L'image et la musique et le montage parlent mais le reste est très silencieux. On dira que tout est dit mais il y a beaucoup de suspens en dépit de l'éloquence de ces trois points.
Autant cette distance a quelque chose d'envoutant dans sa première partie qui expose ses figures si gratuitement, autant dans sa seconde elle provoque une aspérité qui aboutit à une troisième partie qui frappe bien dans ses scènes mais moins dans son ensemble.
Cela touche comme un rêve mais cela m'émeut peu.
Le format double OAV (tellement double OAV qu'on a deux cartons titres) est complètement foiré tellement le style des deux diffère : d'un côté on a un gros hommage de vieux nerd a la série originale, qui se prend très au serieux —un peu à la Rogue One tiens— et qui est une vraie fanfic centrée sur Char (quitte à la résumer à une figure de mec absolument parfait, interprétation qui frappe trop à côté de ce qui fait tout…
Le film il m'a pas emmenée là où je pensais qu'il m'emmènerait et c'était pas le bon chemin du tout.
Rien ne va.
Mais quand je dis rien c'est rien du tout. L'échec est magistral : megalopolis est une machine qui divise les zéro. Il essaye d'être tout à la fois mais il cumule en réalité tous les échecs possibles et imaginables.
Il est raté lorsqu'il essaye d'être intelligent, raté dans sa prétention, raté dans sa valeur de divertissement, raté même lorsqu'il essaye juste d'être banal ou cliché.
Lorsqu'il veut être une fresque politique il ressemble à un soap opéra,…
