Pascal Vipard
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Papers by Pascal Vipard
L’existence de trois zones d’inhumation chrétiennes, sans doute en rapport avec des édifices cultuels (toujours inconnus) est confirmée : amphithéâtre (Saint-Pierre ou Saint-Jean) à l’est, et Saint-Arnoult à l’ouest. Au sud, la nécropole dite « du Sablon », est peut-être désormais rattachable plus précisément à l’église disparue de Saint-Amand.
Les éléments chronologiques apportés par la découverte de textes en contexte stratigraphique montre qu’il faut généralement préférer la datation haute des fourchettes prudemment établies par N. Gauthier à partir des seuls critères épigraphiques.
Enfin, les liens avec Trèves restent évidents, même après la promotion de Metz au rang de capitale de l’Austrasie en 561. Cette nouvelle situation ne paraît d’ailleurs pas avoir eu une grande incidence sur la pratique épigraphique. Bien que Metz soit le second foyer d’épigraphie chrétienne de Belgica Prima, le corpus n’y atteint en effet même pas 2% de celui de Trèves et fait ainsi bien ressortir l’exceptionnelle vitalité de ce dernier foyer de culture chrétienne.
The distinctive feature of Forum Leucorum/Nasium, the first capital of the Leuci in the Early Roman Empire, is a major worship district, which occupies the south-eastern quadrant of the settlement. Analysis of results obtained using aerial and geophysical prospecting reveals its topo¬graphy and makes it possible to analyse the twenty or so complexes which it comprises, in which the preponderant indigenous fanum temples, more typically Roman styles and a huge building with an apse and a portico nearly 200m in length can all be found in close proximity. This type of building, a few examples of which exist in sanctuaries, marks the boundary between the civic and religious areas of the town in this instance. The history of this district would seem to be intimately associated with new historical details which are beginning to emerge about the rest of the town. It seems to date from a period which corresponds to the end of the occupation of the oppidum and the putative early days of the Roman town established on the plain (in the last third of the 1st century BC). A number of clues point to a significant phase of monument building in the last third of the 1st century AD, and increased Romanisation of styles. Furthermore, relatively early incidences of destruction in the late 2nd century or early 3rd century could reflect the decline of the town following the transfer of administrative operations to Toul.
The idealized image of a sanctuary town devoted to the worship of Apollo Grannus and his healing power, which gradually developed during the 20th century, is largely based on epigraphical sources. However, these are insufficiently well founded or reliable to constitute proof beyond reasonable doubt. The list of divinities does not provide any usable data for determining the religious nature of the site, and while the evidence for ‘Grannus’ does not conclusively rule out the hypothesis of the presence of this god in Grand, it is very flimsy.
Plutôt que d’insister de nouveau sur les aspects historiques et politiques, les commentaires accompagnant cette édition privilégient avant tout l’individu honoré, T. Sennius Sollemnis, un des rares notables romains de Gaule dont on connaisse un peu plus que les seuls nom et titres, grâce aux détails fournis par le texte, mais aussi à la connaissance du contexte archéologique : personnage de tout premier plan ayant exercé des fonctions civiles et religieuses, tant au niveau municipal (magistrat suprême à plusieurs reprises, flamine du culte impérial …) que provincial (prêtre à l’autel des Trois Gaules, juge de la caisse des mines de fer du conseil des Gaules) ou, plus tard, de l'empire (tribun ou membre de l’entourage de légats), et ayant peut-être accédé à l’ordre équestre. La mention, assez exceptionnelle, de deux de ses plus remarquables évergésies (un munus gladiatorium au Confluent et un édifice de thermes dans sa cité) vient confirmer, si besoin était, sa puissance financière et conduit à se pencher sur les sources possibles de cette fortune (foncière, peut-être liée à l’exploitation de mines de fer). A travers sa carrière, les personnages qu’il a été amené à croiser ou les voyages effectués dans le cadre de ses activités (Lyon, York, Rome, Lambèse), on entraperçoit des aspects du fonctionnement du monde des primores Galliarum à l’époque sévérienne. On y voit notamment bien les liens existant entre les diverses strates du pouvoir, l’importance des jeux d’influences (perduration de la pratique de la recommandation), mais aussi comment, par le biais d’un des membres les plus représentatifs de ses élites, une modeste cité de Gaule pouvait participer à l’histoire de l’empire (en l’occurrence à la fin de la crise de 238, quelques mois après la chute de Maximin le Thrace et l’arrivée au pouvoir de Gordien III).
Ce premier volet de l’épigraphie antique de l’agglomération leuque de Grand (Gallia Belgica), consacré aux seules inscriptions sur pierre et sur bronze, présente les restes, souvent très mutilés, de 39 textes, réunis pour la première fois dans un catalogue critique. Ces données, jusqu’alors dispersées, souvent mal publiées ou mal utilisées, quelquefois inédites, constituent une contribution à la révision générale des sources archéologiques du site entreprise depuis 2007. Un second volet, consacré à l’épigraphie mineure, est prévu. Il sera accompagné d’une synthèse.
Mots-clefs : épigraphie, Leuques, Lorraine antique, Grand, agglomération secondaire."
Mots-clefs Grand (Vosges), agglomération secondaire, architecture publique, basilica, Vitruve. Roman small town, basilica, Vitruvius."
mots-clefs : sodalité, chasse (uenatio), amphithéâtre, onomastique berbère."
Although bearing a stamp of the Campanian bronze-worker L. Ansius Diodorus (end of the first century AD), a vessel handle unearthed in the nineteenth century in Grand is probably a product of Gaul.
Mots-clefs : Vaisselle campanienne ; contrefaçon ; estampille.
Campanian vessel ; counterfeiting ; stamp."
L’existence de trois zones d’inhumation chrétiennes, sans doute en rapport avec des édifices cultuels (toujours inconnus) est confirmée : amphithéâtre (Saint-Pierre ou Saint-Jean) à l’est, et Saint-Arnoult à l’ouest. Au sud, la nécropole dite « du Sablon », est peut-être désormais rattachable plus précisément à l’église disparue de Saint-Amand.
Les éléments chronologiques apportés par la découverte de textes en contexte stratigraphique montre qu’il faut généralement préférer la datation haute des fourchettes prudemment établies par N. Gauthier à partir des seuls critères épigraphiques.
Enfin, les liens avec Trèves restent évidents, même après la promotion de Metz au rang de capitale de l’Austrasie en 561. Cette nouvelle situation ne paraît d’ailleurs pas avoir eu une grande incidence sur la pratique épigraphique. Bien que Metz soit le second foyer d’épigraphie chrétienne de Belgica Prima, le corpus n’y atteint en effet même pas 2% de celui de Trèves et fait ainsi bien ressortir l’exceptionnelle vitalité de ce dernier foyer de culture chrétienne.
The distinctive feature of Forum Leucorum/Nasium, the first capital of the Leuci in the Early Roman Empire, is a major worship district, which occupies the south-eastern quadrant of the settlement. Analysis of results obtained using aerial and geophysical prospecting reveals its topo¬graphy and makes it possible to analyse the twenty or so complexes which it comprises, in which the preponderant indigenous fanum temples, more typically Roman styles and a huge building with an apse and a portico nearly 200m in length can all be found in close proximity. This type of building, a few examples of which exist in sanctuaries, marks the boundary between the civic and religious areas of the town in this instance. The history of this district would seem to be intimately associated with new historical details which are beginning to emerge about the rest of the town. It seems to date from a period which corresponds to the end of the occupation of the oppidum and the putative early days of the Roman town established on the plain (in the last third of the 1st century BC). A number of clues point to a significant phase of monument building in the last third of the 1st century AD, and increased Romanisation of styles. Furthermore, relatively early incidences of destruction in the late 2nd century or early 3rd century could reflect the decline of the town following the transfer of administrative operations to Toul.
The idealized image of a sanctuary town devoted to the worship of Apollo Grannus and his healing power, which gradually developed during the 20th century, is largely based on epigraphical sources. However, these are insufficiently well founded or reliable to constitute proof beyond reasonable doubt. The list of divinities does not provide any usable data for determining the religious nature of the site, and while the evidence for ‘Grannus’ does not conclusively rule out the hypothesis of the presence of this god in Grand, it is very flimsy.
Plutôt que d’insister de nouveau sur les aspects historiques et politiques, les commentaires accompagnant cette édition privilégient avant tout l’individu honoré, T. Sennius Sollemnis, un des rares notables romains de Gaule dont on connaisse un peu plus que les seuls nom et titres, grâce aux détails fournis par le texte, mais aussi à la connaissance du contexte archéologique : personnage de tout premier plan ayant exercé des fonctions civiles et religieuses, tant au niveau municipal (magistrat suprême à plusieurs reprises, flamine du culte impérial …) que provincial (prêtre à l’autel des Trois Gaules, juge de la caisse des mines de fer du conseil des Gaules) ou, plus tard, de l'empire (tribun ou membre de l’entourage de légats), et ayant peut-être accédé à l’ordre équestre. La mention, assez exceptionnelle, de deux de ses plus remarquables évergésies (un munus gladiatorium au Confluent et un édifice de thermes dans sa cité) vient confirmer, si besoin était, sa puissance financière et conduit à se pencher sur les sources possibles de cette fortune (foncière, peut-être liée à l’exploitation de mines de fer). A travers sa carrière, les personnages qu’il a été amené à croiser ou les voyages effectués dans le cadre de ses activités (Lyon, York, Rome, Lambèse), on entraperçoit des aspects du fonctionnement du monde des primores Galliarum à l’époque sévérienne. On y voit notamment bien les liens existant entre les diverses strates du pouvoir, l’importance des jeux d’influences (perduration de la pratique de la recommandation), mais aussi comment, par le biais d’un des membres les plus représentatifs de ses élites, une modeste cité de Gaule pouvait participer à l’histoire de l’empire (en l’occurrence à la fin de la crise de 238, quelques mois après la chute de Maximin le Thrace et l’arrivée au pouvoir de Gordien III).
Ce premier volet de l’épigraphie antique de l’agglomération leuque de Grand (Gallia Belgica), consacré aux seules inscriptions sur pierre et sur bronze, présente les restes, souvent très mutilés, de 39 textes, réunis pour la première fois dans un catalogue critique. Ces données, jusqu’alors dispersées, souvent mal publiées ou mal utilisées, quelquefois inédites, constituent une contribution à la révision générale des sources archéologiques du site entreprise depuis 2007. Un second volet, consacré à l’épigraphie mineure, est prévu. Il sera accompagné d’une synthèse.
Mots-clefs : épigraphie, Leuques, Lorraine antique, Grand, agglomération secondaire."
Mots-clefs Grand (Vosges), agglomération secondaire, architecture publique, basilica, Vitruve. Roman small town, basilica, Vitruvius."
mots-clefs : sodalité, chasse (uenatio), amphithéâtre, onomastique berbère."
Although bearing a stamp of the Campanian bronze-worker L. Ansius Diodorus (end of the first century AD), a vessel handle unearthed in the nineteenth century in Grand is probably a product of Gaul.
Mots-clefs : Vaisselle campanienne ; contrefaçon ; estampille.
Campanian vessel ; counterfeiting ; stamp."