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2019, Adolescence
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Comment Freud est-il devenu Freud ? Étudiant Freud étudiant, l’article examine un portrait inédit du fondateur de la psychanalyse, exhumé par une enquête biographique minutieuse recherchant constamment l’adolescent sous le psychanalyste. La discussion des principaux résultats d’un tel « pari biographique », traquant, dans Freud, l’adolescent qui l’a précédé, invite à poser de front la question : l’adolescence de Freud suffit-elle véritablement à expliquer l’adolescence pour Freud ? Abstract: How did Freud become Freud? Studying Freud étudiant (Freud the student), this article examines a previously unseen portrait of psychoanalysis’ founder, unearthed by meticulous biographical research that is constantly alert to the adolescent underneath the psychoanalyst. A discussion of the results of this “biographical challenge,” which traces within Freud the adolescent who came before him, raises the question: “is the adolescence of Freud truly enough to explain adolescence for Freud?
Freud avait un rapport tout particulier à la Grèce. Sa visite de l'Acropole, en 1904, est vécue comme une transgression : « nous ne pouvions pas croire, écrit-il trente ans plus tard, que la joie de voir Athènes nous fût réservée »1. Et son oeuvre s'est construite dans un dialogue avec la Grèce, avec trois moments fondamentaux de l'esprit de l'antiquité grecque D'abord le fond mythique de héros et de récits légendaires que nous ont transmis Homère, Hésiode et les poètes lyriques. Puis la tragédie, qui adopte certains éléments de ce fond mythique, en néglige d'autres ; tous les mythes ne se prêtent pas à monter sur la scène tragique. Qu'est-ce que la tragédie retient du mythe ? qu'est-ce qu'elle en « oublie » ? la question mérite d'être posée Enfin la philosophie et la sophistique, deux pratiques-discursives et politiques – qui se présentent comme l'issue, la résolution de la tragédie, une issue consistant, pour le dire brièvement à substituer le logos au destin. Et la question revient : qu'est-ce que la philosophie « oublie » de la tragédie au moment où elle en propose le dépassement ? Dans la mesure où elle se présente comme une science, une pratique de rationalité, la psychanalyse s'établit dans le 3 e de ces moments, celui de la philosophie. Mais elle s'y établit dans une modalité critique ; elle se met en quête d'un impensé, elle cherche à lever un oubli : l'oubli du mythe dans la tragédie, l'oubli de la tragédie dans la philosophie. En un sens, avec la philosophie, elle prétend savoir mieux, cad rationnellement, conceptuellement, ce que le mythe ou la tragédie savent comme en rêve, cad de manière figurative et projective 2. En un autre sens, contre la philosophie, elle sait que cette traduction est infinie, au sens où elle ne pourra jamais remplacer l'original : le concept psychanalytique ne peut pas épuiser l'image mythique ou la scène tragique qui demeurent une source intarissable pour la connaissance de l'inconscient. Ce que la psychanalyse doit à la Grèce, je vais donc l'esquisser en étudiant les rapports de la psychanalyse avec le mythe, la tragédie, la philosophie A/ Premier volet : la psychanalyse et le mythe Ce que Freud connaît du mythe vient de la Grèce. Il est vrai qu'il évoque, dans une lettre à Romain Rolland, son effort pour « pénétrer dans la jungle hindoue dont –dit-il-m'avait éloigné jusqu'à présent un certain mélange d'amour grec de la mesure, de modération juive et d'anxiété philistine… ». Mais 1 Il avait aussi lu des philosophes, tels Schopenhauer ou Nietzsche, dont la pensée est très liée à à l'antiquité grecque, en particulier à la tragédie. 2 « Je pense en effet que, pour une bonne part, la conception mythologique du monde qui anima jusqu'aux religions les plus modernes n'est autre chose qu'une psychologie projetée dans le monde extérieur. L'obscure connaissance des facteurs et des faits psychiques de l'inconscient (autrement dit la perception endo-psychique de ces facteurs et de ces faits) se reflète […] dans la construction d'une réalité suprasensible que la science retransforme en une psychologie de l'inconscient. On pourrait se donner pour tâche de décomposer, en se plaçant à ce point de vue, les mythes relatifs au paradis et au péché originel, à Dieu, au mal et au bien, à l'immortalité, etc. et de traduire la métaphysique en métapsychologie » (Psychopathologie de la vie quotidienne).
Swiss Archives of Neurology, Psychiatry and Psychotherapy, 2016
Le désaccord théorique n'a jamais menacé l'amitié des deux hommes
Revue germanique internationale, 2000
2021
Freud et l'Hystérie démoniaque. Freud s'est intéressé à la démonomanie, et son travail sur le sujet s'articule autour de deux thématiques principales : « il fait du démoniaque une figuration de l'inconscient, puis des pulsions libidinales refoulées ; et il l'envisage comme un représentant déformé du père, séducteur et mauvais. À chaque évolution de sa pensée, le diable vient donc figurer le plus obscur, le plus inconciliable avec le moi*. Mais c'est dans une névrose diabolique au XVIIe siècle que Freud fait le plus clairement du diable un avatar du père.
Presses de l'Université Laval eBooks, 2023
S elon Christian H. Sötemann, « il n'y a qu'une orientation psycho- logique fondamentale qui considère vraiment la mort comme un élément crucial de la vie humaine, pénétrant jusqu'à l'existence quotidienne, et c'est la psychanalyse 2 ». Freud représente effectivement, au sein de l'univers des théoriciens de la psychologie, l'un des plus grands théoriciens de la mort. Avant même de théoriser la pulsion de mort en 1920, on trouve chez lui plusieurs textes importants -particulièrement dès les années 1915-1917 -qui fournissent des enseignements essentiels à propos de la mort. En s'intéressant à l'évolution de la pensée freudienne sur la mort, nous verrons comment la mort a pris une place essentielle pour Freud. Bien évidemment, l'un des buts particuliers de cet article sera de comprendre en quoi consiste le tournant de 1920, année charnière durant laquelle il théorise la pulsion de mort, et ce que signifie cette nouvelle théorie. Néanmoins, nous examinerons successivement la première puis la deuxième topique de Freud, c'est-à-dire sa théorie avant et après 1920, sans privilégier la seconde topique. L'analyse de deux textes de 1915 (Deuil et mélancolie, et Notre attitude à l'égard de la mort) révélera comment Freud, à l'intérieur même de la première topique, parvenait déjà à théoriser la 1. La préparation de cet article s'inscrit dans un projet de recherche plus général de Syliane Malinowski-Charles sur la pertinence de Spinoza pour la psychologie contemporaine (financement « CRSH développement savoir » 2018-2021), dans le cadre duquel Sonja Schießl, étudiante en psychologie, a pu effectuer un stage de recherche avec elle (financement Mitacs Globalink, 10 mai-31 juillet 2021). Nous remercions ces organismes pour leur soutien financier essentiel. 2. Christian H. Sötemann, Die Rolle des Todes in der Freudschen Psychoanalyse vor 1920, p. 4.
L'Enseignement Philosophique, 2012
Territorios, luchas y r-existencias Horizontes comunitarios frente a la reproducción de desigualdades del capitalismo en América Latina y el Caribe, 2024
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2009
Journal of European Integration, 2019
Pontica et Caucasica. IV, 2024
International Public History, 2024
Ideas y Valores, 2019
Boletín Opiniones Iberoamericanas en Educación, 2020
Un monastero valdelsano e la sua documentazione nei secoli XI e XII : osservazioni e spunti di ricerca alla luce dell'edizione delle Carte della Badia di Marturi, 2012
European Journal of Surgical Oncology, 2020
University of Toronto Press, 2024
Current Pharmaceutical Biotechnology, 2013
Mitochondrion, 2012
FUOYE Journal of Engineering and Technology