Books by Brigitte Marin
Les petites îles de la Méditerranée occidentale : histoire, culture, patrimoine, 2021
Si les grandes îles de la Méditerranée occidentale, la Corse, la Sardaigne, la Sicile, ou encore ... more Si les grandes îles de la Méditerranée occidentale, la Corse, la Sardaigne, la Sicile, ou encore Malte, sont bien connues, ainsi que les archipels les plus denses, comme les Baléares, ces terres sont loin d´épuiser les figures de l´insularité. La Méditerranée se caractérise en effet par ses innombrables îles mineures et ses îlots : pas moins d´un millier, d´une superficie inférieure à mille hectares, ont été inventoriés dans sa seule partie occidentale par le Conservatoire du littoral, dans le cadre de l´Initiative « Petites Iles de Méditerranée », qui promeut la préservation de ces territoires micro-insulaires.Ce volume retrace, de la préhistoire à nos jours, l´histoire heurtée de leur occupation humaine, permanente ou occasionnelle, et des usages de leurs ressources, en synthétisant des connaissances éparses, en illustrant, sur des dizaines de cas d´étude, leurs traits originaux. Le lecteur découvrira la richesse de ces conservatoires de biodiversité, mais aussi de cultures matérielles, de styles de vie, de récits et de mémoires qui constituent des patrimoines tirant leurs particularités des conditions géographiques, topographiques et environnementales de chacune de ces îles. L´histoire des interactions entre l´homme et ces milieux méditerranéens est abordée sous ses multiples aspects, de la précarité de la vie aux larges horizons de la navigation et des échanges, de la réclusion à l´hospitalité, de la mise en valeur des terres à l´économie touristique, de la pêche traditionnelle à la mise en place des aires protégées, de l´exploitation des minerais et des végétaux aux légendes et à l´inspiration littéraire. Un vaste domaine d´étude à explorer et un monde à découvrir.
Parenthèses, 2018
1 livre 16,5 × 24,5 cm, 192 p., nombreuses illustrations, 2018.
Située sur les rivages d’une baie aux beautés naturelles incomparables, entre le Vésuve et le ter... more Située sur les rivages d’une baie aux beautés naturelles incomparables, entre le Vésuve et le territoire volcanique des Champs Phlégréens, Naples est une des plus grandes métropoles de Méditerranée. Ouverte sur un paysage exceptionnel, avec Capri et les îles pour horizon, chef-lieu de la Campanie, région connue dès l’Antiquité pour sa fertilité et, de nos jours, pour les richesses archéologiques extraordinaires qu’elle concentre, avec les cités de Pompéi et Herculanum ensevelies lors de la fameuse éruption du Vésuve de 79 apr. J.-C., Naples est aujourd’hui une agglomération de plus de trois millions d’habitants. Le vaste centre historique de cette cité, une des plus anciennes d’Europe, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1995, conserve les traces des diverses sociétés et cultures qui s’y sont épanouies au cours de son histoire mouvementée.
L’équipe d’auteurs réunie par Brigitte Marin retrace l’évolution de la ville depuis la fondation grecque jusqu’aux aménagements urbains les plus récents et aux dernières découvertes archéologiques. Un récit solidement documenté, attentif aux relations complexes entre l’organisation sociopolitique et la configuration des espaces, situe les monuments qui fondent son identité citadine, châteaux, palais, villas, églises et monastères, dans leur contexte, et donne à comprendre le destin tourmenté d’une ville, capitale pendant six siècles de son histoire, carrefour de peuples et de cultures au rayonnement européen considérable.Lieu de villégiature des anciens romains, Naples conserva longtemps sa culture grecque, sur laquelle se fonda sa réputation. Capitale, à partir du XIIIe siècle, d’un royaume auquel elle donna son nom, Naples connut sous les Angevins, les Aragonais et les Espagnols, une croissance qui l’amena à tenir le second rang européen derrière Paris. Dans cette ville aristocratique et plébéienne, citadelle sacrée où rivalisent de grandeur les complexes monastiques, les différentes dynasties favorisent les arts et l’architecture, les splendeurs baroques recouvrant progressivement les structures byzantines, romanes et gothiques. Au XVIIIe siècle, Naples réaffirme son identité de capitale avec l’indépendance retrouvée, sous les Bourbons, après plus de deux siècles de domination étrangère et si, avec l’Unité italienne, elle perd son statut de capitale politique, elle n’en reste pas moins une référence culturelle et artistique de premier plan.L’ouvrage offre, par son articulation entre texte et iconographie, une lecture renouvelée de ce paysage urbain riche de 2800 ans d’histoire, et des clefs pour comprendre une réalité contrastée, où la tradition côtoie la modernité, et où les images édéniques célébrées dans la littérature, le prestige et la fascination des lieux se mêlent aux désordres, aux violences et aux inquiétudes.
Chap.1, « Naples : généalogie des lieux communs (XVIe-XXe siècles) », p. 17-58
Chap. 2, « Naples... more Chap.1, « Naples : généalogie des lieux communs (XVIe-XXe siècles) », p. 17-58
Chap. 2, « Naples : croissance et contrôle d’une capitale (XVIe-XVIIIe siècle) », p. 59-96
Chap. 3, « Naples : ville dominante, ville dominée (XVIe-XVIIIe siècle) », p. 97-130
Edited Books by Brigitte Marin
Arles, Actes Sud, 2431 p. , 2018
L'Harmattan (avec le soutien du LIA MediterraPolis), 2018
L’ouvrage propose une réflexion interdisciplinaire (histoire, sociologie, urbanisme, géographie e... more L’ouvrage propose une réflexion interdisciplinaire (histoire, sociologie, urbanisme, géographie et économie) sur les hinterlands, pour saisir les évolutions métropolitaines des villes de mer dans l’espace méditerranéen. Plutôt que de considérer les périphéries comme de simples marges urbaines, la dilatation actuelle de l’urbain invite les sciences sociales à prendre la mesure de la vitalité et de la pluralité de ces territoires, en s’attachant au rôle des habitants et de leurs pratiques dans les productions territoriales. Au cours des siècles, les hinterlands se sont profondément transformés, dans leurs paysages, leurs habitats et leurs morphologies, avec des ceintures, des fragmentations et des conurbations changeantes, jusqu’à la formation des aires métropolitaines. L’étude de ces évolutions de longue durée met en lumière les rapports multiples et complexes qui lient les villes et leurs hinterlands. Les textes rassemblés interrogent les processus de densification, leurs intensités variables en fonction du tracé de la côte, et le rôle de la mer, vecteur de flux humains et de ressources, élément de connexion à différentes échelles. L’approche historique et interdisciplinaire permet de reconstruire les configurations successives des limites territoriales et les différentes formes de sédimentation dans l’occupation des territoires, ainsi que le rôle joué par les infrastructures à l’échelle locale. Une analyse spatialisée des phénomènes économiques, des degrés locaux de la division du travail, des circulations et des modes d’habiter, permet de saisir le continuum ville-hinterland, lié à la mobilité des personnes qui vivent et travaillent entre la cité et ses territoires alentours.
La première partie du volume analyse les dynamiques de sédimentation à l’œuvre dans ces espaces du XVIIe siècle à nos jours. La seconde s’attache aux processus socio-économiques actuels et à leurs acteurs. Enfin, la troisième aborde la question des transformations suburbaines d’un point de vue urbanistique et morphologique.
Depuis une dizaine d’années les problèmes de pénurie alimentaire se sont de nouveau invités à la ... more Depuis une dizaine d’années les problèmes de pénurie alimentaire se sont de nouveau invités à la table des réunions au sommet entre états. En 2015, l’exposition universelle de Milan, en prenant pour thème « Nourrir la planète », choisissait de mettre l’accent sur ces questions. À l’heure où les ministres de l’agriculture des pays du G20 se préoccupent de recenser les stocks mondiaux en denrées alimentaires de première nécessité et de favoriser l’accroissement des capacités de stockage des pays producteurs pour en réguler le marché, on constate un regain d’intérêt pour l’étude de cette même question dans les sociétés anciennes.
Le présent ouvrage présente la synthèse d’un programme de recherche sur la place des entrepôts céréaliers dans les systèmes d’approvisionnement en Méditerranée, de l’Antiquité à la fin de la période moderne. À l’origine de ce projet, il y avait le constat d’une relative méconnaissance de ces bâtiments et de leur place centrale dans l’économie des sociétés préindustrielles. Cette lacune est aujourd’hui comblée. Le mouvement impulsé par cette recherche a suscité d’autres études publiées ou en cours de publication. Le livre présente un point des connaissances sur quatre questions transversales – le maillage géographique des bâtiments de stockage, leurs formes et leurs fonctions, les techniques de conservation des grains, enfin la place du dispositif de stockage dans les économies d’Ancien Régime – et quatre études de cas – un entrepôt d’Ostie antique, la situation de la Sicile sur la longue durée, celle de Venise au XVIIIe siècle, celle de l’Espagne à l’époque moderne. Il révèle le rôle central du stockage dans les économies d’Ancien Régime, la complexité de son organisation qui implique l’interaction de professionnels et d’intérêts privés avec un pouvoir politique organisé et conscient des enjeux du stockage sur le plan politique et social. Saisis dans la longue durée de leur histoire, les entrepôts constituent un bon observatoire pour comprendre l’administration des approvisionnements urbains, de la production à la distribution, ses acteurs et ses transformations.
Ce gros livre n’est pas tant un dictionnaire qu’un guide de voyage, une invitation à de multiples... more Ce gros livre n’est pas tant un dictionnaire qu’un guide de voyage, une invitation à de multiples cheminements dans les villes et dans les mots, dans le temps, les langues, les sociétés urbaines. Il est constitué de quelque 260 articles écrits par 160 auteurs, qui étudient les mots à l’aide desquels on parle aujourd’hui des villes dans sept langues européennes – l’allemand, l’anglais, l’espagnol, le français, l’italien, le portugais, le russe – et, en outre, l’arabe, langue d’un monde dont les interactions avec l’Europe ont toujours été intenses. Des variantes américaines de ces lexiques sont aussi étudiées (Etats-Unis, Québec, Brésil, Amérique hispanophone).
Nous racontons dans ce livre les aventures des mots. Ils voyagent dans le temps en changeant de sens souvent sans changer de forme et ces changements font partie de l’histoire sociale des villes, qu’ils permettent d’observer de façon originale. Les mots voyagent aussi dans l’espace, parfois d’une langue à l’autre, ils font des allers et des retours. Les recherches érudites qui permettent de reconstituer ces histoires sont pleines de découvertes surprenantes, parfois désopilantes : ceux qui utilisent les mots, et ainsi les recréent sans cesse, se jouent des héritages, des concepts, des étymologies.
N’attendez pas ici des définitions justes, encore moins une étude des jargons de spécialistes : ce qui nous intéresse, c’est la façon dont sont effectivement utilisés les mots de tous les jours. Ceux qui permettent aux gens – de Rio ou de Tunis, de Londres ou de Naples, de Paris ou de Marseille – de parler dans leur ville et de leur ville – pour la dire, mais aussi pour la changer.
Vous y découvrirez comment le mot « place » ou « Platz » est apparu bien après qu’existent dans les villes françaises ou allemandes des espaces nommés de cette façon aujourd’hui, et comme le « plaza » de l’espagnol en est venu à désigner aux Etats-Unis un espace couvert au pied d’un gratte-ciel new-yorkais ou une zone de péage sur une autoroute. Vous comprendrez pourquoi Balzac évoque un « immeuble » parisien qui était composé d’une « maison » et d’un « jardin » et comment il se fait qu’en Angleterre on appelle parfois « square » des espaces découverts qui sont ronds. Vous observerez les voyages du mot arabe « funduq » vers l’italien « fondaco », ou de « r’bat » vers l’espagnol « arrabal » et le portugais « arabalde ». Vous verrez comment le mot « quartier » se trouve aujourd’hui utilisé dans la phrase « les quartiers ont envahi le centre » ou « se sont enflammés la nuit dernière ».
Ces étrangetés méritent attention, car elles ont chaque fois une signification : au fil de l’histoire et des situations, les gens s’emparent des mots pour leur donner un sens que n’ont pas toujours prévu ou prescrit les fabricants de dictionnaires. Plus tard, beaucoup plus tard en général, ceux-ci finissent par enregistrer les nouveaux usages. Mais, déjà, les mots ont poursuivi leur chemin…
L’ouvrage a été préparé sous la direction de Christian Topalov (sociologue, CNRS et EHESS), Laurent Coudroy de Lille (géographe, Université de Paris-Est), Jean-Charles Depaule (anthropologue urbain, CNRS) et Brigitte Marin (historienne, Université de Provence). Ils ont réuni des équipes de chercheurs dans chacune des aires linguistiques concernées, provenant de disciplines variées : de l’histoire de l’architecture et de l’urbanisme à la linguistique, en passant par la géographie humaine, l’histoire sociale ou les études littéraires. Jeunes chercheurs à la pointe de la recherche et grands noms des études urbaines ont, dans chaque pays, conjugué leurs talents. Près de dix ans de travail ont été nécessaires, avec l’appui du CNRS et de diverses institutions savantes de par le monde, pour aboutir à cette somme quasi-encyclopédique de savoirs sur les villes et sur les langues.
Les réflexions et les débats suscités en Europe, dans le dernier tiers du XVIIIe siècle, par la ... more Les réflexions et les débats suscités en Europe, dans le dernier tiers du XVIIIe siècle, par la police, l'agencement de ses dispositifs, ses fonctions, ses techniques et modes opératoires, ont nourri la rédaction de nombreux textes, des « mémoires », dans lesquels faiseurs de projets, réformateurs ou amateurs éclairés, impliqués à des degrés divers dans les appareils de police ou d'autres branches de l'administration, avancent des propositions amélioratrices. Leur étude nous renseigne sur les pratiques et les conceptions de l'ordre comme sur les savoirs administratifs et les cultures de gouvernement qui les fondent. Les études réunies ici font suite au volume sur Les mémoires policiers (1750- 1850) (dir. par V. Milliot, PUR, 2006) centré sur l'espace français. Par son ouverture aux grandes cités d'Europe, ce nouvel ouvrage, jalon dans un chantier de l'histoire des polices en pleine effervescence, aborde la question de la circulation des modèles, des idées et des textes à un moment fondateur pour la genèse de la police moderne, entendue comme institution cardinale de régulation sociale.
Comment saisir l’activité intellectuelle à l’époque moderne ? Comment faire dialoguer des traditi... more Comment saisir l’activité intellectuelle à l’époque moderne ? Comment faire dialoguer des traditions historiographiques – la française et l’italienne – qui, pour être proches au plan géographique, n’en mobilisent pas moins des questionnaires, des méthodes, des objets divergents ? En quoi un travail de ce type peut-il contribuer à l’analyse du travail intellectuel contemporain ? Le volume qu’on présente ici offre les résultats d’un programme de recherche qui a accueilli pendant cinq ans, à l’École française de Rome, des chercheurs italiens et français engagés dans une analyse comparative susceptible de contribuer à l’éclairage de ces questions. Trois sites, Naples, Rome, Florence, ont alimenté la comparaison sur la base d’un questionnaire commun dont les résultats sont proposés dans les trois textes de synthèse correspondant à chacune des villes. Des études locales et plus circonstanciées sont venues enrichir ces textes de synthèse, ainsi que des recherches engageant conjointement les trois villes. L’adjonction d’annexes et d’une large bibliographie offre des outils de travail susceptibles d’approfondir la recherche et de prolonger la réflexion.
La produzione di luoghi e territori, la storia della loro evoluzione e della loro sparizione, sol... more La produzione di luoghi e territori, la storia della loro evoluzione e della loro sparizione, sollevano la questione, ancora mai compiutamente affrontata per Roma, delle identità spaziali, quell'insieme di valori che si fissano in certe ubicazioni e che si esprimono attraverso gli usi della storia e della memoria. La ricerca presentata in questo volume è incentrata in primo luogo sul quartiere e, in particolare, sul ruolo dei rioni della città nell'organizzazione e nel funzionamento della società urbana. La seconda parte del volume propone un altro percorso, seguendo diversi temi - la cinta muraria, la giustizia, l'arte, la politica, l'erudizione archeologica, i trasporti - per esplorare una spazializzazione più interna ai rioni, piena di significati sociali e culturali, che apre alla dimensione simbolica dei luoghi. I contributi riuniti traggono origine dal seminario di studi dottorali franco-italiano organizzato dall'École française de Rome e dal Dottorato di ricerca « Società, politica e cultura dal tardomedioevo all'età contemporanea » del Dipartimento di Storia moderna e contemporanea dell'Università di Roma « La Sapienza » (2001-2004). Si tratta di diversi interventi di storia, storia dell'arte e storia dell'architettura, frutto di ricerche nuove e originali, che fanno luce su alcuni aspetti della « fabbrica » dei luoghi e dei territori della città di Roma, analizzando la loro genesi, le loro denominazioni e le diverse modalità di territorializzazione e differenziazione delle realtà sociali.
Depuis quelques décennies, le discours économique paraît saturé de la notion de risque. Utopi... more Depuis quelques décennies, le discours économique paraît saturé de la notion de risque. Utopie sécuritaire ? Manifestation croissante d’une aversion des acteurs de l’économie pour le risque ? La réalité est pourtant ancienne. Le risque n’est-il pas à la fois légitimation du profit et élément structurant de la prise de décision et de l’action pour les différents acteurs de l’économie ? Ce constat vaut tout particulièrement pour l’espace méditerranéen, engagé de manière précoce dans les pratiques spéculatives de l’échange et longtemps marqué par les problèmes de frontières et de faiblesse de l’État. A travers des contributions d’historiens, de géographes et d’économistes, cet ouvrage affiche un double objectif. Il cherche tout d’abord à savoir si le fonctionnement des économies en Méditerranée a généré des risques spécifiques, a minoré ou amplifié des risques repérés dans d’autres espaces. Dans le même temps, il s’efforce de comprendre dans quelle mesure l’analyse de la perception et de la gestion du risque en matières économiques enrichit notre compréhension du fonctionnement des sociétés méditerranéennes.
Avant-propos
Gérard CHASTAGNARET, Brigitte MARIN, Olivier RAVEUX et Carlo TRAVAGLINI
Introduction. Les économies méditerranéennes face au risque : du fatalisme à l’exploitation d’aubaines (XIVe – XXIe siècle)
Les jeux marchands
Giovanni CECCARELLI
I mediatori del rischio : sensali e brokers assicurativi tra tardo Medioevo e prima Età moderna
Potito QUERCIA
La socializzazione del rischio marittimo nel Mediterraneo occidentale del XVI secolo
Arnaud BARTOLOMEI
Les compagnies d’assurance par actions à Cadix : les limites d’une exploitation rationnelle du risque maritime (1780-1805)
Gilbert BUTI
Au risque, péril et fortune de mer (XVIIe-XVIIIe siècles)
Dangerosité du quotidien, socialisation du risque
Xavier DAUMALIN, Olivier RAVEUX
Le risque minier dans le bassin de lignite des Bouches-du-Rhône (1744-2003)
Arón COHEN, Agustín FLETA, Francisco RAMÍREZ, Eduardo DE LOS REYES
Las prácticas de una gestión empresarial del riesgo en el trabajo : Peñarroya (primera mitad del sigo XX)
Rosanna SCATAMACCHIA
Scale di rischio. Appunti su esperienze e regole di una banca d’emissione : la Banca d’Italie (1894-1936)
Marina ROMANI
Reti relazionali e reti credito ebraiche in Italia centro settentrionale tra XIV e XVII secolo. Alcune evidenze empiriche
Filippo SBRANA
Il credito all’esportazione e la proiezione sui mercati internazionali : una scommessa del « sistema Paese » italiano (1953-1984)
Giovanni FAVERO
L’impresa a rete come strumento di contenimento del rischio : il caso Benetton
Laurence AMERICI
Prévoyance et mutualité face au risque social : un modèle italien pour la France méridionale ?
Spéculations et anticipations
Daniel CICCOLELLA, Alberto GUENZI
Scambi e gestione del rischio sui mercati locali e regionali : il caso del contratto alla voce nel Mezzogiorno in età moderna
Rita D’ERRICO
A costo della vita. Tentativi di bonifica nell’Agro romano a fine ‘800 : i casi di Tre Fontane e Valchetta Mancini
Gérard CHASTAGNARET
La minería como apuesta. Les logiques du pari : le cas des fièvres minières espagnoles du milieu du XIXe siècle
Ángel Pascual MARTÍNEZ SOTO
El desarollo del crédito informal, ¿una manera de reducir los riesgos? : usura y crédito hipotecario. El caso del sureste español, 1850-1930
Sylvie DAVIET
Pari industriel et risques pour le territoire. La filière microélectronique en Provence, fin XXe-début XXIe siècle
Alain D’IRIBARNE
Risque sur l’emploi lié à la mobilité des capitaux
Journal Special Issues by Brigitte Marin
Les articles réunis dans ce numéro de la revue Histoire Urbaine interrogent l'historicité des sys... more Les articles réunis dans ce numéro de la revue Histoire Urbaine interrogent l'historicité des systèmes spatiaux à partir des dispositifs qui permettaient aux usagers de se situer et de se déplacer dans la ville. La question intéresse aussi bien les signes matériels (bornes, écriteaux, plaques de rues, noms et numéros inscrits sur les murs), les modalités de leur mise en place et la variété de leurs usages sociaux, que les instruments graphiques de repérage (croquis, cartes, listes, etc.). Des concordances complexes lient ainsi la "ville de pierre" et la "ville de papier", articulent entre elles des pratiques de terrain (relevés in situ, expertises, mesures, signalétique, etc.) et des opérations de bureau (registres, fichiers, répertoires, etc.). Ces opérations -identifier, nommer et classer des objets urbains -et les techniques de signalisation adoptées questionnent les formes de l'expérience, tout autant que celles de la connaissance et de la représentation des espaces. Aussi, à partir d'études de cas précis, ce dossier propose-t-il une réflexion sur l'articulation entre les pratiques administratives et les usages communs dans la formation, l'adoption et l'éventuelle remise en cause des systèmes de repérage urbain à l'époque moderne.
Papers by Brigitte Marin
En lien avec les politiques engagees pour relancer les activites maritimes et commerciales, les t... more En lien avec les politiques engagees pour relancer les activites maritimes et commerciales, les transformations portuaires de Naples s’accompagnerent, dans les annees 1740, d’une vaste operation d’embellissement urbain, avec la construction d’une nouvelle voie le long du littoral oriental. La strada della Marina, projet impose par le gouvernement monarchique en depit des resistances locales, introduisit de nouveaux usages sociaux dans une zone traditionnellement occupee par une population vivant des petits metiers de la mer et du transport des marchandises. Cette promenade frequentee, ouverte sur le paysage maritime, tout en raccordant le port a l’espace urbain et periurbain oriental, est l’expression d’un nouveau rapport, recreatif et esthetique, de la ville aristocratique avec la mer. Avant la separation de la ville et du port, averee au siecle suivant, cette operation d’urbanisme, qui s’accompagne de la demolition de l’enceinte littorale, contribue a la redefinition de l’image de...
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - SHS, 2009
C'est à partir d'une pratique de l'espace, celle du voyage - ou plus généralement cel... more C'est à partir d'une pratique de l'espace, celle du voyage - ou plus généralement celle du parcours, de la déambulation, de l'exploration -, que ce dossier entreprend de saisir quelques-unes des relations possibles entre les expériences de la mobilité et les formes de perception, de représentation, de connaissance territoriales par lesquelles le voyageur rend compte de son expérience et en organise la diffusion. Ce processus et les enjeux (politiques, administratifs, économiques, scientifiques, identitaires) qui se nouent autour de lui, seront étudiés dans l'espace méditeranéen du XVIIe au XIXe siècle
Il territorio urbano del Mediterraneo in piena trasformazione: analisi storico-sociologica. Saggi... more Il territorio urbano del Mediterraneo in piena trasformazione: analisi storico-sociologica. Saggi in italiano e francese di L. Piccioni, M. Anselmo, B. Bonomo, R. Galdini, R.S. Boumedine, R. Borruey, M. Crisci, S. Lucciarini, S. Pilli, L. Tombolini, E. Corradi, C. Cozza, S. Favagiotti, B. Moretti, D. Buonanno, C. Piscopo.
Les reflexions et les debats suscites en Europe, dans le dernier tiers du XVIIIe siecle, par la p... more Les reflexions et les debats suscites en Europe, dans le dernier tiers du XVIIIe siecle, par la police, l'agencement de ses dispositifs, ses fonctions, ses techniques et modes operatoires, ont nourri la redaction de nombreux textes, des « memoires », dans lesquels faiseurs de projets, reformateurs ou amateurs eclaires, impliques a des degres divers dans les appareils de police ou d'autres branches de l'administration, avancent des propositions amelioratrices. Leur etude nous renseigne sur les pratiques et les conceptions de l'ordre comme sur les savoirs administratifs et les cultures de gouvernement qui les fondent. Les etudes reunies ici font suite au volume sur "Les memoires policiers (1750- 1850)" (dir. par V. Milliot, PUR, 2006) centre sur l'espace francais. Par son ouverture aux grandes cites d'Europe, ce nouvel ouvrage, jalon dans un chantier de l'histoire des polices en pleine effervescence, aborde la question de la circulation des modeles, des idees et des textes a un moment fondateur pour la genese de la police moderne, entendue comme institution cardinale de regulation sociale.
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Books by Brigitte Marin
L’équipe d’auteurs réunie par Brigitte Marin retrace l’évolution de la ville depuis la fondation grecque jusqu’aux aménagements urbains les plus récents et aux dernières découvertes archéologiques. Un récit solidement documenté, attentif aux relations complexes entre l’organisation sociopolitique et la configuration des espaces, situe les monuments qui fondent son identité citadine, châteaux, palais, villas, églises et monastères, dans leur contexte, et donne à comprendre le destin tourmenté d’une ville, capitale pendant six siècles de son histoire, carrefour de peuples et de cultures au rayonnement européen considérable.Lieu de villégiature des anciens romains, Naples conserva longtemps sa culture grecque, sur laquelle se fonda sa réputation. Capitale, à partir du XIIIe siècle, d’un royaume auquel elle donna son nom, Naples connut sous les Angevins, les Aragonais et les Espagnols, une croissance qui l’amena à tenir le second rang européen derrière Paris. Dans cette ville aristocratique et plébéienne, citadelle sacrée où rivalisent de grandeur les complexes monastiques, les différentes dynasties favorisent les arts et l’architecture, les splendeurs baroques recouvrant progressivement les structures byzantines, romanes et gothiques. Au XVIIIe siècle, Naples réaffirme son identité de capitale avec l’indépendance retrouvée, sous les Bourbons, après plus de deux siècles de domination étrangère et si, avec l’Unité italienne, elle perd son statut de capitale politique, elle n’en reste pas moins une référence culturelle et artistique de premier plan.L’ouvrage offre, par son articulation entre texte et iconographie, une lecture renouvelée de ce paysage urbain riche de 2800 ans d’histoire, et des clefs pour comprendre une réalité contrastée, où la tradition côtoie la modernité, et où les images édéniques célébrées dans la littérature, le prestige et la fascination des lieux se mêlent aux désordres, aux violences et aux inquiétudes.
Chap. 2, « Naples : croissance et contrôle d’une capitale (XVIe-XVIIIe siècle) », p. 59-96
Chap. 3, « Naples : ville dominante, ville dominée (XVIe-XVIIIe siècle) », p. 97-130
Edited Books by Brigitte Marin
La première partie du volume analyse les dynamiques de sédimentation à l’œuvre dans ces espaces du XVIIe siècle à nos jours. La seconde s’attache aux processus socio-économiques actuels et à leurs acteurs. Enfin, la troisième aborde la question des transformations suburbaines d’un point de vue urbanistique et morphologique.
Le présent ouvrage présente la synthèse d’un programme de recherche sur la place des entrepôts céréaliers dans les systèmes d’approvisionnement en Méditerranée, de l’Antiquité à la fin de la période moderne. À l’origine de ce projet, il y avait le constat d’une relative méconnaissance de ces bâtiments et de leur place centrale dans l’économie des sociétés préindustrielles. Cette lacune est aujourd’hui comblée. Le mouvement impulsé par cette recherche a suscité d’autres études publiées ou en cours de publication. Le livre présente un point des connaissances sur quatre questions transversales – le maillage géographique des bâtiments de stockage, leurs formes et leurs fonctions, les techniques de conservation des grains, enfin la place du dispositif de stockage dans les économies d’Ancien Régime – et quatre études de cas – un entrepôt d’Ostie antique, la situation de la Sicile sur la longue durée, celle de Venise au XVIIIe siècle, celle de l’Espagne à l’époque moderne. Il révèle le rôle central du stockage dans les économies d’Ancien Régime, la complexité de son organisation qui implique l’interaction de professionnels et d’intérêts privés avec un pouvoir politique organisé et conscient des enjeux du stockage sur le plan politique et social. Saisis dans la longue durée de leur histoire, les entrepôts constituent un bon observatoire pour comprendre l’administration des approvisionnements urbains, de la production à la distribution, ses acteurs et ses transformations.
Nous racontons dans ce livre les aventures des mots. Ils voyagent dans le temps en changeant de sens souvent sans changer de forme et ces changements font partie de l’histoire sociale des villes, qu’ils permettent d’observer de façon originale. Les mots voyagent aussi dans l’espace, parfois d’une langue à l’autre, ils font des allers et des retours. Les recherches érudites qui permettent de reconstituer ces histoires sont pleines de découvertes surprenantes, parfois désopilantes : ceux qui utilisent les mots, et ainsi les recréent sans cesse, se jouent des héritages, des concepts, des étymologies.
N’attendez pas ici des définitions justes, encore moins une étude des jargons de spécialistes : ce qui nous intéresse, c’est la façon dont sont effectivement utilisés les mots de tous les jours. Ceux qui permettent aux gens – de Rio ou de Tunis, de Londres ou de Naples, de Paris ou de Marseille – de parler dans leur ville et de leur ville – pour la dire, mais aussi pour la changer.
Vous y découvrirez comment le mot « place » ou « Platz » est apparu bien après qu’existent dans les villes françaises ou allemandes des espaces nommés de cette façon aujourd’hui, et comme le « plaza » de l’espagnol en est venu à désigner aux Etats-Unis un espace couvert au pied d’un gratte-ciel new-yorkais ou une zone de péage sur une autoroute. Vous comprendrez pourquoi Balzac évoque un « immeuble » parisien qui était composé d’une « maison » et d’un « jardin » et comment il se fait qu’en Angleterre on appelle parfois « square » des espaces découverts qui sont ronds. Vous observerez les voyages du mot arabe « funduq » vers l’italien « fondaco », ou de « r’bat » vers l’espagnol « arrabal » et le portugais « arabalde ». Vous verrez comment le mot « quartier » se trouve aujourd’hui utilisé dans la phrase « les quartiers ont envahi le centre » ou « se sont enflammés la nuit dernière ».
Ces étrangetés méritent attention, car elles ont chaque fois une signification : au fil de l’histoire et des situations, les gens s’emparent des mots pour leur donner un sens que n’ont pas toujours prévu ou prescrit les fabricants de dictionnaires. Plus tard, beaucoup plus tard en général, ceux-ci finissent par enregistrer les nouveaux usages. Mais, déjà, les mots ont poursuivi leur chemin…
L’ouvrage a été préparé sous la direction de Christian Topalov (sociologue, CNRS et EHESS), Laurent Coudroy de Lille (géographe, Université de Paris-Est), Jean-Charles Depaule (anthropologue urbain, CNRS) et Brigitte Marin (historienne, Université de Provence). Ils ont réuni des équipes de chercheurs dans chacune des aires linguistiques concernées, provenant de disciplines variées : de l’histoire de l’architecture et de l’urbanisme à la linguistique, en passant par la géographie humaine, l’histoire sociale ou les études littéraires. Jeunes chercheurs à la pointe de la recherche et grands noms des études urbaines ont, dans chaque pays, conjugué leurs talents. Près de dix ans de travail ont été nécessaires, avec l’appui du CNRS et de diverses institutions savantes de par le monde, pour aboutir à cette somme quasi-encyclopédique de savoirs sur les villes et sur les langues.
Avant-propos
Gérard CHASTAGNARET, Brigitte MARIN, Olivier RAVEUX et Carlo TRAVAGLINI
Introduction. Les économies méditerranéennes face au risque : du fatalisme à l’exploitation d’aubaines (XIVe – XXIe siècle)
Les jeux marchands
Giovanni CECCARELLI
I mediatori del rischio : sensali e brokers assicurativi tra tardo Medioevo e prima Età moderna
Potito QUERCIA
La socializzazione del rischio marittimo nel Mediterraneo occidentale del XVI secolo
Arnaud BARTOLOMEI
Les compagnies d’assurance par actions à Cadix : les limites d’une exploitation rationnelle du risque maritime (1780-1805)
Gilbert BUTI
Au risque, péril et fortune de mer (XVIIe-XVIIIe siècles)
Dangerosité du quotidien, socialisation du risque
Xavier DAUMALIN, Olivier RAVEUX
Le risque minier dans le bassin de lignite des Bouches-du-Rhône (1744-2003)
Arón COHEN, Agustín FLETA, Francisco RAMÍREZ, Eduardo DE LOS REYES
Las prácticas de una gestión empresarial del riesgo en el trabajo : Peñarroya (primera mitad del sigo XX)
Rosanna SCATAMACCHIA
Scale di rischio. Appunti su esperienze e regole di una banca d’emissione : la Banca d’Italie (1894-1936)
Marina ROMANI
Reti relazionali e reti credito ebraiche in Italia centro settentrionale tra XIV e XVII secolo. Alcune evidenze empiriche
Filippo SBRANA
Il credito all’esportazione e la proiezione sui mercati internazionali : una scommessa del « sistema Paese » italiano (1953-1984)
Giovanni FAVERO
L’impresa a rete come strumento di contenimento del rischio : il caso Benetton
Laurence AMERICI
Prévoyance et mutualité face au risque social : un modèle italien pour la France méridionale ?
Spéculations et anticipations
Daniel CICCOLELLA, Alberto GUENZI
Scambi e gestione del rischio sui mercati locali e regionali : il caso del contratto alla voce nel Mezzogiorno in età moderna
Rita D’ERRICO
A costo della vita. Tentativi di bonifica nell’Agro romano a fine ‘800 : i casi di Tre Fontane e Valchetta Mancini
Gérard CHASTAGNARET
La minería como apuesta. Les logiques du pari : le cas des fièvres minières espagnoles du milieu du XIXe siècle
Ángel Pascual MARTÍNEZ SOTO
El desarollo del crédito informal, ¿una manera de reducir los riesgos? : usura y crédito hipotecario. El caso del sureste español, 1850-1930
Sylvie DAVIET
Pari industriel et risques pour le territoire. La filière microélectronique en Provence, fin XXe-début XXIe siècle
Alain D’IRIBARNE
Risque sur l’emploi lié à la mobilité des capitaux
Journal Special Issues by Brigitte Marin
Papers by Brigitte Marin
L’équipe d’auteurs réunie par Brigitte Marin retrace l’évolution de la ville depuis la fondation grecque jusqu’aux aménagements urbains les plus récents et aux dernières découvertes archéologiques. Un récit solidement documenté, attentif aux relations complexes entre l’organisation sociopolitique et la configuration des espaces, situe les monuments qui fondent son identité citadine, châteaux, palais, villas, églises et monastères, dans leur contexte, et donne à comprendre le destin tourmenté d’une ville, capitale pendant six siècles de son histoire, carrefour de peuples et de cultures au rayonnement européen considérable.Lieu de villégiature des anciens romains, Naples conserva longtemps sa culture grecque, sur laquelle se fonda sa réputation. Capitale, à partir du XIIIe siècle, d’un royaume auquel elle donna son nom, Naples connut sous les Angevins, les Aragonais et les Espagnols, une croissance qui l’amena à tenir le second rang européen derrière Paris. Dans cette ville aristocratique et plébéienne, citadelle sacrée où rivalisent de grandeur les complexes monastiques, les différentes dynasties favorisent les arts et l’architecture, les splendeurs baroques recouvrant progressivement les structures byzantines, romanes et gothiques. Au XVIIIe siècle, Naples réaffirme son identité de capitale avec l’indépendance retrouvée, sous les Bourbons, après plus de deux siècles de domination étrangère et si, avec l’Unité italienne, elle perd son statut de capitale politique, elle n’en reste pas moins une référence culturelle et artistique de premier plan.L’ouvrage offre, par son articulation entre texte et iconographie, une lecture renouvelée de ce paysage urbain riche de 2800 ans d’histoire, et des clefs pour comprendre une réalité contrastée, où la tradition côtoie la modernité, et où les images édéniques célébrées dans la littérature, le prestige et la fascination des lieux se mêlent aux désordres, aux violences et aux inquiétudes.
Chap. 2, « Naples : croissance et contrôle d’une capitale (XVIe-XVIIIe siècle) », p. 59-96
Chap. 3, « Naples : ville dominante, ville dominée (XVIe-XVIIIe siècle) », p. 97-130
La première partie du volume analyse les dynamiques de sédimentation à l’œuvre dans ces espaces du XVIIe siècle à nos jours. La seconde s’attache aux processus socio-économiques actuels et à leurs acteurs. Enfin, la troisième aborde la question des transformations suburbaines d’un point de vue urbanistique et morphologique.
Le présent ouvrage présente la synthèse d’un programme de recherche sur la place des entrepôts céréaliers dans les systèmes d’approvisionnement en Méditerranée, de l’Antiquité à la fin de la période moderne. À l’origine de ce projet, il y avait le constat d’une relative méconnaissance de ces bâtiments et de leur place centrale dans l’économie des sociétés préindustrielles. Cette lacune est aujourd’hui comblée. Le mouvement impulsé par cette recherche a suscité d’autres études publiées ou en cours de publication. Le livre présente un point des connaissances sur quatre questions transversales – le maillage géographique des bâtiments de stockage, leurs formes et leurs fonctions, les techniques de conservation des grains, enfin la place du dispositif de stockage dans les économies d’Ancien Régime – et quatre études de cas – un entrepôt d’Ostie antique, la situation de la Sicile sur la longue durée, celle de Venise au XVIIIe siècle, celle de l’Espagne à l’époque moderne. Il révèle le rôle central du stockage dans les économies d’Ancien Régime, la complexité de son organisation qui implique l’interaction de professionnels et d’intérêts privés avec un pouvoir politique organisé et conscient des enjeux du stockage sur le plan politique et social. Saisis dans la longue durée de leur histoire, les entrepôts constituent un bon observatoire pour comprendre l’administration des approvisionnements urbains, de la production à la distribution, ses acteurs et ses transformations.
Nous racontons dans ce livre les aventures des mots. Ils voyagent dans le temps en changeant de sens souvent sans changer de forme et ces changements font partie de l’histoire sociale des villes, qu’ils permettent d’observer de façon originale. Les mots voyagent aussi dans l’espace, parfois d’une langue à l’autre, ils font des allers et des retours. Les recherches érudites qui permettent de reconstituer ces histoires sont pleines de découvertes surprenantes, parfois désopilantes : ceux qui utilisent les mots, et ainsi les recréent sans cesse, se jouent des héritages, des concepts, des étymologies.
N’attendez pas ici des définitions justes, encore moins une étude des jargons de spécialistes : ce qui nous intéresse, c’est la façon dont sont effectivement utilisés les mots de tous les jours. Ceux qui permettent aux gens – de Rio ou de Tunis, de Londres ou de Naples, de Paris ou de Marseille – de parler dans leur ville et de leur ville – pour la dire, mais aussi pour la changer.
Vous y découvrirez comment le mot « place » ou « Platz » est apparu bien après qu’existent dans les villes françaises ou allemandes des espaces nommés de cette façon aujourd’hui, et comme le « plaza » de l’espagnol en est venu à désigner aux Etats-Unis un espace couvert au pied d’un gratte-ciel new-yorkais ou une zone de péage sur une autoroute. Vous comprendrez pourquoi Balzac évoque un « immeuble » parisien qui était composé d’une « maison » et d’un « jardin » et comment il se fait qu’en Angleterre on appelle parfois « square » des espaces découverts qui sont ronds. Vous observerez les voyages du mot arabe « funduq » vers l’italien « fondaco », ou de « r’bat » vers l’espagnol « arrabal » et le portugais « arabalde ». Vous verrez comment le mot « quartier » se trouve aujourd’hui utilisé dans la phrase « les quartiers ont envahi le centre » ou « se sont enflammés la nuit dernière ».
Ces étrangetés méritent attention, car elles ont chaque fois une signification : au fil de l’histoire et des situations, les gens s’emparent des mots pour leur donner un sens que n’ont pas toujours prévu ou prescrit les fabricants de dictionnaires. Plus tard, beaucoup plus tard en général, ceux-ci finissent par enregistrer les nouveaux usages. Mais, déjà, les mots ont poursuivi leur chemin…
L’ouvrage a été préparé sous la direction de Christian Topalov (sociologue, CNRS et EHESS), Laurent Coudroy de Lille (géographe, Université de Paris-Est), Jean-Charles Depaule (anthropologue urbain, CNRS) et Brigitte Marin (historienne, Université de Provence). Ils ont réuni des équipes de chercheurs dans chacune des aires linguistiques concernées, provenant de disciplines variées : de l’histoire de l’architecture et de l’urbanisme à la linguistique, en passant par la géographie humaine, l’histoire sociale ou les études littéraires. Jeunes chercheurs à la pointe de la recherche et grands noms des études urbaines ont, dans chaque pays, conjugué leurs talents. Près de dix ans de travail ont été nécessaires, avec l’appui du CNRS et de diverses institutions savantes de par le monde, pour aboutir à cette somme quasi-encyclopédique de savoirs sur les villes et sur les langues.
Avant-propos
Gérard CHASTAGNARET, Brigitte MARIN, Olivier RAVEUX et Carlo TRAVAGLINI
Introduction. Les économies méditerranéennes face au risque : du fatalisme à l’exploitation d’aubaines (XIVe – XXIe siècle)
Les jeux marchands
Giovanni CECCARELLI
I mediatori del rischio : sensali e brokers assicurativi tra tardo Medioevo e prima Età moderna
Potito QUERCIA
La socializzazione del rischio marittimo nel Mediterraneo occidentale del XVI secolo
Arnaud BARTOLOMEI
Les compagnies d’assurance par actions à Cadix : les limites d’une exploitation rationnelle du risque maritime (1780-1805)
Gilbert BUTI
Au risque, péril et fortune de mer (XVIIe-XVIIIe siècles)
Dangerosité du quotidien, socialisation du risque
Xavier DAUMALIN, Olivier RAVEUX
Le risque minier dans le bassin de lignite des Bouches-du-Rhône (1744-2003)
Arón COHEN, Agustín FLETA, Francisco RAMÍREZ, Eduardo DE LOS REYES
Las prácticas de una gestión empresarial del riesgo en el trabajo : Peñarroya (primera mitad del sigo XX)
Rosanna SCATAMACCHIA
Scale di rischio. Appunti su esperienze e regole di una banca d’emissione : la Banca d’Italie (1894-1936)
Marina ROMANI
Reti relazionali e reti credito ebraiche in Italia centro settentrionale tra XIV e XVII secolo. Alcune evidenze empiriche
Filippo SBRANA
Il credito all’esportazione e la proiezione sui mercati internazionali : una scommessa del « sistema Paese » italiano (1953-1984)
Giovanni FAVERO
L’impresa a rete come strumento di contenimento del rischio : il caso Benetton
Laurence AMERICI
Prévoyance et mutualité face au risque social : un modèle italien pour la France méridionale ?
Spéculations et anticipations
Daniel CICCOLELLA, Alberto GUENZI
Scambi e gestione del rischio sui mercati locali e regionali : il caso del contratto alla voce nel Mezzogiorno in età moderna
Rita D’ERRICO
A costo della vita. Tentativi di bonifica nell’Agro romano a fine ‘800 : i casi di Tre Fontane e Valchetta Mancini
Gérard CHASTAGNARET
La minería como apuesta. Les logiques du pari : le cas des fièvres minières espagnoles du milieu du XIXe siècle
Ángel Pascual MARTÍNEZ SOTO
El desarollo del crédito informal, ¿una manera de reducir los riesgos? : usura y crédito hipotecario. El caso del sureste español, 1850-1930
Sylvie DAVIET
Pari industriel et risques pour le territoire. La filière microélectronique en Provence, fin XXe-début XXIe siècle
Alain D’IRIBARNE
Risque sur l’emploi lié à la mobilité des capitaux
La ricerca archivistica ci fa risalire alle origini di queste singolari costruzioni e alle loro prime occupazioni. Il concerto di voci degli abitanti odierni, le fonti di una storia orale in grado di documentare segmenti di una storia sommersa ed informale, ci raccontano la storia più recente di una cultura materiale popolare, alla quale si rapportano in modo complesso e spesso contraddittorio, da due secoli, le istituzioni e le altre componenti del corpo sociale cittadino.
The aim of the workshop is to bring together early modern specialists from different countries and regions to understand how this knowledge could become a juridical expertise to feed into political decision-making processes, and how inhabitants could become social experts.