Vermines est un film cool. C’est la première pensée qui m’est venue au générique d’ouverture. Des grosses typos sur du rap stylé avec un montage de clip bien vener, qui annonçaient, pensais-je, une relecture avant-gardiste du cinéma d’horreur.
Que nenni. Il s’agit là d’un film bien sage, trop sage. Le film avance de lieu commun en lieu commun tant dans son scénario que dans sa mise en scène. Tout parait au final trop peu original. Passé le générique, le rap…
Franchement j'ai pas compris grand chose mais qu'est ce que c'était kiffant. La mise en scène de PTA toujours aussi jouissive. Et puis tout le reste aussi. C'est ça, le film est jouissif.
Hong Sang-soo est un génie. Au début tu te dis que c'est chiant. Mais en fait à force de les voir papoter pour un peu tout et rien dire, tu t'attaches aux personnages, puis de plus en plus, puis t'as tellement d'empathie pour eux que tu finis par être dévasté alors que la situation relève quasiment du non-évènement. Un ancien alcoolique qui se remet à boire, c'est tout, mais c'est puissant, et c'est beau.
Le film coche littéralement toutes les cases de ce qui ne va pas dans les blockbusters hollywoodiens génériques.
On est surstimulé visuellement et auditivement de manière à être sûr qu'on ne s'ennuie jamais (ça ne fonctionne pas). La caméra ne se pose jamais et c'est frustrant au possible.
L'histoire, chaque action, chaque dialogue est dictée par le scénario, rien ne sort de la ligne, scénario qui est par ailleurs vide.
On a, comme on pouvait s'y attendre, du fan service…
