"Les Midis de l'Antiquité" (cycle de conférences UCL-CEMA)
En proposant un cycle de conférences mensuelles, les « Midis de l’Antiquité » se veulent être un espace de dialogue, de rencontre et de diffusion de la recherche scientifique autour de l’Antiquité dans son acception la plus large. Au fil de l’année académique, plusieurs chercheurs et spécialistes, qu’ils soient confirmés ou en début de recherche doctorale, sont invités à présenter des synthèses stimulantes, dans différents domaines des Sciences de l’Antiquité : histoire, philologie, archéologie, histoire de l’art, etc. Ces conférences s’adressent aussi bien aux étudiants, qu’aux professeurs et chercheurs.
Les conférences de ce cycle à vocation transdisciplinaire se déroulent sur le temps de midi, de 13h à 14h, dans un cadre volontairement convivial. N’hésitez pas à apporter vos sandwiches, les boissons vous sont gracieusement offertes. L’entrée est libre et gratuite. Si vous souhaitez recevoir l’information directement dans votre boîte de messagerie, vous êtes cordialement invités à vous inscrire auprès des organisateurs à la Newsletter envoyée avant chaque séance.
http://uclouvain.be/mda.html
Supervisors: Nicolas Amoroso and Nicolas Meunier
Address: Louvain-la-Neuve; Belgium
Les conférences de ce cycle à vocation transdisciplinaire se déroulent sur le temps de midi, de 13h à 14h, dans un cadre volontairement convivial. N’hésitez pas à apporter vos sandwiches, les boissons vous sont gracieusement offertes. L’entrée est libre et gratuite. Si vous souhaitez recevoir l’information directement dans votre boîte de messagerie, vous êtes cordialement invités à vous inscrire auprès des organisateurs à la Newsletter envoyée avant chaque séance.
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Supervisors: Nicolas Amoroso and Nicolas Meunier
Address: Louvain-la-Neuve; Belgium
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Cycle 2024-2025 by "Les Midis de l'Antiquité" (cycle de conférences UCL-CEMA)
27 novembre, 13h-14h en Salle Polyvalente (bât. Erasme)
Cycle 2015-2016 by "Les Midis de l'Antiquité" (cycle de conférences UCL-CEMA)
Tout d’abord, implicitement, une remarquable habileté du travail sur la langue s’observe dès les poèmes homériques, qui se présentent d’emblée comme une forme poétique extrêmement aboutie. Chaque genre littéraire se voit par ailleurs associé à une forme artificielle et stylisée de dialecte, qui manifeste une conscience linguistique certaine. De plus, les créations lexicales (ou hapax) fréquentes, les jeux de mots et la rythmique des mètres, liés à la recherche esthétique, sont la preuve de la finesse de la sensibilité des Grecs à la langue.
Ensuite, la culture grecque reconnaît les différentes fonctions et pouvoirs du langage qui sont notamment la persuasion dans les délibérations politiques des assemblées et par l’argumentation des discours rhétoriques ; le charme de la poésie dont la figure d’Orphée triomphant – certes temporairement – de la mort est un avatar. La langue apparaît aussi comme le véhicule de la pensée et de la connaissance (avec cela, on peut sans doute faire le lien avec la fonction mimétique de la poésie, telle qu’elle est définie par Aristote dans sa Poétique), tout autant que le média par lequel on accède à cette connaissance, si l’on s’en réfère aux dialogues platoniciens mettant en scène Socrate et ses interlocuteurs dont les conversations et joutes verbales visent à aboutir à la définition de concepts variés tels que la vertu (dans le Protagoras).
À ce titre, certains auteurs grecs ont exprimé l’idée selon laquelle le langage serait une des caractéristiques distinctives de l’homme par rapport à l’animal, voire serait d’origine divine (cf. Sophocle, Antigone, 332-375 et en particulier 353-355 et Platon, Protagoras, 321-322). Il apparaît également à leurs yeux comme une condition de la vie en société car il permet la communication entre les hommes mais aussi l’élaboration de normes régissant les communautés et la transmission de ces valeurs par l’éducation et l’enseignement (cf. Protagoras, 321-327). Les philosophes ont, en outre, pressenti la problématique de l’arbitrarité du signe linguistique (voir notamment le débat entre Cratyle, Hermogène et Socrate, dans Platon, Cratyle, dès le §383, pour déterminer la qualité du lien qui unit le mot/le son et le sens : lien naturel ou conventionnel).
Après les guerres médiques, lors desquelles les Grecs de nombreuses cités se sont unis contre l’envahisseur perse, quelle que soit leur appartenance ethnique et leurs inimitiés traditionnelles (doriens, ioniens, etc.), Hérodote rédige ses Histoires, dans lesquelles il se livre à une sorte de définition de l’identité hellénique et y inclut la langue entre autres indices (VIII, 144.2 : αὖτις δὲ τὸ Ἑλληνικὸν ἐὸν ὅμαιμόν τε καὶ ὁμόγλωσσον καὶ θεῶν ἱδρύματά τε κοινὰ καὶ θυσίαι ἤθεά τε ὁμότροπα : d’un autre côté, (il y a) la race grecque qui est de même sang et de même langue, et les temples communs des dieux, les sacrifices et les coutumes de même nature). Il est aussi l’un des rares auteurs à avoir formulé un certain nombre d’observations sur des langues étrangères, dans des excursus (ou λόγοι) relatifs aux peuples ‘barbares’ de l’empire perse dont le but serait, selon J. M. Hall (1997), d’offrir aux Grecs, jusqu’alors dominés par un sentiment d’hétérogénéité de coutumes et de dialectes, un contrepoint visant à mettre en évidence leurs caractéristiques communes par contraste avec les peuples étrangers.
Dès lors, face à ces intuitions des Grecs – certes non systématisées – sur les pouvoirs de la langue et le lien qu’elle a pu entretenir avec la construction d’une identité hellénique, nous étudierons, lors de cette conférence, en quoi les dialectes ont pu, aux époques archaïques et classiques et au niveau local – des πόλεις, être utilisés comme des symboles d’une identité politique, culturelle voire même ethnique et être exaltés dans le cadre de la construction de cette/ces identité(s).
dénomination de ces classes d’âge et la capacité juridique qu’elles induisent, différaient grandement en fonction du sexe et du statut social, à l’exception notable de l’infantia (petite
enfance) et de la pueritia (enfance), les deux premiers gradus de l’existence. Filles ou garçons, nobles ou humbles, libres ou esclaves, tous les enfants romains appartenaient à la
catégorie générique des infantes, de leur naissance à sept ans (considéré comme l’âge de raison), puis des puellae ou pueri. Seuls les jeunes hommes libres quittaient officiellement cet
état, devenant des adulescentes lors de la prise de la toge virile, tandis que les femmes et les esclaves, éternels mineurs, pouvaient être désignés par ces termes tout au long de leur
vie mais cessaient d’être considérés comme des enfants à la puberté (moment des noces pour les jeunes filles libres).
Si l’uniformité linguistique qui existait entre les différents groupes d’enfants du monde romain s’oppose clairement au caractère très inégal de leur représentation dans la plupart des sources historiques – les princes et princesses de la famille impériale sont plus fréquemment mentionnés par la documentation à notre disposition que les vernae, par exemple – une part importante et variée des inscriptions latines, ne laissant pour compte aucune catégorie sociale, se rapporte aux infantes et pueri. À travers l’examen des caractéristiques, tant thématiques que linguistiques, stylistiques et matérielles de ce riche corpus, je me propose de présenter un aperçu des diverses contributions apportées par les sources épigraphiques à la connaissance générale de l’histoire de l’enfance romaine aux premiers siècles de l’Empire.
Les événements qui se sont produits durant cette période charnière et les origines de cette situation de crise généralisée offrent l’une des grandes problématiques de l’histoire antique.
Cette conférence propose de s’intéresser aux causes plus lointaines des bouleversements survenus à la fin de l’âge du Bronze, au-delà de la traditionnelle référence aux « Peuples de la Mer », par le biais principal de l’étude des sources textuelles, en dialogue avec l’archéologie et les études environnementales.
Heure: 13h à 14h
Lieu: Salle du Conseil FIAL(Faculté de Philosophie, Arts et Lettres, Université catholique de Louvain, Place Blaise Pascal, 1, B-1348 Louvain-la-Neuve)
Abstract: Lucius Cornelius Sulla (138-78 av. J.-C.) est l’une des figures les plus énigmatiques de l’histoire romaine, dont la personnalité était un mystère déjà pour les Anciens. Sans même prétendre déterminer qualis Sulla fuerit (pour reprendre l’interrogation du philosophe Sénèque), les historiens de Rome sont bien en peine de cerner précisément le rôle joué par Sylla dans la progressive déliquescence des structures politiques de la République. Le dictateur fut-il un « monarque manqué » (Carcopino) ou doit-il au contraire être considéré comme « le dernier républicain » (Keaveney) ? Pour apporter quelques éléments de réponse à cette question, cette conférence propose un parcours à travers les sources littéraires, épigraphiques et numismatiques qui nous renseignent sur la carrière de Sylla, sur l’image qu’il donna de lui, et sur les modes de diffusion de cette autoreprésentation. Protagoniste et vainqueur de la première des trois guerres civiles qui sonnèrent le glas de la Res publica libera, Sulla Felix se voulut le restaurateur de la République sénatoriale traditionnelle. Si la « constitution syllanienne » ne devait guère survivre à son auteur, les actions violentes et illégales qu’il avait menées pour laver sa dignitas bafouée, de même que les honneurs extraordinaires qui lui furent rendus, ouvrirent en revanche la voie au fossoyeur de la République, Jules César, et à ses héritiers.
Cycle 2014-2015 by "Les Midis de l'Antiquité" (cycle de conférences UCL-CEMA)
Après un bref aperçu des évènements de la fin octobre 312, qui ont conduit Constantin à opter pour la foi chrétienne, nous étudierons les multiples facettes de son leadership. Dans cette perspective poly-paradigmatique, il est de la plus haute importance d’analyser conjointement le calendrier détaillé des évènements dans l'Antiquité tardive et les différents acteurs présents dans les luttes de pouvoir à Rome.
La légalisation du christianisme, qui résulte de la conversion de Constantin, a trouvé sa première expression juridique dans l'Édit de Milan. Cet Édit est considéré comme l'une des premières réalisations de la vraie liberté religieuse dans le monde occidental - mais l’était-il vraiment? Et comment la politique architecturale constantinienne reflète-t-elle cette foi nouvellement trouvée?
Les décisions juridiques, théologiques et architecturales extraordinaires de Constantin sont des exemples de courage et d'audace. Ils ne peuvent être compris qu’en combinant simultanément les idées venant des domaines du droit, de la théologie et de l'architecture, et en complétant une telle synthèse avec la numismatique, une analyse démographique, et une approche sociologique.
Cette présentation fournira une vue globale sur la (r)évolution constantinienne, tout en soulignant la convergence des différents éléments essentiels dans l’histoire des changements que Constantin imposa à la société romaine du quatrième siècle.
La caractérisation des champions achéens et troyens est inspirée du code de valeurs qu’ils suivent. Ce discours héroïque se manifeste explicitement dans le récit des deux premiers duels des Posthomériques. Introduits d’une façon parallèle, Penthésilée et Memnon affrontent Achille d’une manière tout à fait différente. Les attitudes guerrières de la reine sauvage et orgueilleuse des Amazones et du fils vigoureux d’Éos se contredisent et donnent ainsi à leurs échecs respectifs une signification particulière par rapport à l’évaluation de leur conduite héroïque sur le champ de bataille. Tandis qu’Achille ne prend pas au sérieux l’impétuosité de la belle Penthésilée, Memnon se prouve une réincarnation d’Hector et donc un adversaire digne du « meilleur des Achéens ». Leur duel évoque le souvenir de la gloire iliadique que les Posthomériques tenteront de ressusciter de leur propre façon. Quand Achille meurt peu de temps après, de nouveaux champions hériteront de ce code héroïque, en particulier son fils Néoptolème, qui devra remplacer son père pour finalement achever la conquête de Troie.
Ces bateaux gravés surprennent par leur grande diversité. Malgré les diverses typologies proposées ces dernières décennies, force est de constater qu’aucune ne parvient pleinement à couvrir l’ensemble de ces représentations. Comparer ces bateaux avec la production artistique des habitants de la vallée, principalement des modèles réduits et des représentations peintes, voire sculptées, permet une première classification fiable. Émerge alors l’hypothèse que, de ces types clairement définis en dérivent d’autres, secondaires. Cette diversité typologique ne serait dès lors qu’un « mirage », complexifiant une situation déjà suffisamment obscure.
27 novembre, 13h-14h en Salle Polyvalente (bât. Erasme)
Tout d’abord, implicitement, une remarquable habileté du travail sur la langue s’observe dès les poèmes homériques, qui se présentent d’emblée comme une forme poétique extrêmement aboutie. Chaque genre littéraire se voit par ailleurs associé à une forme artificielle et stylisée de dialecte, qui manifeste une conscience linguistique certaine. De plus, les créations lexicales (ou hapax) fréquentes, les jeux de mots et la rythmique des mètres, liés à la recherche esthétique, sont la preuve de la finesse de la sensibilité des Grecs à la langue.
Ensuite, la culture grecque reconnaît les différentes fonctions et pouvoirs du langage qui sont notamment la persuasion dans les délibérations politiques des assemblées et par l’argumentation des discours rhétoriques ; le charme de la poésie dont la figure d’Orphée triomphant – certes temporairement – de la mort est un avatar. La langue apparaît aussi comme le véhicule de la pensée et de la connaissance (avec cela, on peut sans doute faire le lien avec la fonction mimétique de la poésie, telle qu’elle est définie par Aristote dans sa Poétique), tout autant que le média par lequel on accède à cette connaissance, si l’on s’en réfère aux dialogues platoniciens mettant en scène Socrate et ses interlocuteurs dont les conversations et joutes verbales visent à aboutir à la définition de concepts variés tels que la vertu (dans le Protagoras).
À ce titre, certains auteurs grecs ont exprimé l’idée selon laquelle le langage serait une des caractéristiques distinctives de l’homme par rapport à l’animal, voire serait d’origine divine (cf. Sophocle, Antigone, 332-375 et en particulier 353-355 et Platon, Protagoras, 321-322). Il apparaît également à leurs yeux comme une condition de la vie en société car il permet la communication entre les hommes mais aussi l’élaboration de normes régissant les communautés et la transmission de ces valeurs par l’éducation et l’enseignement (cf. Protagoras, 321-327). Les philosophes ont, en outre, pressenti la problématique de l’arbitrarité du signe linguistique (voir notamment le débat entre Cratyle, Hermogène et Socrate, dans Platon, Cratyle, dès le §383, pour déterminer la qualité du lien qui unit le mot/le son et le sens : lien naturel ou conventionnel).
Après les guerres médiques, lors desquelles les Grecs de nombreuses cités se sont unis contre l’envahisseur perse, quelle que soit leur appartenance ethnique et leurs inimitiés traditionnelles (doriens, ioniens, etc.), Hérodote rédige ses Histoires, dans lesquelles il se livre à une sorte de définition de l’identité hellénique et y inclut la langue entre autres indices (VIII, 144.2 : αὖτις δὲ τὸ Ἑλληνικὸν ἐὸν ὅμαιμόν τε καὶ ὁμόγλωσσον καὶ θεῶν ἱδρύματά τε κοινὰ καὶ θυσίαι ἤθεά τε ὁμότροπα : d’un autre côté, (il y a) la race grecque qui est de même sang et de même langue, et les temples communs des dieux, les sacrifices et les coutumes de même nature). Il est aussi l’un des rares auteurs à avoir formulé un certain nombre d’observations sur des langues étrangères, dans des excursus (ou λόγοι) relatifs aux peuples ‘barbares’ de l’empire perse dont le but serait, selon J. M. Hall (1997), d’offrir aux Grecs, jusqu’alors dominés par un sentiment d’hétérogénéité de coutumes et de dialectes, un contrepoint visant à mettre en évidence leurs caractéristiques communes par contraste avec les peuples étrangers.
Dès lors, face à ces intuitions des Grecs – certes non systématisées – sur les pouvoirs de la langue et le lien qu’elle a pu entretenir avec la construction d’une identité hellénique, nous étudierons, lors de cette conférence, en quoi les dialectes ont pu, aux époques archaïques et classiques et au niveau local – des πόλεις, être utilisés comme des symboles d’une identité politique, culturelle voire même ethnique et être exaltés dans le cadre de la construction de cette/ces identité(s).
dénomination de ces classes d’âge et la capacité juridique qu’elles induisent, différaient grandement en fonction du sexe et du statut social, à l’exception notable de l’infantia (petite
enfance) et de la pueritia (enfance), les deux premiers gradus de l’existence. Filles ou garçons, nobles ou humbles, libres ou esclaves, tous les enfants romains appartenaient à la
catégorie générique des infantes, de leur naissance à sept ans (considéré comme l’âge de raison), puis des puellae ou pueri. Seuls les jeunes hommes libres quittaient officiellement cet
état, devenant des adulescentes lors de la prise de la toge virile, tandis que les femmes et les esclaves, éternels mineurs, pouvaient être désignés par ces termes tout au long de leur
vie mais cessaient d’être considérés comme des enfants à la puberté (moment des noces pour les jeunes filles libres).
Si l’uniformité linguistique qui existait entre les différents groupes d’enfants du monde romain s’oppose clairement au caractère très inégal de leur représentation dans la plupart des sources historiques – les princes et princesses de la famille impériale sont plus fréquemment mentionnés par la documentation à notre disposition que les vernae, par exemple – une part importante et variée des inscriptions latines, ne laissant pour compte aucune catégorie sociale, se rapporte aux infantes et pueri. À travers l’examen des caractéristiques, tant thématiques que linguistiques, stylistiques et matérielles de ce riche corpus, je me propose de présenter un aperçu des diverses contributions apportées par les sources épigraphiques à la connaissance générale de l’histoire de l’enfance romaine aux premiers siècles de l’Empire.
Les événements qui se sont produits durant cette période charnière et les origines de cette situation de crise généralisée offrent l’une des grandes problématiques de l’histoire antique.
Cette conférence propose de s’intéresser aux causes plus lointaines des bouleversements survenus à la fin de l’âge du Bronze, au-delà de la traditionnelle référence aux « Peuples de la Mer », par le biais principal de l’étude des sources textuelles, en dialogue avec l’archéologie et les études environnementales.
Heure: 13h à 14h
Lieu: Salle du Conseil FIAL(Faculté de Philosophie, Arts et Lettres, Université catholique de Louvain, Place Blaise Pascal, 1, B-1348 Louvain-la-Neuve)
Abstract: Lucius Cornelius Sulla (138-78 av. J.-C.) est l’une des figures les plus énigmatiques de l’histoire romaine, dont la personnalité était un mystère déjà pour les Anciens. Sans même prétendre déterminer qualis Sulla fuerit (pour reprendre l’interrogation du philosophe Sénèque), les historiens de Rome sont bien en peine de cerner précisément le rôle joué par Sylla dans la progressive déliquescence des structures politiques de la République. Le dictateur fut-il un « monarque manqué » (Carcopino) ou doit-il au contraire être considéré comme « le dernier républicain » (Keaveney) ? Pour apporter quelques éléments de réponse à cette question, cette conférence propose un parcours à travers les sources littéraires, épigraphiques et numismatiques qui nous renseignent sur la carrière de Sylla, sur l’image qu’il donna de lui, et sur les modes de diffusion de cette autoreprésentation. Protagoniste et vainqueur de la première des trois guerres civiles qui sonnèrent le glas de la Res publica libera, Sulla Felix se voulut le restaurateur de la République sénatoriale traditionnelle. Si la « constitution syllanienne » ne devait guère survivre à son auteur, les actions violentes et illégales qu’il avait menées pour laver sa dignitas bafouée, de même que les honneurs extraordinaires qui lui furent rendus, ouvrirent en revanche la voie au fossoyeur de la République, Jules César, et à ses héritiers.
Après un bref aperçu des évènements de la fin octobre 312, qui ont conduit Constantin à opter pour la foi chrétienne, nous étudierons les multiples facettes de son leadership. Dans cette perspective poly-paradigmatique, il est de la plus haute importance d’analyser conjointement le calendrier détaillé des évènements dans l'Antiquité tardive et les différents acteurs présents dans les luttes de pouvoir à Rome.
La légalisation du christianisme, qui résulte de la conversion de Constantin, a trouvé sa première expression juridique dans l'Édit de Milan. Cet Édit est considéré comme l'une des premières réalisations de la vraie liberté religieuse dans le monde occidental - mais l’était-il vraiment? Et comment la politique architecturale constantinienne reflète-t-elle cette foi nouvellement trouvée?
Les décisions juridiques, théologiques et architecturales extraordinaires de Constantin sont des exemples de courage et d'audace. Ils ne peuvent être compris qu’en combinant simultanément les idées venant des domaines du droit, de la théologie et de l'architecture, et en complétant une telle synthèse avec la numismatique, une analyse démographique, et une approche sociologique.
Cette présentation fournira une vue globale sur la (r)évolution constantinienne, tout en soulignant la convergence des différents éléments essentiels dans l’histoire des changements que Constantin imposa à la société romaine du quatrième siècle.
La caractérisation des champions achéens et troyens est inspirée du code de valeurs qu’ils suivent. Ce discours héroïque se manifeste explicitement dans le récit des deux premiers duels des Posthomériques. Introduits d’une façon parallèle, Penthésilée et Memnon affrontent Achille d’une manière tout à fait différente. Les attitudes guerrières de la reine sauvage et orgueilleuse des Amazones et du fils vigoureux d’Éos se contredisent et donnent ainsi à leurs échecs respectifs une signification particulière par rapport à l’évaluation de leur conduite héroïque sur le champ de bataille. Tandis qu’Achille ne prend pas au sérieux l’impétuosité de la belle Penthésilée, Memnon se prouve une réincarnation d’Hector et donc un adversaire digne du « meilleur des Achéens ». Leur duel évoque le souvenir de la gloire iliadique que les Posthomériques tenteront de ressusciter de leur propre façon. Quand Achille meurt peu de temps après, de nouveaux champions hériteront de ce code héroïque, en particulier son fils Néoptolème, qui devra remplacer son père pour finalement achever la conquête de Troie.
Ces bateaux gravés surprennent par leur grande diversité. Malgré les diverses typologies proposées ces dernières décennies, force est de constater qu’aucune ne parvient pleinement à couvrir l’ensemble de ces représentations. Comparer ces bateaux avec la production artistique des habitants de la vallée, principalement des modèles réduits et des représentations peintes, voire sculptées, permet une première classification fiable. Émerge alors l’hypothèse que, de ces types clairement définis en dérivent d’autres, secondaires. Cette diversité typologique ne serait dès lors qu’un « mirage », complexifiant une situation déjà suffisamment obscure.
« The Centaur’s Family » picture, for example, which would have been painted by Zeuxis of Heraclea, will on the one hand allow us to highlight the problem of these two different analyses, and on the other hand to show how they can be combined to bring a new perspective, not only on this picture, but perhaps also on the other paintings described by Lucian of Samosata.
Plusieurs paix communes s’inspirant de ce modèle vont être signées au cours du IVe siècle. Mais au fil du temps, la κοινὴ εἰρήνη va évoluer pour devenir le moteur de l’union panhellénique. Le Congrès de Corinthe (338 av. J.-C.) en constituera l’expression la plus aboutie. Cette coalition contre l’ennemi ancestral perse va néanmoins signer l’échec des principes de liberté et d’autonomie des cités, puisqu’elle sera finalement réalisée sous l’égide de la puissance macédonienne.
L’étude de ce phénomène constitue encore aujourd’hui l’occasion d’une réflexion sur les problèmes de la paix, de la guerre, de la liberté, de l’indépendance, des fondements des relations internationales et du jeu des grandes puissances. Cette expérience politique interpelle l’européen du XXIe siècle sur la possibilité et les conditions réelles d’un projet commun pour une communauté d’états telle que celle que nous voyons se construire sous nos yeux.""