Maurice Carême LA TOUR EIFFEL
Maurice Carême LA TOUR EIFFEL
Maurice Carême LA TOUR EIFFEL
Et si ma tte est dans le ciel, Cest pour mieux brouter les nuages, Car ils me rendent ternelle. Mais jai quatre pieds bien assis Dans une courbe de la Seine. On ne sennuie pas Paris. Les femmes, comme des phalnes, Les hommes, comme des fourmis, Glissent sans fin entre mes jambes Et les fous, les plus ingambes, Montent et descendent le long De mon cou comme des frelons. La nuit, je lche les toiles. Et si lon maperoit de loin Cest que trs souvent jen avale Une sans avoir lair de rien.