Papers by Marie-Pauline MARTIN
Penser le rococo (XVIIIe-XXIe siècles), dir. C. Magnusson et M.-P. Martin, numéro spécial de la Zeitschrift für Kunsgeschichte, 2017
Le terme rococo aujourd’hui fait consensus : il désigne un « style », caractérisé et homogène, co... more Le terme rococo aujourd’hui fait consensus : il désigne un « style », caractérisé et homogène, confondu artistiquement avec les règnes de Louis XV et de Louis XVI. Or c’est oublier que, dans ses formulations primitives, le rococo n’a pas d’existence objective. En tant que mot d’esprit, railleur et impertinent, il s’adapte aux discours et besoins les plus variés, outrepassant largement la référence au XVIIIe siècle. Sa malléabilité en garantit le succès fulgurant dans le langage, mais aussi les plus contradictions d’usage. En remontant le fil généalogique du terme, cet article montrera que l’association du terme rococo au siècle de Louis XV opère historiquement une forme de discrimination, laquelle prévaut aujourd’hui largement dans l’historie de l’art des Lumières.
Today there is a consensus on the definition of the term ‘rococo’: it designates a style both particular and homogeneous, artistically related to the reigns of Louis XV and Louis XVI. But we must not forget that in its primitive formulations, the rococo has no objective existence. As a witty, sneering, and impertinent word, it can adapt itself to the most varied discourses and needs, far beyond references to the eighteenth century. Its malleability guarantees its sparkling success in different languages, but also its highly contradictory uses. By tracing the genealogy of the word ‘rococo’, this article will show that the association of the term with the century of Louis XV is a form of historical discrimination that still prevails widely in the history of the art of the Enlightenment.
Le Cabinet des beaux Arts de Charles Perrault compte aujourd’hui parmi les initiatives marquantes... more Le Cabinet des beaux Arts de Charles Perrault compte aujourd’hui parmi les initiatives marquantes de l’art du décor au XVIIe siècle en France. Sa mise en perspective historique est toutefois difficile en raison des rares traces matérielles et textuelles jusqu’alors identifiées pour documenter la démarche de Perrault. Depuis l’article fondateur d’Antoine Schnapper (1968), une conclusion fait ainsi consensus : exécuté manifestement entre 1680 et 1683, le cabinet de Perrault serait l’une des dernières initiatives artistiques du Contrôleur général des Bâtiments qu’il fut, membre influent de la Petite Académie et intermédiaire privilégié de l’Académie royale de peinture et de sculpture, avant la disgrâce qui l’éloigne définitivement de l’administration du Roi à la mort de Colbert (le 6 septembre 1683). En réalité, plusieurs œuvres et documents exhumés, ainsi que le détail de certaines allégories du décor, nous autorisent à dater, entre 1686 et 1690, le dessein final et l’exécution de la commande de Perrault. Nous proposons ainsi de relire ce décor et sa gravure comme un "geste" parallèle à la déclamation polémique, par le même Perrault, du poème Le Siècle de Louis le grand en 1687 à l’Académie française. Dans ce nouveau contexte enfin, le contenu ouvertement politique des allégories du cabinet semble moins consacrer l’autorité royale que le parti d’un Moderne, lequel, écarté des bâtiments, entend justifier la politique culturelle qu’il a lui-même incarnée pendant près de vingt ans.
L’inspiration du peintre : motifs, fictions et stratégies dans les Vies de Gérard de Lairesse au XVIIIe siècle », Histoire de l’art, n° 69, 2012, p. 48-57.
« Watteau en Narcisse, ou le « génie » de la peinture : remarques sur le frontispice du recueil Jullienne », in Valentine TOUTAIN-QUITTELIER et Chris RAUSEO (dir.), "Watteau au confluent des arts : esthétiques de la grâce", Rennes, PUR, 2014, p. 129-144.
« Saint ou Génie ? Sur l’imaginaire des premières Vies et représentations françaises de Mozart », in Jean GRIBENSKI et Patrick TAÏEB (dir.), "La réception de l’œuvre de Mozart en France, jusque vers 1830", Lyon, Symétrie, 2014, p. 211-221.
aix-Marseille université, UMr 7303 -tELEMME La perspective du présent ouvrage l'indique clairemen... more aix-Marseille université, UMr 7303 -tELEMME La perspective du présent ouvrage l'indique clairement : défendre l'idée d'un « art social » n'implique pas seulement de croire en la capacité de l'art, et donc de l'expérience esthétique, à agir sur l'individu et le corps collectif (cette seule acception engloberait dès lors, sans distinction, la majorité des collaborations historiques entre l'artiste et l'État). Affirmer l'existence d'un « art social » consiste encore à admettre qu'un projet social, par-delà sa dimension politique ou intellectuelle, puisse être spontanément éprouvé, de manière sensorielle et sensible, par l'humain et la collectivité, et recouvrir ainsi une réalité esthétique. Dans cette perspective -et Neil McWilliam le soulignait à l'orée de ses Rêves de bonheur -, la fête révolutionnaire expérimente, dès le tournant du xix e siècle, le principe même de l'art social : miser non seulement sur la réunion des arts à des fins politiques, mais définir (en amont) une politique d'instruction publique en elle-même sensualiste et sensible, capable, par les impressions générées, d'exercer un « contrôle non coercitif sur la volonté individuelle 1 ». Cette gageure, qui révèle le rôle accru accordé à la sensation et au sentiment dans la quête d'un bonheur social, s'inscrit historiquement dans un rapport d'émulation avec certains auteurs avoués : John Locke, Étienne Bonnot de Condillac, et plus encore Jean-Jacques Rousseau. Réévaluer précisément l'aura et la fortune de ce dernier dans la construction idéologique de la fête au contact de la Révolution nous semble éclairant : par la référence tacite ou explicite à l'imaginaire rousseauiste, la réflexion qui accompagne l'essor des fêtes civiques républicaines révèle moins, semble-t-il, l'effort de la Révolution à définir une politique artistique, que sa volonté de mettre en oeuvre une esthétique politique et sociale, attachée à promouvoir l'ordre moral par l'effusion et la contagion émotive.
"Écrire la première œuvre de Gérard de Lairesse : vocation et reconnaissance du génie du peintre selon Arnold Houbraken », in Vincent COTRO et Véronique MEYER (dir.), La première œuvre (XVe-XXIe siècle), Rennes, PUR, 2014, p. 19-28.
"Système", in Anne LAFONT (dir.), "1740 : un abrégé du monde. Autour de Dezallier d’Argenville", Paris, INHA/Fage, 2012, p. 212-219.
« Die Allegorien der Musik und der Architektur im Frontispiz der Encyclopédie : zwei Schwestern an Rande des Systems der Schönen Künst », », in Markus CASTOR, Jasper KETTNER et al. (dir.), "Druckgraphik, zwischen Reproduktion und Invention", Berlin, Deutscher Kunstverlag, 2010, p. 195-205.
« L’imaginaire de la musique et le hiéroglyphe du paysage chez Diderot », in Paysages sonores. Images Re-vues, n°7, 2009 (http://imagesrevues.revues.org/423)
« La vision du système des arts, du Discours préliminaire (1750) au frontispice de l’Encyclopédie (1764) : une simple traduction du texte par l’image ? », in Les nouvelles de l’estampes, décembre 2010-janvier 2011, n° 233/234, p. 6-17.
Books by Marie-Pauline MARTIN
TABLE DES MATIERES
PREFACE – Andreas BEYER
INTRODUCTION – Marie-Pauline MARTIN, La muse e... more TABLE DES MATIERES
PREFACE – Andreas BEYER
INTRODUCTION – Marie-Pauline MARTIN, La muse et le rossignol
I – De l’objet au référent : la musique comme partie du système des beaux-arts
∙ Théodora PSYCHOYOU, Entre arts libéraux et beaux-arts : le Cabinet des beaux Arts de Charles Perrault (1690) et la fortune disciplinaire de la musique
∙ Maddalena MAZZOCUT-MIS, Jean-Baptiste Dubos : l’esthétique de l’acteur entre musique et geste
∙ Giuseppe DI LIBERTI, Denis Diderot : le système des arts comme système des sens
∙ Marie-Pauline MARTIN, Voir, entendre et éprouver la morale républicaine : l’émulation des sens dans la fête révolutionnaire
II – Du référent au modèle : la musique exemplaire
∙ Élisabeth LAVEZZI, La dynamique d’une théorie : la musique et l’ébauche d’un système des arts dans les Réflexions de l’abbé Dubos
∙ Enrico FUBINI, Denis Diderot : la musique et les autres arts
∙ Philip ROBINSON, Le chant chez Jean-Jacques Rousseau : critère d’une esthétique tacite
∙ Jean-François COZ, De l’imitation avant toute chose dans l’Essai sur le perfectionnement des beaux-arts de Jacques-Antoine de Révéroni Saint-Cyr
III – Le langage pittoresque de la musique : fortune d’un présupposé au XVIIIe siècle
∙ Victoria LLORT LLOPART, « La musique peint » : significations et conséquences d’une métaphore dans l’esthétique des Lumières
∙ Ghyslaine GUERTIN, L’union des arts au sein de la tragédie lyrique : du rationalisme de Charles Batteux au sensualisme de Michel-Paul-Guy de Chabanon
∙ Marian HOBSON, « Tout art d’imitation est fondé sur un mensonge » : musique comme symptôme, musique comme signe dans la théorie musicale française (1745-1785)
∙ Emmanuel REIBEL, Ut pictura musica : la métamorphose romantique d’une ancienne métaphore
IV – L’imitation de la musique à l’épreuve de la scène
∙ Michel NOIRAY, Musique imitative et discours de l’imitation : réflexions sur un écart
∙ Béatrice DIDIER, Mimèsis et représentation de la nature dans quelques livrets d’opéras de Jean-Philippe Rameau
∙ Cécile CHAMPONNOIS, Le concept d'imitation selon Michel-Paul-Guy de Chabanon et son application à la tragédie lyrique Sabinus
∙ Alexandre DRATWICKI, « Aujourd’hui, entendre exécuter un ballet, c’est être au Salon de peinture ». La danse et la question de l’imitation, entre 1770 et 1810
V – Le génie musical et la poétique de la peinture
∙ Laëtitia PIERRE, Critiquer Jean-Jacques Rousseau : Michel-François Dandré-Bardon, la musique et le parangon des arts
∙ Ulrike BOSKAMP, Contre l’harmonie des couleurs : le comte de Caylus, Jacques-Fabien Gautier d’Agoty et le retour à l’ordre dans le coloris
∙ Frédéric DASSAS, Ornement, représentation et crise du modèle au XVIIIe siècle : la musique au secours de l’imitation
∙ Chiara SAVETTIERI, Le modèle musical en faveur de l’art du Caravage : l’« idéal » pictural selon François-Jean de Chastellux
VI – Une esthétique européenne : la musique et le système des arts d’imitation dans l’Angleterre et l’Allemagne des Lumières
∙ Jan BLANC, Au-delà des règles : Thomas Gainsborough, l’imaginaire de la musique et la réforme de la peinture britannique au XVIIIe siècle
∙ Maria SEMI, La beauté du rapport : principes du beau musical chez Francis Hutcheson et Denis Diderot
∙ Lorenzo LATTANZI, La musique, cette grande absente : le système des arts dans le Laocoon de Gotthold Ephraim Lessing
∙ Élisabeth DECULTOT, Musique et sensibilité chez Johann Georg Sulzer : une théorie de l’impact musical dans son contexte européen
Call for paper by Marie-Pauline MARTIN
L’étude des arts décoratifs fédère aujourd’hui une large communauté de chercheurs et engage, par-... more L’étude des arts décoratifs fédère aujourd’hui une large communauté de chercheurs et engage, par-delà l’histoire artistique des objets et des décors, des spécialités et des compétences variées (littérature, critique, esthétique, sociologie, gender studies, visual studies). Dans la perspective des travaux d’envergure menés sur la production rocaille de certains grands ornemanistes (Jacques de Lajoüe, Juste-Aurèle Meissonnier, François Boucher), le colloque "Les acteurs de la rocaille" entend opérer un retour à l’objet tout en mettant à profit les récentes réflexions énoncées dans le domaine des sciences humaines.
Marquant le 300e anniversaire du début de la Régence, dont la Rocaille fut l’une des expressions majeures, la rencontre explorera cet art libre et inventif dans le domaine du décor, des arts décoratifs et de l’architecture. L’objectif visé sera de mieux comprendre la part historique de chacun des acteurs de la rocaille tout au long du XVIIIe siècle, depuis sa conception jusqu’à sa diffusion, à Paris, en province et dans le reste de l’Europe.
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Today there is a consensus on the definition of the term ‘rococo’: it designates a style both particular and homogeneous, artistically related to the reigns of Louis XV and Louis XVI. But we must not forget that in its primitive formulations, the rococo has no objective existence. As a witty, sneering, and impertinent word, it can adapt itself to the most varied discourses and needs, far beyond references to the eighteenth century. Its malleability guarantees its sparkling success in different languages, but also its highly contradictory uses. By tracing the genealogy of the word ‘rococo’, this article will show that the association of the term with the century of Louis XV is a form of historical discrimination that still prevails widely in the history of the art of the Enlightenment.
Books by Marie-Pauline MARTIN
PREFACE – Andreas BEYER
INTRODUCTION – Marie-Pauline MARTIN, La muse et le rossignol
I – De l’objet au référent : la musique comme partie du système des beaux-arts
∙ Théodora PSYCHOYOU, Entre arts libéraux et beaux-arts : le Cabinet des beaux Arts de Charles Perrault (1690) et la fortune disciplinaire de la musique
∙ Maddalena MAZZOCUT-MIS, Jean-Baptiste Dubos : l’esthétique de l’acteur entre musique et geste
∙ Giuseppe DI LIBERTI, Denis Diderot : le système des arts comme système des sens
∙ Marie-Pauline MARTIN, Voir, entendre et éprouver la morale républicaine : l’émulation des sens dans la fête révolutionnaire
II – Du référent au modèle : la musique exemplaire
∙ Élisabeth LAVEZZI, La dynamique d’une théorie : la musique et l’ébauche d’un système des arts dans les Réflexions de l’abbé Dubos
∙ Enrico FUBINI, Denis Diderot : la musique et les autres arts
∙ Philip ROBINSON, Le chant chez Jean-Jacques Rousseau : critère d’une esthétique tacite
∙ Jean-François COZ, De l’imitation avant toute chose dans l’Essai sur le perfectionnement des beaux-arts de Jacques-Antoine de Révéroni Saint-Cyr
III – Le langage pittoresque de la musique : fortune d’un présupposé au XVIIIe siècle
∙ Victoria LLORT LLOPART, « La musique peint » : significations et conséquences d’une métaphore dans l’esthétique des Lumières
∙ Ghyslaine GUERTIN, L’union des arts au sein de la tragédie lyrique : du rationalisme de Charles Batteux au sensualisme de Michel-Paul-Guy de Chabanon
∙ Marian HOBSON, « Tout art d’imitation est fondé sur un mensonge » : musique comme symptôme, musique comme signe dans la théorie musicale française (1745-1785)
∙ Emmanuel REIBEL, Ut pictura musica : la métamorphose romantique d’une ancienne métaphore
IV – L’imitation de la musique à l’épreuve de la scène
∙ Michel NOIRAY, Musique imitative et discours de l’imitation : réflexions sur un écart
∙ Béatrice DIDIER, Mimèsis et représentation de la nature dans quelques livrets d’opéras de Jean-Philippe Rameau
∙ Cécile CHAMPONNOIS, Le concept d'imitation selon Michel-Paul-Guy de Chabanon et son application à la tragédie lyrique Sabinus
∙ Alexandre DRATWICKI, « Aujourd’hui, entendre exécuter un ballet, c’est être au Salon de peinture ». La danse et la question de l’imitation, entre 1770 et 1810
V – Le génie musical et la poétique de la peinture
∙ Laëtitia PIERRE, Critiquer Jean-Jacques Rousseau : Michel-François Dandré-Bardon, la musique et le parangon des arts
∙ Ulrike BOSKAMP, Contre l’harmonie des couleurs : le comte de Caylus, Jacques-Fabien Gautier d’Agoty et le retour à l’ordre dans le coloris
∙ Frédéric DASSAS, Ornement, représentation et crise du modèle au XVIIIe siècle : la musique au secours de l’imitation
∙ Chiara SAVETTIERI, Le modèle musical en faveur de l’art du Caravage : l’« idéal » pictural selon François-Jean de Chastellux
VI – Une esthétique européenne : la musique et le système des arts d’imitation dans l’Angleterre et l’Allemagne des Lumières
∙ Jan BLANC, Au-delà des règles : Thomas Gainsborough, l’imaginaire de la musique et la réforme de la peinture britannique au XVIIIe siècle
∙ Maria SEMI, La beauté du rapport : principes du beau musical chez Francis Hutcheson et Denis Diderot
∙ Lorenzo LATTANZI, La musique, cette grande absente : le système des arts dans le Laocoon de Gotthold Ephraim Lessing
∙ Élisabeth DECULTOT, Musique et sensibilité chez Johann Georg Sulzer : une théorie de l’impact musical dans son contexte européen
Call for paper by Marie-Pauline MARTIN
Marquant le 300e anniversaire du début de la Régence, dont la Rocaille fut l’une des expressions majeures, la rencontre explorera cet art libre et inventif dans le domaine du décor, des arts décoratifs et de l’architecture. L’objectif visé sera de mieux comprendre la part historique de chacun des acteurs de la rocaille tout au long du XVIIIe siècle, depuis sa conception jusqu’à sa diffusion, à Paris, en province et dans le reste de l’Europe.
Today there is a consensus on the definition of the term ‘rococo’: it designates a style both particular and homogeneous, artistically related to the reigns of Louis XV and Louis XVI. But we must not forget that in its primitive formulations, the rococo has no objective existence. As a witty, sneering, and impertinent word, it can adapt itself to the most varied discourses and needs, far beyond references to the eighteenth century. Its malleability guarantees its sparkling success in different languages, but also its highly contradictory uses. By tracing the genealogy of the word ‘rococo’, this article will show that the association of the term with the century of Louis XV is a form of historical discrimination that still prevails widely in the history of the art of the Enlightenment.
PREFACE – Andreas BEYER
INTRODUCTION – Marie-Pauline MARTIN, La muse et le rossignol
I – De l’objet au référent : la musique comme partie du système des beaux-arts
∙ Théodora PSYCHOYOU, Entre arts libéraux et beaux-arts : le Cabinet des beaux Arts de Charles Perrault (1690) et la fortune disciplinaire de la musique
∙ Maddalena MAZZOCUT-MIS, Jean-Baptiste Dubos : l’esthétique de l’acteur entre musique et geste
∙ Giuseppe DI LIBERTI, Denis Diderot : le système des arts comme système des sens
∙ Marie-Pauline MARTIN, Voir, entendre et éprouver la morale républicaine : l’émulation des sens dans la fête révolutionnaire
II – Du référent au modèle : la musique exemplaire
∙ Élisabeth LAVEZZI, La dynamique d’une théorie : la musique et l’ébauche d’un système des arts dans les Réflexions de l’abbé Dubos
∙ Enrico FUBINI, Denis Diderot : la musique et les autres arts
∙ Philip ROBINSON, Le chant chez Jean-Jacques Rousseau : critère d’une esthétique tacite
∙ Jean-François COZ, De l’imitation avant toute chose dans l’Essai sur le perfectionnement des beaux-arts de Jacques-Antoine de Révéroni Saint-Cyr
III – Le langage pittoresque de la musique : fortune d’un présupposé au XVIIIe siècle
∙ Victoria LLORT LLOPART, « La musique peint » : significations et conséquences d’une métaphore dans l’esthétique des Lumières
∙ Ghyslaine GUERTIN, L’union des arts au sein de la tragédie lyrique : du rationalisme de Charles Batteux au sensualisme de Michel-Paul-Guy de Chabanon
∙ Marian HOBSON, « Tout art d’imitation est fondé sur un mensonge » : musique comme symptôme, musique comme signe dans la théorie musicale française (1745-1785)
∙ Emmanuel REIBEL, Ut pictura musica : la métamorphose romantique d’une ancienne métaphore
IV – L’imitation de la musique à l’épreuve de la scène
∙ Michel NOIRAY, Musique imitative et discours de l’imitation : réflexions sur un écart
∙ Béatrice DIDIER, Mimèsis et représentation de la nature dans quelques livrets d’opéras de Jean-Philippe Rameau
∙ Cécile CHAMPONNOIS, Le concept d'imitation selon Michel-Paul-Guy de Chabanon et son application à la tragédie lyrique Sabinus
∙ Alexandre DRATWICKI, « Aujourd’hui, entendre exécuter un ballet, c’est être au Salon de peinture ». La danse et la question de l’imitation, entre 1770 et 1810
V – Le génie musical et la poétique de la peinture
∙ Laëtitia PIERRE, Critiquer Jean-Jacques Rousseau : Michel-François Dandré-Bardon, la musique et le parangon des arts
∙ Ulrike BOSKAMP, Contre l’harmonie des couleurs : le comte de Caylus, Jacques-Fabien Gautier d’Agoty et le retour à l’ordre dans le coloris
∙ Frédéric DASSAS, Ornement, représentation et crise du modèle au XVIIIe siècle : la musique au secours de l’imitation
∙ Chiara SAVETTIERI, Le modèle musical en faveur de l’art du Caravage : l’« idéal » pictural selon François-Jean de Chastellux
VI – Une esthétique européenne : la musique et le système des arts d’imitation dans l’Angleterre et l’Allemagne des Lumières
∙ Jan BLANC, Au-delà des règles : Thomas Gainsborough, l’imaginaire de la musique et la réforme de la peinture britannique au XVIIIe siècle
∙ Maria SEMI, La beauté du rapport : principes du beau musical chez Francis Hutcheson et Denis Diderot
∙ Lorenzo LATTANZI, La musique, cette grande absente : le système des arts dans le Laocoon de Gotthold Ephraim Lessing
∙ Élisabeth DECULTOT, Musique et sensibilité chez Johann Georg Sulzer : une théorie de l’impact musical dans son contexte européen
Marquant le 300e anniversaire du début de la Régence, dont la Rocaille fut l’une des expressions majeures, la rencontre explorera cet art libre et inventif dans le domaine du décor, des arts décoratifs et de l’architecture. L’objectif visé sera de mieux comprendre la part historique de chacun des acteurs de la rocaille tout au long du XVIIIe siècle, depuis sa conception jusqu’à sa diffusion, à Paris, en province et dans le reste de l’Europe.