Normandie

Versie 2022
De tijd is rijp om de gegevens uit mijn vorig artikel over Rollo nog eens opnieuw te bestuderen. Ondertussen vond ik nog zaken die mijn hypotheses sterker maken. De denen of laaglanders die in die tijd vooral woonden in wat nu Noord-Frankrijk, Vlaanderen en Zeeland is, waren volgens mij de eerste wikings (migranten) die zorgden voor heel wat veranderingen rond de Noordzee en het Kanaal.

Située à la frontière de la Bretagne et de la Normandie, Fougères doit beaucoup au duché voisin, à tel point que ses seigneurs décidèrent d'y reposer, dans l'abbaye de Savigny qu'ils avaient fondée au début du XIIe siècle. Les liens entre la Normandie et la petite ville bretonne sont nombreux, aux échanges économiques, il convient d'ajouter des migrations renseignées dès le milieu du XIIe siècle. Certes, il y a eu des conflits, mais globalement, Fougères aux XIe-XIIIe siècles a su profiter de sa situation géographique et de sa proximité avec le duché normand.

[FR] Lorsque Jean-Sylvain Berthe, entrepreneur en maçonnerie à Honfleur, acquiert en 1835 des parcelles en front de mer à Cricqueboeuf, où se trouve déjà une briqueterie, il ne tarde pas à y élever de nouveaux fourneaux spécifiquement dédiés à la cuisson des moules à pain de sucre, ce qui constitue une rareté en Normandie. Le choix de cet emplacement se justifie par un accès facile aux matières premières, exploitables directement sur la grève, ce qui génère une économie importante qui participe à la viabilité de la fabrique. La poterie doit pourtant diversifier sa production pour faire face à la concurrence des moules à sucre métalliques, moins fragiles et plus légers, qui se développe dans les années 1840. Elle monte de nouvelles structures pour le grès, la céramique commune et la terre cuite architecturale, portant à dix le nombre de fours en usage au milieu du XIX e siècle. Si le fort recul du trait de côte a fait disparaître la plus grande partie des bâtiments de cette poterie, les re-cherches documentaires, couplées aux analyses céramologiques, aux prospections pédestres et aux relevés par drone permettent néanmoins de mettre en lumière le rare patrimoine industriel de cette petite commune littorale.

[EN] When Jean-Sylvain Berthe, mason in Honfleur, acquired plots on the seafront in Cricqueboeuf, in 1835, where there was already a brickyard, he didn't waste time in building new kilns specifically dedicated to firing sugar loaf molds, which was rare in Normandy. The choice of this location is justified by easy access to raw materials, which can be extracted directly on the shore. This generates substantial savings contributing to the viability of the factory. The Cricqueboeuf pottery manufacture site must nevertheless diversify its production to face the competition of metallic sugar molds, less fragile and lighter, which developed in the 1840's, and set up new structures for producing stone ware, common ceramics and architectural terracotta , bringing up to ten the number of kilns in the mid-nineteenth century. If the pronounced retreat of the coastline has led to the disappearance of most of the pottery production site's buildings, documentary research along with ceramic analysis, field walking and drone surveys, nevertheless allow us to highlight the rare industrial heritage of this small coastal village.

Abstract: Pottery is the result of several operations that translate specific choices made by the potter. The use of a vegetal temper is
observed for the Neolithic period in the North of France and Belgium, although it is not always possible to distinguish between accidental
or deliberate additions. Macroscopic observation of plant material stored in ceramics enables us to identify common mosses, such as
Neckera crispa, and more rarely seeds of wild flowers such as poppies. A corpus of 331 thin sections of pottery, from 26 Norman sites
covering the beginning of the Neolithic period, was constituted in order to determine which plant species were used as additives for the
recipients and to specify when these made their appearance (146 thin sections from the Early Neolithic and 185 thin sections from the
Middle Neolithic). A plant recognition process using a polarizing petrographic microscope was developed to identify imprints observed
in thin sections of pottery. Clay briquettes tempered with different plant species were fired to form an experimental thin sections database.
A polarizing microscope was then used to observe moss, poppy, flax, and seed prints within these briquettes, in order to establish
criteria for identifying and differentiating species. The morphological characteristics resulting from the experimental protocol were
compared to vegetal additives in thin sections from Neolithic pottery. We were able to identify very fine prints produced by the mosses
used in our reference samples, but were unable distinguish genera and species. Pottery tempered with mosses often presents globular
forms, either voids or containing charred material, the cell tissues of which can sometimes be distinguished. These tissues, probably
parenchymal cells, show strong similarities with stems of present day mosses. Some tempers present longitudinal sections with leaf
attachments and sometimes even with sectioned leaves. These enable us to specify moss identification to the genus or even species
levels. The polarizing microscope observations have also enabled us to identify the presence of fragments of wood in a thin section. A
total of 92 vases sampled contain within their fabric fine imprints bearing witness to the use of mosses. In Lower Normandy, proven
use of this temper is identified mostly for the Middle Neolithic period, first on Cerny culture settlements and then more particularly on
Chassean funerary and habitat sites. The use of this plant temper is not limited to a particular vessel form or to a particular group of clay
soils. Other tempers added to the fabric were observed through petrographic analysis and two can be combined in the clays used. Grog
is regularly identified within the corpus of ceramic fabrics, usually appearing as a fine clayey and ferruginous mass, well defined and
containing minerals that are absent or rare in the rest of the fabric. Identification of this temper is delicate because it can be confused
with clay lumps left after the kneading process, or with residual aggregates accidentally incorporated. However, grog does seem to
be used in the manufacture of 47 pottery recipients of the Early to Middle Neolithic corpus. About 38 ceramics of the corpus include
silicified remains in fabrics that can naturally contain rounded flint or silicified limestone. These elements are considered to be naturally
present in the clays used. Finally, bone splinters are also observed in the studied ceramics. More specifically, 24 examples contain bone
tempering for the Early Neolithic in the vases of the Blicquy/Villeneuve-Saint-Germain culture, and for the Middle Neolithic in those
of the Cerny and Castellic cultures.

Le prieuré Saint-Crespin a été fondé entre le milieu du xie et le milieu du xiie siècle. À la charnière des xiiie et xive siècles, un logis et ses dépendances sont construits. Le logis est une vaste bâtisse rectangulaire dotée le long de sa façade nord d’une tour escalier et
de contreforts. Le rez-de-chaussée est divisé en trois espaces inégaux, dont les celliers. Des cuisines indépendantes sont construites au
xvie siècle. Elles abritent une cheminée, un four et une dalle-évier. Des dépotoirs ont livré un important lot de céramique illustrant
la vaisselle de cuisine et de table de cette période.

Résumé
La partie « Nom de pays : le pays » dans À l’ombre des jeunes filles en fleurs se passe en Normandie. Quelle est son importance et quel rôle assume-t-elle dans l’œuvre ? Nous examinerons des passages de certains écrits de Proust et des extraits de la critique proustienne concernant ce sujet. L’objectif est de faire émerger les impressions que cette terre évoque dans l’œuvre proustienne.
En réalité, la Normandie de À l’ombre des jeunes filles en fleurs peut être considérée comme une galerie d’art: un véritable musée d’œuvres impressionnistes représentant les paysages normands. Certains personnages même du roman sont présentés à travers une sorte de regard impressionniste. Pouvons-nous donc parler de Proust comme écrivain impressionniste ?
Dans la partie centrale de notre étude, nous analyserons trois tableaux littéraires tirés de À l’ombre des jeunes filles en fleurs : la description de la Gare Saint Lazare (JFF, p. 6), trait d’union entre Paris et la Normandie, la description d’une falaise normande (JFF, p. 254-255) et la description du Port de Carquethuit (JFF, p. 192-193). Ces passages seront analysés et comparés respectivement à trois tableaux de Monet : La Gare Saint-Lazare, Claude Monet, 1877, (Musée d’Orsay), L’Aiguille et la falaise d’Aval, Claude Monet, 1885, (Massachusetts Musee Giverny) et Bateaux dans le port de Honfleur, Claude Monet, 1866, (Musée Marmottan Monet).
Nous présenterons enfin les résultats des analyses des significations des lieux dans les transpositions littéraires et figuratives « impressionnistes » de Proust et Monet.

Paire de soupières Marseille atelier de Robert après 1765, décorées en camaïeu de manganèse sur une face du corps et du couvercle d’armoiries de mariage de:
Marie « Louise » de La BARBERIE DE REFFUVEILLE,  qui épouse le 13 janvier 1765 « Nicolas » Henri de COUCQUAULT D'AVELON. Né le 1 Mai 1725 -† avant 1804. Marquis d’Avelon, officier des Gardes françaises, retraité en 1784 maréchal de camp.

Dans Mouchel (Didier) (dir.), 1945-1962. La reconstruction de la Normandie, Rouen : Éditions des Falaises, p. 168-173
article de synthèse sur l'ensemble des architectes et urbanistes ayant excercé dans la reconstruction normande, leur formation et leur carrière, tant pendant la reconstruction qu'après. Comment ont-ils été choisis, sur quels critères, en 1940 puis en 1944 ? Comment s'est déroulée l'acclimatation des architectes étrangers à la région, majoritairement  parisiens ? Comment était organisée la maîtrise d'œuvre ? Enfin et surtout, quelles furent les possibilités de développer une recherche architecturale innovante ?

dans Permis de (re)construire. VIre 1944-1965, Coutances : OREP, 2012, p. 44-59
La reconstruction de Vire est intéressante parce qu'on y lit bien le basculement de la doctrine urbanistique et architecturale du ministère de la reconstruction au tournant de l'année 1950. A ce moment, les services de l'Etat tentent de modifier le plan qu'ils avaient eux-mêmes soutenu quatre années plus tôt. En vain, car le milieu local n'est pas dépourvu de moyens d'intervention sur son propre territoire. L'épisode témoigne bien de la reconstruction comme un laboratoire de recherche urbaine et  architecturale.

Harold Godwinson's journey to France, depicted on the Bayeux Tapestry, is nowadays mostly regarded as rather reckless attempt to free two hostages in Normandy. It is a curious incident, interrupting Harold's ascent to power in his homeland. William of Malmesbury's description of it as a fishing party has always been dismissed as a silly explanation. This article connects Malmesbury's phrase 'commentum' ('pretext') with other sources on the expedition. This comparison shows that Harold's boat trip and his intended diplomacy in France were not an interlude in his policy, but formed a continuation of his cautious, calculated manoeuvres towards possession of the English throne.

Afin de comprendre le décor peint de l’église Sainte-Anne de Norrey-en-Auge, ce mémoire étudie l’ensemble de l’église ; c’est-à-dire son architecture et son mobilier dans le but d’établir une chronologie absolue et une interprétation sociale de ce décor. Ce mémoire débute par un point de contextualisation du site et son histoire liée à la famille Grandmesnil. Ce travail a nécessité une recherche archivistique et historiographique pour établir une chronologie des restaurations réalisées dans cet édifice entre autres. L’architecture de l’église est d’abord traitée indépendamment pour passer d’une chronologie relative à une chronologie absolue en s’appuyant sur les datations dendrochronologiques. Ensuite, les peintures murales font l’objet d’une description par phases, puisque cinq décors peints ont pu être observés dans l’église dont un se retrouve aussi sur les murs extérieurs. Ils sont insérés dans la chronologie absolue. Enfin, plusieurs hypothèses sont formulées concernant les commanditaires de cet ensemble peint.

Résumé en anglais
Intaglios and Magic :
The case of Margaret of Beaumont-Leicester’s counterseal

CAROLINE SIMONET

Margaret of Beaumont, the daugther of Robert, count of Leicester (descendant of the lords of Beaumont and counts of Meulan in France), and the wife of Saer de Quincy, earl of Winchester, owned two seals during the early Thirteenth Century. Her great seal, used in 1220-1233, is wellknown: it shows the countess figure wearing an emblazoned gown, standing under an arch, flanked by a tree holding two shields: one showing the mascles of Quincy, the other, Robert Fitzwalter’s coat of arms. The significance of the emblems engraved on this great seal has been enlightened by Pierre Bony. However, the seal imprinted at the reverse of this great seal in 1233 to validate a donation in favour of the abbey of Saint-Evroult in Normandy, offered an enigma. The image of this counterseal is an ancient oval shaped intaglio set in a round matrix and engraved with a roman ship : a trireme. The setting of such gems in seal matrices has been popular since the end of the Twelfth Century. Stones were considered as talismans with magical powers, protecting from evil or disease. Their imitation was difficult, which favoured their use as seals : producing false imprints was considered as nearly impossible. The setting of this intaglio on Margaret’s counterseal is not unusual. Its legend however is deconcerting :  A <> G <> L <> A <>. Between each letter a mascle, the de Quincy’s emblem, is engraved. These letters do not refer to a name or a place. There were no women called Aglae neither in the coutness’ family, nor in her husband’s. In relation with the image, no port or naval battle in the Channel area is named Agla. « Agla » is in fact the acronym of a jewish prayer : Atlah Gabor Leolam Adonay. This abbreviation is considered as one of God’s (or Christ’s) name. It was used by the catholic clergy during the Middle Ages in magical sentences for various purposes: to protect a traveller, to repell fire if engraved on a talisman (like an intaglio!), to exorcise from the devil or to help during birth labour, amongst other things. So this legend, completed with the setting of the intaglio, indicates that this object, small enough to be hold as pendant by the countess, was probably more than a simple counterseal : it was an amulet designed to protect the seal-owner, her lineage (the mascles) and the deeds it validated.

La reciente restauración de la portada de la colegiata de Santa María de Calatayud, impulsada por el Departamento de Educación, Cultura y Deporte del Gobierno de Aragón, y llevada a cabo por la empresa Tracer Restauración y Conservación, ha exigido realizar, entre otras actuaciones, un apurado estudio histórico artístico del monumento.
La labor desarrollada en diferentes archivos bilbilitanos, aragoneses y estatales ha permitido reunir un gran número de referencias documentales que vienen a esclarecer tanto las circunstancias de su confección, como la verdadera naturaleza de las distintas intervenciones de que ha sido objeto a lo largo del tiempo, muchas de ellas desconocidas o insuficientemente estudiadas hasta ahora. Pero el trabajo, que se demostró de gran utilidad a la hora de afrontar la restauración integral de la portada y sus batientes de madera, no se limita a ofrecer una cuidadosa crítica de autenticidad de las mismas, sino que aporta una novedosa interpretación del conjunto, demostrando su relación con algunas de las manifestaciones más destacadas del primer Renacimiento normando, un contexto artístico sumamente interesante –caracterizado por la supervivencia de los presupuestos del gótico flamígero y la apresurada adopción del nuevo lenguaje all’antica llegado desde la Península Itálica– del que procedía Esteban de Obray, uno de los maestros que contrataron su ejecución. Además, el libro facilita el grueso de la documentación histórica reunida sobre la portada en un PDF adjunto en un CD.

The castle of Gisors (Basse Normandie) contains some mysteries on the templars, especially where the Templar's treasure has disappeared. The author describes also backgrounds of the crusades which are connected with the rivalry of England in France.
The history of the castle of Gisors throws also an interesting light on the annihilation of the Order of the Templars.

Tout récemment Daniel Gricourt et Dominique Hollard se sont penchés, dans le cadre de leurs travaux sur les jumeaux en mythologie, sur le dossier des saints normands, mais officiellement d'origine bretonne, Raven et Rasiphe : deux frères martyrs, honorés à Macé (diocèse de Sées, Orne), Saint-Vaast-sur-Seulles (diocèse de Bayeux, Calvados) et à Bayeux. En comparant brièvement la Vie des deux saints avec d'autres dossiers hagiographiques concernant des frères ou jumeaux en territoires celtiques, ces deux auteurs sont parvenus à la conclusion qu'il se trouvait là des réminiscences de mythologie, avec notamment le dieu Lugus qui se cacherait sous Raven et une figure dionysiaque sous Rasiphe. Un examen plus attentif du dossier hagiographique, tenant compte des variantes, montre cependant que les choses sont sans doute plus complexes qu'il n'y paraît.
André-Yves Bourgès et Valéry Raydon (dir.), Hagiographie bretonne et mythologie celtique, 2016, Marseille, Terre de Promesse, p. 215-228.

The first Romanesque churches of Verona (Italy) and their relationships with Venice, the Lombard architecture and the Norman architecture (XIth century).

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Résumé Description d’un second poids à pêche à encoches recueilli dans les produits de dragages de Seine, à Bardouville (Seine-Maritime). Il est fabriqué dans un galet en granite de 87 mm de haut pesant 310 g. Il pourrait s’agir d’un objet mésolithique ou néolithique.  Mots-clés Poids à pêche à encoches, dragages de Seine, Bardouville, Seine-Maritime, Mésolithique, Néolithique. 

Abstract Description of a second weight for fishing nets dredged from the Seine in Bardouville (Seine-Maritime). It was manufactured in a 87 mm high, 310 g, granite pebble. It could be a Mesolithic or Neolithic object. Key-words Weights for fishing nets, notched pebble, objects dredged from the Seine, Bardouville, Seine-Maritime, Mesolithic, Neolithic.

Cet article est une étude régionale sur le peuple gallo-belge des Calètes dans le Pays de Caux de la Haute-Normandie.

J'essaie ainsi d'apporter quelque chose de nouveau depuis les travaux du Docteur Soulignac et de bien d'autres.

Pour cela, je m'appuie sur les nouvelles découvertes qui ont été faites ces dernières années.

Le texte parle plus précisément des différentes installations qu'a fait ce peuple sur son territoire, et comment il y vivait.

D'autres articles suivront sur leur rapport avec la religion, la guerre, etc.

Je vous souhaite une bonne lecture.

Dans le trésor de la cathédrale de Bayeux, l’une des plus belles pièces appartient à l’art musulman : un coffret d’ivoire et d’argent doré portant une inscription en arabe. Très longtemps, il servit à conserver la supposée chasuble de saint Regnobert, l’un des premiers évêques de Bayeux. Le coffret de Bayeux raconte une histoire exemplaire : celle d’un objet dont la présence dans la cathédrale, depuis le XIVe siècle au moins, ne posait pas question et qui, scruté par les savants, a basculé au début du XVIIIe siècle dans la catégorie des objets incongrus dans leur contexte, suscitant dès lors une avalanche d’analyses et d’hypothèses, au prix d’efforts parfois considérables. Notre objectif ici n’est pas d’avancer de nouvelles conjectures, mais de reprendre l’ensemble du dossier de sa réception et d’analyser les stratégies des savants de toutes espèces qui, depuis trois siècles, l’ont scruté sans discontinuer pour tenter de déterminer son origine et d’expliquer sa présence en Normandie. Trois stratégies principales ont été mises en œuvre : la première visait à déchiffrer la mystérieuse inscription arabe, la deuxième à prospecter les événements historiques susceptibles d’être liés au coffret, la troisième à identifier des objets d’art qui puissent lui être comparés. Cette étude se propose d’examiner ces stratégies en détail.

in Michèle Guéret-Laferté, Nicolas Lenoir, La Fabrique de la Normandie. Constitution d’une identité du Moyen Âge jusqu’à nos jours, actes du colloque international organisé à Rouen les 8 et 9 décembre 2011 (CÉRÉDI, ; parution en ligne en 2013 sur : http://ceredi.labos.univ-rouen.fr/public/?la-fabrique-de-la-normandie,63.html, coll. « Actes de colloques et de journées d’étude ». Etude de la notion d'identité normande dans un large corpus de chansons de geste : 1) Vikings/Normands épiques ; 2) Importance cruciale de la Normandie dans la France épique ; 3) Quelques figures et traits normands.

En août 1905, un citoyen russe est arrêté à Mézidon (Calvados), pour le vol du vélo d'un curé. Jugé le mois suivant, il déclare être Grigori Skitalets, marin du cuirassé Potemkine, en fuite depuis la fin de la mutinerie.
Mais l'examen du dossier judiciaire, ici publié, montre que Skitalets n'est pas celui qu'il prétend être.

DISCUSSION. Pour la troisième fois en trois mois, Alban Gautier s'exprime pour dénoncer "l'imposture" que constitue le dernier livre de Joël Supéry,  la "Saga des Vikings, une autre histoire des invasions". L'universitaire se montre très agressif, mais dans le même temps et pour la première fois, il reconnaît officiellement, au nom de l'institution qu'il représente le bien-fondé de la lecture proposée par Joël Supéry concernant les invasions vikings en Occident.  Depuis avril 2018, la "Saga des Vikings", qualifiée d'imposture dans les Annales de Normandie par l'éminent professeur, fait partie du programme de l'agrégation d'Histoire.

Lorsque l’on aborde la lecture de l’ouvrage anonymement publié en 1789 par Guillaume Delafoy, avocat au Parlement de Rouen,  De la Constitution du Duché, ou État souverain de Normandie, la date et le titre suggèrent d’emblée deux choses. Premièrement, il s’agit de l’un de ces innombrables documents produits dans le contexte des débats qui précédèrent la réunion des États généraux de Versailles.  Deuxièmement  c’est un plaidoyer en faveur d’institutions provinciales traditionnelles que le volontarisme constructif et le rêve d’unité des révolutionnaires balaieront d’un revers de main dans les premières semaines  de  l’Assemblée  nationale  constituante. Le  regard  porté  ici  centre  donc  son  attention  sur  une  autre  caractéristique  de  cette
investigation  érudite  sur  l’esprit  des  institutions  originales  et  originelles  de  la  Normandie.  La Constitution du Duché  procède à une réinvention de la tradition qui  ouvre le champ à une réflexion sur les modalités de l’exploitation du passé dans la fabrique d’une constitution. L’ouvrage témoigne des achoppements  causés  par  la  mutation  culturelle  qui  s’opère  en  cette  fin  de  XVIIIe siècle  entre  la vision  d’un  monde  agencé  selon  un  ordre  indisponible  aux  hommes  et  celle  d’une  communauté sociale qui se donne librement et raisonnablement  à elle-même des normes constitutives. Ainsi, la
Constitution  du  Duché,  ‘découverte’  par  Delafoy  dans  les  sources  et  l’historiographie  normandes, participe d’une relation entre histoire, politique et droit qui se situe entre pratiques traditionnelles et
modernité  des  Lumières.  Elle  fait  émerger  un  système  dont  l’inachèvement  semble  bien  être  la conséquence des contradictions dont le discours de l’avocat est pétri.

L'Échiquier de Normandie
une nouvelle hypothèse étymologique
Les interrogations sur l'origine de l' Échiquier de Normandie sont nombreuses et anciennes , mais il est un point autour duquel un large consensus existe depuis longtemps. A peu près tout le monde s'accorde sur l'origine du nom de cette institution. En effet, cette question paraît avoir été réglée définitivement dès la fin du XIIe siècle. L'Échiquier serait ainsi nommé en référence au jeu d'échec...

Cet ouvrage rassemble une quarantaine de communications réalisées à l’occasion du 49e Congrès des sociétés archéologiques de Normandie, qui s’est tenu à Rouen au 15 au 18 octobre 2014. Des intervenants d’horizons divers (érudits, étudiants, doctorants et chercheurs) ont été invités à communiquer sur les Normands et la guerre autour de quatre grands thèmes : la guerre menée ; la guerre subie ; l’arrière mobilisé ; la guerre racontée et jugée.
Si quatre études éclairent sur […]