiant, les différences linguistiques et culturelles des apprenants.
In French-speaking Belgium, educational discourses most often consider so-called migrant children, newcomers, “allophones”, a priori as having difficulties, presenting deficiencies (particularly in French as the language of school and of knowledge construction).
In order to better recognise and value the otherness of these children, this thesis compares what is said/done in two “Dispositifs d’accueil et de scolarisation des élèves primo-arrivants” (“DASPA”) in the Wallonia-Brussels Federation with what is said/done in two other school situations perceived as more privileged, but in which children also have to learn a new language of the school.
Rather than considering such situations as incomparable, we try to understand them through each other: by imagining what could be implemented in the school, in the language class, if the discourse of a school situation A were translated by practices in school situation B, and vice versa.
Furthermore, we question the evidence of benevolence in these school situations.
The understanding of the DASPA situation through discourses that are not intended for it question the usual loss-making view taken of its learners, by playing on the variety of intentions of the discourses. This thesis concludes by proposing that devices such as DASPAs should be considered as formators of the school world in order to share the experience of linguistic and cultural
otherness between all school users and between schools - rather than pointing the finger at the linguistic and cultural differences of the learners by reifying them.
Il s'agit, dans une perspective pensée comme croisante et historique, de trouver des clés de compréhension dans la constitution des différents réseaux concernés (DASPA-UPE2A, sections bilingues, AEFE, universités internationalisées) et des enjeux socio-politiques qui s’y font jour sur fond de mondialisation. L'article propose ainsi un regard renouvelé sur les conceptions usuelles qui assignent les élèves à des rôles distincts en fonction des représentations sous-jacentes des plurilinguismes dont ils seraient porteurs.
Si les catégories définies par les autorités éducatives et les liens qu’elles établissent entre les élèves s’inscrivent dans un objectif global et louable d’aide à la scolarisation des élèves primoarrivants, nous considérons que ces catégories et liens qu’elles établissent viennent renforcer le regard négatif habituellement porté sur ce public scolaire et ne reconnaît pas suffisamment la diversité du public scolaire considéré dans son ensemble. Nous plaidons donc pour une dissociation entre l’allophonie
et la vulnérabilité.
This contribution questions the creation of categories of students as established by the French-speaking Belgian education authorities (Fédération Wallonie-Bruxelles, FWB) concerning the schooling of newcomers. More precisely, we are asking if the link established by these authorities doesn’t create an amalgam between newcomer students and these students called vulnerable; they are supposedly linked together by the fact that they do not master the language of instruction, or French as the language of learning (français langue d’apprentissage, FLA). While these categories and the links they create between the students are based on a global and laudable objective of helping the schooling of newcomer students, we think that these categories and the links they create reinforce the negative perception people often have of this public and does not sufficiently recognise
the diversity of the schooling public as a whole. We therefore argue for a dissociation between “allophones” and vulnerable students.
On lira particulièrement ici des pratiques d'évaluation (de compétences scripturales) qui interrogent la place de l'outil (ici évaluant), élément technique. En ce sens, l'étude tente de dévoiler ce qui peut se cacher derrière un discours d'objectivité tenu par la mise en avant du "technique".
L'outil d'évaluation, en tant que technique conçue et en usage, trouve ici un terrain particulièrement favorable : l'extrême hétérogénéité du contexte et les nombreuses incertitudes que ce dernier suscite chez les acteurs éducatifs. Si l'évaluation est d'abord conçue pour "maîtriser l'incertain", elle est progressivement pensée comme un support d'expression pour l'apprenant primo-arrivant qui trouverait un intérêt à (re)devenir le narrateur de ses trajectoires de vie.
En dernier lieu et en perspective, l'affect touché des acteurs éducatifs sera à articuler à la mouvance de notre contexte d'établissement précis, et la notion de compétence émotionnelle évoquée comme un enjeu possible d'évolution du contexte d'établissement, sinon des regards portés sur celui-ci.
Pour mieux reconnaitre et valoriser l'altérité de ces enfants, cette thèse compare ce qui est dit / fait dans deux « Dispositifs d’accueil et de scolarisation des élèves primo-arrivants » (DASPA) de la Fédération Wallonie-Bruxelles avec ce qui est dit / fait dans deux autres situations scolaires perçues comme plus privilégiées mais dans lesquelles des enfants doivent eux aussi apprendre une nouvelle langue de l’école.
Plutôt que de considérer de telles situations comme incomparables, nous essayons de les comprendre les unes à travers les autres : en imaginant ce qui pourrait être mis en œuvre à l’école, en classe de langue, si le discours d’une situation scolaires A était traduit par des pratiques dans une situation scolaire B, et inversement.
Par ailleurs, nous interrogeons l’évidence de la bienveillance dans ces situations scolaires.
La compréhension de la situation DASPA à travers des discours qui ne lui sont pas destinés interroge le regard déficitaire usuellement porté sur ses apprenants, en jouant sur la variété des intentions des discours. Cette thèse conclut sur la proposition de considérer des dispositifs tels que les DASPA comme des formateurs du monde de l’école pour partager l’expérience de l’altérité linguistique et culturelle entre tous les usagers de l’école et entre écoles – plutôt que de pointer du doigt, en les réifiant, les différences linguistiques et culturelles des apprenants.
In French-speaking Belgium, educational discourses most often consider so-called migrant children, newcomers, “allophones”, a priori as having difficulties, presenting deficiencies (particularly in French as the language of school and of knowledge construction).
In order to better recognise and value the otherness of these children, this thesis compares what is said/done in two “Dispositifs d’accueil et de scolarisation des élèves primo-arrivants” (“DASPA”) in the Wallonia-Brussels Federation with what is said/done in two other school situations perceived as more privileged, but in which children also have to learn a new language of the school.
Rather than considering such situations as incomparable, we try to understand them through each other: by imagining what could be implemented in the school, in the language class, if the discourse of a school situation A were translated by practices in school situation B, and vice versa.
Furthermore, we question the evidence of benevolence in these school situations.
The understanding of the DASPA situation through discourses that are not intended for it question the usual loss-making view taken of its learners, by playing on the variety of intentions of the discourses. This thesis concludes by proposing that devices such as DASPAs should be considered as formators of the school world in order to share the experience of linguistic and cultural
otherness between all school users and between schools - rather than pointing the finger at the linguistic and cultural differences of the learners by reifying them.