Comme Mediafilm, je révise parfois mes évaluations.
4 nouveaux « favorites » pour 2025 ?
This review may contain spoilers. I can handle the truth.
«The Brutalist » fut pour moi une expérience au final assez mitigée : je m'attendais à un récit moins classique, vu le sujet qu'il aborde, et surtout, j'ai trouvé que les thèmes plutôt complexes liés aux personnages et à l'Histoire étaient traités sur un mode plus romanesque que philosophique ou artistique. Notamment en ce qui concerne sa toxicomanie, qui est justifiée assez tard dans le film par son accident au visage et qui servira à ce qu'il puisse confesser à…
Ce film à la prémisse intrigante est pourtant resté un peu en dessous des attentes soulevées par cette étonnante proposition. L'aspect fantastique du récit, qui ouvre beaucoup de pistes de réflexions sur la condition humaine et son rapport à la nature, est comme bridé par la relation père-fils et le passage à l'âge adulte, des thèmes qui ne sont pas inintéressants en soi, mais qui pour moi, ont pris trop de place par rapport aux autres intrigues possibles (et moins «terre-à-terre»).
Un regard sur hier pour rappeler de quoi demain sera fait ? (Pas sûr que ma phrase soit syntaxiquement possible, mais j’espère qu’on me comprend.)
Matthew Rankin fait des merveilles avec un petit budget (le film est tourné en 16mm) et une imagination fantaisiste qui distille un humour décalé rappelant Elia Souleiman, Aki Kaurismaki, sans parle de Guy Maddin, son illustre concitoyen qui a fait du Manitoba et de sa capitale l'endroit le plus étrangement inquiétant du Canada.
Bref, ne boudez pas votre plaisir avec ce film rempli de clins d'oeil au cinéma d'ici, d'ailleurs et de là-bas, qui nous entraîne dans une utopie manitobaine…