Maud Devolder
Address: Ghent University
Department of Archaeology
Sint-Pietersnieuwstraat 35
B-9000 Gent - Belgium
https://www.daedalos.ugent.be/
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Papers by Maud Devolder
Before letting the reader enter the core of the volume and explore the range of approaches to ashlar offered by contributors specialized in different geographical areas and sites, it bears upon the editors to provide a terminological and contextual framework in this introductory chapter. Characterizing the forms, techniques and building processes associated with cut-stone masonry in the Eastern Mediterranean Bronze Age is a daunting task. Data are spread over an extensive geographical and chronological context – the latter often debated – and the description of ashlar components and masonries is often provided with varying degrees of details and a loose terminology. The purpose of this introductory chapter is to provide a reminder of the terminology of cut-stone building components and masonry, to describe the specific techniques related to its production, and to provide a synopsis of ashlar use in the different regions of the Eastern Mediterranean Bronze Age. This regional synopsis is followed by a presentation of the challenges addressed during the workshop, and which fashioned the research questions addressed in the different, focused, contributions to this volume. These and the present introductory chapter address the research questions through varying case studies, datasets and methodologies, thus providing an in-depth understanding of the use of ashlar in the different regions of the Eastern Mediterranean in the 3rd and 2nd millennium BC, and providing a sound basis for discussion and comparison pertaining to this elaborate building technique.
Résumé - Est envisagée ici la pauvreté du corpus funéraire néopalatial (1650/1640 - 1440/1430 av.J.-C.), en même temps que les différents facteurs, naturels et culturels, susceptibles d’en être la cause. On suggère l’exposition des corps ou leur dépôt sommaire dans des cavités naturelles, dans le prolongement de pratiques crétoises anciennes, à l’origine de leur rareté dans le paysage archéologique au Néopalatial. La sphère palatiale semble désormais offrir un cadre rituel plus adapté aux besoins de la population et participe au désintérêt pour des cadres funéraires monumentaux caractéristiques des époques pré- et protopalatiale. Parallèlement à la pauvreté du corpus, les pratiques funéraires néanmoins identifiées sont explorées. On met en exergue la diversité des cadres funéraires, leur contenu matériel et les pratiques rituelles dont ils faisaient l’objet.
Les deux campagnes d’étude menées en 2022 dans le cadre du projet d’étude et de publication du Palais de Malia se sont concentrées d’une part sur l’étude du matériel céramique et des données stratigraphiques associés à la séquence de l’occupation néopalatiale au sein de l’édifice (fouilles et sondages 1915-1992), et d’autre part sur la finalisation de l’étude liée à la publication finale du matériel et des données issues des fouilles et sondages dans les pièces au Nord de la cour centrale du Palais (1923-1992).
Résumé – Une série de blocs en calcaire cristallin gris noir et gréseux gris ont été découverts remployés sous la forme d’éléments architectoniques divers (bases de colonnes, seuils, marches ou linteaux par exemple) au sein du palais néopalatial de Malia. Leur observation détaillée a permis de déterminer qu’ils provenaient d’une assise de nivellement dans la façade Ouest du palais détruit à la fin de la période protopalatiale. Les matériaux utilisés et le soin apporté au façonnage des blocs illustrent la qualité du projet architectural. Leur restitution au sein du palais protopalatial de Malia met également en évidence le parallèle avec les façades Ouest des palais de Knossos et Phaistos, et suggère l’existence d’une communauté de pratiques architecturales entre les différents palais crétois au Protopalatial.
Cet article analyse en détails les traces relatives à la présence d’une structure en bois insérée dans les murs principalement érigés en pierre de taille autour de la Cour Nord du palais de Malia au début de la période néopalatiale. Cette analyse reflète l’association étroite entre les jambages qui encadraient les portes d’accès vers les pièces autour de la cour, la structure en bois insérée dans les murs, et les éléments liés au couvrement du portique bordant la cour. L’unité structurelle de l’ensemble est encore renforcée par l’uniformité de son apparence architecturale, et par l’originalité de la maçonnerie au sein du palais de Malia. Les traits des murs bordant le portique de la Cour Nord reflètent ainsi le soin apporté par des constructeurs apparemment soucieux de l’efficacité structurelle et de l’harmonie de l’ensemble, des bâtisseurs dont il n’est pas exclu qu’ils aient également travaillé au palais de Knossos.
This approach is based on a quantitative method of estimating the time needed to build a structure. It relies on
standard costs empirically established through experiments, observations and accounts of large building sites. The
volumes of materials of a selection of Neopalatial buildings which offer a suficient degree of architectural precision
are estimated, to which standard costs are hence applied. Based on such application, the strong polarisation
between the costs of Neopalatial simple and complex buildings is obvious, but more pertinently the relationship
between the potential workforce and the costs of simple or vernacular architecture reafirms the involvement of the
inhabitants in the construction of their own homes. This state ment makes it possible to explore the size of a Neopalatial social unit associated with vernacular architecture. Complex or “polite” architecture shows a drastically different scheme. In this case, the manpower needed by far exceeds the capacity of the residents to provide the re quired workforce. Rather, it indicates the privileged access of the commissioners to resources, both human and agricultural. They were able to mobilise many workers, amongst whom were specia lists, thus relying on a totally different kind of workforce, both in terms of availability and nature.
Before letting the reader enter the core of the volume and explore the range of approaches to ashlar offered by contributors specialized in different geographical areas and sites, it bears upon the editors to provide a terminological and contextual framework in this introductory chapter. Characterizing the forms, techniques and building processes associated with cut-stone masonry in the Eastern Mediterranean Bronze Age is a daunting task. Data are spread over an extensive geographical and chronological context – the latter often debated – and the description of ashlar components and masonries is often provided with varying degrees of details and a loose terminology. The purpose of this introductory chapter is to provide a reminder of the terminology of cut-stone building components and masonry, to describe the specific techniques related to its production, and to provide a synopsis of ashlar use in the different regions of the Eastern Mediterranean Bronze Age. This regional synopsis is followed by a presentation of the challenges addressed during the workshop, and which fashioned the research questions addressed in the different, focused, contributions to this volume. These and the present introductory chapter address the research questions through varying case studies, datasets and methodologies, thus providing an in-depth understanding of the use of ashlar in the different regions of the Eastern Mediterranean in the 3rd and 2nd millennium BC, and providing a sound basis for discussion and comparison pertaining to this elaborate building technique.
Résumé - Est envisagée ici la pauvreté du corpus funéraire néopalatial (1650/1640 - 1440/1430 av.J.-C.), en même temps que les différents facteurs, naturels et culturels, susceptibles d’en être la cause. On suggère l’exposition des corps ou leur dépôt sommaire dans des cavités naturelles, dans le prolongement de pratiques crétoises anciennes, à l’origine de leur rareté dans le paysage archéologique au Néopalatial. La sphère palatiale semble désormais offrir un cadre rituel plus adapté aux besoins de la population et participe au désintérêt pour des cadres funéraires monumentaux caractéristiques des époques pré- et protopalatiale. Parallèlement à la pauvreté du corpus, les pratiques funéraires néanmoins identifiées sont explorées. On met en exergue la diversité des cadres funéraires, leur contenu matériel et les pratiques rituelles dont ils faisaient l’objet.
Les deux campagnes d’étude menées en 2022 dans le cadre du projet d’étude et de publication du Palais de Malia se sont concentrées d’une part sur l’étude du matériel céramique et des données stratigraphiques associés à la séquence de l’occupation néopalatiale au sein de l’édifice (fouilles et sondages 1915-1992), et d’autre part sur la finalisation de l’étude liée à la publication finale du matériel et des données issues des fouilles et sondages dans les pièces au Nord de la cour centrale du Palais (1923-1992).
Résumé – Une série de blocs en calcaire cristallin gris noir et gréseux gris ont été découverts remployés sous la forme d’éléments architectoniques divers (bases de colonnes, seuils, marches ou linteaux par exemple) au sein du palais néopalatial de Malia. Leur observation détaillée a permis de déterminer qu’ils provenaient d’une assise de nivellement dans la façade Ouest du palais détruit à la fin de la période protopalatiale. Les matériaux utilisés et le soin apporté au façonnage des blocs illustrent la qualité du projet architectural. Leur restitution au sein du palais protopalatial de Malia met également en évidence le parallèle avec les façades Ouest des palais de Knossos et Phaistos, et suggère l’existence d’une communauté de pratiques architecturales entre les différents palais crétois au Protopalatial.
Cet article analyse en détails les traces relatives à la présence d’une structure en bois insérée dans les murs principalement érigés en pierre de taille autour de la Cour Nord du palais de Malia au début de la période néopalatiale. Cette analyse reflète l’association étroite entre les jambages qui encadraient les portes d’accès vers les pièces autour de la cour, la structure en bois insérée dans les murs, et les éléments liés au couvrement du portique bordant la cour. L’unité structurelle de l’ensemble est encore renforcée par l’uniformité de son apparence architecturale, et par l’originalité de la maçonnerie au sein du palais de Malia. Les traits des murs bordant le portique de la Cour Nord reflètent ainsi le soin apporté par des constructeurs apparemment soucieux de l’efficacité structurelle et de l’harmonie de l’ensemble, des bâtisseurs dont il n’est pas exclu qu’ils aient également travaillé au palais de Knossos.
This approach is based on a quantitative method of estimating the time needed to build a structure. It relies on
standard costs empirically established through experiments, observations and accounts of large building sites. The
volumes of materials of a selection of Neopalatial buildings which offer a suficient degree of architectural precision
are estimated, to which standard costs are hence applied. Based on such application, the strong polarisation
between the costs of Neopalatial simple and complex buildings is obvious, but more pertinently the relationship
between the potential workforce and the costs of simple or vernacular architecture reafirms the involvement of the
inhabitants in the construction of their own homes. This state ment makes it possible to explore the size of a Neopalatial social unit associated with vernacular architecture. Complex or “polite” architecture shows a drastically different scheme. In this case, the manpower needed by far exceeds the capacity of the residents to provide the re quired workforce. Rather, it indicates the privileged access of the commissioners to resources, both human and agricultural. They were able to mobilise many workers, amongst whom were specia lists, thus relying on a totally different kind of workforce, both in terms of availability and nature.
Cet ouvrage offre la publication définitive d’un ensemble architectural protopalatial découvert en 1960 par André Dessenne aux abords immédiats du palais de Malia. L’étude architecturale de la ruine et la présentation détaillée du matériel mis au jour par l’archéologue permettent de considérer le rôle du Bâtiment Dessenne au sein de l’établissement au début du IIème millénaire av. J.-C. Complétées par de nouvelles fouilles, les recherches à l’origine de cet ouvrage produisent également des données inédites sur l’occupation de Malia au Prépalatial et sur les grands travaux d’aménagement de la fin du IIIème millénaire qui préfigurent la construction du palais au Protopalatial. Architecture, céramique, vases, poids et outillage en pierre, sceaux et scellés, faune terrestre et marine et restes archéobotaniques sont envisagés par des spécialistes dont les travaux produisent une synthèse importante sur le développement du site à l’Âge du Bronze. L’ouvrage présente ainsi de manière détaillée un édifice minoen d’élite tout en l’insérant dans une perspective historique plus large, en offrant notamment une révision de la séquence pré- et protopalatiale au cœur de l’établissement maliote.
added, modified, or confirmed past ideas on Minoan civilization.
Résumé - Longtemps négligé au profit de matériaux plus ‘nobles’ et certainement plus durables, le bois occupe depuis plusieurs années une place nouvelle dans les études sur l’architecture crétoise de l’Âge du Bronze. Malgré ce regain d’intérêt reflété tant par les études archéobotaniques que par celles traitant des matériaux et techniques de construction, les connaissances sur la place et le rôle du bois dans le bâti minoen restent souvent empiriques. Ceci est en grande partie dû aux objectifs et moyens divers des fouilles et recherches menées sur les différents sites crétois, à la plus grande attention accordée dans les études à l’architecture d’élite où le bois semble avoir occupé une place particulière, et surtout à l’idée prépondérante que l’usage de ce matériau était rendu indispensable par les risques provoqués par les séismes fréquents sur l’île. De l’absence quasiment complète du bois dans les rapports archéologiques, on en est donc progressivement venu à son omniprésence supposée dans l’architecture minoenne. L’objectif de cette communication est de dresser un état des connaissances sur l’exploitation du bois à des fins architecturales en Crète au 2ème millénaire avant notre ère, et ce afin de définir la place de ce matériau dans l’histoire des techniques architecturales minoennes ; d’envisager sa relation avec d’autres matériaux de construction (briques, moellons bruts, pierres de taille) ; et de mettre en évidence les traits voire les particularismes régionaux liés à l’usage du bois, et ce indépendamment du risque posé de manière permanente et uniforme sur l’île par l’activité sismique.
La première présentation (Maia Pomadère, avec la collaboration de Gaëlle Hilbert) s'intéressera aux usages du bois dans des constructions non palatiales, en se fondant sur les indices observés dans le secteur Pi, récemment fouillé (2005-2014). La maçonnerie du bâtiment néopalatial (c. 1700-1450 av. J.-C.) mis au jour dans ce secteur se compose principalement de soubassements de moellons surmontés de briques crues, comme c'est traditionnellement le cas dans l'architecture domestique minoenne. La stratigraphie architecturale, complétée par des comparaisons avec d'autres édifices de l'agglomération maliote, permet toutefois d'illustrer le rôle structurel du bois, notamment dans le renforcement des murs et des ouvertures. L'approche technique peut aujourd'hui être complétée par les résultats d'analyses anthracologiques qui documentent les essences utilisées.
La seconde présentation (Maud Devolder) abordera la question de l'usage structurel du bois dans le palais de Malia. Érigé au début du II ème millénaire av. J.-C., cet édifice monumental a livré des vestiges architecturaux substantiels datés des périodes proto-(c. 1900-1700 av. J.-C.) et néopalatiale (c. 1700-1450 av. J.-C.) marquées par plusieurs destructions par incendie qui ont littéralement 'figé' certains murs, révélant ainsi une grande diversité de pratiques architecturales. Nous allons nous pencher ici sur les pratiques liées à l'insertion du bois dans l'édifice, en sollicitant deux types de sources : d'une part l'observation détaillée de la ruine, et d'autre part les informations produites lors des fouilles du palais au début du XX ème siècle. Cette étude se fonde non seulement sur les traces laissées dans les murs par les éléments en bois aujourd'hui disparus (empreintes, mortaises et autres évidements), mais aussi sur les traits généraux des différents types de maçonneries. En effet, alors que certains murs d'apparence fragile n'ont pas requis de structure en bois intégrée dans la maçonnerie, d'autres qui semblaient structurellement plus puissants font état de l'utilisation soignée du bois. Il semble également que la vocation structurelle d'éléments en bois lors de l'aménagement des niveaux supérieurs du palais ait joué un rôle essentiel dans la configuration du dernier état de l'édifice.
Ces études jettent les bases d'une discussion qui permettra de préciser la méthodologie et d'affiner certaines questions sur les choix opérés dans la construction et l'évolution de l'utilisation du bois à Malia au cours de l'Âge du Bronze.
https://www.efa.gr/index.php/fr/recherche/activites-de-l-efa/1141-activites-de-terrain-de-l-efa-palais-de-malia-2017