Il manque au film sa capacite à réellement mettre à égalité deux formes d'expression musicale, qui n'est pas un choix de ton et ni de propos, tant la mise en scène a décidé d'abandonner l'âme du réalisateur.
Pourtant le film fonctionne par son duo, sa sincérité et son tragique, prenant le pas de la comédie sociale pleinement engagée qui fait plaisir à voir dans un monde culturel trop silencieux face au chaos social qu'impose le patronat.
Mickey 17 se voit en satire sans nuances dans un monde qui n'en mérite pas, Bong Joon Ho inscrit dans chacune de ses scènes toute la continuité de son oeuvre, qui trouve dans l'écho de son époque la réponse à sa charge ni légère ni subtile. Il développe son film pour mieux user des situations et leur donner leur sens dans le besoin politique de son cinéma, utilisant la matière organique et filmique à répétition, comme un corps qui se…
Si l'on adhère au projet de tout raconter par l'écrasement de la puissance de toute chose, on se désole de constater que le film ne raconte finalement pas grand chose. Brady Corbet, omnibulé par le gigantisme, oublie de rebondir sur les douleurs intimes. Quand il tente de s'en approcher, ce n'est que pour lamentablement échouer à décrire par son cinema le fracas intérieur de ses personnages, dont l'Amérique s'amuse à amplifier l'écho de leur cri de mort. Le gigantisme est un propos, passionnant, qui permet au film d'atteindre un certain sommet, mais qui finit par enfermer l'histoire en l'empêchant de raconter un récit.
