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Il ne faudrait pas voir ça comme un film mais comme une grande mise en scène ou tout est faux, où tout le monde sait que tout est faux mais où on se laisse quand même happer par les événements et les nombreuses péripéties. Ça ne montre pas le réel mais le réel tel qu'on se l'imagine : des bourgeois qui s'ennuient, des bourgeois occupés, qui s'enguelent, qui s'aiment passionnément, qui sont heureux, en colère... Et comment ce réel fantasmé…
Toujours ce malaise, ce silence que seule la nature ponctuée d'accords simples parvient à dissiper. D'abord ce malaise entre cette fille et ce père trop satisfait de lui, qui en vient à perdre ce qui l'a pourtant accompli. Bien sûr aussi le malaise entre cette même fille et ce cinquantenaire gênant, embarrassant, dont personne ne veut pas même son ami de longue date, qui le méprise sans plus s'en cacher. Les dominants sont aussi détestables que les dominés et seule…