brin
brin
[ brɛ̃] n.m.BRIN
(brin) s. m.HISTORIQUE
- XIIe s. Dist Viviens, Bertran, sire cosin, Or vos en mainent li gloton de put lin, Guichart l'enfant et Girart le meschin. Las ! hui perdra Guillaumes tot son brin [, la Bataille d'Aleschans, 337]À voix s'escrient toz ensemble à un brin [, ib. 1664]Puis passerons là outre tuit ensemble à un brin [, Sax. 118]Silemers et Buevon qui demainent grant brin [, ib. 185]
- XIIIe s. De m'avangarde vos ai baillé le brin [, Agolant, dans DU CANGE, brin]Auques avons abatu de leur brin [, ib.]
- XIVe s. Elle plouroit et demenoit grant brin [, Baud. de Seb. I, 160]
- XVe s. Mais quand les Angloys l'aviserent, Pour les François dedans navrer, Par tel party lors se tirerent, Que nul brin ne s'osoit monstrer [MARTIAL DE PARIS, Vigilles de Ch. VII, t. I, p. 165, dans LACURNE]
- XVIe s. S'escurant les dents avecq ung brin de paille [RABELAIS, Pant. III, 18]Là nous fit apporter myrobalans, brain de basme et zinzembre vert confit [ID., ib. V, 7]Deux petits brins de coral rougissant [DU BELLAY, II, 25, verso].... cent fois baisé les brins De ses boutons cinabrins, De ses levres pourperées [RONS., 552]Celuy qui bouchera les hayes pourra se servir pour cela des breins ou branches des dittes hayes [, Nouveau Coust. general, t. I, p. 931, col. 2, dans LACURNE SAINTE-PALAYE]Je ne veulx pas reprendre, dist le chevalier, ni sa prouesse ni sa bonté ; mais l'entreprinse qu'il maintient ne m'est un seul brin agreable [, Don flores de Grece, f° CXXXVII, recto]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. et espagn. brin ; portug. brim. Ce mot offre de grandes difficultés : jusqu'au XIVe siècle, il signifie force, orgueil, bruit, et, dans la locution à un brin, il signifie à la fois ; puis, au XVe siècle et au XVIe, il prend la signification qu'il a aujourd'hui. Pour Diez, ce sont deux mots distincts : il rattache le premier à l'ancien scandinave brim, anglais, brime, le flot de la mer, mais avec peu d'apparence, à cause du sens ; et le second, avec toute apparence au celtique : bas-breton, brienen, brin, d'où bran, son (voy. BRAN), d'un radical signifiant chose menue. Il est singulier que brin des anciens temps ne descende pas plus bas, et que brin des temps nouveaux ne remonte pas plus haut ; il y a solution de continuité : ce qui fait qu'on ne peut savoir s'il n'y aurait pas quelque intermédiaire qui les rapprochât l'un de l'autre. Il faut remarquer que brin ne veut pas dire seulement une chose menue, mais qu'il veut dire toute espèce de tige, même les plus grosses ; cette dernière signification est-elle aussi primitive que l'autre ou bien en est-elle dérivée ?
brin
Il se dit, par extension, de Toute petite partie de certaines choses longues et minces. Il n'a que quelques brins de cheveux sur la tête. Arracher le crin d'un cheval brin à brin. Un brin de paille. Un brin de fil. Un brin de soie.
Fam., Un brin se dit quelquefois, surtout avec la négation, pour exprimer une Très petite quantité de certaines choses. Ces pauvres gens n'ont pas un brin de paille pour se coucher. Il n'a pas un brin de bois pour se chauffer. Il n'y avait pas un brin de fourrage pour nourrir les chevaux. On le dit quelquefois figurément. Il a pour elle un petit brin d'amour.
Il se dit également des Pousses grêles et allongées des arbres, des arbustes, des plantes. Un brin de marjolaine. Des brins de romarin. Couper des brins de bouleau pour faire un balai. Ce myrte a poussé de beaux brins cette année.
Il se dit aussi d'un Jet de bois sortant d'une souche restée en terre après que l'arbre a été coupé.
En termes d'Agriculture, Arbre de brin, Arbre qui n'a qu'une tige et qui provient de semence. Les arbres de brin viennent plus droits et vivent plus longtemps que les autres.
En termes de Charpenterie, Bois de brin, Bois qui n'a point été fendu par la scie. Tout ce comble est en bois de brin. Solives de bois de brin. Solives de brin. C'est un beau brin de bois, C'est une poutre longue et droite. Un beau brin de chêne, de hêtre, etc.
Fig. et fam., C'est un beau brin d'homme, C'est un jeune homme grand et bien fait. On dit de même C'est un beau brin de fille, un beau brin de femme, C'est une jeune fille, une femme grande et bien faite.
brin
Brin, Un brin de marjolaine, ou autre, Forte venit a bruon signifiant autant comme germen.
Il n'est un seul brin estonné.
brin
BRIN, s. m. [Brein, monosyllabe.] 1°. Ce que le grain ou la graine pousse dabord hors de terre: brin d'herbe; le seigle et le froment ont déjà poussé de beaux brins. = 2°. Les scions que poussent les plantes et les arbustes: brins de marjolaine, de romarin, brins de fagots. = 3°. La tige des arbres quand elle est droite: on le dit aussi, dans ce sens des poûtres: voilà un beau brin de bois, un beau brin de chêne, etc. — Bois de brin, bois qui n'a pas été fendu par la scie. = Figurément, on dit d'un jeune homme grand et bien fait: c'est un beau brin d'homme, et ainsi du sexe: un beau brin de fille, de femme.
4°. BRIN se dit encôre des cheveux, du poil et du crin. "Il n'a que deux ou trois brins de cheveux de chaque côté; arracher le crin d'un cheval brin à brin.
*BRIN, adv. Nullement: Vous faites la bégueule, et cela ne vous va brin. Retif: ne vous sied en aucune façon. L'Acad. ne met pas cet adverbe. Il apartient plutôt au jargon moderne qu'à la langue. — On dit proverbialement, il n'y en a brin, il n'y en a point du tout; mais brin est là substantif, employé sans article.
brin
strand, sprig, wisp, shredזרד (ז), קורט (ז), קורטוב (ז), שביב (ז), קֹרֶטbeetje, greintje, haar [bezem], halmpje, rijs, sprietje, takje, twijgje, vezel [draad], zierlembarSprossμόριοbriciolo, bruscolo, stilla (bʀɛ̃)nom masculin
brin
[bʀɛ̃] nmun brin (avec adjectif) → a tad
un brin mystérieux → a tad mysterious
brin de muguet nm → sprig of lily of the valley
brin de paille nm → wisp of straw
brin d'herbe nm → blade of grass