Papers by Pascaline Gaussein
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2015
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Jun 4, 2018
Ce memoire est consacre a l'art mobilier grave sur supports lithiques de la Vienne magdalenie... more Ce memoire est consacre a l'art mobilier grave sur supports lithiques de la Vienne magdalenienne (17 000 a 11 000 ans B.P.). L'etude porte sur la relation entre les differents supports utilises et les representations animales figurees. Ce travail se concentre plus specifiquement sur la representation du cheval, qui constitue le theme le plus frequent de l'iconographie paleolithique. Le corpus est constitue de 68 pierres (dalles, plaques et plaquettes), ornees de 99 chevaux. Un echantillon de 15 objets a ete plus precisement analyse. Dans cette selection, 2 pieces sont inedites et 12 sont conservees dans les collections du Departement de Prehistoire du Museum national d'Histoire naturelle. Les supports sont de nature variee. Il s'agit de differents calcaires et de calcite. Ces pierres ont en commun leur contexte geographique, la Vienne, et leur appartenance au techno-complexe magdalenien (Magdalenien moyen, superieur et final). Elles ont ete decouvertes dans les g...
L’archeologie paleolithique peine a esquisser la complexite des societes humaines. Le principal o... more L’archeologie paleolithique peine a esquisser la complexite des societes humaines. Le principal obstacle qui demeure concerne les realites sociales, culturelles, et finalement humaines, que sous-tendent les vestiges qu’elle exhume. La methode elaboree dans le cadre de cette these a pour ambition de completer la reflexion menee sur la definition des « cultures » et des « territoires » prehistoriques, en les abordant du point de vue des unites sociales et de leurs dynamiques. Cette etude s’est egalement efforcee de reviser l’analyse des styles et le role des objets ornes dans les dynamiques sociales des chasseurs-cueilleurs prehistoriques. A cette fin, la reflexion menee repose sur un postulat fondamental : le fait anthropologique que la culture materielle est partie prenante des processus d’identification et d’interactions sociales, a la fois participant et etant influencee par ces comportements. Le style des objets (maniere de faire) et leur repartition dependent donc des interactio...
Biais, hiatus et absences en archéologie, 2019
Thin engraving on portable rock art Magdalenian art from la Vienne Stylistic, technological and t... more Thin engraving on portable rock art Magdalenian art from la Vienne Stylistic, technological and traceological analysis The figure of the horse This master thesis is dedicated to the study of Magdalenian engraved stones (17 000 to 11 000 years B.P.), artefacts from la Vienne (Poitou-Charentes, France). The object of the research is the relation between the medium (stones) and the animal figures. We focus specifically on the graphic representation of the horse, which is the most common theme of Upper Palaeolithic art. The corpus consists of 68 stones (slabs, plates and plaquettes), with 99 horses. A sample of 15 pieces has been specifically analysed, 2 of which are unpublished and 12 which are preserved in the collections of the Department of Prehistory of the National Museum of Natural History (Paris, France). The engraved material varies in geological nature: various limestones and speleotheme. These stones have a common geographical context, la Vienne, and they are associated with the Magdalenian technocomplex (middle, upper and final Magdalenian). They were excavated in the caves of La Marche and Les Fadets and in the Réseau Guy-Martin (Lussac-les-Châteaux), in the cave of Le Chaffaud (Savigné) and the cave of Le Taillis des Coteaux (Antigny). This research deals with two main issues. First, the analysis focuses on the relation between the horse figures and the stone, and the response of the process of incision to the various lithic mediums. Then, permanent features and variations in the depiction of horses between the sites of the corpus and within each site are determined. The methodology implemented combines different observation techniques and recording devices. The drawing (relevé), the photographs, the observation with a magnifying glass and the microtopographic analyses performed on the decorated stones enhance data specific to each of those techniques. The microrugosimètre (microtopography) is an essential device in this research. It allows a better deciphering of the decorations and a more precise and quantitative technological analysis of the incisions. The complementarity of those devices allowed us to collect a maximum of data and permits a high quality (re)deciphering and interpretation of the artefacts. The confrontation of these tools has also stressed the benefits and the limitations of the techniques used. The purpose of this master thesis is to contribute to the definition of a Magdalenian human geography at various scales. Ce mémoire est consacré à l'art mobilier gravé sur supports lithiques de la Vienne magdalénienne (17 000 à 11 000 ans B.P.). L'étude porte sur la relation entre les différents supports utilisés et les représentations animales figurées. Ce travail se concentre plus spécifiquement sur la représentation du cheval, qui constitue le thème le plus fréquent de l'iconographie paléolithique. Le corpus est constitué de 68 pierres (dalles, plaques et plaquettes), ornées de 99 chevaux. Un échantillon de 15 objets a été plus précisément analysé. Dans cette sélection, 2 pièces sont inédites et 12 sont conservées dans les collections du Département de Préhistoire du Muséum national d'Histoire naturelle. Les supports sont de nature variée. Il s'agit de différents calcaires et de calcite. Ces pierres ont en commun leur contexte géographique, la Vienne, et leur appartenance au techno-complexe magdalénien (Magdalénien moyen, supérieur et final). Elles ont été découvertes dans les grottes de la Marche et des Fadets et dans le réseau Guy-Martin (Lussac-les-Châteaux), dans la grotte du Chaffaud (Savigné) et dans la grotte du Taillis des Coteaux (Antigny). Cette recherche est élaborée autour de deux principaux axes de réflexion. D'une part, l'analyse s'oriente sur la relation entre les représentations et les différents supports lithiques, ainsi que sur l'influence des surfaces sur les techniques d'expression. D'autre part, des constantes et des variantes des représentations de chevaux ont été identifiées entre les sites du corpus et au sein de chaque site. La méthode d'analyse mise en oeuvre associe différents outils d'enregistrement et d'observation. Le relevé, la photographie, l'observation à la loupe binoculaire et les analyses microtopographiques réalisés sur les pierres gravées permettent de valoriser des informations spécifiques à chaque technique. L'application du microrugosimètre s'inscrit parfaitement dans cette recherche. Elle permet une meilleure lecture des figures et une analyse technologique et tracéologique poussée des gravures. La complémentarité des outils d'analyse a donc permis d'extraire un maximum de données et de proposer une (re)lecture et une interprétation poussées et innovantes des pierres gravées du corpus. La confrontation de ces outils a également conduit à formuler quelques éléments de réflexion sur les avantages et les limites des techniques d'enregistrement utilisées. L'objectif de cette étude est de contribuer à dresser les contours d'une géographie humaine…
The archaeological site “La Piscine”, at Montmorillon (Vienne, Western France), stays unknown, ec... more The archaeological site “La Piscine”, at Montmorillon (Vienne, Western France), stays unknown, eclipsed by its neibourghs “La Marche” at Lussac-les-Châteaux and “Rocaux-Sorciers” at Angles-sur-l’Anglin among others. For now, no scientific study has been laid on its collection. It makes difficult to identify precisely the different periods and cultures represented through their archaeological record. Presently, the Middle Magdalenian is clearly determined, the Upper Magdalenian might be present too. Twenty-two engraved artifacts have been rediscovered after the survey of the collection in 2013, most of them still unpublished. Among those artworks, we identified bone and antler fragments, broken pieces of osseous industry (objects on flat blank, projectile points, smoother) and even engraved stones. This “art” from “La Piscine” fits in the regional Magdalenian as we described it in our master thesis (Gaussein, 2012): neither exclusively realistic nor figurative. Some original figures ...
Magdalenian chrono-stratigraphic correlations and cultural connections between Cantabrian Spain and Southwest France...and beyond. Corrélations chrono-stratigraphiques et interactions culturelles au cours du Magdalénien entre l’Espagne cantabrique et le Sud-Ouest de la France… et au-delà, 2020
The Magdalenian technocomplex has undergone a major upheaval the past 15 years, with regard not ... more The Magdalenian technocomplex has undergone a major upheaval the past 15 years, with regard not only to its technical identity, but also to its chronological boundaries and the characterization of its origin. The Taillis des Coteaux excavation yields a major Magdalenian stratigraphic sequence. Its well-preserved series of 10 layers in its upper part, the richness of the archaeological assemblages and the size of the excavated surface area provide a renewed and sharpened perception of Magdalenian emergence and development between 18.000 and 16.900 uncal. BP, at the end of the Upper Pleniglacial. Indeed, the archaeological assemblages recovered from this sequence reveal changes affecting either or both technical and symbolic fields, delineating the transition from Badegoulian to Magdalenian cultural traditions. More specifically, with regard to the Taillis des Coteaux sequence, the raclette-type Badegoulian (AG-V sequence: c. 18.100 BP) gives way to a short period of hunting gear-rich assemblages relying mainly on Orville-type knapping (layers AG IIIi, IIIg and IIIf: from 17.700 to 17.600 BP), which chrono-cultural attribution remains to be resolved as far as we are concerned. A more obvious Magdalenian featured settlement then established itself in this cave, characterized by bladelets with right-side marginal backing (« lamelles à dos dextre marginal ») between 17.500 and 17.200 BP (AG IIIe and IIIc), and followed by a period with bi-pointed backed micro-bladelets (« micro-lamelles bipointes à dos ») period until 16.900 BP. Even though this cultural succession is documented in several archaeological assemblages, from south-western France, for instance, such diversity and quantity of artefacts within a single archaeological settlement’s sequence is quite unprecedented. The Taillis des Coteaux not only records the early times of the dynamic Magdalenian cultural tradition , but also challenges the archaeological tangibility of the Badegoulian-Magdalenian transition around 17.500 BP by considering the tenuousness, the non-synchronicity and even the anteriority of certain cultural changes.
in L.G. Straus et M. Langlais (eds.) Magdalenian chrono-stratigraphic correlations and cultural connections between Cantabrian Spain and Southwest France...and beyond. Corrélations chrono-stratigraphiques et interactions culturelles au cours du Magdalénien entre l’Espagne cantabrique et le Sud-Ouest de la France… et au-delà. Session XVII-2 XVIIIe UISPP Congress, Paris 2018
UISPP PROCEEDINGS SERIES VOLUME 3 - Caractérisation, continuités et discontinuités des manifestations graphiques des sociétés préhistoriques, 2020
La grotte du Taillis des Coteaux (Antigny, Vienne) livre des occupations magdaléniennes parmi les... more La grotte du Taillis des Coteaux (Antigny, Vienne) livre des occupations magdaléniennes parmi les plus anciennes connues à ce jour (17 700 à 16 900 BP). Sa stratigraphie fine et le travail pluridisciplinaire mené sur ce site ont montré l’existence de certains caractères culturels ambigus, puis le progressif changement de la culture matérielle au cours de ce millénaire, dans un cadre naturel globalement stable. Concernant l’art, le site a livré pour cette période 17 supports lithiques et osseux ornés de 31 graphismes non figuratifs, mais également de 6 représentations animales qui font montre d’une tendance à des savoir-faire stylistiques et techniques peu spécialisés, entre maladresses, stylisation et détail réaliste. Ces caractéristiques font discrètement écho aux rares autres corpus d’art mobilier connus pour la période, et semblent cependant annoncer les développements exceptionnels du Magdalénien classique. Le Taillis des Coteaux permet donc une réflexion sur les changements internes au Magdalénien, ainsi que sur la transition badegoulo-magdalénienne.
The Taillis des Coteaux cave (Antigny, Vienne) yields one of the earliest known Magdalenian settlements (17.700 to 16.900 BP). The well-preserved stratigraphy and the pluridisciplinary study of the excavation showed certain ambiguous cultural features in the oldest layers, then a progressive change in the material culture during this millennium, despite a quite stable environmental context. Regarding art, 17 lithic and osseous adorned artefacts have been excavated, with 31 non-figurative images, but also with 6 animal figures which show a tendency to lowly specialized stylistic and technical skills as clumsiness, stylization and realistic details are encountered in the same depiction. These features somewhat echo the scarce portable art corpus known for this period of time, and nonetheless appear to foreshadow the exceptional developments of the Classical Magdalenian. Thus the Taillis des Coteaux cave allows for a consideration of the Magdalenian internal cultural changes, and even of the Badegoulian and Magdalenian technocomplexes succession and inheritance.
Cet article fait état des résultats d’un Mémoire de recherche de Master 2 (Museum national d’Hist... more Cet article fait état des résultats d’un Mémoire de recherche de Master 2 (Museum national d’Histoire naturelle, Paris, 2012). Les études passées ont montré que l’identité des groupes magdaléniens est fortement marquée entre les vallées de la Vienne et de la Charente, tant par leurs productions technoéconomiques que sociosymboliques. La présente étude vise à vérifier l’importance des conventions artistiques dans un tel contexte à travers l’analyse des pierres gravées. Le cheval, thème le plus fréquent de l’iconographie paléolithique, en constitue le point central (97 figures). Cette analyse repose sur un échantillon de 67 dalles, blocs, plaques et plaquettes gravées, mis au jour lors de fouilles anciennes (XIXe siècle et première moitié du XXe) et récentes (années 1990 et 2000). Les cinq sites concernés se concentrent dans le département de la Vienne : La Marche, le Réseau Guy Martin et les Fadets (Lussac-les-Châteaux), le Taillis des Coteaux (Antigny) et la Grotte du Chaffaud (ou Puits au Chaffaud, Savigné). La relation entre le choix du support, les propriétés des surfaces ornées et les figurations animales et leur style a été analysée. Cette étude a mis en évidence des constances et des variations de représentation au cours d’une même phase du Magdalénien ainsi qu’au sein d’un même site. Dans la quasi-totalité des cas étudiés, quelle que soit leur taille, ces supports dits « mobiles » n’ont finalement que rarement circulé, et leur caractère non périssable ne semble pas impliquer la pérennité des images ni leur qualité graphique. Certains chevaux gravés sont dynamiques, représentés avec de nombreux détails, dans des allures naturalistes, mais il existe également de nombreuses figures sommaires, « maladroites », ou encore mal proportionnées, dont l’aspect ne dépend en rien de la qualité du support. Une contrainte ou un facteur non matériel entre donc en jeu. Au final, une cohérence de traditions graphiques apparaît sur les pierres gravées du Magdalénien moyen le long de la vallée de la Vienne, dont la variabilité de style et de facture des figures semble faire partie.
This article presents the main results of our Master thesis (National Museum of Natural History, Paris, 2012). Within the Magdalenian culture, despite of the wide spreading of certain weapons and raw materials, sociocultural practices and behaviours seem to be very specific, even exclusive to certain regions as the Vienne valley (West-Central France). The issue of this article is to discuss the strictness of representation in such a culturally coherent region. This study focused on the horse, main animal theme in the Magdalenian bestiary in this region. A hundred figures were analyzed, engraved on 67 stones of various sizes and geological natures, excaved from 5 main archaeological sites from the Vienne department: La Marche, Réseau Guy Martin and Les Fadets (Lussac-les-Châteaux), le Taillis des Coteaux (Antigny) and the Chaffaud cave (Savigné). The analysis focuses on the relation between the medium chosen to be engraved and its characteristics, and the animal figures depicted.
Les préhistoriens travaillent sur des données partielles pour toute archive, et les différents ve... more Les préhistoriens travaillent sur des données partielles pour toute archive, et les différents vestiges analysés (outils et armes, parure, matières premières, art) se répartissent sur des espaces géographiques qui ne se recoupent qu’en partie. Dans ces conditions, comment comprendre les dynamiques culturelles et sociales qui animaient les populations préhistoriques ? Les processus d’identification et d’interactions peuvent-ils être retrouvés ? Nous proposons une relecture des cultures matérielles des populations occupant le Centre et l’Ouest de la France il y a 14 000 à 15 500 ans. Nous nous concentrons notamment sur les objets d’art, biens identificateurs privilégiés. Dans cette optique, nous mettons un point d’honneur à réviser nos outils conceptuels et à appréhender les données archéologiques avec recul. Notre objectif, in fine, est de mettre en lumière la complexité des sociétés de CroMagnon.
La figuration animale a joué un rôle majeur dans la reconnaissance et la distinction des faciès d... more La figuration animale a joué un rôle majeur dans la reconnaissance et la distinction des faciès du Magdalénien moyen. Sa
rareté et son schématisme au sein du Magdalénien à navettes contrasteraient fortement avec l’abondance et le réalisme des images
animales associées au Magdalénien à pointes de Lussac-Angles. La reprise de gisements (la Garenne, Roc-aux-Sorciers) engagée au
cours des vingt dernières années, ainsi que de nouvelles découvertes d’art pariétal (réseau Guy-Martin) et d’art mobilier (Taillis-des-
Coteaux), offrent une documentation enrichie de l’iconographie de ces faciès. Nous pouvons ainsi proposer une analyse renouvelée des
bestiaires et des styles de représentation, afin de préciser le degré de proximité ou de dissemblance des traditions graphiques qui se sont
développées au cours du Magdalénien moyen entre Vienne et Creuse.
Cinq gisements sont considérés dans cette étude : l’un est rattaché au faciès à navettes (Grand Abri et grotte Blanchard à la Garenne),
les autres au Magdalénien à pointes de Lussac-Angles (la Marche, le réseau Guy-Martin, le Roc-aux-Sorciers, le Taillis-des-Coteaux).
Seul thème commun, 91 chevaux (dont 71 provenant de la Marche) ont donné lieu à une analyse stylistique, associant traitements statistiques
simples et multivariés (analyses factorielles des correspondances et classifications ascendantes hiérarchiques). Malgré une certaine
communauté graphique entre les cinq gisements, socle traditionnel de la figuration au Magdalénien moyen, les deux faciès témoignent
d’une nette dichotomie formelle, avec une tendance au réalisme pour le Magdalénien à pointes de Lussac-Angles (corps modelés,
détails internes, dynamisme…), contre un traitement plus schématique et peu naturaliste pour le Magdalénien à navettes (silhouettes
rectilignes, peu de détails, raideur). Par ailleurs, avec les individus du Taillis-des-Coteaux, cette étude met en lumière une variabilité des
codes graphiques à l’intérieur des sites à pointes de Lussac-Angles, qu’il est encore difficile d’interpréter (changements diachroniques,
variations personnelles ou une attribution au faciès à pointes de Lussac-Angles à réévaluer ?). Corrélativement, la proximité formelle du
Roc-aux-Sorciers et de la Marche est renforcée, apportant de nouveaux arguments à l’hypothèse d’auteurs communs pour une partie de
la production graphique de ces deux gisements.
Cette analyse de la représentation du cheval vient donc confirmer et préciser la cohérence et les contrastes stylistiques de la figuration
animale au sein des faciès du Magdalénien moyen entre Vienne et Creuse. Ces résultats seront intéressants à comparer avec les autres
espaces dans lesquels sont présents les deux faciès : une unité iconographique congruente à la répartition interrégionale de ces deux
objets – navettes et pointes de sagaie de Lussac-Angles – permettrait d’en déduire l’existence de véritables faciès culturels.
La Société préhistorique française, fondée en 1904, est une des plus anciennes sociétés d'archéol... more La Société préhistorique française, fondée en 1904, est une des plus anciennes sociétés d'archéologie. Reconnue d'utilité publique en 1910, elle a obtenu le grand prix de l' Archéologie en 1982. Elle compte actuellement plus de mille membres, et près de cinq cents bibliothèques, universités ou associations sont, en France et dans le monde, abonnées au Bulletin de la Société préhistorique française.
La figuration animale a joué un rôle majeur dans la reconnaissance et la distinction des faciès d... more La figuration animale a joué un rôle majeur dans la reconnaissance et la distinction des faciès du Magdalénien moyen. Sa rareté et son schématisme au sein du Magdalénien à navettes contrasteraient fortement avec l’abondance et le réalisme des images animales associées au Magdalénien à pointes de Lussac-Angles. La reprise de gisements (la Garenne, Roc-aux-Sorciers) engagée au cours des vingt dernières années, ainsi que de nouvelles découvertes d’art pariétal (réseau Guy-Martin) et d’art mobilier (Taillis-des-Coteaux), offrent une documentation enrichie de l’iconographie de ces faciès. Nous pouvons ainsi proposer une analyse renouvelée des bestiaires et des styles de représentation, afin de préciser le degré de proximité ou de dissemblance des traditions graphiques qui se sont développées au cours du Magdalénien moyen entre Vienne et Creuse.
Cinq gisements sont considérés dans cette étude : l’un est rattaché au faciès à navettes (Grand Abri et grotte Blanchard à la Garenne), les autres au Magdalénien à pointes de Lussac-Angles (la Marche, le réseau Guy-Martin, le Roc-aux-Sorciers, le Taillis-des-Coteaux).
Seul thème commun, 91 chevaux (dont 71 provenant de la Marche) ont donné lieu à une analyse stylistique, associant traitements statistiques
simples et multivariés (analyses factorielles des correspondances et classifications ascendantes hiérarchiques). Malgré une certaine communauté graphique entre les cinq gisements, socle traditionnel de la figuration au Magdalénien moyen, les deux faciès témoignent d’une nette dichotomie formelle, avec une tendance au réalisme pour le Magdalénien à pointes de Lussac-Angles (corps modelés, détails internes, dynamisme…), contre un traitement plus schématique et peu naturaliste pour le Magdalénien à navettes (silhouettes rectilignes, peu de détails, raideur). Par ailleurs, avec les individus du Taillis-des-Coteaux, cette étude met en lumière une variabilité des codes graphiques à l’intérieur des sites à pointes de Lussac-Angles, qu’il est encore difficile d’interpréter (changements diachroniques, variations personnelles ou une attribution au faciès à pointes de Lussac-Angles à réévaluer ?). Corrélativement, la proximité formelle du Roc-aux-Sorciers et de la Marche est renforcée, apportant de nouveaux arguments à l’hypothèse d’auteurs communs pour une partie de la production graphique de ces deux gisements.
Cette analyse de la représentation du cheval vient donc confirmer et préciser la cohérence et les contrastes stylistiques de la figuration animale au sein des faciès du Magdalénien moyen entre Vienne et Creuse. Ces résultats seront intéressants à comparer avec les autres espaces dans lesquels sont présents les deux faciès : une unité iconographique congruente à la répartition interrégionale de ces deux objets – navettes et pointes de sagaie de Lussac-Angles – permettrait d’en déduire l’existence de véritables faciès culturels.
Ce rapport final de triennale regroupe les observations et découvertes effectuées au cours de ces... more Ce rapport final de triennale regroupe les observations et découvertes effectuées au cours de ces trois dernières campagnes, mais 2014 est une année particulièrement riche en nouveautés : le Taillis des Coteaux révèle des aplats colorés sur ses parois, et le Magdalénien inférieur poitevin se dote d'un art mobilier figuratif, un art rare et mal documenté en France.
The archaeological site “La Piscine”, at Montmorillon (Vienne, Western France), stays unknown, ec... more The archaeological site “La Piscine”, at Montmorillon (Vienne, Western France), stays unknown, eclipsed by its neibourghs “La Marche” at Lussac-les-Châteaux and “Rocaux-Sorciers” at Angles-sur-l’Anglin among others. For now, no scientific study has been laid on its collection. It makes difficult to identify precisely the different periods and cultures represented through their archaeological record. Presently, the Middle Magdalenian is clearly determined, the Upper Magdalenian might be present too. Twenty-two engraved artifacts have been rediscovered after the survey of the collection in 2013, most of them still unpublished. Among those artworks, we identified bone and antler fragments, broken pieces of osseous industry (objects on flat blank, projectile points, smoother) and even engraved stones. This “art” from “La Piscine” fits in the regional Magdalenian as we described it in our master thesis (Gaussein, 2012): neither exclusively realistic nor figurative. Some original figures have been noticed too (facing ibex).
Uploads
Papers by Pascaline Gaussein
in L.G. Straus et M. Langlais (eds.) Magdalenian chrono-stratigraphic correlations and cultural connections between Cantabrian Spain and Southwest France...and beyond. Corrélations chrono-stratigraphiques et interactions culturelles au cours du Magdalénien entre l’Espagne cantabrique et le Sud-Ouest de la France… et au-delà. Session XVII-2 XVIIIe UISPP Congress, Paris 2018
The Taillis des Coteaux cave (Antigny, Vienne) yields one of the earliest known Magdalenian settlements (17.700 to 16.900 BP). The well-preserved stratigraphy and the pluridisciplinary study of the excavation showed certain ambiguous cultural features in the oldest layers, then a progressive change in the material culture during this millennium, despite a quite stable environmental context. Regarding art, 17 lithic and osseous adorned artefacts have been excavated, with 31 non-figurative images, but also with 6 animal figures which show a tendency to lowly specialized stylistic and technical skills as clumsiness, stylization and realistic details are encountered in the same depiction. These features somewhat echo the scarce portable art corpus known for this period of time, and nonetheless appear to foreshadow the exceptional developments of the Classical Magdalenian. Thus the Taillis des Coteaux cave allows for a consideration of the Magdalenian internal cultural changes, and even of the Badegoulian and Magdalenian technocomplexes succession and inheritance.
This article presents the main results of our Master thesis (National Museum of Natural History, Paris, 2012). Within the Magdalenian culture, despite of the wide spreading of certain weapons and raw materials, sociocultural practices and behaviours seem to be very specific, even exclusive to certain regions as the Vienne valley (West-Central France). The issue of this article is to discuss the strictness of representation in such a culturally coherent region. This study focused on the horse, main animal theme in the Magdalenian bestiary in this region. A hundred figures were analyzed, engraved on 67 stones of various sizes and geological natures, excaved from 5 main archaeological sites from the Vienne department: La Marche, Réseau Guy Martin and Les Fadets (Lussac-les-Châteaux), le Taillis des Coteaux (Antigny) and the Chaffaud cave (Savigné). The analysis focuses on the relation between the medium chosen to be engraved and its characteristics, and the animal figures depicted.
rareté et son schématisme au sein du Magdalénien à navettes contrasteraient fortement avec l’abondance et le réalisme des images
animales associées au Magdalénien à pointes de Lussac-Angles. La reprise de gisements (la Garenne, Roc-aux-Sorciers) engagée au
cours des vingt dernières années, ainsi que de nouvelles découvertes d’art pariétal (réseau Guy-Martin) et d’art mobilier (Taillis-des-
Coteaux), offrent une documentation enrichie de l’iconographie de ces faciès. Nous pouvons ainsi proposer une analyse renouvelée des
bestiaires et des styles de représentation, afin de préciser le degré de proximité ou de dissemblance des traditions graphiques qui se sont
développées au cours du Magdalénien moyen entre Vienne et Creuse.
Cinq gisements sont considérés dans cette étude : l’un est rattaché au faciès à navettes (Grand Abri et grotte Blanchard à la Garenne),
les autres au Magdalénien à pointes de Lussac-Angles (la Marche, le réseau Guy-Martin, le Roc-aux-Sorciers, le Taillis-des-Coteaux).
Seul thème commun, 91 chevaux (dont 71 provenant de la Marche) ont donné lieu à une analyse stylistique, associant traitements statistiques
simples et multivariés (analyses factorielles des correspondances et classifications ascendantes hiérarchiques). Malgré une certaine
communauté graphique entre les cinq gisements, socle traditionnel de la figuration au Magdalénien moyen, les deux faciès témoignent
d’une nette dichotomie formelle, avec une tendance au réalisme pour le Magdalénien à pointes de Lussac-Angles (corps modelés,
détails internes, dynamisme…), contre un traitement plus schématique et peu naturaliste pour le Magdalénien à navettes (silhouettes
rectilignes, peu de détails, raideur). Par ailleurs, avec les individus du Taillis-des-Coteaux, cette étude met en lumière une variabilité des
codes graphiques à l’intérieur des sites à pointes de Lussac-Angles, qu’il est encore difficile d’interpréter (changements diachroniques,
variations personnelles ou une attribution au faciès à pointes de Lussac-Angles à réévaluer ?). Corrélativement, la proximité formelle du
Roc-aux-Sorciers et de la Marche est renforcée, apportant de nouveaux arguments à l’hypothèse d’auteurs communs pour une partie de
la production graphique de ces deux gisements.
Cette analyse de la représentation du cheval vient donc confirmer et préciser la cohérence et les contrastes stylistiques de la figuration
animale au sein des faciès du Magdalénien moyen entre Vienne et Creuse. Ces résultats seront intéressants à comparer avec les autres
espaces dans lesquels sont présents les deux faciès : une unité iconographique congruente à la répartition interrégionale de ces deux
objets – navettes et pointes de sagaie de Lussac-Angles – permettrait d’en déduire l’existence de véritables faciès culturels.
Cinq gisements sont considérés dans cette étude : l’un est rattaché au faciès à navettes (Grand Abri et grotte Blanchard à la Garenne), les autres au Magdalénien à pointes de Lussac-Angles (la Marche, le réseau Guy-Martin, le Roc-aux-Sorciers, le Taillis-des-Coteaux).
Seul thème commun, 91 chevaux (dont 71 provenant de la Marche) ont donné lieu à une analyse stylistique, associant traitements statistiques
simples et multivariés (analyses factorielles des correspondances et classifications ascendantes hiérarchiques). Malgré une certaine communauté graphique entre les cinq gisements, socle traditionnel de la figuration au Magdalénien moyen, les deux faciès témoignent d’une nette dichotomie formelle, avec une tendance au réalisme pour le Magdalénien à pointes de Lussac-Angles (corps modelés, détails internes, dynamisme…), contre un traitement plus schématique et peu naturaliste pour le Magdalénien à navettes (silhouettes rectilignes, peu de détails, raideur). Par ailleurs, avec les individus du Taillis-des-Coteaux, cette étude met en lumière une variabilité des codes graphiques à l’intérieur des sites à pointes de Lussac-Angles, qu’il est encore difficile d’interpréter (changements diachroniques, variations personnelles ou une attribution au faciès à pointes de Lussac-Angles à réévaluer ?). Corrélativement, la proximité formelle du Roc-aux-Sorciers et de la Marche est renforcée, apportant de nouveaux arguments à l’hypothèse d’auteurs communs pour une partie de la production graphique de ces deux gisements.
Cette analyse de la représentation du cheval vient donc confirmer et préciser la cohérence et les contrastes stylistiques de la figuration animale au sein des faciès du Magdalénien moyen entre Vienne et Creuse. Ces résultats seront intéressants à comparer avec les autres espaces dans lesquels sont présents les deux faciès : une unité iconographique congruente à la répartition interrégionale de ces deux objets – navettes et pointes de sagaie de Lussac-Angles – permettrait d’en déduire l’existence de véritables faciès culturels.
in L.G. Straus et M. Langlais (eds.) Magdalenian chrono-stratigraphic correlations and cultural connections between Cantabrian Spain and Southwest France...and beyond. Corrélations chrono-stratigraphiques et interactions culturelles au cours du Magdalénien entre l’Espagne cantabrique et le Sud-Ouest de la France… et au-delà. Session XVII-2 XVIIIe UISPP Congress, Paris 2018
The Taillis des Coteaux cave (Antigny, Vienne) yields one of the earliest known Magdalenian settlements (17.700 to 16.900 BP). The well-preserved stratigraphy and the pluridisciplinary study of the excavation showed certain ambiguous cultural features in the oldest layers, then a progressive change in the material culture during this millennium, despite a quite stable environmental context. Regarding art, 17 lithic and osseous adorned artefacts have been excavated, with 31 non-figurative images, but also with 6 animal figures which show a tendency to lowly specialized stylistic and technical skills as clumsiness, stylization and realistic details are encountered in the same depiction. These features somewhat echo the scarce portable art corpus known for this period of time, and nonetheless appear to foreshadow the exceptional developments of the Classical Magdalenian. Thus the Taillis des Coteaux cave allows for a consideration of the Magdalenian internal cultural changes, and even of the Badegoulian and Magdalenian technocomplexes succession and inheritance.
This article presents the main results of our Master thesis (National Museum of Natural History, Paris, 2012). Within the Magdalenian culture, despite of the wide spreading of certain weapons and raw materials, sociocultural practices and behaviours seem to be very specific, even exclusive to certain regions as the Vienne valley (West-Central France). The issue of this article is to discuss the strictness of representation in such a culturally coherent region. This study focused on the horse, main animal theme in the Magdalenian bestiary in this region. A hundred figures were analyzed, engraved on 67 stones of various sizes and geological natures, excaved from 5 main archaeological sites from the Vienne department: La Marche, Réseau Guy Martin and Les Fadets (Lussac-les-Châteaux), le Taillis des Coteaux (Antigny) and the Chaffaud cave (Savigné). The analysis focuses on the relation between the medium chosen to be engraved and its characteristics, and the animal figures depicted.
rareté et son schématisme au sein du Magdalénien à navettes contrasteraient fortement avec l’abondance et le réalisme des images
animales associées au Magdalénien à pointes de Lussac-Angles. La reprise de gisements (la Garenne, Roc-aux-Sorciers) engagée au
cours des vingt dernières années, ainsi que de nouvelles découvertes d’art pariétal (réseau Guy-Martin) et d’art mobilier (Taillis-des-
Coteaux), offrent une documentation enrichie de l’iconographie de ces faciès. Nous pouvons ainsi proposer une analyse renouvelée des
bestiaires et des styles de représentation, afin de préciser le degré de proximité ou de dissemblance des traditions graphiques qui se sont
développées au cours du Magdalénien moyen entre Vienne et Creuse.
Cinq gisements sont considérés dans cette étude : l’un est rattaché au faciès à navettes (Grand Abri et grotte Blanchard à la Garenne),
les autres au Magdalénien à pointes de Lussac-Angles (la Marche, le réseau Guy-Martin, le Roc-aux-Sorciers, le Taillis-des-Coteaux).
Seul thème commun, 91 chevaux (dont 71 provenant de la Marche) ont donné lieu à une analyse stylistique, associant traitements statistiques
simples et multivariés (analyses factorielles des correspondances et classifications ascendantes hiérarchiques). Malgré une certaine
communauté graphique entre les cinq gisements, socle traditionnel de la figuration au Magdalénien moyen, les deux faciès témoignent
d’une nette dichotomie formelle, avec une tendance au réalisme pour le Magdalénien à pointes de Lussac-Angles (corps modelés,
détails internes, dynamisme…), contre un traitement plus schématique et peu naturaliste pour le Magdalénien à navettes (silhouettes
rectilignes, peu de détails, raideur). Par ailleurs, avec les individus du Taillis-des-Coteaux, cette étude met en lumière une variabilité des
codes graphiques à l’intérieur des sites à pointes de Lussac-Angles, qu’il est encore difficile d’interpréter (changements diachroniques,
variations personnelles ou une attribution au faciès à pointes de Lussac-Angles à réévaluer ?). Corrélativement, la proximité formelle du
Roc-aux-Sorciers et de la Marche est renforcée, apportant de nouveaux arguments à l’hypothèse d’auteurs communs pour une partie de
la production graphique de ces deux gisements.
Cette analyse de la représentation du cheval vient donc confirmer et préciser la cohérence et les contrastes stylistiques de la figuration
animale au sein des faciès du Magdalénien moyen entre Vienne et Creuse. Ces résultats seront intéressants à comparer avec les autres
espaces dans lesquels sont présents les deux faciès : une unité iconographique congruente à la répartition interrégionale de ces deux
objets – navettes et pointes de sagaie de Lussac-Angles – permettrait d’en déduire l’existence de véritables faciès culturels.
Cinq gisements sont considérés dans cette étude : l’un est rattaché au faciès à navettes (Grand Abri et grotte Blanchard à la Garenne), les autres au Magdalénien à pointes de Lussac-Angles (la Marche, le réseau Guy-Martin, le Roc-aux-Sorciers, le Taillis-des-Coteaux).
Seul thème commun, 91 chevaux (dont 71 provenant de la Marche) ont donné lieu à une analyse stylistique, associant traitements statistiques
simples et multivariés (analyses factorielles des correspondances et classifications ascendantes hiérarchiques). Malgré une certaine communauté graphique entre les cinq gisements, socle traditionnel de la figuration au Magdalénien moyen, les deux faciès témoignent d’une nette dichotomie formelle, avec une tendance au réalisme pour le Magdalénien à pointes de Lussac-Angles (corps modelés, détails internes, dynamisme…), contre un traitement plus schématique et peu naturaliste pour le Magdalénien à navettes (silhouettes rectilignes, peu de détails, raideur). Par ailleurs, avec les individus du Taillis-des-Coteaux, cette étude met en lumière une variabilité des codes graphiques à l’intérieur des sites à pointes de Lussac-Angles, qu’il est encore difficile d’interpréter (changements diachroniques, variations personnelles ou une attribution au faciès à pointes de Lussac-Angles à réévaluer ?). Corrélativement, la proximité formelle du Roc-aux-Sorciers et de la Marche est renforcée, apportant de nouveaux arguments à l’hypothèse d’auteurs communs pour une partie de la production graphique de ces deux gisements.
Cette analyse de la représentation du cheval vient donc confirmer et préciser la cohérence et les contrastes stylistiques de la figuration animale au sein des faciès du Magdalénien moyen entre Vienne et Creuse. Ces résultats seront intéressants à comparer avec les autres espaces dans lesquels sont présents les deux faciès : une unité iconographique congruente à la répartition interrégionale de ces deux objets – navettes et pointes de sagaie de Lussac-Angles – permettrait d’en déduire l’existence de véritables faciès culturels.
The anthropological models applied to the last ice age societies are mainly inspired by Alaskan, Siberian and South African hunter-gatherers. As a result, we associate prehistoric populations with reindeer migrations correlated vast territories, seasonal organization and mobility, and objects and people exchanges based pooling risk strategies. In France, reindeer archaeozoology and specific symbolic traits questions the predominance of these theories. It suggests the existence of far less spectacular reindeer and human populations travels. Which of inductive scenarios and anthropological models are the most relevant ? Which one differs the least from Magdalenian socio-cultural systems and spaces ? Small, medium, large territory, can we decide ? What can be anthropologically implied by those different versions of Magdalenian territory (settlements, specialised areas, hunting and raw material supply strategies, repeated or sporadic social contacts with neighbouring populations, exchanges and alliances strategies)? What archaeological signatures would they have left (nature, repartition, specialization, seasonnality of occupation and reoccupation of the sites, hunted species, flint debitage economy, artistic style and themes concentration and distribution, etc.)
To question the meaning of " graphic areas" we trace between Magdalenian sites of central France, I will compare these theories and graphic informations obtained by portable art analyses. Then I will try to coordinate these observations to other archaeological data in order to understand the functioning of the last Pleistocene populations domestic, social and diplomatic life areas.
It is worth remembering that the symbolic and technological information does not correlate perfectly. Flint and shells supply, aesthetic, thematic and technologic areas does not allow to draw a well-defined territory. Human reality is necessarily more complex than anthropological models, which by definition express generalizable simplistic behaviors, and than our interpretive assumptions, preserving our "scientific" label. The goal of my research thesis (in progress) and communication is to identify, in the course of trial and error, a method that would open our domain’s door to human complexity.
Cette étude repose sur le fait anthropologique que la culture matérielle est partie prenante des pratiques sociales d’interactions, à la fois participative et impactée par ces comportements. Le style des objets et leur répartition dépendent donc des interactions entre individus et groupes, en lien étroit avec leur environnement naturel et social (ressources, démographie humaine, notamment). Il est donc fait appel à des récurrences anthropologiques qui fournissent des clés de lecture pour la distribution et l’évolution des styles de la culture matérielle au regard des contextes et dynamiques sociales qui en sont généralement responsables. À partir des densités humaines suggérées pour le Magdalénien, croisées avec les Magic numbers anthropologiques, des cartes théoriques de répartition des unités sociales humaines peuvent être dressées. Dans ce cadre, la distribution des traits culturels prendra automatiquement sens, d’un point de vu sociologique. Cette méthode est testée sur l’art mobilier osseux du Magdalénien moyen ancien, mis au jour entre le Seuil du Poitou et le nord du Bassin aquitain (environ 16 000 à 14 500 ans B.P.). L’approche est complétée par une discussion des résultats à partir des autres catégories de vestiges. Plusieurs scenarii peuvent se révéler plausibles, mais certains apparaissent plus adaptées au regard des données. Une approche diachronique de l’art sur support osseux suggère au moins deux principales subdivisions, marquées par une progressive densification de la population humaine.
ABSTRACT
Defining one’s culture and identity seems tricky from the ethnologist and ethnoarcheologist’s point of view, even though whole of its material and immaterial aspects are known. In the case of archaeological societies, hoping to interpret such a minimal part of a culture’s remains seems even more unreachable and utopian, from which results an archaeological simplification of anthropological concerns. According to some studies, what archaeologists are most likely to figure out concerns interactions, exchange and influences networks between human groups. One would argue that culture is no more than the result of a long and complex history of influencing, sharing innovations and cultural features, besides maintaining some singularity between each. Another issue arises: it gets rather difficult to distinguish a relative stable cultural identity – resulting from a long history of networks, from networks in itself being maintained by the same populations at a specific period in time.
The keystone of this study relies on the anthropological fact that material culture is « an active constitutive dimension of social practice in that it both structures human agency and is a product of that agency ». Its styles consequently depend on interaction modalities and evolution in relation to the natural (resources) and social environment (mainly resources specificities and human demography). Therefore, this research focus on the characterization of the contexts and social dynamics usually responsible for stylistic distribution and evolution, in order to build an anthropological understanding of Palaeolithic remains. Various studies have suggested certain characteristics which could be relied on which are here tested on bone portable art from Early Upper Magdalenian western central France archaeological sites (ca 16 000 to 14 500 years B.P.). Two plausible human densities are considered and associated with anthropologic magic numbers, and will allow to draw maps of repartition of prehistoric social units. For each human density version, the distribution of stylistic features will instantly make sociological sense. Afterwards, the plausibility of the territorial areas and social dynamics hereby defined is confronted to other archaeological data. At the end, several cultural territories and network areas may be worth considering as plausible, but eventually data shows a better match with one of these interpretative hypothesis. A diachronic approach of bone art would here suggest at least two main subdivisions during the Early Middle Magdalenian, with a progressive densification of human populations.
This methodological essay allows us to question the social realities actually approached through Palaeolithic art, and to broaden our hypothesis and expectations of Magdalenian populations’ social and cultural behaviours. This research represents a part of a Ph-D in progress, therefore the first results are presented in this article.
Il est particulièrement délicat de distinguer une identité culturelle relativement stable, portant en elle les traces d’une longue histoire d’interactions, et les réseaux entretenus par ces mêmes populations à un moment donné de leur histoire. D’après certains chercheurs, les analyses de répartition, de variations et constantes stylistiques opérées par les archéologues permettent plus de dessiner les interactions entre groupes humains que les contours d’identités culturelles. Dans cette perspective, en interrogeant les réalités sociales effectivement atteintes à travers les vestiges préhistoriques, cet essai méthodologique a pour ambition de repousser les limites interprétatives et d’enrichir les hypothèses et les appréhensions des comportements sociaux et culturels des populations du Paléolithique supérieur.
Cette étude repose sur le fait anthropologique que la culture matérielle est partie prenante des pratiques sociales d’interactions, à la fois participative et impactée par ces comportements. Le style des objets et leur répartition dépendent donc des interactions entre individus et groupes, en lien étroit avec leur environnement naturel et social (ressources, démographie humaine, notamment). Il est donc fait appel à des récurrences anthropologiques qui fournissent des clés de lecture pour la distribution et l’évolution des styles de la culture matérielle au regard des contextes et dynamiques sociales qui en sont généralement responsables. À partir des densités humaines suggérées pour le Magdalénien, croisées avec les Magic numbers anthropologiques, des cartes théoriques de répartition des unités sociales humaines peuvent être dressées. Dans ce cadre, la distribution des traits culturels prendra automatiquement sens, d’un point de vue sociologique. Cette méthode est testée sur l’art mobilier osseux du Magdalénien moyen ancien, mis au jour entre le Seuil du Poitou et le nord du Bassin aquitain (environ 16 000 à 14 500 ans B.P.). L’approche est complétée par une discussion des résultats à partir des autres catégories de vestiges. Plusieurs scenarii peuvent se révéler plausibles, mais certains apparaissent plus adaptés au regard des données. Une approche diachronique de l’art sur support osseux suggère au moins deux principales subdivisions, marquées par une progressive densification de la population humaine. Cet essai méthodologique permet d’interroger les réalités sociales réellement approchées à travers l’art paléolithique, ainsi que d’enrichir et de multiplier nos hypothèses interprétatives et notre appréhension des comportements socio-culturels des populations dites magdaléniennes. Cette étude est extraite de travaux en cours, aussi les résultats présentés dans cet article sont préliminaires.
Abstract
Defining one’s culture and identity seems tricky from the ethnologist and ethnoarcheologist’s point of view, even though the whole of its material and immaterial aspects are known. In the case of archaeological societies, hoping to interpret such a minimal part of a culture’s remains seems even more unreachable and utopian, from which results an archaeological simplification of anthropological concerns. According to some studies, what archaeologists are most likely to figure out concerns interactions, exchange and networks of influence between human groups. One would argue that culture is no more than the result of a long and complex history of influencing, sharing innovations and cultural features, besides maintaining some singularity between each. Another issue arises: it gets rather difficult to distinguish a relative stable cultural identity – resulting from a long history of networks, from networks in itself being maintained by the same populations at a specific period in time.
The keystone of this study relies on the anthropological fact that material culture is « an active constitutive dimension of social practice in that it both structures human agency and is a product of that agency » (Jones, 1997). Its styles consequently depend on interaction modalities and evolution in relation to the natural (resources) and social environment (mainly resources specificities and human demography). Therefore, this research focuses on the characterization of the contexts and social dynamics usually responsible for stylistic distribution and evolution, in order to build an anthropological understanding of Palaeolithic remains. Various studies have suggested certain characteristics which could be relied on which are here tested on bone portable art from Early Upper Magdalenian in western central France archaeological sites (ca 16 000 to 14 500 years B.P.). Two plausible human densities are considered and associated with anthropologic magic numbers, and will allow to draw maps of repartition of prehistoric social units. For each human density version, the distribution of stylistic features will instantly make sociological sense. Afterwards, the plausibility of the territorial areas and social dynamics hereby defined is confronted to other archaeological data. At the end, several cultural territories and network areas may be worth considering as plausible, but eventually data shows a better match with one of these interpretative hypothesis. A diachronic approach of bone art would here suggest at least two main subdivisions during the Early Middle Magdalenian, with a progressive densification of human populations. This methodological essay allows us to question the social realities actually approached through Palaeolithic art, and to broaden our hypothesis and expectations of Magdalenian populations’ social and cultural behaviours. This research represents a part of a Ph-D in progress, therefore the first results are presented in this article.