Deuxième rencontre des jeunes chercheurs sur l’Italie préromaine
Dépasser la limite
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10-12 mars 2021 – Campus Condorcet
À LIRE ATTENTIVEMENT
La rencontre se tiendra en distanciel en raison de la situation sanitaire. Les journées se
feront sur Zoom.
L’inscription préalable au colloque est OBLIGATOIRE pour le public. Elle se fait via
un formulaire en ligne à l’adresse suivante :
https://forms.gle/ZMdUXaEjuwhr5XgF7
La riunione si terrà a distanza a causa della situazione sanitaria. I giorni saranno su Zoom.
La pre-registrazione al simposio è OBBLIGATORIA per il pubblico. Si fa tramite
un modulo online al seguente indirizzo:
https://forms.gle/ZMdUXaEjuwhr5XgF7
The meeting will be held at distance due to the health situation. The days will take place
on Zoom.
Pre-registration for the conference is MANDATORY for the public. It is done via
an online form at the following address:
https://forms.gle/ZMdUXaEjuwhr5XgF7
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Deuxième rencontre des jeunes chercheurs sur l’Italie préromaine
Dépasser la limite
Jour 1
8h45 : Café d’accueil
9h00 : Introduction
Session 1 – Au pied du mur : limites et enceintes
Modérateur : CICOLANI Veronica (CNRS, AOROC)
9h15 : Introduction session 1
9h30 : Fortifying the Borders: Identity and Military Control in the Archaic Aterno Valley (Abruzzi),
SCARSELLA Elena (Darwin College, University of Cambridge).
10h00 : La muraille est-elle une limite ? Réflexions sur le rôle du rempart des colonies grecques
d’Occident, LEROSIER Flore (Université de Tours, CeTHiS, Università degli studi di Salerno).
10h30 : Des murs et des hommes : essai de définition d’une communauté italique. L’exemple des
agglomérations fortifiées d’Apulie et de Lucanie, ANICETO Lucas (Labex Pasp, ArScAn,
Université Paris Nanterre).
11h00 : Boundaries and Frontiers in North Eastern Etruria: Researching Community and Family Identity
through Boundary Stones, ZEVIANI Camilla (University of Cambridge).
11h30 : pause
Session 2 – Territoire et altérité : les paysages de la frontière
Modérateur : CIFANI Gabriele (Roma Sapienza, AOROC)
11h45 : Introduction session 2
12h00 : La nozione di limiti nell’Italia repubblicana: le testimonianze epigrafiche, ESPAÑA
CHAMORRO Sergio (IdEx - Ausonius, LaScArBx).
12h30 : L’area di Temesa tra confini geografici e interazioni culturali, PERRI Margherita (Università della
Calabria).
13h00 : déjeuner
14h30 : The Shifting boundary - Culture and settlement of the inner Apennines (7th to 5th centuries BC),
DOMINICI Corso Maria (University of Oxford).
15h00 : Surmonter les limites naturelles : l'exemple des populations indigènes de la Basilicate,
GARAGUSO Maria Pina (EPHE-PSL, AOROC, Napoli Federico II).
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10-12 mars 2021 – Campus Condorcet
Session 3 – Aux limites de l’échange : circulations et hybridités
matérielles
Modérateur : VERGER Stéphane (EPHE, AOROC, MNR)
15h30 : Introduction session 3
15h45 : Oltre il limite tra Sabini, Piceni e Umbri, VIRILI Carlo (Roma Sapienza) & LUCIDI Maria Rosa
(Roma Sapienza).
16h15 : Nikosthénès et l’Etrurie : échanges et appropriations transculturelles, GARNERY Lucille
(Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, INHA).
16h45 : pause
17h00 : Le sanctuaire de Vacuna à Montenero Sabino, loc. Léone (Rieti) à l’aube de la conquête romaine
: une culture matérielle entre traditions locales et importations, MOTTA Lucie (ArAr-MOM).
17h30 : Limiti geografici e culturali, le frontiere del popolo Sabino, SOLAZZO Rita (Université Paris 1
Panthéon-Sorbonne).
18h00 : Limites visibles/invisibles : réflexions sur l’importation et la consommation de céramique
corinthienne en Étrurie, MARTON Andras (EPHE-PSL).
18h30 : Bilan de la journée, questions
Jour 2
9h15 : accueil
Session 4 – Au-delà du réel : passer d’un monde à l’autre
Modérateur : LOVERGNE Edwige (AOROC)
9h30 : Introduction session 4
9h45 : Au seuil des mondes : la face gorgonéenne dans l’imaginaire funéraire étrusque du VIIème siècle
av. J.-C., MAZET Christian (EFR).
10h15 : Masculin/Féminin dans la culture étrusque : un cas limite, PÉRARD Sophie (Sorbonne UniversitéEditta)
10h45 : « Femmes à la tombe » : à propos des rôles féminins dans les scènes funéraires italiotes, BIÈVREPERRIN Fabien (CJB-EFR).
11h15 : Des miniatures votives aux miniatures funéraires dans le Latium archaïque : une catégorie de
mobilier symbolique multi-fonctions, WALL Euan (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, INHA).
11h45 : Temps d’échanges
12h00 : Repas
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Deuxième rencontre des jeunes chercheurs sur l’Italie préromaine
Dépasser la limite
Session 5 – Déconstruire, reconstruire les limites : questions de
méthodes
Modérateur : de CAZANOVE Olivier (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ARSCAN)
13h30 : Introduction session 5
13h45 : La limite entre orphisme et pythagorisme en Italie préromaine et le problème du terme « orphicopythagoricien », VOISIN Corentin (Université de Strasbourg, Archimède).
14h15 : L’apport des sources anciennes de la Renaissance à l’étude des collections : le cas de l’urne n. 108
du Musée Guarnacci de Volterra, LABREGÈRE Julie (Université de Tours).
14h45 : Crossing the lines of tradition; innovative building techniques in Early Iron Age and Orientalising
period Etruria and their stimuli, MILLER Paul (Tucson, AZ).
15h15 : Hoc Saxsum: Exploring the Private Side of the Tomb of the Scipios, TUTTLE Darcy (Berkeley,
University of California).
15h45 : pause
Table-ronde – Dépasser la limite : enjeux épistémologiques
Modérateurs : BRUN Patrice (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ARSCAN, AOROC),
GAGNOL Laurent (Artois, PRODIG)
16h00 : Introduction table-ronde
18h00 : fin de colloque
Jour 3
Excursion
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10-12 mars 2021 – Campus Condorcet
Session 1
Au pied du mur : limites et enceintes
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Deuxième rencontre des jeunes chercheurs sur l’Italie préromaine
Dépasser la limite
Fortifying the Borders: Identity and Military Control in the Archaic Aterno Valley
(Abruzzi)
SCARSELLA Elena (Darwin College, University of Cambridge)
es782[at]cam.ac.uk
Archaic Period – Vestini – Landscape – War – Fortifications
When Romans eventually overpowered Samnites and their Central-Italian allies, it was indeed the
end of an era. The delicate balance of power that had ruled the peninsula until that moment was now
completely changed and a new political game was about to begin. What they reported in their written
sources, though, comprised just a faded picture of a highly sophisticated tapestry of diplomatic relations,
based on kinship, common ancestry and shared values. Indeed, during the Archaic period (mid 7th to mid
5th century BC), the interactions within this mosaic, although not always peaceful, gave origin to such a
deep cultural and material affinity whose hypothetical lines between peoples are difficult for the historian
and the archaeologist to trace. In this complex framework, the mountainous landscape of the Apennines
plays a major role not only in defining territorial compounds but also in dictating necessities of defence
and control of economical resources. Indeed the harshness and the difficulties of a mountainous
environment ensure a general scarcity of resources and it also creates the basis for a strong competition
over the few exploitable land and resources. Hence, pivotal assets such as grazing land, mining ores and
trade routes became the focus of an intricate system of hillforts and outposts that covers, visually and
strategically, the entire Apennine route network.
This paper, through the case study of the settlement pattern of the Aterno Valley (Abruzzi),
focuses on the possibility of defining one or more fortification systems and to lead them back to cultural
and/or political entities active at the same time in the area under exam. Indeed, an enhanced warrior
ideology is highlighted by the widespread presence of weapons in grave assemblages, and testifies the
necessity to display (if not practice) violence in order to assert control over borders. The role of war and
of its display, then, becomes a pivotal one in defining not only territorial authority, but also in keeping
together the delicate and dynamic network of Central-Italian Archaic identi(es).
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10-12 mars 2021 – Campus Condorcet
La muraille est-elle une limite ?
Réflexions sur le rôle du rempart des colonies grecques d’Occident
LEROSIER Flore (Université de Tours, CeTHiS, Università degli studi di Salerno)
flore.lerosier[at]gmail.com
Apoikia – Organisation territoriale – Urban Studies – Colonisation – Muraille
En prenant appui sur les recherches sur le proasteion des poleis grecques, notre contribution propose
de revoir l’image de limite entre ville et campagne qu’a eue la muraille au sein de l’historiographie sur la
polis grecque.
La muraille est-elle une limite ? La réponse à cette question est nécessairement à la fois positive
et négative. Elle sépare le monde des morts et le monde des vivants et restreint l’accès à l’astu à certaines
populations. Néanmoins, elle ne semble pas entrer en jeu dans l’organisation de la polis, en raison de la
présence d’un espace intermédiaire entre astu et chôra, le proasteion (périurbain), à la fois intra muros et extra
muros d’après la définition d’Henri Tréziny. De plus, outre quelques exceptions, la plupart des étrangers
avaient accès à l’intérieur des murs, laissant ainsi cette limite relativement poreuse.
Nous proposons de revenir sur une idée qui n’est pas nouvelle : celle de l’image ambivalente de
la muraille qui ferme la polis tout en la laissant ouverte à l’extérieur. En particulier, nous nous focaliserons
sur les apoikiai de Grande Grèce et de Sicile. Ces exemples sont particulièrement pertinents dans le cadre
d’une étude sur le rôle du rempart. En effet, l’ensemble des espaces de la polis est délimité et défini dès sa
fondation. Pour certains cas, le tracé même de la muraille semble avoir été établi dès l’origine, même si
elle a été érigée ensuite. De plus, les rapports avec les populations extérieures, étrusques et italiques, ont
impliqué la nécessité pour les apoikiai de se défendre en se dotant de fortifications : l’organisation de la
colonie grecque prend donc en compte la présence indigène autour de la cité. Nous chercherons ainsi à
démontrer que la muraille ne forme pas un élément organisationnel de l’apoikia, bien qu’elle constitue un
élément essentiel de la ville, et nous tenterons de comprendre quelles populations avaient accès à l’astu
ou devaient rester en dehors des murs.
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Deuxième rencontre des jeunes chercheurs sur l’Italie préromaine
Dépasser la limite
Des murs et des hommes : essai de définition d’une communauté italique.
L’exemple des agglomérations fortifiées d’Apulie et de Lucanie
ANICETO Lucas (Labex Pasp, ArScAn, Université Paris Nanterre)
lucas.aniceto[at]laposte.net
Fortifications – Lucanie & Apulie – Communautés urbaines – Territoires – Historiographie
Depuis la parution du colloque de Venosa (2009), l’existence d’un phénomène urbain a bien été
mis en évidence au sein des sociétés indigènes de l’Italie méridionale. Ce processus, que l’on observe
parfois dès l’époque archaïque, prend toute son ampleur au cours de la période hellénistique avec
notamment l’émergence d’agglomérations fortifiées complexes. On assiste alors à la mise en place d’une
nouvelle manière de structurer et donc de penser l’espace. Les distinctions semblent se faire plus nettes
entre l’espace « urbain » et « rural », entre la sphère « publique » et « privée », entre le monde des vivants
et celui des morts. En confrontant deux expériences urbaines voisines mais rarement mises en discussion
– celles d’Apulie et de Lucanie –, le but de cette communication est moins de souligner ces nouvelles
réalités, ce que d’autres ont déjà fait, que d’en commenter les implications sociales.
Pour ce faire, nous avons choisi de revenir sur l’un des vestiges les plus marquants de ces
agglomérations : la fortification, souvent chargée d’une forte dimension symbolique et identitaire. La
charge sociale supposée de l’enceinte en fait alors un point de départ intéressant pour réfléchir à la
structure d’une communauté et aux relations entre ses membres. Peut-on la considérer comme une réelle
matérialisation des limites de la communauté et un indicateur de sa structure hiérarchique ? Joue-t-elle un
rôle dans la formation d’une cohésion sociale aux contours bien définis ou au contraire en est-elle un
élément de discontinuité ? On portera tout particulièrement notre attention sur les limites physiques de
l’agglomération et ses rapports avec « l’extérieur ». En filagramme se pose la question difficile de la relation
entre un site et « son » territoire, dans ses rapports d’appartenance, de complémentarité et de
subordination, mais aussi l’existence d’un mode de vie citadin qui romprait avec celui des campagnes.
L’enceinte est-elle le marqueur de la naissance d’une nouvelle communauté et un de ses moyens
d’expression privilégiés ? On examinera aussi les phénomènes de division spatiale au sein d’une
agglomération en mettant en discussion les composantes d’une même communauté de part et d’autre de
remparts internes. Y a-t-il là les indices d’une hiérarchisation sociale d’un espace commun ?
Sur ces questions, il est difficile de s’affranchir des modèles issus de l’historiographie antique et
moderne. Le vocabulaire urbain et les concepts de l’urbs et de la polis en sont les 2 figures incontournables.
Dans l’étude des sociétés italiques, ils forment tout à la fois un cadre analytique précieux et un carcan
dont il est difficile de s’extraire. En partant de l’enceinte, comme élément constitutif mais non exclusif
des villes italiques, cette communication propose d’apporter quelques éléments à la définition difficile
d’une communauté en pays lucanien et apulien. À travers la manière de concevoir la ville et d’envisager
la segmentation de l’espace urbain, il s’agira de saisir la portée sociologique des choix qui ont pu être faits.
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10-12 mars 2021 – Campus Condorcet
Boundaries and Frontiers in North Eastern Etruria:
Researching Community and Family Identity through Boundary Stones
ZEVIANI Camilla (University of Cambridge)
cz334[at]cam.ac.uk
Etruria – Boundaries – Romanization – Frontier – Identity
The investigation of boundaries as means for social and ethnic identity maintenance has been a
fairly popular topic in anthropological studies. In particular, the works of Mary Douglas and Fredrick
Barth have dealt with the necessity of establishing boundaries to maintain the reality in which humans
live. While Mary Douglas deals mainly with religions and rituals, and their use as instruments to define
the form of social structure and individual membership, Fredrik Barth focuses on ethnic boundaries, as
means by which one defines himself or herself in relation to others. Both authors deal with ascription
and the need to define key traits that support the establishment of boundaries that give origin to cultural
differentiation. These boundaries can be fairly fluid and are subject to permeability. The dichotomy
between individual identity and the public/ethnic one can be examined in ancient contexts as well. The
present work focuses on identity formation and negotiation, on an individual and public level, in North
Eastern Etruria, a frontier between the Etruscan cultural area and the ones of other central Italian
populations, as well as a land facing and handling the consequences of the rise of Roman power and
influence starting from the 3rd century BC
The Etruscan case is particularly interesting as the Etruscan frame of mind and world view was
already boundary oriented: the threat represented by “the other”, ignited by the Gallic invasions and
Rome’s rising military force stressed such traditional and embedded world views, encouraging powerful
northeast centres, in particular Perugia, Cortona and Fiesole, to invest in boundary construction to affirm
family and “national” identity against different realities, “the other”. We will see how these boundary
stones represented a “placebo” against the effects of Roman military advances, but also against the
identity crisis originated by the beneficial social and economic ties this area had with Rome. The stones
represented a symbol of long-lasting Etruscan identity, made of religious and cultural practices and
tradition, including the old land-owning system, where their sacredness was further highlighted by the
word tular.
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Dépasser la limite
Session 2
Territoire et altérité : les paysages de la
frontière
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10-12 mars 2021 – Campus Condorcet
La nozione di limiti nell’Italia repubblicana: le testimonianze epigrafiche
ESPAÑA CHAMORRO Sergio (IdEx - Ausonius, LaScArBx)
sergio.espana-chamorro[at]u-bordeaux-montaigne.fr
La sistemazione dei limiti è una questiona innata negli esseri umani. Si tende sempre a
differenziare ciò che è controllato da ciò che non è ancora stato dominato, una zona sicura rispetto a una
minaccia esterna. Per tale motivo la definizione di limite è una questione ricorrente in tutte le epoche. Si
è giunto ad affermare che i Romani fossero quasi ossessionati dallo stabilire limiti, con riferimento alla
mole di norme giuridiche esistenti sull’argomento e all’importanza che le fonti attribuivano ai limiti di
una comunità civica.
La definizione di suddetti limiti a Roma si esplicita in diversi modi, sebbene l’informazione più
cospicua derivi dai cosiddetti termini lapidei, i quali offrono cronologia specifica, magistrati coinvolti,
diversi aspetti giuridici relativi ai limiti stessi e alle parti interessate dai cippi di confine fissati. I lavori su
tali testimonianze sono numerosi. Tuttavia non è mai stata indagata l’origine di questa pratica epigrafica
tramite lo studio delle prime evidenze latine in Italia.
Lo scopo di questo intervento è quello di proporre un’analisi delle origini di tale uso epigrafico
paleoitalico nei diversi contesti linguistici e culturali dell’Italia preromana, così come quello di definire lo
sviluppo dell’epigrafia latina repubblicana e la creazione dei termini latini. Sebbene i reperti latini
repubblicani non siano numerosi, si attesta una documentazione abbastanza diversificata e ricca di
informazioni, sia dal punto di vista culturale, come da quello storico e giuridico.
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Deuxième rencontre des jeunes chercheurs sur l’Italie préromaine
Dépasser la limite
L’area di Temesa tra confini geografici e interazioni culturali
PERRI Margherita (Università della Calabria)
margherita.perri[at]unical.it
Temesa – Ausoni – Identità – Interazioni – Mediterraneo
Menzionata nel primo libro dell’Odissea quale emporio per lo scambio dei metalli, Temesa è
descritta come centro eminente del mondo indigeno italico, del quale i Greci sono attratti.
Fondazione ausone, successivamente colonizzata dagli Etoli dopo la guerra di Troia secondo le
notizie riportate da Strabone, le esigue fonti letterarie conservano memoria di una complessa leggenda.
Si narra, infatti, che uno dei compagni di Odisseo, giunto a Temesa, abusando dell’ospitalità degli indigeni,
recò violenza a una fanciulla del luogo. Lapidato e lasciato insepolto, si trasforma in un demone, metà
uomo e metà lupo, al quale i Temesani sono costretti a offrire un tributo fino all’aiuto del pugile locrese
Euthymos, che culmina con la conquista locrese del centro ausone. Questa leggenda sembra custodire
tutti gli aspetti di una contrapposizione tra realtà indigena e colonizzatori greci, della loro interazione e la
vicenda politica entro la quale si conclude.
Dalla ricerca archeologica, che si pone in un contesto geografico dell’Italia meridionale, delimitato
dai fiumi Oliva e Savuto, emerge una strutturazione di questo insediamento a partire dall’età del Bronzo
medio fino all’età romano-imperiale. Ma in particolare per quanto riguarda la sua fase più arcaica, Temesa
si dimostra frontiera e crocevia tra mondi differenti: ausone e greco, ausone e villanoviano, italico e
romano.
L’intento è quello di delineare l’articolazione dell’insediamento di Temesa, tra percezione antica
e percezione archeologica, tra prospettiva ellenocentrica e prospettiva autoctona. L’approccio della
ricerca è quello dell’interdisciplinarità tra lo studio delle fonti antiche e i dati che emergono dalle più
recenti ricerche archeologiche, ponendo l’attenzione sull’insediamento all’interno dell’interazione tra
spazio culturale greco e spazio culturale indigeno e delle loro caratteristiche. Si tenterà di ricostruire
l’assetto del centro ausone nelle sue prerogative politiche, religiose, economiche e sociali. Il contributo
affronterà lo studio dei limiti territoriali dell’antico insediamento, dei processi di trasformazione interna,
dei processi di interazione con altre realtà culturali e gli aspetti identitari della comunità autoctona nel
contesto del Mediterraneo occidentale.
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10-12 mars 2021 – Campus Condorcet
The Shifting boundary
Culture and settlement of the inner Apennines (7th to 5th centuries BC)
DOMINICI Corso Maria (University of Oxford)
corso.dominici[at]arch.ox.ac.uk
Etruscans – Umbrians – Landscape – Conflict – Exchange
This contribution aims at reconstructing the historical panorama of central inner Apennines
during the Archaic period, in the bigger picture of the coeval societal changes involving Etruria and
Umbria. Due to their morphology, the Apennines were arguably an actual source of fragmentation.
Mountain rifts, rivers, dales and narrow passes dividing the landscape in a sequence of small geographic
enclosures may have affected the ways societies had developed. However, the existence of cultural trends,
notably Apenninic, suggests a more complex reality. Arguably, the circulation of common cultural aspects
shared by Etruscans and Umbrians, as well as by other Italic peoples, may have been facilitated by one
mountain range, unifying the peninsula from North to South. I will address the two phenomena of
fragmentation and cultural exchange, in those more marginal areas deep within this mountain range, by
producing a settlement analysis based on the archaeological case-studies of Casentino (Upper Arno
Valley) and Valtiberina (Upper Tiber Valley) – for the most part unpublished. I will hypothesise how
Etruscans and Umbrians effectively developed different settlement strategies within these topographic
units during the time period. By tracing archaeologically these different ways of living the landscape I will
propose a historical reconstruction of a possible cultural boundary. Finally, I will show how this boundary
shifted in time along these valleys, finally reaching the Tiber river during the second half of the 6th c. BC.
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Deuxième rencontre des jeunes chercheurs sur l’Italie préromaine
Dépasser la limite
Surmonter les limites naturelles :
l'exemple des populations indigènes de la Basilicate
GARAGUSO Maria Pina (EPHE, AOROC, Napoli Federico II)
maria-pina.garaguso[at]etu.ephe.psl.eu
Basilicate – Rivières – Populations indigènes – Céramique – Vin
La Basilicate, une région du sud de l'Italie, apparaît comme une terre de forts contrastes
orographiques, dans laquelle les établissements ont été organisés en se conformant aux caractéristiques
territoriales. En particulier, cette région est caractérisée par une forte rugosité montagneuse et par cinq
rivières qui la traversent transversalement d'ouest en est. Elles ont toujours constitué des limites naturelles
mais, en même temps, des voies de communication privilégiées qui ont également permis aux populations
indigènes des zones plus internes d’entretenir de nombreuses relations avec les poleis de la côte ionienne.
Sur la côte, en effet, deux villes grecques avaient été fondées à l'embouchure des principaux
fleuves : Siris, entre les embouchures de l'Agri et du Sinni, et Metaponto entre celles du Bradano et du
Basento. Par suite de la fondation de ces villes, il est possible de suivre les itinéraires préférentiels pour
vérifier comment les objets grecs ont franchi la frontière de la chora et ont été intégrés au répertoire
indigène.
Dès la fin du VIIème siècle av. J.-C. il est possible de remarquer une interaction qui implique d'une
part l'adoption de formes grecques spécifiques, d'autre part le remaniement et l'imitation de ces dernières
par des artisans locaux, provoquant un bouleversement dans la production vasculaire locale. Ce sont
précisément les céramiques qui témoignent de ces premiers échanges et à la suite des itinéraires il est
possible de constater que, de manière significative, les premières zones intérieures impliquées dans ces
relations sont précisément celles près des grands fleuves qui relient l'arrière-pays à la côte ionienne.
Bien qu'il soit nécessaire de faire la distinction entre l'adoption d'un comportement grec et
l'introduction de matériel d'importation qui leur est lié, il est indéniable que, dans le monde italique, un
changement important se produit, bien perceptible dans les contextes funéraires. En fait, les premières
importations consistaient essentiellement en des coupes qui, en Grèce, étaient créées dans un but précis
: la consommation de vin.
Il est évident qu'en Basilicate les limites naturelles n'ont jamais constitué de frontières mais au
contraire favorisent les échanges avec les zones côtières, déclenchant un processus de grande interaction
culturelle.
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10-12 mars 2021 – Campus Condorcet
Session 3
Aux limites de l’échange :
circulations et hybridités matérielles
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Deuxième rencontre des jeunes chercheurs sur l’Italie préromaine
Dépasser la limite
Oltre il limite tra Sabini, Piceni e Umbri
VIRILI Carlo (Roma Sapienza)
virilicarlo[at]tiscali.it
LUCIDI Maria Rosa (Roma Sapienza)
rosellalucidi[at]hotmail.com
Cultura materiale – Dialettica – Elaborazione locale – Ibridismi – Sabina interna
Nella disciplina storica - archeologica la nozione di limite declinata nella sua accezione geografica
ha orientato la discussione sui confini dell’Italia preromana in senso politico-amministrativo, di
definizione delle identità etnica e di appartenenza territoriale. Tuttavia, categorie concettuali come
confine, etnicità e frontiera sembrano limitative rispetto alle prove poste dalle evidenze archeologiche ed
in particolare dall’analisi della cultura materiale che, dunque, tendono a sfumare e ridimensionare tali
definizioni perentorie.
In quest’ottica il contributo prende in considerazione una porzione di territorio, oggi compreso
nel Lazio interno e corrispondente in parte all’alta Sabina di età storica, posto tra i confini amministrativi
delle antiche regioni auguste, Picenum e Umbria. Un cantone dell’Italia centrale appenninica cui i recenti
scavi condotti dalla Soprintendenza territoriale e le ricerche portate avanti dagli scriventi hanno messo in
luce una serie di tracce archeologiche del popolamento delle valli intramontane, soprattutto sotto il profilo
funerario che possono contribuire al dibattito sulla definizione dei confini in quest’area.
I ritrovamenti riguardano tre aree funerarie cronologicamente collocabili tra il VII e il VI sec.a C.
collegate da un asse orografico che corre verso l’area nord-orientale adriatica: la prima è posta ai margini
della piana di Rieti, la seconda nell’altopiano di Leonessa, alle pendici del Monte Terminillo, e la terza
nell’alta valle del Tronto nell’altopiano di Amatrice. Le caratteristiche formali dei materiali rinvenuti,
evidenziano sia una vicinanza reciproca tra aree contermini, sia, anche se in minima parte, una propria
capacità di elaborazione locale. In questo quadro si inseriscono i rapporti con l’area tirrenica che creano
un’impatto sociale fatto di aggiornamenti culturali che interagiscono dialetticamente con gli antichi retaggi
locali. Il risultato di questa dialettica, sembra generare fenomeni di acculturazione ma allo stesso tempo
sembra accendere focolai di resistenza che si traducono in prodotti artigianali sia ibridati sia di netto
formalismo locale. In conclusione questa porzione interna di territorio appare come permeata da
un’apparente unità culturale con le aree contermini del Piceno meridionale e dell’Umbria meridionale pur
tuttavia con contrastanti divisioni che sono state solo in parte rispettate con la creazione dei confini delle
regioni augustee, interfacce di un certo spessore decise molto spesso non considerando a pieno
l’articolazione culturale del territorio.
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10-12 mars 2021 – Campus Condorcet
Nikosthénès et l’Etrurie : échanges et appropriations transculturelles
GARNERY Lucille (Paris 1, INHA)
lucille.garnery[at]orange.fr
Nikosthénès – Étrurie – Céramique - Échanges transculturels - Appropriations culturelles
Nos collections de céramiques attiques se sont formées à partir des découvertes faites dans les
nécropoles étrusques. Cet important mobilier des tombes étrusques des périodes archaïques et classiques
a longtemps été considéré par les collectionneurs et antiquaires comme de production locale. Au milieu
du XIXème siècle la Grèce a enfin été reconnue comme lieu de fabrication de ces objets, faisant alors
passer les productions étrusques au second plan. Pour autant, cette « confusion » passée reste révélatrice,
aujourd’hui, des liens étroits qu’entretenaient les ateliers athéniens avec l’Étrurie.
Cette communication s’interrogera sur les relations transculturelles entre Athènes et l’Étrurie, qui
ont longtemps été abordées en érigeant les productions athéniennes comme modèle à suivre1. A travers
l’étude du matériel céramique de l’atelier Nikosthénès, en activité entre la seconde moitié du VIème et le
premier quart du Vème siècle av. J.-C., nous nous poserons la question des phénomènes d’hybridation,
d’échange et d’appropriation réciproques des productions tant athéniennes qu’étrusques. Loin d’être des
clients passifs du commerce de céramique attique, les Étrusques y ont tenu une place particulièrement
importante, en témoignent certaines études récentes comme celle de S. Bundrick en 2019, développant
une vision très « étruscocentrée » de la production de céramique attique2.
Le potier Nikosthénès est connu pour avoir intégré à son répertoire des formes et des éléments
de décors d’origine étrusque inspirés de la céramique de bucchero mais aussi pour avoir eu des relations
commerciales privilégiées avec les cités étrusques de Cerveteri et Vulci. L’étude de ce matériel nous ouvre
à plusieurs problématiques. Par l’analyse de certaines formes et décors nous nous questionnerons sur les
échanges de savoir-faire en Méditerranée pour mettre en lumière que les imitations et adaptations se sont
faites dans les deux sens. Nous nous intéresserons ensuite à la distribution des vases de Nikosthénès et à
la question des marchands pour tenter de comprendre comment ces éléments étrusques sont parvenus,
dans les ateliers athéniens, à influencer leur visée commerciale. Enfin nous analyserons le phénomène de
réappropriation de forme, de technique et de thèmes iconographiques typiquement athéniens par les
populations étrusques pour les intégrer dans leur culture matérielle et symbolique.
1
2
« Athénocentrisme »
S. Bundrick, 2019, Athens, Etruria and the Many Lives of Greek Figured Pottery.
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Deuxième rencontre des jeunes chercheurs sur l’Italie préromaine
Dépasser la limite
Le sanctuaire de Vacuna à Montenero Sabino, loc. Léone (Rieti) à l’aube de la
conquête romaine : une culture matérielle entre traditions locales et importations
MOTTA Lucie (ArAr-MOM)
lucie.motta[at]gmail.com
Sanctuaire – Sabine – Culture matérielle – Montenero Sabino – Échanges
Les opérations archéologiques conduites depuis 2019 sur le sanctuaire de Vacuna – une des
principales divinités du territoire sabin – à Montenero Sabino (loc. Léone) dans le cadre du projet
VACUNA de l’université Lumière Lyon 2 dirigé par le professeur A. Borlenghi ont révélé une occupation
de près de huit siècles, entre le début du IIIème s. av. n.è. et le Vème s. n.è. Parmi les différentes structures
mises au jour, une grande fosse – la fosse 22 – datée autour de la fin du IIIème s. av. n.è. a retenu notre
attention bien qu’elle n’ait été dégagée que de moitié. Elle a en effet livré un abondant mobilier céramique
ainsi que de quelques terre cuites votives et architecturales, fragments de métal et ossements animaux.
L’assemblage céramique – composé quasi exclusivement de céramiques à vernis noir et de céramiques
communes à feu – présente un faciès des plus intéressants, à la frontière entre des traditions locales,
encore peu connues en Sabine interne en raison du manque de confrontations dû à la quasi-absence de
sites de références dans un périmètre géographique proche, et des importations romaines nettement plus
connues et diffusées. En effet, si la quasi-totalité des céramiques à vernis noir semble être issue des ateliers
romains ou péri-romains des petites estampilles et permet de noter que les contacts avec l’Urbs sont assez
forts alors que la zone n’est qu’à peine incluse dans le giron romain, il en est tout autrement pour la
céramique commune qui présente un répertoire spécifique et bien marqué, probablement régional, voire
local au vue des confrontations effectuées avec le matériel du sanctuaire de Monteleone Sabino. La
communication envisagée aura donc pour but de présenter les premiers résultats d’une enquête typochronologique sur les céramiques du IIIème s. av. n.è. en Sabine interne mais aussi d’aborder les questions
relatives aux échanges entre les deux Sabines, interne et tibérine, mais aussi avec les zones limitrophes
romaines, falisques et étrusques.
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10-12 mars 2021 – Campus Condorcet
Limiti geografici e culturali, le frontiere del popolo Sabino
SOLAZZO Rita (Paris 1)
rita.solazzo[at]libero.it
Sabini, Frontiere, Italia centrale, Tevere, Età del Ferro
La Sabina è stata abitata fin dall’epoca preistorica come lo attestano i resti di insediamenti umani
(60.000-30.000 a.C), e ha proseguito con una lenta evoluzione. Elemento decisivo di questa è stata la
vicinanza con il fiume Tevere e i suoi affluenti che la condussero all’affermazione nei secoli. I gruppi di
questa culturale si stanziarono in Italia centromeridionale adriatica, in prossimità della valle del Tevere ad
est Rieti, Armiternum e ad ovest Cures Sabini e Eretum. L’importanza che ricopre il Tevere è
determinante nello sviluppo della suddetta popolazione italica delimitata ad est dai monti sabini, e a nord
e a sud da i due emissari della riva dei fiumi il Nera e l’Aniene, ciò in quanto collega la Sabina con l’Etruria
meridionale e l’Italia centrale attraverso un sistema vie di comunicazione. Questa particolare posizione
geografica della Sabina spiega le varie realtà culturali presenti risultato di contatti e trasmissioni di modelli
provenienti da popolazioni confinanti.
Il popolo Sabino è conosciuto soprattutto per l’importanza che ha avuto nella formazione della
civiltà romana; ma al di là di questo incisivo episodio storico essa ha una propria identità non
propriamente legata al Romani. Si tratta di una società che come dimostra la documentazione
archeologica ha intensi scambi culturali con il versante adriatico (l’area capenate, faliscae e umbra) e con
l’Etruria meridionale con le quali esporta i prodotti manufatti, per importandone altri. Pertanto i limiti
geografici vengono oltrepassati e dalle frontiere vengono assimilati modelli e tipologie di strutture di
abitato. È una società organizzata a carattere gentilizio che raggiunge un alto livello di ricchezza visibile
nelle tombe principesche (Colle del Forno e Monteleone di Spoleto) e nel culto degli antenati (Lucus
Feronia, o Vacuna).
Tale analisi ha lo scopo di identificare le influenze nella cultura materiale sabina delle culture vicine
geograficamente all’area interessata, quali Piceni, Latini, Umbri, Sanniti, Etruschi. Si intende agire nel
seguente modo: in primo si identificano gli elementi peculiari ricorrenti sia delle strutture abitative che
nella cultura materiale dell’area sabina tra l’VIII secolo a.C. e il II secolo d.C., in secondo si mettono in
risalto i caratteri che si considerano acquisiti dall’esterno rispetto a quelli locali. Le evidenze archeologiche
che si porranno a confronto nella cultura materiale, nell'architettura e nella lingua, mostrano come
dovevano esistere contatti e trasmissioni di modelli culturali tra gli insediamenti sabini e le popolazioni
sistemate in frontiera.
Un esempio può essere l'uso di disporre le tombe a circolo con o senza tumulo, oppure la
produzione di vasellame fittile, armi e oggetto d'ornamento. Si può inoltre citare il ritrovamento in Sabina
di forme buccheroide di tipo etrusco, mentre il vasellame bronzeo mostra delle somiglianze ai tipi dell'area
volsinese. Infine la scrittura è basata sull'alfabeto etrusco.
Per concludere le prospettive di questo lavoro volgono a riconoscere l’ascendenza dei limiti
geografici nella cultura sabina; ovvero quanto le frontiere geografiche sono in effetti mantenute all’interno
del gruppo sociale, oppure se si tratta solo di barriere non effettivamente « attive ».
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Deuxième rencontre des jeunes chercheurs sur l’Italie préromaine
Dépasser la limite
Limites visibles/invisibles : réflexions sur l’importation
et la consommation de céramique corinthienne en Étrurie
MARTON Andras (EPHE)
saxamus[at]gmail.com
Céramique corinthienne – Archéologie d’Étrurie – Importation des vases grecs – Commerce archaïque
L'exportation des vases corinthiens a subi des changements et des fluctuations dans le temps et
dans l'espace. Certaines formes, telles que les vases à onguents (aryballes, alabastres, amphorisques, etc.)
étaient principalement vendues comme matériaux d'emballage. Leur distribution montre, en grande
partie, les limites des régions où la demande d’onguents corinthiens était forte, celles dans lesquelles ils
étaient utilisés pour le quotidien ou bien impliqués dans les pratiques funéraires, enfin, les secteurs où ils
étaient populaires comme offrandes dans les sanctuaires. Les formes liées au vin (cratères, olpés,
œnochoés, amphores de table, cotyles et coupes) pourraient également être directement liées au
commerce du vin, mais elles pourraient aussi avoir été exportées indépendamment tout comme les
nombreux vases peints corinthiens (pyxides, assiettes ...).
Selon les lieux, les clients recherchaient des formes différentes et n’avaient pas toujours les mêmes
préférences en matière de décors. Les changements (parfois très rapides) des habitudes de la communauté
des acheteurs ont eu un impact sur les ateliers de potiers et sur les commerçants qui distribuaient leur
production. Dans certains cas, des schémas particuliers peuvent être observés dans la distribution des
productions de certains peintres et de certains motifs, indiquant que les ateliers correspondants étaient
en contact étroit avec les commerçants livrant dans telle ou telle région. Il est arrivé que des
peintres/ateliers produisant la même forme se soient « partagé » les marchés et une limite est visible entre
les régions servies par des ateliers différents. Par exemple, jusqu'à présent, la distribution de la production
du Peintre du Vatican A73 (un peintre productif de la période Protocorinthienne tardive), est limitée à
l'Étrurie, plus précisément, à Cerveteri.
Ma contribution vise à explorer ces limites visibles et invisibles à travers l’étude de certaines
formes (cratères, amphores, alabastres fusiformes, etc..) et certains peintres et ateliers présents sur le
marché en Étrurie afin de mieux comprendre la production et la commercialisation des vases grecs à
l’époque archaïque et l’interaction entre producteurs/commerçants et leurs acheteurs.
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10-12 mars 2021 – Campus Condorcet
Session 4
Au-delà du réel : passer d’un monde à l’autre
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Deuxième rencontre des jeunes chercheurs sur l’Italie préromaine
Dépasser la limite
Au seuil des mondes :
la face gorgonéenne dans l’imaginaire funéraire étrusque du VIIème siècle av. J.-C.
MAZET Christian (EFR)
christian.mazet[at]efrome.it
Étrurie – Gorgone – Liminalité – Mort – Masque
Mentionnée à la fois dans l’Iliade – ornant l’Égide de la déesse Athéna (V. 738-742) et le bouclier
d’Agamemnon (XI. 32-37) – et dans l’Odyssée comme une gardienne du domaine de l’Hadès (XI, 633635), la face de la gorgone est une figure mythologique des marges, un visage-masque autant repoussant
que médiateur, entrée dès le VIIème siècle avant notre ère dans le répertoire des imagiers méditerranéens.
En évaluant la notion de « limite » dans son acception métaphorique, cette communication propose
d’analyser la présence du gorgonéion au sein des contextes funéraires orientalisants de l’Étrurie méridionale,
notamment dans les nécropoles de Cerveteri, Véies et Tarquinia. Il s’agira ainsi d’interroger la fonction
symbolique de l’image dans la tombe, représentée de manière isolée (urne cinéraire de la nécropole de
Monte Michele à Véies ; masque corinthien en bronze du tumulus de San Paolo à Cerveteri) ou bien dans
le cadre de programmes iconographiques plus développés sur quelques créations locales de céramique
peinte ou de bucchero nero. Ces dernières, associant le prosôpon gorgonéen à une scène singulière de danse
armée (Amphore de Würzburg attribuée au Peintre de l'Heptacorde), à des frises animalières et
fantastiques (oenochoai cérétaines du Louvre et de la nécropole de Monte Abatone ; canthare de
Sterrantino alle Arcatele) ainsi qu’à d’autres thèmes mythologiques comme la prothésis d’Achille (Olpé
cérétaine de Bruxelles, ancienne collection Meester de Ravenstein), illustrent l’intégration négociée d’un
imaginaire grec au sein des croyances religieuses étrusques. La cité de Cerveteri, particulièrement ouverte
aux échanges méditerranéens, a sans doute joué un rôle de premier ordre dans ce processus de
transmission.
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10-12 mars 2021 – Campus Condorcet
Masculin/Féminin dans la culture étrusque : un cas limite
PÉRARD Sophie (Sorbonne Université-Editta)
soperard[at]gmail.com
Étrusques – Parure – Masculin – Féminin – Genres
Cette contribution se propose d’interroger la fonction, ou plutôt le fonctionnement de la parure
en contexte étrusque.
Le système de la parure n’est pas seulement un système symbolique, il est un système dynamique
actif : il ne fait pas que signaler un statut quel qu’il soit, il le licite et le sanctionne.
Force est de constater que la parure intervient dans des étapes précises de la destinée humaine,
liées à ses métamorphoses, dans tous les moments de transformation du corps, qui correspondent à des
changements de statuts (rites de passage) : autant de limites à franchir…
En outre, si l’on fait le bilan de la modalité des usages de la parure, révélant un véritable système
en harmonie avec la cosmologie étrusque, on observe un fonctionnement spécifique, dont l’un des points
saillants serait une indétermination de genre : hommes et femmes ont en partage les mêmes éléments,
pour la plupart d’entre eux. On constate, en effet, que les vases en céramique contenant des huiles
parfumées ne discriminent pas les genres. Pour les vêtements, on n’observe pas la présence de pièces
spécifiquement féminines ou masculines, notamment les vêtements typiquement étrusques, telles la
tebenna ou la lacerna. Les calcei repandi, comme les sandalia conviennent aux deux genres, ainsi que le tutulus,
qui, à Rome, est une prérogative matronale. Pour les objets « marqueurs de sexe » une remise en cause
doit être faite : ni le miroir, ni le strigile ou le rasoir, en contexte funéraire, ne permettent de discriminer
le genre du défunt. En outre, hommes comme femmes peuvent se teindre les cheveux et s’épiler le corps.
Les bijoux, en revanche, sont plus spécialisés. Toutefois, la bulla dans ses diverses modalités convient aux
hommes comme aux femmes, ainsi qu’aux enfants et aux animaux.
Or, cette spécificité méconnaît une des fonctions essentielles de la parure en termes sociaux, celles
de la différentiation des genres.
Ainsi, on observe que le masculin et le féminin ne semblent pas fonctionner dans un système
d’oppositions, mais de conjonction asymétrique. Nous nous proposons donc de revenir sur cette
hypothèse où les limites masculin/féminin obéiraient à des normes spécifiques.
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Deuxième rencontre des jeunes chercheurs sur l’Italie préromaine
Dépasser la limite
« Femmes à la tombe » :
à propos des rôles féminins dans les scènes funéraires italiotes
BIÈVRE-PERRIN Fabien (Marie Curie Fellow – Centre Jean Bérard / CNRS)
fabien.bievre-perrin[at]efrome.it
Grande Grèce – Iconographie – Funéraire – Gender studies – Humanités numériques
Les figures féminines sont nombreuses dans la riche iconographie funéraire italiote, notamment
dans la peinture de vase. Souvent majoritaires dans les scènes dites « à la tombe », elles participent parfois
à des événements que l’on qualifierait aujourd’hui de non-mixtes. Cette situation dénote le rôle
prééminent des femmes et du féminin dans cette étape importante des rituels funéraires et de la vie de la
cité. Il semble qu’à ce moment précis, le rôle des hommes soit dispensable ou du moins qu’il n’y ait rien
qu’un homme fasse qu’une femme ne puisse faire elle-même. D’autres figures féminines accompagnent
les défunts dans ce moment de basculement, durant lequel les limites entre monde des vivants et monde
des morts chancellent et se troublent. Des figures monstrueuses et hybrides se rendent alors aux abords
des deux mondes. Outre Méduse, on identifie ainsi plusieurs femmes ailées auprès des tombes. Celles-ci
ne sont pas menaçantes pour les défunts, et surtout les défuntes, elles ont au contraire pour principales
missions de les guider et de les protéger. Ici encore, le féminin paraît jouer un rôle à part entière
puisqu’Hermès assure par ailleurs ce rôle psychopompe ; une certaine complémentarité des acteurs est
donc à envisager.
Cette recherche s’appuiera notamment sur des analyses quantitatives précises menées sur
plusieurs centaines de représentations. Trois dispositifs conçus dans le cadre du projet européen
Feminicon seront exploités conjointement : une plateforme de publication de données Omeka S
rassemblant la documentation, un langage en TomL permettant de décrire les scènes figurées et une série
de scripts R-Markdown. Conçus dans l’esprit de l’open access, ces dispositifs sont destinés à être utilisés
dans le cadre d’autres projets de recherche, tant sur le matériel archéologique et les représentations
italiotes que dans d’autres régions ou à d’autres périodes.
This project has received funding from the European Union's Horizon 2020 research and innovation programme
under the Marie Sklodowska-Curie grant agreement No 891118.
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10-12 mars 2021 – Campus Condorcet
Des miniatures votives aux miniatures funéraires dans le Latium archaïque :
une catégorie de mobilier symbolique multi-fonctions
WALL Euan (Paris 1, INHA)
euan.wall[at]univ-paris1.fr
Céramique — Funéraire — Latium — Miniatures — Votif.
Les dépôts votifs du Latium archaïque au VIème siècle av. J.-C. sont caractérisés par la présence de
céramiques miniatures : ollae, bols, puisoirs3… On attribue généralement à ces céramiques miniatures
une fonction votive, de don à la divinité. Or, les mêmes types se retrouvent, avec une fréquence moindre
mais perceptible, dans les tombes latiales de la même époque4, celles-là mêmes qui représentent, selon
une expression consacrée de Giovanni Colonna, un « aspect obscur » du Latium archaïque5.
En effet, ces tombes romaines et latines du VIème et du Vème siècle av. J.-C. sont non seulement
très rares (on en connaît moins de 150 pour les deux siècles dans toute la région), mais aussi très pauvres
en mobilier, surtout par rapport à celles l’époque orientalisante, antérieure : beaucoup n’ont même aucun
mobilier6. Dans ce contexte, il n’est pas anodin que le mobilier miniature figure en bonne position parmi
le petit nombre d’objets déposés dans ces tombes. De fait, les trousseaux funéraires complets de l’époque
orientalisante, avec notamment des services de banquet7, sont ainsi remplacés par un mobilier à valeur
surtout symbolique.
Cette valeur de remplacement des objets miniatures a été théorisée pour le domaine votif
notamment par Jean-Paul Morel, qui y voit notamment une manière d’honorer une divinité par une
offrande aussi peu coûteuse que possible8 ; ce remplacement est associé à une valeur de l’objet comme
lié plutôt au signifié qu’au signifiant, à ce qui est suggéré par l’objet plutôt qu’à sa valeur propre. Ces
objets sont déposés dans des tombes latiales au moment même où on arrête d’y déposer des objets qu’on
peut voir comme réellement utiles, ceux du trousseau.
L’étude des vases miniatures du Latium, qui franchissent ainsi la limite entre la sphère votive et
la sphère funéraire, est ainsi en mesure d’éclairer les mécanismes religieux et de croyance qui sous-tendent
les pratiques funéraires austères du Latium des VIème et Vème siècle av. J.-C., une période elle-même de
transition politique, tout en interrogeant les fonctions et les sens que peuvent revêtir ces céramiques
miniatures, objets symboliques qui semblent pouvoir remplir plusieurs fonctions souvent séparées : un
don aux dieux d’une part, un accompagnement pour les défunts de l’autre.
Gilda Bartoloni . « I depositivi votivi di Roma arcaica, alcune considerazione ». In : Scienze dell’antichità 3-4 (1989-1990), p.
747-759.
4 Idem, « I depositivi votivi di Roma arcaica, alcune considerazione », op. cit. ; Maria Cataldi Dini . « Prima campagna di scavo
nella necropoli di Ficana (Acilia, Roma) ». In : La parola del passato 32 (1977), p. 325-326.
5 Giovanni Colonna . « Un aspetto oscuro del Lazio antico : le tombe del VI-V secolo a.C. » In : La parola del passato 32 (1977),
p. 131-165.
6 Alessandro Naso . « L’ideologia funeraria ». In : La Grande Roma dei Tarquini. Sous la dir. De Mauro Cristofani . Rome :
L’Erma di Bretschneider, 1990, p. 250-251.
7 Sarah Lea Willemsen . « Into the light. A study of the changing burial customs at Crustumerium in the 7th and 6th centuries
BC ». Thèse de doctorat. Rijksuniversiteit Groningen, 2015.
8 Jean-Paul Morel . « Ex-voto par transformation, ex-voto par destination (à propos du dépôt votif de Fondo Ruozzo à Teano)
». In : Mélanges Pierre Levêque. T. 6 : Religion. Annales littéraires de l’Université de Besançon 463. Besançon : Université de
Franche-Comté, 1992, p. 221-232.
3
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Deuxième rencontre des jeunes chercheurs sur l’Italie préromaine
Dépasser la limite
Session 5
Déconstruire, reconstruire les limites :
questions de méthodes
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10-12 mars 2021 – Campus Condorcet
La limite entre orphisme et pythagorisme en Italie préromaine et le problème du
terme « orphico-pythagoricien »
VOISIN Corentin (Université de Strasbourg, Archimède)
corentin.voisin[at]etu.unistra.fr
Orphisme – Pythagorisme – Orphico-pythagoricien – Archéologie de l’Italie préromaine – Historiographie
Lors des séminaires napolitains relatifs à l’orphisme et au pythagorisme à la fin du siècle dernier,
D. M. Cosi revenait sur le terme orphico-pythagoricien dont l’usage a été fréquent dans la bibliographie
du XXème siècle. Le chercheur italien considérait alors que son emploi, encore fréquent peu de temps
avant sa communication, tendait à brouiller les limites entre deux phénomènes différents et représentait
un véritable danger épistémologique. Force est de constater que malgré ces avertissements, plus de vingt
ans plus tard, le terme reste encore bien enraciné dans la recherche et continue d’être employé par les
spécialistes.
Pourtant, les nombreux travaux sur l’orphisme et le pythagorisme entrepris récemment ont
progressivement éclairci les difficultés historiques et identifié les traits saillants de chacun des
phénomènes. Malgré ces efforts épistémologiques, on continue à employer l’adjectif orphicopythagoricien pour de multiples raisons, dont certaines remontent à la fin du XVIIIème siècle. Il importe
donc de bien marquer une séparation entre ces deux mouvements. Cette remarque vaut notamment pour
l’interprétation en archéologie qui a connu une diffusion importante du concept orphico-pythagoricien
pour l’étude de contextes particuliers en Italie méridionale et étrusque.
L’enjeu sera donc de comprendre pourquoi le terme orphico-pythagoricien n’est pas opérant pour
étudier certains ensembles archéologiques de l’Italie préromaine. Il s’agira tout d’abord de proposer une
définition de l’orphisme et du pythagorisme de manière à énoncer clairement la diversité des deux
phénomènes. Puis, un bilan historiographique permettra de saisir comment s’est construit le concept
orphico-pythagoricien et ce qu’il recouvre. Enfin, il s’agira de montrer que ce vocable imprécis et limitant
pose un certain nombre de problèmes dans l’interprétation archéologique en Italie préromaine et de
proposer des pistes pour remédier à ces difficultés épistémologiques.
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Deuxième rencontre des jeunes chercheurs sur l’Italie préromaine
Dépasser la limite
L’apport des sources anciennes de la Renaissance à l’étude des collections :
le cas de l’urne n. 108 du Musée Guarnacci de Volterra
LABREGÈRE Julie (Université de Tours)
julie.labregere[at]univ-tours.fr
Art étrusque – Histoire des collections – Archives – Iconographie – Renaissance.
Notre contribution s’appuiera sur des recherches menées lors de la rédaction d’une thèse de
doctorat soutenue en décembre 2019 et intitulée « La redécouverte de la langue étrusque à la Renaissance
: archéologie et épigraphie (1450-1600) ». Nous souhaiterions revenir sur un dossier qui nous semblait
pouvoir correspondre au thème de l’appel à communication proposé du point de vue épistémologique,
même si de prime abord il peut ne sembler avoir qu’un faible rapport avec l’idée de la frontière et de son
dépassement.
Nos recherches nous ont amenés à étudier un objet actuellement conservé au Musée Guarnacci
de Volterra : il s’agit d’une urne cinéraire étrusque en albâtre qui appartient à une typologie courante dans
la production de Volterra (n. 108). Elle est décorée, sur sa face avant, d’un bas-relief figuré représentant
un cavalier, la tête couverte d’un drapé, accompagné de personnages à pied. L’iconographie, attestée par
d’autres urnes, évoque le voyage du défunt vers l’au-delà, dans l’acte du franchissement de la limite entre
les deux mondes.
Sa trace dans les inventaires et les archives indique une origine inconnue. Cependant, une lettre
datant de 1466 rédigée par Antonio Ivani da Sarzana, publiée par John R. Spencer en 1966 puis par Nancy
Thomson de Grummond en 1986, rapporte la découverte d’une tombe étrusque et de son mobilier sur
les terres de l’abbaye de San Giusto à Volterra. Elle donne une description détaillée du décor figuré d’une
urne très similaire à l’urne n. 108 du musée Guarnacci. Au terme d’une enquête à partir des différents
documents d’archives sur l’objet et d’une analyse iconographique minutieuse, nous tenterons de
démontrer que le texte d’Antonio Ivani, correctement lu et interprété, permet d’identifier le contexte
archéologique de découverte d’un objet dont l’origine avait été oubliée depuis plusieurs siècles. Nous
souhaitons ainsi montrer l’apport des archives de la Renaissance, précédant la naissance de l’archéologie
proprement dite et de l’élaboration des premiers inventaires, à notre connaissance des collections, tout
comme la nécessité d’élaborer de nouvelles clés de lecture de ces sources anciennes. Cette approche exige
de dépasser les limites de la recherche dans les archives, remontant rarement au-delà du XVIIIème siècle,
pour s’intéresser à des documents n’appartenant pas à proprement parler à la littérature archéologique et
dont le recensement systématique est encore entièrement à établir.
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10-12 mars 2021 – Campus Condorcet
Crossing the lines of tradition; innovative building techniques in Early Iron Age
and Orientalising period Etruria and their stimuli
MILLER Paul (WestLand Resources, Inc.)
p.miller[at]ed-alumni.net
Etruscan – Proto-historic architecture – Built environment – Behaviour – Agency
With regard to the rise of the Etruscans in pre-Roman Italy, scholars often note the prominent
transformation in architecture between the ninth and sixth centuries BC as a key indicator of a changing
society. Within the span of a few generations, provincial round and elliptical capanne of timber, wattleand-daub, and thatch appear to be replaced by more urbane rectangular stone and terracotta-tiled
buildings. The proposed reasons for such a transformation have gradually shifted for more than a century,
with the agency of the Etruscans themselves moving closer to the fore. Thus, explanations touting
cultural (and sometimes literal) colonisation – wherein the artisans of Greece, Ionia, or, more-broadly,
“the Orient”, civilised the architecture of central Italy – have been replaced by more nuanced discussions
of Etruscan participation in the artistic trappings of pan-Mediterranean élite culture. Despite the renewed
focus on Etruscan agency, external forces still play an integral part in defining the architectural transition.
Adoption and adaptation of foreign building techniques, such as ashlar masonry and, especially, terracotta
tiling, seem to be part of a natural trajectory of structural improvement, a phenomenon of prejudice
Buchsenschutz (2001) recognises in European thought from Vitruvius to the nursery story of the three
little pigs.
Certainly, the adoption/adaptation of external construction techniques influenced Etruscan
architecture, but not necessarily because they were inherently superior. In many ways, the traditional
techniques employed in central Italy for centuries were sufficient, if not better suited to their environment
than those from elsewhere. Tradition, too, tends to act as a boundary in construction and edification of
style – if the technique ain’t broke, then don’t fix it. So, why would an Etruscan builder of the sixth
century decide to cross the proverbial lines laid down by forebears and adopt new building styles? This
paper examines the role of individual and group behaviour in creating the built environment, as well as
what spurs a builder to forsake tradition and innovate new ways of construction.
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Deuxième rencontre des jeunes chercheurs sur l’Italie préromaine
Dépasser la limite
Hoc Saxsum: Exploring the Private Side of the Tomb of the Scipios
TUTTLE Darcy (Berkeley, University of California)
darcytuttle[at]berkeley.edu
Tomb of the Scipios – Scipio Barbatus – Sensory archaeology – Roman expansion – Etruscan tombs
The Tomb of the Scipios is perhaps the only instance where we seem to have, as Nicola Terrenato
has recently pointed out, "the actual voices of the people who turned the small Roman state into a world
power."9 The tomb is the starting point of many introductory and popular accounts of the development
of Roman expansion, elite identity, virtus, and of the construction of “Roman-ness” more broadly. The
exemplarity of the Tomb of the Scipios has been the subject of many studies addressing questions of
monumentality, elite competition, and Roman Republican burial practice.
Although the public impact of the tomb has been widely researched, similar attention has not yet
been devoted to the private aspects of Scipionic experience. The multifaceted nature of the tomb meant
that it created different experiences within its varied audiences (public and private, Roman and nonRoman, living and dead). But the main audience at which it was aimed was always the Cornelii Scipiones
themselves and reconstructing this private experience of the tomb is fundamental to understanding the
tomb as a whole.
This paper will take a sensory archaeology-informed approach to break down assumptions about
the tomb’s Roman exemplarity and situate the Scipios within a broader Italian context. It will explore
how the Scipios constructed a distinct familial identity and sense of history for themselves through active
interaction with the deceased. Ultimately, it will define interior of the tomb as a place of revivification,
where the past was constantly being rearticulated and reworked.
Nicola Terrenato, The Early Roman Expansion into Italy: Elite Negotiation and Family Agendas (Cambridge: Cambridge
University Press, 2019), 3-4.
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10-12 mars 2021 – Campus Condorcet
Organisateurs
BAYLÉ Anne-Lise
Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, ED 112, ARSCAN, AOROC
Anne-Lise.Bayle[at]univ-paris1.fr
JAILLET Martin
EPHE-PSL, ED 472, AOROC
martin.jaillet[at]ephe.sorbonne.fr
Comité scientifique
BRUN Patrice (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ARSCAN, AOROC)
CICOLANI Veronica (CNRS, AOROC)
CIFANI Gabriele (Roma Sapienza, AOROC)
DE CAZANOVE Olivier (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ARSCAN)
GAGNOL Laurent (Artois, PRODIG)
LOVERGNE Edwige (AOROC)
VERGER Stéphane (EPHE, AOROC, MNR)
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