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Mordred: Les Récits de Farengoise
Mordred: Les Récits de Farengoise
Mordred: Les Récits de Farengoise
Livre électronique154 pages2 heures

Mordred: Les Récits de Farengoise

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À propos de ce livre électronique

"Les Récits de Farengoise" est le premier roman issu de la websérie médiévale-fantastique Mordred, créée par Tommy-Lee Baïk. Il se situe entre la première et la deuxième saison de la série disponible gratuitement sur internet.

Après la capture et l’exécution du chevalier Sir Lamorak, l'Ordre des Décroisés prend le contrôle du comté, et le climat devient plus tendu et dangereux que jamais. Mordred est parti suivre l'entraînement d'Accolon afin d'accomplir sa vengeance contre l'Ordre, Rodron vit à présent avec les frères de l'abbaye de Frère Jeannot et Bélisaire et Venance, les deux jeunes soldats Décroisés, sont en route vers une destination qui leur est inconnue. Pendant ce temps, le général Décroisé nommé Thirel sème le trouble et la peur, profitant de sa position pour abuser de son pouvoir. Mais des premiers rebelles se manifestent et se préparent à la révolte.
LangueFrançais
Date de sortie21 mars 2016
ISBN9782322021048
Mordred: Les Récits de Farengoise
Auteur

Tommy-Lee Baïk

Jeune réalisateur, scénariste et acteur, Tommy-Lee Baïk est le créateur de la websérie Mordred dont est issu ce roman. A 18 ans, il lance la production de la première saison de sa série médiévale-fantastique revisitant un personnage emblématique de la légende arthurienne, bien que peu connu: Mordred. Après une première saison plutôt burlesque qui s'intitule "L’Élu", il réalise une saison 2 bien plus sombre et dramatique "La Révolte". C'est âgé de 21 ans qu'il se lance dans l'écriture de ce roman inter-saisons qui narre l'épopée des personnages principaux de la série durant les six mois qui séparent la première de la deuxième saison de sa série. Récompensé par le Prix des Meilleurs Dialogues pour la saison 1 de Mordred au Festival Francophone de la Websérie à Toulouse en 2013, Tommy-Lee Baïk s'essaye à une autre approche de la narration à travers ce roman, s'inspirant néanmoins énormément de son travail de scénariste.

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    Aperçu du livre

    Mordred - Tommy-Lee Baïk

    À Johnny, car aujourd’hui j’ai 21 ans, et que je n’oublie pas ;

    À Marion et naM.naM ;

    Et à tous ceux qui ont suivi, soutenu et participé à cette magnifique aventure qu’est Mordred.

    Remerciements : Paul R., Riki, Adria D.

    Ce roman est issu de la websérie Mordred, du même auteur :

    Mordred – Saison 1 : L’Élu (2013)

    Mordred – Les Récits de Farengoise (2015)

    Mordred – Saison 2 : La Révolte (2014)

    Disponibles sur internet.

    Jeune réalisateur, scénariste et acteur, Tommy-Lee Baïk est le créateur de la websérie Mordred dont est issu ce roman. À 18 ans, il lance la production de la première saison de sa série médiévale-fantastique revisitant un personnage emblématique de la légende arthurienne, bien que peu connu du grand public : Mordred. Après une première saison plutôt burlesque qui s'intitule L’Élu, il réalise une saison 2 bien plus sombre et dramatique La Révolte. C'est âgé de 21 ans qu'il se lance dans l'écriture de ce roman intersaisons qui narre l'épopée des personnages principaux de la série durant les six mois qui séparent la première de la deuxième saison de la série.

    Récompensé par le Prix des Meilleurs Dialogues pour la saison 1 de Mordred au Festival Francophone de la Websérie à Toulouse en 2013, il s'essaye à une autre approche de la narration à travers ce roman, s'inspirant néanmoins énormément de son travail de scénariste.

    Sommaire

    SOURCE ANONYME

    LUI

    L’ABBAYE

    UNE FOIS DE PLUS

    L’ENQUETE

    LE HEROS

    ENTWAN DE

    SECRETS DE BAR

    IMPREVISIBLE

    L’ALERTE

    DEVOIR DE MEMOIRE

    LE CHANT

    TENSIONS

    DEUX MOIS PLUS

    LES PASSEURS

    L’ARCHIVISTE

    CAMELOT

    LE STUDIEUX ET LE

    LE PIRATE

    SON PREMIER COUP

    METAMORPHOSE EN

    TOUS LES MATINS DU

    I – SOURCE ANONYME

    … J'te le dis, moi. Source anonyme. N'empêche que la boulangère, quand je l'entends à deux heures du mat' - au moment où je vire les derniers clients – qu'elle est là, toute discrète, à marcher sur la pointe des pieds, sous son petit chaperon – en pleine nuit ? Prend moi pour un con aussi – et que, quelques minutes plus tard, t'as la porte du cabanon du fils de la teinturière qui grince, et bah excuse-moi, mais je prône l'adultère, c'est bien normal. Source anonyme, hein. Et puis quand je vois la gueule de trois lieux que me tire Bébère quand il vient consommer – bon moi je suis content, c'est bon pour les recettes – et bah force est de constater que le brave se sait cocu, d'une manière ou d'une autre. Mais ces choses-là, ça se ressent dans les tripes. Tant que tu l'as pas vu – de tes yeux, vu – tu fais semblant de pas y croire. Mais bon, après moi je dis ça, je dis tout, hein. C'est comme la dernière fois, les types du comté voisin qui vendaient – comment ils appellent ça déjà ? - de la fragrance naturelle ! Voilà, c'est ça. Bon sang, toutes les petites vieilles et pisseuses qui se ruent sur leur stand et qui leur font leur chiffre en moins d'une demi-heure ? Me dis pas qui y'a pas d'l'injustice là. Purée, leurs produits sont même pas certifiés, moi j'te le dis honnêtement – bon, source anonyme, hein –, mais leur parfum, ça pue surtout la contrebande. Pourquoi j'te parle de ça déjà ? Ah oui, je faisais le lien avec la petite boulangère qui trompe son bonhomme. Ouais, je parlais de ces escrocs parce qu'elle aussi elle a acheté cette camelote. Roh et puis faut voir comment ils appellent leur marchandise. « Passion lavande », « Senteur byzantine » - c'est raciste. – « Agrume forestier » - ça n'a aucun sens – ou « Bien-être noix ». Ralalalala, les fumiers. Comme leur produit, senteur fumier, tiens. Sont connes les bonnes femmes. Elles claquent leur blé dans ces idioties. Et Bébère qui voit sa bourse se vider pour une odeur qui sera finalement reniflée par un autre...

    Ah, ça laisse un goût amer tout ça quand tu y repenses. Ça donne pas envie de s'engager avec une femme. Ah ça non. Je l'ai toujours dit, moi. Les femmes, c'est de la saloperie. Ça te prend énormément d'énergie, ça te fait croire que tu es unique, important, puis dès que tu n'as plus rien à leur offrir de nouveau, ou qu'elles se sentent l'âme aventureuse, qu'elles veulent aller butiner un autre miel – elle est dégueulasse mon image là, non ? - Et bah y'a plus personne. Elles t'abandonnent, et pis t'as pas l'air con. Ah ça. T'es là, démuni, à devoir poursuivre ta vie comme si de rien n'était. T'y croyais. C'est toi qui es cocu, mais c'est toi qui t'es trompé. Sur elle. Sur vous. Dis donc, je m’égare là. Dis-le-moi au lieu de me laisser parler trois plombes.

    Je te ressers un petit hydromel aux épices ? C'est bon ce breuvage. Ça se vend bien. Hé. Hé.... Hé ! Ouais, écoute. Source anonyme, hein, mais les tonneaux de la concurrence, bah ils sont importés illégalement. C'est un escroc ce tavernier. Il fait le prince parce qu'il a un grand établissement. Ah ça, c'est sûr. Dépenser son fric dans le visuel, ça vaut le coup. Bel espace à l'intérieur, joli comptoir, serveuse tout aussi mignonne, terrasse ! Ouais mon p'tit gars : terrasse. Il se fait pas chier, ah ça non. Je fais pas la promo de son établissement, là, qu'on soit d'accord. Tu restes ici, l'ami. Là où je voulais en venir c'est que, d'accord ça en jette, mais les produits derrière, et bah ils sont tout pourris. Et oui. Normal ! Tu mets toutes tes économies dans le confort, dans l'apparence, mais y'a plus rien pour s'offrir de bonnes denrées. Non, môsieur. Que d'la bière coupée à la flotte ! Du vin épais, qui te refile les dents rouges, tu sais même plus ce que tu bois. Non, c'est pas du travail, ça. Moi au moins ici, je propose de vraies marchandises. Certes, c'est un petit peu plus cher. Mais c'est de l'artisanat, nom de merde. Ça te reste pas sur le bide une fois que tu as consommé. Oh et puis il y a le respect du client. L'échange. C'est bon ça d'échanger. On n’échange plus assez de nos jours. Qu'est-ce que ça sera dans quelques siècles, hein ? On se rendra dans une enseigne, on commandera à emporter et puis, sans un sourire ou sans le moindre mot de politesse, on repartira avec sa bouffe et sa boisson pour s'isoler chez soi ? Non... Ça serait bien trop con...

    « Chez Pipeule », ça papote et ça s'la colle pas à la flotte. Non ? T'es pas convaincu ? Je cherche, je cherche. Ça m'emmerde de devoir trouver ce genre de petites phrases d'accroches, mais c'est pour évincer la concurrence. Ah bah oui, l'autre il fait que ça, d'la communication à trois ronds. Il dit que c'est le futur. Mon cul. J'y crois pas une seconde. Les gens sont pas suffisamment cons pour ne pas se rendre compte que leurs produits ne valent rien et que tout vient des accroches et du blabla des commerçants. Si ? Ah tu dirais que si, toi ? Ouais, enfin ça m'étonne pas. T'es un pessimiste, toi. T'es un déprimant. Quand je te parle, je me dis qu’heureusement j'ai pas l'alcool mauvais... Comment ça je suis un poivrot ? Oui, j'aime consommer en même temps que le client. Et alors ? Bon sang, c'est plus convivial, non ? Et puis ça prouve bien que je suis fier de mes cervoises, héhé...

    Ah non, ça c'est sûr. Je suis pas banal. C'est une de mes fiertés. Pas banal. Authentique. Ça manque un peu de nos jours. De moins en moins de valeurs. Des types qui se perdent dans l'ambition d'un autre. Qui s'effacent. C'est un peu triste. Moi, jamais je ne m'effacerai pour un autre. Non. Je serai toujours le même. Grande gueule, grand cœur. Ah ça, oui. Je suis un émotif, moi. Un sensible. J'aime les belles choses. J'aime les paysages, j'aime me promener. J'aime l'odeur du bois coupé, le son des braises qui craquent, le hululement de ces salopes de chouettes qui me foutent les larmes aux yeux quand je les écoute chanter un peu trop longtemps. Rah, je suis bourré, prend pas tout ce que je dis à la lettre.

    Hé. Hé... Hé ! Même le chant des cigales ça me plaisait bien. Comment ça tu vois pas de quoi je parle ? Pendant toute la moitié de l'année elles nous auront fait chier ces cigales ! À ne plus s'entendre parler. Un noble et son écuyer étaient passés à l'époque. Ils m’avaient expliqué que les cigales apportaient un message de mort sur notre île de Bretagne. J'aime bien les histoires. Les légendes. Quand je tombe sur des clients qui racontent bien, et bah je leur offre la conso. C'est bien normal. C'est moi qui devrais payer pour d'aussi jolis récits. Mine de rien, quand j'y repense, c'était loin d'être du flan cette prophétie. La preuve avec ce chevalier... Hé.... Hé ! Source anonyme. Les Décroisés – je les aime pas, je te préviens, mais bon, pas trop fort, ils sont un peu craints par le croquant standard ces derniers temps, je voudrais pas faire fuir ma clientèle – et bah figure toi qu'ils ont trimballé le corps de Sir Lamorak dans tout le comté, pour montrer leur puissance, la réussite de leur mission. Hmmm. Y repenser, ça me plaît pas bien. J'étais de sortie quand ils ont fait faire une dernière virée au cadavre du Noble Chevalier. J'ai vu son visage blanc. Il avait cette expression vide, triste. Un peu comme s’il avait compris qu'il avait perdu, avant même de mourir. Ah, bon sang, je m'y ferai pas à ces Décroisés. Des barbares. Des tarés. Enfin, chut à moi-même. Ma gueule. Dis-moi de me la boucler quand tu vois que je vais trop loin. Suis pété, tu vois bien. Arrête-moi quand je dérape. Non, mais c'est vrai. Ils sont malsains ces Décroisés. Ils prônent le Dieu unique, disent le servir, et ils exécutent un chevalier de la Table Ronde ? Un soldat du Graal ? Un homme du Roi Arthur ? Et ils prétendent sérieusement servir Dieu? Hmmm. Enfin moi, je dis ça, je dis tout. Et puis, y'a un truc qui tourne pas rond. Ils l'ont exhibé comme un trophée, mais il y avait cette tension dans l'air. Ce truc inexplicable qui malgré tout me faisait me dire que ça puait l'entourloupe. Y'a du faux semblant dans l'air ou je m'appelle pas Pipeule.

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