Papers by Elisabeth Claverie
Vojislav Seselj, a Serbian ultranationalist, accused for war crimes and crimes against Humanity b... more Vojislav Seselj, a Serbian ultranationalist, accused for war crimes and crimes against Humanity by the International Criminal Tribunal in The Hague has decided to defend himself. So the accused stands as a “lawyer”. This situation changes the course of hearings and puts the witnesses in great difficulty. The difficulties are such that the trial has been suspended by the Court which has engaged a plaint for outrage against Seselj.
L Homme
Ethnic cleansingin Bosnia. The case of Višegrad
... En tout, quatre filles de 15 et 16 ans, un garçon de 16 ans et un de 8 ans virent et ... Le v... more ... En tout, quatre filles de 15 et 16 ans, un garçon de 16 ans et un de 8 ans virent et ... Le vicaire d'abord, en l'absence du curé, puis celui-ci dès son retour. ... Cinq ans plus tard, le 24 septembre 1986, ce même Vecernje Novosti, journal de Belgrade, publiera la première version, semi ...
terrainrevue d'ethnologie de l'Europe. ... inconnu des acteurs, agent qui les manipule ... more terrainrevue d'ethnologie de l'Europe. ... inconnu des acteurs, agent qui les manipule à leur insu ou semi-insu (Boltanski à par., Dodier 1989) dans tous ... façon d'ailleurs toujours problématique, la voix de la Vierge est de quelque façon que ce soit perceptible comme l'est aussi sa ...
Living “combattantism”
The trajectory of a militia chief in Ituri (Democratic Republic of Congo)
... more Living “combattantism”
The trajectory of a militia chief in Ituri (Democratic Republic of Congo)
The article describes the ways in which Germain Katanga, the chief of an armed group in Ituri (in the East of the Democratic Republic of Congo), in the years 1998-2003 entered in what he called “combattantism”. Katanga was accused of war crimes and crimes against humanity in the second trial initiated by the International Criminal Court (ICC) of The Hague. This article is based on fieldwork carried out in a court of the ICC, more particularly during its sittings. It examines the first stages of Katanga’s trajectory before he became really powerful. It looks at the period from his joining the self-defence group of his community to his first military engagements and then to the time when he obtained the title “combattant”. The article focuses on the group’s “maï-maï” rhetoric and the role of two great prophets/magicians from this region, Bernard Kakado and Kasaki.
Almost 30,000 people went missing in Bosnia-Herzegovina during the war. Retrieved remains, includ... more Almost 30,000 people went missing in Bosnia-Herzegovina during the war. Retrieved remains, including body parts, once identified, make it possible to reclassify the "missing" as "victims," which can then be used as legal evidence by the International Criminal Tribunal for the former Yugoslavia. The paper first examines the process of finding, exhuming, identifying, and re-burying bodies. It then presents the case of Srebrenica, which among other features, highlights the problems resulting from the moving of bodies from primary mass graves to secondary and tertiary mass graves. The discovery of bodies and body parts changed the name used to characterize the conflict, from a struggle between combatants to ethnic cleansing. 1 THE NATURE OF THE WAR that took place in Bosnia-Herzegovina began to be understood largely after the discovery of mass graves and of the content that was gradually revealed. The bodies of the dead were more often found to be those of villagers rather than combatants, and the methods used to kill them had nothing to do with combat but with execution, often on a massive scale. 2
Un précédent travail d'enquêtes ethnographiques de long terme sur les apparitions de la Vierge à ... more Un précédent travail d'enquêtes ethnographiques de long terme sur les apparitions de la Vierge à des Voyants, plus particulièrement à Medjugorje en ex-Yougoslavie, a progressivement ouvert pour moi une série de questionnements sur les régimes d'identité de ce personnage. Depuis l'enquête de terrain, cette identité se rendait sensible à partir de deux types de prises sociologiques. Il y a d'abord l'apparition étudiée comme événement : la Vierge apparaît à Lourdes, à Medjugorje ou ailleurs et la question se pose de ce que cela fait et fait faire, à Lourdes, à Medjugorje ou ailleurs, comme à l'apparition elle-même, tandis que s'ouvrent dans ces lieux de nouvelles situations d'énonciations. Il s'agit ici de l'apparition de la Vierge à telles et telles personnes -et non à tous -, en un lieu historico-politique donné. Il s'agit des épreuves publiques de vérité auxquelles Voyants et Vierge sont soumis et de la manière dont cette identité s'emplit des inquiétudes et des projets personnels et collectifs de la population locale ou d'une partie d'entre elle. Le surgissement de la Vierge, qui souvent s'exprime par la bouche des voyants de cette communauté, offre à ce collectif une force alliée et une prise psychologique et politique face à d'autres modalités locales de contrôle social et du rapport des forces. Il s'agit souvent aussi d'un événement qui donne prise au rapport d'un groupe à un passé collectif douloureux, quelquefois trouble, éventuellement privé de ce fait d'une existence 216600MIY_MONDE_cs4_pc.indd 169 publique par interdiction de l'évoquer et de mentionner ses morts. Dans ce cas, l'événement, par les débats qu'il suscite, redonne à ce groupe un accès aux défunts stigmatisés (pour de bonnes raisons souvent) liés à ce « mauvais passé » et que l'apparition « peut voir », « peut secourir » et ramener de leur enfer d'oubli dans la communauté politique. L'événement-apparition permet de reconstruire publiquement la force du même et de refonder une cause commune en changeant d'accusés et en portant une plainte publique. Cette opération d'apurement des comptes pour les vivants actuels s'effectue via une manipulation subjective du passé proche, offrant une rédemption. Dans le cas de Medjugorje, appeler ces morts « victimes du communisme », ce qu'ils furent à l'échelle du village par rétorsion, et non plus « fascistes oustachi », ce qu'ils furent aussi dans leurs choix politiques affirmés. Autant de procédures eschatologiques. Il y avait ensuite, deuxième volet de l'enquête, à considérer la Vierge elle-même en tant qu'apparition, la Vierge en état d'apparition, à savoir ce que l'apparition doit à la Vierge et la Vierge à sa capacité d'apparaître. Car ce qui apparaît à Medjugorje à Lourdes ou ailleurs, et qui est localement reconnu comme « la Vierge » peut alors agir à ce titre, muni de certaines compétences. C'est dans cette forme post mortem que « la Vierge » se donne à son public, se montrant aux voyants, jeune et intouchée, comme elle s'était déjà montrée à Lourdes et ailleurs. Cette particularité -elle est morte/elle est vivante, et pour toujours plus jeune qu'à l'heure de sa mort -, est le signe tangible, dans ces cercles, d'une inversion possible du cours du temps. Cette particularité du corps de l'apparition découle de son exemption du péché originel expliquant les plaidoyers pro domo, étendant quelque peu la doctrine, mais donnant au personnage une possibilité d'action. Mais elle vaut aussi, sur les sites d'apparitions, comme signe, aujourd'hui, d'une provenance non historique, non soumis aux chaos des changements, que des événements eschatologiques permettront d'atteindre. Cette identité de la Vierge qui fondait sa capacité d'apparaître sous certains traits et certaines compétences, s'était constituée dans des textes, certains canoniques et d'autres non, appartenant à des genres littéraires divers, et dans des relations cultuelles, dévotionnelles, liturgiques, institutionnelles, à travers lesquels ces textes étaient retraduits et qui
Claverie, E, 2012, « Mettre en cause la légitimité de la violence d’Etat , la justice pénale internationale comme institution et comme scène», Epreuves d’Etat, dir. T. Vitale et D. Linhardt, . Paris, Quaderni 78,
Elisabeth Claverie, Rafaëlle Maison, 2009, L’ « entreprise criminelle commune devant le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie », in Juger les crimes contre l’humanité vingt ans après le procès Barbie, P. Truche, ed ENS Editions, Lyon, pp183-205, ISBN : 978-2-84788-150-9
Cette intervention marque le début d'un travail commun né d'une interrogation, qui rejoint le thè... more Cette intervention marque le début d'un travail commun né d'une interrogation, qui rejoint le thème général de ce colloque. Comment est-il possible que le Tribunal pénal pour l'ex-Yougoslavie (« le Tribunal » ou « le TPIY ») sanctionne la participation à l' « entreprise criminelle commune » des Serbes de Bosnie (« purification ethnique »), et que, dans le même temps, la Bosnie-Herzégovine continue de s'organiser sur la base d'un traité (les accords de Dayton) qui entérine les gains territoriaux de cette entreprise ? Un tel hiatus semble se traduire sur le terrain, et pour une partie de la population, par de grandes difficultés, liées notamment à la contradiction des valeurs et des politiques publiques soutenant le discours juridique de répression et la solution politique d'imposition de la paix. En d'autres termes, en Bosnie-Herzégovine, l' «entreprise criminelle commune » a trouvé un bénéfice territorial et elle continue de produire ses effets : Srebrenica, qui se situe sur le territoire de la « Republika Srpska », entité politiquement quasiautonome de l'Etat bosniaque, en est un symbole, de même que la division permanente de Sarajevo. En plus de cette sanction territoriale, et intimement liée à elle, l' « entreprise criminelle commune » a aussi trouvé une sanction constitutionnelle, par le partage ethnique du pouvoir en Bosnie-Herzégovine et l'exigence de coopération dans le fonctionnement de l'Etat. L' « entreprise criminelle commune » de « purification ethnique », fondement de plusieurs condamnations par le Tribunal, continuer en somme de se prolonger. Une partie de la population est ainsi assujettie à des impératifs exogènes contradictoires dont le plus problématique est celui de la coexistence avec les acteurs même qui ont mis en oeuvre cette entreprise, politiquement et territorialement persistante.
CLAVERIE, E., 2006, « Les victimes saisies par le tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie », in Après le conflit, la réconciliation ?, Sandrine Lefranc ed. , Paris, Michel Houdiard éditeur, pp 152-171, ISBN 2-912673-58-5
Ce texte voudrait décrire la saisie de la question des « victimes » par le Tribunal Pénal Interna... more Ce texte voudrait décrire la saisie de la question des « victimes » par le Tribunal Pénal International pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) et pénétrer ainsi la difficulté rencontrée par les acteurs dans le travail d'articulation de cette question. Nous laisserons de côté la question cruciale qui lui est attachée, celle de la réception et des jugements portés sur ce Tribunal par les victimes dans les pays de l'ex-Yougoslavie dont elles sont issues. Ces jugements, souvent des critiques exprimant un spectre de ressentiments et de frustrations concernant l'extraterritorialité du tribunal, les politiques d'arrestations et les formes de la réparation, voire son utilité, se développent et se formalisent dans les associations de victimes et dans certaines ONG 1 . Mais ces critiques peuvent aussi prendre un tour de contestation nationaliste au travers des organes étatiques des pays concernés par les arrestations, au travers de la presse des pays de l'ex-Yougoslavie et dans la population en général. Ces contestations et dénégations nationalistes sont d'ailleurs relayées par des prises de positions militantes hybrides qui dépassent les frontières des pays concernés 2 .
CLAVERIE, E., 2004, « Techniques de la menace », in Terrain N° 45, septembre, traduit en tchèque en 2010 : E. CLAVERIE, « Metody zastrašovani », Biograf , 51, 2010, p p 29-49
CLAVERIE, E., 2012, « Démasquer la Guerre, Višegrad,-Avril-juin 1992, chronique d’un nettoyage ethnique », Paris, L’Homme 204-204
CLAVERIE., E., CONDE, P.-Y., SEROUSSI, J., 2013, « Civils et combattants. Forme de la guerre et épreuves judiciaires », Paris, Rapport au ministère Français de la Justice/CNRS, Paris.
CLAVERIE, E., Mars 2011, « Réapparaître, Retrouver les corps des personnes disparues pendant la guerre en Bosnie », Raisons Politiques, Sciences-Po, Paris
Elisabeth Claverie Réapparaître : Retrouver les corps des personnes disparues pendant la guerre e... more Elisabeth Claverie Réapparaître : Retrouver les corps des personnes disparues pendant la guerre en Bosnie « Seuls les victimes et les bourreaux savaient qui étaient enterrés dans les fosses. Or, les premières étaient mortes et les seconds murés dans le silence. » E. Stover, G. Peress, Les Tombes.
CLAVERIE, E., 2010, « La Guerre comme Mémoire, le cas de la Yougoslavie », Chapitre V, Le Passé au Présent, Gisements mémoriels et actions historicisantes en Europe centrale et orientale, G. Mink, P. Bonnard (dirs), pp105-129
CLAVERIE, E., 2008, « Questions de Qualifications, un mufti devant le TPIY» in Terrain, N° 51, 2008, pp 78-93
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Papers by Elisabeth Claverie
The trajectory of a militia chief in Ituri (Democratic Republic of Congo)
The article describes the ways in which Germain Katanga, the chief of an armed group in Ituri (in the East of the Democratic Republic of Congo), in the years 1998-2003 entered in what he called “combattantism”. Katanga was accused of war crimes and crimes against humanity in the second trial initiated by the International Criminal Court (ICC) of The Hague. This article is based on fieldwork carried out in a court of the ICC, more particularly during its sittings. It examines the first stages of Katanga’s trajectory before he became really powerful. It looks at the period from his joining the self-defence group of his community to his first military engagements and then to the time when he obtained the title “combattant”. The article focuses on the group’s “maï-maï” rhetoric and the role of two great prophets/magicians from this region, Bernard Kakado and Kasaki.
The trajectory of a militia chief in Ituri (Democratic Republic of Congo)
The article describes the ways in which Germain Katanga, the chief of an armed group in Ituri (in the East of the Democratic Republic of Congo), in the years 1998-2003 entered in what he called “combattantism”. Katanga was accused of war crimes and crimes against humanity in the second trial initiated by the International Criminal Court (ICC) of The Hague. This article is based on fieldwork carried out in a court of the ICC, more particularly during its sittings. It examines the first stages of Katanga’s trajectory before he became really powerful. It looks at the period from his joining the self-defence group of his community to his first military engagements and then to the time when he obtained the title “combattant”. The article focuses on the group’s “maï-maï” rhetoric and the role of two great prophets/magicians from this region, Bernard Kakado and Kasaki.