Julie Piront
History of Architecture, female monasteries, Early Modern Period
Postdoctoral project : Bastions of Stones and Prayers in the Margins of Catholic Europe: the Feminine Monasteries Established in the Border Cities (1597-1677). Directory of Sources and Comparison of Buildings
This project intends to compare the topography of female monasteries distributed on the Catholic Ridge linking Italy to the North Sea. The northern half of this area (Ancient Burgundian States), between Lille and Beaune, offers a relevant field of investigation especially during the Thirty Years War (1618-1648), while female communities are implanted massively in cities on the borders of Protestantism. In this context, monasteries can be interpreted as spiritual “bastions” associated to the work of the Catholic Reformation. By their look of fortresses with barred windows, they constitute a spiritual line of defense against the enemy while expressing the missionary presence of nuns in the heart of cities.
Présidente de la SIEFAR (Société internationale d'Etudes des femmes d'Ancien Régime) www. siefar.org
Postdoctoral project : Bastions of Stones and Prayers in the Margins of Catholic Europe: the Feminine Monasteries Established in the Border Cities (1597-1677). Directory of Sources and Comparison of Buildings
This project intends to compare the topography of female monasteries distributed on the Catholic Ridge linking Italy to the North Sea. The northern half of this area (Ancient Burgundian States), between Lille and Beaune, offers a relevant field of investigation especially during the Thirty Years War (1618-1648), while female communities are implanted massively in cities on the borders of Protestantism. In this context, monasteries can be interpreted as spiritual “bastions” associated to the work of the Catholic Reformation. By their look of fortresses with barred windows, they constitute a spiritual line of defense against the enemy while expressing the missionary presence of nuns in the heart of cities.
Présidente de la SIEFAR (Société internationale d'Etudes des femmes d'Ancien Régime) www. siefar.org
less
InterestsView All (27)
Uploads
Books by Julie Piront
Il rassemble les actes des quatre rencontres scientifiques organisées autour des religieuses du projet ANR Lodocat.
Ce volume, richement illustré, rassemble les textes inédits des panneaux de l’exposition complétés par un catalogue des œuvres prêtées par le diocèse de Langres, les propriétaires du couvent joinvillois et quelques particuliers.
Afin de réhabiliter les œuvres de ces hommes et de ces femmes, une journée d’étude s’est tenue en avril 2017 à l’Université de Lyon 3 dans le cadre de l’atelier « Nouvelles recherches sur le catholicisme moderne » du LARHRA. Richement illustrées, les contributions de ce volume interrogent le métier des religieux et religieuses architectes en France, dans les Pays-Bas méridionaux et la principauté de Liège. Si leurs formations restent pour la plupart méconnues, leurs talents sont attestés par l’étude de leurs carrières et de leurs réalisations (malheureusement fréquemment démolies ou transformées), mais aussi et surtout par les archives et les sources iconographiques. Éclairage complémentaire, la dernière contribution analyse le rôle des marguilliers dans la construction des églises paroissiales de Paris pour lesquelles les compétences des membres de la communauté ont également été mobilisées et mises à profit.
Table des matières
"Introduction", Julie Piront et Adriana Sénard-Kiernan
"Étienne Martellange (1569-1641) : un architecte visiteur de la Compagnie de Jésus", Adriana Sénard-Kiernan
"Un religieux architecte de la Congrégation de Saint-Maur : Denys Plouvier (vers 1601-1669)", Erwann Le Franc
"L’Oratoire et la pierre : Louis Trestournel et les autres, fratres humiles et hommes de l’art (1650-1720)", François-Xavier Carlotti
"Religieuses et religieux architectes, concepteurs et bâtisseurs des monastères féminins à l’époque moderne", Julie Piront
"Un autre son de cloche : le rôle des marguilliers dans les chantiers des églises paroissiales de Paris sous l’Ancien Régime", Léonore Losserand
"Postface", Christiane Roussel
Plus d'information sur le site de l'éditeur : http://larhra.ish-lyon.cnrs.fr/node/6627
Cette journée d’études a été rendue possible grâce au généreux soutien de la Fondation Florence Gould ; c’est à la regrettée Danielle Haase-Dubosc, qui avait initié ce projet et œuvré à sa réalisation en tant que vice-présidente de la SIÉFAR, qu’elle a été dédiée : c’est aussi à elle que ce dossier rend modestement hommage, en publiant un de ses derniers travaux.
Le dossier a été publié en ligne sur le site de la SIEFAR : http://siefar.org/en-ligne/12019-femmes-et-mecenat-en-france-du-moyen-age-a-la-fin-de-lancien-regime/
Papers by Julie Piront
Consultable en ligne sur http://siefar.org/dictionnaire/fr/Marie_Anne_Lambillon
Consultable en ligne sur : http://siefar.org/dictionnaire/fr/Marthe_Jobart
Consultable en ligne sur http://siefar.org/dictionnaire/fr/Antoinette_Desmoulins
Ce texte est issu de ma contribution à la journée d'étude "Femmes, architecture, paysage", organisé à l'INHA, à Paris en 2015.
Cet article est le fruit des recherches menées dans le cadre de ma thèse de doctorat en histoire de l’art "Empreintes architecturales de femmes sur les routes de l’Europe: étude des couvents des annonciades célestes fondés avant 1800", dir. Philippe Bragard, Université catholique de Louvain, 2013. Sa publication est en cours de préparation auprès des Publications de l’Université de Saint-Étienne.
Cet article se propose d’étudier l’émergence et la diffusion de l’iconographie de la fondatrice de l’ordre, Maria Vittoria Fornari, ses modes de représentation et les mises en scène dont elle a fait l’objet. Tenant compte du contexte de cette production, il s’agira de comprendre comment ces communautés de femmes, qui s’implantent principalement aux frontières de la catholicité – entre l’Italie du nord jusqu’au Pays-Bas méridionaux – durant la première moitié du XVIIe siècle, se sont construit une identité spirituelle, mais aussi sociale à travers la figure de leur fondatrice.
Il rassemble les actes des quatre rencontres scientifiques organisées autour des religieuses du projet ANR Lodocat.
Ce volume, richement illustré, rassemble les textes inédits des panneaux de l’exposition complétés par un catalogue des œuvres prêtées par le diocèse de Langres, les propriétaires du couvent joinvillois et quelques particuliers.
Afin de réhabiliter les œuvres de ces hommes et de ces femmes, une journée d’étude s’est tenue en avril 2017 à l’Université de Lyon 3 dans le cadre de l’atelier « Nouvelles recherches sur le catholicisme moderne » du LARHRA. Richement illustrées, les contributions de ce volume interrogent le métier des religieux et religieuses architectes en France, dans les Pays-Bas méridionaux et la principauté de Liège. Si leurs formations restent pour la plupart méconnues, leurs talents sont attestés par l’étude de leurs carrières et de leurs réalisations (malheureusement fréquemment démolies ou transformées), mais aussi et surtout par les archives et les sources iconographiques. Éclairage complémentaire, la dernière contribution analyse le rôle des marguilliers dans la construction des églises paroissiales de Paris pour lesquelles les compétences des membres de la communauté ont également été mobilisées et mises à profit.
Table des matières
"Introduction", Julie Piront et Adriana Sénard-Kiernan
"Étienne Martellange (1569-1641) : un architecte visiteur de la Compagnie de Jésus", Adriana Sénard-Kiernan
"Un religieux architecte de la Congrégation de Saint-Maur : Denys Plouvier (vers 1601-1669)", Erwann Le Franc
"L’Oratoire et la pierre : Louis Trestournel et les autres, fratres humiles et hommes de l’art (1650-1720)", François-Xavier Carlotti
"Religieuses et religieux architectes, concepteurs et bâtisseurs des monastères féminins à l’époque moderne", Julie Piront
"Un autre son de cloche : le rôle des marguilliers dans les chantiers des églises paroissiales de Paris sous l’Ancien Régime", Léonore Losserand
"Postface", Christiane Roussel
Plus d'information sur le site de l'éditeur : http://larhra.ish-lyon.cnrs.fr/node/6627
Cette journée d’études a été rendue possible grâce au généreux soutien de la Fondation Florence Gould ; c’est à la regrettée Danielle Haase-Dubosc, qui avait initié ce projet et œuvré à sa réalisation en tant que vice-présidente de la SIÉFAR, qu’elle a été dédiée : c’est aussi à elle que ce dossier rend modestement hommage, en publiant un de ses derniers travaux.
Le dossier a été publié en ligne sur le site de la SIEFAR : http://siefar.org/en-ligne/12019-femmes-et-mecenat-en-france-du-moyen-age-a-la-fin-de-lancien-regime/
Consultable en ligne sur http://siefar.org/dictionnaire/fr/Marie_Anne_Lambillon
Consultable en ligne sur : http://siefar.org/dictionnaire/fr/Marthe_Jobart
Consultable en ligne sur http://siefar.org/dictionnaire/fr/Antoinette_Desmoulins
Ce texte est issu de ma contribution à la journée d'étude "Femmes, architecture, paysage", organisé à l'INHA, à Paris en 2015.
Cet article est le fruit des recherches menées dans le cadre de ma thèse de doctorat en histoire de l’art "Empreintes architecturales de femmes sur les routes de l’Europe: étude des couvents des annonciades célestes fondés avant 1800", dir. Philippe Bragard, Université catholique de Louvain, 2013. Sa publication est en cours de préparation auprès des Publications de l’Université de Saint-Étienne.
Cet article se propose d’étudier l’émergence et la diffusion de l’iconographie de la fondatrice de l’ordre, Maria Vittoria Fornari, ses modes de représentation et les mises en scène dont elle a fait l’objet. Tenant compte du contexte de cette production, il s’agira de comprendre comment ces communautés de femmes, qui s’implantent principalement aux frontières de la catholicité – entre l’Italie du nord jusqu’au Pays-Bas méridionaux – durant la première moitié du XVIIe siècle, se sont construit une identité spirituelle, mais aussi sociale à travers la figure de leur fondatrice.
Le texte est également en libre accès à l'adresse : https://revues.univ-lyon3.fr/larhra/index.php?id=431
Joinville, couvent des annonciades célestes
22 avenue Irma Masson 52300 Joinville
Entrée libre
Programme
9h15 Accueil café
9h45 Julie Piront (U. Liège et U. Lorraine, ACACJ) Mot introductif
10h Pierre Moracchini (École franciscaine de Paris)
Être ou ne pas être colettine : enjeux d'une dénomination franciscaine (Pont-à-Mousson, Metz, Nancy, XV e-XX e siècles)
10h30 Marie-Élisabeth Henneau (U. Liège, ACACJ)
Des aventurières de Dieu au service de la Réforme catholique: l'arrivée des annonciades célestes en Lorraine au début du XVII e siècle
11h Bertrand Marceau (U. Reims Champagne-Ardenne)
Jésuites contre cisterciennes. Le projet de réunion de l'abbaye de Belmont au collège de Langres (1707-1709)
11h30 Chloë Richard (U. Lorraine)
L'arrivée des soeurs de Saint-Charles en Champagne : l'exemple de l'hôpital Sainte-Croix de Joinville au XVIII e siècle
12h Déjeuner
14h Visite du couvent des annonciades célestes
Depuis une vingtaine d’années, l’étude du mécénat féminin connaît un remarquable développement. Paru tout récemment chez Brepols en 2015, l’ouvrage intitulé Les femmes, la culture et les arts en Europe entre Moyen Age et Renaissance l’illustre très bien : il tente de définir l’influence de ces femmes commanditaires sur les œuvres littéraires ou artistiques qu’elles ont fait traduire ou remanier, ainsi que les intentions qui les ont guidées. Le colloque interdisciplinaire Les femmes à la Cour de France : charges et fonctions (Moyen Age – XIXe siècle), organisé à Paris les 8 et 9 octobre 2015, comportait une session intitulée « Les Femmes et les arts », montrant combien arts et pouvoir sont liés, y compris dans la sphère féminine. Au sein de l’Europe, la France est l’un des espaces géographiques les plus privilégiés par l’historiographie – au même titre que l’Italie. Ces travaux sont menés dans une perspective pluridisciplinaire par des historiens, historiens d’art, musicologues, des spécialistes de la littérature, du théâtre et même des études de genre. Ces chercheur-e-s sont français, belges et surtout anglo-saxons. Plusieurs d’entre eux sont recensés dans le répertoire de la Société d’Etude des Femmes de l’Ancien Régime.
C’est pourquoi il a semblé opportun à la SIEFAR de participer à ce mouvement d’exploration et de mise en valeur de la part prise par les femmes dans le financement des réalisations littéraires et artistiques et la protection des créateurs et créatrices.
femmes dans le contexte considéré.
C'est un lieu commun de dire que le christianisme et, plus encore, les institutions qu'il a produites ont forgé les principales argumentations utilisées pour maintenir les femmes dans un rapport de sujétion au monde masculin et cantonner leurs activités au domaine privé ou à la sphère domestique. Il n'en demeure pas moins qu'au coeur de la civilisation chrétienne occidentale, cette partie de l'humanité, loin de s’effacer et de baisser les bras, n'a cessé de revendiquer et de manifester un furieux besoin
d'exister et que l'autre moitié du genre humain a réagi de mille façons face à ces témoignages de vitalité. Autrement dit, condamnées ou louangées, marginalisées ou légitimées, les femmes occupent une place considérable dans l'histoire du christianisme. Mieux encore, le christianisme a, en partie, favorisé le développement de la conscience féminine et l'implication des femmes dans la société. Et, pour ne parler que des catégories de femmes étudiées ici, on peut avancer que les lieux de vie
qu’elles ont investi, de la maison claustrale au cloître le plus retiré, ont pu aussi, et contre toute attente, constituer des espaces de liberté d’agir et de penser, des endroits où les femmes ont pu détenir et exercer une autorité, mettre en place des réseaux de sociabilité, donner libre cours à une activité intellectuelle ou artistique, s'engager dans une quête spirituelle très personnelle, revendiquer une relation privilégiée et souvent exaltante avec le divin…, autant de perspectives susceptibles de leur offrir des possibilités d'affirmation d’elles-mêmes face au monde masculin.
Mais la mise en relief de ces aspects ne doit en aucun cas minimiser les effets de la présence obligée de la gente masculine auprès de ces femmes, au sein d'institutions pensées et dirigées presque exclusivement par des hommes, ni les stratégies mises en place par les autorités ecclésiastiques pour surveiller et souvent contraindre ces femmes dans leurs moindres faits et gestes. Ceci justifie une étude approfondie du rapport des sexes diversement régulé et expérimenté selon les contextes. Les
hommes sont omniprésents dans l’environnement de ces groupes féminins, à commencer par Celui à qui ces femmes ont voué leur existence ! À leurs côtés, on compte moult confesseurs, directeurs spirituels, prédicateurs, supérieurs, conseillers, parents, amis, bâtisseurs, fournisseurs et domestiques. Les relations avec ces « messieurs » sont de divers ordres, qu'il appartient aux chercheurs de mettre à jour dans toute leur complexité et leurs multiples manifestations. On privilégiera ici les relations entre « gens d’Église » sans pour autant exclure celles qu’ont pu entretenir
ces femmes avec d’autres représentants de la gente masculine, du souverain au simple laquais, eux aussi impliqués dans la vie et les pratiques de l’institution ecclésiale.
Liège, 30 et 31 janvier 2018.
L'Unité de recherches (UR) Transitions. Moyen Âge et première Modernité de l'Université de Liège s'associe au laboratoire TRAME (Textes, représentations, archéologie et mémoire de l'Antiquité à la Renaissance) de l'Université de Picardie Jules Verne et au Centre d'Études Supérieures de la Renaissance de l'Université François Rabelais de Tours à l'occasion de rencontres doctorales en trois volets. Mises en oeuvre par les doctorants de ces trois institutions, ces rencontres ont pour but de favoriser l'échange et les débats entre doctorant(e)s, jeunes chercheurs(euses) et collègues expérimenté(e)s.
“Transition(s): concept, methods and case studies (14th-17th centuries)”
Liège, 30th and 31st January 2018
The Research Unit Transitions. Middle Ages and First Modernity (University of Liège) associated with the research laboratory TRAME (Texts, Representations, Archaeology and Memory from Antiquity to the Renaissance) of the University of Picardie Jules Verne and with the Centre for Advanced Studies in the Renaissance of the University François Rabelais (Tours) on the occasion of International PhD Students' Meetings in three parts. Implemented by PhD students of these three institutions, the aim of the meetings is to enable exchange and discussion between PhD students, junior researchers and skilled colleagues.
les pratiques architecturales des ordres religieux en milieu urbain
à l’époque moderne, cette journée se propose d’interroger
l’activité des religieux(-ses) et marguilliers architectes à la lumière
de sources restées majoritairement inédites. Soucieux
de dépasser l’approche monographique et stylistique, les intervenants
envisageront les différentes facettes de la profession
ainsi que les oeuvres de ces hommes et de ces femmes méconnu(e)s,
sans oublier les questions méthodologiques que ce sujet soulève.
Dans leur quête identitaire, certaines communautés ont cherché à s’inspirer des normes et des réalisations architecturales des frères mineurs. Parmi ces derniers, les capucins ont notamment retenu l’attention de plusieurs congrégations, à l’instar des clarisses capucines, établies en France à partir de 1606, des sœurs de la pénitence, religieuses du tiers-ordre fondées en Flandre en 1614, ou encore des bénédictines de Notre-Dame du Calvaire nées d’une réforme en 1617. Au travers des constitutions, des sources narratives riches et de documents iconographiques encore peu exploités, je vous invite à relire l’histoire de ces femmes par l’examen de leur cadre de vie, afin de comprendre comment elles ont relevé, comme tant d’autres, le défi de concilier esprit de retraite et insertion dans le monde.
Looking at material achievements as well as the mental representations of the nuns, this paper proposes to focus on the architecture and plans of the monasteries designed for and sometimes by four congregations with contemplative or teacher profiles but all subjected to the strict closure imposed by the Council of Trent. We will try to identify the issues that shape these buildings located in the urban spaces on the borders of Catholic Europe and to show how these nuns challenged to reconcile spirit of retreat and insertion in the world.
Au cours de ce séminaire, seront confrontés le discours normatif en matière d'architecture (décrets du concile de Trente, traités des théoriciens de la clôture, règles des congrégations) avec les réalisations architecturales de quelques ordres religieux féminins (annonciades célestes, visitandines, carmélites, annonciades de France, ...) aux XVIIe et XVIIIe siècles, essentiellement en France.
Cette communication propose d’analyser la manière dont différentes congrégations religieuses implantées sur la « dorsale catholique » (annonciades célestes, bénédictines de la Paix Notre-Dame, ...) sont parvenues à recruter ces hommes de terrain, à guider la conception du plan, à surveiller le déroulement du chantier et le cas échéant, à affirmer leurs compétences. Dans un premier temps, on s’intéressera au discours normatif des règles qui encadre ces rapports avant de les confronter, dans un second temps, aux témoignages et au vécu de ces femmes livrés par leurs écrits (chroniques, annales, biographies de religieuses) aux XVIIe et XVIIIe siècles, inédits pour la plupart.
https://www.benedictines-ndc.com/actualite-detail/voir-ou-revoir-le-colloque.html
Dans un premier temps, j’exposerai les objectifs de mon projet postdoctoral avant de présenter son corpus (quatorze villes concentrant jusqu’à quatre congrégations féminines : annonciades célestes, visitandines, carmélites et ursulines) et ses sources. Selon l’état d’avancement de la recherche, les premiers résultats pourront être livrés.
Building on my doctoral thesis, this paper will take part in the study in full development of women in religion and their artistic production by focusing on the architecture and plans of the monasteries built for and sometimes by women's on the borders of Catholic Europe. We will see how these convent buildings, apparently "out of the world", paradoxically could be interpreted as spiritual "bastions" in the work of the Catholic Reformation, playing a dual role, both active – by their missionary presence in the urban landscape – and defensive – by their look of fortresses.
Au-delà de leur apport à la connaissance d’un bâti majoritairement disparu, ces sources narratives révèlent le regard des religieuses sur l’architecture qui les enveloppe et à travers elle, leur rapport au monde qui les entoure. Conçus comme des espaces clos au cœur du tissu urbain, ces édifices délimitent une frontière entre l’intérieur et l’extérieur de la clôture, tout en autorisant le passage des architectes, des ouvriers et des matériaux.
Que ce soit par le vocabulaire qu’elles emploient pour désigner leur monastère ou par les compétences qu’elles revendiquent en matière d’architecture, nous verrons que ces religieuses sont parvenues à faire de l’architecture le support d’une affirmation de soi, aussi bien dans leur imaginaire spirituel qu’au sein d’un milieu professionnel à dominante masculine.
La communication s'intéresse essentiellement aux annonciades célestes, particulièrement représentatives des congrégations féminines apparues dans le contexte de la Réforme catholique. Strictement cloîtrées tout en étant implantées au coeur des villes, ces religieuses apparaissent comme particulièrement observantes des normes édictées par les théoriciens de la clôture. La règle de cet ordre comme les usages réels des dispositifs matériels de la clôture – porteries, tours, parloirs, communicatoires – révèlent sans cesse leur attachement quasi obsessionnel pour cette séparation radicale d’avec le monde.
Pourtant, ces religieuses rigoureusement cloîtrées sont amenées à sortir de leurs murs, notamment pour fonder de nouvelles communautés ou fuir un conflit armé. Il est alors intéressant d’exploiter les sources architecturales pour comprendre comment elles parviennent à maintenir l’observance de la clôture, à la déplacer virtuellement et à mettre en place les dispositifs d’une clôture provisoire lors d’une installation temporaire hors du cloître ou portative, à l’occasion d’un voyage.
Outre ces pratiques qu’ils documentent, les textes produits par les annonciades permettent aussi d’accéder à leurs représentations mentales de la clôture qui révèlent leur conception des entrées et sorties du cloître. Parallèlement, l’iconographie attachée à cet ordre, en particulier les images de leur fondatrice Vittoria Fornari (1562-1617), apportera un complément très intéressant pour comprendre le dialogue relationnel entre l’extérieur et l’intérieur, entretenu dans l’imaginaire de ces religieuses.
En regard de ces pratiques de parfaite observance de la règle, il sera également pertinent d’interroger les sources d’autres congrégations féminines post-tridentines qui pourraient avoir pris plus de latitude vis-à-vis des normes.
Sous la direction de Florence de Werquignoeul, elles conçoivent une réforme qui tente d'articuler retour aux sources (Règle de saint Benoît et vie contemplative) et engagement dans le présent (enseignement des filles).
Leur Congrégation, dite de la Paix Notre-Dame, rencontre un certain succès dans les Pays-Bas méridionaux du 17e siècle.
Il s'agira d'examiner de près le profil de ces bénédictines réformées, au départ de leurs témoignages écrits et de leurs réalisations architecturales, en s'attachant essentiellement à leur fascination pour le monachisme bénédictin traditionnel, qui se double pourtant d'une volonté d'action dans un monde nouveau marqué par la Contre-Réforme.
La présente communication s’intéressera aux bâtiments élevés par un échantillon représentatif des « nouveaux ordres » féminins, telles les annonciades célestes. Y seront analysés les modèles auxquels elles recourent et les raisons qui guident leur choix, mais aussi le rôle des mécènes et les hommes de métier, religieux ou laïcs, autant d'acteurs du « monde extérieur » qui prennent part aux transferts architecturaux qui s’opèrent entre les différentes congrégations urbaines. On questionnera également la spécificité de ces influences architecturales au sein de la « dorsale catholique ».
Cette problématique sera approchée au travers des sources écrites produites par les intéressées, mais aussi par les professionnels de l’architecture (entrepreneurs, architectes,
maîtres maçons, etc.).
Soumises à une clôture plus sévère que leurs homologues masculins et ce, quel que soit leur projet spirituel (contemplation, enseignement, soins aux pauvres et aux malades), les religieuses doivent trouver des solutions architecturales pour relever le défi de concilier esprit de retraite et insertion dans le monde, tout en mettant en œuvre les recommandations de leur règle et constitutions. Puisant dans les sources écrites, produites notamment par les intéressées, iconographiques et les vestiges actuels des édifices, cette conférence se penchera sur les conditions d’établissement des communautés féminines à Mons, la sélection de leur lieu d’installation et sur la configuration de leurs bâtiments qui traduisent la tension entre les aspirations de ces femmes et les contraintes urbaines avec lesquelles elles ont dû composer.
En Haute-Marne plus qu’ailleurs, les annonciades célestes ont laissé leurs empreintes dans la pierre à Joinville, Langres et Bourmont, et même dans le souvenir des habitants puisque les deux premiers ont fermé leurs portes au cours du XXe siècle. Puisant dans la production écrite et architecturale de ces femmes, cette conférence propose de revenir sur le contexte dans lequel ces communautés sont apparues, de comprendre leurs motivations profondes et leurs aspirations, pour relire à nouveaux frais l’histoire de ces communautés qui ont dû relever, comme tant d’autres, le défi de concilier esprit de retraite et insertion dans le monde. À cette occasion, une visite introductive de la chapelle des annonciades de Bourmont sera proposée au public.
Conférence et visite de l'église des annonciades célestes de Bourmont (1664-1792), organisée par la Société Historique et Archéologique de Boutmont (France, Haute-Marne).
Institut des Sciences de l’Homme, Lyon 7e
salle Elise Rivet
http://larhra.ish-lyon.cnrs.fr/node/4030
Inscription obligatoire.
Mises en œuvre par les doctorant·e·s de ces trois institutions, ces journées ont pour but de favoriser l’échange et les débats entre doctorant·e·s, jeunes chercheur·se·s et collègues expérimenté·e·s dans les domaines de l’histoire, de la philologie, de la linguistique, de l’histoire de l’art, de la littérature ou encore la musicologie.
Le premier volet de ces rencontres sera organisé à Liège les 5 et 6 février 2020, autour du thème « Marges (XIe-XVIIe siècles) ».
Ouverte à l'occasion des Journées du Patrimoine, elle réunit des panneaux explicatifs et illustrés réalisés à partir d'archives inédites de la communauté, un mannequin habillé du costume reconstitué et d’objets ayant appartenu aux religieuses ou fabriqués par elles, provenant de leur couvent joinvillois.
Informations pratiques
Entrée gratuite
Adresse :
22 avenue Irma Masson 52300 Joinville
Horaires :
Permanence les samedis, dimanches et jours fériés du 18 septembre au 1er novembre 2021, de 14h à 18h ; accès sur rendez-vous en semaine jusqu'au 29 octobre au 06 58 96 88 70.
Contact : acacjoinville@gmail.com
Loin de se limiter à des considérations religieuses, ces textes lèvent le voile sur la vie haut-marnaise telle qu’elle a été vécue depuis quatre siècles. Sous la plume de ces femmes, la « petite histoire » de leur quotidien (travaux dans les bâtiments, relations avec l’extérieur, difficultés financières, maladies, ...) rejoint la « grande Histoire » nationale (épidémies, guerres mondiales, premier vote des femmes, ...).
Cette lecture aura lieu dans le cloître des annonciades célestes de Joinville (sous réserve des conditions météos et dans le respect des gestes barrière).
Réservation vivement conseillée en écrivant à acacjoinville@gmail.com