Books by Edith Parmentier
Le roi Hérode, de la légende à l'histoire, 2022
Voir l'émission "Chemins d'histoire" : https://open.spotify.com/show/4qeiJae0YgMePyQONxrUmc
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Voir le site de l'éditeur : https://books.openedition.org/lesbelleslettres/28654
La réputation détestable d’Hérode n’est plus à faire : tyran infanticide pour les chrétiens qui l’ont immortalisé dans le massacre des Saints Innocents, roi étranger haï de son peuple d’après la tradition juive, dynaste exotique méprisé par l’opinion selon l’historiographie romaine… L’interférence constante du religieux dans le discours historique a fabriqué une légende noire où se reflète l’ombre monstrueuse des dictateurs modernes. Pourtant, les images stéréotypées qui s’accumulent, cristallisant sur Hérode de multiples représentations collectives, s’imbriquent les unes dans les autres sans jamais convaincre tout à fait. Ce livre entreprend de déconstruire la légende en mobilisant toutes les sources disponibles, en proposant une relecture intertextuelle des documents, en contextualisant les rumeurs dans leur environnement réel et en interprétant les textes à la lumière des données concrètes révélées par l’archéologie. Loin de régner depuis la tanière d’un tyran dans un paysage confus de crime et de châtiment, Hérode se révèle comme un roi qui eut ses partisans à Jérusalem autant que ses adversaires, comme un grand bâtisseur qui modernisa son royaume, comme un pionnier qui fit fleurir le désert de Judée. Son règne inaugura une fusion entre les apports de l’hellénisme, de la Rome impériale et des cultures juive et arabe, dont la continuité est caractéristique du Proche-Orient antique.
Nicolas de Damas est né en 64 avant J.-C. (son Autobiographie indique qu'il avait presque soixant... more Nicolas de Damas est né en 64 avant J.-C. (son Autobiographie indique qu'il avait presque soixante ans à la mort d'Hérode), dans une famille appartenant aux cercles dirigeants de Damas. Nicolas fut d’abord connu dans l’Antiquité comme philosophe, plus précisément comme un Péripatéticien, auteur de divers traités Sur les Plantes, Sur les dieux, Sur le tout, Sur le Beau dans l’action, Sur les qualités de l’âme, ainsi que d’un Commentaire d’Aristote. Sa notoriété lui valut d’être le précepteur des enfants d'Antoine et de Cléopâtre, avant de devenir l’ami de l’empereur Auguste et le ministre du roi Hérode. Parvenue de manière fragmentaire, son Histoire appartient à la tradition encyclopédique propre aux lettrés de la période romaine. Dans cette vaste entreprise de plus de cent livres, Nicolas de Damas ambitionne de dérouler les grands événements politiques depuis les empires assyriens jusqu'au règne d'Hérode (73-4 av. J.-C.). Le Recueil de coutumes est issu de la même veine et propose un tableau de tous les peuples connus. Quant à l'Autobiographie et à la Vie d'Auguste, elles s’avèrent deux documents précieux pour la connaissance du royaume de Judée au premier siècle avant notre ère. Quoique de visée didactique (il s’agit de rehausser les qualités morales du lecteur), l’œuvre frappe par son goût de l’anecdote et du scandaleux : assassinats, adultères, complots, suicides et crimes en tous genres se succèdent dans ces fragments transmis pour la plupart par les érudits byzantins à la fin du IXe s. à la demande de Constantin VII Porphyrogénète. D’importants fragments sont aussi connus par les Ethnica d’Étienne de Byzance (VIe siècle). En-dehors de ces sources, Nicolas est conservé par une série d’autres auteurs du Ier siècle avant J.-C. au IIe siècle de notre ère qui en font des citations parfois très réduites : par ordre chronologique, Strabon, Flavius Josèphe, Plutarque et Athénée.
Papers by Edith Parmentier
Ktèma : civilisations de l'Orient, de la Grèce et de Rome antiques
L’étude du vocabulaire politique de Nicolas de Damas, qui rédigea au Ier siècle une Histoire univ... more L’étude du vocabulaire politique de Nicolas de Damas, qui rédigea au Ier siècle une Histoire universelle et une biographie d’Auguste, montre que cet auteur s’est toujours efforcé de donner du pouvoir politique une image conforme à l’idéologie des monarchies hellénistiques. Dans les récits de l'Histoire universelle qui se rapportent à l’Assyrie et à la Perse, l’emploi de δεσπότης dans la bouche des sujets du roi souligne des relations de domination personnelle directe que le souverain entretient avec eux, tandis que le terme βασιλεύς est réservé à des situations narratives où le récit se donne les apparences de l’objectivité. Dans les récits qui ont trait à la Grèce archaïque, l’alternance entre βασιλεύς et τύραννος ne suit ni les critères formels, ni les critères moraux adoptés par les historiens classiques : chez Nicolas de Damas, βασιλεύς désigne tous les souverains dont le pouvoir est légitimé par leur naissance et par leur popularité, quels que soient les moyens par lesquels...
Ktèma : civilisations de l'Orient, de la Grèce et de Rome antiques, 2004
Conformément à l’usage du IVe siècle, la Constitution d’Athènes donne à δῆμος son sens institutio... more Conformément à l’usage du IVe siècle, la Constitution d’Athènes donne à δῆμος son sens institutionnel de «peuple agissant en assemblée » . Face à δῆμος, πλῆθος ne se charge d’aucun contenu politique ou social : dans tout le traité aristotélicien, il conserve son sens propre de «grand nombre » . De fait, les deux termes appartiennent à des champs sémantiques différents : l’un est politique, l’autre numérique. Dans le livre III de la Politique, où les occurrences de πλῆθος sont pourtant beaucoup plus nombreuses que celles de δῆμος, le mot πλῆθος a une valeur numérique parfaitement neutre, y compris dans l’expression κύριόν ἐστι τὸ πλῆθος, préférée à l’habituel κύριός ἐστιν ὁ δῆμος. En effet, pour Aristote, la légitimité du δῆμος ne se fonde pas sur la défense des intérêts de la majorité des citoyens, mais sur l’exercice de la libre discussion entre un grand nombre de gens réunis : le principe fondateur de la souveraineté du δῆμος, c’est le λόγος.
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - Université de Nantes, 2018
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - memSIC, 2003
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - SHS, 2015
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - Université Paris Descartes, 2020
International audienc
Compte rendu à lire sur : https://www.persee.fr/doc/reg_0035-2039_1997_num_110_1_2724_t1_0248_0000_
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - SHS, 2005
International audienc
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Books by Edith Parmentier
Voir le site de l'éditeur : https://books.openedition.org/lesbelleslettres/28654
La réputation détestable d’Hérode n’est plus à faire : tyran infanticide pour les chrétiens qui l’ont immortalisé dans le massacre des Saints Innocents, roi étranger haï de son peuple d’après la tradition juive, dynaste exotique méprisé par l’opinion selon l’historiographie romaine… L’interférence constante du religieux dans le discours historique a fabriqué une légende noire où se reflète l’ombre monstrueuse des dictateurs modernes. Pourtant, les images stéréotypées qui s’accumulent, cristallisant sur Hérode de multiples représentations collectives, s’imbriquent les unes dans les autres sans jamais convaincre tout à fait. Ce livre entreprend de déconstruire la légende en mobilisant toutes les sources disponibles, en proposant une relecture intertextuelle des documents, en contextualisant les rumeurs dans leur environnement réel et en interprétant les textes à la lumière des données concrètes révélées par l’archéologie. Loin de régner depuis la tanière d’un tyran dans un paysage confus de crime et de châtiment, Hérode se révèle comme un roi qui eut ses partisans à Jérusalem autant que ses adversaires, comme un grand bâtisseur qui modernisa son royaume, comme un pionnier qui fit fleurir le désert de Judée. Son règne inaugura une fusion entre les apports de l’hellénisme, de la Rome impériale et des cultures juive et arabe, dont la continuité est caractéristique du Proche-Orient antique.
Papers by Edith Parmentier
Voir le site de l'éditeur : https://books.openedition.org/lesbelleslettres/28654
La réputation détestable d’Hérode n’est plus à faire : tyran infanticide pour les chrétiens qui l’ont immortalisé dans le massacre des Saints Innocents, roi étranger haï de son peuple d’après la tradition juive, dynaste exotique méprisé par l’opinion selon l’historiographie romaine… L’interférence constante du religieux dans le discours historique a fabriqué une légende noire où se reflète l’ombre monstrueuse des dictateurs modernes. Pourtant, les images stéréotypées qui s’accumulent, cristallisant sur Hérode de multiples représentations collectives, s’imbriquent les unes dans les autres sans jamais convaincre tout à fait. Ce livre entreprend de déconstruire la légende en mobilisant toutes les sources disponibles, en proposant une relecture intertextuelle des documents, en contextualisant les rumeurs dans leur environnement réel et en interprétant les textes à la lumière des données concrètes révélées par l’archéologie. Loin de régner depuis la tanière d’un tyran dans un paysage confus de crime et de châtiment, Hérode se révèle comme un roi qui eut ses partisans à Jérusalem autant que ses adversaires, comme un grand bâtisseur qui modernisa son royaume, comme un pionnier qui fit fleurir le désert de Judée. Son règne inaugura une fusion entre les apports de l’hellénisme, de la Rome impériale et des cultures juive et arabe, dont la continuité est caractéristique du Proche-Orient antique.
Les savants qu’Hérode fit venir à Jérusalem projettent l’image d’un roi lettré, dont la cour était le point de convergence de trois cultures : judaïque, hellénique et romaine. Ce pluralisme est d’abord attesté par les édifices culturels, théâtres et bibliothèques, dont Hérode dota son royaume ; il est ensuite confirmé par la prosopographie du cercle royal, qui dénote le transfert d’une partie du judaïsme alexandrin à Jérusalem. La cour de Judée était même assez brillante pour attirer des intellectuels venus de tout le monde gréco-romain, car le roi avait fait le choix de l’ouverture méditerranéenne. Cette mixité culturelle ressort notamment de la création d’un corps diplomatique au service de la monarchie hérodienne, formé d’intellectuels gréco-romains.
After a presentation of the historical facts according to the primary source (Josephus’ account) and questions related to its origins, this paper examines Eusebius' reception of Josephus. First we consider the hypothesis of the preservation of Josephus’ version, looking at Eusebius’ Church History as a palimpseste of Josephus’ account. Next we discuss the destruction of Josephus’ version, looking at Eusebius’ Church History as a narratological creation, accomplished by deletions, amalgamations and additions. By the way, we evaluate the presence of both types of elements in Eusebius’ Church History and are able to analyze and interpret the selective appropriations, transformations and constructions that contributed to Eusebius’ use of Josephus’ story.
Texte et sommaires des Antiquités de Josèphe : éditions multiples, NODET Étienne, Cahiers de la Revue Biblique 89, Peeters, Leuven, 2017.
et romaine (1-6)
1. Humbert Jean-Baptiste, Chambon Alain, Khirbet Qumrân et ‘Aïn Feshka III A. L’archéologie de Qumrân : reconsidération de l’interprétation, V & R, Göttingen, 2016, 536 p.
2. Chachy Rachel, Kalman Yakov et Porat Roi (Éds.), Herodium. Final reports of the 1972-2010 excavations directed by Ehud Netzer. Vol. I : Herod’s Tomb Precinct, Israel Exploration Society, Jérusalem, 2015, 546 p.
3. Marshak Adam Kolman, The many faces of Herod the Great, Eerdmans, Grand Rapids, 2015, 400 p.
4. Mahieu Bieke, Between Rome and Jerusalem. Herod the Great and his sons in their struggle for recognition : a chronological investigation of the period 40 BC-39 AD, with a time setting of New Testament events, Orientalia Lovaniensia Analecta 208, Peeters, Louvain, 2012, 668 p.
5. Horbury William, Jewish War under Trajan and Hadrian, CUP, Cambridge, 2014, 501 p.
6. Arcari Luca (Éd.), Beyond conflicts : cultural and religious cohabitations in Alexandria and Egypt between the 1st and the 6th century CE, Mohr Siebeck, Tübingen, 2017, 460 p.
II. Littérature juive en grec (7-8)
7. Van Henten Jan Willem, Judean Antiquities 15, dans Mason Steve (dir.), Flavius Josephus : translation and commentary, Volume 7B, Brill, Leyde, 2015, 397 p.
8. Nodet Étienne, Texte et sommaires des Antiquités de Josèphe : éditions multiples, « Cahiers de la Revue Biblique » 89, Peeters, Leuven, 2017, 189 p.
Kinship and family spontaneously appear as universal and eternal notions, if not to say "natural". Even so, anthropology, ethnology, sociology, and history have shown dozens of different modalities existing in space and time for these two realities. The nineteenth century easily considered that there was a hierarchy among all these forms, at the summit of which was the monogamous family of the West. The achievements and renewals of the twentieth century have passed by and led the historian to distance himself from his object and to be concerned with interpreting Classical Antiquity in the light of the cultural categories peculiar to this period (emic approach), while mobilizing the references and problems of the contemporary world (ethical approach). So, family is considered here as a social construct, resulting from social and historical processes whose rules of filiation, marital relationship, adoption, inheritance, etc., have formed traditions specific to each culture.
Manuel de concours (CAPES-agrégation).
Les notions de parenté et de famille paraissent spontanément universelles et éternelles, pour ne pas dire « naturelles ». Pourtant, l’anthropologie, l’ethnologie, la sociologie et l’histoire ont démontré qu’il existait, dans l’espace et dans le temps, des dizaines de modalités diverses pour ces deux réalités. Le XIXe siècle a fort volontiers et trop facilement considéré qu’il existait une hiérarchie parmi toutes ces formes, au sommet de laquelle se juchait la famille monogame occidentale. Les acquis et les renouvellements du XXe siècle sont passés par là et ont conduit l’historien à prendre de la distance par rapport à son objet et à se soucier d’interpréter l’Antiquité classique à la lumière des catégories culturelles propres à cette période (approche émique), tout en mobilisant les références et les problématiques du monde contemporain (approche étique) . C’est pourquoi la famille est envisagée ici comme étant une construction sociale, résultant de processus sociaux et historiques dont les règles de filiation, de lien matrimonial, d’adoption, d’héritage, etc., forment des traditions propres à chaque culture.
Étudier les rapports entre famille(s) et société(s) sur une durée aussi longue (Ve-IIe s. av. J.-C.) et des espaces aussi vastes et diversifiés peut paraître une gageure. Il faut tout d’abord prendre la mesure de la distance, en termes de vocabulaire et de notions, qui nous sépare des familles des Ve-IIe s. avant notre ère dans les mondes grec, romain ou italien, malgré des étymologies en apparence suggestives mais qui, parfois, peuvent induire en erreur. Il faut ensuite tenter d’appréhender la diversité géographique,
culturelle et sociale des modèles et des pratiques de la famille, en les contextualisant dans leur moment historique précis, à partir de sources qui, dans le monde grec comme dans le monde romain, requièrent un décryptage rigoureux et critique, du fait, le plus souvent, de leur écriture postérieure à la période étudiée. Ces fondements assurés, les candidats pourront aborder avec profit les dimensions civiques et identitaires, politiques et économiques, sociales et (inter)culturelles, d’un sujet aussi passionnant que pluriel.