slt les pissous
(NB : films critiqués = uniquement ceux vus au cinéma)
Adrian Brody montre encore une fois son impressionnante capacité à incarner un personnage dans sa profondeur la plus intime dans un contexte des plus sordides. La beauté indescriptible des plans, les choix de mise en scène, et la puissance des acteurs offre au film le caractère de chef d’œuvre sans même que le temps ait eu besoin de faire son effet. The Brutalist permet de nous rappeler en toute modestie que la durée d'un film n'est jamais un problème lorsque la réalisation est chirurgicale.
Avec un montage frénétique, une colorimétrie parfaite, et une photographie impeccable, l'iconographie des favelas est pleinement exploitée, et nous offre un rendu absolument époustouflant. L'apparente abondance de personnages n'empêche rien leur pleine caractérisation. Enfin, on ne peut pas ignorer la jubilation de retrouver les inspirations dans cette mise en scène de l'ultra violence (cf : on pense facilement aux Affranchis ou à Pulp Fiction).
Un récit effroyable, un sentiment de dégoût permanent qui donne lieu à des scènes de sexualité absolument insoutenables. Film très dur à regarder, mais qui réussit à traduire la complexité du sentiment d’emprise et la destruction psychologique qu’elle entraîne. Jean-Paul Rouve en Matzneff est magistralement abjecte, et Kim Higelin est criante de détresse.
Une excellente interprétation de Vincent Lindon, mais aussi et surtout Benjamin Voisin d’une justesse impressionnante. Du reste, une construction trop scolaire, trop méthodique, avec un propos un peu trop convenu, un potentiel vraiment pas exploité..