Books by Guillaume Cuchet
Le catholicisme at -il encore de l'avenir en France ? Le catholicisme at -il encore de l'avenir e... more Le catholicisme at -il encore de l'avenir en France ? Le catholicisme at -il encore de l'avenir en France ? Le catholicisme, hier encore religion de la très grande majorité des Français, n'est plus ce qu'il était. Un tel changement, qui n'est pas achevé, a des conséquences majeures, aussi bien pour cette religion que pour le pays tout entier, façonné par cette longue imprégnation catholique. Cet essai se penche sur certaines de ses manifestations contemporaines : la mutation anthropologique qu'entraîne le fait de mourir sans croire pour la génération des baby-boomers et ses descendants ; la diffusion de la crémation ; les recompositions de l'ascèse sous la forme du running ; les inquiétudes suscitées par l'islamisme ; la montée des « sans-religion » et l'intérêt largement répandu pour la « spiritualité » ; la manière dont, dans la longue durée, l'Église s'adapte plus ou moins à la modernité. In fine, l'auteur pose la question de savoir si l'on n'a pas plus à perdre qu'à gagner à cette mutation. Guillaume Cuchet Professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, il a notamment publié Comment notre monde a cessé d'être chrétien (Seuil, 2018) et Une histoire du sentiment religieux au xix e siècle (Le Cerf, 2020). Le catholicisme at -il encore de l'avenir en France ? Guillaume Cuchet
En librairie le 2 septembre 2021 256 pages-21 € Après l'effondrement de la pratique au milieu des... more En librairie le 2 septembre 2021 256 pages-21 € Après l'effondrement de la pratique au milieu des années 1960, que reste-t-il du catholicisme dans la société contemporaine ? Le catholicisme, hier encore religion de la très grande majorité des Français, n'est plus ce qu'il était. Un tiers des enfants seulement sont désormais baptisés en son sein (contre 94 % vers 1965) et le taux de pratique dominicale avoisine les 2 % (contre 25 % à la même date). Un tel changement de format, qui n'est pas achevé, a des conséquences majeures, aussi bien pour lui que pour le pays tout entier, façonné, dans la longue durée, par cette longue imprégnation catholique. Dans le prolongement d'un ouvrage antérieur qui étudiait les modalités de ce décrochage (Comment notre monde a cessé d'être chrétien), ce nouveau livre se penche sur certaines de ses manifestations contemporaines : la mutation anthropologique qu'entraîne le fait de mourir sans croire pour la génération des babyboomers et ses descendants ; les transformations de la scène funéraire contemporaine et la diffusion de la crémation ; les recompositions de l'ascèse sous la forme du running ; la montée des « sans-religions », notamment chez les jeunes ; l'intérêt largement répandu pour la « spiritualité », qu'on oppose volontiers désormais à la « religion » ; le devenir minoritaire du catholicisme et les problèmes identitaires que ne manque pas de lui poser le phénomène ; la manière dont, dans la longue durée, l'Église s'adapte plus ou moins à la modernité. In fine, l'auteur pose la question de savoir si l'on n'a pas plus à perdre qu'à gagner à cette mutation. Il livre, dans la conclusion, un plaidoyer pour le christianisme comme culture, cet ensemble de ressources, ordinaires et extraordinaires, personnelles et collectives, intellectuelles et rituelles, qui ont fait leurs preuves par le passé et qu'on pourrait vouloir transmettre à ses enfants ou redécouvrir pour son propre compte, moyennant certaines adaptations, à l'heure où cette transmission n'a plus rien d'évident ni de mécanique. Guillaume Cuchet est professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris-Est Créteil. Il a notamment publié Penser le christianisme au XIX e siècle. Alphonse Gratry (1805-1872) (Presses universitaires de Rennes, 2017) et Comment notre monde a cessé d'être chrétien. Anatomie d'un effondrement (Seuil,
Temps, espace et société 1895 En bonne théologie chrétienne, les conciles sont censés être « insp... more Temps, espace et société 1895 En bonne théologie chrétienne, les conciles sont censés être « inspirés » ou « assistés » par le Saint-Esprit, mais force est de constater que leurs annales sont pleines de conflits, coups de théâtre, manoeuvres, aussi bien dans la conduite des assem-blées que la rédaction des documents qui en sont issus. Vues de près, les opérations du Saint-Esprit paraissent bien humaines. Cet ouvrage étudie, dans la longue durée et à des échelles différentes, les ressorts historiques de cette « dramatique conciliaire ». Comment comprendre que les acteurs des conciles aient pu être à la fois des tacticiens rompus aux usages de la mécanique des assemblées et des croyants sincères, convaincus que le Saint-Esprit pilotait en sous-main les opéra-tions et que ce combat en apparence politique était en réalité spirituel ? Qu'est-ce que ces convictions nous disent de la nature de ces assemblées si particulières que sont les conciles ?
HISTOIRE On ne lit plus guère Alphonse Gratry et c' est dommage, non seulement parce qu'il fut l'... more HISTOIRE On ne lit plus guère Alphonse Gratry et c' est dommage, non seulement parce qu'il fut l'un des penseurs religieux les plus marquants du xix e siècle, mais aussi parce qu'il était un écrivain de talent et un témoin averti de son temps. Issu d'un milieu anticlérical de serviteurs de l'Empire napoléonien, converti au catholicisme sous la Restauration, polytechnicien, directeur du collège Stanislas à Paris, puis aumônier de l'École normale supérieure, il a contribué, en 1852, à refonder l'Oratoire de France. Catholique inclassable, pionnier du dialogue oecuménique, militant de la paix, il était persuadé que l'Église de son temps vivait un « moment solennel » de son histoire, comparable en importance à celui de ses origines, duquel dépendrait en grande partie son avenir dans les sociétés occidentales. Philosophe, il est à l'origine du système de pensée le plus complet et le plus caractérisé que le monde catholique français ait produit au xix e siècle, qui a influencé tout une lignée de penseurs indépendants du thomisme. La fin de son existence a cependant été très assombrie par les conséquences de ses prises de position retentissantes contre l'infaillibilité pontificale en 1870, même si son ralliement in extremis au dogme lui a permis d'échapper à une damnatio memoriae qui aurait pu être définitive, mais qui n'a finalement été que provisoire. Le but de cet ouvrage est de faire redécouvrir cette figure majeure de l'histoire religieuse et intellectuelle du xix e siècle, à travers un essai biographique, la première édition critique et intégrale de ses souvenirs et une anthologie de textes représentatifs de la diversité des thèmes de sa pensée comme des formes de son écriture.
De Michelet à Michel de Certeau, il semble qu'on ait à peu près tout dit du rapport des historien... more De Michelet à Michel de Certeau, il semble qu'on ait à peu près tout dit du rapport des historiens à la mort et aux morts. Mais peut-être n'a-t-on pas assez souligné à quel point la découverte, au détour d'un dossier d'archives, d'un manuscrit exceptionnel comme Philosophie de la mort de Frédéric Ozanam, fait partie des bonheurs de la recherche. Tout à coup, sans crier gare, dans ce monde souvent caduc où l'historien de la culture et de la religion promène son regard distancié d'ethnologue du passé, une voix se fait entendre : insolite, émouvante, irréductible. On a trouvé un « texte » parmi les « sources ». Mieux : un vivant parmi les morts. Pas n'importe quel vivant en l'occurrence, puisqu'Ozanam est une figure majeure de l'histoire religieuse, intellectuelle et politique du XIX e siècle qui est abordée dans cet ouvrage à travers le prisme de sa vie spirituelle et de son rapport à la mort. Question cruciale s'il en est pour ce chrétien soucieux de « ne pas sortir inutile de ce monde », mort à tout juste quarante ans, au beau milieu d'une existence pleine de dons et de promesses, des suites d'une longue maladie qui lui a laissé le temps de se confronter douloureusement au problème.
Papers by Guillaume Cuchet
Emmanuel Macron avait promis, lors de la campagne électorale de son second quinquennat en 2022, u... more Emmanuel Macron avait promis, lors de la campagne électorale de son second quinquennat en 2022, un texte sur la fin de vie qui irait plus loin que le dernier en date, la loi Claeys-Leonetti de 2016 qui avait introduit la possibilité, pour des personnes en fin de vie confrontées à des souffrances réfractaires, d'avoir recours à une « sédation profonde et
Entretien avec Jean-Dominique Merchet dans L'Opinion du 20 septembre 2022. 1. Dans votre livre Co... more Entretien avec Jean-Dominique Merchet dans L'Opinion du 20 septembre 2022. 1. Dans votre livre Comment notre monde a cessé d'être chrétien vous parlez d'un « effondrement » du catholicisme en France depuis le milieu des années 60. Où en eston dans la France d'aujourd'hui ? Notre pays, qui accueille le pape, est-il « déchristianisé » ? Le moyen de ne pas le voir ? Il est vrai qu'on en parlait déjà sous la Restauration quand Lamennais publiait son célèbre Essai sur l'indifférence en matière de religion en 1817, donc c'est une vieille histoire. Mais les choses se sont beaucoup amplifiées et chiffres sont sans appel. Au début des années 1960 encore, plus de 93 % des enfants qui naissaient chaque année en France étaient baptisés dans les trois mois après la naissance, contre moins de 30 % aujourd'hui dans les sept ans. Le taux de pratique dominicale, c'est-à-dire le nombre de Français qui allaient à la messe tous les dimanches, était de 25 % des adultes (avec des variations de 0 à 100 selon les régions, sans équivalents dans le monde), contre moins de 2 % aujourd'hui. Et encore ces chiffres sont antérieurs au Covid et au rapport de la CIASE sur les abus sexuels dans l'Eglise qui n'ont certainement pas arrangé les choses. Bref, on s'approche dangereusement du plancher. Cela étant dit, une courte majorité de Français continuent de se dire catholiques dans les enquêtes et les deux tiers considèrent que « la France est un pays de culture chrétienne ». Simple constat historique, en un sens, mais dont on sent bien qu'il est révélateur, à côté, probablement, d'une certaine inquiétude devant la montée de l'islam et de l'islamisme, d'un certain attachement persistant au catholicisme, aux murs des églises notamment, comme on l'a bien vu en avril 2019 lors de l'incendie de Notre-Dame. 2. Pour reprendre le titre de votre autre livre, « les catholiques ont-ils encore un avenir en France » ? Mais d'abord qui sont-ils dans la France de 2023 ? Un groupe minoritaire de plus en plus « communautariste », dans lequel la bourgeoisie « tradi » donne le ton ?
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