Vitraux

English version, for French version see below:

At first glance, it may seem strange to compare the views and ideas of two personalities whose lives are separated by almost 1000 years: on the one hand Abbot Suger (1081–1151), on the other Henri Matisse (1869). –1854). It is not only a huge gap that separates them, but also their function and position in society. Suger, educated at the age of ten at the Abbey of Saint-Denis, had as his classmate Louis Capet, crowned King of France in 1108. Suger became secretary to Abbot Adam of Saint-Denis and subsequently also adviser to the king. In 1122, elected Abbot of Saint-Denis, Suger was not only the personality with the greatest ecclesiastical power in France, but much more the one who had, after the king himself, the greatest political influence in the kingdom. The extension of the church of Saint-Denis earned him the reputation, not of having invented the Gothic style, but of having systematized it as well as of having made use of the stained glass in a way hitherto unknown by its resplendent and innovative effect. Henri Matisse was, in his time and for his generation, a key figure who, along with Pablo Picasso, was one of the greatest artists. Judging from his artistic career, it was not clear that towards the end of his life he devoted himself to stained glass. But when the chapel of Notre-Dame-du-Rosaire was created (1947/1952) in Vence, it was nevertheless this artistic medium that triggered a whole process that led to the design and construction of this building. As a neophyte in the matter, he had to fight against ungrateful materials, until he succeeded in imposing his will and his artistic vision on them.

French version:

De prime abord, cela peut sembler étrange de comparer les vues et les idées de deux personnalités dont les vies sont séparées par presque 1000 ans : d’un côté l’Abbé Suger (1081–1151), de l’autre Henri Matisse (1869–1854). Ce n’est pas seulement un immense intervalle qui les sépare, mais également leurs fonction et position dans la société. Suger, éduqué dès l’âge de dix ans à l’Abbaye Saint-Denis, avait comme compagnon de classe Louis Capet, couronné roi de France en 1108. Suger devint secrétaire de l’abbé Adam de Saint-Denis et par la suite également conseiller du roi. En 1122, élu abbé de Saint-Denis, Suger n’était pas seulement la personnalité avec le plus grand pouvoir ecclésiastique en France, mais bien plus celui qui avait, après le roi lui-même, la plus grande influence politique dans le royaume. L’agrandissement de l’église de Saint-Denis lui valut la réputation, non pas d’avoir inventé le style gothique, mais de l’avoir systématisé ainsi que d’avoir fait usage du vitrail d’une façon jusqu’alors inconnue par son effet resplendissant et novateur. Henri Matisse était, en son temps et pour sa génération, une personnalité phare, qui comptait, avec Pablo Picasso, parmi les plus grands artistes. Si l’on en juge d’après sa carrière artistique, il n’était pas évident qu’il se consacrât vers la fin de sa vie au vitrail. Mais lors de la création de la chapelle de Notre-Dame-du-Rosaire (1947/1952) à Vence, ce fut pourtant ce médium artistique qui déclencha tout un processus qui mena à la conception et à la construction de cet édifice. En tant que néophyte en la matière, il dut se battre contre les des matériaux ingrats, jusqu’à ce qu’il réussisse à leur imposer sa volonté et sa vision artistique.

Certains ouvrages qui traitent du vitrail font référence à des artistes du XXe siècle. Mais, alors que, dans le champ de l'art contemporain, de nombreux artistes ont reçu des commandes de vitrail pour des sites majeurs, à l'exception de ceux de Raynaud et de Soulages, ces travaux n'ont fait l'objet d'aucune autre publication. Traitant du vitrail de 1975 à nos jours, notre livre veut combler cette lacune. Par leur diversité et la prodigieuse inventivité dont elles témoignent, la majorité des réalisations de ces artistes est en totale adéquation avec les architectures et renouvelle le questionnement très ancien sur la relation de l'esthétique et du sacré, et celle de l'architecture et de la lumière. Ce livre examine le regard porté par des artistes contemporains sur la lumière dans l'architecture sacrée ainsi que leur lecture de la lumière comme métaphore, la nécessité où ils se sont trouvés de repenser les techniques mêmes du vitrail et du verre, l'inscription du travail de ces artistes contemporains dans l'espace-temps d'une architecture patrimoniale et donc le dialogue qui en résulte entre art contemporain et patrimoine. D'autre part, si l'on considère la problématique centrale de " l'in situ " dans l'art contemporain, et le traitement singulier de la question du temps dans l'espace même de l'œuvre, il est intéressant de savoir comment des artistes, aujourd'hui se mesurent à une architecture (monastique ou séculière) inscrite dans la longue durée. C'est à de tels enjeux que cet ouvrage s'attache, en même temps qu'il se présente comme la scénographie éditoriale d'un ensemble d'œuvres qu'il serait impossible de rassembler en vue d'une exposition. Il explore et met en scène des œuvres réalisées dans une période récente, selon un point de vue à la fois philosophique, théologique, esthétique et technologique. Il fait aussi état de projets à l'étude et de certains non réalisés. Ouvrage de référence pour les amateurs, il permet à un public plus large d'accéder à l'art du vitrail contemporain.

Supérieur du Séminaire français de Rome de 1904 à 1927, le spiritain Henri Le Floch (1862-1950) est issu du Porzay, en Finistère. Dans sa jeunesse, son catholicisme est breton, marqué par la mort et les pardons. Cependant, au sein du Porzay, il présente des particularités. Sa famille est de tradition contre-révolutionnaire catholique dans une terre majoritairement marquée par le clergé jureur en 1791, et politiquement modérée dès la deuxième moitié du XIXe siècle. De plus, contre la volonté de son père qui s’inscrit dans une perspective d’ascension sociale par l’éducation française, il choisit le sacerdoce, qui plus est missionnaire. Entrant chez les spiritains, il s’éloigne du cadre breton et entame un processus de romanisation qui va s’accentuer avec les années. L’expression la plus nette en sera son allocution au pardon de Sainte-Anne-la-Palud en 1923 : le catholicisme romain y réaménage en profondeur le catholicisme breton, et n’en laisse plus subsister que des formes annexes.

En este trabajo se analiza el proceso de realización de las primeras vidrieras de la iglesia conventual de la cartuja de Santa María de la Defensión, que se inicia en 1535 y en el que intervienen los vidrieros afincados en Burgos Arnao de Vergara y Arnao de Flandes.

As part of the program "Quartiers d'histoire", commentary of videos taken by drone and hyper precise photos taken by Vincent Rousseau in the Sainte-Waudru collegiate church in Mons. Unprecedented images on the collection of 16th century stained glass windows and statues by Jacques du Broeucq / Dans le cadre de l'émission "Quartiers d'histoire", commentaire des vidéos prises par drone et des photos hyper précises prises par Vincent Rousseau dans la collégiale Sainte-Waudru à Mons. Images sans précédent sur la collection de vitraux du 16e siècle, et des statues de Jacques du Broeucq
https://www.telemb.be/article/quartiers-dhistoires-la-collegiale-sainte-waudru-selon-vincent

Les 13 et 14 janvier 2021, les Archives départementales, en partenariat avec l'université catholique de l'Ouest et l'office national des Anciens combattants, ont organisé un colloque à l'occasion du 150e anniversaire de la guerre franco-prussienne et de l'apparition de Pontmain.
En Mayenne, le souvenir de la guerre franco-prussienne se mêle à celui de l’apparition de la Vierge à Pontmain. Ce colloque propose de commémorer le 150e anniversaire de ce double événement à travers une vingtaine d’interventions d’historiens, professeurs et archivistes.

Le bleu de Pontmain : étude des vitraux représentant Notre-Dame de Pontmain
Auriane Gotrand
La communication était consacrée à l’étude des vitraux figurant l’apparition de la Vierge à Pontmain. Cette analyse s’appuyait sur un large corpus d’œuvres, sans l’imites géographiques ni temporelles. Les vitraux de la basilique de Pontmain y ont été mis à l’honneur, en particulier ceux du chœur, réalisés par Édouard Rathouis dans les célèbres ateliers du Carmel du Mans. Ceux-ci mettent en image les principales phases de l’apparition, en dépeignant aussi bien l’attitude de la Vierge que les réactions des voyants et des villageois. D’autres peintres-verriers, ailleurs en France, ont représenté la Vierge de Pontmain telle une icône, figurée en pied et occupant toute la hauteur de la verrière. Elle est parfois associée aux portraits des six enfants témoins de l’événement, comme pour attester de son authenticité. Par la comparaison avec les représentations vitrées d’autres mariophanies, cette communication avait pour but de mettre en évidence la singularité des vitraux consacrés à Notre-Dame de Pontmain.

Certaines verrières de Suger ne nous sont parvenues que sous la forme de témoignages de deuxième main, et leur reconstitution reste très hypothétique. C’est le cas pour les deux baies dites « historiques ». Cette perte est d’autant plus regrettable que leur iconographie est rare. Il n’est pas si habituel de voir représenter les brillantes batailles de la première croisade, la figure de Charlemagne, et peut-être d’autres souverains encore (Constantin et Louis VI ?). En réalité des récits tout à la gloire de Saint-Denis et de la royauté capétienne.

Cette communication se propose d’analyser la circulation d’artistes, de manuscrits enluminés ainsi que la circulation de modèles entre le Midi de la France, l’Italie et la Catalogne (XIVe-XVe siècles). On analysera la circulation de modèles, entre XIVe et XVe siècle, dans le Midi de la France en relation avec l’ensemble de la création artistique dans l’espace des rivages nord-méditerranéens. On visera en particulier à tracer les parcours suivis par les artistes, les manuscrits enluminés ainsi que par les modèles entre la Provence, le Languedoc, la Catalogne et l’Italie du Nord entre le XIVe et la première moitié du XVe siècle. Ce seront les échanges, les déplacements, qui seront observés ainsi que les rapports stylistiques qui existent entre les différents genres (sculptures, peintures, enluminures, tapisseries et vitraux). Cette communication vise à réfléchir sur les mécanismes de circulation entre différents espaces culturels et aussi à ouvrir des perspectives utiles pour l’étude et la compréhension des échanges et des transferts artistiques dans le milieu européen méridional en montrant comment le Midi de la France a été aussi un important point de convergence et de départ d’enlumineurs comme de modèles qui se sont diffusés progressivement tout au long de l’arc méditerranéen.

 Tram T1, station quai Claude Bernard (rue Raulin située derrière l'hôpital, Rive gauche du Rhône).  Tram T2, station Centre Berthelot (Rue de Marseille) 1 2 d é c e m b r e 2 0 1 4 à 8 h 0 0 S a l l e B R 3 6 M a i s o n d e l ' O r i e n t e t d e l a m é d i t e r r a n é e 7 r u e R A U L I N 6 9 0 0 7 L Y O N